
Europe et Union européenne - Page 679
-
EUROPA - Robert Steuckers
EUROPA - Robert Steuckers -
Le FMI redoute une montée du protectionnisme
Le FMI prévoit une croissance mondiale de 3,1% cette année, de 1,7% dans la zone euro et de 1,3% en France, une croissance trop lente qui pourrait alimenter le protectionnisme. Les perspectives des pays émergents s’améliorent légèrement alors qu’elles tendent à s’essouffler dans les économies avancées.
Les nouvelles prévisions de croissance économique pour l’ensemble des 191 pays membres du Fonds monétaire international ne sont guère enthousiasmantes. «Prise comme un tout, l’économie mondiale avance comme un crabe», estime Maurice Obstfeld qui a présenté ce mardi à Washington sa copie. Par cette expression imagée, l’économiste en chef du FMI exprime les déceptions à répétition de l’organisation financière internationale qui passe au peigne chaque semestre, au printemps et à l’automne, les perspectives économiques de la planète.
Cette année le PIB mondial devrait progresser globalement de 3,1% , et de 3,4% en 2017. De tels rythmes peuvent sembler certes fort satisfaisants à l’aune des taux de croissance que connaît par exemple l’Europe depuis une dizaine d’années. Sauf qu’ils se rapportent à l’économie mondiale dans son ensemble. Or compte tenu du rattrapage des pays émergents et des besoins des économies en développement, les experts considèrent qu’en deçà d’un taux de 2,5%, l’économie mondiale est quasiment en récession.
Il est donc essentiel de bien distinguer les 39 pays avancés (États-Unis, Europe, Japon, etc) qui devraient pour leur part progresser de 1,6% en 2016 (et de 1,8% en 2017), alors que les 151 autres économies, de la Chine à l’Afrique, afficheront cette année une augmentation globale de leur PIB de 4,2%. Le FMI rappelle par ailleurs que ce second groupe – les émergents ou «en développement» – pèse désormais 57,6% de l’économie mondiale, contre 42,4% seulement pour les pays avancés.
Croissance du PIB américain revue à la baisse
Or c’est principalement pour ces derniers que les perspectives ne cessent de décevoir, non seulement les experts, ce qui n’a guère importance en soi, mais surtout leurs populations. «Le spectre d’une stagnation persistante, particulièrement dans les économies avancées, pourrait nourrir les appels populistes et les restrictions des échanges sur le commerce et l’immigration», reconnaît Maurice Obstfeld.
Le FMI a ainsi été amené à revoir en forte baisse, à 1,6%, la croissance du PIB américain en 2016, au lieu des 2,4% envisagés en avril dernier. La raison tient semble-t-il à la faiblesse des investissements des entreprises. Pour l’Europe la situation n’est guère plus souriante. La reprise qui avait atteint 2% dans la zone euro en 2015 tend à s’essouffler, retombant à 1,7% cette année et 1,5% l’an prochain. Au passage on remarque que la France se situe en deçà de la moyenne européenne, avec un taux de croissance d’à peine 1,3% pour les trois années 2015-2016 et 2017. Quant au Royaume-Uni, plutôt bien loti ces dernières années (2,2% de croissance en 2015), le FMI prévoit que le Brexit commencera réellement à mordre l’an prochain, ce qui l’a amené à diviser par deux sa prévision de croissance pour l’économie britannique en 2017 (1,1%).
Pour les pays émergents ou en développement, l’horizon tend en revanche à s’éclaircir. «La croissance va s’accélérer pour la première fois depuis six ans, à 4,2% en 2016, et l’an prochain elle est attendue à 4,6%». La Chine continue d’enregistrer une légère baisse de régime du fait de son évolution délibérée d’une économie hyperindustrielle vers une société mieux orientée sur les services. Le PIB chinois qui avait progressé de 6,9% en 2015, devrait croître de 6,6% cette année et de 6,2% en 2017. L’Inde continue de caracoler en tête de tous les «grands pays» (terme du FMI) avec un taux de croissance de 7,6% pour les trois années sous revue.
