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Europe et Union européenne - Page 683

  • Le mufti-culturalisme, la clef du vivre ensemble ?

    L’heure est grave. Le travail du prochain (prochaine ?) Président(e) ne sera pas de tout repos. Beaucoup de Français sont inquiets.

    Dans sa conférence « La France, l’islam, les musulmans » mardi soir à Paris, Marie-Thérèse Urvoy, professeur d’islamologie et d’histoire médiévale de l’islam, nous présentait son dernier livre Islamologie et monde islamique. L’occasion, pour elle, de rappeler que l’islam regroupe des pays qui, tout en se référant à la religion islamique, ont adopté bon nombre de coutumes fort éloignées de la seule foi et souvent très différentes de notre culture occidentale.

    De ces développements découle une question essentielle : le mufti-culturalisme est-il la clef du vivre ensemble ? Non, il n’y a pas de faute d’orthographe. La campagne pour la présidentielle commence et, parmi les nombreux enjeux, il y en a un qui s’impose plus que les autres : le « mufti-culturalisme » que l’on veut nous imposer. L’heure est grave. Le travail du prochain (prochaine ?) Président(e) ne sera pas de tout repos.

    Beaucoup de Français sont inquiets.

    Sont-ils préoccupés par le poids des impôts ? Par l’incompétence notoire de leurs édiles politiques ? Par le réchauffement climatique ? Non, cela, ils s’en accommodent depuis des lustres et ils savent que rien ne changera vraiment… Non, ils sont surtout inquiets — de plus en plus mais les médias sont discrets — de la pression du « vivre ensemble » que l’on veut leur imposer chaque jour un peu plus. Surtout ne pas se refermer sur soi, être ouverts sur le monde, et remplaçons notre culture figée dans l’Histoire par une autre, plus neuve, qui viendra la « rafraîchir » ! Remplacerons-nous la rue Mouffetard de Mouloudji ou les marchés de Provence de Bécaud par la casbah d’Alger ou les bidonvilles de Casablanca ?

    À l’occasion des vœux, je recevais, il a peu, cette profession de foi d’une amie : « Que la paix et la douceur inondent nos cœurs afin que tous les peuples puissent vivre leur croyance sereinement. » Mais la croyance, on s’en fout, qu’elle soit sereine ! Si des « croyants » se complaisent à « marcher » sur leurs genoux en se flagellant sur le chemin de Notre-Dame de Fatima au Portugal, c’est leur problème, ils ne dérangent personne ; juste leur médecin au retour, qui devra les soigner. En revanche, si la quasi-majorité des musulmans de cette Terre ne trouve rien à redire à leur livre de « croyances » qui glorifie le sacrifice des « infidèles » que nous sommes, là, je me dis que toutes les « croyances » n’ont pas le même effet sur une société !

    D’ailleurs, il n’y a qu’à observer les sociétés « mufti-culturelles » en Afrique du Nord pour comprendre qu’il est difficile d’être « serein » sur ces terres… surtout ces dernières années. Tristesse, regards fuyants, femmes couvertes (de plus en plus), échanges impossibles dès que l’on aborde le sujet de la religion, éclairages blafards, saleté des rues (de plus en plus, également)… C’est du folklore, c’est « exotique » quand on y passe, mais c’est un trou noir quand on y vit ! Curieusement, la plupart de celles et ceux qui veulent nous ouvrir sur ce monde n’y ont jamais fait que de brèves incursions, en voyages organisés, la plupart du temps !

    Qu’ils économisent donc le prix d’un voyage « culturel », je les invite à faire d’autres excursions sur le thème de la sérénité. Au marché de Vénissieux, près de Lyon, par exemple, ou bien dans la vieille ville du Parfum – Grasse -, dans l’arrière-pays niçois ou encore à Carpentras, ville chère à Giono et célèbre pour ses melons. En avril prochain, juste au début du printemps, ils peuvent également se rendre en famille au parc des expositions du Bourget, dans le département séparatiste du 9-3, pour les Rencontres annuelles des musulmans de France et la Foire musulmane. Ils y comprendront comment leur joli petit quartier pavillonnaire et leur centre-ville bucolique deviendront plus agréables quand le « vivre ensemble » aura prospéré grâce au « mufti-culturalisme » que l’on nous présente comme une chance pour la société…

    http://www.bvoltaire.fr/jeanlouischollet/mufti-culturalisme-clef-vivre-ensemble,305559

  • IMPORTANT : LE BANQUET AMICAL POUR LE 70e ANNIVERSAIRE DU MSI AURA LIEU LE SAMEDI 25 FÉVRIER A 20 H A PARIS

    INFORMATION IMPORTANTE :

    3196187594.jpgLe banquet amical devant marquer le 70e anniversaire de la fondation du Mouvement social italien, initialement prévu pour le samedi 28 janvier à 20 h, est reporté au samedi 25 février (même lieu, même heure, même menu).

    Notre ami Massimo Magliaro, ancien adjoint du fondateur du MSI Gieorgio Almirante, ayant eu un accident le 2 janvier, il est retenu quelques semaines à Rome. Rassurez-vous, je me suis entretenu avec lui au téléphone et tout laisse à penser qu'il retrouvera vite sa forme de jeune homme. Cependant, nous avons estimé qu'il était plus prudent de reporter notre réunion du 28 janvier au 25 février.

    Déjà, de nombreux amis et camarades avaient retenu leur place. Ils seront tous individuellement informés d'ici la fin de la semaine de ce changement de date. Nous espérons que cela ne leur posera pas trop de problème pour venir le 25 février. Il est évident que ceux qui ne pourront pas être là seront remboursés.

    Nous vous remercions pour votre compréhension et espérons vous retrouver encore plus nombreux le samedi 25 février à Paris pour ce 70e anniversaire du MSI.

    Roland Hélie

    Directeur de Synthèse nationale

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  • LA SPIRITUALITÉ ORIGINELLE DES EUROPÉENS

    « La vérité appartient à ceux qui la cherchent et non à ceux qui prétendent la détenir » Nicolas de Condorcet.

