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Europe et Union européenne - Page 1107

  • Italie: pour Beppe Grillo, « Casapound, ça vaut mieux que Monti ! »

    ROME (NOVOpress) – Scandale en Italie après les déclarations de Beppe Grillo (photo), le très médiatique leader du mouvement « 5 Stelle »( 5 étoiles) parti populiste et « anti-système » qui occupe une place croissante dans la vie politique italienne.

    L’ancien comédien a en effet déclaré que « Casapound, ça vaut mieux que Monti » et que « un militant de Casapound pouvait entrer à 5 Stelle ».

     

    Ces phrases ont été prononcées à l’occasion d’un débat improvisé avec Simone Di Stefano le candidat de Casapound pour les élections régionales dans le Lazio. Les deux hommes politiques se sont en effet croisés devant le tribunal de Rome à l’occasion du dépôt des logos de leurs mouvements respectifs en vue de la campagne électorale.

    Au milieu des militants des deux mouvements et de nombreux journalistes, Beppe Grillo a également refusé de se définir comme « antifasciste » arguant que « c’était une problématique  qui ne l’intéressait pas ».

    Des propos qui ont immédiatement déclenché l’ire de l’extrême-gauche italienne dénonçant rageusement la « complaisance » de Beppe Grillo envers les « fascistes du troisième millénaire ».

    http://fr.novopress.info

  • Nigel Farage: l'euro est une dictature rampante et émergente.

  • L’Europe face à une vague de pauvreté généralisée

    Un Européen sur quatre est menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale. Ce taux est en augmentation depuis l’année dernière. La crise, l’austérité mais aussi la flexibilisation du marché du travail figurent parmi les cause principales de l’aggravation de la situation.

     

    La pauvreté augmente en Europe. Près du quart de la population de l’Union européenne était menacée d’exclusion sociale en 2011. Ce sont les derniers chiffres de l’agence européenne de statistiques, Eurostat, datés de ce mois de décembre. Le taux de pauvreté a augmenté d’un point par rapport à 2010 et 120 millions d’Européens sont menacés aujourd’hui.

     

    Disparité entre les Etats

    L’indigence ne touche pas tous les Etats européens de la même manière. Les plus fortes proportions de population menacée se trouvent en Bulgarie avec 49%, puis en Roumanie et Lettonie avec 40%. La Grèce, violemment frappée par la crise arrive ensuite avec 31%. Les plus préservés sont la République tchèque, la Suède et les Pays-Bas. La France reste au milieu du classement avec 19,3% de sa population qui risque l’exclusion. Un chiffre stable par rapport à l’année précédente.

    « Pour 8 à 9% de la population, il y a un risque de privation matérielle sévère. Et 10% restent exclus du travail. C’est à dire qu’ils travaillent moins de 20% de leur temps. C’est une situation nouvelle, due à la crise et qui frappe dûrement les populations européennes. La crise crée des situations de pauvreté et notamment de chômage. Pratiquement 25 millions de chômeurs sont dans l’Union européenne. Et dans des pays très frappés par la crise comme la Grèce ou l’Espagne, le chômage atteint parfois les 40% et frappe tout spécialement les jeunes », explique Jean Dominique Giuliani, président de la fondation Robert-Schuman.

    Quand austérité rime avec pauvreté

    Et pour ces pays du sud de l’Europe, la situation devient extrêmement difficile. Beaucoup de familles ont du mal à joindre les deux bouts et les populations se plaignent de l’austérité tant prônée par l’Europe et la troïka (FMI, Commission et Banque centrale européennes)

    Fortement touché par la crise de la dette, le Portugal, par exemple, a enchaîné les plans d’austérité : réduction des salaires de la fonction publique, des retraites, augmentation des impôts directs et indirects. Et dans le même temps, le gouvernement a réduit ses dépenses sociales avec la diminution des indemnités de chômage, ou du revenu minimum qui tourne aujourd’hui autour des 600 euros.

    « La classe moyenne est très touchée et ces réductions de revenus frappent plus particulièrement les populations les plus vulnérables comme les familles monoparentales et les retraités. Mais il y a aussi une augmentation de la pauvreté auprès des travailleurs. On le voit beaucoup à travers les réseaux de solidarité comme les églises qui nous disent qu’il y a un nombre croissant de personnes et de familles qui cherchent des aides alimentaires ou scolaires… », témoigne Paula Bernardo, secrétaire générale adjointe du syndicat Union général pour les travailleurs.

