Réunis pour une journée, les ministres de l’Intérieur allemand, français, italien, finlandais – en tant que président tournant de l’UE – et maltais doivent élaborer un dispositif qui permettra aux pays européens volontaires de se répartir de façon systématique les personnes secourues en mer.
Europe et Union européenne - Page 391
-
Malte : sommet entre ministres de l’UE sur la la récupération des clandestins en mer
-
Migrants accusés de viols, tortures et meurtres en Libye désormais en France
Chronique de l’immigration-invasion :
Un navire italien « porte secours » à des « migrants » en Méditerranée. Trois d'entre eux sont accusés de tortures, de viols et de meurtres en Libye.
Désormais, ils séjournent en Europe.https://www.welt.de/politik/ausland/article200367042/Libysche-Lager-Migranten-wegen-Foltervorwuerfen-in-Italien-festgenommen.html …Libysche Lager: Migranten wegen Foltervorwürfen in Italien festgenommen - WELT
In einem libyschen Lager sollen drei Männer Migranten aus Nordafrika vergewaltigt und umgebracht haben. „Wer nicht bezahlt hat, wurde mit Elektroschocks gefoltert“, zitiert die Polizei ein Opfer....
welt.de236 personnes parlent à ce sujetFrancesca de Villasmundo
-
Hongrie – Peter Szijjarto sur les quotas de redistribution des migrants: « Nous rejetons! »
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré que la Hongrie continuerait à défendre ses frontières au milieu de nouvelles tentatives de l’Union européenne d’imposer des quotas de redistribution de migrants obligatoires, sur ses Etats membres.
« Nous ne céderons pas au chantage des ONG, que ce soit Soros, les gouvernements occidentaux (européens) ou à Bruxelles, » Szíjjártó a déclaré lors d’ une interview accordée à Die Welt .
« Nous ne mettre en pas œuvre le quota de règlement obligatoire et nous continuerons à nous y opposer comme nous l’avons fait jusqu’à présent. »
Dans la même interview, le ministre Szíjjártó a dit qu’il serait inutile de parler d’une position européenne commune, tant que les frontières extérieures de l’Union européenne ne sont pas correctement surveillées, rapporte le média About Hungary.
Szíjjártó a également dit que le problème de la migration ne peut être résolu que par les Etats membres individuels, et non par le renforcement de l’agence de protection des frontières de l’Union européenne, Frontex, qui « fonctionne comme une agence de Voyage ».
-
Italie, les Italiens ont toujours confiance en Salvini
Malgré, ou grâce à son éviction de l’exécutif italien, Matteo Salvini peut se vanter de recueillir un taux élevé de confiance de la part des Italiens.
Un sondage révèle que l’ex-ministre de l’Intérieur a de son côté 40 % des électeurs, bien devant certains dirigeants actuels de l’Italie, et anciens collègues de gouvernement. Tel le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Maio qui n’aurait que 28 % d’Italiens qui lui font confiance.
Le sondage présenté par Agora affirme en outre que si on votait aujourd’hui la Ligue de Salvini deviendrait le premier parti (33,1%) devant le Parti Démocrate (20,2%) et l’ancien allié M5S (18,5%).
Quand à l’actuel exécutif 48 % des Italiens n’ont pas confiance en lui, seulement 29 % ont beaucoup ou quelque peu confiance en lui. 54 % des sondés pensent que le nouveau gouvernement ne réussira pas à obtenir une nouvelle redistribution des « migrants ».
Francesca de Villasmundo
https://www.medias-presse.info/italie-les-italiens-ont-toujours-confiance-en-salvini/112432/
Lien permanent Catégories : actualité, élections, Europe et Union européenne, immigration 1 commentaire -
En Flandre, les 2 partis anti-islam et anti-Ue reçoivent près de 50% des intentions de vote
Marine Le Pen soutient Tom Van Grieken, Vlaams Belang
(...)