    Ces dernières années, les progrès techniques de l’archéologie ont fait progresser notre connaissance des peuples « barbares » réunis sous le vocable de « Celtes » (les populations dites celtiques connaissaient peu l’écriture, étaient répartis en différentes tribus et tout en partageant une culture et une langue communes n’avaient aucun qualificatif pour se distinguer des autres civilisations : celtes ou « kèltoï » est un mot exogène d’origine grecque). Ces populations sises au-delà des Alpes et dans les îles britanniques ont fait l’objet d’observations directes par des auteurs antiques, tels les Grecs Pythéas de Massilia (Ive siècle av. JC) et Posidonius (IIe siècle av. JC), puis par les conquérants romains à partir du IIe siècle avant notre ère, et en particulier César (Ier siècle av. JC).

    Les écrits de ces hommes qui ont côtoyé les « Celtes », et pas toujours objectifs en ce qui concerne les auteurs romains, ont été ensuite exploités par d’autres historiens antiques qui ont repris ces témoignages et se sont copiés les uns sur les autres. La culture celtique a été en partie conservée par les auteurs chrétiens qui ont fossilisé une riche tradition et se sont appropriés (faute de pouvoir éradiquer intégralement le paganisme) les divinités païennes en les canonisant. L’archéologie nous donne une image plus objective de cette culture, riche et ouverte aux échanges culturels et commerciaux, même si au Ive et IIIe siècle av. JC les Celtes (en particulier les Sénons conduits par leur chef Brennos qui s’emparent de Rome en 390 av. JC) interviennent au sud des Alpes et dans le bassin méditerranéen ou s’enrôlent dans les armées grecques ou romaines comme mercenaires, on ne peut réduire les populations celtiques à des tribus guerrières avides de sang et de conquête.

    L’élite intellectuelle de ces peuples appartenait à un groupe d’individus : les druides. Les druides étaient honnis des Romains, en raison de leur capacité à mobiliser les tribus contre l’envahisseur (en particulier sur les îles britanniques). Il est avéré que les druides étaient en activité en Europe de l’Ouest à partir du IVe siècle av. JC, mais il est également certain que ceux-ci sont les héritiers d’une tradition religieuse européenne plus ancienne, issue des croyances préhistoriques. Il est probable également qu’avec le développement des sociétés complexes de chasseurs cueilleurs, puis la sédentarisation, les fonctions originelles du druide ont été dévolues à d’autres agents de la communauté, appartenant probablement tous à la classe sacerdotale : les bardes (poètes véhiculant les traditions et dont la fonction politique et sociale était de faire ou de défaire les réputations), les vates (devins) et les druides (philosophes et intermédiaires entre le monde des hommes et des dieux).

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    http://suavelos.eu/la-spiritualite-originelle-des-europeens

  • L’Allemagne va-t-elle changer radicalement de politique migratoire ?

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    8775-20170111.jpgCe ne sont pour le moment toujours que des mots, mais plusieurs poids lourds de la politique allemande semblent engagés dans une véritable réflexion sur les mesures à prendre après l’attentat de Berlin commis par un islamiste tunisien, que son pays avait à plusieurs reprises refusé de reconnaître comme étant son ressortissant. C’est ainsi que le ministre fédéral de l’Intérieur Thomas de Maizière (CDU) et le vice-chancelier et ministre fédéral de l’Economie et de l’Energie Sigmar Gabriel (SPD) proposent d’infliger des sanctions économiques aux pays qui se comporteraient comme la Tunisie s’est comportée avec Anis Amri, le tueur de Berlin.

    La première des sanctions serait de couper toute aide au développement aux pays qui refusent de reprendre les immigrants déboutés du droit d’asile. Cette proposition, articulée dans une interview de Sigmar Gabriel publiée samedi dans Der Spiegel, a reçu le soutien explicite de Thomas de Maizière, qui devait lui-même discuter mardi avec le ministre de la Justice Heiko Maas (SPD) de ses propres propositions pour expulser plus efficacement les personnes dont la demande d’asile a été rejetée . Heiko Maas a, de son côté, confirmé dimanche qu’il voulait que ces personnes soient systématiquement placées en détention en attendant leur expulsion lorsqu’elles représentent un danger potentiel pour la sécurité des Allemands.

    Même chez les Verts, des voix commencent à s’élever pour changer de politique en matière d’expulsions. Le ministre-président vert du Bade-Wurtemberg Winfried Kretschmann a déclaré vouloir que la Tunisie, l’Algérie et le Maroc soient déclaré pays sûrs afin de pouvoir expulser rapidement les personnes originaires du Maghreb. « L’énergie criminelle qu’on trouve parmi les groupes de jeunes originaires de ces pays est alarmante et doit être combattue avec résolution », a expliqué la semaine dernière le leader écologiste.

    Le vice-chancelier Sigmar Gabriel, toujours dans la même interview pour Der Spiegel, dit également vouloir la fermeture des mosquées salafistes en Allemagne et l’expulsion des prédicateurs de haine musulmans. Ceci alors que Hans-Georg Maassen, le chef de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le service de contre-espionnage allemand, affirmait dimanche que le nombre de musulmans salafistes en Allemagne était passé de 3 800 en 2011 à 9 700 aujourd’hui. Au printemps 2015, M. Maassen parlait encore de 7 300 salafistes. Le même Maassen affirme qu’il y a en Allemagne plus de 1 200 musulmans qui sont des terroristes potentiels.

    Sigmar Gabriel promet aujourd’hui à ses concitoyens la tolérance zéro vis-à-vis de tous ces musulmans radicaux, mais il reste à voir si toutes ces belles paroles vont être transformées en actes, contrairement à ce qui s’est passé en France où les promesses de fermeture des mosquées radicales n’ont pas été tenues, malgré plusieurs attentats meurtriers. Or, en Allemagne comme en France, les intérêts du Qatar et de l’Arabie saoudite, deux pays qui financent et diffusent l’islam sunnite radical dans le monde, sont bien défendus à coups de pétrodollars. Le Qatar, par exemple, est un actionnaire important de Deutsche Bank, de Siemens et de VW-Audi.