    Grâce à sa politique d’austérité, le déficit portugais s’est réduit et atteint aujourd’hui 5,6% du produit intérieur brut (PIB) contre 6,7% l’année dernière. Mais l’objectif fixé par les bailleurs de fonds était de 5% en 2012, puis 4% l’année suivante. L’effort des Portugais semble encore loin d’être terminé.

    Les limites de la flexibilité

    L’austérité n’est pas le seul facteur de pauvreté. En témoigne la hausse radicale de la paupérisation en Allemagne. Ce pays souffre moins de la crise que l’Espagne, la Grèce ou le Portugal. Son taux de chômage reste nettement inférieur à celui de la France. Et pourtant, le taux de pauvreté allemand est supérieur. En ascension depuis 2005, il culmine aujourd’hui à près de 20%.

    Les lois Hartz, mises en place en 2005 pour lutter contre le chômage, ont fortement flexibilisé le marché du travail. Mais elles ont aussi paupérisé les chômeurs et les travailleurs fragiles. « Il n’y a pas de Smic en Allemagne. Le pays a fait de gros efforts de modération salariale. Entre le mileu des années 90 à 2005, la croissance des salaires allemands a été inférieure d’1% par rapport à celle de la France et s’est en plus accompagnée d’une augmentation des inégalités salariales. Depuis 2005, la situation s’est dégradée avec la baisse des indemnités chômage. Donc, même si le chômage a beaucoup baissé en Allemagne, le taux de pauvreté des chômeurs, lui, a beaucoup augmenté », analyse Guillaume Allègre, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.

    67% des chômeurs allemands sont pauvres contre 37% en France. Aujourd’hui, l’Allemagne perçoit les limites de son modèle récent, fondé sur le développement d’une économie à bas salaires et aux emplois à faible coût, appelés là-bas mini-jobs. Plus de 7 millions d’Allemands disposent d’un mini-job, payé 400 euros par mois. Certains en cumulent plusieurs, d’autres les utilisent pour arrondir leurs fins de mois en complément d’un autre emploi principal. Mais jeunes, femmes et retraités restent les principaux bénéficiaires de ces contrats. « Le problème c’est aussi que la population allemande est vieillissante et qu’elle aura de plus en plus besoin d’aides sociales. Si le pays continue sur cette voie, bientôt on ne parlera plus du succès du modèle allemand mais de son échec », ajoute Guillaume Allègre.

    Les questions sociales devraient donc rester au coeur des préoccupations de l’Union européenne. Pourtant, les Etats membres divergent toujours sur le maintien de l’enveloppe consacrée à l’aide alimentaire européenne dans le budget 2014-2020.

    Rfi  http://fortune.fdesouche.com

  • La BCE illégitime : monstre technocratique sans contrôle

  • Le “père” de l'avortement légal en Grande-Bretagne met en garde contre la légalisation…

    Il s'appelle Lord David Steel, libéral. C'est lui qui, en 1967, a donné leur forme aux lois autorisant l'avortement en Grande-Bretagne, on l'appelle même leur « architecte ». A l'heure où l'Irlande s'apprête à prévoir elle aussi des situations où il sera légalement possible de mettre fin à la vie d'enfants à naître, il a fait des déclarations surprenantes, presque comme des regrets. « Je n'avais jamais envisagé qu'il y aurait autant d'avortements », explique-t-il à propos de la loi britannique qu'il a fortement contribué à adopter, prévoyant la dépénalisation jusqu'à 28 semaines dans diverses situations.

