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Europe et Union européenne - Page 478

  • Renaud Camus : “le Grand Remplacement est le seul problème sérieux”

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    Renaud Camus et Karim Ouchikh ont annoncé qu’ils tenteront de présenter une liste aux élections européennes.

    Dans une tribune publiée dans Valeurs Actuelles, l’écrivain et le président du SIEL (Souveraineté, Identités Et Libertés) affirment que le problème principal est le Grand Remplacement et qu’il existe une seule solution pour combattre ce péril : “la remigration, la décolonisation, la libération du territoire“.

    Extraits :

    La seule frontière qui compte aujourd’hui, c’est celle qui sépare les remplacistes des antiremplacistes, ou réfractaires, ou résistants, ou dissidents (du remplacisme).
    D’un côté de cette frontière, il y tous ceux qui consentent au Grand Remplacement, peu ou prou, ou qui le promeuvent, ou qui l’incarnent, ou qui le nient ; de l’autre il y a ceux qui le refusent de tout leur être, de toute leur chair, de toute leur âme.
    D’un côté, il y a ceux qui acceptent le changement de peuple et de civilisation, soit parce qu’ils en nient l’existence, soit parce qu’ils n’en sont pas dérangés, soit parce qu’il sert leurs intérêts ; de l’autre il y ceux qui aimeraient mieux mourir que de s’y résigner.
    (…)
    Outre la ligne claire, celle qui va du constat du Grand Remplacement à la double exigence de la Remigration et de la Désislamisation, nous disposons d’une arme formidable, que les autres, par définition, n’ont pas : la vérité. On l’a vue renverser des murailles, et défaire d’un coup des systèmes presque aussi redoutables que celui auquel nous avons affaire, et comme lui construits sur le mensonge.

    https://fr.novopress.info/

  • Démocratie libérale ou démocratie illibérale ?

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    Macron et son mouvement tentent de mobiliser les « progressistes », autrement dit les libéraux de droite, de gauche et d’extrême gauche, comme dit Jean-Claude Michéa, autour de l’idée selon laquelle les élections européennes de 2019 doivent absolument mettre un terme à la progression des « nationalistes », laquelle est très nette dans la plupart des pays européens, y compris, désormais, l’Allemagne.

    L’universitaire et journaliste états-unien Yascha Mounk, qui est originaire d’Allemagne (il a appartenu au SPD pendant une vingtaine d’années), exprime la même idée dans un livre qui vient d’être traduit en français sous le titre Le Peuple contre la démocratie. Dans ce livre, il essaie de montrer, de manière peu convaincante, que les « populistes », malgré leur discours indéniablement démocratique, visent en fait à détruire les démocraties. Il avance comme preuve les exemples de la Turquie, du Venezuela, de la Pologne et de la Hongrie qui illustreraient le vrai visage antidémocratique du « populisme » !

    D’une part, il lui reste à démontrer que les gouvernements polonais et hongrois détruisent les institutions démocratiques ; d’autre part, l’amalgame qu’il fait avec ce qui se passe en Turquie et au Venezuela est une grossière manipulation qui consiste à mettre l’étiquette « populiste » sur tous les gouvernements que l’on n’aime pas pour pouvoir ensuite accuser les uns au titre des agissements des autres. Mounk, qui est un chaud supporter de Soros, nous prend pour des idiots.

    Yascha Mounk pense que l’idée de démocratie illibérale mène inévitablement à la destruction de la démocratie, ce qui, à mon sens, n’est pas fondé. C’est même l’inverse qui semble vrai ; il suffit de prendre connaissance des propos que tiennent, en privé, les membres de la caste euro-libérale pour prendre conscience de leur hostilité à l’égard de la démocratie. Sur ce sujet, le livre de Yánis Varoufákis intitulé Conversations entre adultes, dans lequel il a fait part de conversations (enregistrées à leur insu) au cours desquelles Wolfgang Schäuble et d’autres dirigeants européens disaient tout le mal qu’ils pensaient de la démocratie et du suffrage universel, est du plus grand intérêt. Schäuble a dit, par exemple : « Les élections ne peuvent changer la politique économique de l’Eurogroupe », ce qui signifie que les citoyens européens concernés ne peuvent plus faire de choix en matière d’économie !

    Mounk admet à demi-mot l’évolution antidémocratique des libéraux mais il espère qu’elle s’inversera. Contrairement à ce qu’il pense, cette évolution n’est pas surprenante parce que la démocratie et le libéralisme ne s’accordent guère, c’est le moins que l’on puisse dire (d’ailleurs, le libéralisme ne s’accorde ni avec la démocratie, ni avec la république, ni avec le conservatisme, ni avec la nation ethnoculturelle ; nous reviendrons sur ce point).

    En effet, tandis que le libéralisme est ordonné à l’individu (les libéraux ne connaissent que l’individu et l’humanité ; ils ignorent les communautés intermédiaires et, en particulier, les nations historiques ; la nation des très libéraux révolutionnaires français de 1789 n’était qu’une association des partisans des idées révolutionnaires), la démocratie ne connaît que des communautés de citoyens. La démocratie ne peut exister que là où il y a une communauté politique et de préférence une communauté politique relativement homogène (parce que le sentiment de parenté ethnoculturelle facilite l’acceptation par la minorité des décisions prises par la majorité), tandis que l’individualisme libéral, qui rejette l’idée de bien commun et toutes les appartenances communautaires, provoque la liquéfaction des communautés ethnoculturelles historiques, comme nous le constatons aujourd’hui partout ; c’est cette liquéfaction qui, par contrecoup, génère des mouvements néo-« nationalistes » dans de nombreux pays.

