Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 475

  • Le libéralisme libertaire, nouvel opium du peuple

    La super classe mondiale ne tient pas le haut du pavé que par la force, sa puissance financière et la sujétion des médias qu’elle lui procure. Il lui faut un corpus idéologique pour justifier sa domination et provoquer l’adhésion : c’est le libéralisme libertaire.

    Pas de domination sans consentement des dominés, et c'est d'autant plus vrai que l'oligarchie au pouvoir est numériquement dérisoire par rapport à la population mondiale, ou du moins occidentale, qu'elle soumet. La force d'un appareil répressif est bien sûr nécessaire et peut suffire un temps, mais aucun système politique et social ne peut survivre sans l'adhésion, au moins passive, d'une masse suffisamment importante de personnes. Et afin de fabriquer ce consentement, pour paraphraser Noam Chomsky, il faut un ciment doctrinal. La force de celui qui tient le système actuel est qu'il n'a justement pas les attributs classiques d'une idéologie : c’est le libéralisme libertaire.

    Alliance de la carpe et du lapin, le libéral libertaire ? Apparemment, tout oppose les deux termes. Le libéral est traditionnellement de droite et se préoccupe d'économie, c'est un partisan de la loi du marché et de son extension perpétuelle. Le libertaire est de gauche et se soucie de libérer l'individu de toute forme de norme et d'autorité, mais il réclame souvent, pour ce faire, la protection des « droits à » par l'État. Le libéral libertaire, à la fois partisan de la loi du marché et des "avancées sociétales"... vote Macron.

    Mais cela ne fait pas une idéologie et en effet le libéralisme libertaire n'est pas un système structuré, avec théoriciens, dogmes figures de proue. Presque personne ne s’en réclame vraiment, sauf Daniel Cohn-Bendit. Il est d'ailleurs le symbole de cette génération de Mai 68 qui, en prenant le pouvoir, a jeter ses idéaux anticapitalistes aux orties et s'est convertie à un libéralisme qui lui permette d'assumer ses désirs personnels. Le « jouir sans entrave » ? C'est un marché colossal.

    Un système très adaptable

    Pour les libéraux libertaires, seuls existe l'individu et l'humanité. Tout le reste (nation coutumes, tabous...) n'est que contingence qu'il convient de déconstruire, de dépasser, au nom d'une part de la satisfaction des moindres caprices de l'individu (notamment sur le plan des mœurs et de l'identité) et de l'extension du marché. L'ensemble des relations sociales et politiques est vu sous le prisme de la relation contractuelle, ce qui explique au passage la judiciarisation croissante des rapports humains dans ce système de pensée. C'est le marxiste Michel Clouscard qui le premier perçu ce phénomène d'autodéfense du capitalisme au sortir de Mai 68 et a forgé le concept de « libéral libertaire ». Un concept et non une idéologie structurée donc, tant le libéralisme libertaire est une dynamique, un mouvement fluide. Et c'est là l'une de ses forces dans son rôle de contrôle des populations ce mode de pensée sait merveilleusement s'adapter aux circonstances, contourner les obstacles que dressent devant lui les traditions et coutumes, frontières et autres réglementations contraignantes.

    Richard Dalleau monde&vie 27 septembre 2018

  • Avorter, c’est tuer cet enfant né avant la fin du délai légal en Angleterre

    Avorter, c’est tuer cet enfant né avant la fin du délai légal en Angleterre

    Voir l'image sur Twitter
    Marche Pour La Vie@MarchePourLaVie

    Angleterre : William est né à 23 semaines, soit 2 jours avant le délai légal d' !
    « Les gens avortent jusqu’à 24 semaines, et regardez William, un bébé bien vivant, donnant des coups de pieds et complètement formé » Anita, maman de Williamhttps://www.mirror.co.uk/news/uk-news/mum-gives-birth-two-days-13418378 

    https://www.lesalonbeige.fr/avorter-cest-tuer-cet-enfant-ne-avant-la-fin-du-delai-legal-en-angleterre/

  • Rien ne vient jamais à bout de la géographie et de l'Histoire, ces deux grandes forces génératrices

    272603221.jpg

    C'est la centième chronique « En deux mots ».

