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entretiens et videos - Page 866

  • L'influence de La Manif Pour Tous sur les politiques

    Journaliste au Figaro, Stéphane Kovacs suit La Manif pour tous depuis sa création. Elle décrypte, pour Figarovox, le poids que ce mouvement pourrait avoir sur les élections municipales. Extraits :

    "Afin de «contribuer à éclairer le choix des électeurs», le collectif a proposé aux candidats aux municipales de formaliser leur soutien à ses revendications en signant une charte. Près de 2000 personnes se sont ainsi engagées à réclamer l'abrogation de la loi Taubira, à soutenir - à la présidentielle et aux sénatoriales - des candidats qui s'opposeront à toute légalisation de la PMA et de la GPA pour les couples homosexuels et à exiger que soit reconnue légalement la liberté de conscience des maires. [...]

    Parmi les signataires, on compte 57 % de sans étiquettes, 20 % d'UMP-UDI-Modem, 19 % de FN et 4 % de divers. Quelque 600 têtes de liste et 43 parlementaires [...]. D'autres encore ont fini par accepter, mais en émettant certaines réserves. Il y a aussi ces candidats qui ont signé la charte alors que d'autres membres de leur liste militent pour le mariage pour tous… et ceux qui, tels les colistiers de «Rambouillet pour tous» se présentent contre des figures de l'opposition à la loi Taubira, comme le président du PCD Jean-Frédéric Poisson. De quoi déconcerter bien des électeurs! [...]

    Comment La Manif pour tous compte-t-elle exercer une influence sur les européennes et les échéances à venir (notamment les primaires à l'UMP)?

    Le collectif étudie un «renouvellement du dispositif en l'adaptant pour les prochains scrutins», et d'abord pour les élections européennes. «L'autre victoire des manifestations du 2 février, c'est le changement de l'attitude des députés européens de droite, fait valoir la Manif pour tous. Ils ont finalement voté contre le rapport Lunacek - qui présentait une «feuille de route» contre l'homophobie, NDLR- alors même qu'ils avaient voté pour en commission. Entre temps, il y avait eu la mobilisation du 2 février…». La Manif pour tous est également en train de travailler à l'élaboration d'un réseau européen d'associations partageant les mêmes idées. Quant à d'éventuelles listes LMPT pour les européennes, le collectif «laisse encore la porte ouverte»… [...]"

    Michel Janva

  • Nouvel esclavagisme : la criminalité internationale la plus méconnue

    Entretien avec Xavier Raufer
    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.
    On a coutume de dire que le premier employeur d’immigrés clandestins serait le MEDEF, mais quelle est la part du crime organisé dans cette affaire ?
    Doucement, les basses. Hors des contes de fées, rappelons qu’entre l’auteur d’un crime et celui à qui ce crime profite, le lien est tout sauf mécanique. Secundo, le MEDEF rassemble d’abord des entreprises grandes et moyennes, contrôlées de toutes parts – leur patron et leur DRH risquant la prison pour emploi de main-d’œuvre illicite. Enfin, nombre de ces affaires impliquent de petites entreprises, souvent créées par des immigrés, employant « en douce » des compatriotes.
    Au-delà, les trafics d’êtres humains sont vraiment la forme criminelle internationale la plus méconnue. À vrai dire, on ne sait quasiment rien. Migrants volontaires payant des passeurs pour gagner les pays riches… esclavage moderne… trafics sexuels multiples (prostitution de femmes, garçons et jeunes filles… « escortes » exotiques… personnel pour les vidéos porno, ou pour des « salons de massage »)… trafics sud-nord, ou sud-sud (esclavage agricole). Ajoutons-y des trafics d’organes eux-mêmes licites ou illicites – voire procédant d’homicides.
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  • Parti du peuple...

     

    Les médias continuent de classer le Front national à droite ou à l’extrême droite de l’échiquier politique. Est-ce toujours pertinent ? D’ailleurs, cela l’a-t-il jamais été ?