    Il y a une opposition insurmontable entre, d’une part, la souveraineté de l’individu propre au libéralisme et, d’autre part, la souveraineté du peuple propre à la démocratie. Ces deux formes de souveraineté sont incompatibles et ne pouvaient que s’opposer tôt ou tard ; nous y sommes. Il ne fait aucun doute que l’idée de démocratie « illibérale » sera au centre de la vie politique européenne au cours des prochaines années.

    Bruno Guillard

    http://www.bvoltaire.fr/democratie-liberale-ou-democratie-illiberale/

  • “Crispations identitaires” ?

    jean-joseph_thorelle-adam_et_eve_au_paradis_terrestre-249x300.jpgLe site communautaire oumma.com se félicitait mardi  de la décision du tribunal administratif de Nîmes qui a « purement et simplement annulé » la décision du maire de Beaucaire (Gard), notre camarade  Julien Sanchez,  « de supprimer les menus sans porc dans les cantines scolaires de Beaucaire ». L’édile national est accusé par l’auteur anonyme de cet article de « livrer une croisade, aux relents nauséabonds, dans les assiettes de ses chères têtes blondes », d’être porteur d’une «  haine aveugle (qui)  conduit vers des abîmes aussi absurdes qu’insondables » (sic). Pugnace, Julien n’entend cependant pas  plier devant les injonctions du juge déplore le site.  Il  a fait savoir dans un communiqué  que « les menus de substitution ne seront en aucun cas remis en place » qu’il ne se soumettrait pas à un interdit religieux, à des exigences communautaristes. Le site du quotidien La Croix attirait lui l’attention de ses lecteurs sur les avis des « experts » du  très  décrié Comité des droits de l’homme de l’ONU qui affirment que la législation anti-burqa,   la  loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans la rue »,  serait discriminatoire et porterait  atteinte à la liberté religieuse.Bernard Gorce rappelle opportunément que  « la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a par deux fois validé l’interdiction de la burqa, qui  peut passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la préservation du vivre ensemble. La CEDH considère même la mesure comme  nécessaire  dans une  société démocratique. » « La Cour reconnaît une  marge d’appréciation  aux États, prenant ainsi en compte des circonstances politiques, la menace que représentent certains courants de l’islam radical. »

    Dans les faits, et ici Bruno Retailleau,  président du groupe LR au Sénat, fait la même constatation que Bruno Gollnisch, les dirigeants du RN et les policiers sur le terrain, les consignes données par le pouvoir politique font qu’ « il y a des lieux en France où la loi est si peu contraignante que l’homme le plus recherché de France  (Redoine  Faïd)  se sent en sécurité quand il est couvert par un vêtement pourtant interdit.  »  Notamment en effet  dans les quartiers pluriels où la verbalisation d’un contrevenante dégénérerait en émeute…

    C’est cette même frousse des autorités publiques, des partis soumis au prosélytisme islamique qui a été dénoncée ces derniers jours par Stéphane Ravier.   Le sénateur RN des Bouches-du-Rhône s’est indigné de ce que  «  les élus socialistes et communistes  ont refusé qu’une place du 15è arrondissement de Marseille porte le nom dArnaud Beltrame, pour ne pas provoquer la population. On peut toujours compter sur la gauche pour trahir et se coucher ! »

    Une gauche progressiste qui veut encore et toujours plus d’immigration, à l’image de Laurence Rossignolsénatrice  PS de l’Oise. Elle se désolait dans un communiqué de ce que le Français  n’ouvre pas assez son  portefeuille et sa  maison  aux immigrés clandestins («migrants » )  convoyés par l’Aquarius de George Soros. Car «dans une Europe qui est rongée par les nationalismes, la peur de l’autre, le rejet de l’autre, la France devrait, au contraire être le pays qui organise l’accueil des migrants et qui sait tendre la main (…). On ne pourra pas, dans les années, qui viennent perdre notre identité au motif qu’il faudrait sauver l’identité nationale. »  Une saillie qui illustre  mieux qu’un long discours le fossé qui sépare des élites ayant une vision abstraite, hors-sol de ce qu’est la nation française et  un peuple français tabassé par l’idéologie mondialiste mais attaché charnellement à notre pays.