    1843809203.jpgNous y prendrons quelque distance avec « l'actualité » immédiate, même si cette dernière est contrastée, foisonnante, souvent agressive et violente, dangereuse en bien des régions du globe ; et même en France où, sans menace extérieure comme par le passé - une exception dans notre histoire - se profile, pour demain ou après-demain, le choc intérieur des communautés qui y vivent, soit depuis fort longtemps, de sorte que le patrimoine qu'elles y ont constitué au fil de nombreux siècles leur appartient, soit que, venues d'autres continents, d'autres civilisations, elles s'y soient installées plus ou moins récemment et continuent d'y venir en masse, sans pouvoir ni vouloir pour un grand nombre,  s'y assimiler. Cette situation française explosive, comme d’autres dans le monde, atteste que la théorie dite de la fin de l'Histoire, du moins telle qu'elle a été comprise et vulgarisée en « Occident », n'est pas pertinente. Elle est née de l'illusion de l'inéluctable généralisation à la planète entière du modèle marchand américain après l'effondrement du bloc soviétique. Un monde plat, métissé et post-national devait remplacer l'ancien ordre différencié des continents, des nations, des peuples et des cultures. On voit ce qu'il en est aujourd'hui, où l'Histoire ressurgit partout dans le monde avec son lot d'ambitions et de menaces croisées. 

    Emmanuel Macron a souvent répété, en contradiction avec la théorie de la fin de l'Histoire mais sans incidence sur sa politique, que l'Histoire est tragique.  Et cette tragédie, par-delà amitiés, alliances, et solidarités, qui sont toujours de circonstance, les nations la vivent finalement en solitaires, chacune selon sa destinée singulière.  

    Ni l'Histoire, ni les espaces géographiques où elle se déroule et qui la conditionnent, ni par conséquent, le politique, s'il s'affaiblit ici ou là, ne disparaissent vraiment ni tout à fait ni pour toujours.  

    3245238763.jpgCette considération simple est en définitive le fil conducteur de ces chroniques, qu'elles traitent de la France ou de l'Allemagne, toujours confrontées, de notre vieille ennemie héréditaire, l'Angleterre, de l'immense Chine ou de l'Inde immémoriale, de l'Espagne et de l'Italie voisines, nos turbulentes sœurs latines, de la Mitteleuropa (photo), si souvent martyre, de l'Amérique ou de l'Islam, de l'immigration et du terrorisme, ces fléaux qui sont ceux de notre temps, de Poutine, de Trump, de Merkel ou d'Emmanuel Macron ... 

    Même l'évolution extraordinaire des techniques à laquelle nous assistons, à laquelle que nous le voulions ou non nous participons tous, ne nous semble pas en réalité pouvoir venir à bout ni de la géographie ni de l'Histoire, ces deux grandes forces génératrices. La financiarisation du monde, l'asservissement du politique aux puissances cosmopolites de l'Argent, seraient en passe d'y réussir. Est-ce si sûr ? Regardons le monde, la résurgence de la Russie éternelle avec Poutine, les nationalismes asiatiques, chinois, indien, japonais et autres, le Brexit, l'Italie, l'Europe Centrale, le phénomène Trump et le formidable retour du national-conservatisme américain ... Et même allemand. Rien de tout cela ne sonne la fin de l'Histoire ou du Politique. 

    Les nouvelles technologies (les avions, internet, les téléphones portables chers à Michel Serres, les moyens de communication, etc.) rendraient l'anéantissement des frontières, des anciennes cultures, et des peuples, inévitable. Mais cela aussi est une vue partielle : les avions transportent les voyageurs et les masses de touristes ( « l'homme en bermuda »*) mais aussi les terroristes, les soldats et accessoirement les bombes, y compris celles d'Hiroshima et Nagasaki, ils servent à la paix ou à la guerre ; Internet est dans un cas analogue  : Il établit de multiples contacts entre individus, peut concourir à leur ressemblance, à leur uniformité, mais aussi à la diffusion des idéologies, des propagandes, à l'exaltation des particularismes de tous ordres, à l'expression des nationalismes, les meilleurs et les pires, il en est de même de toutes les technologies modernes : elles sont ambivalentes. Elles n'annihilent ni le poids de l'Histoire ni celui de la géographie sur les réalités politiques contemporaines.  

