
Italie – Des migrants hébergés dans un hôtel sicilien ont mis le feu à leur logement pour protester contre les mesures sanitaires de lutte contre le coronavirus.
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Italie – Des migrants hébergés dans un hôtel sicilien ont mis le feu à leur logement pour protester contre les mesures sanitaires de lutte contre le coronavirus.

Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples et La Nouvelle guerre des mondes ♦ Les partisans d’une sortie de la France de l’Union européenne (d’un Frexit sur le modèle du Brexit britannique) ont raison de souligner les défauts et les limites de l’Europe de Bruxelles. Notamment parce que ce « machin », selon l’expression méprisante du général de Gaulle, n’est plus adapté au monde dans lequel nous sommes entrés. D’autant que cette Union est de moins unie et qu’elle se veut de moins en moins européenne.
Cependant les partisans d’un Frexit font fausse route. Avant tout parce qu’ils prétendent nous faire entrer à reculons dans le xxie siècle multipolaire. Et pour le dire autrement, en poursuivant une fin utopique, ils contribuent à renforcer le mal européiste dont ils prétendent nous guérir.
L’Union européenne n’est pas la seule responsable du déclin français
D’abord, en rendant l’Union européenne responsable de tous nos maux, les partisans d’un Frexit égarent ceux qui les écoutent sur les causes réelles de notre déclin catastrophique et, paradoxalement, ils finissent par exempter l’oligarchie française de toute responsabilité dans ce désastre.
Il est en effet trompeur de faire de l’Union européenne la source unique ni même principale du déclin français.

Ursula von der Layen a présenté le 23 septembre 2020 un « nouveau pacte sur la migration et l’asile ». Dans les textes présentés, on peut lire : « La criminalisation des organisations non gouvernementales ou d’autres acteurs non étatiques qui effectuent des opérations de recherche et de sauvetage dans le respect du cadre juridique applicable constitue une violation du droit international et n’est donc pas autorisée par le droit de l’Union ». En effet, certains États-membres ont la tentation de poursuivre au pénal les humanitaires qui débarquent des immigrés sur leurs côtes après un sauvetage de l’autre côté de la Méditerranée. La Commission de Bruxelles ne veut pas que les humanitaires puissent être poursuivis pour leurs activités de sauvetage en mer. Ainsi l’immigration illégale pourra continuer sans encombre. Elle est illégale car les honnêtes gens demandent un visa au pays d’accueil et attendent une réponse positive.

Ceux qui ont trop pris l’habitude du pouvoir sont convaincus que le populisme n’est qu’une parenthèse. Ils pensent qu’il suffit de serrer les dents le temps d’un ou deux mandats et que les choses retourneront à la normale dans les quelques pays qui ont cédé. Il faut supporter Salvini, Trump ou Orbán le temps que leurs électeurs se lassent d’eux. Leurs provocations et leurs excès finiront bien par lasser, n’est-ce pas ? Et si c’était plutôt l’inverse ? Et si la France était le prochain pays à tomber ?
Casser les règles pour rétablir des règles
Selon un récent sondage qui vient après beaucoup d’autres de la même teneur, 60 % des Français perçoivent les migrants comme une menace et ils sont même 77 % à penser que « l’arrivée d’un leader fort, capable de casser les règles » serait une « solution pour améliorer la situation du pays ». Il y a aujourd’hui en France une soif de démocratie, de respect de la volonté populaire qui est largement bafouée notamment sur la question de l’immigration.

La France a décidé d’accueillir un total de 500 migrants mineurs rescapés de l’incendie qui a détruit le camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, a annoncé mercredi 23 septembre le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune. «La France a déjà pris un engagement précis (pour l’accueil) de 350 mineurs et nous allons prendre un engagement de 150 mineurs supplémentaires», a-t-il précisé sur la radio RTL.

de Jeanne Smits
L’Observatoire du Journalisme s’était déjà fait l’écho des actions engagées en Pologne contre la censure politique et idéologique exercée par les médias sociaux américains et par le géant Google via sa plateforme YouTube. Cette censure provoque des réactions également en Hongrie et en Tchéquie.
Pologne
En Pologne, un groupe parlementaire a été créé en décembre 2019 «pour la défense de la liberté d’expression», avec notamment pour but de combattre le phénomène de la censure préventive.

L'Europe, non-lieu
Un étrange syndrome frappe les Européens : l'ère du vide annoncée par Gilles Lipovetsky(15). Cette perte de sens, marquée du double sceau de l'hyper individualisme et de la déliaison sociale, s'accompagne d'une xénomanie pathologique corrélée avec le nihilisme de notre époque consumérisme, hédonisme et métissage obligatoire. Voici venu le temps d'une « Europe fatiguée d'avoir été longtemps sur la brèche, qui pense aux vacances et rêve d'une société de soins »(16). L'Europe est entrée de plain-pied dans l'ère post-nationale exaltée par les héritiers de la déconstruction et les thuriféraires du « patriotisme constitutionnel » théorisé par Jurgen Habermas, obsédés par l'idéologie du métissage et qui partent en chasses de toutes les formes de « culturalisme » ou d' « essentialisme », appelant à l'avènement d'une Europe désincarnée, régie par un universalisme abstrait, « pure ouverture à la généralité humaine qui n'aurait ni existence particulière ni être propre » (Marcel Gauchet).

Praticien de l'Europe institutionnelle, Jean de Lothier en connaît tous les renoncements et toutes les limites. Son analyse s'inscrit dans le droit fil de notre dossier « La fin de l'euro » paru dans le dernier numéro d'Éléments, tout en esquissant des pistes pour une politique de renaissance européenne.
« L'hégémonie de l'Europe sur le monde est à jamais brisée. On a craint l'Europe, maintenant on la plaint. Autrefois elle parlait en maîtresse, maintenant elle est contrainte à la défensive [...]. Elle est endettée, morcelée, inquiète et affaiblie elle est déchirée par des luttes nationales et sociales elle est gravement atteinte dans sa démographie et dans son industrie elle est plongée dans un chaos économique et monétaire. Aussi s'en va-t-elle d'un présent sans espoir vers un avenir incertain »(1).

Hier, le Parlement européen a voté à une majorité écrasante une résolution, qui ressemble à s'y méprendre à une déclaration de guerre froide. Sans parler du fait qu'en même temps, il ne reconnaît pas les élections en Biélorussie (rappelons que la Biélorussie ne fait pas partie de l'UE), le point essentiel vient dans la seconde résolution : renforcer l'isolement de la Russie, sauf si elle change de "régime", financer les dissidents, les médias et les ONG, pour préparer la "Russie démocratique". L'excuse : Navalny. Ce qui montre bien, en passant, que toute cette affaire, regroupée en deux résolutions européennes discutées en même temps, est liée. La Biélorussie a bien servi de modèle pour préparer rien moins qu'une tentative de renversement de l'ordre constitutionnel en Russie. Et l'UE le déclare ouvertement. En tout cas, c'est finalement une excellente nouvelle, car les cartes sont baissées et les groupes néolibéraux globalistes en Russie voient l'échec cuisant de leur politique de compromission. Les leçons sont à tirer et pas uniquement en discours. Avant que le spectre de février 1917 ne plane une troisième fois sur le pays.