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entretiens et videos - Page 816

  • David Rachline : “Les patriotes font leur entrée au Sénat” [Présent 8198]

    Pour la première fois de son histoire, le Front national envoie deux sénateurs le représenter à la chambre haute du Parlement français : David Rachline et Stéphane Ravier, respectivement maires de Fréjus et du 7e secteur de Marseille. Après les municipales et les européennes, le renforcement institutionnel du Front national se confirme. De très bon augure pour les prochaines élections départementales et régionales. Ses listes recueillent un nombre de voix très supérieur au nombre de ses élus propres (plus de dix fois plus), témoignant d’une capacité nouvelle à attirer des élus de proximité qui ne sont pas étiquetés Front national ou Rassemblement Bleu Marine. Comme nous l’espérions (voir notre interview du 6 septembre) notre ami David Rachline (le sénateur-maire qui affiche Présent sur son bureau) fait son entrée au Sénat à l’âge de 27 ans. Il est le plus jeune sénateur de cette assemblée.

    Propos recueillis par Caroline Parmentier

    C’est une première pour le Front national et c’est une première pour la France ?

    Une du numéro 8198 de "Présent"

    Une du numéro 8198 de “Présent”

     

    C’est la démonstration que le Front national est en mesure de rassembler encore plus largement que ce que l’on imaginait. C’est un signal fort envoyé par les grands électeurs. Même les grands électeurs voient que nos idées et nos convictions sont en phase avec les Français. Le Front national est en phase avec les Français et avec les élus locaux. Nous multiplions nos scores jusqu’à 11 fois, ce qui est absolument considérable. Cela témoigne de la capacité du Front national à rassembler et à porter ses idées dans les plus hautes assemblées.

    Nos voix viennent d’un peu partout mais elles viennent surtout des territoires abandonnés de la République, des endroits où reculent les services sociaux, où avancent les communautarismes et dont on n’entend finalement jamais parler. Il y a un certain nombre de grands électeurs, de municipalités, de maires qui se sentent abandonnés au profit des grandes agglomérations. Nous sommes partisans d’un équilibre entre les territoires, c’est ce que nous allons défendre demain au Sénat. Nous nous y sommes engagés.

    Comment allez-vous peser au Sénat ?

    Nous allons peser en provoquant le débat. Nous allons imposer au Sénat les débats qu’attendent les Français. Et tous ceux qu’attendent les grands électeurs du Var, comme la baisse des dotations de fonctionnement aux municipalités ou les problématiques d’aménagement du territoire. On va enfin parler d’immigration, de politique sociale au Sénat, de sujets qui étaient tus jusqu’alors. Sur tous ces sujets, nous allons mettre la pression et nous opposer véritablement au gouvernement, ce que n’a pas été capable de faire l’UMP. Les patriotes font leur entrée au Sénat.

     

    Vous êtes le plus jeune sénateur comme Marion est la plus jeune femme député. Est-ce que cela a une signification ?

    C’est le signe du renouveau de la classe politique et de ses vieux crocodiles et ce n’est pas trop tôt ! Les Français aspirent à cela et y participent. C’est aussi la preuve de la confiance que le Front national fait à la jeunesse. Non pas seulement en mettant les jeunes en avant sur les photos mais en leur donnant les moyens d’accéder réellement et pleinement aux responsabilités politiques.

     

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  • L’interview politique d’Emmanuel Ratier (Présent 8196)

    La situation politique est tellement perturbée et la déliquescence du pouvoir si avancée que nous sommes allés consulter Emmanuel Ratier en urgence, analyste percutant, bien connu pour ses enquêtes sur le milieu de la politique et les réseaux de pouvoir, afin qu’il nous éclaire de ses codes de décryptage et de ses prédictions bien renseignées.

    — Est-ce que le retour de Sarkozy change quelque chose ?

    L’interview politique d’Emmanuel Ratier (Présent 8196)— Cela cristallise enfin les véritables enjeux : il manquait un personnage clé sur l’échiquier politique, qu’il s’agisse du roi ou du fou cela n’a pas d’importance. Le retour de Nicolas Sarkozy signifie d’abord la fin des espérances présidentielles de François Fillon et d’Alain Juppé. L’ex-président de la République, absolument convaincu de l’emporter sur Marine Le Pen avec environ 60 % des suffrages, a arrêté une stratégie précise : « Moi ou Marine. » Il va faire disparaître l’UMP au profit d’une nouvelle entité à sa botte (pour réunir ses fidèles, marginaliser ses concurrents et interdire toute primaire).

