Europe et Union européenne - Page 624
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5 millions de Turcs en Europe, ce n'est certainement pas 5 millions d'Européens en plus…
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La Gauche organise-t-elle une guerre civile en Grèce ? L’assaut de l’extrême gauche sur le quartier général de l’Aube Dorée
Nous recevons de notre consœur Irène Dimopoulou, Directrice du journal EMPROS, cet article interpellant.
La Gauche organise-t-elle une guerre civile en Grèce ?
L’assaut de l’extrême gauche sur le quartier général de l’Aube Dorée
Le gouvernement d’Alexis Tsipras, se voit démuni chaque jour dans les sondages. Malgré le soutien populaire reçu dans deux élections, en février et en septembre 2015, et le NON majoritaire de plus de 60% des voix lors du référendum de juillet 2015, contre les mesures de l’ infâme « Mémorandum », SYRIZA, formé par une coalition d’organisations de la Gauche radicale, n’a pas pu tenir ses promesses pour une sortie du pays du programme d’austérité imposé par le Fonds Monétaire International et la Banque Centrale Européenne. Avec le taux de sans emploi montant à 23 % de la population, (plus de 45 % chez les jeunes), et les salaires et pensions taxés à un tiers, le parti gauchiste cherche à consolider sa base électorale qui lui échappe. Selon les sondages, SYRIZA serait en troisième position derrière son prédécesseur au pouvoir, le parti du Centre-droit, Nouvelle Démocratie, alors que la droite nationaliste de l’Aube Dorée qui se trouve en troisième position a cimenté une base électorale de 7 à 10% qui monte à 15% et même 19% dans certaines régions du pays.
Ayant déjà souffert deux départs de cadres et députés, dont l’ex-présidente du parlement grec, qui ont ensuite fondé des partis gauchistes contre l’euro et l’adhésion du pays à l’Union Européenne, SYRIZA, cherche à rattraper le territoire perdu. Il devrait donc polariser le climat pour retenir ses adhérents, en soulignant son profil anti-patriotique, anti-droite, anti-nationaliste et en même temps soutenir ses groupuscules qui se nourrissent de jouer à la guérilla urbaine.
Il est évident, par exemple, que la lutte en faveur des immigrés clandestins est dans les mains d’un groupuscule de l’extrême gauche, dit ANTARCIA (Mutinerie), qui soutient toute action pro-islamiste et anti-identitaire. Le ministre de l’intérieur, a même répondu au parlement que les « jeunes gens » qui détruisent systématiquement la propriété publique, ne seraient interpelés « que s’ils dépassaient certaines limites », qu’il ne voyait pas, évidemment, dépassées par les incendies et les cocktails molotov lancés contre des véhicules du transport public, par exemple.
C’est dans ce climat que le matin du 31 mars 2017 à 9h30, des hommes masqués et portant des massues ont attaqué la siège de l’administration centrale d’Aube Dorée a la rue Mesogeion, juste en face de l’école de Police, et a quelques mètres du ministère de l’intérieur.
L’attaque s’est déroulée en pleine heure de pointe sur la grande avenue Mesogeion. N’ayant pas pu forcer l’entrée blindée de l’immeuble, les assaillants ont endommagé la librairie-boutique d’Aube Dorée, au rez-de-chaussée, aspergeant aussi la façade de peinture rouge.
La police arrivée sur les lieux une bonne dizaine de minutes plus tard, a interpellé onze personnes mais les a finalement relâchées. Des militants du groupuscule ANTARCIA, également sympathisants de SYRIZA, comme le président de la communauté Pakistanaise, sont des témoins au procès en cours contre l’Aube Dorée, initié en septembre 2013, après son ascension dans les sondages qui, selon le Secrétaire du gouvernement de la Centre-Droite de l’époque, « lui enlevaient des votes »…
Il est également intéressant de noter que la date choisie pour une attaque contre la seule voix politique et militante des nationalistes en Grèce, qui revendique la victoire des forces nationales contre l’ insurrection communiste, dite « guerre civile » qui finira avec la victoire des forces patriotiques en 1949, n’est autre que celle de l’ attaque des communistes contre la Gendarmerie de la ville de Litohoro, tuant 9 gendarmes et deux soldats. L’attaque avait signifié le début de la guerre civile…
Faisant preuve de leur esprit combattant, des militants Aube Dorée ont organisé le 1er avril, une action politique au centre du Pirée ainsi qu’au quartier d’Ampelokipi, près de siège du parti, avec grand succès, distribuant des centaines de documents d’information imprimés aux passagers, qui les ont reçus avec enthousiasme.