    Ancien ministre de la famille, de l’enfance et des droits de l’enfance de François Hollande, Mme Rossignol sait cependant faire preuve de fermeté pour élargir encore un peu plus le droit imprescriptible à l’IVG.  Ce qui n’est pas sans une certaine logique si l’on part du principe que le maintien de la démographie sur notre sol doit être assuré par le recours à l’immigration de peuplement non européenne… Elle a ainsi déposé le 28 septembre une proposition de loi pour supprimer la clause de conscience qui permet à des soignants de ne pas pratiquer d’avortements. Une réponse à la déclaration de Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof) qui avait affirmé quelques semaines auparavant, s’attirant les foudres des grandes consciences mélenchonistes, socialistes, macronistes, que les gynécologues n’étaient pas là « pour retirer des vies. »

    Le pulsion liberticide de Laurence Rossignol a été fermement taclée  par l’ Association Catholique des Infirmières et Médecins, qui a rappelé dans un communiqué que «le droit à l’objection de conscience est reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’homme,  la Convention européenne des droits de l’homme, la loi de séparation de l’Eglise et de l’État, le droit constitutionnel français, le Code de déontologie médical, la loi Veil et bien d’autres textes reconnaissent le droit à la liberté de conscience. »  «Refuser la liberté de conscience aux médecins suppose de modifier tous ces textes un par un. Passer par-dessus toutes ces lois et décrets correspond à mettre notre pays à l’égal des régimes totalitaires staliniens et hitlériens. Ainsi les  médecins de la mort  obligés par la SS de faire des euthanasies, des expérimentations humaines et des avortements n’ont pas eu le choix.»

    Cette question de l’avortement, toujours sensible,  a été évoquée  sur RTL  au détour de l’actualité. Isabelle Choquet affirme  ainsi que le pape « s’est livré à une comparaison à l’emporte-pièces qui a surpris et parfois choqué» en estimant  que « le recours à l’IVG était semblable à l’utilisation d’un tueur à gagesEst-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? En France, ses propos ont suscité une vague d’indignation et de l’incompréhension jusque dans les rangs des catholiques (lesquels? NDLR). En Italie, la presse  s’est emparée du sujet avec, là aussi, des réactions assez vives. »  Porté au pinacle par les bien-pensants quand il  déclare qu’il faut accueillir en Europe plus largement l’immigration en provenance des pays du sud,  le pape François perd régulièrement son crédit progressiste quand il a l’audace de rappeler le dogme catholique du respect et de la protection de la vie à naître.

    Il nous semble que la cohérence devrait conduire le pape  à défendre le  devenir de la catholicité  sur notre continent européen  de manière globale. Dans son remarquable livre publié l’année dernière  Eglise et immigration : le grand malaise  (Presses de la renaissance) Laurent Dandrieu, rédacteur en chef des pages Culture de Valeurs actuelles,  remet salutairement les pendules à l’heure. Il pourfend les errements intellectuels d’une certaine hiérarchie catholique dont l’immigrationnisme ne répond en rien aux valeurs chrétiennes qu’elle dit  défendre… et menace même la pérennité de la foi catholique en Europe.

    Il l’expliquait notamment  dernièrement sur TVL et en janvier 2017 dans un entretien accordé au site Atlantico à l’occasion de la sortie de son livre: «l’Eglise regarde l’installation progressive de millions de musulmans en Europe comme une simple conséquence de phénomènes migratoires globalement positifs, et la progression du culte musulman sur notre continent comme une manifestation inéluctable de la liberté religieuse. Mais la question civilisationnelle n’est tout simplement jamais posée. Il y a une certaine confusion entre politique et charité, et une tentation de faire des préceptes évangéliques, qui sont des chemins de salut personnel, des principes de gouvernance politique. Il me semble que la confusion s’étend aussi à la notion même de la charité, dont on oublie qu’elle doit être juste, responsable, efficace, et qu’elle obéit à un ordre de priorité: Les plus proches ont un droit de priorité, écrit saint Thomas d’Aquin. Si l’on oublie ces adjuvants, la charité devient l’une de ces vertus chrétiennes devenues folles décrites par Chesterton, une caricature humanitariste d’elle-même qui n’a plus grand-chose de chrétien. »

    Et M. Dandrieu d’ajouter  encore: « le risque est double : pour l’Europe, que l’Eglise participe à la plonger dans le chaos et l’anarchie, sans profit pour personne, car les migrants n’y trouveront aucun secours si le continent ne possède plus ni stabilité, ni prospérité. Pour l’Eglise elle-même, qu’elle contribue à se marginaliser encore davantage en favorisant la progression en Europe d’un islam conquérant, et qu’elle se coupe encore plus profondément des populations européennes, qui sentent leurs souffrances ignorées au profit d’une attention exclusive donnée aux migrants, et qui s’indignent de voir que leurs inquiétudes quant à leur avenir et à celui de leur civilisation sont balayées d’un revers de main comme autant de crispations identitaires. Or ces inquiétudes pourraient constituer un formidable terreau pour cette nouvelle évangélisation à laquelle aspire l’Eglise en Europe, et qui jusqu’à présent, peine à prendre de l’ampleur : car il faudrait peu de choses pour que cette crise d’identité que traverse l’Europe accouche d’un retour vers le christianisme. Au lieu de quoi, l’Eglise prend ces inquiétudes de haut, adoptant vis-à-vis d’elles le même discours surplombant et moralisateur qu’une caste politico-médiatique pourtant massivement rejetée. En se coupant de ces populations autochtones européennes et de ses préoccupations légitimes, l’Eglise ne conduit pas seulement l’Europe à l’impasse, elle se tire aussi une balle dans le pied. » Puissions-nous être entendus…
  • milliard pour la propagande européiste

    1 milliard pour la propagande européiste

    Mettez votre ceinture et lisez :

    Il y a une multitude de réunions en tout genre au Parlement européen, chaque jour de session, et l’on ne nous en dit rien en général. Mais EUobserver croit nécessaire de nous informer que hier a eu lieu, parmi les 11 débats (sic) de la seule Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, l’examen d’un projet de rapport de Bodil Valero (Suédoise Verte) relatif au programme Droits et valeurs et son financement dans le budget à long terme qui doit commencer en 2021.