    Le nouveau modèle de Nicolas Sarkozy est désormais Angela Merkel, dont le parti, la CDU, est passé de la droite conservatrice au centre droit et gouverne désormais avec le SPD, voire dans certains länder avec les Grünen. C’est donc une ligne progressiste et libérale-mondialiste qui sera retenue, l’ex-président n’ayant jamais abandonné l’idée (mise en œuvre durant la première partie de son quinquennat) de récupérer des socialistes accommodants.

    Vous avez très certainement remarqué que Nicolas Sarkozy n’était pas du tout clair sur le « mariage » homosexuel lors de son passage à France 2. Dans Le Nouvel observateur du 11 septembre, on lui prêtait ces propos : « Le mariage pour tous, je m’en fous. Ce n’est pas un sujet. Moi, de toute façon, j’avais toujours défendu une union civile. » Quant à la frange « extrémiste » qui a surgi des rangs de la Manif pour tous, l’an dernier, il la qualifie de « fascisme en loden ».

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  • "Le fait de désigner des maîtres au lieu de voter des lois est une imposture politique"

    Ces mots sont d' Etienne Chouard, enseignant français, professeur d'économie et de droit dans un lycée à Marseille. Principalement connu comme blogueur, il a bénéficié d'une certaine notoriété en 2005 à l'occasion de la campagne du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe en argumentant pour le « non ». Interrogé début septembre dans "Ce soir ou jamais" sur le thème : "La rentrée la plus catastrophique de la Ve république ?", il donne des réponses intéressantes :

     

    Marie Bethanie

  • Paul Jorion : on remet tout à plat… Et on construit quoi ?

    Lyon – 23 août 2014

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Entretien avec le groupe musical « FTP »

    On peut visionner en fin de cet entretien deux clips de ce dynamique groupe musical patriote.
    Leurs deux premiers disques sont disponibles ici.

    C-I : Bonjour et merci d’avoir répondu à nos questions ! Le label Patriote Productions a récemment annoncé officiellement que vous avez débuté l’enregistrement de votre troisième album, peux-tu nous en dire plus ?

    Philippe (FTP) : En effet, nous avons commencé les enregistrements cet été après un boulot acharné pour composer les titres de ce nouvel album. Moins de deux ans sépareront Rupture de ban de son futur petit frère, ce qui est très satisfaisant !

    C-I : Où en êtes-vous précisément ?
    Ph : Etant donné les difficultés que nous éprouvons à nous retrouver tous ensemble, nous avons opté pour plusieurs séances d’enregistrements séparés. A l’heure actuelle sont intégralement enregistrés les pistes de guitare et de basse, quelques morceaux de flûte traversière, et la batterie est en cours. Il reste principalement le chant et quelques instruments tels que du saxophone ou du violon. Vous l’avez compris, il y a encore du boulot à abattre car nous voulons faire de cet album un produit riche et achevé.

    C-I : Avec le recul, quelles sont vos impressions concernant votre précédent disque, Rupture de ban ?


    Ph : Le ressenti du public est clairement positif, et largement au-delà de nos espérances. Cet album a touché beaucoup de monde, et parfois bien au-delà de la sphère militante. Les CD se vendent encore régulièrement, les écoutes sur Internet cartonnent aussi, et les échos que nous obtenons de nos chansons sont très élogieux. Cela étant dit, de notre point de vue d’artistes nous éprouvons parfois un certain sentiment de déception du type « ç’aurait pu être encore mieux ! » Sur certaines chansons, je donnerais cher pour pouvoir ajouter quelques harmonies et les enrichir davantage. Mais je pense que c’est une réaction logique, et très positivement constructive pour l’album que nous préparons !

    C-I : Justement, parle-nous de cet opus. Quel sera son esprit, tant au plan musical que des thèmes abordés ?
    Ph : « On ne change pas une recette qui marche, mais on l’améliore ! » En d’autres termes, on reste globalement sur l’équilibre trouvé avec Rupture de ban, mais en enrichissant les styles que nous explorons. Vous trouverez dans ce disque du pop-rock, du punk, du métal confinant au symphonique, de la variété française et j’en passe… La seule règle que nous nous fixons est de ne pas nous limiter à un seul style. Il y a bien sûr une dominante dans la composition, mais les digressions sont indissociables de l’identité du groupe. La progression majeure par rapport à Rupture de ban consiste dans le souci du détail, en recherchant en permanence des enrichissements harmoniques et instrumentaux ne laissant pas de place à la monotonie un peu simpliste qu’on peut déplorer parfois ici et là dans le RIF. Les thèmes abordés seront assez variés, la lutte contre les lois immorales, le combat personnel contre les idées du monde, l’exaltation de certaines vertus, un week-end d’amis en province, une balade sur notre belle ville de Paris, une satire du citoyen moyen, etc… Onze titres au total pour ne rien vous cacher !

