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Europe et Union européenne - Page 475

  • Merkel, Macron et le pacte migratoire

    6a00d8341c715453ef022ad37dce57200c-320wi.jpgCourant décembre, trois réunions vont orienter la politique de l'Union européenne et conditionner son avenir.

    La conférence dite COP24 se tiendra à Katowice en Pologne. Elle prétendra trancher sur le climat. Elle préoccupe certes notre président préféré et les stratèges politiciens parisiens[1].

    Or nos grands habiles ne sauraient ignorer que deux échéances plus importantes et probablement plus explosives attendent les Européens. On y débattra, en deux temps, du projet tout à fait délirant d'un pacte mondial migratoire. IL consiste à imposer, à quelques pays cibles, considérés comme importateurs de main-d’œuvre, d'accueillir la misère du reste du monde.

    Chaque jour ce dossier s'aggrave. Et, dans certaines nations développées, un conformisme idéologique de plus en plus intolérant proclame une réponse que l'on qualifiera de complaisante.

    Rappelons avant tout que, si le projet onusien apparaît en surface comme ratifié par 190 États, bien peu nombreux se trouvent les pays d'accueil en capacité, en désir ou en capitulation devant l'application du principe.

    Or, le pacte doit être entériné à Marrakech les 10 et 11 décembre. Il doit cependant être dénoncé comme totalement faux de limiter les réticences à deux ou trois mauvais coucheurs. En mettant seulement en avant, le 27 novembre, les craintes de l'Autriche et de la Hongrie, Le Monde reste fidèle à ses habitudes. Il rappelle, mais de façon subliminale, leur défaite en 1918 et le démantèlement de l'Europe centrale.

    Et, certes les discours d'une Merkel, de l'actuelle commission Juncker à Bruxelles, de Macron en France, d'un Trudeau au Canada vont hélas dans le sens du projet et de sa moraline hypocrite.

    Au contraire, les grands pays du monde, dans les faits, ne se préparent pas à accueillir la vague migratoire qui en résulte, et qui se révélerait un tsunami. Les soi-disant experts onusiens manifestent au moins le mérite de nous en révéler la dimension. Leur chiffrage ne se limite pas aux 25 millions de réfugiés vrais ou faux. Il atteint actuellement une projection 9 (neuf) fois plus large soit 225 millions de « chances » pour leurs pays, offertes essentiellement à 400 millions d'Européens et aux Canadiens. Ce chiffre pour commencer…

    Notons qu’ailleurs personne ne s'y consent.

    Ne parlons même pas des pays musulmans riches : les pays du Golfe ou l'Arabie saoudite manifestent une compassion bien limitée envers leurs frères islamiques pauvres.

    Les États-Unis, où les bien-pensants feignent de rappeler qu'ils ont été peuplés d'immigrants, les refoulent activement à la frontière du Mexique. Mais ni la Chine, ni le Japon, ni la Russie, le plus vaste espace sous-peuplé du monde ne leur ouvre vraiment les bras. N'oublions pas que la raison principale de la victoire du Brexit en Angleterre en 2016 vient de ce dossier. L’immense Australie les rejette à la mer : ils n’y viennent plus.

    Le 28 novembre il se confirme que deux pays comme l'Italie[2] ou la Belle Province du Québec[3] se rallient à une opposition significative.

    Et, deux jours avant la conférence de Marrakech des 10 et 11 décembre, en Allemagne, les 7 et 8 décembre, les 1000 délégués de la droite en débattront.

    Ce 21 novembre, au Bundestag, favorable au texte, la chancelière a encore cru pouvoir soutenir que "la question migratoire ne peut être abordée que dans un cadre international, et il ne faut pas croire qu’un pays peut à lui seul affronter cet enjeu".

    En face Jens Spahn, candidat à sa succession et opposant au projet a pu obtenir, le 26 octobre que le congrès se prononce sur le texte. Sa rivale Annegret Kramp-Karrenbauer, au contraire, s’est prononcée sans ambiguïté en faveur du pacte tout en ronchonnant contre la double nationalité, ce qui ne fait, à terme, qu'aggraver le problème.

