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Considérés comme de potentiels migrants clandestins, les Algériens sont de plus en plus en plus boudés par les chancelleries de l’espace Schengen, particulièrement celles de la France et de l’Espagne qui reçoivent la majorité des demandes de visa.
Si l’on se réfère aux statistiques publiées par le site Schengenvisainfo.com, le nombre de demandes de visa en Algérie, a régressé de 8 % durant les deux dernières années, passant de 779 152 demandes en 2017 à 713 255 en 2018. Malgré cette tendance baissière, le pourcentage de refus d’obtention du visa Schengen en Algérie a considérablement augmenté, atteignant pour l’année 2018 un taux de 45,5 % de toutes les demandes déposées. (…)
Pour la même source, malgré la baisse du nombre de demandeurs de visa Schengen en Algérie, « il est attendu que la tendance de refus soit la même ». Les raisons évoquées sur le site laissent perplexe. Pour les Etats de l’espace Schengen, les demandeurs de visa algériens sont considérés comme de potentiels migrants clandestins. D’ailleurs, le site Schengenvisainfo.com nous apprend que « les statistiques montrent que le taux de refus de visa dans les pays africains augmente lui aussi au même rythme » et de ce fait explique qu’« il semble exister une forte corrélation entre le nombre de refus de visa Schengen en Algérie et l’immigration clandestine à laquelle l’Union européenne a été confrontée ces dernières années. Malheureusement, l’Algérie a été utilisée comme source fréquente d’immigrants clandestins d’Afrique pour rejoindre l’Europe en raison de sa proximité avec le continent ». (…)
Alors que l’Allemagne fait face à une résurgence de la droite nationaliste, Friedrich Merz, figure de premier plan des chrétiens-démocrates, s’inquiète de la situation dans l’armée et la police, qui selon lui se tournent de plus en plus vers l’extrême droite. Des propos qui font polémique dans le pays.
“Et les députés de la commission [du ministère de l’Intérieur] disent que nous sommes en train de perdre une partie des forces de police, au profit de l’AfD” affirme Friedrich Merz dans une interview ce dimanche au Bild. Selon lui, il est nécessaire d’agir pour stopper cet effritement électoral qui profite à la droite nationaliste. Mais aussi pour éviter que ces idées ne s’ancrent trop fortement au sein de ces institutions. Et l’ancien député conservateur de poursuivre : “J’ai beaucoup d’amis et de proches qui travaillent pour l’armée et la police. Ils me racontent l’ambiance là-bas, combien les gens se sentent abandonnés par leurs supérieurs.” […]
Nouvelle victoire pour Salvini et l’Italie, défaite pour la France et la bien-pensance européenne !
Le nouvel épisode d’invasion migratoire qui a lieu actuellement en Italie, mettant aux prises la politique anti-immigration de Salvini avec les pseudo-humanitaristes de l’Union Européenne, se clôt avec un arrangement trouvé pour les “migrants” bloqués à bord du navire des gardes-côtes italien, le Gregoretti, à l’arrêt au port militaire de Augusta avec interdiction de débarquer les clandestins.
Le ministre de l’Intérieur italien Salvini sur son profil Facebook a fait savoir où seront envoyés les 116 migrants illégaux présents sur l’embarcation : ils ne resteront pas en Italie !
« Cinq pays européens et des structures des évêques italiens, voilà où iront les 116 migrants à bord du bateau Gregoretti : travail fait, mission accomplie. »
Pour Salvini, le « problème est résolu » : les clandestins iront donc « en Allemagne, au Portugal, en France, au Luxembourg et en Irlande, plus certaines structures des évêques italiens. »
Le vice-président du Conseil italien est revenu aussi sur les déclarations du ministre de l’Intérieur allemand, Horst Seehofer :
« Encore aujourd’hui le ministre de l’Intérieur allemand a demandé d’ouvrir les ports aux bateaux des ONG. Au cours des prochaines heures je donnerai l’OK pour le débarquement parce que nous avons la certitude que ces migrants ne resteront pas à notre charge. »
Et il a conclu :
« Le bateau Gregoretti est arrêté, tranquille au port. Je répète notre ligne de conduite : les ports restent fermés à qui arrive sans permis. »
La France s’est engagée ce mercredi à accueillir trente « réfugiés » parmi cette centaine de migrants qui vont pouvoir débarquer en Italie, après avoir été bloqués une semaine par Matteo Salvini sur le Gregoretti.