    C-I : Le très fameux groupe « In Memoriam » vous a cités dans une émission de radio comme le groupe qui a repris le flambeau du RIF, partagez-vous cette analyse ?
    Ph : Nous sommes très honorés de recevoir ce commentaire de la part du groupe qui a vraiment été le fer de lance de cette musique alternative de droite. Nous avons toujours revendiqué notre appartenance au courant du RIF, pour la bonne et simple raison que nos jeunes années militantes ont été bercées par des groupes tels qu’In Memo bien sûr mais aussi IDF ou Vae Victis (qui est d’ailleurs le groupe dont nous nous sentons musicalement les plus proches), et que notre style de composition y est tout naturellement lié ! FTP s’est en effet créé durant une période de disette musicale et avait donc un boulevard à occuper. Je pense que nous avons bien creusé notre trou, et le retour d’In Memoriam est plus qu’un encouragement pour le petit frère que nous sommes ! Maintenant, notre ambition est aussi de toucher un public extérieur au milieu nationaliste : notre démarche n’a de sens que si elle convainc d’autres gens de rejoindre notre combat, on ne peut pas se contenter de l’aspect communautaire de nos chansons. Il y a un public que j’appellerai catho-droitard à conquérir, dont l’importance en termes de nombre comme de désir d’engagement s’est révélée lors des manifs pour tous : notre objectif est de leur visser nos paroles aux oreilles.

    C-I : peux-tu nous parler de la composition du groupe ?
    Ph : Il est inchangé depuis un an : Tanguy au chant avec moi-même, Max notre guitare lead (autre belle plus-value pour notre futur album), Julien à la basse et Fasc aux baguettes !

    C-I : Question pour les artistes qui nous lisent ou qui hésitent à se lancer, comment compose-t-on une chanson de RIF ?
    Ph : Plus facile de poser la question que d’y répondre ! Cela dépend un peu des compositeurs, certains préfèrent écrire un texte d’abord et ensuite trouver une musique qui lui correspond. A titre personnel je commence quasi systématiquement par composer une musique avec ma guitare. Une fois que j’ai la mélodie, l’harmonie et le rythme, je sais déjà dans quel esprit je dois écrire le texte et donc chercher le thème: plutôt militant, plutôt solennel, drôle ou portant à la réflexion… Après c’est un travail sur la durée, on écoute, on corrige, on aménage ! Julien et Max on écrit chacun une compo pour l’album, leur méthode est sans doute différente de la mienne et c’est ce qui enrichit les styles du groupe !

    C-I : Peux-tu nous dire quand sortira cet album tant attendu ?
    Ph : Pas encore, il reste du travail à abattre et nous ne voulons avoir aucun regret, ce qui suppose un bon délai d’écoute une fois les enregistrements terminés.

    C-I : Un petit scoop pour nos lecteurs alors ?
    Ph : Allez, je vais vous lâcher le nom de l’album ! Il s’appellera « Grandeur et servitude », résumant le paradoxe entre la beauté des idéaux que nous défendons et la bassesse du monde qui est aussi un peu la nôtre…

     

  • Mais qui sont donc les Français de la “classe moyenne” ?

    Utilisé à tout bout de champ par les politiques, ce “concept” cache une réalité complexe. Explications de Serge Bosc, sociologue spécialiste du sujet.

    “Ecrasée” selon certains, “oubliée” pour d’autres, la classe moyenne est au centre de tous les débats. Et l’opposition, qu’elle soit de droite, comme aujourd’hui, ou de gauche, a beau jeu de se mettre ces Français ni riches ni pauvres dans son camp. Mais qui sont-ils, ces Français moyens ? La réponse dans ce passionnant entretien avec Serge Bosc, sociologue et auteur de plusieurs ouvrages sur la question.

    Les “classes moyennes” sont très souvent évoquées dans les médias. Mais combien de Français se range vraiment dans cette catégorie ? 