    Bodil Valero propose dans son rapport que le programme de promotion des valeurs démocratiques et de la société civile soit presque doublé, à hauteur de 1 milliard d’euros.

    Vous avez bien lu : 1 MILLIARD d’euros pour faire, sous couvert des « valeurs démocratiques », la propagande pour l’européisme et les droits LGBT (c’est devenu indissociable), et contre les méchants populistes.

    https://www.lesalonbeige.fr/1-milliard-pour-la-propagande-europeiste/

  • Vérone, la nouvelle ville pro-vie italienne

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    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Quarante ans après l’adoption de la loi sur l’avortement en Italie, la ville de Vérone, cité emblématique de Roméo et Juliette vient d’approuver une motion soutenant les associations catholiques anti-IVG.

    Un texte qui fait écho aux réclamations de nombreux parlementaires demande l’ouverture d’un débat pour abroger cette loi de 1978 sur l’IVG. A Vérone en tout cas, le texte prévoit plusieurs actions de marketing coup de poing avec l’argent public des caisses communales, un réel soutien financier aux associations pro-vies implantées et l’accès facilité aux centres des plannings familiaux.

    Les associations pro-avortement se désolent du taux de plus en plus élevé de gynécologues et paramédicaux objecteurs de conscience et atteignant les 90% dans certaines régions. L’impact de Vérone est tel que les régions avoisinantes sont également en train de basculer du coté des militants pro-vies.

    https://fr.novopress.info/

  • L’émergence d’un parti de droite nationale en Espagne surprend nos médias

    L’émergence d’un parti de droite nationale en Espagne surprend nos médias

    Ils ne s’y attendaient pas :

    L’image a fait l’effet d’un électrochoc dans un pays qui semblait vacciné contre l’extrême droite. Dimanche 7 octobre, près de 10 000 personnes se sont entassées dans les gradins du palais de Vistalegre, à Madrid, pour acclamer les leaders de la petite formation Vox, Santiago Abascal et José Antonio Ortega, venus égrener leurs « cent mesures urgentes pour l’Espagne ».

    Au programme : recentralisation de l’Etat, dissolution des régions autonomes, interdiction des partis indépendantistes, suppression de la loi de mémoire historique qui a interdit l’exaltation du franquisme en 2006 et de celle sur la violence faite aux femmes, récupération de Gibraltar, expulsion des immigrés en situation irrégulière, construction de murs à Ceuta et Melilla, retrait de l’espace Schengen, alignement sur le groupe de Visegrad (groupe informel réunissant la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie).

    La foule était si nombreuse que des centaines de personnes sont restées derrière les portes de ces anciennes arènes symboliques, qui ont vu naître en 2014 la formation de la gauche radicale Podemos. A l’intérieur, Vox s’en prenait à « la petite droite lâche », en référence au Parti populaire (PP), et à la « girouette orange », c’est-à-dire le parti libéral Ciudadanos, et promettait « la grande Espagne, de nouveau ».

    Lu sur Fdesouche :

    ABC : Qui admirez-vous dans la politique européenne ? On vous compare à Le Pen.

    Santi Abascal [photo], président de « Vox » : « Dans la politique européenne, j’admire la reine Isabelle la Catholique et Charles Quint. Et aujourd’hui, Viktor Orbán est le fer de lance d’une nouvelle Europe, fondée sur la souveraineté des nations, l’identité chrétienne et sur l’opposition à une immigration massive. »

    https://www.lesalonbeige.fr/lemergence-dun-parti-de-droite-nationale-en-espagne-surprend-nos-medias/

  • La super-classe mondiale : « Des élites qui n’ont plus peur du peuple »

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    Entretien avec Michel Geoffroy pour Présent ♦ Michel Geoffroy, énarque, essayiste (auteur avec Jean-Yves Le Gallou d’un remarqué Dictionnaire de novlangue, Via Romana, 2015), contributeur régulier à la Fondation Polémia, nous donne avec La Super-Classe mondiale contre les peuples une analyse particulièrement fouillée et novatrice sur les détenteurs réels des pouvoirs de décision.

    Des élites qui n’ont plus peur du peuple

    — Comment définir la « super-classe mondiale » ?

    — La super-classe mondiale (SCM) correspond, au plan métapolitique, à l’usurpation, en Occident, de la souveraineté politique par le pouvoir économique et financier mondialisé et dérégulé, usurpation qui s’est produite dans la seconde moitié du XXe siècle. La SCM incarne aussi « la révolte des élites » qu’avait prophétisée l’Américain Christopher Lasch il y a 20 ans. Des élites révoltées parce qu’elles n’ont plus peur du peuple. D’autant qu’elles peuvent désormais le remplacer par l’immigration, les délocalisations et, demain, par l’intelligence artificielle.
    Comme le pouvoir économique et financier s’est libéré de la tutelle des Etats, du fait de la mise en œuvre des politiques néo-libérales de dérégulation. Et parce que les grandes entreprises mondialisées sont désormais plus riches et plus puissantes que bien des Etats. Cette oligarchie transnationale pense donc pouvoir désormais révolutionner la société et le monde à son gré.
    Comme le déclarait cyniquement le milliardaire Warren Buffet au New York Times en 2006, « il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui est en train de la gagner » !