Le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner « a donné son accord » pour que « trente personnes, des réfugiés et non des migrants économiques », soient accueillies en France dans les prochains jours, a indiqué son ministère.
À l’opposé des partis communistes français et occidentaux, le PC tchèque n’a pas connu de tournant libéral-libertaire. À titre d’exemple, le parti communiste de Tchéquie est opposé à l’immigration massive et incontrôlée, au nom de la défense des travailleurs tchèques, considérant toujours l’immigration comme l’armée de réserve du Capital. Une ligne politique disparue en France depuis Georges Marchais.
Plus surprenant encore, le parti communiste tchèque a aidé Andrej Babiš, l’étonnant milliardaire voulant gérer la Tchéquie comme une entreprise, à constituer un gouvernement.
TV Libertés est allé à Prague à la rencontre de Vojtěch Filip, président du Parti communiste de Bohème et de Moravie – les deux grandes régions historiques tchèques – pour avoir son avis sur la situation tchèque et européenne.
Un entretien réalisé pour TV Libertés par Ferenc Almássy, rédacteur en chef du Visegrád Post, en collaboration avec le journaliste suisse indépendant Alimuddin Usmani.
Le gouvernement hongrois a trouvé la solution pour favoriser la natalité de son pays : offrir une aide de 10 millions de forints (30.590 euros) aux couples mariés qui font trois enfants.
Pour le premier ministre hongrois, Viktor Orban, pas question de pallier la baisse démographique du pays par l’immigration économique. Pour relancer la natalité, il engage un plan d’action d’envergure. Depuis début juillet, le gouvernement propose un prêt aux couples mariés qu’ils n’auront pas besoin de rembourser s’ils font trois enfants.
D’un montant de 10 millions de forints, soit environ 30.590 euros, ce prêt n’aura pas à être remboursé par les couples mariés éligibles, à une condition: qu’ils fassent trois enfants, rapporte Euronews. 2400 familles, entre le 1er et le 15 juillet, ont déjà demandé à bénéficier de ce prêt qui doit être remboursé petit à petit chaque mois. Si les couples ont un enfant dans une période de cinq ans, les intérêts de leur prêt sont suspendus à vie et les remboursements mensuels interrompus pendant trois ans. Un deuxième enfant leur permet une deuxième pause de trois ans. Au troisième enfant, plus besoin de rembourser le prêt.
Le gouvernement turc a annoncé la suspension de l’accord de réadmission de migrants conclu avec l’UE en 2016. Une mesure qui répond aux sanctions de Bruxelles sur l’exploration de gisements de gaz dans les eaux chypriotes par Ankara. Un article d’Euroefe.
Dans une interview avec TGRT, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a annoncé que le gouvernement suspendait l’accord de réadmission des migrants conclu avec l’UE à cause des récentes sanctions européennes, mais aussi car l’UE n’a toujours pas mis en place d’exemption de visas pour les citoyens turcs.
Dans le cadre de cet accord, en vigueur depuis avril 2016, la Turquie s’est engagée à réadmettre les réfugiés syriens arrivés sur les îles grecques depuis ses côtes en échange de 6 milliards d’euros d’aide européenne et d’une accélération des négociations pour éliminer les visas en juin 2016.
« L’accord de réadmission et l’exemption de visa devaient entrer en vigueur en même temps. Nous avons donc suspendu l’accord de réadmission », a déclaré le ministre.
Mevlüt Çavusoglu a affirmé que les sanctions de l’UE, le gel de plusieurs négociations et d’autres aides économiques, en réponse à l’activité de navires turcs de forage en eaux chypriotes, « sont dénués de valeur » et a demandé à Bruxelles « de servir de médiateur » plutôt que de se ranger du côté de Chypre.
Réadmission contre visa
L’accord de réadmission, signé en mars 2016, prévoit que tous les migrants qui arrivent sur les îles grecques situées face aux côtes turques sont renvoyés en Turquie.
Dans le cas des Syriens, pour chaque réfugié de ce pays renvoyé sur le territoire turc, un demandeur d’asile résidant en Turquie est relocalisé en territoire européen.
Après la signature de cet accord, le nombre de migrants arrivant sur les îles grecques a drastiquement diminué : de 150 000 personnes par mois à l’été 2015, et 50 000 début 2016, le nombre est tombé à une moyenne de 3 000 personnes par mois.