    On classe dans cette rubrique des choses très différentes, mais il y a en réalité trois manière de définir cet ensemble. Soit c’est une classe de revenu, soit on prend en compte les individus qui ont un certain sentiment d’appartenance à cette classe, soit on recherche une homogénéité culturelle ou professionnelle dans un ensemble particulier.

    En ce moment, l’approche par les revenus domine. On écarte les 20% des Français les plus riches et les 30% les plus pauvres. On obtient un ensemble, de 50% de la population française, dont les revenus sont relativement proches, situé autour du revenu moyen.

    Le niveau de vie des français varie selon le type de ménage. Ainsi il existe plusieurs fourchettes de revenus correspondant aux classes moyennes

    Vous adoptez cette définition en termes de revenus ?

    Attention! Le problème de l’approche par les revenus est qu’elle pose soucis sur le plan sociologique. Elle n’explique pas grand chose, puisqu’elle lie des ménages aux revenus similaires mais qui viennent de milieux très différents et qui ne connaissent pas forcément les mêmes réalités. Les intermittents du spectacle, par exemple, ont de faibles revenus mais sont très souvent des diplômés du supérieur, avec des réseaux sociaux étendus ou des relations familiales utiles. Rien à voir avec d’autres ménages au revenu similaire, mais qui n’ont ni ces atouts, ni le même univers professionnel, ni la même culture.

    Et le sentiment d’appartenance ?

    C’est aussi un concept qui a ses travers. Des enquêtes régulières comme celles de l’IFOP demandent à des individus de préciser s’ils se sentent membre de cette “classe moyenne”.

    Beaucoup de ménages ne souhaitent pas être identifiés comme riches ou pauvres, et se considèrent comme classe moyenne, ce qui fait enfler artificiellement cette catégorie.

    Par exemple les ouvriers qualifiés se définissent comme classe moyenne pour ne pas être confondus avec les précaires. Alors que, encore une fois, leur situation est très différente de celles des instituteurs ou des infirmières.

    Selon ce sondage Ifop de 2010, bien plus de la moitié des français considèrent qu’ils font partie des classes moyennes

    On en revient donc à la question initiale: quelles sont-elles, ces classes moyennes ?

    Je suis partisan de l’approche en termes de catégories socio-professionnelles. Il y a donc deux groupes principaux qui forment cet ensemble, très hétérogène, rappelons-le, que sont les classes moyennes.

    Ce sont les petits indépendants et artisans, et les professions intermédiaires, tels que les enseignants du secondaire, par exemple. A cela s’ajoute une partie des cadres. Attention, pas les cadres supérieurs ! Plutôt l’ensemble des “petits” cadres du privé.

    Cela dépend donc de la fonction exercée en entreprise ?

    Oui, en partie. Pour les cadres du privé cela concerne donc les personnes qui encadrent mais qui sont elles-mêmes encadrées. On peut aussi ajouter ceux qui ont une fonction d’expert, tels que certains ingénieurs ou techniciens.

    En quoi ces catégories professionnelles sont-elles liées ?

    On en vient à la question de fond. Les classes moyennes sont un ensemble très disparate. On y place par exemple une moitié des cadres, qui sont à la charnière entre les classes moyennes et les “classes moyennes supérieures”, concept douteux lui aussi.

    Le mieux est de prendre en compte un ensemble de profils professionnels et de classes de revenus similaires. Cela dit, cela n’a plus la même dimension explicative qu’auparavant.

    A titre d’exemple, on sait qu’entre les années 70 et 90, les “classes moyennes salariées” du secteur public ainsi que les employés du secteur privé avaient un vote marqué à gauche. Ces “classes moyennes” ont joué un rôle dans certaines évolutions culturelles au niveau de la société, notamment autour de la sexualité ou des rapports humains.

    Ce n’est plus le cas aujourd’hui ?

    Aujourd’hui c’est très différent. Je suis perplexe : les classes moyennes sont un ensemble très, très hétérogène. Je trouve surprenant cette résurgence de la question de l’appartenance religieuse. Il y a une remontée de pôles religieux conservateurs autour de la question du mariage pour tous, par exemple. Et en même temps, une autre partie de la classe moyenne est, elle, très favorable au mariage homo. La classe moyenne est donc très divisée, et la situation très mouvante.