    Leur vitalité et leur perpétuelle résurgence, c'est ce que ces chroniques tentent de mettre en lumière au cas par cas. Il ne nous semble pas que l'actualité les démente. Au contraire. 

    Aux désespérés de l'avenir - français et au-delà - nous rapporterons que 3905801887.jpgJean-François Mattéi à qui, considérant son profond pessimisme, nous avions demandé s'il ne voyait aucun motif d'espérer en l'avenir, après un temps de réflexion nous avait répondu - en philosophe : « Heidegger pensait qu'à la fin tout recommence » (photo). Bainville, autre grand pessimiste, en la matière, pensait comme Heidegger. 

    Nous poursuivrons nos modestes réflexions sur l'actualité dans ce même esprit.  

    * Expression de Philippe Muray  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (100 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/10/15/rien-ne-vient-jamais-a-bout-de-la-geographie-et-de-l-histoire-ces-deux-gran.html

  • En Bavière, intox et manipulation après les élections

    baviere-elections-intox-merkel-588x330.jpg

    Par Tarick Dali, contributeur de La Droite libre ♦ Rien de plus prévisible qu’une soirée électorale ! Non pas grâce aux sondages, mais du fait des médias dont on sait, par avance, ce qu’ils diront et qu’ils se copieront les uns les autres.

    La soirée de dimanche dernier n’a pas dérogé à la règle, qu’on l’ait suivie en France ou en Allemagne : la CSU a essuyé un cuisant revers, les Verts sont les grands vainqueurs, l’extrême-droite effectue une percée historique. Et le choix des médias, unanime, est clair : la CSU doit, au parlement de Munich, constituer une majorité avec les Verts, histoire de pérenniser le merkelisme, version allemande du macronisme ou du juppisme.

    Le revers du CSU

    Ce scénario n’a aucune cohérence politique et les intéressés n’en veulent pas, mais les médias tentent de l’imposer, relayant, ce faisant, la volonté de moins en moins discrète des technocrates de l’Union européenne de se passer du suffrage populaire. Parce qu’à y regarder de plus près, le résultat réel des élections régionales du 14 octobre en Bavière n’a qu’un lointain rapport avec ce qui a été dit et écrit un peu partout. La seule information exacte est que la CSU a essuyé un sérieux revers, à son plus bas niveau depuis les années 1950. À part cela, tout est à peu près faux.

    La première cause du revers de la CSU est d’abord la forte mobilisation des mécontents de tout poil. La participation est passé de moins de 64 % en 2013 à plus de 72 % dimanche. C’est pourquoi en perdant un peu moins de 600 000 voix et obtenant tout de même plus de 5 millions de suffrages sur 13,6 millions exprimés et 6,8 millions votants (les électeurs allemands votent deux fois), la CSU conserve la confiance de 27 % des inscrits, au lieu de 30 % il y a quatre ans. La baisse est sensible mais rappelons par exemple que les députés français macroniens qui font la pluie et le beau temps depuis dix-huit mois, ont été choisis par 13 % des inscrits.

    Les Verts et l’AFD, faux gagnants de ces élections

    On attribue ensuite la progression des Verts, 17,5 % des exprimés contre 8,6 % en 2013, au transfert en leur faveur de prétendus électeurs centristes de la CSU, partisans de Merkel. C’est une invention pure et simple. Les Verts gagnent effectivement 1,3 million voix intégralement puisées, d’une part dans la déconfiture des socialistes du SPD qui, en perdant 1,1 million voix, descendent sous la barre des 10 % des exprimés, et pointent à la cinquième place, et d’autre part, à la mobilisation de leurs électeurs : 8 points de participation supplémentaires équivalent, en effet, à 800 000 électeurs et 1,6 million suffrages.