    Alain de Benoist :  Le Front national est à l’origine un mouvement d’extrême droite qui s’est mué progressivement en mouvement national-populiste. Le populisme est un phénomène complexe, que les notions de droite et de gauche ne permettent pas d’analyser sérieusement. Non seulement le FN est aujourd’hui une force montante, qui touche les hommes aussi bien que les femmes et marque des points dans toutes les catégories d’âge ou professionnelles, mais il arrive maintenant en tête des intentions de vote aux élections européennes, loin devant le PS ou l’UMP, ce qui revient à dire qu’il est en passe de s’imposer comme le premier parti de France. Par ailleurs, Marine Le Pen est aux yeux de 46 % des Français la personnalité politique qui incarne le mieux l’opposition (sondage CSA/BFMTV). Comme l’a reconnu Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP, « il n’y a plus désormais de sympathisants types du Front national ». Dès lors, son assignation à l’extrême droite relève d’une simple paresse intellectuelle ou d’une propagande qui ne vise qu’à le délégitimer (les deux n’étant pas incompatibles). Mais cette catégorisation n’est plus crédible aujourd’hui. Elle repose sur des arguments qui ont fait long feu.

    Un boulevard s’ouvre aujourd’hui devant le Front national, car il n’est pas de jour que les événements ne creusent encore un peu plus le fossé béant qui sépare désormais la Nouvelle classe et le peuple. Dans une telle situation, il n’est plus de « cordon sanitaire » ou de « front républicain » qui tienne. Pas plus qu'on ne fera croire aux Français qu'ils sont devenus « racistes » parce qu'un hebdomadaire a fait une comparaison déplorable qui diffamait stupidement nos amis les singes et les guenons.

    On dit que Marine Le Pen a « dédiabolisé » le Front. Il faudrait plutôt dire qu’elle s’est affirmée comme une véritable femme politique – j’entends par là quelqu’un qui a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de « témoigner » ou de rassembler une « famille ». C’est ce qui la distingue de son père, et plus encore du brave Bruno Gollnisch. Personnellement, je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues. C’est dans cette voie qu’elle doit persévérer si elle veut doter son mouvement de cadres dignes de ce nom.

    Marine Le Pen semble avoir opéré un virage « à gauche ». Certes, dans les années 80, son père se présentait comme le « Reagan français ». mais dès 1972, année de sa création, le Front National publiait un programme économique éminemment « social », voire « socialiste ». Gérard Longuet en fut l'un des principaux signataires. Alors, « virage » ou « retour aux sources » ?

    Alain de Benoist:  Quelle importance ? L’important est que ce tournant « à gauche » ait été pris. C’est dire que je ne suis pas de ceux qui, devant le programme économique et social du Front, parlent de « démagogie gauchiste ». Que le FN semble avoir compris que la priorité est de lutter contre l’emprise du système capitaliste libéral, contre la logique du marché, contre la globalisation libre-échangiste, contre la colonisation des imaginaires par les seules valeurs commerciales et marchandes, est d’une importance que je n’hésiterai pas à qualifier d’historique, après 40 ans « d'orléanisation » des milieux « nationaux ». C'est ce qui lui permet de toucher les classes populaires, les ouvriers, les artisans, les anciens communistes que scandalise le ralliement au système dominant des anciens révolutionnaires « repentis ».  

    Pour s’imposer définitivement, le FN doit en priorité liquider l’UMP. C’est la condition première pour que Marine Le Pen soit présente au deuxième tour en 2017. Notons que, de son côté, François Hollande a lui aussi tout intérêt à affronter Marine Le Pen à la prochaine présidentielle plutôt qu’un Sarkozy, un Fillon ou même un Copé. C’est donc là que les choses se joueront.

    Certains, souvent dans les milieux identitaires, reprochent à Marine Le Pen sa fibre jacobine. Est-ce aussi simple ? Est-ce aujourd’hui une priorité que d’aller chercher un clivage entre régionalistes et colbertistes ?

    Alain de Benoist  Européen et régionaliste, antijacobin dans l’âme, je suis moi-même en désaccord avec Marine Le Pen sur ce point. Mais je suis également conscient que l’Europe politiquement unifiée, l’Europe puissance autonome et creuset de civilisation que je souhaite n’est pas pour demain. L’Union européenne n’est aujourd’hui qu’une caricature d’Europe. À bien des égards, c’est même le contraire de l’Europe. Cela dit, je crois que le souverainisme jacobin demeure une impasse. Voyez la révolte des « Bonnets rouges » en Bretagne : on ne peut rien comprendre à ce mouvement si l’on ne prend pas aussi en compte sa dimension identitaire et régionaliste.

    En 1995, Samuel Maréchal, patron du Front national de la jeunesse, publiait un ouvrage intitulé Ni droite ni gauche, Français ! La présidente du Front national semble avoir fait évoluer ce concept en ce que l’on pourrait résumer par un autre slogan : « À la fois de droite et de gauche, mais Français ! »… Progrès ou régression ?

