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TVL : Hervé Juvin :"Nous sommes un continent vieux, riche, vide et menacé."
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Exclusif — Interview de Serge Federbusch 3/3 : Charlie et l’esprit munichois face à l’islam
Dernier volet de notre entretien avec Serge Federbusch. Cette fois-ci, c’est l’auteur de La Marche des lemmings, ouvrage consacré à la manipulation politico-médiatique des attentats de janvier, qui évoque avec nous cette question révélatrice de la complaisance vis-à-vis de l’islam.
Petit détour par la politique politicienne. NKM, que vous appelez Nathalie Fiasco Morizet, se présente malgré sa campagne calamiteuse en leader de l’opposition municipale. Son arrogance, sa méconnaissance flagrante des dossiers et la désaffection de ses partisans la rendent pourtant bien peu crédible.
NOVOpress : De l’extérieur l’opposition municipale semble inaudible : qu’en est-il réellement et pourquoi une telle absence de mobilisation politique sur des projets controversés comme le financement d’associations communautaristes ou la carte citoyenne ouvrant tous droits aux immigrants sur Paris ?
Serge Federbusch : La droite ne croit plus à ses chances de reconquérir Paris. Elle l’a donc laissé à cette incompétente et mégalo notoire. Mais le jour où elle dévissera au niveau national, les quelques ambitieux qui souffrent dans son sillage la dévoreront toute crue !
Cette soi-disant opposition a justement été totalement transparente lors de la mise en scène des hommages « je suis Charlie » organisés par la Mairie de Paris dès le surlendemain des attentats. Pourtant comme vous le décrivez très bien dans votre dernier livre « la marche des Lemmings » la récupération était évidente. Il fallait éviter tout doute et toute réflexion sur l’attitude du pouvoir avant et pendant ces massacres et surtout toute désignation de coupable.
NOVOpress :: Est-ce comme pour le PS une volonté de chercher les voix du vote musulman au prix d’une lâcheté politique totale ?
Serge Federbusch : Le clientélisme est évident comme cause explicative de l’indulgence coupable dont l’islam régressif jouit en France.
On a l’impression d’une certaine connivence entre la droite et la gauche sur le sujet : Soutien total au communautarisme musulman (fête du ramadan à la mairie de paris, aides aux associations communautaristes, constructions de lieux de culte), gratuité et aides innombrables aux populations immigrées (transport, soins, carte de citoyen de paris ouvrant tous les droits), cités de dealers (quartier Riquet/Stalingrad, 18 371 hab. 21,5 % de chômeurs, 33,6 % d’immigrés)*, déni de toute violence immigrée (plainte contre Fox News sur les zones de non-droit à Paris).NOVOpress : Paris n’est-il pas en train de devenir une extension de la Seine Saint-Denis ?
Serge Federbusch : La dualisation de Paris, entre Ouest surtaxé et Est clientélisé s’accroît et le PS dorlote naturellement les électeurs d’origine immigrée.
Et après ce que vous appelez « le carnaval des importants » du 11 janvier pour la liberté d’expression et le vivre ensemble, la tête du cortège Anne Hidalgo s’enfonçait encore plus dans le cynisme et le déshonneur quelque jours plus tard en déclarant lors d’une interview à Direct Matin qu’il fallait « éviter tous les amalgames et garantir la sécurité totale des musulmans à Paris », en désignant les tueurs de Charlie comme d’anonymes « terroristes sans foi ni loi », puis portaient plainte pour diffamation contre le journal FoxNews qui dénonçait des zones de non-droit à Paris et enfin contre le dessinateur Ri7, à cause d’un dessin publié dans Riposte Laïque où on la voyait léchant des babouches d’un imam.
NOVOpress : La théâtralisation du 11 janvier ne serait-elle pas plutôt le « carnaval des tartuffes » ?
Serge Federbusch : C’était surtout le moment d’un double dérivatif : occulter la faillite des services de police et de renseignement et occulter la complaisance vis-à-vis de l’islam en cours de repli communautaire.