    On fustige la montée de l’extrême-droite. Certes, l’AFD qui était à zéro en 2013, progresse plus encore que les Verts, avec 1,4 million voix et entre pour la première fois, au Landtag. Mais, outre le fait qu’à 10,2 %, c’est un de ses plus faibles résultats dans le pays, l’AFD recule en Bavière de 300 000 voix par rapport aux élections au Bundestag de septembre 2017. Et plus un seul journaliste ne souligne désormais que ce parti n’est que le quatrième de l’État libre de Bavière, après qu’ils eurent tous prédit, avec une gourmandise dont on ne sait si elle était plus hypocrite que cynique ou l’inverse, qu’il disputerait la deuxième aux Verts.

    Les Électeurs libres, un parti qui compte

    La CSU est en tête, suivie des Verts, l’AFD quatrième et les socialistes cinquièmes. Où est le troisième ? C’est à croire qu’il n’existe pas. Il gêne, en effet, beaucoup les journalistes. Aussi bien français qu’allemands… Il s’agit des Freie Wähler, FW, les Électeurs libres. Depuis les années 1950, il existe une fédération des électeurs libres dans toute l’Allemagne qui rassemble des associations qui présentent des candidats uniquement aux élections locales. Au fil du temps, l’association des électeurs libres de Bavière a été la seule à émerger vraiment au point de se constituer en parti politique il y a dix ans, après être entrée au Parlement de Bavière, avec plus de 10 % aux élections régionales de 2008. Le jeune parti atteint 9 % en 2013, et 11,6 % dimanche dernier, devant l’AFD et les socialistes. Et ces résultats s’appuient sur des positions clairement de droite, alliant un libéralisme entrepreneurial à un conservatisme traditionnel, en faveur de la famille, de la sécurité, pour l’autorité, contre la drogue, et à des propositions d’écologie raisonnable, comme la protection des eaux, le recyclage et contre le gaspillage. Dès dimanche soir, aussi bien les responsables de la CSU que ceux de FW se sont dits prêts à s’allier pour offrir un gouvernement stable et efficace à la Bavière. C’est l’hypothèse la plus probable, la coalition CSU-FW comptant 122 sièges sur 205. Pourrait d’ailleurs s’y joindre le parti libéral FDP, qui revient au Landtag avec 5,1 % des exprimés et 11 parlementaires régionaux.

    Pourquoi donc ce silence sur FW et, dans une moindre mesure, sur le FDP ? d’abord parce que le résultat réel est que la droite bavaroise, dans sa globalité, est passée d’une élection régionale à l’autre, de 62 à 66 % des suffrages exprimés, et de 40 à 50 % des inscrits ; ensuite, parce que ces deux partis apportent la démonstration que tous les commentaires “autorisés” sont bidon.

    Pour faire simple, en oubliant la progression de la participation, on pourrait affirmer que les 500 000 voix perdues par la CSU ont été récupérées intégralement par FW, sans même parler des 300 000 suffrages supplémentaires engrangés par le FDP. C’est évidemment plus compliqué et il est clair que des électeurs de la CSU sont partis à l’AFD. Mais si on dit tout ça, ça signifie que la droite bavaroise, à l’instar de toute la droite allemande, ne veut plus de Merkel, ni de sa coalition avec les socialistes. Et c’est ce qui va empoisonner encore un peu plus les relations à l’intérieur de cette grande coalition d’autant que les socialistes vont peut-être, aussi, vouloir se faire entendre et se demander s’ils n’auraient pas intérêt à s’en aller aussi.

    La clef est à l’intérieur de la CDU qui pourrait aisément redresser la barre si elle se résolvait, enfin, à remplacer Merkel quitte à faire confirmer par des élections le choix clair d’une nouvelle coalition CDU-CSU-FDP. Mais cette hypothèse, ni Merkel, ni Junker, ni évidemment le croisé anti-Orban, Macron, n’en veulent. Mais tous ont du plomb dans l’aile. C’est la bonne nouvelle de ce dimanche.

