
par Issam Adonis
L’un des affrontements politiques et financiers les plus sensibles de l’année en Europe atteint son point d’ébullition. Et, fait rare, l’épicentre n’est ni Berlin ni Paris, mais la Belgique, habituellement discrète et méthodique. L’enjeu : déterminer si l’Union européenne peut utiliser les bénéfices générés par les 180 milliards d’euros d’avoirs de la banque centrale russe gelés chez Euroclear, à Bruxelles, pour garantir un vaste nouvel emprunt en faveur de l’Ukraine. La Commission européenne estime que l’opération est légalement sûre, judicieuse sur le plan financier et urgente sur le plan moral. La Belgique, elle, juge la démarche risquée, injuste et potentiellement dévastatrice. Cette fois, c’est la Belgique qui a raison.