Le nombre de réadmissions est toutefois bas. Durant ces trois dernières années, seulement 1 884 personnes ont été retournées en Turquie dans le cadre de l’accord, dont 357 Syriens, selon des données du ministère de l’Intérieur turc.
Le 20 juillet dernier, le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a insinué que la Turquie pourraitutiliser le contrôle migratoire comme outil de pression sur Bruxelles.
« Il est évident que l’Europe nous a laissés seuls dans cet accord. Ça ne sert à rien de donner des tapes amicales dans le dos. Si la Turquie ne prenait pas des mesures déterminées, aucun gouvernement européen ne tiendrait six mois.Si vous voulez, on essaye », a-t-il déclaré, selon l’agence Anadolu. […]
La lettre STRATEGIES de juillet consacrée à l’effondrement est en ligne dans vos espaces lecteurs ici.
Comme promis, je voulais achever cette série de l’été sur l’effondrement par une petite vidéo, dans laquelle je voulais répondre aux deux objections les plus souvent rencontrées lorsque l’on évoque l’idée d’effondrement.
La première, c’est que le progrès nous sauvera.
La seconde ? Cela fait 20 ans que l’on parle d’effondrement, 20 ans que rien ne s’est effondré, alors il n’y aura pas plus d’effondrement demain qu’il n’y en a eu hier.
Ces deux arguments peuvent sembler bons et pertinents et c’est parce qu’ils semblent « intelligents » qu’avec bonne foi il sont prononcés.
Pourtant, ils ne résistent pas à plus de 5 minutes d’analyses intellectuelles solides.
Sur le progrès, par exemple, ce dernier est indéniable. La baisse de la mortalité infantile par exemple est souvent citée en exemple pour bénir les progrès. Tel n’est pas en réalité le sujet. Le progrès n’est pas la baisse de la mortalité infantile ou générale d’ailleurs. Nous parlons ici d’une conséquence de ce progrès. Une conséquence évidemment positive. Personne de censé ne pouvant être opposé à la baisse de la mortalité chez les enfants.
Mais encore une fois c’est une conséquence, et pour obtenir cette conséquence positive, nous avons du mettre en place tout un système productif, médical, technique, d’infrastructures qui permet d’arriver à ce résultat. Il faut construire des hôpitaux, des machines, des IRM avec des sources radioactives, des métaux rares, il faut transporter les malades par ambulances qui nécessitent du pétrole, il faut des chaînes de fabrication de médicaments délocalisées en Inde et appelés génériques, transportés par bateaux qui émettent des particules ultra-polluantes.
Ce que je veux vous démontrer, c’est que le progrès ne peut pas nous sauver, car la nature même du progrès nécessite d’utiliser beaucoup de ressources, beaucoup d’énergie. Si nous pouvons considérer qu’il faut utiliser nos ressources pour préserver la vie peut-être faudrait-il réduire nos utilisations pour d’autres type de progrès… les voitures, les écrans, et tous nos bidules que nous consommons en masse, sont appelés bien souvent progrès… mais le progrès est terriblement consommateur de ressources. Pas de progrès sans une utilisation massive d’énergie et de ressources !
Je ne vous parle même pas du progrès qui a donné Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl ou Fukushima. Je ne vous parle pas du progrès agricole qui permet de « nourrir » 10 milliards de personnes pour le moment car demain… avec des sols morts et stériles, avec des intrants, des pesticides et toute la chimie déversée, il y a un prix à l’agriculture intensive, qui se paiera demain par un effondrement de notre capacité productive. La population agricole est passée de 80% à 2% en deux siècles, uniquement grâce à la mécanisation. Pour le moment, le tracteur solaire n’existe pas plus que la fusée spatiale à l’éolienne !
Le progrès ne peut donc pas être l’alpha et l’oméga de l’espoir de l’humanité pour le futur. Il nous faut même changer notre conception du progrès et dans cette vidéo, je donne la définition actuelle du progrès, une définition en réalité mortifère !
Puis, après vient cette idée que l’effondrement est une peur irrationnelle qui ne viendra jamais.
Il est important de dire que l’absence de preuve, n’est pas la preuve de l’absence.
