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Europe et Union européenne - Page 481

  • Marc Rousset : Le tsunami financier sera déclenché par l’envolée des taux d’intérêt

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    Selon Claudio Borio, économiste en chef de la BRI (Banque des règlements internationaux), « il ne reste plus beaucoup de médicaments dans la pharmacie pour soigner le patient ou le soigner en cas de rechute ».

    Les nuages sont nombreux à l’horizon : guerre commerciale sino-américaine, ralentissement économique en Chine, budget italien explosif, négociations sur le Brexit, un prince assassin fragilisé en Arabie saoudite et, surtout, les premiers effets du resserrement monétaire avec des taux d’intérêt en hausse.

    Le projet de budget italien pour 2019 prévoit un déficit augmenté de 22 milliards d’euros, à 2,4 % du PIB, multiplié par 3, très éloigné des 0,8 % promis par le précédent gouvernement de centre gauche. L’ancien Premier ministre Matteo Renzi, qui était dans les bonnes grâces de Bruxelles, avait pu proposer des déficits de 2,9 % pendant trois années d’affilée. C’est la raison pour laquelle Matteo Salvini répète à qui veut l’entendre « Me ne frego » (« Je m’en fous »), le cri de ralliement des chemises noires de Mussolini pendant les années 1930. Juncker, de son côté, estime le budget inacceptable, d’où un dialogue de sourds.

    L’Italie est un véritable volcan financier car les banques italiennes détiennent non seulement 350 milliards de créances pourries (22 % du PIB), mais aussi 387 milliards d’euros de la dette publique dont la valeur s’érode, ce qui entraîne inéluctablement des pertes et la diminution de leurs capitaux propres. Les taux actuels de 3,58 % de la dette publique italienne (131 % du PIB) ont toutes les chances de s’envoler, avec une possible dégradation de la note souveraine fin octobre. L’écart avec le taux allemand à 10 ans de 0,46 % est déjà de 3,12 %. Le calme avant la tempête.

    La dette chinoise totale représente 250 % du PIB, d’où le durcissement des conditions de crédit, la diminution des investissements publics et des projets de « nouvelles routes de la soie », le ralentissement de la croissance autour de 6 %, soit son plus bas niveau depuis neuf ans, et la chute de 20 % de la Bourse de Shanghai.

    Aux États-Unis, la probabilité est grande pour que la Fed continue de resserrer la vis monétaire en vendant 50 milliards de dollars d’obligations par mois, ce qui commence à se ressentir sur les taux obligataires, désormais à 3,23 %, soit le plus haut niveau depuis 2011. La Fed souhaiterait aussi augmenter le taux d’intérêt à court terme de 2,25 % à 2,50 %, le 19 décembre, afin de prévenir l’inflation et de pouvoir baisser les taux si, demain, une récession apparaît. Trump pratique, en fait, une relance budgétaire très dangereuse de « fuite en avant » à contretemps. Les programmes militaires sont en hausse de 6 %, pour atteindre le chiffre ahurissant de 601 milliards de dollars, tandis que les impôts diminuent. Le déficit budgétaire 2019 atteindra 1.000 milliards de dollars ; l’endettement de la consommation atteint les 4.000 milliards de dollars et la dette publique devrait s’élever à 40.000 milliards en 2030, soit le double de la dette actuelle !

    Le grand krach de 1929 a commencé quand les actions s’évaluaient à trente fois leurs gains annuels. Aujourd’hui, elles représentent presque 10 % de plus. Mais il semble aussi que les taux à dix ans des obligations, après avoir chuté régulièrement pendant quarante ans depuis 1980, repartent à la hausse, ne serait-ce que pour éviter le croisement illogique des courbes d’intérêt à court terme et à long terme. Or, de 1940 à 1980, soit pendant le même laps de temps, cela avait été exactement le contraire, avec une hausse continue des taux d’intérêt jusqu’à près de 16 % en 1980. Nous sommes donc à la veille d’un gigantesque krach des actions et des obligations. Les banquiers centraux contrôlent plus difficilement les taux obligataires que les taux à court terme. Pour certains observateurs, le krach obligataire a même déjà commencé en Italie et aux États-Unis.