Contre le terrorisme et la dictature ténébreuse des médias, l’Association Populaire Aube Dorée poursuit son activité politique légitime.
IRENE DIMOPOULOU Directrice du journal EMPROS
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Robert Steuckers : Nationalisme Européen, le combat de demain !
Pour écouter:
https://www.youtube.com/watch?v=dBqGJqvshQc...
Conférence donnée à Strasbourg, le 4 mars 2017.
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L’Autriche et l’Europe : Retour sur une élection
Le 4 décembre dernier, Alexander Van der Bellen était élu président de la République d’Autriche. Cette élection concluait un processus laborieux de plus de sept mois – le premier tour de l’élection, qui avait vu l’éviction des candidats soutenus par les partis de gouvernement, avait eu lieu le 24 avril 2016 – marqué par de nombreuses irrégularités, polémiques et défaillances techniques. La victoire de ce vieux candidat indépendant proche des écologistes, au soir du 4 décembre, était déjà suffisamment nette, à la surprise générale, pour que Norbert Hofer, candidat du FPÖ, reconnaisse immédiatement sa défaite et félicite son adversaire sans attendre le dépouillement des votes par correspondance.François
A moins d’un mois du premier tour de la présidentielle française, il n’est pas sans intérêt, en particulier dans la perspective du second tour, de revenir sur le résultat de cette élection, dont Hofer avait longtemps était donné favori – sans avantage décisif, il est vrai.
L’équilibre des forces en présence
Considérons tout d’abord les rapports de force. Le 24 avril, Norbert Hofer avait viré en tête avec 1,5 million de voix, soit un peu plus de 35% des suffrages exprimés. Ceci correspondait au socle électoral du FPÖ et ne constituait en aucune façon une surprise. Face à lui, Alexander Van der Bellen rassemblait sur son nom un peu plus de 900.000 voix (21,3%), devançant d’une courte tête Irmgard Griss, elle-même candidate indépendante, et humiliait les candidats de la SPÖ et de l’ÖVP. Au second tour, le 22 mai, Hofer avait pu rallier plus de 720.000 voix supplémentaires, sans pour autant réussir à l’emporter face à Van der Bellen, lequel bénéficiait du soutien des éliminés du premier tour – à l’exception de Griss – et de la coalition habituelle de la bien-pensance. A la suite du recours introduit par Norbert Hofer, la Cour constitutionnelle autrichienne décidait, le 1er juillet, d’invalider l’élection, ce qui devait, après quelques péripéties, ramener les électeurs aux urnes début décembre. Les deux seconds tours de cette élection font apparaître les éléments suivants :
22 mai 4 décembre Δ Norbert Hofer 2.220.654 2.124.661 -95.993 Alexander Van der Bellen 2.251.517 2.472.892 +221.375 Participation 4.637.046 4.749.339 +112.293 Bulletins invalidés 164.875 151.786 -13.089 Votes par correspondance 759.968 617.539 -142.429
De ces éléments, il ressort que, d’un tour à l’autre :- Norbert Hofer a perdu environ 96.000 électeurs, soit environ 2% ou encore 13% des conservateurs hors socle FPÖ qu’il avait pu ou su rallier en mai, très vraisemblablement au bénéfice de son adversaire ;
- Alexander Van der Bellen a en outre bénéficié du surcroît de mobilisation de l’électorat, avec 125.000 voix supplémentaires (hausse de participation, baisse du nombre de bulletins invalidés), soit 2,6% ;
- Pour l’anecdote, de nombreux électeurs ont visiblement choisi de revenir aux urnes plutôt que de voter par correspondance en décembre.
La carte du vote du premier tour montre clairement la domination relative du FPÖ sur l’ensemble du territoire autrichien, à l’exception des grands centres urbains, Vienne, Linz, Graz et de l’ouest – Vorarlberg, ouest du Tyrol.