    Alain de Benoist:  Outre qu’il a déjà une histoire, le slogan « ni droite ni gauche » ne veut pas dire grand-chose. « Et droite et gauche » est bien meilleur. À un moment où de telles notions ne sont plus opérationnelles pour analyser les nouveaux clivages qui se mettent en place, il s’agit de rassembler des idées justes d’où qu’elles viennent.

    Au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, j’avais écrit ceci : « L’avenir du FN dépendra de sa capacité à comprendre que son “électorat naturel” n’est pas le peuple de droite, mais le peuple d’en bas. L’alternative à laquelle il se trouve confronté de manière aiguë est simple : vouloir incarner la “droite de la droite” ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France. » J’ajoutai « qu’il reste au FN à apprendre comment devenir une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus ». Cette alternative est toujours présente. Le FN n’a de chances de l’emporter que s’il devient le parti du peuple. C’est même le nom que j’aimerais lui voir porter.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 3 déc. 2013)

    Via : ZENTROPA

  • La profanation de la basilique de Montmartre suscite de nombreuses réactions

    20/03/2014 – PARIS (Bulletin de réinformation) - L’information a été révélée mardi par Daniel Hamiche sur l’Observatoire de la Christianophobie : dans la nuit de lundi à mardi, l’entrée de la basilique du Sacré‑Cœur à Montmartre a été couverte de grandes inscriptions à la peinture rouge : « Ni Dieu ni maître ni Etat », « A bas toute autorité », « Feu aux chapelles ». Les tags font aussi référence à deux anarchistes actuellement en détention provisoire sous haute sécurité en Espagne ; ils sont suspectés d’avoir déposé une bombe dans la basilique de Saragosse en octobre.

    Rappelons que la basilique de Montmartre, qui fait l’objet de dégradations récurrentes, est un monument mondialement connu, l’un des plus visités de Paris ; et comme l’a rappelé Jean‑Frédéric Poisson, « s’attaquer au Sacré Cœur de Montmartre, c’est s’attaquer à la France. Érigée à l’issue de la guerre de 1870, plus que toute autre église, cette basilique incarne l’unité de notre nation ».

    Quelles ont été les réactions dans les médias et parmi les politiques ?

    Dans la journée d’hier, une fois n’est pas coutume, les médias parisiens puis les quotidiens nationaux, les hebdomadaires et les radios ont quasiment tous réagi. A quelques jours des municipales, les politiques ont même multiplié les déclarations. Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a réagi officiellement et a fait nettoyer les tags dans la journée. A droite, mis à part des réactions molles, seuls Rachida Dati, plusieurs candidats FN ou encore le catholique Charles Beigbeder ont plus vigoureusement fait le rapprochement avec les attaques des Femen et ont réclamé une condamnation officielle du gouvernement.

    Le gouvernement s’est‑il exprimé ?

    Manuel Valls, pour une fois, s’est finalement fendu d’un communiqué condamnant « une offense aux fidèles catholiques » et assurant que « tout est mis en œuvre pour identifier et interpeller les auteurs de ces actes ». Le député Jacques Bompard n’a pas manqué de dénoncer « le deux poids deux mesures dont les chrétiens font l’objet ». Il rappelle qu’entre janvier et septembre 2013, il y a eu 70 actes de vandalisme contre des lieux de culte chrétiens, et qu’il n’y a généralement aucune condamnation de la part du gouvernement, contrairement à ce qu’il se passe en cas d’acte islamophobe…

    http://fr.novopress.info/

  • Jean Sévillia : « Apocalypse, des lieux communs sur le plan historique »

    INTERVIEW - Écrivain et journaliste, Jean Sévillia est aussi historien, auteur de nombreuses biographies et d'essais comme, tout ­récemment, L'Histoire passionnée de la France, éd. Perrin.

    LE FIGARO. - Qu'est-ce que vous avez ressenti en visionnant les deux premiers épisodes de la série?

    Jean SÉVILLIA. - Ce sont des documents visuels extrêmement intéressants, sans doute inédits, des images que je n'avais jamais vues nulle part. Par exemple celles qui montrent l'offensive turque en Crimée où on voit un chien qui déterre et mange un cadavre. J'ai trouvé le découpage du documentaire satisfaisant. On a bien cette impression d'une ­Europe insouciante, ceci pendant le printemps et l'été 1914, même après l'attentat de Sarajevo. Puis, c'est l'engrenage, l'ultimatum à la Serbie, le déclenchement de la guerre, les mouvements des combats, tout cela est bien restitué de façon claire et pédagogique.