    Olivier Bault

    Article et dessins parus dans Présent daté du 11 janvier 2017 sous le titre : « Allemagne : expulser les clandestins et fermer les mosquées salafistes »

    http://fr.novopress.info/202680/allemagne-changer-radicalement-politique-migratoire/

  • Journal du mardi 10 janvier 2017 - Union Européenne / Populisme italien : Beppe Grillé

  • Un nouveau jeu de carte au Moyen-Orient et en Europe ?

    Les Etats-Unis ont accéléré leur tournant vers le Pacifique en 2011, année qui correspond à l'apparition de l'Etat islamique. On ne sait pas encore ce que décidera Donald Trump, mais à travers ses positions – contestables – sur le réchauffement climatique, il s'est déjà fait l'écho de sa volonté de ne pas laisser à la Chine les mains libres.

    La présence des Etats-Unis ayant fortement diminué au Moyen-Orient, deux acteurs ont placé (ou défendu) leurs pions : la Turquie et la Russie. Après une période de frottement, les deux pays ont probablement su s'entendre pour se partager le Moyen-Orient : à la Turquie, les sunnites et à la Russie, la Syrie alaouite et chrétienne.

    Dans un regard sur l'actu publié le 15 octobre 2015 et intitulé « Le nouveau contexte global pour les Nuls », je portais un regard critique sur ce rapprochement qui pose d'évidents problèmes pour nous autres, Européens. De nombreux signaux avaient été envoyés, depuis l'inauguration de la mosquée de Moscou en passant par le soutien sans faille de Poutine à Erdogan lors du coup d'Etat raté de l'été 2016.

    Poutine et Erdogan poursuivent des politiques similaires, l'un restaurant un néo-impérialisme russe basé sur l'orthodoxie et reconnaissant une place particulière à l'islam, l'autre aspirant à un impérialisme ottoman islamique. Dans un article du 23 juin 2015 intitulé « Vers un nouvel ordre impérial sans l'Europe ? », j'écrivais que « La politique néo-ottomane d'Erdogan, l'absence de réaction vis-à-vis de l'Etat islamique, les mauvaises relations avec la Syrie baassiste sont autant d'indicateurs qui tendent à démontrer que la Turquie ne voit pas d'un mauvais œil la reconstitution d'un Califat émergeant des cendres des anciens états. »

    Après avoir vu d'un bon œil l'émergence de l'Etat islamique, s'appuyant sur les sunnites irakiens et diffusant un discours hostile à l'occupation occidentale débutée par les français et les britanniques et symbolisées par les accords Sykes-Picot, la Turquie ne perçoit plus aujourd'hui l'EI, du moins d'après les récents signaux (exécution filmées de deux soldats turcs, attentats qui se multiplient sur le sol turcs) comme un allié potentiel. Rappelons, comme je l'avais fait dans la chronique de l'ouvrage de Jean-Pierre Luizard, Le piège Daech, que la domination par les occidentaux du Moyen-Orient a été favorisée par le recul de l'empire ottoman. Ce recul pourra peut-être apparaître comme une « parenthèse », à l'instar de ce que furent les Etats latins d'orient au cours du Moyen Âge. Mais à l'heure où j'écris ces lignes, toute prospective paraît trop complexe. Cela atteste peut-être d'un retrait durable des Etats-Unis qui pourrait permettre à la Turquie d'agir plus directement en faveur des minorités sunnites de la région. Mais cela démontre aussi probablement une compétition interne au monde sunnite.

    Le Qatar qui comptait sur la France a du être douché dans ses espoirs de s'implanter en Syrie, ce qui explique peut-être le rapprochement actuel avec la Russie via différents contrats dans des entreprises d'hydrocarbures. Le Qatar a besoin de faire passer son gaz par la Syrie et l'acteur clef en Syrie c'est désormais la Russie.
    L'Arabie saoudite est, semble-t-il, écartée du processus, et on connaît son rôle dans la propagation du salafisme. Peut-être est-ce donc ce pays qui œuvre contre le rapprochement russo-turc avec les vestiges de l’administration Obama-Clinton.

    Les Frères musulmans qui sont à la fois partout et nul part ont en tout cas un intérêt tout particulier à ce nouveau positionnement turc favorisé, il est vrai, par la Russie.

    A ces différentes forces il faut ajouter l'Iran qui pourrait bénéficier de l'explosion de l'Irak en retrouvant sa position favorable vis à vis des chiites irakiens et qui étend son influence potentielle jusqu'en Afghanistan où vivent de nombreuses populations d'origine iranienne. Russes et Iraniens ont aussi des intérêts communs à faire reculer l'influence occidentale en Afghanistan. De nombreux chiites afghans combattent d'ailleurs au côté de l'armée syrienne contre les pseudo-rebelles mais vrais islamistes.

    En Europe, l'Allemagne entretient des liens avec la Turquie et avec la Russie. Ce pays a besoin d'hydrocarbures pour son industrie et ne se ferme aucune porte. Par ailleurs, l'UE dessine une ligne beaucoup plus pragmatique en matière de politique étrangère depuis l'année 2016 (lire ici), ligne qui va être renforcée par le Brexit qui amenuise l'influence anglo-saxonne sur l'Europe. Mais la proximité historique de l'Allemagne avec les Etats-Unis ne permet pas encore de dessiner une orientation claire dans la politique de Merkel, qui ne sait pas non plus quel est son avenir électoral. L'élection de Trump permet d'envisager différents scénarios, dont celui d'une plus grande autonomie européenne en matière de politique étrangère, scénario renforcé par les annonces du nouveau président contre le TAFTA.

    Qui sont pour l'instant les victimes (supposées) de cette redistribution (supposées) des cartes ?

    L'Europe du sud, qui en plus de subir l'ordo-libéralisme allemand est un point d'entrée en Europe (Grèce, Italie, Espagne) des clandestins, la France qui perd ses intérêts un peu partout et se retrouve contrainte d'être à la remorque de l'Allemagne, et enfin les pays de l'Europe centrale et orientale qui sont au cœur du jeu russo-allemand (exemple de l'Ukraine) et refusent la politique migratoire imposée par l'Allemagne de Merkel en partie pour conserver ses intérêts avec la Turquie.