Il est important de dire, qu’effectivement, cela fait 20 ans que l’on en parle… et personne ne parlait d’effondrement dans les années 30, dans les années 40, même pendant la Seconde guerre mondiale qui fût une boucherie et une barbarie sans nom. Personne ne parlait d’effondrement dans les années 50 ou 60 et pourtant c’était la décolonisation et l’effondrement des empires coloniaux français ou britannique. Personne ne parlait d’effondrement dans les années 70 ou même 80.
Tout cela a commencé à la fin des années 90 et l’ex-URSS s’était effondrée, mais personne n’avait peur que tout le système ne s’effondre.
Vous savez pourquoi ?
Parce que la planète nous semblait grande.
Nos ressources immenses.
Notre capacité à augmenter sans cesse notre production infinie.
Vous savez ce qui vient de changer ?
L’humanité est comme un enfant qui comprend sa « finitude ». Il comprend qu’il peut perdre la vie, qu’il peut se blesser, il comprend qu’il est fragile, qu’il n’est pas éternel.
Cette prise de conscience est imposée par la réalité du massacre environnemental qui a lieu, du pillage de nos ressources. Internet, et les avions ont également considérablement participer à la taille « perçue » de notre planète. Elle nous semble bien plus petite qu’à l’époque où il nous fallait 3 mois pour traverser un océan !
L’effondrement en réalité a déjà commencé !
Je vous donne même la date dans cette vidéo. L’effondrement a commencé le 15 septembre 2008. Très exactement.
Et depuis, il est masqué par plusieurs éléments. Masqué par les guerres que nous menons, et par l’impression monétaire que nous réalisons. C’est tout cela que je vous démontre dans cette vidéo.
L’effondrement a déjà commencé et il va s’accélérer progressivement. Les tensions vont monter inexorablement.
Il faudrait partager. Rationner. Compter. Choisir ce que l’on peut continuer à faire croître (notre médecine, nos sciences etc) et faire décroître comme notre consommation souvent absurde. Comme nous n’en prenons pas le chemin, nous ferons sans doute l’inverse. Nous irons jusqu’à nous entre-tuer pour les dernières gouttes de pétrole.
Bref, l’effondrement a déjà commencé, il se poursuit, s’accélère et s’amplifie. Il deviendra de plus en plus palpable dans nos vies quotidiennes. C’est pour cette raison qu’il faut s’adapter.
J’ai consacré tout un dossier à cet effondrement et à la façon dont on peut individuellement renforcer ou développer sa résilience personnelle. Le salut ne viendra pas de l’État. l’État est une partie du problème.
La solution ne viendra pas du système. Le système est le problème.
Le progrès ne nous sauvera pas.
La réponse c’est vous et uniquement vous. C’est parce que nous serons de plus en plus nombreux à vouloir devenir résilients que la société dans son ensemble deviendra plus robuste. C’est vous qui allez devoir décider de vos propres préparatifs. Ce sera à vous seul de décider. C’est cela que symbolise la solitude de cet individu qui illustre la couverture de ce dossier spécial consacré à l’effondrement.
Je souhaite une excellente lecture à tous mes abonnés, pour ceux qui veulent le devenir et en savoir plus c’est ici. Sachez que vous aurez accès à la totalité des 45 lettres et dossiers déjà édités pour tout abonnement à la lettre STRATEGIES. Tous les renseignements ici.
Je vous laisse pour les vacances et je vous retrouve début septembre.
A bientôt mes amis et fidèles lecteurs. Merci à vous toutes et tous pour l’intérêt que vous portez à mon travail. Merci.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin Pour m’écrire charles@insolentiae.com Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Fraîchement élu, Boris Johnson ne perd pas de temps pour préparer le Brexit. Le nouveau premier ministre britannique a entamé une tournée officielle au Royaume-Uni pour fédérer derrière lui. L’objectif : faire taire les détracteurs qui font planer le spectre d’une sortie sans accord.
2) La France championne du monde de l’abandon d’animaux
Plus de 8 000 animaux abandonnés par leurs maîtres ! Comme tous les ans, des milliers d’individus partent en vacances ou profitent de l’été pour abandonner leurs bêtes. Les associations tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
3) Boko Haram : 10 ans de terreur
10 ans après l’insurrection, le groupe terroriste Boko Haram fait toujours régner la terreur au Nigéria. Attentats, enlèvements, meurtres… face aux menaces, la population fuit et les bidonvilles continuent de prospérer.