Le tableau reste fort contrasté sur les autres continents. La Russie sort péniblement de la récession (1,1% de croissance 2017), tout comme le Brésil (0,5%) . Mais le Nigeria voit son économie se contracter de 1,7% cette année , l’Afrique du Sud stagner (+0,1%), et le Venezuela s’enfonce dans la dépression , son PIB aura plongé de 10% en 2016 .
Les pays pétroliers continuent de souffrir (1,1% de croissance à peine en Arabie Saoudite), même si la stabilisation des prix du pétrole laisse entrevoir des jours un peu meilleurs. De même le paysage est disparate dans l’Afrique saharienne pénalisée par la chute des matières premières. Quelques pays s’en tirent toutefois plutôt bien, l’Éthiopie, le Kenya et le Sénégal parvenant à croître de plus de 5% l’an.
Huit ans après la grande récession de 2008-2009, «la reprise mondiale reste faible et précaire», estime le FMI. Il en appelle les gouvernements à mener «des politiques coordonnées», et surtout à ne pas fermer leurs frontières. «Il est vital de défendre les perspectives d’intégration dans le commerce mondial», recommande Maurice Obstfeld, l’économiste du FMI dont les bureaux se situent à quatre blocs de la Maison Blanche à Washington.
http://www.voxnr.com/4163/fmi-redoute-montee-protectionnisme
-
Editorial de L’AF 2940 : CALAIS POUR TOUS
Alors que la situation générale, économique (Alstom, notamment), sociale (le chômage qui n’en finit pas de grimper) et internationale (la Syrie, la Libye) s’aggrave chaque jour, c’est donc à l’heure des différentes primaires qu’il nous faut désormais vivre : « Républicaines », socialistes, écologistes...
Comme si le pays pouvait perdre quasiment une année en la consacrant à la précampagne des élections présidentielle et législatives puis à la campagne elle-même début 2017. Chez les Républicains, Juppé, qui s’appuie sur le centre gauche, voire une partie de l’électorat socialiste (ainsi que, sur sa droite, sur Mariton qui a échangé ses électeurs virtuels contre un plat de lentilles tout aussi virtuelles) est donné vainqueur contre Sarkozy, tandis qu’au parti socialiste, c’est Montebourg qui devancerait Hollande, si celui-ci se représentait et acceptait de participer au pré-scrutin organisé par la rue de Solferino.
Ce qui en dit long sur l’affaiblissement de la fonction présidentielle, qui s’est accéléré depuis 2012, mais auquel les mandats de Chirac et de Sarkozy avaient largement concouru du fait de l’incapacité des deux prédécesseurs d’Hollande d’habiter pleinement leur fonction — une fonction que Mitterrand, il est vrai, avait cyniquement déjà affaiblie par le traité de Maëstrichit. Mais comment en serait-il autrement, alors que les media de l’oligarchie nous présentent les primaires, du moins du côté de l’ex-UMP, comme devant désigner le futur président de la république s’il est vrai que le second tour de l’élection elle-même devrait se gagner, plus ou moins facilement, mais sûrement, contre Marine Le Pen ?
LE CAS POISSON
Alors que la gauche n’a jamais été aussi affaiblie dans le pays, à tel point qu’elle est donnée perdante dès le premier tour, le plus étrange est que nous ayons affaire à une droite toujours aussi dépourvue de personnalité et d’audace, qui ne cesse de surenchérir sur des principes qui ne sont pas les siens, ou qui ne devraient pas l’être si, du moins elle en avait encore, que ce soit en matière sociétale ou d’identité plus ou moins béatement heureuse. On dira que Sarkozy la joue, au contraire, encore plus « identitaire » qu’en 2007 ? Mais qui peut le croire alors qu’il n’a cessé, le plus souvent avec un cynisme éhonté, de trahir ceux qui avaient pris au sérieux par le passé ses rodomontades patriotiques, souverainistes ou sécuritaires ? Je ne perdrai ni mon temps, ni celui de mes lecteurs, à rappeler pourquoi il me sera de toute façon impossible, à aucun moment, d’appeler à voter Sarkozy au nom d’une politique du « moindre mal » qui, dans ce cas, serait celle du mensonge — ces mensonges qui nous ont déjà fait tant de mal dans notre histoire.