    Tarick Dali 15/10/2018

    Source : La Droite libre

    Crédit photo : Sven Mandel [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/en-baviere-intox-et-manipulation-apres-les-elections/

  • Salzbourg : la désunion européenne

    La crise migratoire n’en finit plus de diviser (l’Union européenne. Le tout récent sommet de S Salzbourg l’a très clairement souligné. 

    La situation de l’UE est aujourd'hui d'autant plus critique que la question des migrants - ou des réfugiés, c'est affaire de vocabulaire... - n'est que la pointe visible d'un iceberg sur lequel Bruxelles pourrait bien, si elle refuse d'y prendre garde, se fracasser.  « Les discussions ont confirmé que des divergences persistent... » Telle est, parmi les diverses déclarations qui ont ponctué la fin du sommet de Salzbourg, celle qui résume sans doute le plus exactement l'état actuel de la question des relations entre les États-membres sur les sujets qui fâchent. D'aucuns veulent se féliciter de ce que, sur la question du Brexit au moins, l’unanimité des Vingt-Sept serait effective. C'est sans doute aller un peu vite en besogne. Disons que chacun commence à s'agacer des atermoiements de Theresa May sur la gestion exacte du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, au point que même ses compatriotes ne semblent plus trop savoir ce qu'elle veut.

    Le président du Conseil européen Donald Dusk, qui a le défaut d'être un des rares Polonais à croire encore à l'avenir de Bruxelles - dans le schéma actuel du moins - a eu beau supplier ses partenaires d'oublier leurs divergences pour devenir constructifs, rien n'y a fait. Il est vrai que, à quelque point cardinal que l'on fixe les yeux, les peuples semblent rêver plutôt d'identité nationale. Et donc de déconstruction européenne !

    Il est vrai qu'un certain nombre de ses interlocuteurs avaient de quoi être agacés par l'espèce de déni de démocratie dont Bruxelles s'est désormais fait la championne depuis qu'elle croit en incarner plus pleinement la réalité que les peuples européens.

    Calmer le jeu de la démocratie

    Il suffit, pour s'en convaincre - si ce n'était déjà fait - de voir comment le Parlement européen a décidé le lancement d'une procédure de sanction à rencontre de la Hongrie au mépris des règlements européens. Les traités européens prévoient en effet qu'une telle décision ne peut être votée par ledit Parlement qu'à la majorité des deux tiers. Elle n'a, en l'occurrence, obtenu que 448 voix sur 693 exprimées. Soit un peu moins de 65%.

    C'est peu de choses, sans doute. Mais si une voix n'est plus égale à une voix, la démocratie n'existe plus, et Bruxelles devient visiblement la dictature qu'elle exerce de plus en plus réellement ces dernières années.

    Le problème, pour les européistes de tous bords, est que la distribution de mauvais points a dépassé les bornes. Pour être idéologues, les dirigeants de Bruxelles n'en ont pas moins conscience de cette tension grandissante, de ce fossé qui les sépare chaque jour davantage des peuples. Au point que Bruxelles, qui comptait, quelques heures avant le début du sommet de Salzbourg, annoncer la saisine de la Cour de justice de l'Union européenne à propos de la réforme de la Cour suprême polonaise qu'elle conteste, a préféré reporter sa décision.

    Devant la confirmation des tensions que les projets européens - pour ne pas dire le projet européen - continuent à faire naître un peu partout, il n'y a plus guère qu'Emmanuel Macron pour vouloir continuer à foncer tête baissée dans le mur. Sans-crainte de menacer, au passage, ses partenaires « Les pays qui ne veulent pas davantage d'Europe, ils ne toucheront plus les fonds structurels et donc il faut qu'au printemps prochain nous ayons cette discussion en vérité. »

    Plus guère que Macron pour aller contre les peuples. Même Angela Merkel, fait profil bas. Le chancelier allemand n’était pas présent lors du sommet, se contentant d'apparaître pour le dîner.