    A l'heure actuelle, un scénario pourrait émerger. Si le basculement des Etats-Unis vers leurs intérêts dans le Pacifique se confirme avec Trump, un trio Allemagne-Russie-Turquie pourrait se mettre progressivement en place (hégémonisme allemand sur l'Europe, russe dans l'ex espace soviétique et turc dans le monde sunnite). Cette situation serait assez défavorable à la France qui a perdu pied en Syrie et qui ne pourrait pas bénéficier d'un éventuel (et non souhaitable de prime abord) soutien britannique. Ce sont bel et bien les accords Sykes-Picot qui sont en passe d'être écrasés au Moyen-Orient sous l'influence conjointe d'abord des islamistes surfant sur un panarabisme moribond, ensuite et désormais à la faveur du rapprochement russo-turc. Pour dire les choses clairement, ce sont les intérêts français qui ont reculé en Syrie au profit des intérêts russes et notre diplomatie n'a pas suffisamment perçu à quel point l'émergence de l'Etat islamique pouvait fragiliser la cartographie du Moyen-Orient héritée de la Première Guerre mondiale. Les Français devraient donc se réjouir avec précaution de l'action russe qui a peut-être désormais coupée la France de ces anciens relais proche-orientaux. Ce qui n'empêche pas de considérer la libération d'Alep-est comme une meilleure chose que sa domination par les islamistes. Dans l'Etat actuel des choses, on ne voit plus aucun Etat, en dehors peut-être d'Israël qui a eu des relations compliquées avec l'administration Obama, qui pourrait accueillir la France comme un acteur crédible du Proche et du Moyen-Orient et du monde arabe en général. Une première pour un pays qui a toujours eu une politique plutôt favorable au monde arabe...

    Dans ce cadre reste à la France quelques options possibles. La condition sine qua non de cette optique est d'apparaître comme l'unique solution interne à l'UE contre la politique menée par Merkel. Il faut donc multiplier dans cette perspective les liens entre la France et les pays d'Europe du sud dans le cadre d'une union latine élargie que je défendais dans l'article suivant : « Le couple franco-allemand doit-il faire chambre à part ? » Sans en reprendre toutes les conclusions ici, il parait évident que nous avons des intérêts convergents avec les pays méditerranéens, en matière d'immigration, mais aussi en matière de défense. La Grèce par exemple, ne pourrait compter que sur la France pour se protéger à la fois des attaques économiques de l'Allemagne et des provocations militaires éventuelles de la Turquie. On ne voit pas bien comment la Russie pourrait à terme être d'un quelconque secours pour les Grecs.

    Ensuite il faut mener une politique de rapprochement de la France avec l'Intermarium, avec la Pologne comme pivot pour au moins deux raisons, faire pression avec le groupe de Visegrad sur une nouvelle orientation de l'UE et devenir un partenaire de ces pays de l'OTAN pour progressivement substituer à l'OTAN de nouveaux accords de défense comprenant la France, les pays d'Europe Méditerranéenne et l'Intermarium. Cela obligerait Allemands, Russes et Turcs à ne pas s'engager dans des politiques expansionnistes inappropriées. Au-delà, la France pourrait se doter d'une politique maritime ambitieuse via ses territoires ultra-marins et certains territoires de la francophonie, en particulier le Vietnam pour la mer de Chine, ce qui lui permettrait de contester également la politique chinoise agressive dans cette région.

    Une politique des mers et des océans (Méditerranée, Atlantique, mer du Nord, Baltique, mer Noire, Pacifique et mer de Chine) qui permettra de conserver un équilibre des puissances à toutes les échelles et de garantir nos intérêts vitaux. Cela permettrait également de faire émerger des groupes d'intérêts rivaux mais non pas ennemis situés entre le continent et l'Etat-nation.

    L'inconnu réside ici encore dans la nouvelle politique des Etats-Unis. En réalité Trump ouvre plus de questions qu'il n'apporte pour le moment de réponses et cette incertitude profite à de nouveaux acteurs au Moyen-Orient et devrait sérieusement inviter notre diplomatie à revoir sa copie.

    Jean / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • Russophobie et haine de Poutine : les chiens aboient

    En effet ”les chiens aboient, la caravane passe ”, c’est-à-dire que Moscou ne se laisse pas impressionner. La majorité des médias occidentaux a présenté l’intervention russe en Syrie comme une entreprise criminelle et impérialiste. C’est dans la logique stratégique de la diabolisation de Poutine ; le but  est d’entraver le rétablissement de la Russie comme puissance internationale. Inventer une menace militaire russe, répéter que la Russie vit sous une dictature, prétendre que la Crimée a été annexée et l’Ukraine agressée – prétexte des sanctions occidentales, totalement contre–productives – tout cela fait partie d’une politique pensée dès 2011 pour relancer la guerre froide mais aussi pour contrer le ”mauvais exemple” idéologique que donne la Russie de Poutine : patriotisme, restauration des valeurs traditionnelles, refus de l’idéologie gaucho– libertaire, populisme, défense de l’identité nationale, etc. La nouvelle Russie incarne tout ce que qu’abhorrent les classes dirigeantes occidentales, oligarchies coupées de leurs peuples. (1)

    L’intervention russe en Syrie : mensonges et réalités.

    La reprise d’Alep par les troupes et les alliés chiites de Bachar el–Assad, aidés de manière décisive par l‘aviation et des détachements russes, a donné lieu à des accusations de « crimes de guerre » contre des populations civiles ; Vladimir Poutine a été accusé d’être le premier responsable, en tant que principal soutien d’ Assad. Ce dernier n’est certes pas un enfant de chœur mais il n’est pas pire que d’autres grands amis d’un Occident qui ferme par exemple les yeux sur les massacres que commet l’Arabie au Yémen. Les médias occidentaux ont exagéré, mensonges à l’appui, les exactions d’Assad, au cours de cette guerre civile, et caché des faits gênants.

     La propagande anti-russe a dissimulé que les massacres de civils, femmes et enfants, commis à Alep, ne l’ont pas été par les troupes d’Assad et ses alliés ou par l’aviation russe, mais par des tirs d’artillerie des ”gentils rebelles”, qui sont en réalité des islamistes fanatisés. Ils sont armés par les Américains, les Saoudiens et les monarchies du Golfe. Les assassins ne sont pas ceux qu’on croit.