    Ceci concerne en fait l'ensemble de l'Union européenne puisque son enjeu déterminera le premier et le plus puissant des États-Membres. Hors d'Allemagne l'Union CDU-CSU, est considérée en général comme la représentative de la partie conservatrice de l'opinion. Mais, attelage un peu étrange, elle est composée d'un parti implanté dans l'ensemble des Länder et d'un autre qui domine en Bavière, ceci pratiquement depuis les élections régionales de 1946. Sous l'étiquette chrétienne-sociale, cette CSU constitue sans doute l'une des principales forces authentiquement étiquetées à droite outre-Rhin. Elle ne manque pas de se présenter comme très proche de partis homologues dans l'espace germanique, l'Union du centre en Suisse alémanique et l'ÖVP, parti populaire en Autriche. Une forte résonance fonctionne aussi dans des pays de tradition habsbourgeoise et catholique comme la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, la Slovénie et même la Pologne.

    La CDU qui, elle aussi, a le plus souvent dominé les autres Länder cherche aujourd'hui à survivre aux deux grandes erreurs émotionnelles imposées au pays par la chancelière Merkel. Celle-ci, en 2011, avait prétendu rompre avec le modèle dit "multikulti" laissait certes un espace économique social libre à ceux qu'on appelait des Gästarbeiter, des travailleurs hôtes. Mais on ne leur accordant pas ou très difficilement la citoyenneté allemande. L'idée nouvelle consistait à leur imposer une assimilation, comparable à [l'ancien] modèle français, l'apprentissage de la langue allemande, etc. Les immigrés allaient devenir citoyens, et électeurs, beaucoup plus vite, et ceci pour des raisons analogues à celles de la Troisième république en France, ou dans le Bas Empire Romain : la dénatalité. Rappelons que la plupart de nos dirigeants, à commencer par celle qu'on appelle Mutti, n'on pas élevé d'enfants.

    En 2015, faute pratiquement impardonnable aux yeux de la majorité de ses compatriotes, la chancelière allait élargir le champ de cette politique en accueillant massivement les réfugié, son fameux "wir schaffen das" – "nous y parviendrons". Cette nouvelle politique n'a pas seulement produit de graves remises en cause dans le paysage politique de son pays, elle a engendré un déséquilibre et une crise d'identité dans toute l'Europe.

    JG Malliarakis  

    [1] cf. Chronique de L'Insolent du 28 novembre : "L'Écologisme dictatorial persiste dans son mépris"
    [2] cf. "Les députés italiens adoptent la loi anti-migrants souhaitée par Matteo Salvini"
    [3] cf. "Le Québec envisage de réduire l’immigration"

    https://www.insolent.fr/

  • Les gilets jaunes : changement de cap ? – Journal du jeudi 29 novembre 2018

    Social / Les gilets jaunes : changement de cap ?

    Tentative de récupération par la gauche, courtiser par les vedettes du show-biz, à quelques heures de la manifestation de samedi les gilets jaunes pourraient bien changer de couleur.

    Immigration / Le pacte sur les migrations divise L’Europe

    Approuvé en juillet par l’ensemble des pays de l’ONU à l’exception des Etats-Unis, le pacte mondial sur les migrations est de plus en plus contesté. Alors que les refus se multiplient, une ombre plane autour de son approbation le 10 décembre prochain.

    Politique / LFI : les gauchistes mènent la danse

    Djordje Kusmanovic, le conseiller pour l’international de Jean-Luc Mélenchon claque la porte de la France Insoumise. Il livre un constat implacable d’un mouvement gouverné par un groupe sectaire et anti démocratique, obsédé par les vieilles lunes d’extrême-gauche.

    Ecologie / Menace sur le cèdre du Liban

    https://www.tvlibertes.com/les-gilets-jaunes-changement-de-cap-journal-du-jeudi-29-novembre-2018

  • Reportage au cœur de la Pologne patriote avec TV Libertés !

    Veuillez bien vouloir nous excuser pour le problème de visionnage (du à un mauvais transfert de fichier), désormais résolu.

    Le conflit entre Bruxelles et les pays de l’Europe centrale et orientale s’est aggravé cette année, en particulier avec le vote du Parlement européen contre la Hongrie (rapport Sargentini), mais aussi les offensives contre les gouvernements démocratiquement élus de Pologne ou encore de Roumanie.