Des primaires de l’UMP, l’Action française ne saurait être partie prenante, tout simplement parce qu’elle ignore ce que sont ces étranges « valeurs républicaines de la droite et du centre » qu’il faudrait partager pour choisir entre Jean-Frédéric Poisson et Nathalie Kosciusko-Morizet — auraient-ils donc des « valeurs » en commun ? Quant à « s’engager pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France », que cette « alternance » ne soit pas qualifiée en fait un OPNI — objet politique non identifié — du plus haut comique. Car passer de Hollande à Montebourg ou à Marine Le Pen représenterait une alternance bien plus significative que de passer de Hollande à Juppé, voire à Sarkozy.
Ce qui ne signifie pas que nous nous désintéressions du résultat de ces primaires, en raison même de leur impact sur la teneur du débat politique. Plus Jean-Frédéric Poisson fera de voix, plus les questions anthropologiques, qui ne sont pas les seules à être essentielles « pour le redressement de la France » mais le sont, elles aussi, seront au centre des préoccupations de tous les candidats à la présidentielle, y compris Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan. Toutes les voix sont bonnes à séduire. Autant que ce soit pour la bonne cause.
LE GRAND REMPLACEMENT VALIDÉ PAR L’INSEE
Une bonne cause que la gauche, avec son arrogance coutumière, continue a contrariode définir en diabolisant ses adversaires, ce qui en dit long sur la résilience du gène stalinien, même chez des socialistes qu’on dit passés au libéralisme. Pour Taubira, « le vote FN, chez les jeunes, c’est une déviance » (sic) (déclaration à Sciences-Po Nancy le 29 septembre dernier). La Croix, le quotidien des cathos de gauche, a, quant à lui, décidé d’inviter « les catholiques séduits par le FN » — qui sont de plus en plus nombreux — « à réfléchir ». Devront-ils aller à confess s’ils votent « mal » ? Et promettre de se rendre en pénitents à genoux rue de Solférino ? Car La Croix, en revanche, ne voit aucun mal à ce que des catholiques votent pour un PS qui, non seulement, a légalisé la parodie de mariage et la validation en France des GPA réalisées à l’étranger, mais s’apprête, de plus, par une proposition de loi après l’échec de Laurence Rossignol, ministre des familles (sic) sur le même sujet au Sénat, à créer un nouveau délit d’opinion, celui d’entrave numérique à l’infanticide, en vue d’interdire, sur la Toile, toute information politiquement incorrecte sur l’avortement.
Quant à Cazeneuve, ce qu’il a décidé, lui, c’est d’interdire tout référendum local sur sa politique migratoire, qu’il veut imposer au pays contre la volonté des maires, pourtant seuls vrais élus d’un pays réel condamné à rester muet devant la submersion. Une politique qui ne manquera pas de disséminer partout en France les joies vécues par les Calésiens depuis tant d’années — merci Chirac, merci Sarkozy ! Car les faux réfugiés seront bientôt remplacés à Calais par d’autres, qu’il faudra, évidemment, de nouveau disséminer dans tout le pays. Cette « politique de peuplement », voulue par Valls, et reposant sur des appels d’air successifs, ne vise qu’à accélérer un grand remplacement dont l’INSEE, institut démographique d’ordinaire pourtant très docile, reconnaît dans son dernier rapport la terrifiante réalité [1] — un grand remplacement qui s’est accéléré selon l’institut, depuis 2011, consécutivement aux politiques migratoires de Sarkozy et de Hollande.
LE SALUT DANS LE RÉFÉRENDUM ?