    Les capitaux propres des banques européennes, dans une union monétaire et bancaire incomplète, sont incapables de faire face à un krach boursier, obligataire et bancaire. Les capitaux propres de la BNP s’élèvent à 107 milliards d’euros, soit 5 % seulement des 1.960 milliards d’euros de son bilan – une taille comparable au PIB de la France. C’est la raison pour laquelle de plus en plus de banques centrales, dans le monde, achètent à nouveau de l’or. Tous nos malheurs ont commencé il y a cinquante ans, lorsque Nixon annonça, le 15 août 1971, la fin de la convertibilité du dollar en or !   

    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Un lopin de terre agricole offert pour la naissance du troisième enfant

    Un lopin de terre agricole offert pour la naissance du troisième enfant

    Le gouvernement italien n’aura pas tardé à prendre de bonnes initiatives en faveur de la Famille :

    “Le gouvernement populiste italien veut encourager la natalité en offrant un terrain agricole aux parents qui auront un troisième enfant dans les prochaines années, ont rapporté aujourd’hui les médias italiens. La mesure, élaborée par la Ligue (extrême droite) et insérée dans le projet de budget 2019, prévoit d’offrir une concession pour 20 ans sur un terrain agricole public aux familles qui s’élargiront entre 2019 et 2021. “On dit que les Italiens font peu d’enfant et qu’il faut renverser la tendance”, a expliqué à la presse le ministre de l’Agriculture Gian Marco Centinaio, issu de la Ligue. “Le ministère veut contribuer, en favorisant les zones rurales, où les gens ont encore des enfants”.

    https://www.lesalonbeige.fr/un-lopin-de-terre-agricole-offert-pour-la-naissance-du-troisieme-enfant/

  • Angela a compris. Et Wauquiez ?

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    Elle a tenu longtemps dans cette fameuse troisième voie centriste, entre le socialisme moribond et la droite dure qui monte.

    Mais la diabolisation qui marchait depuis quarante ans avec l’utilisation des vocables « extrême droite », « fasciste », voire « nazi », ne parvient plus à contenir cette dernière. La chancelière allemande a décidé de passer la main au terme de son mandat, dans deux ans…

    Le vieux monde monarchique s’est écroulé entre 1789 et 1945 sous la poussée d’un socialisme multiforme. Ce monde-là s’écroule aujourd’hui.

    Ses combats sont obsolètes dans un contexte social où dominent le tertiaire, les applis, et le télétravail. Et l’effort de la gauche pour les remplacer par une lutte âpre contre la morale de papa, la consommation de viande ou l’existence de frontières étanches, non seulement n’a pas déchaîné l’enthousiasme, mais a dressé un à un les peuples contre elle.

    Comme jadis au temps des châteaux forts, les peuples cherchent aide et protection auprès de chefs décidés à mettre police et armée à leur service.

    Ces chefs sont « populistes », et alors ?

    Le peuples de l’Est et du Sud disent à la gauche, qui a constellé la planète des plus grands totalitarismes, qu’elle peut désormais garder ses leçons de morale.

    Emmanuel Macron l’a compris, et l’a dit, lors de son voyage à Bratislava en Slovaquie : « Les nationalistes sont là, ils ont déjà gagné. »

    Mais Laurent Wauquiez, interviewé le 30 octobre sur BFM TV au sujet de l’opportunité, pour lui, de changer de stratégie après toutes leurs victoires, s’est contenté de rabâcher le texte récité par tous les UMP – puis LR – depuis dix-sept ans : « C’est parce qu’on ne comprend pas le peuple qu’il vote populiste. »

    La réalité est qu’à LR, « on » comprend très bien – à bac plus 10, quand même ! -, mais « on » ne veut pas faire ce que demande la majorité des citoyens. Ce n’est pas de la bêtise, juste une immense lâcheté.

    Orbán, Salvini, Trump, Poutine se sont levés avec courage, quoi qu’il puisse leur en coûter en termes de réputation, contre la nouvelle doctrine de la gauche mondiale, cocktail de progressisme sociétal et d’écologisme intégrale.