    Le 11 novembre 2018, la Pologne a célébré le centenaire de son indépendance retrouvée en 1918. Cette célébration est marquée par une grande marche patriotique que la mairie libérale (PO) de Varsovie a tenté d’interdire. Sans succès : cette année, la Marche de l’Indépendance a rassemblé 300.000 personnes au lieu des 60.000 de l’an dernier, avec le soutien du président et du gouvernement polonais.

    Comme l’an dernier, TV Libertés était présent en Pologne durant ces célébrations et a interrogé de hautes personnalités du pouvoir polonais pour qu’ils expriment leur opinion sur les questions d’identité, de catholicité ou le conflit entre Varsovie et Bruxelles.

    Un reportage de Ferenc Almassy et Olivier Bault produit en partenariat avec le Visegrád Post et l’hebdomadaire polonais Do Rzeczy.

    Retrouvez les entretiens complets qui ont servi à la réalisation de ce reportage :

      
      
      
  • Le chant du gaulois réfractaire

    gilets-jaunes-300x200.jpgNous sommes habitués à l’infatigable propagande immigrationniste du vivre-ensemble qui déferle sur tous les canaux, squatte toutes les antennes, s’immisce dans tous les programmes, les débats, les journaux télévisés, les fictions, les divertissements. La  débilité intellectuelle de son discours parvient parfois  à étonner les plus blasés. En témoignent  les propos de la franco-allemande Géraldine Schwarz , ex correspondante de  l’Afp, collaboratrice du Monde et d’Arte. Son opus, Les Amnésiques, vient de recevoir comme il se doit le Prix du livre européen 2018. En tournée de promotion,  cette jeune femme qui vit à Berlin explique avec un aplomb assez consternant que les Européens qui entendent défendre leur identité, la transmettre à leurs enfants, ce qui est un droit, une aspiration légitime reconnue à toutes les autres cultures et ethnies sur cette planète, sont eux les suppôts du fascisme  hitlérien, celui-là même qu’elle décrit dans son livre à la lumière de son passé familial. Répondant aux questions d’euractiv, Mme Schwarz indique que « oui »,  bien sûr , son livre est un message face à la montée des extrêmes en Europe, un « message profondément européen» (sic). Comment expliquer le succès des démocraties illibérales, dans des pays comme la Pologne ou la Hongrie ? lui demande-t-on. La réponse est simple pour  Géraldine: «Nos démocraties à l’Ouest se sont construites en opposition au fascisme, avec des partis chrétiens démocrates qui portaient un discours fort sur le sujet. Mais à l’Est, le récit imposé par les soviétiques a brouillé les pistes. Il y a eu un discours anti-fasciste, mais peu crédible parce qu’il était imposé par un état totalitaire. Le résultat, c’est une allergie à l’anti-fascisme, qui se retrouve dans les scores impressionnants de l’Afd en Allemagne de l’Est.»

    La rengaine est connue:  ces prolos forcément  rouges-bruns sont une sale engeance et   l’AfD qui a le front d’être eurosceptique et opposé à l’immigration est  à classer sans tortiller  au rayon des partis fascistes, CQFD. Voilà en effet un travail de mémoire, à quelques mois des élections européennes,  qui méritait d’être honoré par ce Prix du livre européen,   présidé actuellement par le socialiste Pascal Lamy, ex directeur général de l’Organisation mondiale du commerce

    Nous ignorons si Emmanuel Macron  prendra le temps de lire le livre de Mme Schwartz, -ce n’est pas certain  accordons-lui au moins d’avoir  bon goût et de viser plus haut en matière de littérature- mais nous savons déjà que son divorce avec les Français prend une tournure de plus en plus problématique pour la caste européiste.

    Dire qu’il n’ a pas convaincu les gilets jaunes, et plus globalement les Français avec ses annonces , relève de l’euphémisme. Les promesses sont vagues et visent (sciemment?) à prévenir les Français que  leur ras-le-bol sera sans effet sur la feuille de route mondialo-bruxelloise suivie par le gouvernement. L’exécutif  a ainsi sorti de son chapeau la mise en place de   trois mois de consultations sur la transition écologique et d’un Haut  conseil pour le climat (Haut conseil, appellation symbolique relevant  d’un mépris (in)conscient  pour la France d’en bas?). Et la macronie  a botté en touche et/ou apporté une fin de non recevoir  face aux   revendications  sur les taxes et le pouvoir d’achat…dans une France tristement  championne d’Europe des impôts et des cotisations sociales comme le souligne Michel Janva sur le site du Salon beige.