    La Russie est clouée au pilori, alors que tout le monde sait bien que toute opération militaire aérienne – y compris celles que mène la France, sous le commandement du suzerain américain – donne lieu à des dégâts collatéraux. On n’a jamais accusé de « crimes de guerre » les dirigeant  américains, alors que, depuis un peu plus de 70 ans, l’USAF a, au nom de la ”guerre juste”, commis le plus grand nombre de massacres de civils et de destructions de toute l’histoire. Les derniers en date concernaient la Serbie et l’Irak.

    Dans cette affaire, les États–Unis et le gouvernement français qui lui obéit prennent objectivement le parti de l’islamisme sunnite terroriste, qui devrait être l’ennemi principal. Il l’est en parole – par la bouche de M. Le Drian – mais pas dans les faits. Ivan Rioufol remarquait justement et courageusement : « la menace que fait courir aux démocraties le totalitarisme islamique mériterait une riposte qui ne vient pas. Au contraire : les ”rebelles” islamistes d’Alep–Est (Syrie), soutenus par Al–Qaida, le sont aussi par les États–Unis et la France, qui se désolent de leur défaite. Cette inconséquence hisse Vladimir Poutine, protecteur des chrétiens d’Orient ciblés par les djihadistes, en leader respectable » (Le Figaro, 16/12/2016).     

     Quant à l’ ASL (Armée syrienne libre) qui combat Assad, financée par l’Occident, il s’agit de troupes très louches, à la frontière du terrorisme islamiste, susceptibles de changer de camp comme de chemise. En voulant maintenir (pour l’instant…) Assad et les Alaouites au pouvoir en Syrie, la Russie joue la carte de la stabilité.

    Si les Russes n’étaient pas intervenus pour empêcher la chute d’Assad, la Syrie serait devenue un enfer islamiste. Assad aurait été remplacé par Dae’ch et le chaos fondamentaliste se serait installé. Avec toutes les conséquences que l’on devine en Occident.

    Provocations occidentales contre la nouvelle Russie

    Ce sont d’ailleurs les interventions américaines en Irak, qui ont déstabilisé le Moyen–Orient et favorisé l’islamisme. C’est depuis la chute de Saddam Hussein que les chrétiens d’Orient sont éradiqués. L’Occident, suicidaire, a allumé le feu, là où la Russie veut l’éteindre. À ce propos, il faut rappeler la genèse de la nouvelle guerre froide (voulue) entre les gouvernements européens et leur suzerain d’outre Atlantique et la Russie de Poutine.

    Après la chute de l’URSS en 1991, la Russie, dirigée par le faible Eltsine, en perte de puissance, a été dominée par les États–Unis  qui cherchaient à la neutraliser et à la vassaliser. Le réveil russe, opéré grâce à Poutine, n’a pas été accepté par les dirigeants occidentaux. On a donc inventé une ”menace russe”. La stratégie choisie, élaborée par la CIA et les planificateurs de l’Otan – américains et européens obéissants– fut celle de la provocation. Avec deux cibles : la Géorgie et l’Ukraine. En promettant à ces deux pays, contrairement aux engagements pris envers les Russes en plein désarroi lors de disparition de l’URSS, de les intégrer dans l’Union européenne et dans l’Otan, en sachant que ces deux hypothèses étaient absurdes économiquement et stratégiquement.

    Le but de la provocation occidentale était seulement d’amener les Russes à réagir violemment, afin de créer un espace conflictuel. Mais cette stratégie a échoué, non seulement à cause de la mollesse et de l’indécision du président Obama qui devait gérer une situation décidée par d’autres que lui, mais aussi parce que le gouvernement de Poutine, contrairement à celui de Eltsine, a procédé à un redressement de la puissance russe et a décidé de ne pas se laisser impressionner et de ne pas céder. 

    Trump et la Russie : promesses et contradictions

    Normalement, lorsque Donald Trump entrera en fonction fin janvier 2017, il rompra avec cette politique sournoisement pro–islamique, anti–israélienne et russophobe de l’administration Obama. Mais, il faut surtout espérer que, suivant son programme révolutionnaire de politique étrangère, il osera une convergence USA–Russie, en rupture complète avec la politique des États–Unis depuis 1945. Si Donald Trump tient parole et résiste aux puissantes forces qui veulent infléchir sa politique, ce rapprochement avec la Russie, virage à 90°, sera un bouleversement majeur dans la géopolitique mondiale. Très hostile à Pékin, le nouveau président américain, s’il est bien conseillé – car il ne brille pas par sa subtilité –  peut  créer un séisme : une alliance Washington–Moscou (Trump–Poutine) constituerait une redistribution mondiale de toutes les cartes. Avec, à la clé, la fin de l’atlantisme. Les castes politiques et médiatiques européennes seraient déstabilisées, ne sachant plus à quel saint se vouer.  Un axe Amérique–Europe–Russie est au bout de cette logique qui passe au dessus des petits calculs des dirigeants européens qui seraient complètement dépassés. L’Europe est le maillon faible. Les promesses de Trump – comme je l’ai déjà dit dans ce blog– sont tellement porteuses de bouleversements fondamentaux qu’on se demande si elles sont sérieuses et si elles pourront être tenues.     

    Le sérieux problème auquel se heurtera Trump après sa prise de fonctions le 20 janvier est qu’il devra concilier sa volonté affichée de se rapprocher de la Russie avec  l’implication de cette dernière aux côtés de l’Iran : coopération dans la guerre en Syrie, livraisons d’armes, etc. bref, relations au beau fixe. Car Trump, tout comme le gouvernement israélien, veut rompre avec la politique d’Obama favorable à Téhéran et dénoncer l’accord sur le nucléaire. Cette contradiction  – s’allier avec l’ami d’un ennemi –  sera très difficile à gérer.