    Avez-vous été satisfait par le commentaire d'Isabelle Clarke et de Daniel Costelle?

    Non, je trouve décevant que certaines phrases ressortent des vieux mythes de gauche, des lieux communs risibles sur un plan historique.

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  • Chaque mois sur TV Libertés : éloge de la nostalgie vivifiante !

    Entretien avec Arnaud Guyot-Jeannin
    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.
    Une fois par mois, vous animez l’émission Nos chers vivants sur TV Libertés, consacrée surtout aux grandes figures du cinéma français. Après Maurice Ronet le 18 février, vous allez traiter d’Éric Rohmer ce mardi 18 mars. Qu’avez-vous au programme dans les mois à venir ?
    Il est possible que je consacre mon émission du 11 avril au prince de la comédie italienne Dino Risi, dont les mémoires, Mes monstres, viennent de paraître, et dont les films sortent régulièrement en DVD.
    Dans un genre très différent, chaque mois, je rendrai hommage à des metteurs en scène français défunts comme Marcel Carné, Henri-Georges Clouzot, Gilles Grangier ou Georges Lautner. Ce dernier, qui a son propre style, ne saurait être réduit aux dialogues, certes géniaux, de Michel Audiard, et aux scénarios écrits par une épée nommée Albert Simonin dit Monsieur Albert.
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  • Maxime : à la rencontre de Solidarité pour tous

    Aujourd’hui à 18h30 a lieu à Paris un rassemblement à Paris en soutien aux victimes de la répression socialiste lors des manifestations contre la loi Taubira. Novopress a rencontré à cette occasion Anne-Laure Blanc (photo), présidente de l’association Solidarité pour tous qui apporte un soutien matériel à ces victimes, dont dernièrement Maxime G., le jeune frigoriste condamné à 6 mois ferme.

    L’association Solidarité pour tous a été créée l’an dernier lors des manifestations contre la loi Taubira. Quel est son but, quels sont ses moyens d’actions ? Et comment est-il possible de la soutenir ?

    Le but de Solidarité Pour Tous est de soutenir les militants qui demandent son aide et qui contestent la loi Taubira autorisant le mariage entre personnes de même sexe et plus largement ceux qui s’opposent au gouvernement de François Hollande. En effet, nombre d’entre eux ont été inquiétés par la police ou poursuivis devant la justice pour des motifs uniquement ou principalement politiques. Solidarité Pour Tous est là pour les aider, pour qu’ils ne se retrouvent pas seuls face à la machine judiciaire et aux frais importants qu’elle entraîne, notamment pour les plus jeunes ou les plus modestes des militants.

    A ce jour, nous sommes déjà venus en aide à 86 militants, ce qui représente une somme totale de 104.870,05 € qui a servi principalement à régler les honoraires des avocats et les frais de justice. Nous apportons également une aide sociale aux militants les plus démunis, qui se retrouvent en grande difficulté.

    Solidarité Pour Tous a notamment soutenu Nicolas Bernard-Buss, les 19 jeunes gens qui avaient déployé une banderole sur le siège du Parti socialiste, les Hommen de Roland-Garros, les deux militants ayant installé une banderole « Hollande Démission » sur la place du Trocadéro ou encore Thibault, ce jeune homme brutalisé par la police lors du Jour de colère du 26 janvier au point d’avoir le bras cassé.

    Nous avons à ce jour 2.539 donateurs. Mais c’est nettement insuffisant tant la répression s’intensifie. Afin de nous permettre de continuer à soutenir les militants poursuivis injustement par une justice politique aux ordres des socialistes, nous avons besoin de l’aide de chacun. Nous collectons aussi les photos de chaque manifestation ou action de contestation, ainsi que des témoignages. Nous sommes également à la recherche de fonds que vous pouvez adresser à Solidarité Pour Tous, 54 rue Saint-Lambert 75015 Paris (nous délivrons des reçus fiscaux).
    Vous soutenez activement Maxime G, ce jeune frigoriste opposant à la loi Taubira, qui vient d’être lourdement condamné. Pouvez-vous revenir sur les faits et indiquer comment aider Maxime ?