    Il est en tout cas remarquable note Bruno Gollnisch que cette fronde des gueux, de la France des oubliés,  des méprisés, ralliée par  un nombre croissant de catégories professionnelles, de ces Français trop Français pour être honnêtes aux yeux du régime bruxellois, bénéficie d’un soutien accru de l’opinion. Malgré les procès en sorcellerie, (la peste brune,  des extrémistes…), les violences (suscitées?) sur les Champs-Elysées, les quelques dérapages montés médiatiquement en épingle pour faire peur dans les chaumières, le caractère parfois brouillon et contradictoire de certaines revendications, la propagande LREM frappe dans le vide, impuissante face à la réalité. Et celle-ci  peut se résumer en quelques mots: les Français n’en peuvent plus d’être écrasés, rabotés, condamnés à payer toujours plus pour un Système qui leur offre de moins  en moins de protections (sociale, économique, identitaire..)    et de services au regard des efforts et des sacrifices qu’ils consentent…quand on ne leur demande pas purement et simplement  de se pousser pour faire de la place aux nouveaux arrivants   - 420 000 entrées d’immigrés ont été comptabilisées l’année dernière.

    La toute dernière enquête Elabe pour BFMTV indique ainsi que 75% des sondés soutiennent cette mobilisation citoyenne et que 81% d’entre eux  estiment qu’Emmanuel Macron et le gouvernement ne sont pas à l’écoute des revendications des gilets jaunes. Le sondage Odoxa-Dentsu consulting pour franceinfo et Le Figaro publié hier et réalisé après le discours du président de la république mardi, expose que  84% des personnes interrogées trouvent justifié le mouvement des Gilets jaunes;  78% n’ont pas trouvé (le chef de l’Etat)  convaincant lors de son allocution il y a deux jours. En l’espcèce, « le pire niveau enregistré après une intervention ou annonce d’Emmanuel Macron. La parole présidentielle ne semble plus imprimer dans l’opinion. »  Pour  « une écrasante majorité, trois quarts des Français, estiment que (les mesures énoncées par E. Macron)  vont accentuer les inégalités entre les Français (75%) et qu’elles vont nuire au pouvoir d’achat de nos concitoyens (73%). Enfin, aucune de ces mesures ne répond à l’attente unanime des gilets jaune, partagée par huit Français sur dix : revenir sur la décision de hausse des taxes sur les carburants prévue pour janvier 2019. »

    Dans le détail par appartenance politique, les gilets jaunes  ont le soutien d’un  sympathisant LREM sur deux (50%, 58% dans le sondage Elabe), de 75% de l’électorat LR, de 90%  de celui de la gauche et de l’extrême gauche ( PS ,LFI…)  et record, de 96% des sympathisants du Rassemblement National, de DLF  et de l’extrême droite.

    Editorialiste sur BFM-TV, Thierry Arnaud commentant l’enquête Elabe évoquée plus haut, estimait qu’il s’agissait d’  « un sondage catastrophique pour l’exécutif, catastrophique pour le président en particulier, parce que ce sondage a été fait après son discours (…). 59% des électeurs d’Emmanuel Macron considèrent qu’il n’est pas à l’écoute, ça veut franchement dire qu’à ce stade, on ne voit pas comment la position d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe est tenable dans la durée(…), on voit mal comment le gouvernement va pouvoir tenir, et certains au sein de la majorité se posent la même question. »

    Sur Polemia, Jean-Yves Le Gallou a recensé tous les mauvais coups portés à la France et aux Français depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron qui «fait la guerre au peuple» et   à qui désormais «le peuple fait la guerre.» «Hollande, affirme-t-il,  suscitait de la sympathie ce qui était un bouclier protecteur pour lui. Macron et les macronistes périront de leur mépris qui suscite la haine. Car la grande faiblesse des sondages c’est de ne pas mesurer l’intensité du rejet et de l’hostilité. Et celle-ci est immense. Cela les journalistes le pressentent et les oligarques le savent. Le moment venu ils débrancheront Macron. Et le robot s’écroulera… dans un champ de ruines.»