En fait le fameux « esprit du 11 Janvier » ne fait-il pas plutôt penser à un « esprit de Vichy », où comme vous l’expliquez dans votre livre à défaut de nommer les bourreaux la foule des manifestants — victimes potentielles – s’est identifiée aux victimes symboliques : « véritable sublimation victimaire, c’est tout le groupe qui prendra la place des victimes sacrifiées de Charlie afin de ne pas parler des coupables. »
Et comme pour Vichy, notre République s’est suicidée face à l’invasion extra Européenne, on se rassure en exaltant un esprit de sacrifice, une culpabilité collective, on trouve le soulagement dans le déni de masse, Hollande fait don de son corps à la France en marchant fièrement face à un ennemi invisible.
Les pacifistes du « vivre ensemble » deviennent les collaborateurs du « pas d’amalgame » et le « Travail Famille Patrie » d’antan se déclame en « Diversité/antiracisme/repentance », les modernes milices antiracistes traquent au nom de ce nouvel ordre moral les déviants comme Zemmour, Onfray ou vous-même.NOVOpress : N’avez-vous pas l’impression d’être dans l’avant-garde de la résistance face à la capitulation des politiques dans la guerre de civilisation qui est en cours, la dernière phrase de votre livre prédisant que « tôt ou tard les lemmings vont devoir apprendre à lutter ? »
Serge Federbusch :: C’est une sorte de nouvel esprit munichois qu’on voit se développer. À chaque moment de l’Histoire, le fascisme, la collaboration et la résistance changent de visage. C’est toute la difficulté pour l’Homme libre de savoir reconnaître ses nouveaux ennemis qui souvent prennent l’apparence d’anciens amis.
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Quand Marine Le Pen subit les accusations pavloviennes de Jean-Marie Le Guen
Excédée à juste titre d’être systématiquement interrompue par les éructations de son agresseur, elle n’a pu résister à la tentation, lui adressant cette saillie : « Vous êtes un malotru, Monsieur ! »
Ce dimanche 15 juin 2015, Marine Le Pen était l’invitée de l’émission « BFM Politique ».
« Jusqu’ici, tout va bien ! » comme disait Steve McQueen dans Les Sept Mercenaires à propos d’autre chose ! Jusqu’ici seulement, car pour porter la contradiction, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, s’était porté volontaire.
Avant cela, Marine Le Pen avait pu développer ses idées plus sereinement, notamment sur la question des migrants ou des mesures économiques à mettre en place à destination des petites et moyennes entreprises. Mais à partir de l’arrivée de cet énervé sur le plateau, un florilège de poncifs d’appellation socialiste contrôlée s’est déversé sur le parti « d’extrême droite » qui inquiète tant les états-majors des formations « républicaines » – restant encore à démontrer, au passage, le républicanisme de ceux-là qui accueillent volontiers une armée d’invasion sur notre sol.
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Florian Rouanet : "Il y a le Front National, les nationalistes et le système" independenza webtv ©
ICI :
https://www.youtube.com/watch?v=8fJSBpS6_zA&feature=youtu.be
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Exclusif — Interview de Serge Federbusch : 2/3 : L’identité de Paris mise à mal
Nous poursuivons nos échanges avec Serge Federbusch*, connaisseur et critique de la politique parisienne. Il évoque avec nous la destruction de l’identité de la capitale par l’équipe d’Anne Hidalgo.
Plusieurs réalisations et projets ont été lancés par Delanoë et Hidalgo : la canopée du forum des Halles, la tour Triangle, les déserts visuels de la place de la République ou de la gare d’Austerlitz, les quais de Seine, la Philarmonique de Paris, le stade Jean Bouin… avec en commun une explosion des coûts (387M au lieu de 200 M pour le philharmonique/canopée évalué à 120 M€ en 2007 qui atteint 216 M€ à ce jour), des destructions de sites existants (serres d’Auteuil, parc des expositions, buvette d’Austerlitz) et un doute sur l’utilité de ces projets.