    Il suffit de regarder une carte de l'Union européenne pour voir combien les peuples, en ce moment, protestent. À l'est, le groupe de Visegrad ; puis, en descendant vers le sud, l’Autriche l’Italie, et même l'Espagne; Au nord, la Suède. À l'est, le Royaume-Uni. Même l'Allemagne est secouée...

    Le Français (LR) Joseph Daul, qui préside aujourd'hui le PPE, y met lui aussi de la mauvaise volonté : « La pressé ne peut pas me forcer à rejeter M. Orban. » La presse, en l’occurrence, a bon dos !

    Et Emmanuel Macron a tort de s'énerver, car il ne faudrait sans doute pas grand, chose aujourd'hui pour que ceux qu'il menace prennent la porte. Son ambition est-elle donc de revenir aux belles années de la CECA dans l'immédiat après-guerre ?

    Hugues Dalric monde&vie 27 septembre 2018

  • Suppression des frontières : la grande arnaque

    2492969742_c860f2d4c4_b-845x475.jpg

    Depuis le début des années 80, il nous est chanté sur tous les tons, tant par la droite que par la gauche, que la suppression des frontières et des taxes douanières qui les accompagnent permet aux consommateurs de bénéficier de prix bas et de créer des emplois grâce à l’ouverture de nouveaux marchés que permet la concurrence libre et non faussée.

    La réalité que nous constatons aujourd’hui est très éloignée de ces promesses fallacieuses.

    La suppression des taxes douanières n’a pas profité aux consommateurs mais aux marchands mondialistes. Le coût de la main-d’œuvre asiatique leur a permis des marges énormes auxquelles ils ont pu ajouter le montant des droits de douane supprimés.

    Ces taxes, qui ne sont plus perçues par l’État, ont été compensées par une augmentation de la fiscalité nationale, aussi bien sur le dos des contribuables consommateurs que des entreprises, qui ont dû ajouter à la concurrence déloyale ces nouveaux impôts et charges les rendant encore moins compétitives. Dans ces conditions, les industriels français ont été laminés. Les nombreux dépôts de bilan ont conduit à la suppression massive d’emplois.

    La mise en place de taxes douanières par le président Trump permet de confirmer ce diagnostic. L’économie des États-Unis reprend de la vitalité avec la création massive d’emplois.

    Il ne faut pas être surpris que les marchands, grands bénéficiaires du marché sans frontières et sans impôts, organisent un lynchage de ce président qui remet en cause leurs belles et juteuses affaires. Il est vrai que, pour eux, la vie est belle : ils se sont appropriés les impôts et laissent aux États le soin de financer les investissements nécessaires à leur business, y compris la défense militaire dans les pays dont ils exploitent les ressources naturelles !

    En France, le Président donne l’impression qu’il est toujours « associé gérant d’une affaire de fusions-acquisitions d’entreprises » pour optimiser les bénéfices de l’industrie financière contre l’intérêt de la France et des Français.

    Il est urgent de mettre fin à cette grande arnaque !

    Serge Grass

    http://www.bvoltaire.fr/suppression-des-frontieres-la-grande-arnaque/

  • Bavière : la leçon des élections régionales

    6a00d8341c715453ef022ad37367c6200c-320wi.jpgLes élections du 13 octobre à la Diète régionale de Bavière ont donné lieu de ce côté-ci du Rhin aux commentaires les plus fantaisistes et les plus fielleux.

    La CSU, parti chrétien social bavarois, étant l'allié de droite du parti de Frau Merkel au plan national, et désormais la troisième composante de la Grosse Koalition au gouvernement, GroKo, formée avec les socialistes, il est extrêmement tentant pour des commentateurs français[1] de pontifier sur un prétendu effondrement de la droite.