    Vladimir Poutine a récemment déclaré, voulant réinstaurer la Russie comme très grande puissance : « Nous devons renforcer le potentiel militaire de nos forces nucléaires stratégiques, en particulier avec des installations de missiles qui puissent pénétrer tous les systèmes de défense anti–missiles existants et futurs. » Allusion au ”bouclier anti–missiles” installé par les Américains en Europe centrale… Peut-être Poutine a–t–il voulu répondre à son imprévisible ”ami”, le futur président Trump, qui avait fait savoir, quelques jours auparavant, prenant le contrepied des positions d’Obama : « Les États–Unis doivent considérablement renforcer et étendre leurs capacités nucléaires, en attendant le moment où le monde deviendra raisonnable ». Il aurait confié à Mika Brzezinski de MSNBC : « Qu’il y ait donc une course aux armements ! On les surpassera à tous les coups et on leur survivra tous. » Bref, les choses ne sont pas claires.

    Le déshonneur du gouvernement français

    Les médias et le gouvernement français considèrent Poutine comme un affreux autocrate. En refusant de le recevoir à l’inauguration de la cathédrale orthodoxe de Paris, M. Hollande a commis une très grave faute diplomatique, obéissant probablement à un ordre venu d’outre Atlantique. Le président français n’a même pas humilié M. Poutine ou la Russie, c’est la France et son indépendance qu’il a humiliées.  

    Mais, dans le même temps, Ségolène Royal, ministre représentante de l’État, aux obsèques de Fidel Castro, a fait officiellement l’éloge de ce tyran assassin, petit Staline tropical. Donc Poutine est infréquentable pour l’État français, pas le criminel Castro.

    Le record de gaffes détenu par Mme Royal n’est pas en cause ; toutes les semaines, elle en commet une sur tous les sujets. Ce qui est en cause, c’est que la France, les gouvernements européens et l’UE, qui diabolisent le Kremlin, entretiennent d’étroites relations (intérêts financiers et corruption obligent) avec des monarchies du Golfe absolutistes et tyranniques, en fermant les yeux sur leurs exactions : notamment l’Arabie saoudite et le Qatar. L’adoration des ”droits de l’homme” est un culte à géométrie variable.

    Ambiguïtés et reculades de François Fillon

     François Fillon, qui espère être élu président, commence déjà à se démarquer de Poutine, après avoir pris une position pro–russe en demandant l’arrêt des sanctions et la reprise d’un dialogue avec Moscou. Il a été très gêné que le président russe fasse son éloge. Poutine avait qualifié Fillon, de « grand professionnel qui se distingue fortement des hommes politiques de la planète ».   François Fillon avait pris partie pour la Russie en reconnaissant que c’est le parlement ukrainien qui refuse de voter l’accord sur l’autonomie des parties orientales russophones de l’Ukraine. Mais très rapidement, il a reculé. Passer la marche arrière est une habitude chez ce ”pilote de course” autoproclamé.   

    Son porte–parole et conseiller, Jérôme Chartier, a cru bon préciser le 18 décembre : « ils se connaissent et se respectent mais ce ne sont pas des amis ». Être l’ ”ami” de Poutine est infâmant.  Si M. Fillon est élu, on peut parier qu’il trouvera un prétexte pour changer d’option et ne pas exiger une levée des sanctions de l’UE contre la Russie. 

    Le gagnant de la primaire a fait cette déclaration d’allégeance humiliante à Washington, empreinte d’une russophobie bas de gamme : « l’intérêt de la France n’est évidemment pas de changer d’alliance en se tournant vers la Russie plutôt que les États–Unis. […] Nous sommes les alliés des États–Unis, nous partageons avec les États–Unis des valeurs fondamentales que nous ne partageons pas avec les Russes et nous avons une alliance de sécurité avec les États–Unis, donc nous n’allons pas la remettre en cause » (débat télévisé du 24 novembre l’opposant à Alain Juppé). Quelle soumission… Et en même temps, le pseudo pilote de course parle de « retisser un lien avec la Russie et l’amarrer à l’Europe ». Il juge la politique de Hollande « absurde » qui « conduit Moscou à se durcir, à s’isoler, à actionner les réflexes nationalistes ». Il affirme  que la Russie, puissance nucléaire, est « un pays dangereux si on le traite comme nous l’avons traité depuis cinq ans . Propos contradictoires,  où l’on change d’avis comme de chemise sans affirmer une véritable position

    Victoire géostratégique de la Russie

     Le 20 décembre, réunis à Moscou, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense russes, iraniens et turcs ont déclaré conjointement que « le combat contre le terrorisme » était leur objectif et non pas de renverser le régime de Bachar el–Assad. C’est un camouflet pour les États–Unis et l’Union européenne, pour qui l’expulsion d’Assad est un préalable, et qui n’ont même pas été invités à la réunion de Moscou. La victoire du  Kremlin est totale puisqu’il a réussi à faire renoncer la Turquie à sa volonté d’éliminer Assad. Seul Poutine décidera de son sort. Sergueï Shoïgou, ministre russe de la Défense, a déclaré que les Occidentaux avaient tout faux, ayant totalement échoué au Moyen–Orient et « n’avaient plus d’influence sur le terrain »

    La victoire de la stratégie de Poutine en Syrie et au Moyen Orient enrage les Occidentaux, d’autant plus que la Russie, par ce biais, a réussi à redevenir une puissance internationale pour tous les pays du monde. « Les Russes se substituent aux Américains comme grande puissance de référence de la région », note Renaud Girard en parlant du Moyen–Orient (Le Figaro, 20/12/2016).

     Les relations ”amicales ” entre la Russie et la Turquie sont factices et calculées. Les deux puissances sont rivales depuis des siècles, les Sultans contre les Tzars. Le Kremlin joue une carte machiavélienne vis–à–vis de la Turquie du néo-sultan Erdogan qui voudrait ressusciter la puissance ottomane. La Russie s’est réconciliée avec la Turquie malgré l’incident aérien où un avion russe a été abattu. Et l’assassinat d’Andreï Karlov, ambassadeur à Ankara, le 19 décembre, a peut-être des causes très louches et tortueuses, dans lesquelles le pouvoir turc  est impliqué pour faire pression sur la Russie. Il est possible aussi qu’il s’agisse tout simplement d’une négligence du pouvoir turc, qui n’a pas su repérer le policier tueur. Ce qu’il faut retenir de cette partie d’échecs, c’est que la Russie a pu rallier à sa stratégie un pays pilier de l’Otan, la Turquie. Ce qui inflige un douloureux revers à la politique mondiale américaine. Le Kremlin a arraché à Washington un de ses alliés, pardon, un de ses vassaux.