NOVOpress : Quel est le moteur réel des projets urbanistiques de la ville : simple vanité ou, plus grave, clientélisme (Unibail pour la tour Triangle) et favoritisme (Max Guazzini pour Jean Bouin) ?
Serge Federbusch : Delanoë et Hidalgo sont fondamentalement capitulards devant les grands intérêts financiers privés surtout s’ils ont une influence dans les médias. Il ne faut donc pas s’étonner si LVMH, Unibail et les gens du sport business ont obtenu tout ce qu’ils voulaient aux Halles, à la Samaritaine, à Jean Bouin et demain, peut-être, aux serres d’Auteuil.
NOVOpress : Pour rester dans les grands projets grandioses, la Mairie de Paris a lancé la réhabilitation de la Halle Freyssinet avec un budget d’environ 160 à 170 millions d’euros. Le projet a été lancé sans aucune concertation ni même information locale. Estimez-vous qu’il s’agit encore d’un projet de prestige « entre copains » avec Xavier Niel de Free, sans aucune retombée véritable au niveau de l’emploi ou de création de richesse où y a-t-il là un véritable renouveau technologique pour Paris ?
Serge Federbusch : Malgré les rodomontades de la mairie et les faveurs accordées à Niel, Paris compte aujourd’hui huit à dix fois moins de start-ups que Londres. Mais ça, personne ne vous en parle.
À côté de ces projets pharaoniques 3 à 5000 personnes dorment dans les rues de la capitale, familles Roms sur des bouches d’aération, campements sauvages d’immigrés africains sous tous les ponts et le métro aérien, bivouacs bien arrosés d’Européens de l’Est sans parler de 9 000 personnes en centres d’urgence et 14 000 en hôtels sociaux, là encore en grande majorité immigrée et dont le nombre ne cesse de croître.NOVOpress :: Paris est-il devenu un camp de réfugiés à ciel ouvert et pourquoi un tel silence dans les journaux (sauf au moment de l’évacuation « musclée » du campement de la porte de la Chapelle) : à moins que comme dans le monde des Shadocks, s’il n’y a pas de solution il ne peut pas y avoir de problème ?
Serge Federbusch : Tant qu’il y aura de l’argent pour financer les dépenses monstrueuses de cet hébergement en hôtel et que les sans-papiers seront loin de la vue des bobos, le scandale continuera.
NOVOpress : Par ailleurs, entre fêtes du ramadan et subventions aux associations musulmanes, comme les 22 millions à l’Institut des cultures d’Islam (ICI) dans le XVIIIe arrondissement, a mettre en regard du manque d’entretien de nombreuses églises, la municipalité pousse-t-elle au Grand Remplacement ?
Serge Federbusch : En tout cas, elle s’assoit hardiment sur les principes de laïcité et la loi de 1905 !
Depuis quelques années : lorsqu’un bail commercial est à vendre dans le centre Est de Paris la Semaest (société d’économie mixte d’aménagement de l’Est parisien) peut préempter le local. Après l’avoir rénové et mis aux normes, elle fait un appel à candidatures et ce sont toujours les boutiques de « création » qui l’emportent : voilà comment le Marais est devenu un centre commercial chic et que ce phénomène s’étend sur votre quartier autour du faubourg St Martin.
NOVOpress :: Sous couvert de l’habituel thème de « redynamisation » et de « favoriser la mixité » ne s’agit-il pas tout simplement d’une volonté de boboïser le centre de Paris ?
Serge Federbusch : Là encore à grand renfort de subventions, on prétend s’opposer à une loi du marché qui conduit à la spécialisation géographique des commerces. Mais le résultat est anecdotique et le risque de copinage dans l’attribution de l’argent public est élevé.