Je me réjouis des derniers sondages effectués en Flandre. Les deux partis très proches de nos convictions sont en tête pour près de 50% des intentions de vote. En effet, le Vlaams Belang et la N-VA ont les couilles visant à entretenir le patrimoine légué par leurs ancêtres : l’une des régions les plus prospères au monde !
Entre-temps, la Wallonie vient de se doter d’un gouvernement dit « Coalition arc-en-ciel » : PS + MR + Ecolo. De plus, la Wallonie aime la Macronie : Macron est un chic type (au sens vestimentaire) et son équipe, « des gens sérieux, ça se voit qu’ils sont pros » (entendu au bistro).
Une réalité contextuelle n’est pas l’autre : autant la Pologne peut se permettre des expériences libérales-conservatrices (élections parlementaires CRUCIALES le 13 octobre), autant l’ouest de l’Europe se doit de pirouetter vers la droite et même son extrême.
Lire la suite sur Résistance Républicaine
Lien permanent Catégories : actualité, élections, Europe et Union européenne, immigration 0 commentaire -
Scandale : l’Autriche refuse des aides au logement aux immigrés qui ne parlent pas allemand !
Voilà qui va encore alimenter le débat sur l’immigration. En Autriche, certains habitants d’origine immigrée se sont vu refuser une aide au logement parce qu’ils ne maîtrisaient pas bien la langue allemande. Cette mesure, instaurée en 2018 par la coalition entre la droite (ÖVP) et la droite nationaliste (FPÖ), ne s’applique actuellement que dans le Land de Haute-Autriche, mais pourrait être généralisée d’ici 2020. Les organisations humanitaires crient au scandale.
Selon la presse, 3.000 immigrés pourraient être concernés. L’association Migrare aurait aidé une dizaine d’entre eux à porter l’affaire en justice. Le Figaro cite l’exemple d’un père de famille d’origine turque qui a obtenu gain de cause en expliquant qu’il lui était impossible de suivre des cours à cause de ses horaires de travail décalés. La Croix donne le témoignage d’une ancienne femme de ménage d’origine serbe, reconnue invalide : « J’ai travaillé dur, j’ai nettoyé partout », constate-t-elle avec amertume, se plaignant que son revenu ait été amputé de près de 150 euros d’allocation logement. Elle a décidé de porter plainte pour discrimination fondée sur l’origine ethnique et le handicap.
Ce n’est sans doute pas un hasard si cette information sort dans les médias huit jours avant les élections anticipées du 29 septembre, où les conservateurs sont donnés largement en tête et pourraient reconduire leur alliance avec les nationalistes. On peut trouver cette mesure injuste, surtout pour les travailleurs légaux qui sont installés en Autriche depuis plusieurs années. La région de Haute-Autriche réfléchirait, d’ailleurs, à des exemptions. Mais si l’on pense à la situation française, cette affaire pose la question de l’attrait que peuvent représenter, pour les immigrés, les diverses allocations auxquelles ils ont droit.
Selon Le Monde du 9 mars 2019, les demandeurs d’asile peuvent bénéficier d’une allocation de demandeur d’asile (ADA), d’un montant de 207 euros, pendant toute la durée du traitement de leur dossier. Les étrangers réguliers peuvent, à partir de 25 ans, prétendre au revenu de solidarité active (RSA), d’un montant mensuel de 551 euros, après cinq ans de détention d’un titre de séjour. Les clandestins ont droit à la prise en charge gratuite des principaux soins médicaux au titre de l’AME. Les demandeurs d’asile bénéficient de la protection universelle maladie (PUMA), qui s’est substituée à la CMU.