    Une loi qui permettrait aux femmes de réclamer un avortement sur la foi de cases cochées sur un formuaire serait « très difficile à mettre en œuvre », a-t-il averti : c'est pourtant la voie envisagée pour les cas de danger pour la vie de la mère et éventuellement en cas de menace de suicide de la femme enceinte qui repose encore plus sur ses déclarations subjectives (ou opportunistes).
    Lord Steel le dit tout net : « Je crois que ce serait une erreur d'essayer de fixer une loi pour l'avortement pour les catégories comme le suicide ou le viol. »
    Pourquoi ? Parce que sans de telles catégories, on arrive déjà à quelque 200.000 avortements par an en Grande-Bretagne, soit une grossesse sur cinq. Pourtant la loi britannique ne prévoit pas l'avortement pour raisons sociales… Niamh Ui Bhriain, responsable du Life Institute en Irlande, commente : « Ce que l'expérience britannique nous apprend, c'est que la légalisation de l'avortement pour cause de (risque) de suicide conduirait à l'abus massif de la loi. En Grande-Bretagne, la plupart des avortements sont pratiqués pour des raisons sociales – mais la justification officielle de la mise à mort de l'enfant est le risque pour la santé mentale de la mère. »
    On sait aussi qu'aujourd'hui en Grande-Bretagne un tiers des avortements sont pratiqués sur des femmes ayant déjà subi un avortement, et un nombre croissant de femmes en sont à leur cinquième avortement… Toujours selon les critères supposés restrictifs de la loi.
    « Il semblerait qu'on soit en train de faire l'erreur en Irlande d'essayer de définir les circonstances où chaque avortement pourra être pratiqué et c'est là un chemin à parcourir qui est sans espoir », a déclaré Lord David Steel, cité par l'Irish Independent.
    Lord Steel reste personnellement favorable à l'avortement mais semble préférer un loi qui ne crée pas d'emblée une sorte de droit automatique à l'intervention… Cela n'en fait pas un « pro-vie », loin s'en faut, mais souligne tout de même le fondamental danger des lois systématiques qui est de faire exploser le nombre d'avortements.
    Niamh Ui Bhriain rappelle à cette occasion que de 1992 à aujourd'hui, pas un seul avortement sur une femme irlandaise pratiqué en Grande Bretagne n'a eu pour cause la nécessité de « sauver la vie de la mère ».
    En Angleterre et au Pays de Galles, depuis 1967, seuls 143 avortements (sur plus de 6 millions) ont eu pour motif la volonté de « sauver la vie de la mère » ou de l'empêcher de « subir un dommage grave sur le plan physique ou mental » (voir ici).
  • GRANDE BRETAGNE : L'échec sanglant du modèle communautaire d'immigration