    Ce  qui apparaît en tout cas de manière certaine aux yeux des Français, et cette prise de conscience  explique aussi la colère actuelle, c’est que loin d’être une rupture avec lancien monde, slogan fétiche de l’ex banquier au cours de sa campagne présidentielle, le macronisme n’est en fait que la somme de toutes ses tares. Le macronisme est  la quintessence du  vieux  projet supranational, euromondialiste ,  une tentative  de faire perdurer un Système qui tue la France et les Français.  Le chant du gaulois réfractaire dont on entend l’écho puissant chez les gilets jaunes, qui s’exprime depuis toujours   dans les combats portés par l’opposition nationale, populaire et sociale,  bref  la dynamique populiste  peut être le grain de sable dans cette machine à tuer les peuples et les nations. La roue tourne, de nouvelles configurations sont en train  d’apparaître sous nos yeux… le  désespoir en politique est une sottise absolue.

    https://gollnisch.com/2018/11/29/le-chant-du-gaulois-refractaire/

  • Salvini et Pellegrini hostiles au Pacte de l’ONU sur les migrations, par Olivier Bault

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    Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur de l’Italie et chef de la Ligue, a déclaré mardi être « absolument opposé au Pacte sur les migrations » et a assuré vouloir en parler avec ses alliés du Mouvement 5 étoiles (M5S). « Je ne vois pas pourquoi il faudrait déléguer aux organisations supranationales des choix qui reviennent aux pays » et « je ne vois pas pourquoi on mettrait sur le même plan les immigrants économiques et les réfugiés politiques », a expliqué Salvini, qui a cité le pape Benoît XVI, quand celui-ci avait rappelé qu’avant le droit d’émigrer, il y a un droit à rester dans son propre pays.

    C’est donc un nouveau front qui pourrait s’ouvrir entre les deux alliés « populistes » au sein du gouvernement Conte, juste au moment où le parlement italien doit voter sur la loi relative à la Sécurité, qui permettra de mieux lutter contre l’immigration illégale mais qui déplaît au sein de l’aile gauche du M5S.

    Néanmoins, la Ligue dépassant désormais 36% des intentions de vote dans les sondages, contre 27% pour le M5S (sondage IPSOS du 22 novembre), Matteo Salvini est en position de force pour imposer ses vues.

    En Slovaquie aussi, ce « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » suscite des remous au sein du gouvernement depuis que le premier ministre Peter Pellegrini a annoncé dimanche que son pays ne le signerait pas.

    La Slovaquie rejoint ainsi la liste des pays qui ont annoncé leur retrait officiel et définitif de ce pacte immigrationniste: les États-Unis, l’Australie, Israël, l’Autriche, la Hongrie, la Tchéquie et la Pologne. La Roumanie, la Bulgarie et la Croatie pourraient suivre bientôt, et peut-être même aussi la Belgique où l’un des partis de la coalition gouvernementale s’y oppose. En Allemagne, le débat fait rage au sein de la CDU et la CSU.

    Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières doit être signé à Marrakech les 10-11 décembre prochain.

    Olivier Bault

    Article paru danPrésent daté du 28 novembre 2018

    https://fr.novopress.info/212783/salvini-et-pellegrini-hostiles-au-pacte-de-lonu-sur-les-migrations-par-olivier-bault/

  • Un nouveau danger : le Pacte mondial sur l’immigration.

  • Russie-Ukraine : vers une nouvelle guerre de Crimée ?

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    Chercher à comprendre la géopolitique commence toujours par la lecture d’une carte de géographie. En substance, Napoléon Bonaparte ne disait pas autre chose. En effet, pour appréhender la réalité politique du moment, les frontières délimitant les grands ensembles ethniques, culturels et religieux, l’observation de ces montagnes, fleuves et mers demeure le plus fiable des guides. Si la géographie n’explique évidemment pas tout, elle éclaire néanmoins, non seulement le passé, mais également le présent.

    Ainsi, le regain de tension actuellement constaté dans la mer d’Azov, enclave maritime au nord de la mer Noire, avec l’Ukraine à l’ouest, la Russie à l’est et le détroit de Kertch au sud. Là, trois navires de guerre ukrainiens ont été arraisonnés par la marine russe, à la suite d’incidents frontaliers dont chacun reporte sur l’autre la responsabilité. La loi du genre, en quelque sorte.