À propos de « buzz » le 23 mars dernier, la Mairie de Paris s’est fait mousser face au gouvernement avec un débat de quatre jours sous un ciel pollué pour défendre sa mesure de circulation alternée et montrer ainsi sa réactivité face à un problème majeur. Entre le réaménagement des bords de Seine, la voirie chamboulée et les vélib et les autolib, la politique anti automobile a favorisé des embouteillages infinis et la recherche permanente de stationnement.
NOVOpress :: Toutes ces mesures antipollution sont-elles efficaces ou ne masquent-elles pas le terrible retard pris par les grands travaux d’infrastructure dans la capitale. Plus globalement, globalement ne voyez-vous pas là une volonté de faire de Paris une ville-musée, réservée aux touristes en cars et aux Parisiens intra-muros dont seulement 1 foyer sur deux possède une voiture ? A-t-on enfin « rendu les bords de Seine aux Parisiens » ?
Serge Federbusch : Une fois de plus, tout est com ». la pollution a diminué trois fois plus vite en France entière qu’à Paris et elle a augmenté sur les grands axes civilisés chers à Delanoë & Co. Vélib’ coûte une fortune : 400 euros par vélo et par an. Il vaudrait mieux en offrir un à tous les cyclistes intéressés ! La circulation alternée ne sert à rien contre les particules fines et les bords de Seine sont bien moins fréquentés que ce que la propagande municipale fait gober aux médias. Allez sur mon site pour les détails !
*Ancien conseiller municipal du Xe arrondissement, président du Parti des Libertés, fondateur de Delanopolis.fr, premier site indépendant d’informations en ligne sur l’actualité politique parisienne.
Crédit photo : jean-louis Zimmermann via Flickr (CC) = Bords de Seine de nuit, 2009
Jeanne Menj via Flickr (CC) = Forum des halles, octobre 2013, la toiture du patio des Halles en construction. La canopée et ses grues. -
« Exceptionnel et inédit », Gollnisch témoigne
Samedi 13 juin Public Sénat diffusait pour la première fois un documentaire, réalisé en 1988, parPierre Jouve et le psychanalyste Ali Magoudi consacré à Jean-Marie Le Pen. Il ne fut jamais diffusé car, au-delà des analyses et commentaires tendancieux accompagnant ce portrait, il fut jugé alors trop majoratif pour le président du FN . Il s’agit selon la présentation qui en est faite sur le site de la chaîne, d’un » portrait au plus près » de Jean-Marie Le Pen dans lequel il » livresa vision du monde, son rapport à la famille, à la mort, sur la question des immigrés, des juifs, ou encore sa définition de la torture ». « Un document exceptionnel et inédit » que nous mettons en ligne ici , ainsi que le débat qui en est le prolongement et l’éclairage, qui a été enregistré il y a quelques jours en présence de Bruno Gollnisch.
Le documentaire
Le débat
http://gollnisch.com/2015/06/17/exceptionnel-et-inedit-gollnisch-temoigne/
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Robert Steuckers : réflexions sur les réformes du collège
Robert Steuckers propose un regard philosophique et anthropologique sur la réformes des collèges, pour dépasser les réactions épidermiques et les visions politiciennes sur le sujet
Monsieur Steuckers, votre opinion, ici, à brûle-pourpoint, sur les réformes du collège en France ?
Ces réformes sont avant tout les symptômes d’un effondrement civilisationnel. Les tests dits « PISA » montrent que l’enseignement en France, en Belgique francophone (et non pas en Belgique néerlandophone), en Allemagne et ailleurs se désagrège alors qu’il avait été un atout majeur de notre aire de civilisation jusqu’il y a peu de temps.Pour la France, le phénomène m’apparaît complexe : l’hypertrophie du récit « universaliste » et « républicain », qui tient désormais de la pure incantation, paraît ridicule, surtout dans les pays qui ne sont pas républicains ou qui vivent d’un humus idéologique différent. C’est une version particulièrement stupide de l’occidentalisme qui marque la France (alors qu’elle aurait pu s’en dégager) et fait d’elle l’élément porteur d’un fondamentalisme laïque, philosophiquement pauvre et très étriqué. L’occidentalisme marque aussi les États-Unis, mais ceux-ci y ajoutent une très désagréable et très nauséabonde touche puritaine, qui effraie par ses outrances ou faire rire et jaser.