    Le caractère ethnique des récentes émeutes en Grande-Bretagne aurait pu déboucher sur des affrontements intercommunautaires.
    Cinq morts, des centaines d'arrestations, des dizaines de policiers blessés, des commerces pillés et incendiés - dont le magasin Carpetright, l'équivalent de nos Galeries Lafayettes -, un bilan prévisible de 100 millions de livres rien que dans le secteur de la distribution, des habitations livrées aux flammes, des bus, des camions de police et des voitures brûlés, des coups de feu tirés sur les « bobbies » : le quartier de Tottenham, au nord de Londres, puis d'autres quartiers de la capitale anglaise, ainsi que les villes de Birmingham, de Mandchester et de Liverpool ont été au mois d'août le théâtre de violences spectaculaires.
    Ces émeutes ont eu pour origine la mort de Mark Duggan, un Jamaïcain âgé de 29 ans et père de quatre enfants, tué par des policiers le 4 août, à Tottenham. À en croire les tenants de la « culture de l'excuse », ce brave garçon aurait été un bon père de famille; les policiers, quant à eux, dressent le portrait d'un gangster chevronné et d'un trafiquant de drogue - ce qui n'exclut d'ailleurs pas qu'il ait pu avoir la fibre paternelle...
    Duggan, alias Starrish Mark (« Marc la star ») était en réalité, à en croire le London Evening Standard, le meneur de l'une des douze bandes des tristement célèbres Tottenham Man Dem, gang ethnique lui-même dépendant des Yardies jamaïcains dont l'emprise s'étend sur des milliers de membres de la diaspora jamaïcaine au Royaume-Uni et aux États-Unis. Dealer de crack, il avait été placé sous surveillance par la police qui le soupçonnait de vouloir venger la mort d'un de ses cousins, lui aussi lié aux Yardies, assassiné dans une boîte de nuit en décembre 2011. Duggan aurait été chargé par le super-gang jamaïcain de retrouver et de tuer les meurtriers. Selon la police, c'est lui qui, ce 4 août, ouvrit le feu le premier, touchant en pleine poitrine un policier en civil qui ne dut son salut qu'au poste de radio qu'il portait sous sa veste et qui arrêta la balle.
    La population jamaïcaine du quartier de Tottenham organisa, le 7 août, contre cette prétendue « bavure » policière, une manifestation de protestation qui dégénéra vite en affrontements entre les forces de l'ordre et 300 jeunes noirs bien organisés et armés de barres de fer, de couteaux, voire de sabres, qui bombardèrent les policiers avec des pavés, fusées de détresse, cocktails molotov, tandis que les commerces étaient pillés et les passants rançonnés.
    Nous voilà loin des considérations sur le taux de chômage et le mal-être social des populations afro-caribéennes en Grande-Bretagne...
    Les émeutes s'étendirent les jours suivants à d'autres quartiers du nord et du sud de Londres, puis à d'autres villes britanniques. À Birmingham, où une voiture fonça délibérément sur un groupe de jeunes Pakistanais qui tentaient de s'opposer aux pillages, tuant trois d'entre eux, l'on put craindre des affrontements inter-communautaires, probablement évités par les appels au calme du père de l'une des victimes.
    « Puisque les flics nous laissent tomber. »
    Au reste, les Pakistanais n'étaient pas seuls à organiser leur propre défense, pour pallier l'incapacité de la police anglaise à assurer le maintien de l'ordre. Des groupes d'auto-défense issus des milieux populaires, appelés « vigilants » se sont rapidement constitués. Natalia Vesna, envoyée spéciale de Minute en Angleterre, a rapporté les propos de certains d'entre eux, comme Marty, 32 ans, propriétaire d'un magasin de disque à Enfield, dans la banlieue nord de Londres : « Je n'aime pas l'idée de faire respecter l'ordre moi-même, dit-il, mais puisque les flics nous laissent tomber, il faut bien le faire. » « Vigilant » lui aussi, John, 45 ans, explique à Natalia Vesna : « Nous sommes surtout là pour dissuader les pillards. En fait, nous avons eu quelques accrochages sérieux les 9 et 10 août, et puis ça s'est calmé, parce qu'ils ont vu qu 'on les accueillait à la barre de fer et que s'ils voulaient vraiment nous voler, il allait falloir nous passer dessus. »
    Ces Vigilants, issus de milieux populaires, n'ont pas manqué d'être dépeints par la presse correctement pensante comme des racistes. Le racisme, en réalité, était en face, comme l'a souligné dans le Telegraph Katharine Birbalsingh, elle-même d'origine indienne : « Nul n'osait dire l'indicible. Que les émeutiers étaient tous noirs, ou pratiquement. (...) Lorsque j'ai vu la première photo publiée de Mark Duggan, j'ai compris ce qu'instinctivement j'avais deviné la veille : des noirs ont encore mis Londres à feu et à sang ».
    Pour terminer, quatre conclusions peuvent être tirées de ces émeutes.
    Premièrement, ce n'est pas le mal-être social des jeunes issus de milieux défavorisés qui est à l'origine des troubles, mais la volonté, de la part d'un super-gang de trafiquants, de décourager la police de mettre son nez dans ses trafics. Les Tottenham Man Dem n'en sont d'ailleurs pas à leur coup d'essai : ils étaient déjà à l'origine des émeutes raciales de 1985, au cours desquelles un policier fut tué par une quarantaine d'Afro-Caribéens qui lui infligèrent 42 blessures, dont 8 coups de machette à la tête.
    Deuxièmement, ces émeutes soulignent l'échec du modèle « communautariste » d'intégration - que prônait en France SOS-Racisme, dont les patrons se trouvent aujourd'hui aux commandes du parti socialiste.
    Troisièmement, le gouvernement anglais s'est laissé dépasser et la police anglaise déborder. Le Premier ministre, David Cameron, a déclaré qu'à l'avenir il n'hésiterait pas à faire appel à l'armée. C'est un faux-semblant : en Angleterre comme en France, les policiers ont les moyens d'assurer l'ordre - c'est une question de détermination politique.
    Enfin, de telles émeutes pourraient fort bien s'imaginer en France : il suffit pour s'en convaincre de se rappeler celles de 2005, ou plus récemment les affrontements à Grenoble, après la mort d'un braqueur dans des circonstances assez semblables à celle de Mark Duggan.
    Patrick Cousteau monde & vie . 27 août 2011