    Le 23 avril dernier, le soir du vote de la loi Taubira à l’Assemblée nationale, Maxime participe à une manifestation spontanée dans les rues de Lyon. Comme souvent, les journalistes sont invectivés par la foule. La police s’interpose entre les journalistes et les manifestants dans une certaine confusion. Maxime est accusé de rébellion, – chef d’accusation fourre-tout utilisé de manière quasi-systématique -, et d’avoir frappé deux policiers, Valéry Pastor et Abdelkader Tahir, alors qu’ils ont obtenu … zéro jour d’ITT ! Maxime est également accusé d’avoir molesté une journaliste, ce qui lui a valu 6 jours d’ITT. Le problème est que ladite journaliste n’a jamais réussi à reconnaître Maxime lors des confrontations. Faut-il préciser que Maxime nie farouchement avoir commis ces infractions ? En effet, SPT n’apporte son aide qu’aux opposants poursuivis pour leur opposition, non pour aider des personnes qui commettraient des infractions délibérées décrédibilisant le mouvement. En réalité, toute la procédure repose sur les accusations des policiers.

    En première instance, Maxime est condamné à 18 mois de prison avec sursis, à une privation de ses droits civiques et familiaux pour 3 ans et à verser des dommages et intérêts. Malgré la lourdeur de la condamnation, le procureur de la République fait appel de la sentence.

    En appel, la cour alourdit encore le verdict en ajoutant 6 mois de prison ferme à la condamnation à 18 mois, assortis d’une interdiction de manifestation et de stade de 3 ans. La cour d’appel de Lyon justifie cette sévérité par le « contexte particulier », c’est-à-dire une manifestation « contre le principe de la loi dite du mariage pour tous qui vient d’être adoptée par la représentation nationale ». Il apparaît clairement qu’il s’agit là d’un véritable procès politique visant à décourager les opposants à la politique de François Hollande.

    Une précision qui a son importance: l’une des trois juges d’appel, Emmanuelle Cimamonti, est l’épouse de Marc Cimamonti, procureur de la République à Lyon, qui avait lui-même interjeté appel après le procès en première instance…

    Devant les multiples illégalités de cet arrêt, Maxime a déposé un pourvoi en cassation financé par Solidarité pour tous.

    Mardi 18 mars aura lieu à Paris un rassemblement en faveur des victimes de la répression lors des manifestations contre la loi Taubira. Quel est le but de ce rassemblement ?

    Ce rassemblement est organisé conjointement par le CARP (Collectif des avocats contre la répression policière) et Solidarité Pour Tous. Il s’agit de montrer notre attachement aux libertés publiques qui sont gravement attaquées par ce gouvernement. Il s’agit également de manifester notre soutien aux nombreux militants qui ont été victimes récemment des abus policiers ou judiciaires : Maxime, bien sûr, dont nous venons de parler ; mais aussi Anna, étudiante russe persécutée par la police pour l’obliger à espionner la Manif pour Tous ; Guillaume, le directeur de la publication du Salon Beige mis en examen pour avoir publié un photomontage critiquant la répression policière en 2013 ; Hervil, poursuivi pour avoir déployé une banderole « Hollande Démission » sur l’esplanade du Trocadéro ; ou encore trois manifestants, arrêtés le 26 mai 2013, qui viennent de se voir mis en examen près d’un an après leur participation à la manifestation du 26 mai 2013 aux Invalides.

    Pour leur manifester notre soutien, soyons nombreux mardi 18 mars à 19 h 30 place du Trocadéro.

    http://fr.novopress.info/159882/maxime-a-la-rencontre-de-solidarite-pour-tous/

  • La révolution chinoise, ce cauchemar absolu

    La Chine fête les 120 ans de Mao. Le régime maoïste imposé par Mao Zedong et ses alliés, loin de libérer la Chine pour l’amener vers un socialisme utopique, plongea l’Empire du Milieu dans l’un des totalitarismes les plus impitoyables et sanglants du XXème siècle. Les historiens estiment qu’il fut responsable de dizaine de millions de morts. Frank Dikötter, historien néerlandais spécialiste de l’histoire chinoise, revient sur le fonctionnement de cette dictature implacable.