    — Quelles sont les circonstances qui ont permis son apparition, son développement et sa volonté d’hégémonie ?

    — La SCM résulte de la conjonction de deux événements majeurs, qui se sont produits au XXe siècle : la fin du communisme et l’avènement de la surpuissance américaine.
    La disparition du communisme, qui prétendait réaliser une alternative au capitalisme par la révolution évidemment bénéfique en elle-même, a cependant provoqué le grand soulagement des puissances d’argent et ouvert la voie à la constitution d’une oligarchie transnationale qui se croit élue pour changer la société conformément à ses intérêts et pour imposer sa « gouvernance » au monde.
    La disparition du « challenger » soviétique a en outre donné le sentiment aux Etats-Unis qu’ils pouvaient désormais façonner le monde à leur gré grâce à leur surpuissance désormais sans rival. La thématique occidentale du Nouvel Ordre Mondial, qui n’est jamais qu’un « remake » de celle du Nouveau Monde, entend tirer les conséquences de cette prétention.
    Or l’épicentre de la SCM se situe justement dans les pays anglo-saxons, où se trouvent les plus grandes institutions financières, les plus importantes firmes mondiales et la plus grosse industrie des médias et du divertissement. C’est pourquoi la SCM incarne l’oligarchie économique, financière, médiatique et culturelle qui croit pouvoir dominer et exploiter le monde à sa guise en s’appuyant sur la surpuissance américaine.

    Quatre cercles de pouvoir

    — En quoi – si c’est le cas – diffère-t-elle des classiques groupes de pression (ou lobbies) décrits par les manuels de sociologie politique ?

    — La SCM ne se résume pas aux traditionnels groupes de pression, car elle constitue un système spécifique, au sens cybernétique du terme. Elle fonctionne par la mise en synergie de quatre cercles de pouvoir : le cercle de la richesse financière et économique transnationale, le cercle des médias et de la culture, le cercle des organisations non gouvernementales et de la société civile, enfin le cercle des élites publiques.
    Le cercle de la richesse financière et économique transnationale est celui où la puissance est la plus concentrée et la plus opaque : il dirige, influence et achète ou finance tous les autres cercles. Le premier cercle ne comprend que quelques milliers d’individus, mais les autres cercles sont plus nombreux, en particulier parce qu’ils regroupent des idiots utiles. La SCM repose pour cette raison sur un pouvoir impersonnel, désincarné et collégial donc insaisissable, en totale opposition à la tradition de l’incarnation du pouvoir en Europe.
    Enfin, à la différence des traditionnels groupes de pression, la SCM incarne un projet mondialiste, la mise en place d’une « gouvernance mondiale », qui dépasse la seule défense des intérêts catégoriels, même si les oligarques cherchent aussi à s’enrichir toujours plus.

    Cosmopolitisme, révolution des mœurs et messianisme

    — Cette « super-classe » se rattache-t-elle, même implicitement, à une idéologie ? Dans l’affirmative, quelles en sont les racines du point de vue des idées politiques ?

    — L’idéologie de la SCM est le libéralisme libertaire et cosmopolite, un cocktail idéologique résultant de la fusion du vieux cosmopolitisme, du néo-libéralisme incarné dans « le consensus de Washington » et de la révolution des mœurs : car la révolution des mœurs a servi à déconstruire, au nom de la mythologie de la libération individuelle, tout ce qui s’opposait encore au pouvoir de l’argent-roi et à la marchandisation du monde et finalement de l’homme lui-même, comme on le voit très bien par exemple avec la PMA.
    Mais, plus profondément encore, la SCM renouvelle la vieille eschatologie de la fin des temps. Une hérésie consistant à croire que l’homme pourrait « forcer la main de Dieu », sans attendre la venue ou le retour du Messie, pour bâtir un nouveau paradis terrestre sur la ruine du monde ancien (« le monde d’avant » comme dit Macron). Qui prétend aussi que le meilleur moyen de parvenir à la paix perpétuelle consisterait à supprimer les frontières, les nations, les identités et les Etats, comme le soutenait déjà Diogène le Cynique.
    Cette utopie s’est incarnée à la fin du XXe siècle dans la révolution du néo-capitalisme mondialisé qui a le messianisme, l’unilatéralisme et le puritanisme américains pour épicentre. Car les oligarques anglo-saxons se croient toujours élus de Dieu pour faire le Bien de l’humanité malgré elle. « Je ne suis qu’un banquier qui fait le travail de Dieu », n’hésitait pas à déclarer Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs. Une prétention non seulement risible, mais surtout dangereuse.

    Le chaos et l’espoir

    — Dispose-t-elle d’une stratégie cohérente ?