À bientôt 40 ans, Adriano Scianca est le responsable culturel du mouvement italien CasaPound. Ce journaliste s’est fait connaître en France dès 2012 par la traduction de CasaPound. Une terrible beauté est née !. Les Éditions du Rubicon ont laissé la place à une structure plus professionnelle, les Éditions Némésis, qui republie l’ouvrage avec une traduction revue et corrigée, un cahier photographique inédit et un nouveau titre dans le cadre de la collection « Europe » : Tout se réapproprier. 40 concepts pour une révolution en marche (311 p., 22 €).
L’ouvrage est d’abord un bel objet esthétique : couverture métallisée avec rabat, papier de qualité, mise en page soignée. Sur le plan des idées, il représente toujours ce condensé de dynamite qui, au moment de sa première sortie hexagonale, souleva de vifs débats. Dans la préface qu’il accorde à cette deuxième édition, Adriano Scianca reconnaît « regarder avec un œil moins sévère les critiques qui me parvinrent de la part d’une certaine droite journalistique française. Aujourd’hui, je pense que, sans faire preuve de rancœur, ces critiques comprenaient au moins une part de vérité (p. 13) ». Il estime en effet que « le caractère trop “ post-moderne ” […] découlait d’une certaine immaturité (Idem) » au point de penser « que l’approche globale de Tout se réapproprier exprime un moment dialectique aujourd’hui dépassé par une synthèse supérieure (Id.) ».
En 2011, CasaPound n’investissait que la métapolitique et l’action sociale. Le mouvement se présente maintenant aux élections. Aux récentes européennes, 89 142 Italiens ont choisi la liste de la Tortue fléchée. L’essai d’Adriano Scianca n’en demeure pas moins toujours actuel grâce aux quarante notions qu’il définit, explique et commente avec une belle aisance.
CasaPound – Italia est une formation révolutionnaire qui avoue se réclamer du « fascisme du IIIemillénaire ». Qu’est-ce que le fascisme ? « C’est avoir conscience d’une destinée et avoir l’envie éhontée de l’affronter, avoir la capacité de vivre pleinement dans la bande, dans l’équipe, dans le clan et de savoir élever ce lien au niveau de la nation et de l’empire. Être fasciste, c’est avoir 17 ans pour toute la vie. C’est se dépasser, c’est donner forme à soi-même et au monde. […] N’avoir de la nostalgie que pour le futur ! (p. 140) » La référence assumée à l’héritage fasciste n’empêche pas la critique. « Après 1945, on prend tout ce qui a fait l’esprit de la révolution mussolinienne et on écarte tout ce qui l’a trahie (p. 89). » Il est plus qu’évident que CasaPound – Italia se situe dans une avant-garde altière, militante et héroïque aux « suggestions nationale-révolutionnaires inspirées par Jeune Europe et la Nouvelle Droite (p. 90) ».
Tout se réapproprier demeure l’opus doctrinal fondamental de CasaPound dont la seule existence a ensuite inspiré le Hogar Social Madrid et la communauté francophone de Zentropa. Même si huit ans plus tard certaines inflexions se sont opérées, le livre reste toujours aussi pertinent parce que, nonobstant quelques détracteurs hexagonaux, il mêle avec une rare acuité intellectuelle la Tradition à la Post-Modernité dans sa dimension la plus archaïque.
Bonjour chez vous !
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°135, mise en ligne sur TV Libertés, le 22 juillet 2019.
L’Europe bruxelloise, en supprimant tous les obstacles aux échanges commerciaux entre l’Union et le monde extérieur, a exposé les entreprises européennes à une concurrence sauvage et déloyale. Ce faisant, elle a provoqué des délocalisations en grand nombre, créé un chômage de masse et initié un processus d’appauvrissement des Européens. Ligne droite considère en conséquence que la nouvelle Union doit suivre une voie inverse et mener une politique commerciale combative fondée sur une régulation des échanges commerciaux à ses frontières.
L’Europe bruxelloise, le bon élève de la classe mondialiste
Depuis 1974, l’organisation bruxelloise s’est engagée dans l’abaissement progressif des droits de douane extérieurs et dans la suppression de tous les obstacles aux échanges. Elle a ainsi tourné le dos à la philosophie première du Marché commun qui prévoyait un tarif extérieur commun et même, comme en matière agricole, le principe de la préférence communautaire. Le marché créé entre les pays d’Europe est dès lors devenu sous la pression britannique un marché ouvert totalement soumis aux vents dévastateurs de la concurrence sauvage venue des quatre coins du monde.