Il faut savoir aussi qu’en matière de logement, les clandestins peuvent théoriquement bénéficier d’un hébergement d’urgence, tandis que les demandeurs d’asile, à défaut d’être logés, touchent une allocation de 225 euros par mois. Enfin, si les clandestins ne perçoivent aucune prestation spécifique à la taille de leur famille, les demandeurs d’asile touchent, en plus de l’ADA, une allocation mensuelle d’environ 100 euros par personne supplémentaire dans leur foyer. Et que dire des « mineurs non accompagnés » qui se multiplient, dont la protection aurait coûté 2 milliards d’euros en 2018 ?
Il ne s’agit pas de juger si toutes ces prestations sociales sont ou non justifiées. Mais il paraît évident qu’elles peuvent attirer un certain nombre de migrants économiques, qui y trouvent des revenus plus importants que dans leur pays. Faut-il s’étonner si les Français sont de plus en plus nombreux à penser que l’État en fait beaucoup pour les migrants et peu pour leurs compatriotes qui sont le plus dans le besoin ? Finalement, l’Autriche n’a peut-être pas tort d’exiger la maîtrise de l’allemand. Elle cherche, ainsi, à dissuader ceux qui n’ont pas la volonté de s’intégrer. C’est, en tout cas, plus efficace que de verser sans discernement des allocations.
-
La longue descente aux enfers des agriculteurs
Dans “Au nom de la terre”, Guillaume Canet joue le rôle d’un agriculteur à bout, qui ira jusqu’au suicide. C’est l’histoire du père du réalisateur, Edouard Bergeon. Bouleversant témoignage d’une réalité contemporaine. La spirale sans fin qui conduit un agriculteur par jour à en finir.
Nous assistons aujourd’hui au plus grand plan social qui n’ait jamais existé. Environnement, santé, gastronomie, la disparition des paysans aurait des conséquences irrémédiables. Plus qu’un film… un hommage !
Et si avant de vouloir combattre le dérèglement climatique, on combattait le dérèglement agricole et ses dérives intensives ! Cela nous changerait des glapissements de Greta Thunberg.
L’histoire vraie d’un monde sacrifié qui interroge sur notre modèle de société :
-
Pas de majorité en Espagne
D’Olivier Bault dans Présent :
Depuis la victoire à la Pyrrhus du parti socialiste espagnol (PSOE) aux élections d’avril dernier, Pedro Sánchez n’a pas su trouver la majorité nécessaire pour former un nouveau gouvernement. Les Espagnols seront donc appelés à revoter le 10 novembre. Le roi Philippe VI a en effet annoncé, après ses consultations avec les dirigeants des différents partis représentés au Parlement lundi et mardi, qu’il ne présenterait aucun candidat à la présidence du Conseil des ministres puisque personne ne dispose des soutiens nécessaires. Ce seront les quatrièmes élections législatives depuis décembre 2015. […]
La moyenne des sondages calculée par le journal El País montre que les deux grands partis traditionnels, le PSOE socialiste et le Parti populaire (PP) de centre droit, peuvent espérer un résultat un peu meilleur que le 28 avril, en hausse de 2,5 points. Or si ce résultat se confirme aux élections, ce sera insuffisant pour faire sortir l’Espagne de l’impasse, alors que son budget 2018 va devoir, dans cette situation, être reconduit à nouveau, cette fois pour l’année 2020. C’est Ciudadanos, parti centriste à l’idéologie proche de celle de LREM en France, qui risque de perdre le plus, avec une chute de près de trois points dans les sondages par rapport aux élections d’avril. La coalition d’extrême gauche Unidas Podemos et le parti libéral-conservateur Vox perdent chacun un point de pourcentage environ.
-
Jean-Yves Le Gallou : « La vraie question, aujourd’hui, est celle du Grand Remplacement, le terme “immigration” est dépassé ! »
À quelques jours du débat à l’Assemblée nationale sur la politique migratoire, Emmanuel Macron appelle les parlementaires de sa majorité à « regarder en face » le sujet de l’immigration. Durcissement de ton dû à une réelle prise de conscience du pouvoir politique ?