Toutefois, ceux qui croient que le salut se trouverait dans un quelconque référendum national devrait méditer la leçon hongroise. Car seuls les thuriféraires de Viktor Orban crient à son triomphe parce que, dimanche 2 octobre, 98,5 % des Hongrois ont refusé le diktat européen sur les quotas de migrants. Certes, la légalité bruxelloise ne saurait prévaloir sur la légitimité du pays réel hongrois. Toutefois, au regard même de la constitution hongroise, ce référendum n’a aucune valeur, le quota... des électeurs (50%) n’ayant pas été atteint. Orban a péché par une trop grande assurance, entre ceux qui, croyant la victoire certaine, ne se sont pas déplacés, les abstentionnistes professionnels et les opposants qui savaient que s’abstenir était le seul moyen d’invalider un scrutin sinon perdu d’avance. Certes le peuple hongrois est majoritairement derrière son premier ministre pour défendre sa liberté et refuser, soixante ans après les « événements » de Budapest, que sa politique soit dictée par Bruxelles et Berlin comme hier par Moscou. Mais même si un tel quota n’existe pas en France — sinon ni le bradage programmé de la Nouvelle-Calédonie ni le quinquennat n’auraient été adoptés —, toutefois, jouer l’avenir de son pays, comme l’envisage certain, à la roulette référendaire, pourrait se révéler contre-productif. L’Europe est désormais morte dans les cœurs. Ne prenons pas le risque de la relégitimer par la voie des réflexes conditionnés.
François Marcilhac - L’ACTION FRANÇAISE 2940
[1] A lire ici : http://www.insee.fr/fr/themes/detai...
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2940-CALAIS-POUR
-
Paul Craig Roberts – Nous sommes entrés dans la phase de pillage du capitalisme
Après avoir utilisé avec succès l’UE pour conquérir le peuple grec en transformant l’ « aile gauche » du gouvernement grec en un pion des banques allemandes, l’Allemagne doit maintenant faire face au FMI qui l’empêche de piller la Grèce dans l’oubli général.Les règles du FMI empêchent l’organisation de prêter aux pays qui ne peuvent pas rembourser le prêt. Le FMI a conclu sur la base de faits et d’analyses que la Grèce ne peut pas rembourser. Par voie de conséquence, le FMI refuse de prêter à la Grèce l’argent destiné à rembourser des banques privées.La position du FMI est que les créanciers de la Grèce, dont beaucoup ne sont pas des créanciers, mais ont tout simplement acheté de la dette grecque bon marché dans l’espoir de faire des profits, doivent effacer une partie de la dette grecque afin de réduire celle-ci à un montant compatible avec l’état de l’économie grecque.Les banques ne veulent pas que la Grèce soit en mesure de rembourser sa dette, parce qu’elles ont l’intention d’utiliser l’incapacité de la Grèce à rembourser pour dépouiller le pays de ses actifs et de ses ressources et pour démanteler le filet de sécurité sociale mis en place au cours du 20e siècle. Le néolibéralisme a l’intention de rétablir la féodalité : un petit nombre de seigneurs prédateurs et une multitude de serfs. Les 1% contre les 99%.Le point de vue de l’Allemagne est que le FMI est censé prêter à la Grèce l’argent nécessaire au remboursement des banques privées allemandes. Ensuite le FMI se fera rembourser en forçant la Grèce à réduire ou supprimer les pensions de vieillesse, à réduire les services publics et l’emploi et à consacrer les recettes ainsi dégagées au remboursement de sa dette.