    Fillon aussi avait pris des positions courageuses. Ce n’est pas le peuple qui l’a évincé, lui qui, au contraire, est venu, dans le vent et la pluie, lui crier son soutien au Trocadéro.

    Quand Marine Le Pen dit au JDD, le 28 octobre, que « la ligne de Marion Maréchal, c’est celle de la droite de Laurent Wauquiez » et qu’« elle doit prendre LR », elle ne le dit pas au hasard. Un récent sondage du Point donne 44 % d’opinions favorables pour Marion Maréchal auprès des sympathisants LR, et révèle qu’elle est leur troisième personnalité préférée, devant Wauquiez.

    Ce dernier n’a-t-il pas compris qu’il lui faut changer de stratégie ou disparaître ? Ou guigne-t-il, en protestant de sa vertu anti-populiste, une place auprès de Macron quand, ayant épuisé les charmes des « ralliés » de la première heure comme Philippe, il aura besoin de troupes fraîches ?

    Dans ce cas, il aura été clairement démontré que la mirobolante troisième voie qui connut tant de beaux jours sous la forme de la démocratie chrétienne ou de la social-démocratie est bien devenue une impasse.

    Catherine Rouvier

    http://www.bvoltaire.fr/angela-a-compris-et-wauquiez/

  • «En Italie, si vous êtes radicalisé, on vous expulse, c’est aussi simple que cela»

    Depuis 2001, l’Italie est le seul grand pays occidental à n’avoir connu aucun attentat terroriste islamiste. Une exception qui perdure grâce à un cocktail unique de répression policière et de facteurs démographiques. Les explications de Lorenzo Vidino, expert du djihadisme à l’Université George-Washington et ancien coordinateur de la Commission italienne d’étude sur la radicalisation.

    […]

    Pourtant, avant même les attentats du 11 septembre 2001, l’Italie était un foyer de l’idéologie djihadiste…

    La mosquée de l’avenue Jenner à Milan était en effet le principal foyer du djihadisme à destination de la Bosnie dans les années 1990. Le premier attentat suicide en Europe a été commis en 1995 à Rijeka (Croatie), par un djihadiste qui venait de là. La mosquée a alors été perquisitionnée et plus de 50 personnes arrêtées. L’Italie a été l’un des premiers pays européens avec la France à ouvrir les yeux sur ce phénomène. Son grand succès a été de faire en sorte que cette mosquée n’attire pas de nouvelles recrues. La pression policière l’a forcée à se refermer sur elle-même.

    Vous avez parlé de la pression policière. En quoi la méthode italienne est-elle différente ou plus efficace ?

    Elle cible avant tout ceux qu’on appelle les «mauvais maîtres», les cattivi maestri, ces mentors qui attirent les jeunes sur la voie de la radicalisation. S’ils ne sont pas Italiens, et la grande majorité ne le sont pas, ils sont expulsés systématiquement. C’est la tolérance zéro: si vous êtes radicalisé ou si vous radicalisez d’autres gens, et que vous n’êtes pas Italien, vous êtes expulsé, c’est aussi simple que cela.

    Depuis le 1er janvier 2018, 109 personnes ont été expulsées d’Italie pour menace à la sécurité nationale. Depuis 2015, cela fait plus de 350 personnes expulsées, soit environ deux par semaine. C’est un outil majeur à disposition du gouvernement italien, issu d’une loi passée après les attentats de Londres en 2005. La déportation est décidée par décret ministériel, sans recours suspensif possible. […]

    Le Temps

    http://www.fdesouche.com/1097651-en-italie-si-vous-etes-radicalise-on-vous-expulse-cest-aussi-simple-que-cela

  • Jean-Frédéric Poisson dénonce l’islam à la conquête de l’Occident

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    Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate (PCD), publie ces jours-ci un livre intitulé L’islam à la conquête de l’Occident (éditions du Rocher) sous-titré La stratégie dévoilée. De quelle stratégie s’agit-il ? De celle détaillée dans le document “Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du monde arabe” adopté et publié par l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).

    Fondée en 1969 et réunie pour la première fois en 1970, à Djeddah en Arabie Saoudite, l’Organisation de la Coopération Islamique s’est donné pour objectif de faire entrer la sphère des états arabes musulmans dans le concert international. Cinquante-sept Etats (présents en Asie, en Afrique et même en Europe, avec l’Albanie) ont aujourd’hui rejoint cette OCI.