  • Trafic d'organes : la boîte de Pandore

    Dans un rapport prochainement soumis à l'assemblée du Conseil de l'Europe, un parlementaire suisse, Dick Marty, pointe les crimes de l'Armée de libération du Kosovo. Si les dénégations persistent, les langues se délient... La polémique gronde, tout particulièrement en Suisse.
    Titulaire du Département fédéral des affaires étrangères, et présidente de la Confédération helvétique en 2011, Micheline Calmy-Rey est bien embarrassée. Elle devait recevoir le mois dernier un prix de la Diaspora kosovare des mains de l'ambassadeur du Kosovo en Suisse, Naim Malaj ; compte tenu des "circonstances", la cérémonie a été reportée à une date indéterminée.
    Deux ans d'enquête
    Ces circonstances défavorables, ce sont la stupéfaction et l'indignation qu'ont suscitées les révélations, ou allégations, contenues dans un rapport du parlementaire suisse Dick Marty au Conseil de l'Europe ; un document qui pointe les horreurs imputées aux dirigeants kosovars, dont l'actuel Premier ministre Hashim Thaçi, durant le conflit en 1999 et 2000. La consternation et la gêne sont d'autant plus vives à Berne que la Suisse officielle se flattait jusqu'alors d'avoir fait le "bon choix", en s'alignant sur les États-Unis et l'OTAN afin de faire rendre gorge aux "méchants" serbes.
    La Confédération a d'ailleurs été un des premiers pays à reconnaître l'indépendance du Kosovo. Et lors de l'inauguration de l'ambassade de Suisse à Pristina, en mars 2008, Mme Calmy-Rey renouvelait son soutien, en espèces sonnantes et trébuchantes, au régime séparatiste. À l'époque, cet engagement du ministre des Affaires étrangères, sa précipitation peu diplomatique avaient provoqué des critiques en Suisse, notamment celles de Dick Marty, conseiller aux États tessinois et alors président de la commission de politique extérieure de l'Assemblée fédérale.
    La même année, en 2008, Dick Marty entamait ses recherches sur le crime organisé au Kosovo, à la suite de rumeurs persistantes jamais prises en compte par les grandes puissances. De ce travail d'investigation mené sur deux ans est résulté un document de vingt-huit pages révélant, avec force détails, qu'en pleine guerre du Kosovo des combattants séparatistes de l'UCK ont assassiné plusieurs centaines de prisonniers serbes afin de prélever leurs reins pour en faire commerce. Le rapport de Dick Marty a été adopté le 16 décembre en commission du Conseil de l'Europe ; il devrait être examiné à la fin janvier en assemblée plénière.
    Devant le scandale qui enfle, les responsables kosovars arguent d'un manque de preuves matérielles et parlent d'« éléments fabriqués ». Dans une déclaration à la presse suisse, Hashim Thaçi compare même la démarche de Dick Marty à « la propagande de Goebbels ». À quoi le parlementaire tessinois, juriste de formation, répond : « Nous n'avons pas colporté de simples rumeurs, mais décrit des faits qui se fondent sur de multiples témoignages, des documents, des faits objectifs. »
    Odieux commerce
    Le rapport en question s'appuie sur de nombreuses sources, allant des services secrets anglais, italiens,allemands et même américains à des témoins directs des événements. M. Marty a en outre bénéficié des connaissances d'experts ayant enquêté ces dernières années sur diverses scènes de crimes de guerre. Parmi eux, l'anthropologue et légiste d'origine péruvienne José Pablo Baraybar, qui s'est confié au quotidien Le Temps (18 décembre). Selon ce témoignage, les prisonniers serbes, de même que des musulmans kosovars accusés de "collaboration" avec Belgrade, étaient transférés dans le Nord de l'Albanie pour être ensuite assassinés au fur et à mesure des besoins de transplantation. Le rapport de Dick Marty fait état d'une « maison jaune » située à Burrell, au nord de Tirana, et qui aurait été la plaque tournante du trafic d'organes. Au sein de l'UCK, c'est un clan mafieux, le Groupe de Drenica dirigé par Hashim Thaçi, qui se livrait à ce sinistre commerce, assure le document avalisé par le Conseil de l'Europe. L'argent provenant de ce trafic aurait été déposé sur des comptes en banque en dehors de l'Albanie, notamment en Suisse, un pays que connaît bien Hashim Thaçi pour y avoir obtenu l'asile politique en 1995.
    Cynisme international
    Dick Marty affirme que la "communauté internationale" avait connaissance de ces faits, mais qu'elle a gardé le silence pour ne pas déstabiliser ses protégés kosovars, et afin de ne pas affaiblir sa diabolisation de l'ancien président serbe Slobodan Milosevic. Quant au légiste J.-P. Baraybar, interrogé sur l'absence de preuves matérielles, il précise que des policiers allemands envoyés en 1999 au Kosovo par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) ont collecté quatre cents échantillons d'ADN ; rapportés en Allemagne, ces échantillons auraient ensuite été détruits, le Tribunal s'en étant désintéressé. Haut représentant des Nations Unies au Kosovo entre 1999 et 2001, Bernard Kouchner rejette en bloc le contenu du rapport de Dick Marty qui, pourtant, recoupe et complète les accusations portées par l'ancien procureur Carla Del Ponte dans un livre publié en 2008, La traque, les criminels de guerre et moi (éd. Héloïse d'Ormesson, pour l'édition française de 2009). Dans cet ouvrage, l'ancienne magistrate se plaint d'avoir subi des pressions de l'ONU afin de la dissuader d'enquêter sur le trafic d'organes humains au Kosovo.
    Malgré les dénégations, Bernard Kouchner comme d'autres acteurs majeurs de cette sombre période ne pourront échapper au soupçon de complicité passive. D'autant que l'affaire n'est pas close. Ainsi, le gouvernement serbe a demandé au Tribunal pénal international de La Haye d'ouvrir une enquête sur les responsables de la Mission de l'ONU au Kosovo qui, selon Belgrade, auraient dissimulé des preuves concernant les crimes aujourd'hui imputés à l'UCK. Avec son habituel sens de la mesure, Bernard Kouchner a qualifié Dick Marty de « pauvre homme ». Sans doute parce que l'imprudent a ouvert la boîte de Pandore.
    Guy C. Menusier L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 6 au 19 janvier 2011

