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entretiens et videos - Page 812

  • Non, le Grand Remplacement n’est pas une « vision complotiste » !

    Entretien avec Renaud Camus

    Marine Le Pen, dans une interview au JDD parue ce dimanche, estime que « le concept de grand remplacement suppose un plan établi. Je ne participe pas de cette vision complotiste ». Fait-elle, selon vous, une interprétation erronée de votre analyse ?

    Totalement erronée, en l’occurrence ; et ce n’est pas « selon moi », parce que mon analyse, je la connais, et il n’y est nulle part question du moindre complot. J’ai beaucoup de respect pour Marine Le Pen, j’admire son courage, sa détermination, son patriotisme et son sens politique mais, sur ce point particulier, c’est son sens politique qui lui joue des tours. Elle aura voulu, j’imagine, par prudence, ne pas paraître assumer un syntagme, Grand Remplacement, dont elle a craint qu’il ne parût trop radical. Hélas, ce n’est pas l’expression Grand Remplacement qui est radicale, c’est la sinistre réalité de ce qu’elle désigne. Le Grand Remplacement n’est pas une théorie, ce n’est pas un concept, à peine une notion, moins encore un fantasme, comme dit la presse remplaciste, ou une « vision complotiste ». Plût au ciel que ce fût tout cela, et rien d’autre ! C’est ce que nos yeux constatent tous les jours et que les sociologues de cour s’acharnent à nier : le simple fait que dans nos rues, nos rames de métro, nos écoles, nos écoles maternelles et nos maternités surtout, sur des pans entiers du territoire, il y avait un peuple et que, à sa place, il y en a un ou plusieurs autres.

    Accuser tel ou tel d’entretenir une « théorie du complot » ou une « vision complotiste », c’est un vieux procédé rhétorique de journalistes qui ne connaissent pas leur dossier pour déconsidérer des thèses qu’ils veulent étouffer. Je regrette de voir Marine Le Pen y avoir recours, comme si elle voulait se concilier les remplacistes : une tâche impossible. Je n’ai jamais parlé de complot. On me reproche au contraire, en général, d’être flou sur les causes du Grand Remplacement. Et là c’est moi qui suis prudent, car j’essaie d’unir, pas de diviser. En fait je crois à un faisceau convergent d’intérêts et d’interdits qui, tous, tendent à la fabrique de l’homme remplaçable, interchangeable à merci. Mais si je ne devais nommer qu’une seule cause elle me vaudrait un point Godwin, car je dirais : Hitler. À force d’opérer et de réopérer l’Europe du cancer hitlérien, on lui a enlevé la plupart des organes indispensables à sa survie.

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  • Lucien Cerise " Ingénierie sociale du conflit identitaire"

  • Michel Janva : « La droite respecte la loi naturelle, tandis que la gauche veut construire elle-même la loi »

    Michel Janva a co-fondé sur Internet le Salon beige, blog d'actualité tenu par des catholiques engagés dans la défense de la vie, de la famille et des valeurs traditionnelles.

    Monde et Vie : Michel Janva, pensez-vous que les notions de droite et de gauche aient encore un sens aujourd'hui ?

    Michel Janva : Il n'existe plus vraiment de différences entre la droite et la gauche, pas plus en matière sociale qu'économique, ni sur aucun autre plan. Les débats parlementaires, à l'Assemblée nationale, se résument à des joutes partisanes, sans débats d'idées. Certes, on parle toujours de gauche et de droite dans les espaces médiatique et politique, mais ce clivage me semble factice.

    Toutefois, au-delà des partis politiques représentés au Parlement, existe-t-il une différence ontologique entre deux familles d'esprit, l'une de droite, l'autre de gauche, ou bien les repères ont-ils tellement bougé que la pensée politique en France se reconstitue d'une manière totalement différente ? Quelle approche en avez-vous au Salon beige ? 

    Au Salon beige, nous évitons de nous définir selon ces critères de droite et de gauche, sans signification réelle, pour leur préférer de vraies oppositions, entre le bien et le mal, le juste et l'injuste, le vrai et le faux... Nous considérons qu'il existe une vérité qui nous dépasse et une loi naturelle qui doit être respectée. Si l'on recherche une différence ontologique entre la vraie droite et la gauche, l'on peut dire que la première respecte en partie la loi naturelle - au moins les corps intermédiaires, donc les libertés individuelles; tandis que la seconde veut toujours s'en détacher, pour construire elle-même la loi. Certains penseurs distinguent encore une gauche plus portée vers l'égalité, la justice et la solidarité, d'une droite plus tournée vers la dignité de la personne, la responsabilité et la liberté d'agir; mais ces différences-là ont aujourd'hui disparu de l'actualité et de la vie réelle.