     

    Votre précédent livre, «la Grande Famine de Mao», est le récit accablant de l’une des plus terribles catastrophes de l’histoire humaine: la famine déclenchée par Mao à la suite du Grand Bond en avant. Selon vos calculs, elle a coûté la vie à 45 millions de personnes. Dans votre dernier ouvrage, «la Tragédie de la libération. Une histoire de la révolution chinoise. 1945-1957», vous vous penchez sur la période précédente, celle de la prise du pouvoir par les communistes en 1949. Et, là encore, vous décrivez une décennie extrêmement sombre – contrairement aux idées reçues.

     

    Ces idées reçues sont encore très présentes. Les débuts de la République populaire continuent d’être loués comme un «âge d’or» au cours duquel le régime communiste aurait remis sur pied un pays à vau-l’eau et initié de merveilleuses réformes; c’est plus tard que les choses se seraient gâtées, avec la fuite dans l’utopie du Grand Bond en avant à la fin des années 1950, puis de la Révolution culturelle dans les années 1960.

     

    Or il suffit de se plonger dans les archives du PC chinois, accessibles depuis quelques années, pour comprendre à quel point cette image idyllique est fausse. Celles que j’ai consultées pour la période 1945-1957 montrent qu’au coeur de l’action de Mao et de ses amis on trouve une véritable politique de la violence – la violence extrême comme méthode de conquête du pouvoir, puis de consolidation d’un système totalitaire.

     

    Cette violence extrême est à l’oeuvre dans plusieurs épisodes horrifiants de la guerre civile que vous décrivez, avec les troupes communistes n’hésitant pas à sacrifier des centaines de milliers de civils. Pourtant l’inhumanité n’était probablement pas réservée à un seul camp ?

     

    Les nationalistes du Kuomintang n’étaient certes pas des enfants de choeur, ils ont eux aussi commis des crimes horribles. Mais je pense que l’APL (Armée populaire de Libération) a été encore plus impitoyable. Par exemple, lors du siège de Changchun en 1948 en Mandchourie, les généraux de Mao ont imposé un blocus total, empêchant la population civile d’en sortir. Le but était de transformer Changchun en «ville de mort» afin d’affaiblir la résistance des forces nationalistes. […]

     

     

     

    La dékoulakisation soviétique a été elle aussi sanglante. Y a-t-il une différence ?

     

    Oui, une différence capitale. Staline avait confié la mission de liquider les koulaks à ses services de sécurité. Mao, lui, fait exécuter son projet par les gens eux-mêmes, les obligeant à se salir irrémédiablement les mains. Or il s’agit d’une société où la vengeance joue un grand rôle. Tous les participants aux séances d’accusation vivent dans la hantise d’une punition de la part des victimes. S’enclenche ainsi un terrifiant cercle vicieux qui pousse les paysans à réclamer «préventivement» la tête des familiers des victimes, puis des proches de ces derniers, et ainsi de suite. […]

     

    Lire l’intégralite de l’article sur le Nouvel Obs

    http://histoire.fdesouche.com/3549-la-revolution-chinoise-ce-cauchemar-absolu

  • Entretien avec Xavier Raufer: Disparition du vol malaisien : l’échec du tout-technologie…

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.

    Voilà une grosse semaine que le vol malaisien MH 370 a disparu. D’où votre question : mais où est passé le hi-tech ?
    Un avion de 300 tonnes, 70 mètres de longueur et d’envergure, s’est volatilisé. Or, souvenons-nous hier encore des râles d’extase de médias naïfs ou complices sur l’infaillible surveillance hi-tech planétaire… Mais que font à présent les satellites ? Et Prism, Echelon, et ces balises sous-marines entendant éternuer un phoque à 40 kilomètres ? À quoi servent en cas de drame ces (indéniables) merveilles techniques ?

    Ici, le scandale est d’abord celui d’outils de cyber-surveillance pour lesquels, mondialement, un millier de milliards a sans doute été dépensé depuis le 11 septembre. Car ces outils hi-tech ont été perfectionnés et déployés justement pour que plus jamais, un avion de ligne ne puisse servir de missile de croisière. Or MH 370 disparaît et cent soixante-dix heures plus tard, rien. Sauf, dans la bouche de porte-parole « autorisés », une cascade d’aveux d’ignorance. On « n’écarte aucune hypothèse »… on suppute… on imagine… Sauf si c’est bien sûr autre chose. À quand l’intervention des Martiens ?