Voici la réaction de Jean-Yves Le Gallou dans les colonnes de Boulevard Voltaire
Pendant le pot de rentrée des parlementaires de la majorité, Emmanuel Macron a assuré vouloir regarder en face le sujet de l’immigration.
Est-ce une bonne nouvelle ?C’est surtout de l’enfumage. En même temps qu’il dit cela, il explique que la France est un pays d’immigration. C’est faux ! En tout cas, s’il y a eu des immigrés, c’était des immigrés d’origine européenne et non pas des gens d’Afrique noire, du Maghreb ou d’ailleurs. C’est une première erreur.
Ensuite, il parle d’asile. Le droit d’asile est tout à fait détourné. Indépendamment de cela, il y a 260 000 entrées légales chaque année. C’est déjà un problème.
Le terme immigration est aujourd’hui dépassé. Nous assistons plutôt à un phénomène d’invasion. Si on ne change pas radicalement de politique, le risque est de voir les Européens et les Français de souche devenir très rapidement minoritaires dans leur propre pays. Ce n’est évidemment pas Macron qui va changer radicalement de politique. Il est là dans une opération d’enfumage comme il a su le faire jusqu’ici.
Dans les pas de Gérard Collomb, Emmanuel Macron a reconnu que la lutte contre les communautarismes était une priorité. Il a même parlé de sécession à l’égard de la République dans certains quartiers. C’est une avancée même si on a l’impression qu’ils mettent toujours un quart de siècle avant de se saisir du problème.Il n’y a rien de nouveau là-dedans. Mais il n’y a surtout aucune volonté de régler le problème. La première chose à faire serait de libérer la parole et de supprimer les lois liberticides. Or, monsieur Macron veut en rajouter. D’ailleurs, il en rajoute déjà une chaque année et on va bientôt avoir la loi Avia.
Il faudrait ensuite supprimer les subventions aux organismes communautaristes. Or, tout ce petit monde vit de subventions publiques, de l’Union européenne, de l’État, des régions, des départements et des communes. Si on ne fait pas cela, on ne fait rien ! C’est un leurre.
On va probablement focaliser le débat sur des questions périphériques et anecdotiques de façon à divertir l’opinion et à lui faire croire qu’on fait quelque chose. Il ne peut y avoir de changement dans ce domaine qu’un changement radical de politique, avec un arrêt total de l’immigration, des subventions aux associations immigrationnistes et le rétablissement de la liberté de parole sur ces questions-là.Dans son allocution, Emmanuel Macron a très clairement dit que le seul opposant sur le terrain était le Rassemblement national. Il faut confirmer cette opposition, car ce sont les Français qui l’ont choisi.
Ces propos sont assez peu croyables dans la mesure où c’est Emmanuel Macron qui avait organisé cette confrontation unilatérale entre Nathalie Loiseau et Jordan Bardella. Comme si finalement, hors du Rassemblement national, il ne tolérait aucune autre forme d’opposition…Je ne sais pas si c’est ce que cela veut dire. De plus, Marine Le Pen n’est pas aussi claire qu’elle devrait l’être sur la question de l’immigration. On est aujourd’hui passé à un autre stade. La vraie question est celle du grand remplacement.
On doit réellement nommer le problème. Accepte-t-on ou non le grand remplacement ? Accepte-t-on ou non d’être remplacé par d’autres gens venus d’autres territoires et d’autres civilisations ?
Toutes les autres questions et les débats sur le communautarisme sont complètement dépassés.
Le communautarisme résulte tout simplement du fait que des gens qui viennent de civilisations étrangères et d’autres religions continuent de les pratiquer chez nous.
Sous les pommiers on trouve des pommes, les Africains africanisent et les musulmans islamisent. C’est la réalité de la question. Parler du communautarisme revient à prendre les conséquences au lieu de s’attaquer aux causes.Tribune reprise de Boulevard Voltaire
-
Marie d’Armagnac : « Matteo Salvini a un pouvoir d’identification aux Italiens qui est extrêmement fort ! »
Qui est Matteo Salvini, ce trublion de l’Europe ? Pour la première fois en France, une journaliste, Marie d’Armagnac, a enquêté sur « le phénomène » : son ascension, son entourage, sa personnalité.