Étant donné que ces montants seront insuffisants, des mesures d’austérité supplémentaires sont imposées, obligeant la Grèce à vendre ses actifs nationaux – tels que les sociétés publiques d’eau, les ports et les îles grecques protégées – à des investisseurs étrangers, principalement aux banques elles-mêmes ou à leurs principaux clients.Jusqu’à présent, les soi-disant «créanciers» ont seulement promis à une certaine forme d’allégement de la dette, pas encore décidée, d’ici deux ans. D’ici là, la fraction la plus jeune de la population grecque aura émigré et aura été remplacés par des immigrants fuyant les guerres menées par Washington au Moyen-Orient et en Afrique, ce qui fera exploser le système de protection sociale sous-financé de la Grèce.En d’autres termes, la Grèce est en train d’être détruite par l’UE qu’elle a intégrée avec autant de confiance que d’imprudence. La même chose se passe au Portugal et est également en cours en Espagne et en Italie. Le même genre de pillage a déjà dévoré l’Irlande et la Lettonie (et un certain nombre de pays d’Amérique latine) et est en cours en Ukraine.Les titres des journaux actuels stipulant qu’un accord avait été conclu entre le FMI et l’Allemagne sur la réduction de la dette grecque à un niveau supportable sont mensongers. Aucun «créancier» n’a encore accepté d’effacer un seul centime de la dette. Tout ce que le FMI a obtenu des soi-disant «créanciers» est une vague «promesse» de diminution de la dette d’un montant non précisé qui pourrait intervenir dans deux ans.Les titres des journaux ne sont qu’un tissu d’âneries destiné à fournir un prétexte au FMI pour céder à la pression et violer ses propres règles. Il permet au FMI de dire qu’un effacement (futur et non précisé) de la dette permettra à la Grèce de s’acquitter du reste de sa dette et que, par conséquent, le FMI peut prêter de l’argent à la Grèce pour rembourser les banques privées.En d’autres termes, le FMI est devenu une autre institution occidentale sans loi dont la charte ne signifie rien de plus que la Constitution des États-Unis ou que la parole du gouvernement américain à Washington.Les médias persistent à appeler le pillage de la Grèce un «plan de sauvetage».Appeler «plan de sauvetage» le pillage d’un pays et de son peuple est proprement orwellien. Le lavage de cerveau est un tel succès que même les médias et les politiciens de la Grèce livrée au pillage appellent «plan de sauvetage» l’impérialisme financier auquel est soumis leur propre pays.Partout dans le monde occidental un grand nombre de mesures, prises à la fois au niveau des entreprises qu’au niveau du gouvernement, ont abouti à la stagnation de la croissance du revenu. Afin de continuer à afficher des bénéfices, les méga-banques et les multinationales se sont lancées dans le pillage. Les systèmes de sécurité sociale et les services publics – et aux États-Unis, même le système de sécurité des transports aériens – sont devenues des cibles pour la privatisation. Et l’endettement décrit si précisément par John Perkins dans son livreLes Confessions d’un assassin financier est mis en place pour préparer le pillage pays entiers.Nous sommes entrés dans la phase de pillage du capitalisme. La dévastation en sera le résultat. -
Brexit
Dans son discours de clôture du congrès du parti conservateur, hier, Theresa May s’est montrée ferme tant sur un Brexit « hard » que sur la lutte contre l’immigration. Et elle a lancé : « Si vous pensez être un citoyen du monde, vous êtes un citoyen de nulle part. »
La veille, Amber Rudd, ministre de l'Intérieur, a dévoilé un plan qui vise à inciter les entreprises à publier une liste de leurs employés non-britanniques et à privilégier la main d'œuvre nationale (autrement dit à montrer du doigt ceux qui ne pratiquent pas la préférence nationale). « Ce n'est pas parce que je suggère que les étrangers prennent les emplois des britanniques que je suis raciste », a-t-elle affirmé.
Au même moment, le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, a expliqué comment il voulait rendre « autosuffisant en médecins britanniques » le système de santé public dont un quart des effectifs actuels est constitué d'étrangers.
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2016/10/06/brexit-5857182.html
-
L’Union européenne voudrait-elle s’élargir au Maghreb ?
L’Union dite « méditerranéenne » est une idée à laquelle Nicolas Sarkozy croit depuis 2008.