    Véritable “ONU” des pays islamiques, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) s’est également dotée de son “UNESCO”. Cette organisation s’appelle “ISESCO”, Islamic for Education, Science and Culture Organisation (Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture), fondée en 1980.

    En 1993 s’est tenue en France à Château-Chinon la première des vingt-cinq réunions des Ministres de la Culture des Etats composant l’Organisation de la Coopération Islamique en vue de préparer cette fameuse “Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du monde arabe” dont il est question dans ce livre de Jean-Frédéric Poisson. Ce document officiel émanant des instances représentatives des Etats musulmans explique comment profiter de la sécularisation des sociétés occidentales et de la faiblesse qui en découle pour implanter l’Islam, le propager petit à petit, et le proposer à la fin du compte comme un nouveau modèle social. Le document laisse à considérer que les communautés musulmanes installées en Occident doivent profiter intelligemment de la période difficile de transition que traverse l’Occident à la suite de sa déchristianisation, pour faire de l’Islam le nouvel horizon de l’Occident puisque les sociétés occidentales “deviendront multiraciales et multiculturelles” (p. 62 du document).

    Pour Jean-Frédéric Poisson, il ne fait aucun doute que cette stratégie de l’OCI sert à méthodiquement organiser le communautarisme islamique et nous mène droit à la partition.

    L’islam à la conquête de l’Occident, Jean-Frédéric Poisson, éditions du Rocher, 285 pages, 19 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

    https://www.medias-presse.info/jean-frederic-poisson-denonce-lislam-a-la-conquete-de-loccident/100156/

  • Les Européens doivent afficher leur préférence pour le christianisme

    Les Européens doivent afficher leur préférence pour le christianisme

    konk-tout-le-monde-francais-300x298.jpgDans Européen d’abord, Jean-Yves Le Gallou ne livre pas un plaidoyer en faveur de la Commission européenne, des eurocrates de Bruxelles et encore moins de l’Union des 12, 15, 24, 28 et bientôt 27… Beaucoup de Français ne se sentent plus en France à Saint-Denis, Mantes-la-Jolie ou Marseille. Ils sont devenus étrangers chez eux et préfèrent l’ambiance de Prague, Budapest ou Lisbonne. Finalement ils se sentent Européens d’abord ! Européens de langue française. Inventeur du concept de préférence nationale, il y a 30 ans, Jean-Yves Le Gallou défend, dans la même continuité, la préférence de la civilisation européenne.

    En novlangue, Français est devenu une simple notion juridique (la nationalité) et statistique. Un concept vidé de tout contenu historique et culturel. Européen renvoie, lui, à un contenu fort et charnel, un contenu spirituel et civilisationnel. La civilisation européenne est à nulle autre pareille : c’est la civilisation de la Grèce antique et de la Rome catholique, la civilisation du beau, du bien et du vrai, des libertés et de l’incarnation, la civilisation qui respecte la femme, la civilisation des grandes découvertes.

    La préférence de civilisation, c’est mettre, au cœur de ses choix personnels et de l’action politique, la préservation et la transmission de l’héritage : c’est retrouver la mémoire européenne, c’est une école qui enseigne, une culture qui se ressource, des rites qui se réenracinent, des mœurs qui se défendent car elles sont plus importantes que les lois. La préférence de civilisation, c’est réaffirmer le droit des peuples européens à l’identité et à la continuité historique. Face au Grand Remplacement, au Grand Effacement, au Grand Chambardement, la préférence de civilisation, c’est le Grand Ressourcement.