Les cartes des deux seconds tours montrent clairement comment le vote Van der Bellen s’est étendu à partir de ses îlots de résistance :
Source : https://de.wikipedia.org/wiki/Bundespr%C3%A4sidentenwahl_in_%C3%96sterreich_2016Les raisons de la bascule
Il ne fait aucun doute que Norbert Hofer a fait l’objet d’une campagne de diabolisation qui a porté ses fruits et l’a mené à l’échec au seuil de la Hofburg. Il faut cependant s’attarder sur le sujet de cette campagne. Le FPÖ n’est pas comparable au Front National, en ce qu’il a déjà été associé, comme partenaire minoritaire, à des gouvernements : un processus de diabolisation, tel qu’on le connaît en France, n’est pas envisageable en Autriche. En revanche, il est possible de le pousser à la faute, en particulier sur un sujet qui tient à cœur à une partie de la population, singulièrement cette frange bourgeoise et conservatrice sur le plan des valeurs, mais plutôt libérale et européiste en économie. Et c’est précisément ce qui s’est produit.
Dès l’été 2016, alors que le coup de tonnerre du Brexit vient de retentir dans un ciel européen déjà passablement assombri, Norbert Hofer évoque la possibilité d’un référendum sur la sortie de l’Autriche de l’Union européenne, l’Öxit, en cas d’entrée de la Turquie – perspective redoutable mais ô combien lointaine – ou en cas d’une évolution des traités vers plus de centralisme bruxellois. La presse autrichienne et plus généralement germanophone s’empare immédiatement de cette déclaration, passant sous silence les réserves ou conditions formulées par Hofer, répétant à l’envi que le candidat du FPÖ menace la place et l’image de la République alpine en Europe. Dès lors, Hofer aura beau dire et répéter partout et sur tous les tons qu’il n’a évoqué ce référendum que comme ultima ratio face à Bruxelles, rien n’y fera. Il ne parviendra jamais, jusqu’à l’élection du 4 décembre, à convaincre de sa bonne foi européenne. Mieux : les médias autrichiens n’auront de cesse, avec le succès que l’on sait, de le comparer à… Marine Le Pen, dont les positions anti-européennes et jacobines passent mal – c’est un doux euphémisme – sur ces vieilles terres impériales. La suite est connue : défection, marginale et pourtant décisive, d’une fraction de l’électorat du premier « second tour », mobilisation modeste mais réelle d’abstentionnistes ou d’indécis, et le bon Alexander, qui aura lui-même fait des efforts louables pour montrer son enracinement autrichien (voir photo), entrera à la Hofburg en janvier 2017.
Source : http://www.zeit.de/2016/38/bundespraesidentenwahl-oesterreich-alexander-van-der-bellen-wahlkampfLeçons pour la présidentielle qui vient
Il n’est pas question, évidemment, de transposer le cas autrichien à la France. Les constellations politiques, comme les astres et leurs conjonctions, sont par trop éloignées. Néanmoins, il convient de considérer le rôle central qu’a joué la question européenne à Vienne, alors même qu’elle ne semblait agiter qu’une petite fraction du corps électoral. En réalité, le peuple autrichien – est-il en cela très éloigné du peuple français ? – a du mal à envisager un destin purement national face aux défis du temps, et se tourne naturellement vers l’Europe. Le Béhémoth bruxellois reste l’unique option qui s’offre à lui aujourd’hui. Travesties et caricaturées, les positions européennes du FPÖ ont conduit Norbert Hofer à l’échec. Pour ses positions moins travesties et moins caricaturées – en matières européennes – Marine Le Pen pourrait échouer à faire mentir les sondages au soir du deuxième tour.
François Stecher Depuis Hambourg 24/03/2017
https://www.polemia.com/lautriche-et-leurope-retour-sur-une-election/
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L'AF Clermont-Ferrand perturbe la conférence européiste du pédophile Cohn-Bendit
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Immigration clandestine : la Dakar Connection démantelée
Au terme d’une enquête qui a duré plus d’un an, l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière a démantelé une importante filière d’immigration clandestine en provenance de Dakar, la capitale du Sénégal. Les centaines d’individus qui avaient bénéficié des services de cette Dakar Connection dirigée, selon Le Figaro, « par un escroc sénégalais d’envergure internationale, déjà connu de la police, disposant de solides relais tant en France qu’en Europe », avaient pu obtenir de faux papiers en France moyennant 10 000 à 12 000 euros chacun. Un reportage de TV Libertés à voir ci-dessous à partir de 11 minutes.