    Historiquement, le berceau historique de la Russie se trouve en Ukraine, à Kiev ; tout comme celui de la Serbie se niche au Kosovo, ce qui peut aussi expliquer nombre d’événements récents. Quant à l’Ukraine, elle est une de ces nations pivots, entre Europe et Eurasie, catholicisme et orthodoxie, chrétienté et islam, condamnée à sans cesse regarder un jour à l’Ouest et l’autre à l’Est. Tout comme la Russie, d’ailleurs, dont l’étendue géographique, allant de Saint-Pétersbourg à Vladivostok, en fait un pays à la fois européen et asiatique.

    Cette zone a donc toujours été convoitée par les grandes puissances, et ce n’est pas pour rien que la Crimée, imprudemment offerte, en 1954, à l’Ukraine par l’URSS de Nikita Khrouchtchev, a donné lieu à la guerre du même nom, de 1853 à 1856, conflit opposant alors la Russie à la France et à son allié ottoman. Aujourd’hui, rien n’a fondamentalement changé. Les USA, la nouvelle superpuissance, ne ménage pas ses efforts pour arracher Kiev à l’influence de Moscou, que ce soit par le biais de révolutions colorées et téléguidées de l’étranger ou d’adhésions plus ou moins forcées à l’OTAN. Le tout sur fond de campagnes internationales visant à déstabiliser les dirigeants pro-russes locaux, généralement accusés, au-delà de leur corruption présumée, de ne pas respecter les droits de l’homme, et éventuellement ceux des homosexuels et des journalistes.

    À ce titre, la personnalité du président ukrainien, Petro Porochenko, idole de ces mêmes médias occidentaux, est assez révélatrice. Oligarque devenu l’un des hommes les plus riches du pays, à la faveur de la libéralisation économique, il est, avec George Soros, l’un des principaux bailleurs de fonds de la révolution orange de 2004. Dix ans plus tard, il devient président. On notera qu’en 2015, il confie le poste de gouverneur d’Odessa à Mikheïl Saakachvili, l’ancien président de Géorgie, naturalisé ukrainien dans la foulée, et lui aussi parvenu au pouvoir en 2004 à Tbilissi grâce à la révolution des roses, elle encore appuyée par le même George Soros. Depuis, tombé en disgrâce, cet autre homme lige de l’Occident est allé se faire naturaliser ailleurs.

    Et la suite ? Cet incident devrait tôt se résorber. Chacun montre ses muscles tout en bombant le torse. C’est la loi du genre. On remarquera juste qu’au moment où certains prônent l’abolition des frontières, pour motifs économiques et/ou idéologiques, cette même question des frontières n’aura jamais été aussi prégnante. Car c’est immanquablement là, en ces endroits pas toujours bien définis, que naissent immanquablement les frictions ; Israéliens et Palestiniens le savent mieux que personne. En revanche, ceci demeure avéré : les Occidentaux, à force de pousser, une par une, des nations traditionnellement sous influence moscovite dans l’OTAN, ne peuvent que confirmer le Kremlin dans le sentiment qui est le sien depuis toujours : celui d’être assiégé par un Occident dont il se demande toujours s’il faut le craindre ou le rejoindre.

    À ce titre, il est parfaitement consternant de constater que, depuis Jacques Chirac, la France est incapable de comprendre cela. Mais comment parler à la place Rouge quand on n’est même pas capable d’adresser la parole aux gilets jaunes ?

    Nicolas Gauthier

    http://www.bvoltaire.fr/russie-ukraine-vers-une-nouvelle-guerre-de-crimee/

  • Économie : rien ne va plus dans le monde

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    Marc Rousset

    « Les actions sont en plein bitcoin », a pu déclarer un gestionnaire d’actifs, comparant les marchés boursiers surévalués aux bulles des crypto-monnaies en train d’éclater. Le CAC 40 a déjà perdu 7 % depuis le début de l’année, Vallourec 65 % et Valeo 58 %, tandis que les banques françaises, balayées par les tensions en Italie, affichent des baisses comprises entre 20 % et 30 %. Le CAC 40, soutenu par les groupes de luxe, a perdu cependant moins que Francfort (13,5 %), Milan (14,5 %), Londres (10 %).

    Le déclin du prix du pétrole est inquiétant car il signifie que l’économie mondiale s’affaiblit. Le simple fait que de plus en plus de banquiers centraux achètent de l’or dans le monde doit aussi être considéré comme un signal d’alerte.