Cette politique a été menée de surcroît avec une naïveté totale. Contrairement aux Américains par exemple, qui multiplient les entorses aux règles de libre-échange pour protéger au mieux leur appareil de production, les eurocrates n’ont de leur côté qu’un objectif : être le meilleur élève de la classe mondialiste. Le fait que M. Lamy ait pu, après son mandat de commissaire européen au commerce, être nommé directeur général de l’OMC en dit long à cet égard. Car qui peut croire qu’un commissaire qui aurait défendu avec âpreté les intérêts commerciaux de l’Europe aurait pu être choisi ensuite pour diriger l’instance censée gérer le commerce mondial ?
Cette politique laxiste, déterminée non par le souci de bien défendre les intérêts européens, mais par celui d’appliquer au mieux l’idéologie libre-échangiste, a produit des effets catastrophiques. Elle a provoqué un décrochage économique de l’Europe, qui l’a amenée à perdre des pans entiers de son industrie et à se faire distancer techniquement et commercialement dans de nombreux domaines de pointe.
Une politique commerciale combative
Aussi faut-il tirer les leçons de ces errements et mettre un terme à cette funeste politique de dérégulation. Ligne droiteconsidère donc que la nouvelle Union qu’elle appelle de ses vœux doit rompre avec le laxisme actuel pour mener une politique commerciale combative fondée sur le principe de la régulation des échanges aux frontières du continent.
À cet égard la nouvelle Union devrait commencer par utiliser toutes les dispositions prévues dans les traités commerciaux et dans la réglementation de l’OMC pour multiplier les procédures de sauvegarde et ouvrir tous les contentieux possibles contre les pratiques commerciales jugées déloyales.
Au-delà, l’Europe devrait proposer à ses partenaires mondiaux l’ouverture de nouvelles négociations commerciales afin de refonder les principes du commerce mondial. Elle devrait dans ce contexte plaider pour un retour à la régulation et pour la création d’écluses douanières destinées à compenser les différences de salaire, de réglementation sociale et environnementale ainsi que celles liées à la sous-évaluation de certaines monnaies. Les négociations du cycle de Doha ayant échoué il y a plus d’une décennie, l’Union pourrait demander l’arrêt définitif de ce type de processus et l’ouverture d’un nouveau cycle portant cette fois sur une régulation contrôlée par l’OMC.
Une régulation du commerce mondial
Devant le refus prévisible d’une telle refondation, l’Union devrait alors prendre les moyens de l’imposer. N’oublions pas que l’Europe est la première puissance commerciale du monde et que rien dans ce domaine ne peut se faire sans elle. Là où la France seule aurait été acculée à céder, l’Europe serait en position de faire céder ses partenaires. Pour faire prévaloir ses vues, elle devrait donc prendre l’initiative de rétablir unilatéralement une barrière douanière à ses frontières. Cette attitude de transgression délibérée provoquerait à n’en pas douter des mises en demeure de l’OMC que l’Europe devrait ignorer complètement. Elle entraînerait aussi des représailles de la part de ses partenaires commerciaux qui décideraient de leur côté d’imposer des droits de douane sur les produits européens. Ce faisant, c’est l’ensemble du dispositif libre-échangiste qui se trouverait déstabilisé. Mais, au bout d’une période incertaine et peut-être un peu chaotique de représailles et de contre-représailles, gageons que les grands acteurs du commerce mondial tomberaient vite d’accord pour ouvrir des négociations destinées à remettre de l’ordre dans le système commercial international. Des discussions qui ne pourraient alors qu’aboutir au principe d’une régulation raisonnable et contrôlée sur un plan multilatéral par l’OMC.
Vers la réindustrialisation du continent
Une telle évolution conduirait alors beaucoup d’acteurs du commerce mondial à changer de perspective. Gageons qu’un pays comme la Chine, par exemple, en tirerait la conséquence qu’il lui faut dorénavant se tourner vers un modèle de développement davantage axé sur la consommation intérieure que sur l’exportation à tout-va.
L’Europe de son côté pourrait entreprendre un processus de relocalisation et de réindustrialisation qui conduirait à une réduction du chômage, une amélioration de la croissance et à plus de prospérité pour les Européens.
L’Europe peut et doit imposer la régulation du commerce mondial.