    En parlant de politique, le gouvernement a annoncé l’abandon de la hausse de la TVA, afin justement de préserver les classes moyennes. Est-ce favorable à cet ensemble de la population ?

    Pas vraiment, ou plutôt, ça ne change pas grand-chose. C’est surtout les catégories populaires qui subissent la TVA, puisque les biens consommés représentent un part relative de leurs dépenses beaucoup plus élevé.

    Challenges

    http://fortune.fdesouche.com/355325-mais-qui-sont-donc-les-francais-de-la-classe-moyenne#more-355325

  • Rassemblement pour un mouvement de remigration

     Entretien avec Laurent Ozon.

    Polémia : Vous organisez dimanche 21 septembre à 15H30, après la manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient à Paris, un Rassemblement pour un mouvement de remigration. Pourquoi faire de cette question une priorité aujourd’hui ?

    Laurent Ozon : Nous entrons dans les années décisives. Notre survie comme peuple distinct, original et souverain sur ses terres se jouera donc avant la fin de ce siècle. Pour faire face à cet enjeu vital, il faut qu’existe un mouvement positif mais résolu. Loin des réactions d’angoisse et des constats accablants, par ailleurs aujourd’hui largement partagés par la population, il faut agir et proposer. Nous avons des solutions et souhaitons les mettre en avant dans le contexte de tension prévisible des années à venir, avec bon sens mais aussi énergie.

    Polémia : Le RMR est-il une organisation politique ?

    Laurent Ozon : Le Rassemblement pour un mouvement de remigration ne s’impliquera pas dans le champ électoral jusqu’en 2017 pour ne gêner en rien le Front national qui est la seule force politique capable d’avoir une influence positive sur cette question vitale. Au-delà, nous aviserons. Nous allons être une force de proposition et de provocation d’ici-là.

    Polémia : Quelles solutions proposez-vous ?

    Laurent Ozon : A ceux qui souhaitent agir et savoir dans quelle direction nous allons engager le fer, je conseille de nous rejoindre au Rassemblement fondateur du 21 septembre à Paris.

    Polémia : Que dites-vous à ceux qui partagent vos objectifs et militent dans des associations ici et là ?

    Laurent Ozon : Que nous ne sommes pas une fédération d’associations mais une méritocratie militante en formation. Nous accueillons tous les individus compétents. J’ai déjà rencontré la plupart des dirigeants d’organisations aux objectifs proches. Par delà ce qui peut nous distinguer sur d’autres questions, nous sommes tous certains qu’elles sont aujourd’hui devenues secondaires. Le Rassemblement pour un mouvement de remigration appelle à l’unité sur l’essentiel.

    http://www.polemia.com/rassemblement-pour-un-mouvement-de-remigration/

  • Yvan Blot : “L’Union européenne est un relais des Etats-Unis”

    Ancien élève de l’ENA, haut-fonctionnaire, Yvan Blot fut l’un des fondateurs du Club de l’Horloge, aux côtés d’Henry de Lesquen et de Jean-Yves Le Gallou. Il développa pendant plusieurs décennies des positions iconoclastes (immigration, démocratie directe …) et poursuivit ses travaux de philosophie politique à travers de nombreux ouvrages. Ses derniers titres publiés sont L’Europe colonisée et Nous les descendants d’Athéna (2 tomes, ici et ). Très fin connaisseur des réalités russes, il est consultant pour le groupe de médias La Voix de la Russie.

    Propos recueillis par Romain Vincent

    Vous venez de publier L’Europe colonisée aux éditons Apopsix. Qu’est-ce qui vous a poussé à rédiger cet ouvrage ?

    J’ai pu voir que l’Europe était colonisée notamment lorsque j’étais député au parlement européen. Plusieurs députés votaient alors toujours contre les intérêts européens et pour les intérêts américains. C’est un exemple parmi d’autres. Plus récemment, j’ai vu la diplomatie américaine essayer de creuser un fossé entre l’Europe occidentale et la Russie. En relisant Le grand échiquier de Zbignew Brzezinski, le conseiller des présidents américains, j’ai bien vu que ceux-ci voulaient faire de l’Europe une colonie et qu’ils visaient l’hégémonie mondiale. L’actualité en Ukraine m’a aussi poussé à faire cet ouvrage sur l’Europe.

    Cela m’a permis de définir quatre formes de colonisation : l’exploitation (économique), la satellisation (politique), l’immigration de masse (les hommes) et l’aliénation intellectuelle et morale (la cause finale d’Aristote).