    La gauche n'a-t-elle pas gagné en assurant le triomphe de l'Utopie, qui, selon elle, fait avancer le monde ?

    La première victoire de la gauche, c'est de s'être elle-même désignée comme le Bien, et d'avoir qualifié tout ce qui est à droite comme le Mal. En dépit des fortes résistances qui s'expriment aujourd'hui, ce complexe politique et médiatique subsiste, ce qui explique que les hommes dits « de droite » se justifient de cette étiquette, se déclarent quand même un peu de gauche et finalement, arrivés aux commandes de l'État, acceptent et avalisent tout ce qu'a fait la gauche avant eux. Voilà quarante ans que la droite politique subit ce clivage créé par la gauche et adopte le vocabulaire de la subversion. Tant qu'elle ne se libérera pas de l'idée qui la conduit à se penser elle-même comme le camp des méchants et à croire que la gauche incarne le Bien et la morale, elle passera son temps à se justifier et à reculer. Elle continuera à avoir des réactions épidermiques quand la gauche sera au pouvoir, mais une fois revenue aux affaires, elle ne fera rien. Elle reste d'ailleurs complètement engluée dans ce piège tendu par ses adversaires lorsqu'elle refuse toute entente avec le Front national, ce qui la condamne à l'échec.

    Vous parliez à l'instant du « vocabulaire, de la subversion » : la droite n'a-t-elle pas d'abord perdu la bataille sémantique ?

    La gauche, en effet, travaille beaucoup le champ lexical. Ainsi, les termes d'égalité, de discrimination, ou de droits de l'homme, sont devenus des tabous derrière lesquels on met ce que l'on veut : l'avortement, l'affaiblissement et la dénaturation du mariage, etc. Nous ne pourrons pas nous défendre si nous ne nous réapproprions pas notre propre vocabulaire.

    Par ailleurs, la Manif pour tous et le mouvement qui est né depuis deux ans de la contestation de la loi Taubira ont intelligemment refusé de rentrer dans le jeu de la gauche consistant à prétendre qu'ils étaient hostiles à l'égalité. Ils ont au contraire retourné l'arme contre leurs adversaires en exigeant l'égalité entre tous les enfants, c'est-à-dire leur droit d'avoir tous un papa et une maman.

    Au premier rang de la résistance, le Salon beige a vite connu le succès. Les gens sont venus sur votre site spontanément Comment expliquez-vous cette adhésion ? 

    Ce phénomène a correspondu à la conjonction d'une attente dans le domaine des idées et de l'arrivée d'Internet. Lorsque lé Salon beige a été créé, voilà dix ans, il a répondu au besoin, éprouvé par de nombreuses personnes, de disposer d'un blog décryptant l'actualité quotidienne et pluriquotidienne sur le Net, en décalage avec le relativisme ambiant. À droite, une multitude de blogs se sont créés, comme Fdesouche ou Novopress, qui ont tous leurs qualités et leurs défauts, mais ne se concurrencent pas. Au contraire, la gauche monopolise les gros médias, radios, télés et presse quotidienne, clairement acquis à ses idées - y compris les titres dits « de droite », malgré leur actuelle « droitisation », probablement circonstancielle. Mais, peut-être pour cette raison et parce qu'elle contrôle le journal télévisé de 20 heures, qui est une arme terrible en raison de la force de l'image et que regardent chaque soir 20 millions de Français, elle a négligé Internet. Or, Internet se développe - et se développe contre elle ; c'est pourquoi elle multiplie les tentatives pour le museler par le biais de lois sur le numérique ou sur le terrorisme, ce qui est toutefois très difficile à réaliser techniquement, puisqu'un blog hébergé à l'étranger peut être lu en France.

    La gauche a plus d'un tour dans son sac, maispour l'instant elle ne parvient pas à nous clouerle bec.

    Propos recueillis par Eric Letty monde&vie octobre 2014

  • Entretien avec Jean Haudry

     Professeur à l'Université Lyon III, vous dirigez l'Institut d'Études Indo-européennes. Pouvez-vous nous dire en quelques mots qui étaient les Indo-Européens ?