    En même temps ils alimentent à peu de frais la chronique de la fin du long règne de Merkel. Ils anticipent ainsi un peu vite. On ne pourra commencer à confirmer l’affaiblissement de la chancelière véritablement, après son recul de 8 points à 32,7 % en 2017, qu'au soir du 28 octobre, au vu des résultats du Land de Hesse, dans la mesure où ce sera la CDU et non la CSU qui sera comptabilisée.

    On peut le souhaiter éventuellement mais on ne saurait, comme le fait si élégamment Donald Trump aux Etats-Unis, vendre la peau de cet ours avant de l’avoir tué.

    La CSU a lourdement reculé, certes. Mais son leader national le ministre actuel de l'Intérieur Seehofer, critique ouvertement depuis des mois la politique migratoire, affirmée depuis 2015 par Mme Merkel. Il est donc assez difficile de confondre le recul de l'un avec l'usure évidente du pouvoir de l'autre et son impopularité relative en tant que chancelière. Mais, ne l'oublions jamais, la France se montre, plus encore que le pays de Descartes, celui de Voltaire et de ses sarcasmes.

    Le parti bavarois n’a nullement atteint son plus bas historique : après avoir obtenu 52,3 % des suffrages en 1946, il en obtiendra 27,4 % en 1950. Cette CSU a pris le contrôle du pouvoir à Munich en 1957, étant alliée à l'époque avec les libéraux du FDP et le parti des réfugiés.

    Avec 37,3 % des voix cette année, ce qui est souligné comme un très important recul (-10,4 %), la CSU se trouve toujours à la première place, une fois de plus, depuis un demi-siècle. Très peu de forces politiques en Europe peuvent se prévaloir d'un pourcentage pareil et d'une stabilité comparable. Remarquons aussi sa forte résilience : en 2008 déjà la CSU avait perdu la majorité absolue. Elle l'avait retrouvée en 2013.

    Il semble donc aujourd'hui qu'elle formera à nouveau le prochain gouvernement du Land. On observe que les Grünen, avec 17,6 % des voix, prennent petit à petit la place des sociaux-démocrates, eux-mêmes en crise, dans toute l'Europe.

    Le parti dit des électeurs libres, FW, Freie Wähle mériterait un peu plus d'attention. Car, alliée de la CSU cette petite formation de tendance libérale-conservatrice a obtenu 11,6 % des voix et compte 27 élus, avec lesquels les 85 députés CSU pourront former une majorité plus cohérente que celle de Berlin.

    Si le slogan Merkel muß weg continue de se répandre, nul ne sait le jour et l'heure. En revanche la cause en semble assez claire : sa politique d'accueil des réfugiés et immigrés provoque une explosion de mécontentements dans toute l'Europe, sous des formes différentes, depuis la Suède jusqu'à l'Italie, en passant par l'Angleterre[2] et jusqu'en Hongrie. En Autriche elle a conduit à la chute historique des sociaux-démocrates. En Bavière elle a produit une nouvelle poussée du parti Alternativ für Deutschland qui obtient 10,21 % et fait avec 22 députés son entrée au Landtag.

    On est tenté de poser la question : est-ce grave docteur ?

    Ce qui est gravissime c'est que nous soyons gouvernés par des gens qui jugent ces réactions des peuples, pourtant logiques et prévisibles, immorales, incorrectes, inappropriées, en un mot : populistes.

     en cliquant sur ce lien.

    Apostilles

    [1] "Spécialistes" qui souvent ne semblent manifestement pas parler un mot d'allemand.
    [2] Le refus de l'immigration semble la grande cause du Brexit.

    http://www.insolent.fr/2018/10/baviere-la-le%C3%A7on-des-elections-regionales.html

  • Zoom – Patrick Edery : La technocratie s’en prend à la Pologne

    Directeur général de Partenaire Europe, société de conseil en développement international, Patrick Edery vit depuis 20 ans en Pologne, pays dont il est le meilleur spécialiste français. Exemples effarants à l’appui, il met en garde contre l’analyse qu’offre la plupart des médias sur la situation politique en Pologne. Un travail de réinformation simplement nécessaire.