  • Zone Euro : Que réserve l’année 2013 ?

    par Jaques Sapir

    La zone Euro a connu d’intenses bouleversements durant l’année 2012. Les attaques spéculatives se sont multipliées durant une partie de l’année, tandis que les fondamentaux économiques  continuaient de se dégrader.

    Et pourtant, un sentiment de soulagement était perceptible chez les dirigeants politiques dès le début du mois de novembre. Le Président Français, M. François Hollande, pouvait affirmer que, selon lui, la crise de l’Euro touchait à sa fin. C’est donc à une situation plus que paradoxale que l’on est confrontée en cette fin d’année 2012. En effet, si les déclarations des uns et des autre se veulent rassurantes, en réalité la zone Euro est actuellement en récession, et devrait le rester en 2013 pour le moins.

    Face à la situation désastreuse de la fin du premier semestre 2012, trois changements majeurs ont été annoncés. Le premier fut l’annonce par Mario Draghi, le Président de la Banque Centrale Européenne de défendre « à tout prix » l’Euro. Dans la foulée, la BCE annonçait sa disponibilité à racheter des dettes souveraines des pays en difficultés.

    Tout le monde poussa un gros soupir de soulagement, et certains journalistes allèrent jusqu’à prétendre que l’Euro était sauvé (1) . Mais, la réalité fut bien moins flamboyante que ce qui était annoncé. En fait, la BCE s’engage à racheter des dettes d’une maturité inférieure à 3 ans (ce qui va obligé les pays à déformer leur structure d’endettement) et sous la condition de ne pas rajouter de la monnaie dans la zone Euro (2).

    C’est ce que l’on appelle le principe de « stérilisation », dont un de mes meilleurs collègues russes, l’académicien V.V. Ivanter dit qu’il est plus adapté aux petits chats qu’à l’économie ! Dans les faits cela implique qu’à chaque fois que la BCE voudra racheter des obligations souveraines, elle devra soit vendre des obligations qu’elle détient déjà pour un montant équivalent, soit réduire fortement ses prêts aux banques. On voit immédiatement que la déclaration de Mario Draghi est en fait une coquille à demi-vide.

    Le second changement fut l’annonce d’une « union bancaire », dont la négociation se révéla en fait très difficile. La question de l’Union bancaire est effectivement importante car elle devrait conduire, en théorie, à des règles communes pour l’ensemble des banques de la zone Euro. Mais d’une part, elle se heurte à l’opposition de très nombreux pays dans sa forme la plus efficace (au sommet de Nicosie la France et l’Espagne ont été isolées sur des positions raisonnables mais considérées comme « maximalistes » par les Allemands et leurs alliés) et d’autre part ce projet aurait été important il y a dix ans mais il est en réalité secondaire aujourd’hui.

    En effet, si une telle supervision avait existé e 2002, elle aurait peut-être pu empêcher les banques espagnoles, irlandaises et portugaises de faire des folies. Aujourd’hui, cela revient à fermer la porte de l’écurie quand le cheval s’est échappé. Au final, l’Union Bancaire ne verra le jour qu’au premier trimestre 2014, et ne concernera que 200 banques au total, alors qu’il y a plusieurs milliers de banques qui devraient être concernées. Les « banques des Länders » en Allemagne échapperont ainsi à cette supervision européenne.

    Les deux annonces majeures du second semestre 2012 se sont donc traduites par des réalités bien décevantes. La troisième annonce a une portée bien plus grande, mais potentiellement désastreuse. C’est le traité dit « TSCG » ou Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (3)  qui va emprisonner les budgets nationaux dans un corset de fer européen et qui va conduire l’ensemble de la Zone Euro vers une logique de déflation. Il a été dénoncé par de nombreux économistes, mais imposé par le gouvernement. Les gouvernements vont ainsi perdre toute flexibilité par rapport à une situation économique qui ne cesse de se dégrader.

    Car il faut ici rappeler que la « crise de l’euro » dans laquelle nous nous enfonçons est d’abord une crise de compétitivité relative entre les économies de la zone aggravée par l’atonie de la croissance que l’Euro a engendré sur les pays qui y sont soumis depuis maintenant plus de dix ans. L’Euro fut vendu aux peuples européens comme un instrument de croissance (4) .