    Bien que je ne dirige plus l'Institut (mon ami Allard m'a remplacé dans cette fonction), je continue à me consacrer aux études indo-européennes. Les Indo-Européens ne peuvent se définir, dans un premier temps, que comme “locuteurs de l'indo-européen reconstruit”, comme des indo-européanophones comme il existe des “francophones”, etc. C'est seulement dans un deuxième temps, à partir de la reconstruction (fondée en grande partie sur celle de la langue) de la civilisation matérielle et de la culture, en particulier de la “tradition indo-européenne” qu'on peut parler de “peuple indo-européen”, et chercher à le situer dans l'espace et dans le temps, c'est-à-dire par rapport aux sites archéologiques actuellement connus.

    Peut-on parler d'unité des Indo-Européens ? À quand remonte celle-ci ? Comment s'est formée la communauté primitive ?

    On peut sans aucun doute parler d'une “période commune” de l'Indo-Européen et donc de ses locuteurs les Indo-Européens ; sinon, la notion même d'indo-européen, langue commune dont sont issues les langues indo-européennes par un processus de dialectalisation, serait vide de sens. Cette période commune se situe au Néolithique et se termine avec ce que certains préhistoriens nomment “l'âge du cuivre” : le nom du “cuivre” (*áyes-) figure en effet dans le vocabulaire reconstruit, tandis qu'on n'y trouve ni le nom du bronze, ni celui du fer. La localisation la plus probable du dernier habitat commun est le site dit des “Kourganes”, en Ukraine, aux Ve et IVe millénaires. Quant à la formation de l'ethnie, je persiste à croire, après E. Krause, Tilak, et quelques autres, qu'elle s'est effectuée dans les régions circumpolaires arctiques. Mais, en l'absence de confirmation archéologique, ce n'est là qu'une hypothèse, et qui ne fait pas, tant s'en faut, l'unanimité.

    Existe-t-il un type physique spécifiquement indo-européen ?

    La réponse à cette question ne peut être que “statistique” : aucune langue n'est liée par nature et définitivement à une ethnie ou à une race. Mais de même que la grande majorité des locuteurs des langues bantu sont de race noire, et que la grande majorité des locuteurs du Japonais sont de race jaune, on peut affirmer sans risquer de se tromper que la grande majorité des locuteurs de l'indo-européen étaient de race blanche. On peut même préciser, en se fondant sur la tradition indo-européenne, qui associe constamment le teint clair, les cheveux blonds et la haute stature à son idéal social et moral, que la couche supérieure de la population, au moins, présentait ces 3 caractères. Les documents figurés de l'époque historique confirment cette hypothèse ; mais l'archéologie préhistorique, sans l'infirmer positivement, ne la confirme pas non plus : il semble bien que les migrations indo-européennes n'aient pas été des mouvements massifs de populations. Par là s'explique l'apparente contradiction entre les 2 points de vue : un petit groupe peut véhiculer et transmettre l'essentiel d'une tradition, mais il ne laisse guère de traces anthropologiques de sa présence sur le terrain.

    Quelle était la vision du monde des Indo-Européens ?

    Le formulaire reconstruit (plusieurs centaines de formules) exprime manifestement les idéaux et les valeurs d'une “société héroïque”, un type d'organisation sociale préféodale bien connu, qui se prolonge à l'âge du bronze et même au début de l'âge du fer. On peut supposer qu'elle était déjà constituée en ce qui concerne les Indo-Européens, au Néolithique final (à “l'âge du cuivre”). Dans cette “société héroïque”, la gloire et la honte sont les 2 forces principales de pression (et de répression) sociales. Il s'agit de ce que les ethnologues nomment shame cultures, par opposition aux guilt cultures, dans lesquelles ce rôle revient au sens du péché. Gloire et honte affectent à la fois l'individu (qui, par la “gloire impérissable” atteint la forme supérieure de la survie) et sa lignée toute entière, ascendants et descendants. D'où une inlassable volonté de conquête et de dépassement de soi, et des autres.

    Que signifie le concept “d'idéologie tripartite” ? Avait-il un objectif précis ?