« L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir, de son développement, de sa situation ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UPM) », disait Nicolas Sarkozy l’an passé à Tunis. Puis, pris par son élan, il approfondissait son analyse : « Il y a un lien entre la situation de la Méditerranée du Nord et celle de la Méditerranée du Sud. C’est l’alliance des pays du Nord et du Sud qui permettront (sic) de récréer les conditions du développement. »
L’Union dite « méditerranéenne » est une idée à laquelle Nicolas Sarkozy croit depuis 2008. Lancée avec faste le 13 juillet 2008 au début de la présidence française de l’Union européenne, le projet échoua lamentablement face à la réalité de l’échec des négociations du processus de paix au Proche-Orient. Cela ne décourage pas l’ancien Président, qui essaye ponctuellement de ressusciter son idée…
-
Immigration : l’ambassadeur de Hongrie réplique à un journaliste français
L’ambassadeur de Hongrie face à la mauvaise foi d’un journaliste français de la chaîne de Public Sénat ou l’illustration de la façon dont les médias du système déforment la vérité.
-
Les chroniques de Xavier Eman, Dissection de l’Occident ménopausé
Les lecteurs d’Éléments connaissent bien Xavier Eman, il y tient depuis début 2012 le feuilleton de notre apocalypse molle : la « Chronique d’une fin du monde sans importance ». Les éditions Krisis en ont réuni la quintessence, assortis d’un choix de billets inédits, du moins pour ceux qui ne lisent pas son blog « A moy que chault », le tout préfacé par un François Bousquet enthousiaste. C’est à la fois cru et cruel, corrosif et triste, comique et désespérant. Mais pas seulement, nous confie Xavier Eman…Éléments : Te souviens-tu la première fois que tu as éprouvé la nécessité de coucher sur papier les aventures de François ?Xavier Eman. J’ai toujours tenu des sortes de « journaux » où je retranscrivais les conversations improbables entendues à la terrasse des cafés ou les saynètes tragi-comiques observées au cours d’une soirée. Lorsque s’est développée la mode des « blogs », j’ai décidé de les mettre en ligne en cherchant un fil conducteur pour donner une cohérence au tout. Ce fut le personnage de François. Ses non-aventures ayant intéressées quelques personnes, j’ai continué, sous des formes diverses… et notamment dans Éléments.Éléments : Pourquoi décrire la vie de cet être vide, qu’on imagine aussi moche physiquement que moralement ? Te semble-t-elle représentative d’une génération désenchantée et perdue, inapte à la vie, enfermée dans une négativité sans issue ?Xavier Eman. Je ne crois pas que « François » soit aussi abject que cela. C’est un être médiocre plongé dans une époque qui l’est encore plus et qui le tire vers le bas. C’est peut-être d’ailleurs ce deuxième aspect qui est le plus tragique. Je crois à une certaine permanence de la nature humaine et donc aucunement à un hypothétique « âge d’or » passé, mais il me semble que notre époque n’offre plus aucune des structures sociales (famille, communautés locales, syndicats, partis…) et des cadres spirituels et moraux (patrie, religion, culture…) qui permettaient jadis à l’homme d’échapper – relativement – à ses déterminismes et à s’élever – au moins un peu – au-dessus de sa condition. On a laissé l’homme libre – et seul – devant sa nullité. Et « François » se débat donc comme il peut dans cette situation. François n’est pas un archétype parce qu’il est lucide sur lui-même alors que la grande majorité de ceux qui vivent comme lui n’en sont pas conscients.Éléments : Dans sa préface, François Bousquet écrit que ton héros a des airs de Droopy, « rien de tel que son “I’m happy” las et éthylique pour plomber l’ambiance dans les soirées d’Homo Festivus ». Sommes-nous tombés si bas que Droopy devienne un personnage révolutionnaire ?Xavier Eman. « François » est en effet à mi-chemin entre Droopy et Calimero… Mais il n’est pas que ça. Bien sûr, ce n’est pas un personnage « révolutionnaire », ne serait-ce parce qu’il n’a aucune alternative à proposer. Mais c’est d’une certaine façon un « rebelle », car il refuse le monde tel qu’il est, il ne veut pas se confondre avec les zombies souriants qui prennent quotidiennement leur dose de « soma » pour y vivre sans penser. Mais il n’a ni les instruments ni l’énergie de sa « rébellion », ce qui en fait un personnage à la fois pathétique et tragique.