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Europe et Union européenne - Page 679

  • Krach financier et bancaire en vue ! L’Europe passive et impuissante

    Marc Rousset

    L’Autorité bancaire européenne vient de reconnaître officiellement le risque très grave que représentent les créances douteuses dans les bilans des banques. Mais cet aveu de l’ABE n’est, en fait, que l’arbre qui cache la forêt d’un krach bancaire en vue, suivi d’un krach financier, nonobstant l’inéluctable remontée à venir des taux d’intérêt qui peut déclencher, à terme, un krach obligataire et boursier suffisant, à lui seul, pour mettre aussi au tapis toutes les banques européennes !

    Les raisons d’un krach bancaire sont multiples : montant faramineux des créances bancaires douteuses, des capitaux propres bancaires insuffisants pour faire face aux véritables risques des actifs financiers niés par les médias, la folie et l’importance démesurée des marchés des produits dérivés, la quasi-faillite de nombreuses banques avec la Deutsche Bank en tête de liste. Quant à la politique monétaire laxiste de création monétaire européenne par la BCE au rythme de 80 milliards d’euros par mois, pour faire baisser l’euro et les taux d’intérêt, elle ne pourra pas être poursuivie indéfiniment.

    Il faut, aussi, savoir que les États et l’Union européenne ont mis en place des fonds « bidon » ridicules et notoirement insuffisants pour sauver les dépôts des entreprises et des particuliers en cas de faillites bancaires. Ces fonds, de plus, ont des capitaux propres insuffisants ; leurs ressources reposent essentiellement sur des emprunts.

    On voit donc toute la fragilité du système car, in fine, ces emprunts devront aussi être remboursés par des contribuables.

    L’Europe fera face, un jour ou l’autre, au problème des créances douteuses dans les bilans des banques européennes, soit 47 % en Grèce, 47 % à Chypre, 20 % au Portugal, de l’ordre de 10 % dans les pays de l’Est européen, et surtout de 16 % en Italie !

    L’Irlande, que l’on pourrait croire sauvée selon les cocoricos médiatiques, en pratiquant le vol fiscal et la concurrence fiscale déloyale avec les pays du continent européen, ne l’est pas puisque son ratio de créances bancaires douteuses est de 14 %.

    Le montant des créances douteuses, en Italie, est de 360 milliards d’euros. L’État italien vient de sauver deux de ses banques les plus connues avec maintes difficultés. Il ne semble pas en mesure de sauver toutes les banques si une déflagration se produit. Le talon d’Achille de la zone euro, c’est l’Italie, avec des conséquences directes sur les créances détenues par les banques françaises !

    Seuls les contribuables nationaux seront en mesure de combler, théoriquement, les créances douteuses des banques européennes. L’Italie n’a pas respecté les règles européennes consistant à faire payer les déposants lors des derniers sauvetages bancaires car c’était, tout simplement, politiquement et moralement impossible, sous peine de voir Beppe Grillo arriver au pouvoir.

    Si l’Histoire est imprévisible, les krachs financiers et bancaires sont, eux, prévisibles, mais le Système est malin, vicieux, rusé et sait se défendre en manipulant les cours de l’or par les prêts en or des banques centrales aux banques, en utilisant tous les artifices comptables et de l’endettement public ou privé tous azimuts. Et n’oublions pas, enfin, qu’au-delà de la Grèce et de l’Europe du Sud, des États comme la France et même les États-Unis et le Japon, c’est-à-dire les derniers payeurs, le dernier recours après un krach bancaire, sont déjà en quasi-faillite ! Ce monstrueux château de cartes conduira inéluctablement à une catastrophe européenne et mondiale qui sera pire qu’en 1929 !

    Source cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Immigration illégale depuis la Libye : ça continue de plus belle !