    On nomme “idéologie tripartite” la répartition de l'ensemble des activités cosmiques, divines et humaines en 3 secteurs, les “trois fonctions” de souveraineté magico-religieuse, de force guerrière et de production et reproduction, mise en lumière par Georges Dumézil. On ne saurait parler d'un “objectif” quelconque à propos de cette tripartition : il s'agit en effet d'une part (essentielle) de la tradition indo-européenne, et non d'une construction artificielle, comme celles des “idéologues”. C'est pourquoi le terme d'“idéologie” ne me paraît pas très heureux ; il conduit à cette confusion, quand on n'a pas présente à l'esprit la définition qu'en a donné Dumézil.

    “La révolution française” semble avoir fait disparaître la conception trifonctionnelle de la société, êtes-vous d'accord avec cette vision des choses ?

    Est-il sûr que la conception trifonctionnelle était vivante dans la société d'Ancien Régime finissant ? J'en doute. L'abolition des 3 ordres, qui représentaient effectivement une application du modèle trifonctionnel n'a fait qu'entériner un changement de mentalité et un changement dans les réalités sociales. La noblesse avait depuis longtemps cessé d'être une caste guerrière et privée de ses derniers pouvoirs politiques par Louis XIV, il ne lui restait que des “privilèges” dont la justification sociale n'était pas évidente. On peut à l'inverse estimer que la Révolution a donné naissance à une nouvelle caste guerrière sur laquelle Napoléon Bonaparte a tenté d'édifier un nouvel ordre social.

    Est-il possible d'adapter une nouvelle tripartition à nos sociétés post-industrielles ?

    Je ne crois pas que la tripartition fonctionnelle représente un idéal éternel et intangible, tel le dharma hindou. La fonction guerrière a perdu aujourd'hui une grande part de sa spécificité, écartelée entre la science et la technique d'une part, l'économie de l'autre. Quant à la fonction magico-religieuse, on peut se demander qui en est aujourd'hui le représentant. Elle se répartit sur un certain nombre d'organisations (et une multitude d'individus) dont on ne peut attendre une régénération de nos sociétés, bien au contraire. Mais nombre de sociétés indo-européennes anciennes n'étaient pas organisées sur le modèle trifonctionnel. Seuls, les Indo-Iraniens et les Celtes, en développant une caste sacerdotale, ont réalisé à date ancienne une société trifonctionnelle. Or, ce ne sont pas les peuples qui ont le mieux réussi dans le domaine politique.

    Est-ce à dire que cette nouvelle tripartition puisse être un élément de renouveau de nos civilisations ?

    Un renouveau de nos civilisations (je dirais plutôt : une régénération de nos peuples) ne saurait venir d'un retour à un type d'organisation politique, économique et social des périodes médiévales ou proto-historiques. Je sais bien qu'il existe dans nos sociétés des gens qui ont pour idéal “l'âge d'or” de la horde primitive vivant de cueillette. L'archaïsme et la régression sont des phénomènes typiques des périodes de décadence ; ils sont la contrepartie sociale de l'infantilisme sénile. Le renouveau ne peut venir que d'un retour aux forces vives de la tradition, c'est-à-dire aux idéaux et aux valeurs qui ont fait le succès historique des peuples indo-européens, qui a abouti à l'émergence du monde civilisé, industrialisé et développé. Il s'agit d'abord de la volonté d'être, dans le monde et dans la durée : d'aimer la vie, de la transmettre, de lutter contre toutes les formes de mort, de décadence, de pourriture. Il s'agit aussi de la volonté d'être soi, de maintenir la différence capitale entre le sien et l'étranger. Ces 2 idéaux ne sont d'ailleurs pas spécifiques : ils sont communs à tout groupe humain qui souhaite exister comme tel et avoir un avenir. Nos ancêtres indo-européens ont voulu davantage : on constate dans leur tradition une volonté d'être “plus que soi”, de se dépasser, de conquérir, et pas seulement des territoires, d'accéder à cette surhumanité que certains d'entre eux, les Grecs, ont nommée “héroïque” et que tous, même sans la nommer, ont connue. C'est dans cette perspective que le modèle trifonctionnel peut être un élément de renouveau, comme échelle de valeurs, et non comme principe d'organisation sociale.

    Professeur Haudry, nous vous remercions de nous avoir accordé cet entretien.

    Propos recueillis par Xavier Cheneseau, Vouloir n°68/70, 1990.

  • « Les Etats-Unis ont créé ce Daesh, s’ils voulaient le détruire, il suffirait d’un mot »

     Excellente interview réalisée par Reinformation.tv qui éclaire un peu plus sur la situation syrienne et le rôle déterminant des USA, d’Israël et des monarchies du Golfe dans ce conflit qui tourne au génocide.