    Cette préférence a une application concrète, loin du laïcisme qui ravage nos traditions, notre culture et, in fine, notre foi. L’islam n’a pas sa place en Europe, et la préférence, même quand on n’a pas la foi, doit aller au catholicisme, qui a forgé et moulu cette civilisation :

    Dans ces conditions, nulle égalité possible dans l’espace public ni dans le calendrier festif entre l’islam et le christianisme. Noël, Pâques et le 15 Août, inscrits dans notre longue mémoire, doivent continuer à rythmer nos vies. Et le ramadan et l’Aïd el-Kébir cesser de vouloir les pervertir. Ce qu’a dit avec justesse , tout juste nommé ministre de l’Intérieur, le 16 mars 2018, le Bavarois Horst Seehofer dans les colonnes du grand quotidien populaire Bild : “L’islam n’a pas sa place en Allemagne. L’Allemagne est marquée par le christianisme. Le dimanche chômé, les jours fériés chrétiens et les rituels comme Pâques, la Pentecôte ou Noël en font partie”.

    Nulle égalité possible, non plus, entre une civilisation fondée sur le libre arbitre et la liberté d’expression, et une religion dont le maître mot est soumission.

    Nous n’avons pas davantage à accepter les interdits alimentaires venus d’ailleurs. […]

    Rien n’est donc plus absurde que de mettre sur le même plan en Europe l’islam et le christianisme. Comme le rappelle sans cesse le premier ministre hongrois Viktor Orban, les Européens doivent afficher leur préférence pour le christianisme. Une préférence qui est un élément de la préférence européenne et doit être inscrite dans le droit, selon la logique qui avait présidé à la conception du drapeau européen aux douze étoiles d’or sur fond azur – en réalité bleu marial, Arsène Heitz s’était inspiré de l’Apocalypse de Jean : “Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles.”

    https://www.lesalonbeige.fr/les-europeens-doivent-afficher-leur-preference-pour-le-christianisme/

  • Mathieu Bock-Côté : « Défense du Brexit »

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    Les appels à un second référendum reviennent à considérer que les Britanniques ne voulaient pas sincèrement quitter l'Europe. Parce que leur choix ne va pas dans le sens du progressisme diversitaire, il ne peut être sérieux et doit donc être effacé des tablettes. Mathieu Bock-Côté fait ici l'analyse inverse et nous n'avons aucun scrupule - au contraire - à la reprendre pour les lecteurs de Lafautearousseau : c'est aussi la nôtre. Mathieu Bock-Côté la mène avec rigueur et avec talent. [Le Figaro, 26.10].  LFAR

    À mesure que mars 2019 s'approche, on comprend qu'une frange importante des élites européennes peine toujours à prendre au sérieux le vote des Britanniques en faveur du Brexit. L'appel récurrent à la tenue d'un nouveau référendum, censé corriger les résultats du premier, témoigne de cet état d'esprit : le 23 juin 2016, les Britanniques n'auraient pas eu toute leur tête. Ils auraient voté sous le coup de la passion en plus d'être manipulés par la propagande du camp eurosceptique, que ses adversaires accusent d'« europhobie ». Le vote en faveur du Leave était accidentel. On en comprend qu'il n'y avait qu'un seul choix possible et rationnel, et que celui-ci consistait à confirmer l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'Union européenne.

    Ce refus d'envisager que les Britanniques aient voté en connaissance de cause est révélateur de la mentalité qui domine les élites mondialisées, décrétant le cadre national désuet et, surtout, dépourvu de légitimité. On l'avait déjà constaté en 2005, après le référendum français sur la Constitution européenne. Plusieurs accusèrent Jacques Chirac d'avoir fait une immense bourde en le tenant, dans la mesure où il reconduirait la légitimité d'un cadre national qu'il faudrait justement dépasser. Le philosophe Jürgen Habermas soutiendra ainsi que le seul référendum légitime serait à l'échelle de l'Union européenne (UE), pour constituer par cet acte fondateur un peuple européen. Le peuple devient ici une pure construction juridique sans épaisseur identitaire.

    La même chose a été reprochée au Brexit. Deux ans après le référendum, on constate à quel point il a révélé la nature ambivalente de la démocratie contemporaine. Quand la volonté populaire s'exprime en faveur du progressisme diversitaire, elle est louée. Mais quand elle embrasse une cause jugée en contradiction avec le « sens de l'histoire », on la désavoue et, surtout, on veut l'étouffer. La souveraineté populaire est vidée de sa substance. Il ne s'agit plus que d'un mécanisme vicié qui consacrerait la tyrannie de la majorité et l'hégémonie politique des catégories sociales retardataires. Elle ne devrait pas permettre les régressions historiques comme le Brexit. Cette interdiction s'applique aussi à toute volonté de renverser les innovations « sociétales » ou de redéfinir les « droits » qui ont été octroyés au fil des ans.