Universalisme laïcard républicain ou universalisme puritain bibliste ne sont pas des terreaux féconds pour faire éclore et durer une pédagogie efficace de la transmission, puisqu’ils procèdent tout d’eux d’une volonté pathologique de tout vouloir éradiquer. L’idée même de transmission est d’ailleurs niée et rejetée expressis verbis par le pédagogisme ambiant. Ce genre de discours induit :
1) Une manie féroce de la purgation – il faut purger tout mythème, môle religieux ou faits de monde qui contrarient le blabla inconsistant que représentent ces discours politico-culturels
2) Une répétition ad nauseam de slogans « endoctrineurs » qui rend sourd aux bruits et bruissements du monde. Ce n’est pas un hasard si la Flandre ou la Finlande, par exemple, échappent à l’effondrement (provisoirement, car le soft power veille…). Elles partagent toutes deux un dispositif idéologique national dérivé soit de l’humanisme tacitiste et érasmien du 16e siècle hispano-flamand soit, pour les deux, d’un humanisme des Lumières qui s’abreuve à la pensée de Herder : l’humus culturel dans toutes ses productions est accepté et exploré ad infinitum ; il n’y a dès lors ni purgation perpétuelle (éradiquer le plouc et ses racines qui agissent ou sommeillent en tout citoyen) ni risque majeur et immédiat de sloganisation à la française ou à l’américaine.L’Allemagne a longtemps partagé cette option pour les « autres Lumières », celles qui sont réalitaires, acceptantes, et refusent toute forme d’éradication des legs du passé, mais il y a, outre-Rhin, le culte de la repentance, qui assimile erronément toutes les traditions humanistes allemandes à des préludes au national-socialisme du 20e siècle, englobant dans le même opprobre des pans entiers de la sociale-démocratie d’avant 1914. Le « Vergangenheitsbewältigung » et le tropisme occidental (américain), pourtant souvent dénoncé, font que l’humanisme herdérien n’a plus aucun effet sur les discours politiques, alors même qu’il sert encore et toujours de terreau en matières philosophiques, sociologiques, anthropologiques, etc.
Au-delà du débat français actuel et des vicissitudes de l’enseignement francophone belge d’aujourd’hui, nous pouvons dire, globalement, qu’il n’y a pas de politique de l’enseignement possible, sur le très long terme, sans un recours à notre humanisme hispano-flamand, tacitiste, qui tolère aussi le picaresque (de Cervantès aux romanciers avant-coureurs du 17e espagnol) et à la pensée de Herder, riche de ses innombrables avatars, en tous domaines des sciences humaines. Tout le reste, les idéologies caricaturales et pernicieuses, ennemies de ce double héritage, constituent un fatras nauséabond, un tas d’ordures, de scories, dont il faudrait se débarrasser au plus vite pour ne pas crever stupide, en ânonnant des slogans creux qui feront pisser de rire les Chinois, les Indiens et les Africains.