    Pierre Merjaneh est chrétien et député de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie, depuis 2012.

    Ancien joueur de basket et conseiller municipal, il bénéficie d’une excellente réputation à Alep comme partout en Syrie, et chose plus rare, chez les partisans de Bachar el Assad comme dans l’opposition…

    De passage par la France, il répond aux questions de Réinformation.tv au sujet de la guerre qui ravage son pays depuis presque quatre ans.

    Quelle place a eu la majorité des Syriens dans cette guerre ?

    Au début, beaucoup de Syriens étaient avec ceux qui réclamaient des réformes, beaucoup ont même manifesté mais petit à petit, ils ont compris que ce n’étaient pas les réformes qui étaient prioritaires dans le combat, mais bien la destruction de l’Etat syrien et de l’armée syrienne. Ceux qui ont compris que ces manifestations allaient finalement conduire au chaos se sont retirés de ce combat qu’ils pensaient juste.

    D’ailleurs, lors des dernières élections présidentielles, les Syriens ont été très nombreux à venir voter, mais tous ne sont pas venus voter pour la personne de Bachar el Assad mais pour dire : « l’Etat syrien existe, laissez-nous discuter nous-même notre avenir ».

    Y’avait-il à Alep des manifestations comme ailleurs en Syrie dès le début ?

    Non pas tellement, il y avait quelques vagues manifestations ici où là de temps en temps. Mais la ville d’Alep est plus ou moins encerclée par des zones d’habitats illégaux dans lesquelles se sont déroulées les premières manifestations.

    Il semblait alors que quelque chose se passait là-bas, il y a eu des trahisons à plusieurs niveaux de sorte qu’ils ont pu faire entrer des armes et lorsque les « rebelles » ont voulu attaquer la ville d’Alep c’était donc plus facile…

    La première manifestation a été provoquée dans le quartier An-Ansari avec un but bien précis… Il y avait des snipers « rebelles » sur les toits de la place par laquelle la manifestation devait passer.

    Et lorsque la police est arrivée, sans aucune autre arme que les matraques habituellement prises lors de manifestations, les manifestants se sont soudainement dispersés. Dix-sept policiers ont alors été tués par les hommes postés sur les toits.

    Je peux l’assurer, je me suis immédiatement rendu sur les lieux.

    Et c’est exactement l’inverse qui a été raconté par Al Jazeera, Al Arabiya et France 24…

    Vous dites que les manifestations « ont été créées », pouvez-vous nous préciser, selon vous, le rôle des Etats-Unis ?

    C’est exactement la même chose que ce qu’il s’est passé en Tunisie, en Lybie, en Egypte et même au Soudan, en Irak, au Yemen… Dans toute la région.

    L’économie joue toujours un rôle essentiel dans de tels conflits et les Etats-Unis s’intéressent au pétrole et au gaz de la région.

    Les Etats-Unis sont les plus à mêmes de savoir les quantités et les capacités pétrolières et gazières de la Syrie…

    Ils cherchent donc à placer un gouvernement qui travaille à 100 % pour les Etats-Unis.

    Sinon, il lui suffirait de dire un seul mot à la Turquie pour que cette dernière ferme les frontières et cesse d’envoyer armes et djihadistes et ce serait fait.

    Et Israël ?

    Israël entretient désormais des relations amicales avec Al Nosra ! Ses frontières sont désormais ouvertes pour leurs combattants. Israël les protègent, les soignent et le Premier Ministre va même leur rendre visite à l’hôpital…

    Al Nosra qui a été se mettre dans la zone du Golan dans laquelle ni l’armée syrienne ni l’armée israélienne ne peuvent pénétrer…

    Que voulez-vous que je dise de plus ? La destruction de l’armée syrienne réjouit Israël qui est d’ailleurs le grand profiteur de tout ce qui se passe dans la région et de l’effondrement des Etats…

    Quel est donc le but de l’Etat Islamique ? Et celui de la coalition partie le combattre ?