    Dans votre livre, vous prenez en référence Aristote et Heidegger pour décrire une situation très actuelle, la colonisation du continent européen. Quels ont été leurs apports à votre réflexion ?

    Aristote a défini les quatre causes de chaque phénomène humain dans sa Métaphysique : la cause matérielle ( la technique, l’économie), la cause formelle (les normes), la cause motrice (les hommes) et la cause finale (la religion, la culture, les valeurs). Heidegger a repris cet outil intellectuel avec d’autres noms (terre ciel, mortels, Divinité).

    Cela m’a permis de définir quatre formes de colonisation : l’exploitation (économique), la satellisation (politique), l’immigration de masse (les hommes) et l’aliénation intellectuelle et morale (la cause finale d’Aristote). Ainsi, on n’oublie rien : on ne voit pas qu’un seul aspect de la colonisation, l’immigration par exemple.

     

    Jusqu’à une époque récente, l’Amérique incarnait aux yeux du Vieux-Continent des principes et des valeurs plutôt traditionnels, notamment dans la défense des notions de liberté, de famille ou de patrie. Elle a pourtant radicalement changé au cours des années 1960. Quelles sont selon vous les causes profondes de cette mutation ? Un retour de balancier n’est-il pas envisageable à long terme ?

    C’est ce que j’appelle dans mon livre « l’inversion des pôles » : vers 1950, l’Amérique représentait alors la liberté, les valeurs conservatrices. Aujourd’hui, elle incarne aux niveaux de se élites mai 68 ( voir le dernier livre d’Hillary Clinton où elle consacre son chapitre le plus important à la lutte mondiale de libération des LGBT !) et l’autoritarisme idéologique. A l’inverse, la Russie défend aujourd’hui les valeurs traditionnelles, la famille, le patriotisme, les valeurs religieuses. Pourquoi cette inversion ? En Russie, c’est une réaction contre le communisme totalitaire de l’URSS car cela a échoué. Aux Etats-Unis, un mélange de freudisme et de marxisme venu d’Europe dès les années trente a dominé progressivement les milieux intellectuels. Mais c’est vers 1960-1970 que s’accomplit une sorte de révolution culturelle, comme au Canada d’ailleurs. Y aura-il un retour du balancier ? Je n’en sais rien mais pas à très court terme en tous cas.

    Les jeunes générations à l’UMP (Guillaume Peltier par exemple), comme au FN sont beaucoup moins atlantistes.

    La France qui avait su conserver son indépendance et son outil militaire a décidé de rejoindre l’Otan, d’abord le comité militaire en 1996 sous la responsabilité de Jacques Chirac puis la structure intégrée en 2007 sous la conduite de Nicolas Sarkozy. Les deux présidents en exercice lors de ce ralliement se déclaraient pourtant gaullistes. Comment expliquez-vous un tel reniement ?

    Les deux présidents ont estimé que dans les faits le retour était accompli par la coopération militaire quotidienne et qu’il fallait aligner le droit sur le fait. Plus en profondeur, l’américanisme a envahi plus que jamais la classe politique avec le renouvellement des générations. A l’origine, l’alignement sur les Etats-Unis était surtout grand chez les socialistes (par haine des communistes) et chez certains libéraux anti-patriotiques. Aujourd’hui, le chef des atlantistes à droite semble être Alain Juppé, autrefois « gaulliste » par son étiquette ! Mais les jeunes générations à l’UMP (Guillaume Peltier par exemple), comme au FN sont beaucoup moins atlantistes.

    L’Union européenne est souvent décrite comme un moyen permettant de faire face aux grands blocs que sont la Russie, la Chine et bien évidemment l’Amérique, pourtant vous nous rappelez à travers votre livre que non seulement il n’en est rien mais que l’UE est un outil de domination au service des intérêts américains. Pourriez-vous nous décrire cela plus en détail ?

    Le fondateur de cette Europe-là fut Jean Monnet, qui a fait sa fortune dans le commerce d’alcool pendant la prohibition aux Etats-Unis, et qui n’a jamais fait la guerre, vous voyez la moralité ! L’Union européenne actuelle est un relais des Etats-Unis. C’est un fait.

    Seconde et dernière partie de l’entretien, demain samedi 20 septembre à 16h30

    http://fr.novopress.info/175206/yvan-blot-lunion-europeenne-est-un-relais-des-etats-unis/#more-175206