Éléments : Autre dimension importante de ta radioscopie des nouveaux comportements citadins : la dérision. On a l’impression que tes personnages sont voués aux simulacres…Xavier Eman. L’artificialisation des existences modernes me semble être une absolue évidence. Nous sommes au temps de la mise en scène permanente du soi (donc du vide). On ne cherche plus à vivre mais à médiatiser son existence. C’est la « télé-réalité pour tous ». Facebook est bien évidemment le principal outil et le vecteur majeur de cette tendance… Pas un repas, pas une soirée, pas une spectacle sans prise de photos et de « selfies » mis en ligne immédiatement dans le but d’obtenir des « like » et des « commentaires »… Même le sexe est désormais soumis à cet impératif avec la mode des « sex tapes » qui sont devenus des objets de promotion et des accélérateurs de carrière… Et tous les milieux sont touchés… -
Bernard Monot (FN) sur les scandales à répétition au sein des instances de l'Union européenne.
-
Migrants : Angela Merkel conspuée
Encore une journée difficile lundi à Dresde pour Angela Merkel venue commémorer les 26 ans de la réunification allemande. Huée et sifflée par plusieurs centaines de personnes, elle n’était toutefois pas le seul dignitaire pris pour cible par la populace, aux cris de « Merkel, dégage ! », « Traîtres », etc. Le président Joachim Gauck a lui aussi fait les frais de la vindicte populaire. Le président du Bundestag était de la partie, de même que le ministre-président de Saxe, membre comme Angela Merkel de la CDU et dont l’épouse a même fondu en larmes. Tous ont parlé du besoin d’ouverture aux autres, de tolérance et de respect mutuel mais n’ont pu s’empêcher, comme à leur habitude, d’insulter ces Allemands inquiets pour l’avenir de leur pays face à l’invasion migratoire, les traitant de racistes et d’extrémistes, et les mettant sur le même plan que les terroristes islamistes.
Pour le correspondant de la chaîne Deutsche Welle, ces protestations ne sont pas représentatives de l’ensemble du peuple allemand mais il faut bien reconnaître qu’elles sont devenues chose courante. Aussi les dirigeants socialistes français, habitués des sifflets et des quolibets quand ils viennent au contact du peuple, n’ont-ils plus grand-chose à envier à leurs collègues allemands. 2 600 policiers étaient présents pour assurer la sécurité des élites lundi à Dresde où deux bombes artisanales avaient explosé une semaine plus tôt, dont une devant le centre des congrès et l’autre devant une mosquée.
Mais il n’y a pas que l’ex-Allemagne de l’Est où la tension est grande, car même dans l’ouest du pays, où la chape de plomb du politiquement correct pèse plus lourdement sur les esprits, les incidents se multiplient, de l’aveu même d’un rapport publié fin septembre par le gouvernement fédéral sur l’état du pays 26 ans après la réunification.
Ainsi, dans la petite commune d’Oersdorf (900 habitants), près de Hambourg, le maire insistait pour accueillir des « migrants ». Malgré les menaces qu’il avait reçues, le maire de 61 ans a voulu organiser jeudi une nouvelle réunion avec les fonctionnaires de la ville pour discuter de la question, même si des réunions précédentes avaient dû être écourtées à deux reprises après de fausses alertes à la bombe. Six policiers étaient présents pour sécuriser la réunion, mais Joachim Kebschull est retourné seul à sa voiture pour y prendre son ordinateur, et c’est là qu’il a été violemment agressé et laissé sans connaissance sur le trottoir.
Olivier Bault
Article pau dans Présent daté du 5 octobre 2016
http://fr.novopress.info/200870/migrants-angela-merkel-conspuee/