    Le but de l’EI est de créer un Califat dans la région et même au delà, jusqu’en Espagne d’ailleurs…

    Les Etats-Unis, par l’intermédiaire du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe présents dans cette coalition, ont créé ce Daesh…

    S’ils voulaient le détruire, il leur suffirait d’un mot pour fermer le robinet financier, les arrivées d’armes et de djihadistes… Il leur suffirait d’exiger la fermeture des frontières et de donner un an à l’armée syrienne.

    http://www.contre-info.com/les-etats-unis-ont-cree-ce-daesh-sils-voulaient-le-detruire-il-suffirait-dun-mot#more-35250

     

  • Chantage, magouilles, corruption : le livre noir du syndicalisme français

    Nous avons toujours besoin de syndicats prêts à se battre pour les travailleurs ; pour l’instant cependant, aucun ne remplit ce rôle.

    Au-delà du cas personnel du secrétaire général de la CGT, l’affaire Lepaon révèle la face sombre du syndicalisme français. Le décryptage de Jean-Luc Touly, auteur de Syndicats - Corruption, dérives, trahisons.

    FigaroVox : La CGT aurait déboursé 130.000 euros pour la rénovation de l’appartement de fonction de son secrétaire général, Thierry Lepaon. Cela vous étonne-t-il ? Ce genre de pratiques est-il vraiment inédit ?

    Jean-Luc TOULY : La contradiction flagrante des dirigeants syndicaux que révèle cette affaire ne m’étonne aucunement. On pourrait citer un nombre incalculable de dérives semblables des individus, des organisations syndicales, des fédérations, des confédérations, des comités d’entreprise… On pourrait parler des frais de fonctionnement injustifiés, du Comité d’entreprise d’Air France, d’EDF, de la SNCF de Lyon, où les syndicats ont été condamnés. Les scandales sont légion.

    Evidemment, faire payer la CGT entre 130 000€ et 150 000€ de travaux pour Thierry Lepaon est scandaleux, d’autant plus que les syndicats sont encore financés entre les 2/3 et les 3/4 par les entreprises ou l’Etat : ce sont donc les cotisations et les subventions de l’Etat qui, indirectement, ont payé le logement ! Le manque de transparence des syndicats et leur système anti-démocratique conduisent systématiquement à des dérives. Ces informations ont d’ailleurs probablement été transmises par des adhérents de la CGT, choqués par cette découverte. Il existe ainsi des poches de résistance au sein même de l’organisation, qui dénoncent ces pratiques et ce côté occulte qui détruisent la confiance envers les syndicats. J’ai été moi-même membre de la CGT pendant 30 ans, avant de rejoindre FO, et j’ai bien vu que la dénonciation n’est jamais facile dans ces organisations : elle entraîne pressions, perte de mandat syndical voire perte de l’emploi dans certains cas !

    Au-delà du cas de Thierry Le Paon, cela révèle-t-il un problème plus large de corruption au sein de la CGT ? Quel est l’ampleur de celle-ci aujourd’hui ?

    Je pourrais vous parler de nombreux cas ! Les hauts responsables syndicaux, en fin de carrière, sont souvent nommés à des postes élevés, bien payés, dans des autorités étatiques ou privées. Bernard Thibault a ainsi été élu en juin dernier administrateur du Bureau International du Travail, à Genève, avec l’aide de François Hollande. Les grandes entreprises peuvent faire de même : le directeur de cabinet de Thibault, Bernard Saincy, a été par exemple nommé à un haut poste chez GDF-Suez, après avoir quitté la CGT. Ces nominations sont des cadeaux accordés aux dirigeants syndicaux pour services rendus ; or, quels services rendent-ils vraiment ? Je n’irais pas jusqu’à parler de méthodes mafieuses, mais les secrets et l’opacité de ces nominations posent problème…

    Les syndicats reçoivent des sommes colossales, versées notamment par les entreprises, qui achètent ce faisant une sorte de paix sociale : les organisations leur sont dès lors redevables. On comprend très vite l’ambiguïté de leur action : d’un côté, ils appellent à manifester ; de l’autre, ils maintiennent des relations très étroites avec les patrons…

    Ce nouveau scandale va venir alimenter la détestation du syndicat. Le véritable problème est celui de la transparence, de l’indépendance. Comment faire confiance à ses représentants si ceux-ci ne sont pas francs ?

    La suite dans Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Chantage-magouilles-corruption-le

  • Louis Aliot : “Je me retrouve dans ce combat de plusieurs générations au service de la France et de notre peuple”

    Dans le cadre du Congrès du Front National se tenant les 29 et 30 novembre prochains, et de l’élection de son nouveau comité central, Novopress a décidé de donner la parole à plusieurs cadres du parti de Marine Le Pen.