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Patriotisme et Idéologies
Ivan Blot, conférence du 21 mars 2017
♦ Le patriotisme est la reconnaissance d’un héritage, ce que n’est pas une idéologie.
Le patriotisme n’est pas une idéologie. Contrairement à un préjugé tenace, le patriotisme n’est pas une idéologie. Le patriotisme est l’amour de la mère patrie. Dit-on d’un enfant qui aime ses parents qu’il a une idéologie ? Ce serait absurde. Le patriotisme relève des sentiments. On peut le justifier intellectuellement, par exemple en montrant que tout ce qu’on est vient de l’héritage des parents et de la nation, à commencer par la langue maternelle.
On est le produit d’un héritage culturel national. On peut, à titre individuel, le rejeter mais le rejet ne peut être que partiel et il est souvent stérile. Qu’auraient été Victor Hugo, Goethe ou Dostoievski sans leur héritage national ?
Le sociologue américain Robert Putnam montre que l’héritage national partagé permet l’amélioration des relations humaines. Il a montré que plus la diversité culturelle est forte, plus la défiance entre les individus est grande. On sait scientifiquement aujourd’hui que la fraternité est inversement proportionnelle à la diversité. Les promoteurs de la diversité détruisent donc sans s’en rendre compte les rapports humains pacifiques et sont sans dans les faits promoteurs de violence. Et il est vrai que les sociétés les plus pacifiques du monde, les moins criminogène sont les plus homogènes culturellement comme l’Islande ou Singapour. Le patriotisme s’appuie sur l’homogénéité culturelle et il est lui-même facteur de paix sociale.
Patriotisme et idéologie
Le patriotisme peut se mêler à des idéologies, laïques comme religieuses. Il peut aussi se heurter à des idéologies comme on le voit dans l’Occident actuel. Un Etat démocratique libre ne saurait interdire telle ou telle idéologie sauf s’il est avéré qu’elle est criminelle. C’est le cas des idéologies révolutionnaires parce qu’elles prônent la violence. Mais un tel Etat peut difficilement admettre l’absence de patriotisme car il peut exiger des citoyens de « mourir pour la patrie ». Il doit combattre les idéologies qui s’opposent au patriotisme comme le socialisme ou le libéralisme de types cosmopolites ou comme l’islamisme radical, lui aussi cosmopolite. Une démocratie est fondée sur le patriotisme, ce qui n’est pas essentiel sous une dictature où l’attachement au dictateur sert de lien social principal. On l’a vu dans l’ancienne Yougoslavie où l’unité était fondée sur l’allégeance au maréchal Tito et à son parti unique communiste. Dès que la dictature a disparu, l’Etat a éclaté au profit de nations comme la Croatie ou la Serbie.
Combattre l’antipatriotisme n’est pas combattre une opinion. C’est combattre une attitude délinquante où un citoyen s’arroge le droit de ne pas défendre ses compatriotes, notamment en cas de guerre avec l’étranger.
Il faut voir d’où viennent les idéologies modernes. Elles sont liées à ce que Heidegger appelle le Gestell, vue du monde dérivée des Lumières du 18e siècle. Sous Louis XIV, il n’y avait pas de conflits idéologiques au sens moderne du terme. Les idéologies ont en commun les quatre points suivants :
A/ effacement de Dieu devant de nouvelles idoles, dont l’égo qui cherche à justifier ses caprices par la notion des droits de l’homme. Au nom de ceux-ci, on cherche à abattre les traditions. Par exemple, au nom des droits de l’homme, la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme) a cherché à interdire les crucifix dans les écoles italiennes (cette interdiction a été levée suite à une plainte en appel de l’Italie). Au nom des droits de l’homme, on a voté le mariage homosexuel en France. Au nom des droits de l’homme, on rend difficile l’expulsion des immigré clandestins, etc. (hyper individualisme) ;
B/ l’argent devient la valeur suprême et la discrimination par l’argent est la seule admise entre les citoyens (matérialisme) ;
C/ l’homme devient une matière première interchangeable : cette dérive est défendue par les idéologies socialistes et libérales, sauf exceptions ;
D / tout ce que la technique permet de faire doit être autorisé, contre toute norme morale au besoin. Les racines traditionnelles doivent être balayées.