    La dénonciation du Brexit fait ainsi écho à celle des « populisme s», un terme servant essentiellement à pathologiser la souveraineté populaire lorsqu'elle entre en dissidence avec le régime diversitaire. Dès lors que la question du régime resurgit, l'espace démocratique se resserre. Les partis et mouvements qui adhèrent à l'idéologie diversitaire et postnationale sont accueillis favorablement dans la conversation démocratique. Les autres sont assimilés à la lèpre, pour emprunter la formule désormais célèbre d'Emmanuel Macron. Qui entend arrimer la démocratie au cadre national bascule dans le camp de la réaction et sera à bon droit traité comme l'ennemi public, et peut-être même comme ennemi de l'humanité.

    Dans ce contexte, on pouvait s'attendre à ce que les élites britanniques fassent tout pour neutraliser le résultat du Brexit. Et pourtant, Theresa May a décidé de respecter la volonté populaire, en la considérant non pas sur un mode anecdotique mais historique. Si elle peine à conserver l'unité d'un Parti conservateur travaillé par des courants contradictoires sur la question européenne, elle garde le cap. Les modalités de la rupture restent à préciser: on ne détricote pas facilement des accords tissés au fil des décennies. L'UE s'est construite de telle manière que plus on s'y engage et plus il devient difficile de s'en désengager. Sans le moindre doute, le Brexit entraînera quelques turbulences, mais l'histoire s'écrit rarement en ayant pour trame sonore une musique d'ascenseur. La restauration de la souveraineté nationale d'un pays n'est pas une décision administrative ordinaire.

    Qui dit Brexit ne dit pas nécessairement Frexit. La Grande-Bretagne, depuis toujours emportée par le grand large, n'a pas le même rapport avec le continent que la France. Les deux histoires ne sont pas interchangeables. Toutefois, le référendum britannique a confirmé l'importance vitale de la nation, qu'on ne saurait tenir pour une simple construction artificielle facile à démonter, comme veut le croire une certaine sociologie. Les nations sont des réalités historiques aux racines très profondes et qu'on ne saurait déposséder de leur souveraineté sans provoquer chez elles une réaction vitale, surtout quand l'histoire redevient tumultueuse. On ne saurait non plus les humilier sans les pousser à la révolte. Le Brexit, de ce point de vue, peut servir de rappel: ou bien l'Europe sera gaullienne, et saura respecter la diversité des peuples qui la constituent, ou bien elle ne sera pas. Ou alors, elle ne sera plus l'Europe.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/10/28/mathieu-bock-cote-defense-du-brexit-6100723.html

  • La Turquie achemine 500,000 migrants clandestins afghans à la frontière grecque pour envahir le pays

    [MINDWAR] TURQUIE 12/10/2018 – Jusqu’à 500,000 migrants clandestins d’Afghanistan attendent de pouvoir s’infiltrer en Europe indique le journal grec Kathimerini (source).

    Le journal indique que 500,000 Afghans ont récemment pénétré en Turquie depuis l’Iran et l’Irak avec l’intention d’entrer en Europe.

    Selon les informations parvenues en Grèce, les migrants sont concentrés dans la région d’Andrianopolis, une partie non gardée de la frontière terrestre gréco-turque.

    Le gouvernement d’extrême-gauche grec entend utiliser, tout le gouvernement islamiste turc, cette colonne de colons musulmans pour exercer un moyen de pression sur l’Europe, Allemagne en tête.

    https://borislelay.com/2018/10/12/la-turquie-achemine-500000-migrants-clandestins-afghans-a-la-frontiere-grecque-pour-envahir-le-pays/

  • Merkel : la chute – Journal du mardi 30 octobre 2018

    Union Européenne / Merkel : la chute 
    Après deux revers cuisants dans les urnes, Angela Merkel amorce sa sortie. Mardi, elle a annoncé son intention de ne pas se représenter à la tête de la CDU, et a également déclaré qu’elle ne serait pas candidate en 2021 pour conserver la chancellerie.