    Le premier à répondre à nos questions est Louis Aliot, député français au parlement européen et vice-président du FN.

    Propos recueillis par Renaud Leroy

    Un certain nombre de nos lecteurs seront sans doute aussi électeurs pour le Comité Central du Front National, comment vous décrieriez-vous à eux ?

    Je me présente comme un lepéniste, mariniste, patriote français et nationaliste modéré, qui défend des valeurs et un héritage qui est à la fois européen, gréco-latin, judéo-chrétien mais qui prend en compte aussi l’héritage historique et humain de l’empire colonial que nous avons été avec l’assimilation intrinsèque de tous ses fils fidèles à la France jusqu’aux indépendances.

    Au-delà de notre programme économique et social si nécessaire à notre temps, et de notre opposition frontale à l’Europe mondialiste de Bruxelles, je me bats contre une immigration massive qui prend de plus en plus l’allure d’une immigration de peuplement inassimilable et communautariste, pour un co-développement harmonieux avec l’Afrique dans la perspective de donner un avenir à celles et ceux qui aujourd’hui n’en ont pas afin de desserrer un étau migratoire ravageur pour l’Europe et dramatique pour l’Afrique. Enfin, je défends une fraternelle entente entre les peuples qui permettra une inversion des flux migratoires coordonnée et favorable à toutes les parties dans l’intérêt de chacun d’un point de vue économique, comme d’un point de vue culturel.

    Je me bats contre une immigration massive qui prend de plus en plus l’allure d’une immigration de peuplement inassimilable et communautariste

    On vous présente comme l’un des tenants d’une ligne “historique” au Front National, tout autant que comme un artisan de la dédiabolisation. Vous retrouvez-vous dans cette description ?

    Oui. Le Front National a été diabolisé pour une présomption d’antisémitisme instrumentalisée à l’envie par nos adversaires politiques pour masquer leur bilan désastreux, et persécuté pour cette seule raison. Mais sur tous les autres sujets, Le Pen avait une longueur d’avance comme sur l’immigration de masse et le développement dynamique de l’islam radical. Aujourd’hui c’est Marine qui incarne ce combat en ajoutant à cet acquis historique une dimension économique et sociale, une critique efficace de la mondialisation, une planification de la fin inévitable de l’euro et un soutien sans faille aux plus faibles de nos compatriotes ! Bref, je me retrouve dans ce combat de plusieurs générations au service de la France et de notre peuple.

     

    Quels sont selon vous les chantiers du FN pour les 3 semaines, les 3 mois, et les 3 ans à venir ?

    - Le recrutement de nouveaux adhérents qui deviendront les cadres de demain dans un esprit de rassemblement des patriotes en évitant les caricatures et les obsessions de certains groupes.

    - La formation de nos cadres car nous sommes appelés à gouverner la France et à réussir.

    - La crédibilisation de son programme car nous aurons peu de temps pour prendre les grandes décisions qui permettront la défense et le renouveau de la France.

    Notre projet est national et patriote, entièrement tourné vers la défense, la transmission et la valorisation d’un héritage avec un grand H

    Selon vous, quelle serait la première mesure que devrait prendre un gouvernement réuni autour du Front National et de Marine Le Pen, si celle-ci était victorieuse lors de l’élection présidentielle 2017 ?

    Un sommet européen pour remettre la Nation au cœur du dispositif européen si l’Europe institutionnelle continue d’exister, consacrer la souveraineté de l’Etat comme inaliénable et sacrée. Enfin, retrouver notre liberté de nation indépendante et de peuple libre.

    Comment définiriez-vous le projet politique du FN en une seule phrase ?

    Notre projet est national et patriote, c’est-à-dire entièrement tourné vers la défense, la transmission et la valorisation d’un héritage avec un grand H : historique, culturel, artistique, institutionnel et civilisationnel.

    6) Un dernier mot ?

    Je souhaite que les patriotes, quels qu’ils soient, aient les uns envers les autres un minimum de respect et que les désaccords, nombreux, quelquefois irréconciliables sur les idées, ne dégénèrent pas systématiquement en un déferlement de haine et de noms d’oiseaux, bien souvent anonymes, qui n’apportent rien au débat.

    Louis Aliot, merci.

    http://fr.novopress.info/177556/entretien-exclusif-novopress-louis-aliot-retrouve-ce-combat-plusieurs-generations-au-service-france-notre-peuple/#more-177556