    — Oui. La SCM fait avancer son projet et son agenda selon une dialectique du chaos et du contrôle. Elle sème le chaos partout comme moyen de détruire la résistance psychologique et l’homogénéité des peuples : c’est principalement le rôle dévolu au chaos migratoire en Europe. Mais aussi au chaos économique, conséquence de la dérégulation systématique, qui place les populations en insécurité économique et sociale croissantes. Ou au chaos moral et « sociétal » qui sert à déstructurer les personnalités. Enfin, la SCM ne répugne pas à la guerre comme moyen chaotique par excellence.
    Mais le chaos sert ensuite de prétexte à l’instauration du contrôle : l’oligarchie substitue en effet à la souveraineté nationale le contrôle de la population, qui correspond à l’instauration de la post-démocratie en Occident. La post-démocratie illustre le caractère totalitaire du gouvernement mondial que la SCM voudrait instaurer à son profit : un système où les peuples se voient retirer le pouvoir de changer de politique, où les juges supplantent les législateurs et dont l’Union européenne constitue le laboratoire.

    — Une riposte à cette mainmise sur la société est-elle envisageable avec quelque chance de succès ?

    — Oui, parce que la parenthèse historique qui s’est ouverte avec la fin du communisme est en passe de se refermer : le monde devient de plus en plus multipolaire, ce qui signifie que la prétention de la SCM à gouverner le monde au travers de la surpuissance américaine se heurte de plus en plus à l’émergence d’autres civilisations, d’autres puissances. Partout, y compris en Europe, les peuples se réveillent, veulent préserver leur identité et leur culture et rejettent un monde « macdonaldisé » ou soumis à Goldman Sachs. En d’autres termes, le monde est en train d’échapper aux mondialistes. Même si elle se prend pour Dieu, la SCM n’est ni omnisciente ni omnipotente.
    La SCM n’a finalement réussi qu’une chose : mettre les Européens en servitude. A nous de nous libérer de son emprise !

    Entretien réalisé par Présent le 6 octobre 2018 dans le numéro 9212

    Michel Geoffroy, La Super-Classe mondiale contre les peuples, éd. Via Romana, 476 pages, 24 euros.

    Crédit photo : Thierry Ehrmann [CC BY 2.0], via Flickr

    https://www.polemia.com/michel-geoffroy-super-classe-mondiale-elites-peuple/

  • L’esclavage ? Parlons-en !

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    Pratiqué sur tous les continents, l’esclavage est vieux comme l’humanité. Sort de fait affreux que celui de l’esclave, objet ou meuble pour son propriétaire, soumis à sa volonté, son désir ou ses caprices. L’État de droit prohibe cette sujétion d’un être humain : ainsi, en son article 224-1B, notre Code pénal définit l’esclavage comme « l’exercice, à l’encontre d’une personne, d’un des attributs du droit de propriété » ; et punit de vingt ans de réclusion criminelle la réduction avérée de quiconque à cet état.

    Pas de problème, donc : qui prônerait l’esclavage aujourd’hui ? Et pourtant… Car tout un demi-monde académique, journalistique et associatif dénonce bruyamment l’esclavage (comment lui donner tort ?) mais condamne cependant les seuls Européens, pour la seule traite négrière triangulaire (Europe-Afrique-Amériques), en gros, du XVIe au XVIIIe siècle. Racistes, avides, les Européens sont seuls coupables et devraient, dit ce chœur vengeur, expier et payer pour cela jusqu’à la fin des temps.

    Mais obnubilés par leur cause, ces militants à œillères ignorent – à dessein ? – l’esclavage persistant encore sur notre sol même, toujours aussi cruel et brutal. Ouvrons-leur les yeux.

    En mai 2018, des maquerelles ayant prostitué de force une cinquantaine de jeunes femmes sont jugées à Paris pour « proxénétisme aggravé » et « trafic d’êtres humains ». Souvent issues de la ville nigériane de Benin City, les victimes sont infiltrées en Europe comme « migrantes » par leurs proxénètes, dans les pires dangers, à travers l’Afrique puis la Libye, et embarquées pour l’Italie sur des radeaux de fortune. Concernant au minimum des centaines de femmes africaines, des dizaines de ces affaires ont déjà été jugées en Europe. Rien qu’en France, dit la police, vingt de ces réseaux furent démantelés en 2017.

    Ces procès résonnent tous des mêmes insoutenables récits. Les victimes parlent toutes de « calvaire ». Battues, scarifiées par leurs « propriétaires », soumises par des sorciers à des rituels de magie noire où elles doivent avaler le sang et les organes crus d’animaux ; elles sont violées (collectivement, même) avant d’être vendues. Passant d’un proxénète à l’autre, elles sont « à l’abattage », multipliant les « passes » dans des foyers de travailleurs ; forcées d’avorter quand elles tombent enceintes – mais « travaillant » quand même, épuisées et sanglantes. Bien sûr, leurs maîtres récupèrent l’argent si cruellement gagné. À Marseille, une de ces bandes criminelles accumule ainsi, en quelques mois, 180.000 euros en espèces.