Comment une coalition réunissant des partis aussi différents que la Ligue et le Mouvement 5 étoiles a-t-elle pu fonctionner et prendre les rênes de l’Italie ? Que s’est-il passé au mois d’août ? Matteo salvini a-t-il été « trop fort, trop vite » ?
Réponses en images pour Boulevard Voltaire.Je me suis rendu compte que les Français ne connaissaient absolument pas ce trublion de la classe européenne, l’homme le plus détesté ou le plus aimé d’Europe. Or, vu l’importance qu’il a prise en Europe ces dernières années, je trouvais intéressant d’aller fouiller en Italie pour découvrir son parcours et son cercle d’amis. J’ai voulu faire connaître cela aux Français.
« Beauf, populiste, néo-fasciste… ». Salvini n’a pas vraiment bonne presse en France.
Comment expliquer cette défiance ?Le parcours de Matteo Salvini montre qu’il ne vient absolument pas du fascisme ou du néo-fascisme. Bien au contraire. Umberto Bossi, le fondateur de La Ligue était un anti-fasciste convaincu. Il ne les supportait pas. Lui-même venait de la gauche.
La Ligue était un parti qui transcendait tout ce clivage droite-gauche. C’est d’ailleurs ce qui a séduit Matteo Salvini lorsqu’il s’est engagé dans la Ligue à 17 ans. En France, on a envie de voir en lui un véhicule à clichés. C’est pourtant un Italien de base. C’est l’Italien moyen comme le Français moyen. Il se met en scène tel qu’il vit réellement. Il a un pouvoir d’identification aux Italiens extrêmement fort. Il en tient d’ailleurs une partie de son succès. Il se met en scène dans des situations banales et quotidiennes avec un art consommé de la communication. Il fait la fête à la plage comme tous les Italiens au mois d’août. Il se filme en train de manger un tiramisu. Il évoque ses kilos en trop et sa difficulté à arrêter de fumer, etc.
Cela fait bien sûr partie d’une stratégie de communication calculée, dans la mesure où il veut toujours rappeler aux Italiens qu’il est l’un deux. En même temps, cela correspond vraiment à la réalité. La communication internet coïncide avec une certaine authenticité.Comment la coalition Salvini-Di Maio a-t-elle pu fonctionner ?
En Italie tout est possible. Le jeu politique est très ouvert, et parfois un peu trop puisqu’il en résulte une certaine instabilité. C’est assez différent de la France. Je trouve cette coalition complètement irréaliste ou incongrue. J’ai eu dû mal à comprendre. En France, on est assez prisonniers du clivage droite-gauche. C’est quelque chose sur lequel Matteo Salvini travaille depuis des années. Cette coalition de force populiste, ou plus exactement populaire n’était pas absurde. Il y avait des choses en commun, notamment un certain rejet de la classe politique dominante depuis des décennies, partagé par les militants de la Ligue et par le mouvement 5 étoiles.
L’immigration est un sujet qui leur est commun. Luigi Di-Maio a voté à deux mains les lois anti-immigration clandestine de Matteo Salvini. Ils se rejoignent sur ce sujet ainsi que leur attitude euro-critique.Vu sa popularité, cela paraît incroyable qu’il ait pu perdre le pouvoir.
S’est-il vu trop fort trop vite ?Pour bien comprendre cette séquence, il faut revenir en arrière. Au lendemain des élections européennes, les scores sont inversés par rapport à l’année précédente. Aux Législatives de 2018, le mouvement 5 étoiles est autour de 32 % et la Ligue à 17 %. Un an et demi plus tard, après les élections européennes, la Ligue est à 34,5 % et le mouvement 5 étoiles à 18 %. Il y a donc eu un renversement de situation favorable à la Ligue, mais qui a évidemment effrayé le mouvement 5 étoiles. À ce moment-là, ils ont joué une espèce de stratégie de la tension. Ils se sont systématiquement opposés à tout ce qui venait de leurs alliés du gouvernement de la Ligue.