    Une piste terroriste iranienne a été évoquée par certains médias. Cela vous semble-t-il sérieux…

    On entend les mêmes âneries à chaque accident aérien. Or, fatalement, dans chaque vol long-courrier, il y a une nièce d’ayatollah, un oncle de jihadi et deux porteurs de passeports bidouillés. En Afrique par exemple, l’artisanat du passeport-bidon est d’autant plus prospère que, dans une société tribale, l’identité personnelle irrévocable est une vue de l’esprit.

    Vous évoquez ce que le lobby militaro-industriel américain nomme « Eye In The Sky ». C’est vrai qu’on les entend moins aujourd’hui… Bref, l’hyper-technologie peut-elle remplacer l’intelligence humaine ?

    De fait, grand silence des idolâtres de l’intelligence des machines, vantant la capacité des ordinateurs à tout résoudre bien plus vite que la pauvre cervelle humaine. Ici, le vrai problème n’est pas dans le progrès technique – Merveilleux ? Inquiétant ? Il est là, c’est ainsi. Nul ne veut revenir à la pierre taillée et l’auteur moins encore, enchanté qu’il est du confort de travail offert par cette réelle prothèse du cerveau humain qu’est l’informatique.
    Le problème n’est pas non plus dans l’exaltation mystique de Silicon Valley devant ses cyber-créations, l’idée qu’un jour Super-Google règnera sur le monde, empêchant une bête humaine enfin domptée de sévir comme elle le fait depuis toujours. Les Californiens ont l’âme techno-religieuse : laissons-les jouer avec leurs cyber-sectes type « Singularity ».

    Le vrai problème, encore, est le traitement que la presse-des-milliardaires (les quotidiens rachetés par de grosses fortunes, suivez mon regard) réserve à ces affaires. Devenus les larbins de messieurs Niel, Pigasse & co, d’ex-journalistes font une com’ extatique à tous ces progrès techniques, e-commerce, etc – Par une amusante coïncidence, à tout ce qui enrichit les magnats qui les emploient.

    Exemple parmi d’autres : la délirante publicité naguère faite dans ces médias pour les logiciels de « police prédictive »… en fait aussi efficaces que ceux des sites de rencontre en ligne, car usant des mêmes algorithmes.

    Là comme ailleurs, nulle critique ! L’extase hi-tech, obligée et unique voie du progrès. Vous avez un doute ? Ringard, va… Lisez ces journaux depuis une semaine. Rien sur l’effarant échec d’Eye In The Sky, Washington réduit à implorer les internautes d’aller scruter les océans. Or devant cela, la presse d’information se tait. Dans un premier temps, on crie au miracle. Vient le désastre et les mêmes s’écrasent. Là est le vrai scandale.

    Entretien avec Xavier Raufer dans Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Farida Belghoul : « La République a mis la France à mal »