    Est-ce le seul type d’esclavage pratiqué dans l’Europe de 2018 ? Non : des handicapés ou simples d’esprits, vivant chez eux dans une misère noire, sont contraints à mendier par de modernes esclavagistes. Pire : des enfants de parfois sept ans sont soumis au même enfer. Tyrannisés pour rester des heures à la même place, il leur faut rapporter chacun de 30 à 300 euros par jour. Ils échouent ? Humiliés, attachés nus à des arbres, ils sont fouettés, coupés au couteau, affamés, etc. Parfois, on leur brise un membre ou on leur roule dessus en voiture (tout est consigné sur procès-verbal, à l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante). Des « registres de comptes » saisis révèlent que ces esclaves sont vendus 500 euros « pièce » par leurs maîtres et leur servent aussi d’esclaves sexuels.

    Ici, le lecteur se demande : qui sont ces bourreaux ? Ce sont, dans le premier cas, les membres de groupes criminels organisés nigérians (Black Axe, Authentic Sisters, Supreme Eye Confraternity) ; dans le second, des « familles rom » ou des « clans rom » criminalisés, issus des Balkans. Les fortunes extorquées aux victimes leur servant à tous à vivre en nabab, dans de luxueuses villas.

    Nul Français dans les multiples cas d’esclavage ci-dessus mentionnés. Peut-être est-ce là le motif du désintérêt de nos anti-esclavagistes a posteriori, pour ces affaires qu’ils ignorent totalement. Impossible de culpabiliser ces criminels vivants et dangereux ? Nulle prébende à attendre d’eux ? Prudence. « Stigmatisons » plutôt l’esclavage de grand-papa, dont les acteurs sont morts depuis belle lurette, ce qui est rassurant. Accablons, encore et toujours, leurs descendants de reproches. Ces commodes cibles s’excusent tant et plus – voire paient pour soulager leur conscience. Moins dangereux qu’un tueurs à gages de Black Axe et sa magie juju ; ou qu’un surineur balkanique. Et bien plus lucratif.

    NB : les détails et sources des affaires ci-dessus narrées sont à disposition de tout fact-checkervétilleux.

    Xavier Raufer

    http://www.bvoltaire.fr/lesclavage-parlons-en/

  • Euroscepticisme et crise bancaire

    Euroscepticisme et crise bancaire

    Lu sur RITV :

    Ambrose Evans-Pritchard, analyste économique respecté au Daily Telegraph de Londres, s’interroge sur la crise bancaire qui menace en Italie, et livre au passage quelques réflexions intéressantes qui montrent ce qu’il en coûte de s’opposer à l’UE. L’arrivée au pouvoir de l’improbable coalition Lega-Cinque Stelle a permis à l’euroscepticisme de conquérir un nouveau bastion, mais on ne cesse de nous expliquer que le pays se trouve dès lors dans une situation économique critique. Pourquoi ? Parce que les banques centrales et la Commission de Bruxelles lui sont hostiles, et appuient même sur les bons leviers pour enfoncer l’Italie sous l’eau. Reste à savoir si elles y parviendront.

    Ce sont les déclarations de Matteo Salvini, vice-Premier ministre de cette Italie rétive à l’égard du pouvoir européen qui ont provoqué le premier gros problème. Alors qu’il venait de qualifier Jean-Claude Juncker et son aréopage d’» ennemis de l’Europe barricadés dans leurs bunker de Bruxelles », le « marché » a répondu en faisant augmenter de manière drastique les intérêts sur l’endettement italien à 10 ans : à 3,62 %, la note publique a gonflé au point de rendre la situation quasi insoutenable. Ledit marché était sensible à la colère des instances européennes…

    Salvini répondait à une lettre sévère de la part de la Commission qui contestait les prévisions de dépenses du gouvernement « populiste » italien – des dépenses de nature à creuser profondément le déficit. Rome devait revoir sa copie, parce que le déficit prévu de 2,4 % du PIB s’éloigne selon Bruxelles à hauteur de 1,4 point du niveau jugé acceptable à l’aune des règles fort complexes du Pacte de stabilité.

    Mais c’est l’Italie en tant que telle qui est vulnérable sur ce plan financier parce que, comme le souligne Evans-Pritchard, les banques italiennes détiennent une belle part de la dette publique, soit 387 milliards d’euros, un portefeuille dont la valeur s’érode : cette perte automatique a pour deuxième effet de réduire leur matelas de capitaux.

    Contraintes à en lever de nouveaux, les banques se heurtent à un climat hostile. L’autre option consiste à réduire les prêts consentis à l’économie réelle, avec les effets néfastes qui en découlent pour l’industrie et l’activité économique du pays. En un mot : la méfiance plus ou moins téléphonée à l’égard des emprunts souverains peut fort bien mettre un pays à genoux. Sans surprise, les banques les plus exposées se dépêchent actuellement de vendre ces obligations afin de réduire tout « risque de concentration » : pour une banque comme UBI, celle-ci est actuellement évaluée à 60 %. […]

    Evans-Pritchard cite Ashkoda Mody, ancien chef délégué du FMI pour l’Europe, à propos de la dette jugée acceptable par la zone euro au nom du pacte de stabilité : du « non-sens théologique » où l’on attache un poids démesuré à quelques points de décimales au nom d’une « fausse science », pour reprendre les expressions du journaliste. « Ces chiffres n’ont absolument aucun sens. La règle fiscale est économiquement illettrée et dysfonctionnelle, et pourtant, un discours s’est installé qui l’a rendu en quelque sorte sacro-saint », a déclaré l’économiste lors d’un forum tenu à l’American Enterprise Institute.