Il en est résulté un certain immobilisme. Matteo Salvini qui est un homme d’action n’a pas supporté. À ce moment-là, il s’est dit qu’il fallait renverser la table.
Une chose est très importante et les analystes français l’ont peu relevée. Ce qui réunissait le mouvement 5 étoiles et la Ligue était leur grande méfiance à l’égard des institutions européennes et du joug que Bruxelles fait peser sur les Italiens. Quand ils ont vu que les 9 voix qui manquaient à Ursula Von der Leyen pour être élue présidente de la Commission européenne étaient celles du mouvement 5 étoiles, ils ont renié tout un engagement et des discours euro-critiques qu’ils professaient depuis la naissance du mouvement.
Je pense que là, Matteo Salvini, son entourage et la Ligue dans son ensemble ont compris qu’il y avait sérieusement de l’eau dans le gaz.Qui trouve-t-on dans l’entourage de Matteo Salvini ?
Il dit lui-même qu’il est assez orgueilleux. Il écoute, il consulte et il voit des gens extrêmement différents. S’il a réussi à porter en quatre ans le mouvement la Ligue lombarde qui était moribond et à 4%, c’est qu’il a su s’entourer et faire évoluer son parti. Il a réussi à lui faire faire, en quelque sorte, une mutation d’ADN.
C’était un parti régionaliste. C’est devenu un parti national. Même si Matteo Salvini n’est plus au pouvoir, il n’a pas disparu. Peut-être a-t-il trop écouté les gens ou pas assez. Ce qui est sûr, c’est qu’il est entouré de gens de bons niveaux universitaires qui ont travaillé dans les grandes institutions internationales. C’est ce que j’explique dans mon livre.
Il y a également tout un réseau d’entrepreneurs du Nord qui n’a jamais été hostile à la Ligue, très présente dans le Nord de l’Italie. Cette région est très peuplée et très industrieuse, très riche et très dynamique. La Lombardie est une des régions les plus économiquement dynamiques de l’Europe.
Son électorat est assez mélangé. Il est bien sûr populaire, mais il est constitué aussi de riches entrepreneurs et de gens qui font bouger et avancer l’économie italienne.
Gian Carlo Giorgetti est le bras droit de Matteo Salvini. Il est son homme de l’ombre et l’aide à décider. Il était le secrétaire de la présidence du Conseil dans la précédente coalition. Il était le bras droit imposé à Giuseppe Conte. Il était au courant de tout et il est très proche des milieux institutionnels et des milieux d’affaires. Il fait le pont entre toutes les institutions. C’est un ami de très longue date. Il est un peu plus cadré et rationnel. Alors que Matteo Salvini, avec son caractère parfois assez bouillonnant, peut être irascible, aime bien renverser la table et casser les codes.
Lorenzo Fontana a longtemps était député européen, dans la coalition Ligue – 5 étoiles. Ministre de la Famille et du Handicap, il a été un mois ministre des Affaires Européennes. Toute une « bande d’intellectuels » gravite autour de cercles de réflexion comme l’Intellectuel dissident.
Matteo Salvini consulte et essaie de comprendre Diego Fusaro, philosophe néomarxiste et idéologue du parti 5 étoiles d’avant. Avec cette nouvelle coalition, le parti 5 étoiles a perdu son âme d’origine en s’alliant avec son ennemi juré, le Partito Democratico, centre gauche italien.
Diego Fusaro est un espèce de souverainiste de gauche. C’est un peu Jean-Pierre Chevènement. Il est très admiratif de Jacques Sapir.