    International / Brésil : Que peut faire Bolsonaro ? 
    Fraîchement élu après une campagne sulfureuse, le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro va devoir mettre en place ses réformes. Un défi d’envergure face aux nombreux garde-fous constitutionnels et un paysage parlementaire émietté.

    International / États-Unis : Comprendre les élections de mi-mandat

    Politique / Réforme de l’Etat : vers une purge de la fonction publique ? 
    Edouard Philippe a présenté son plan pour la fonction publique afin de réduire les rangs d’environ 50 000 postes. Pour la modique somme de 50 millions d’euros, les fonctionnaires auront désormais accès à une agence de reconversion…

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

    https://www.tvlibertes.com/2018/10/30/26491/merkel-chute-journal-mardi-30-octobre-2018

  • Politique & éco n°189 avec Eloïse Benhammou : La grande saignée du régime bancaire !

    Olivier Pichon reçoit Eloïse Benhammou, comptable, auteur du livre “Kleptocratie française” (Editions Le Jardin des Livres).
    Comment les cotisations sociales des Français sont volées par les banques avec la complicité des pouvoirs publics !

    1) L’affaire Kerviel : l’arbre qui cachait la forêt
    – Les banques ne sont pas ce que l’opinion s’imagine
    – L’utilisation de filiales et de participations croisées : opacité garantie
    – Des chaînes de responsabilités délictuelles qui demeurent inconnues
    – Les déficits chroniques des régimes sociaux, une aubaine pour le système bancaire
    – Les comptes du RSI non validés par les commissaires aux comptes
    – L’ancien directeur du RSI nommé membre de la Cour des comptes
    – Vol en bande organisée ?
    – Le calcul des cotisations du RSI non légal
    – La CADES (CSG, RDS) 155 milliards aux banques dont 52 milliards d’intérêts !
    – Un véritable système d’aspiration des ressources sociales
    – A—on vu un banquier en prison ?
    – Manipulations sur le Libor, la SG en cause une fois encore
    – Libor, Euribor condamnés à disparaître en 2020, lourdes incertitudes sur le marché interbancaire
    – CADES vers la fin de la dette annoncée comme soldée en 2024 ?

    2) Le système ne change pas, il s’aggrave !
    – Macron élu bancaire, l’aboutissement d’une logique
    – Les partis politiques sans projets réels sur les questions bancaires et financières
    – La justice désarmée sur la délinquance financière
    – De nouvelles fraudes à la SG et BNP via Dubaï pour créer des crédits d’impôts depuis 10 ans !
    – Le système bancaire et financier administre de fait les Etats en faillite
    – La dynamique de la dette broie littéralement le système politique
    – S’il existe bel et bien une Europe, c’est celle des banques
    – Les rigueurs de la loi s’appliquent aux lampistes et aux classes moyennes, pas aux fraudeurs institutionnels
    – Mais fragilité du système bancaire et financier, un risque de nouveau Krach, problèmes de liquidité interbancaire
    – Le blanchiment des 1 100 milliards du marché noir du médicament

    3) Les Français bons payeurs, bien notés par le “rating” international (AAA)
    – Un document de l’ACOS qui gère la trésorerie des régimes généraux et autres, rédigé en anglais
    – Destination : filiale anglaise de l’UBS Ubs limited : 40 milliards d’euros placés à Londres !
    – La City ou l’opacité garantie
    – Et pendant ce temps à Paris, procès de l’UBS
    – Que fait la représentation nationale ? Aucun ne débat sur le sujet alors que c’est son cœur de “métier”
    – Le travail de Stéphanie Gibaud lanceur d’alerte
    – Les exilés fiscaux Cahuzac mais aussi Aznavour, Johnny…
    – La société Cahuzac Conseil, toujours en fonction
    – Qui dénonce ce système ? Presque personne ! La raison, le caractère répressif du système d’extorsion, le rôle perverti des huissiers de justice
    – Quelle solution des agences gouvernementales, l’exemple peu éloquent de l’AMF et autres organismes publics ?
    – La Commission sénatoriale et la séparation bancaire

    Conclusion : de nouvelles exactions du système sont à venir !