     Mais bien entendu, le Kremlin n’a pas commis l’erreur de céder, comme l’UE, au chantage des Turcs pour admettre sur son territoire des centaines de milliers de réfugiés !    

    Pour le système, la menace russe est d’abord idéologique

    La Russie de Poutine est devenue l’ennemie (bien plus que la Russie soviétique !) parce qu’elle restaure et incarne des valeurs et des principes de patriotisme, d’enracinement et de traditions, honnies par l’idéologie dominante à l’Ouest. Poutine est détesté parce qu’il semble s’inspirer du Tzar Alexandre III, qui s’appuyait sur l’Église orthodoxe et le populisme (c’est–à–dire l’esprit du peuple) et pratiquait l’autorité souveraine. Les oligarchies occidentales ont la hantise de la démocratie directe ou ”césarisme”, ou encore ”populisme” – dont le bonapartisme et le vrai gaullisme furent des déclinaisons – qui menacent leur pouvoir.      

    Donc, la russophobie des castes politiques dirigeantes et des médias occidentaux s’explique pour des raisonsidéologiques et non pas pour des raisons géostratégiques de menace militaire – totalement inventée– de la Russie. Ce dont ils ont peur, c’est que l’exemple du régime russe actuel, les valeurs qu’il défend n’influencent les opinions publiques occidentales, lassées par le décadentisme, et les dangereux partis ”populistes”. Le FN et d’autres abominables partis d’ ”extrême–droite” ne sont-ils pas pro-russe ? Paradoxe suprême : de même que pour l’ancien pouvoir soviétique, l’exemple du capitalisme occidental du ”monde libre” représentait un péril, de même, pour les pouvoirs occidentaux actuels, l’exemple du patriotisme et de l’idéologie identitaire de la Russie de Poutine constitue un très grave danger d’influence et d’encouragement des mouvements ”populistes” honnis.    

    Poutine dérange parce qu’il défend une idéologie patriote qui est détestée par l’hyperclasse médiatique, politique, ”intellectuelle” et culturelle occidentale, idolâtre du cosmopolitisme. Poutine et le gouvernement russe ne sont pas du tout ciblés par les oligarchies parce qu’ils représentent un régime tyrannique ou qu’ils risqueraient de déclencher une agression militaire contre leurs voisins. Personne ne croit à cette hypothèse stupide, même la propagande de l’Otan qui la diffuse pourtant en permanence.  C’est encore moins crédible que l’attaque de l’Occident par l’URSS, menace agitée du temps de Brejnev. Poutine essaie de restaurer la dimension spirituelle de la souveraineté, héritée de l’ère tsariste, associant orthodoxie religieuse et pouvoir patriote fort. Avec le recours aux grandes figures historiques russes, comme le prince Vladimir, équivalent chez nous de Jeanne d’Arc. On comprend que cela soit diabolique aux yeux de la majorité de nos journalistes et politiciens.

    (1) Voir autres articles de ce blog sur les rapports entre la Russie et l’Occident.

    http://www.gfaye.com/russophobie-et-haine-de-poutine-les-chiens-aboient/

  • Le Kosovo, citadelle du djihadisme?

    Ex: http://www.decryptnewsonline.com 

    D’après les services de sécurité italiens, environ 400 djihadistes sont entrés en Europe en se faisant passer pour des réfugiés, y compris l’un des recruteurs principaux de l’EI, Lavdrim Muhaxheri.

    Entre 300 et 400 combattants du groupe terroriste État islamique (EI, Daech) ont pénétré au Kosovo depuis la Syrie en se faisant passer pour des réfugiés, écrit le site Daily Mail, citant une source au sein des services de renseignement italiens. Les terroristes, poursuit le média, quittent la Syrie suite à des défaites cuisantes face à l'armée syrienne et ses alliés. Pour passer inaperçus, ils mettent des vêtements civils et essayent de se fondre parmi les milliers de réfugiés. Bien que certains d'entre eux soient interceptés par les services de renseignement, la plupart des djihadistes parviennent toutefois à passer entre les mailles du filet. Il est à noter que parmi les terroristes qui ont pénétré récemment en Europe figure notamment l'un des chefs principaux de Daech, Lavdrim Muhaxheri, alias Abu Abdullah al Kosova. Muhaxheri est connu non seulement comme l'un des leaders des terroristes albanais du Kosovo, mais aussi comme un recruteur émérite de l'EI. Originaire de Macédoine, al Kosova s'est rendu en Syrie fin 2012, a été par la suite repéré dans plusieurs vidéos de propagande de Daech dans lesquelles il appelait les Albanais à rejoindre les rangs des djihadistes. En outre, plusieurs images ont été publiées sur Internet sur lesquelles on voyait Muhaxheri décapiter un otage, ainsi qu'une vidéo dans laquelle il tirait sur un homme avec un lance-roquettes. À en croire les services de sécurité italiens, Muhaxheri et ses acolytes envisageraient de perpétrer des attaques contre des institutions publiques et internationales. Le Kosovo, qui a proclamé son indépendance en 2008, n'a pas été la cible d'attentats islamistes, mais au moins 200 personnes ont été interpellées ou font l'objet d'enquêtes policières pour des activités illicites en lien avec l'État islamique. Environ 300 Kosovars combattent au sein du groupe en Syrie et en Irak.Environ 70 citoyens du Kosovo sont impliqués dans les combats en Irak et en Syrie, contre 300 auparavant, a déclaré le ministre kosovar de l'Intérieur Skender Hyseni. Selon lui, en Irak et en Syrie, il y a également 38 femmes et 27 enfants provenant du Kosovo.