    Or, on constate que la consommation privée a donc été sensiblement plus faible dans la zone Euro sur la période 1999-2011 que pour l’ensemble des pays développés, à l’exception de la Suisse, jusqu’en 2008. Ceci montre l’influence très négative d’une politique monétaire unique qui n’est pas à même de s’adapter aux structures de chacun des pays de la zone.

    Ces écarts sont d’autant plus parlants que, dans la période 1987-1997, les pays devant constituer la « future » zone Euro avaient connu une croissance  relativement plus forte de la consommation privée, dépassant les résultats de pays comme la Suède et la Suisse, et avec un écart sensiblement plus faible que pour la période 1998-2011 avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. par rapport à des prédictions annonçant que le seul fait d’avoir une monnaie unique doperait la croissance de 1% par an, la réalité montre ex-post un tableau bien différent.

    La croissance de la zone Euro n’a pas été uniquement plus faible que celle des autres pays développés (à l’exception du Japon) mais l’écart de croissance (entre croissance potentielle et croissance vérifiée) y a été largement supérieur de manière cumulée à ce qu’il fut dans les autres pays.

    Tous ces facteurs, convergent vers le problème d’une politique monétaire unique appliquée à des économies aux structures très hétérogènes. Ils ont engendré cette situation de très faible croissance. Dans un certain nombre de pays, c’est par la hausse de l’endettement, qu’il soit public (France, Italie, Grèce) ou privé (Irlande, Espagne, Portugal) que les gouvernements ont cherché à desserrer cette contrainte issue de l’unicité de la politique monétaire. Le résultat en fut une dérive de la dette publique et un problème de solvabilité des agents privés qui obligea les États à transférer une partie de la dette privée vers la dette publique.

    La crise d’endettement que la zone Euro connaît y trouve alors une de ces sources. Par ailleurs, les écarts de compétitivité entre pays ne pouvant plus se résoudre par des dévaluations, le déficit commercial s’est progressivement aggravé et la désindustrialisation à fait des ravages, que ce soit en Grèce, en Espagne, au Portugal ou en France (5).

    Les politiques d’ajustement fiscal et budgétaires qui ont été imposées dans les pays d’Europe du Sud ont désormais des conséquences dramatiques. Le taux de chômage dépasse les 25% de la population active en Grèce et en Espagne, et il est au-dessus de 16%au Portugal et en Irlande. Le chômage continue par ailleurs de progresser rapidement en Italie ainsi qu’en France, ou le nombre de chômeurs augmente de 1500 personnes par jour actuellement.

    Ces politiques ne pourront être poursuivies indéfiniment. D’ores et déjà, de nombreux analystes discernent l’émergence d’un « risque politique » qui devrait donner le « la » dans la zone Euro pour 2013 (6). La côte de popularité du Premier-Ministre espagnol, M. M. Rajoy, est tombée à 7%. La Grèce est secouée par des mouvements sociaux qui peuvent à tout moment prendre des dimensions insurrectionnelles. L’Italie elle-même est entrée dans un cycle électoral, et le Premier-Ministre démissionnaire, M. Mario Monti est rejeté par plus de 60% des Italiens. Or, qui dit risque politique dit risque financier. Car, s’il y a une chose que les marchés détestent, c’est bien l’incertitude politique.

    L’Euro semble aujourd’hui en relative bonne santé. Mais il ne faut pas se laisser prendre par les apparences. La totalité des problèmes qui ont engendré la crise demeurent, et aucune solution de fond n’y a été apportée. On s’est contenté de parer au plus pressé. La montée du risque politique dans les pays d’Europe du Sud et même en France constituera un nouveau test décisif pour l’Euro en 2013.

    Notes :

    (1) Jacques Sapir , “À propos d’un article de Sabine Syfuss-Arnaud dans Challenges”, billet publié sur le carnet Russeurope le 30/09/2012, URL: http://russeurope.hypotheses.org/224

    (2) Jacques Sapir, “Sur le TSCG”, RusseEurope. Le Carnet de Jacques Sapir sur la Russie et l’Europe (Hypotheses.org), 23 septembre 2012. [En ligne] http://russeurope.hypotheses.org/133.