Heidegger a été mal vu lorsqu’il a affirmé que le fascisme, le communisme et le libéralisme, trois versions du modernisme, étaient métaphysiquement la même chose (voir la synthèse des idées de Heidegger par le philosophe Alexandre Douguine). Ces idéologies étaient politiquement différentes, bien sûr, mais pas métaphysiquement. Elles déifient la technique et les masses, transforment l’homme en matière première et écartent toute transcendance au profit du seul utilitarisme, qu’il soit un utilitarisme au service des caprices de l’individu, au service d’une classe révolutionnaire ou d’une race ou d’une nation : dans tous les cas, l’utilitarisme se substitue à l’éthique. L’essence de l’homme est bafouée et on est dans « l’oubli de l’être » et la vie inauthentique. Néanmoins, le patriotisme, amour de la patrie, qui n’est pas utilitariste et repose sur le sens de l’honneur, peut historiquement être associé à telle ou telle idéologie.
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La Dakar connection : le Paris-Dakar des clandestins - Journal du jeudi 30 mars 2017
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Union européenne : le dogme craque de partout face à l’afflux de migrants
L’Union européenne a beau être le seul dieu, fêté, honoré, relayé sur toutes les antennes, la réalité c’est qu’elle se fissure de partout. Face à la nouvelle submersion migratoire de ce printemps 2017, de plus en plus de pays refusent de se soumettre.
Pour la Grèce c’est non. Le pays refuse d’accueillir de nouveaux migrants. Comme nous le déclarait Marine Le Pen dans l’interview qu’elle nous a donnée le 7 mars dernier, « le printemps n’est même pas arrivé que déjà le nombre d’arrivées a doublé par rapport à l’année dernière ». Le ministre de l’Immigration grec, Ioannis Mouzalas proteste contre un retour au règlement de Dublin que veut lui imposer l’UE. D’après ce règlement, les migrants doivent revenir dans le premier pays européen traversé pour y demander l’asile : « La Grèce porte déjà un très lourd fardeau. Nous prenons en charge 60 000 réfugiés… »
Après la Pologne et la Hongrie réfractaires, l’Autriche va demander à la Commission européenne d’être exemptée de l’accueil de migrants : « Nous estimons qu’une exception est nécessaire pour l’Autriche qui a déjà rempli ses obligations. » Lors d’une visite à la mission Frontex en Méditerranée, le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz (ÖVP, Parti conservateur) a vivement critiqué les actions de sauvetage des ONG : « Il faut en finir avec la folie des ONG ! Il y a des ONG qui font du bon travail, mais il y en a aussi beaucoup qui sont des partenaires des passeurs. » Frontex a dénoncé le fait que les migrants sont recueillis par des bateaux européens toujours plus près des côtes libyennes, ce qui favorise les affaires des réseaux criminels et des passeurs.
Kurz a de nouveau préconisé le modèle australien : que les réfugiés sauvés en Méditerranée ne soient plus amenés sur terre en Italie, mais qu’ils soient arrêtés et renvoyés dans des centres de réfugiés à l’extérieur de l’UE :
« Quand il sera clair que le voyage s’arrêtera sur des îles comme Lampedusa ou Lesbos, il n’y aura au bout de quelques semaines presque plus personne à se mettre en route. »
C’est un nouveau coup porté au système despotique de répartition des migrants voulu par l’UE.
En Suède, un sondage donne le parti anti-immigration en tête des intentions de vote, en Slovaquie, la droite nationaliste ne cesse d’accentuer sa percée.
La réalité résiste à l’utopie européiste ? Comme l’écrivait Guy Rouvrais, c’est donc la réalité qui a tort et eux qui ont raison ! « Les eurocrates attribuent la révolte des peuples européens non pas à trop d’Europe mais à pas assez. Il faut aller encore plus en avant et à marche forcée ». Sauf que ça ne marche plus comme ça.
Caroline Parmentier
Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 30 mars 2017 sous le titre « UE : le dogme craque »
https://fr.novopress.info/204664/union-europeenne-le-dogme-craque-partout-face-afflux-migrants/
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Good Bye England ! - Journal du mercredi 29 mars 2017