Enfin, l’élimination envisagée du latin et de l’allemand dans le cursus des collèges français est l’indice le plus patent d’un refus de toute nouvelle démarche renaissanciste, d’un refus justement de l’humanisme latinisant de Juste Lipse en Brabant et de ses disciples espagnols, de l’humanisme herdérien, basé sur l’allemand. Avec la quasi-disparition du grec ancien dans les curricula scolaires, il ne reste rien, plus rien, pour redonner une épine dorsale à notre société, pour renouer avec les trois renaissances qui ont marqué la civilisation européenne :
la Carolingienne (qui sauve le latin classique de l’oubli)
l’Italo-Flamande de Piccolomini et d’Érasme, poursuivie par Juste Lipse et les Espagnols
l’Allemande, de Herder à 1914, qui entendait libérer l’homme des ballasts morts qu’il traîne à ses basques pour le replonger dans son propre humus anthropologique qui, toujours et encore, le revivifie quand besoin s’en faut. Le Sapere Aude de Kant acquiert en ce cas substance et concrétude.Par suite, le Sapere Aude, aujourd’hui, ce doit être de vouloir échapper à tout prix aux slogans stériles des soft powers jacobins et américano-puritains (voire hillaryclintoniens) et d’oser se replonger dans ce qui fait ce que nous sommes hic et nunc.
Robert Steuckers, propos recueillis par Xavier Deltenre
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Journée nationale pour la Vie : pour quoi faire ?
La Journée nationale pour la Vie, portée par Choisir la Vie, les Associations familiales catholiques (AFC) et l’Évangile de la Vie, aura lieu le 31 mai, jour de la fête des mères. Virginie Raoult-Mercier répond à L'Homme Nouveau :
"À l’heure où la vie, dans notre société, n’est bien souvent vue que sous l’angle utilitaire, justifiant ainsi la suppression, par l’avortement ou l’euthanasie, de toute personne subjectivement reconnue comme « inutile » parce que diminuée en raison d’un handicap, d’une maladie ou encore sous l’angle égocentrique d’un désir ou d’un projet parental, il est impérieux de restaurer la grandeur et la beauté de la maternité, la valeur de la vie humaine, de toute vie humaine dès la conception. C’est une journée où chacun peut se sentir appelé à promouvoir l’accueil de tout enfant à naître et à œuvrer concrètement pour défendre celui-ci.
La vie, c’est un thème très large. Cette journée porte-t-elle un message plus spécifique ?
Le slogan spécifique à cette journée est « Fêter les mères, c’est accueillir la Vie! », ce qui signifie que nous souhaitons au travers de cette journée aborder exclusivement le thème de la maternité et du début de vie.Sensibiliser le grand public, les médias, les politiques à l’accueil de la vie, c’est vouloir également qu’un changement de regard s’opère sur la maternité. La maternité n’est pas forcément synonyme de contraintes, de souffrances comme notre société aujourd’hui tente de nous le faire croire.Elle peut être une véritable chance et si souvent même une espérance.
Peut-on espérer qu’une journée de mobilisation ait de l’impact ?
La Journée pour la Vie n’a pas vocation à s’inscrire dans une démarche d’efficacité, de recherche de résultats, mais est avant tout une Journée de sensibilisation au respect de la vie. En effet, nous vivons dans une société de « l’image ». Plus que jamais, les partisans de la culture de mort ont su user des moyens de communication par l’image pour assurer la promotion de l’avortement, de la contraception (Campagne annuel du Planning familial et de l’Association nationale des Centres d’interruption de grossesse et de contraception (ANCIC) sur la contraception dans le métro parisien, Ligne Azur sur Internet pour promouvoir l’avortement, etc.). Nous devons, à notre tour, pour promouvoir la culture de vie, utiliser les outils de communication de nos adversaires, à savoir l’image, le visuel. Nous croyons qu’une parole échangée lors de cette Journée, un tract, une affiche, quelques colonnes dans la presse, sont susceptibles d’éveiller les consciences sur la beauté de la vie et son respect à tous les stades du développement. [...]"
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Une idée pour les Mistral, refonte à l'UMP, referundum irlandais… l'actu vue par Bruno Gollnisch
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Conférence d’Alain Soral et Jacob Cohen à Marseille.
Conférence d’Alain Soral et Jacob Cohen à… par ERTVAlain Soral et Jacob Cohen étaient à Marseille le 26 avril 2015 pour une conférence sur le thème de la réconciliation nationale. Sans l’imam Abdelfattah Rahhaoui, qui s’est désisté.