    (3) Jacques Sapir, Mythes et préjugés entourant  la création et l’existence de la  monnaie unique, Note de synthèse, Centre d’études des modes d’industrialisation (CEMI), EHESS, 14 septembre 2012. Sur RussEurope,URL: http://russeurope.hypotheses.org/126

    (4) Jacques Sapir, “Et si le problème de l’industrie c’était… l’Euro ?”, billet publié sur le carnet Russeurope le 13/11/2012, URL: http://russeurope.hypotheses.org/472

    (5) Patrick Artus, « ll devient urgent que la stratégie mise en place dans la zone euro donne des résultats positifs, mais ce n’est pas le cas et le risque politique grandit », Flash-Économie, Natixis, n° 872, 18 décembre 2012.

    (6) Florange : une occasion manquée de collaboration entre la France et la Russie

    Ria Novosti via http://fortune.fdesouche.com

  • Pour un protectionnisme européen

    Le temps du libre-échangisme économique triomphant est fini. Ceux qui dans les médias avaient réduit au silence le prix Nobel Maurice Allais (*) doivent maintenant entrouvrir la porte aux critiques de la mondialisation : localisme, relocalisation, patriotisme économique, protectionnisme national raisonné, protectionnisme européen, tels sont désormais les termes du débat.

    Car, aujourd’hui, il y a bien débat. Pour s’en convaincre, s’il en est besoin, il suffit de suivre les tribunes économiques et se reporter, par exemple, au récent sondage IFOP, commandité par une vingtaine d’économistes et intellectuels indépendants, qui montre que les deux tiers des Français sont favorables à une augmentation des droits de douane et pour les quatre cinquième d’entre eux si possible dans un cadre européen. Le site Marianne2.fr y a consacré une très large étude, le 16 juin 2011.

    Par ailleurs, il est à signaler une vidéo de l’économiste Hervé Juvin, produite pour le site realpolitique.tv, sur le thème, L’heure est-elle au retour du protectionnisme ?, sans omettre son livre, Le renversement du monde - politique de la crise , dans lequel il pourfend le libre-échangisme.

    Une thèse défendue à Rome, dès juillet 2010, par deux économistes de l’Université Montesquieu de Bordeaux. Gérard Dussouy (**), connu des lecteurs de Polémia, et B.Yvars y défendent un protectionnisme autocentré sur une Europe fédérale, identitaire et carolingienne. Un point de vue que nous livrons à l’examen de nos lecteurs qui pourront prendre connaissance de l’introduction ci-après et lire la communication en entier en format pdf (voir en fin de l’introduction). (Source : site web "Chaire Jean Monnet de Bordeaux 4 - Intégration régionale comparée").

    Polémia


    Bien-être et consolidation de l’Etat de droit dans l’UE
    dans le contexte de globalisation

    G. Dussouy et B. Yvars
    Université Montesquieu - Bordeaux IV

    Introduction:

    La prospérité et le bien-être des populations de l’Union Européenne sont désormais en danger sous l’effet des crises engendrées par l’endettement des économies nationales et par les dérives chaotiques d’une économie mondiale dérégulée. Déstabilisé par les flux de la mondialisation, le modèle européen est en crise à tous les niveaux ; il est en voie de marginalisation géopolitique (la décentration de l’économie mondiale vers le Pacifique est un fait de plus en plus admis), de paupérisation et de communautarisation. Sa spécificité et son destin sont d’autant plus en jeu que règne entre les peuples de l’Union une culture d’indifférence aggravée par l’absence de tout progrès dans la formation d’une identité européenne .

    Face aux nouveaux défis, la gouvernance mondiale demeurant un vain mot, un slogan, voir une chimère, comme le démontrent tous les « grands sommets » du G8 au G20, la seule issue réside, plus que jamais, dans la réactivation du projet fédéraliste , dans la réalisation de l’Etat européen capable de rassembler les dernières forces vives du continent. Quitte à ce que le processus n’engage, dans un premier temps, qu’un petit nombre de peuples européens, il doit prioritairement renouer avec des logiques de gouvernement qui privilégient les intérêts et les identités de ces derniers. S’il en était autrement tout est à craindre pour la prospérité et la démocratie en Europe.

    Lire la suite en pdf

    G. Dussouy et B. Yvars http://www.polemia.com
    Rome Juillet 2010

  • Conférence de Piero San Giorgio à Lyon Le 16 novembre 2012

    Voici la vidéo de la conférence donnée par Piero San Giorgio à Lyon le 16 novembre 2012.

     

    Nous remercions les nombreuses personnes ayant assisté à l’évènement ainsi que toutes celles qui ont permis sa réalisation et son organisation. Enfin, nous remercions chaleureusement le site collaborationniste Rebellyon dont les informations mensongères ainsi que les petits trafics d’officine policière et administrative nourrissent la meilleure de nos publicités. 

    http://www.egaliteetreconciliation.fr