  • Les élections en Allemagne préfigurent la vague populiste qui devrait s’abattre sur le Parlement europée

    Les élections en Allemagne préfigurent la vague populiste qui devrait s’abattre sur le Parlement européen

    Lu dans Les 4 Vérités :

    La CSU bavaroise, pourtant beaucoup plus conservatrice qu’Angela Merkel, a payé au prix fort son alliance avec la chancelière responsable d’une catastrophique invasion migratoire. Dimanche 14 octobre, elle a enregistré son plus mauvais score depuis 1950, avec 37 % des voix, en recul de plus de 10 points par rapport aux dernières élections de 2013.

    Mais la CSU n’est pas seule à essuyer un échec cinglant. Le parti social-démocrate (SPD), lui aussi présent dans la coalition de gouvernement à Berlin, a connu un revers important, passant au-dessous de 10 % et divisant ses voix par deux par rapport à 2013, au profit des Verts (qui emportent 18 % des suffrages).

    L’AfD, parti « populiste » connu pour son opposition à la politique migratoire d’Angela Merkel, réalise un score plus faible qu’annoncé par les sondeurs, avec 10,3 % des suffrages. Cela ne l’empêche pas d’entrer, pour la première fois, au parlement bavarois. Mais, surtout, les commentateurs oublient en général de noter que l’AfD était concurrencée par les Freie Wähler (les électeurs libres), un parti aussi conservateur qu’elle et plus compatible avec la CSU dominante. Les Freie Wähler réunissent, eux, 11 % des voix.

    Ce dimanche électoral manifeste, une fois de plus, le ras-le-bol des peuples devant la politique (ou l’absence de politique) migratoire de l’oligarchie européenne.

    Voilà qui préfigure bien la vague populiste qui devrait s’abattre sur le Parlement européen en mai prochain.

    Mais, surtout, les conséquences de ce vote devraient éclairer sur ce qui sera possible dans les prochains mois.

    Si, comme il est probable, une coalition entre la CSU et les Freie Wähler (peut-être soutenue par le parti libéral FDP) prend la tête de la Bavière, cela montrera que l’alliance populistes-conservateurs reste la meilleure recette de la droite pour prendre ou garder le pouvoir.

    Une alliance avec l’AfD aurait certes été une bien meilleure nouvelle à moyen ou long terme, mais l’expérience prouve que cette alliance populistes-conservateurs a souvent besoin d’une sorte de « sas de décompression ». Et les Freie Wähler pourraient parfaitement jouer ce rôle pour banaliser les idées de l’AfD et les faire porter par une nouvelle coalition.

    En France, on attend avec impatience une structure capable, elle aussi, de porter les revendications populistes du RN, tout en sachant s’allier, tantôt avec le RN, tantôt avec LR, pour enfin en finir avec le socialisme!

    https://www.lesalonbeige.fr/les-elections-en-allemagne-prefigurent-la-vague-populiste-qui-devrait-sabattre-sur-le-parlement-europeen/

  • Démantèlement à Ceuta d’un réseau de trafiquants qui faisait transiter des migrants clandestins algériens vers l’Espagne

    INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation deRadio Courtoisie) : 
    Europa Press a indiqué que la police espagnole a arrêté ce dimanche les quatre responsables présumés d’un réseau de transit de migrants algériens vers l’Espagne. Ceux-ci étaient issus du centre de séjour temporaire pour migrants de la ville autonome espagnole, située sur la côte nord de l’Afrique.

    Parmi les détenus, on trouve l’un des principaux criminels de Ceuta, connu pour son passé judiciaire et sa dangerosité.

    La police a également indiqué que chaque migrant souhaitant passer la frontière devait payer quelques 2000 euros, l’organisation trafiquante percevait ainsi un total d’environ 26 000 euros par embarcation.

    https://fr.novopress.info/212308/demantelement-a-ceuta-dun-reseau-de-trafiquants-qui-faisait-transiter-des-migrants-clandestins-algeriens-vers-lespagne/