    Jusqu’à ce jour, l’échéance inéluctable de la faillite des finances publiques dans le monde a été repoussée par le soutien abusif des banques centrales. Le déficit de la France de 83 milliards d’euros ne doit pas être comparé seulement aux fameux 3 % du PIB qui rassurent, mais aux recettes fiscales de 245 milliards d’euros de notre pays, soit 30 % de ces dernières. La France doit être comparée à une entreprise qui, depuis quarante ans, connaîtrait une perte abyssale de 30 % de son chiffre d’affaires ! Au bout d’une seule année, tout chef d’entreprise – n’importe où dans le monde – qui présenterait un compte d’exploitation semblable serait immédiatement démis de ses fonctions par les administrateurs de la société.

    La BCE, face à la catastrophe qui s’annonce, mettra fin effectivement, en décembre 2018, à son programme de rachat d’actifs (« QE ») de 2.600 milliards d’euros, mais elle songerait à reporter à l’automne 2019 ou à fin 2019 le relèvement de taux annoncé pour l’été 2019. Il est probable que les trois tours de vis de 0,25 % de la Fed pour l’année 2019 seront, eux aussi, soumis aux aléas de la conjoncture. Mais les banques centrales sont cependant obligées, un jour ou l’autre, de remonter les taux pour briser le cercle vicieux : baisse des taux et augmentation de l’endettement. Sinon, la partie se terminera par la perte de confiance, la fuite devant la monnaie et l’écroulement du système financier hyper-endetté.

    Aux États-Unis, l’euphorie du consumériste « Black Friday », repris en anglais dans le texte par les petits singes copieurs européens à court d’idées nouvelles pour vendre encore davantage, masque les déceptions des classes aisées, suite à l’effondrement de 9 % de Wall Street depuis début octobre. L’immobilier et les ventes de véhicules fléchissent, suite à la hausse des taux. Toys“R”Us a fermé ses 800 magasins. Sears est au bord de la liquidation. J.C. Penney, avec ses 865 magasins, est aux abois, tandis que les géants de la distribution Home Depot, Target et Walmart souffrent en se faisant massacrer à Wall Street. À noter qu’en France, Casino, Auchan et Carrefour luttent aussi à contre-courant, suite à la gloire éphémère perdue des hypermarchés.

    La dette des ménages américains (marché hypothécaire, crédit revolving, crédit automobile, cartes de crédit et prêts étudiants) a atteint le niveau record de 13.500 milliards de dollars. Pour diminuer leur déficit, les Américains seront, un jour, obligés de dévaluer le dollar alors que la hausse des taux le réévalue, d’où les problèmes insurmontables à résoudre aux États-Unis, du style quadrature du cercle.

    En Grèce se fait entendre le chant du cygne Aléxis Tsípras, qui prétend, avec son projet de budget miracle 2019, « avoir fait mentir les Cassandre qui prédisaient le désastre de l’économie du pays ». Le désastre est pourtant là avec, malgré l’émigration, un taux de chômage de 19,9 %, un parti d’opposition conservateur avec 16,5 points d’avance sur SYRIZA et des taux d’emprunt prohibitifs à dix ans à 4,5 %, contre seulement 3,4 % pour l’Italie et 0,7 % pour la France. « Ce budget est un trompe-l’œil démagogique à visée électorale, qui ne change rien et empêche la Grèce de redémarrer », dénonce Olivier Delorme, historien spécialiste de la Grèce.

    En fait, le danger sévit partout dans le monde : à elle seule, la dette privée en dollars d’environ 230 % du PIB chinois pourrait provoquer une crise mondiale d’envergure, selon l’économiste japonais Kevin Lai, de Daiwa Capital Markets. La chute de la monnaie chinoise provoquerait, en effet, une crise de la dette en Chine, susceptible de dégénérer en désastre mondial.

    Lire aussi cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/11/27/economie-rien-ne-va-plus-dans-le-monde-6108676.html

  • Objectif 92 — Le traité de Maastricht : mais que disaient-ils ?

  • Menaces de la commission européenne sur l’Italie : et ensuite ?

    En commission conjointe des finances et des affaires européennes de l’Assemblée nationale ce jeudi 22 novembre 2018, Bruno Gollnisch interrogeait le commissaire européen Pierre Moscovici sur les menaces faites à l’encontre de l’Italie sur la présentation de son budget.

    Voir la video