    Le Kosovo est depuis longtemps considéré comme le "bastion européen" de l'Etat islamique (EI, Daech). Le représentant russe au Conseil de sécurité de l'Onu a notamment qualifié le Kosovo de "centre de formation" de Daech, rappelant que cette région avait donné aux groupes islamistes radicaux plus de membres en proportion du nombre total d'habitants que d'autres pays. Cependant, les autorités kosovares sont impuissantes face à ce problème, parce que, tout d'abord, beaucoup de ceux qui sont partis en Syrie et en Irak étaient des combattants de l'Armée de libération du Kosovo, une organisation terroriste dont les soldats sont toujours considérés comme des héros de la guerre de libération du Kosovo de "l'occupation serbe". Les frontières du Kosovo avec l'Albanie et la Macédoine n'existent que sur le papier et les camps de formation des radicaux sont bien cachés. Ainsi, il est presque impossible de contrôler les cellules des islamistes. "Des dizaines de combattants du Kosovo ont lutté aux côtés de l'Etat islamique, et ils sont tous soigneusement surveillés par les autorités compétentes. Mais il est impossible de tout prévoir, et il y a beaucoup cas de ce genre", a indiqué à Sputnik Fadil Lepaja, chef du Centre des recherches balkaniques.  Beaucoup de jeunes, non seulement du Kosovo, mais aussi de la Bosnie-Herzégovine et des régions musulmanes de la Serbie, sont recrutés alors qu'ils suivent un programme éducatif gratuit dans des Etats du monde arabe qui soutiennent les terroristes islamistes. Plus tard, on les retrouve dans des cellules islamistes en Europe, où, le cas échéant, ils sont prêts à prendre part à des actes terroristes. Selon des experts, il est difficile pour les services secrets des pays européens d'identifier les membres de groupes terroristes, car la plupart d'entre eux sont des jeunes bien instruits et dont la biographie ne laisse rien transparaître.


    Ces derniers jours, des nouvelles informations ont déclenché des alertes sur de l'étendue réelle de la présence djihadiste dans le narco-état créé par l'OTAN et par les pétromonarchies. Les camps d'entraînement de l'État islamique dans le Kosovo seraient jusqu'à cinq, et se trouveraient à Ferizaj, Gjakovica, Decani, Prizren et Pejë. Où des centaines d'aspirants jihadistes, la plupart d'ethnie albanaise provenant de divers pays, en plus d'étudier l'arabe et une version paranoïaque du Coran, apprennent à utiliser les armes et les explosifs et différentes techniques  de guérilla, formés par des hommes du Califat et par des 'ex' miliciens de l'UCK, la soi-disant "armée de libération" kosovare qui grâce à la guerre déclenchée par l'Alliance atlantique contre la Yougoslavie en 1999 avait réussi à s'imposer dans l'ancienne province autonome de Belgrade devenu 'indépendante'.

    Tout cela se passe dans un petit territoire qui est en fait encore un protectorat de l'Alliance atlantique et de l'Union européenne, des institutions qui peuvent compter sur la présence au Kosovo de diverses bases militaires, de centres de commandement et de contrôle, de dizaines de milliers de militaires, observateurs et fonctionnaires civils. Par exemple, le camp d'entraînement de Daesh de Ferizaj se trouverait à quelques kilomètres de Camp Bondsteel, la plus grande base militaire que les Etats-Unis aient jamais réalisé en dehors de leur propre territoire après la guerre du Vietnam, qui accueille en moyenne 7.000 soldats et  employés civils. Près de Gjakovica, une autre ville kosovare qui abrite l'un des camps d'entraînement du Califat, siège le détachement aéronautique de l'Amiko (Force italienne de l'Air au Kosovo), ce qui n'a pas empêché que Daesh prolifère à un pas des installations de la mission de la KFOR. Et la même chose arrive à Pejë, où surgit le Village Italia, et à Prizren, où la présence de l'Alliance atlantique est également consistante.

    Lorsque l'État islamique n'était pas encore été considéré comme un problème par les États-Unis, Lavdrim Muhaxheri, le commandant de la malfamée "brigade des Balkans" de Daesh, a travaillé au Camp Bondsteel, et l'on dit la même chose pour Blerim Heta, un kamikaze albanais qui s'est ensuite fait exploser à Bagdad.

    L'histoire a été remontée à la surface par des reportages réalisés par des  médias internationaux après l'arrestation de quatre citoyens kosovars  accusés d'être membres du réseau terroriste de l'Etat islamique. Des nouvelles d'arrestations sont fréquentes au Kosovo, en Macédoine, en Bosnie, en Serbie elle-même. Selon les données fournies dans les derniers jours par le ministre de l'Intérieur du Kosovo, Skender Hyseni, au moins 57 combattants étrangers ont été tués au combat, quarante ont été arrêtés avant de pouvoir partir, 102 ont été arrêtés sur des soupçons d'avoir participé à des activités terroristes.

    Mais à finir menottés ne sont qu'un petit pourcentage des miliciens du Califat ou des aspirants jihadistes, alors que la plupart continuent à agir sans être dérangés dans les enclaves fondamentalistes des Balkans.

    Par Bob Woodward

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/01/07/le-kosovo-citadelle-du-djihadisme.html

  • Nuit de terreur à Innsbruck. Migrants : chances pour l’Europe ?

    Après la terreur de la nuit du nouvel an 2016 à Cologne, c’est au tour de la ville autrichienne d’Innsbruck. Dix huit plaintes ont déjà été déposées à la suite des agressions sexuelles commises lors du rassemblement de la Saint Sylvestre par un groupe de jeunes hommes étrangers, actuellement non identifiés, contre 19 femmes âgées de 19 à 25 ans.

    A Cologne, les policiers ont imputé les agressions à des réfugiés tout juste arrivés en Allemagne. Des faits étrangement similaires ont été constatés sur la place Tahrir en Egypte, au moment du fameux printemps arabe de 2012. Les autorités locales clament avoir pourtant pris des mesures pour prévenir tout incident.

    6 000 alarmes de poche ont été distribuées en Autriche lors des festivités de fin d’année. A Vienne, comme à Innsbruck, les dispositifs de sécurité ont été renforcés après l’attentat contre un marché de Noël à Berlin fin décembre. Peut être aurait il mieux valu prendre des mesures plus en amont ?

    http://fr.novopress.info/202621/nuit-de-terreur-a-innsbruck-migrants-chances-pour-leurope/

     
     

    Voir ici aussi : https://fr.sputniknews.com/international/201701051029468681-agressions-reveillon-legislation-parlement-migrants/