    D’ailleurs, l’ancien Premier ministre italien, Matteo Renzi, qui était dans les bonnes grâces de Bruxelles il faut le dire, a pu proposer des déficits de 2,9 % pendant trois années d’affilée sans qu’on en fasse tout un plat. Emmanuel Macron peut même s’en permettre davantage. Voilà qui alimente, constate Evans-Pritchard, le soupçon d’une dispute qui n’est pas du tout économique mais bien politique, visant au contrôle politique.

    Matteo Salvini, pour sa part, répond par le mépris, refusant de s’inquiéter de la marge actuarielle croissante à l’instar de son homologue Cinque Stelle – il répète à qui veut l’entendre les mots de Gabriele d’Annunzio, « me ne frego »(« je m’en fous »). L’expression, cela n’échappe à personne en Italie, était aussi le cri de ralliement des Chemises noires de Mussolini pendant les années 1930. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/euroscepticisme-et-crise-bancaire/

  • Le populisme identitaire gagne enfin l’Espagne !

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    Un tremblement de terre a secoué dimanche dernier le monde politique espagnol. Les oligarques du Système se croyaient bien à l’abri, l’Espagne étant le seul pays européen qui, par on ne sait quel miracle, semblait préservé du fléau, disent-ils en tremblotant, de plus en plus répandu sous la forme de « racisme », « xénophobie » et « populisme ». Populisme de droite, attention !
    Car celui de gauche, incarné par Podemos, existe bien depuis quelques années en Espagne. Mais il ne les inquiète guère. Ils l’ont même favorisé au début, car les bobos au pouvoir et les bobos de Podemos partagent, finalement, le même horizon individualiste et libéralo-libertarien de pensée.

    Bref, « les jours les plus sombres de notre histoire » semblaient ne devoir jamais menacer la tranquillité de ceux dont les seules idées consistent à agiter un épouvantail si fallacieux qu’il n’épouvante déjà presque plus personne. Tout s’est pourtant effondré pour eux lorsque dimanche dernier la progression du jeune parti VOX, mis en orbite par des gens ayant quitté il y a quelques années le Partido Popular, s’est concrétisée dans le succès éclatant qu’a récolté son premier grand rassemblement célébré à Madrid.

    Dix mille personnes dans la salle et cinq mille restées dehors ont acclamé pendant des heures les discours des principaux dirigeants du parti. Il a fallu se frotter les yeux et ouvrir les oreilles frappées de stupeur en entendant des choses jamais ouïes, de mémoire d’Espagnol démocrate, sur une tribune publique.
    On y a célébré l’histoire. Non pas celle de la guerre civile, mille fois rabâchée par une gauche qui s’abreuve encore à son sang, mais la grande histoire, celle d’il y a 447 ans, lorsque le 7 octobre 1571 – la date du Rassemblement n’a pas été choisie par hasard – la coalition chrétienne dirigée par l’Espagne vainquit à Lépante l’empire ottoman et « empêcha l’Europe, fut-il dit à la tribune, de tomber dans la barbarie ».

    Dans un langage et dans un esprit qui a évité aussi bien la langue de bois chère aux politiciens de tous bords que les travers de la vieille droite ringarde et cléricale qui a tant sévi en Espagne, on y a défendu la patrie (nom jusqu’à présent imprononçable) tout comme la famille, ainsi que les coutumes et les traditions (festives, comme la corrida ; ou sacrées, comme les processions) qui, elles aussi, font l’objet du mépris et des attaques gauchistes.

    C’est dire que les deux grands sujets du programme de VOX – la lutte contre l’immigration de peuplement et contre la sécession qui, en Catalogne et au Pays Basque, menace la nation espagnole – n’ont pas été, bien s’en faut, les seules questions présentes. C’est en réalité l’ensemble de la vision « politiquement correcte du monde » qui a été mise sur la sellette, le plus remarquable ayant sans doute été ceci : en même temps que des mesures étaient avancées pour contrer les méfaits économiques de la mondialisation, ce n’est pas du tout l’économie qui a présidé le discours de ceux qui savent sans doute que la vie de l’esprit est aujourd’hui bien plus menacée que celle du corps.

    Rien n’est pourtant encore joué. Pour retentissant que soit ce premier grand succès, il ne faut pas oublier que VOX n’a pas encore de représentants au Parlement espagnol, même si tous les sondages assurent qu’il y entrera lors des prochaines échéances. Dans la plus immédiate, les élections au Parlement de l’UE l’an prochain, il semble évident qu’il obtiendra une poignée de députés. C’est ainsi, d’ailleurs, que Podemos avait débuté lors des précédentes élections « européennes », juste avant lesquelles il avait été créé. Tous les espoirs sont maintenant permis pour que VOX suive, dans sa progression, une voie analogue.

    Javier Portella Écrivain et journaliste espagnol

    http://www.bvoltaire.fr/le-populisme-identitaire-gagne-enfin-lespagne/