    Farida Belghoul est cette franco-maghrébine de la deuxième génération qui a fait reculer en désordre le pouvoir socialiste sur la question du genre à l'école et qui organise désormais chaque mois, comme une semonce, sa Journée de Retrait de l'Ecole : JRE. Dans certains quartiers, à Meaux par exemple, elle a obtenu de très bons chiffres puisque, dès le premier mois, 70 % des élèves manquaient à l'appel dans leurs classes le jour de la JRE.
    Monde et Vie : Farida Belghoul, qui êtes-vous ? On dit que vous venez de la gauche ?
    Farida Belghoul : Je suis née en 1958 à Paris et j'ai fait des études de sciences économiques. Mon seul engagement à gauche a été les trois années que j'ai passées, entre 17 et 20 ans, aux étudiants communistes. Cela dit je me suis toujours engagée dans le collectif. Et j'insiste : pas dans le communautarisme, dans le collectif. Vous vous souvenez qu'en 1983, un faux curé moderniste (sic), Christian Delorme, avait lancé la Marche nationale des Beurs. Quant à moi, j'ai lancé, l'année suivante, comme une sorte de réponse, le mouvement Convergence 84. Il s'agissait d'un grand rallye à mobylette, avec des gens de toutes origines, venant de cinq points de départ différents en France et se retrouvant à Paris. Je voulais moi aussi poser la question de l'immigration, mais pas dans les termes communautaristes utilisés par les antiracistes. Je soulignais les soucis communs que partageaient les Français de souche et les immigrés. Au fond, c'était déjà l'idée d'une coagulation.
    En même temps, vous êtes romancière et cinéaste... Pour votre roman, vous avez même reçu un prix...
    Disons plus simplement que j'ai réalisé deux films, produits dans des maisons de distribution alternatives.
    L'un s'appelle Madame la France, l'autre Le départ du père. Il y a eu aussi en 1986 ce roman Georgette, pour lequel j'ai reçu effectivement le Prix Hermès du premier roman, un prix qui était décerné par tous les lauréats des prix de l'année précédente. J'avoue que je ne m'y attendais pas du tout, d'autant plus que je n'étais pas dans le circuit de la grande distribution du livre. Georgette, c'est l'histoire d'une petite fille à l'école qui ne sait pas d'où elle vient. Deux forces opposées se disputent son identité : d'un côté, la maîtresse, qui représente le Progrès et la force de la loi humaine. De l'autre le père qui a pour lui la légitimité et la loi de Dieu...
    Après ce premier succès, il ne se passe rien jusqu'aujourd'hui... Vous avez réfléchi ?
    Pas rien ! J'ai été prof de Lettres et d'histoire-géo pendant vingt ans dans un lycée pro en banlieue. Et puis, en 2008, j'ai créé le RAID, Remédiation par l'aide individualisée à domicile, à l'attention des enfants en échec scolaire. C'est vrai que j'ai réfléchi. Les fées s'étaient penchées sur notre berceau. C'était magnifique. Mais j'ai voulu remettre en cause toutes les « vérités » des années 1980. Ces fées nous ont donné une fausse image du christianisme et de la France. Elles nous ont laissé ignorer le lien réel entre la France et le christianisme. À l'époque, nous avons cru à des choses... à des vérités relatives et manipulatoires. Voilà pourquoi cette convergence à laquelle j ' aspire avec les vrais chrétiens n'a pas eu lieu plus tôt.
    C'est vrai qu'il y aurait une puissance électorale dévastatrice dans cette coagulation ou dans cette convergence...
    Alors là vous n'y êtes pas du tout... Les élections ne m'intéressent pas, qu'elles soient nationales ou locales ou européennes. Je ne fais pas de politique...
    Mais alors qu'est-ce que vous cherchez ?
    Que les gens reprennent le contrôle de leur vie.
    Vous êtes libérale alors ?
    Non je cherche simplement à ce que les gens ne délèguent pas ce contrôle à des personnes illégitimes. Dieu nous a confié un dépôt, ce dépôt doit être élevé selon de vrais critères. Il faut que les questions soient posées à partir des principes et non à partir de leurs applications contingentes et maçonnisées. Les catégories politiques que vous évoquez - le libéralisme par exemple - cela ne nous concerne pas. Nous sommes dans une société libérale qui nous conduit vers le chaos. La société libérale, c'est la gouvernance par le chaos. Dans la société libérale, on ne s'étonne ni des catastrophes ni des courses à l'abîme. Moi, si vous voulez, je ne crois pas à la politique de l'époque: détachée de tout objectif spirituel, elle a perdu sa légitimité.
    Farida, vous avez conscience d'être une sorte d'OVNI dans l'époque comme vous dites. Quelle est votre identité spirituelle ? Comment vous définissez-vous personnellement? Qu'est-ce que vous lisez par exemple ?
    Les écrits des saints catholiques et des saints musulmans. Je ne m'imaginais pas qu'il y ait des saints en islam. Quand je l'ai compris, cela m'a libérée et j'ai pu aller vers les saints catholiques, sainte Thérèse d'Avila, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, saint Augustin bien sûr, l'Africain, dont j'ai lu les Confessions et aussi Maître Eckhart. En islam, j'ai lu, parmi les noms que vous connaissez Ibn Arabi ou aussi les écrits spirituels de l'Emir Abdel Kader. Ajoutez à cela bien sûr toute la littérature française du XIXe siècle, que j'ai appréciée et enseignée en tant que prof de français.
    Où va-t-on, si l'on vous suit ?
    On va... à la victoire ! Les parents vont vaincre leur peur et on va pouvoir mettre sur pied le premier réseau structuré de catholiques et de musulmans unis sur le terrain. Et les familles vont se défendre, le père et la mère vont défendre leurs enfants. Voilà mon but. C'est cette union des catholiques et des musulmans face au socialisme qui permettra la victoire. La France... On peut dire que la République l'a mise à mal. Elle la fait disparaître. Mais l'intérêt du monde, c'est que la France revienne - en attendant Jésus-Christ, car, en tant que musulmane ma tradition m'a appris qu'à la fin des temps Jésus reviendra...
    Propos recueillis par Joël Prieur monde & vie 25 février 2014