    8795-20170208.jpgRéunis vendredi dernier à Malte, les dirigeants des vingt-huit pays de l’UE ont affirmé dans leur déclaration commune vouloir « casser le modèle économique des passeurs ». Ils se sont en effet rendu compte de la chose suivante : « Plus de 181 000 arrivées ont été détectées en 2016 et, depuis 2013, le nombre de décès ou de disparitions en mer atteint un nouveau record chaque année. » Faut-il se réjouir de cette prise de conscience ? Non, car elle n’a rien de nouveau et les prises de conscience de l’UE sont rarement suivies d’effet.

    « La décision établissant une opération navale de l’UE afin de casser le business model des réseaux de passeurs et trafiquants en Méditerranée vient d’être prise », clamait déjà en mai 2015 Federica Mogherini, haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. Le business model, c’est le modèle économique, et ce qui a été dit à Malte le 3 février avait donc déjà été dit près de deux ans plus tôt, avec les conséquences que l’on sait : le renforcement du dispositif naval européen au large des côtes libyennes et son effet de pompe aspirante qui en a fait un service de navette entre la Libye et l’Italie, accroissant le nombre d’immigrants et accessoirement de morts.

    Sur le site de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker se félicite d’ailleurs des résultats de ce sommet informel de Malte et de l’aval donné aux propositions de la Commission « visant à mieux gérer les flux migratoires et à sauver les vies le long de la route de la Méditerranée centrale ».

    Alors certes, les vingt-huit évoquent une collaboration avec le gouvernement libyen de Fayez el-Sarraj et avalent l’accord signé la veille entre M. el-Sarraj et le Premier ministre italien Paolo Gentiloni. Seulement le « gouvernement d’entente nationale » siégeant à Tripoli ne contrôle qu’une partie des côtes libyennes et, avec le foutoir mis dans ce pays en 2011 par le président français Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon, le renforcement des garde-côtes libyens promis par l’UE ne saurait stopper l’afflux d’immigrants vers l’Europe.

    Au cours du week-end qui a suivi le sommet des vingt-huit, quelque 1 500 immigrants ont été repêchés en Méditerranée par les navires européens malgré les conditions météo difficiles. Ceci amène le total des immigrants amenés en Italie par le dispositif européen à 4 500 depuis mercredi !

    Tout reste donc comme avant dans cette Europe passoire et il y a urgence pour la France à récupérer la maîtrise de ses frontières.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 8 février 2017

    http://fr.novopress.info/203331/immigration-illegale-depuis-libye-continue-de-plus-belle/

  • Eglise et immigration - Le grand malaise : un livre qui fera date

    De François Billot de Lochner :

    6a00d83451619c69e201b7c8d28e96970b-120wi.jpg[...]Un grand nombre de catholiques considère que l’Eglise ne peut être contredite, et le pape  encore moins : erreur dramatique, aux conséquences incalculables. En effet, si les dogmes sont évidemment non discutables pour un catholique, les positions « mondaines » de l’Eglise et du pape sont très légitimement analysables et critiquables. Ceux qui en doutent pourront lire ou relire avec profit le très exceptionnel saint Thomas d’Aquin, d’une lumineuse clarté sur le sujet ! Or, sur l’islamisation du monde comme sur l’immigration débridée, qui sont des sujets hautement politiques, le débat n’est pas seulement autorisé : il est nécessaire, et le refuser est une erreur et une faute. Car la « correction fraternelle » des éventuelles erreurs « mondaines » de l’Eglise et des papes n’est pas une option : c’est un devoir pour tout catholique.[...]

    Laurent Dandrieu est un intellectuel reconnu, doté d’une vaste culture. Il vient de publier un livre de réflexion fondamental qui, à n’en pas douter, fera date, et s’intègre donc dans les ouvrages à lire et méditer (Eglise et immigration - Le grand malaise - Presses de la Renaissance). Chacun pourra évidemment en penser ce qu’il voudra, à condition de l’avoir lu, pour ne pas se ranger dans la catégorie « Alain Juppé », grand spécialiste autoproclamé  de l’islam … qui a avoué n’avoir jamais ouvert un coran. Immigration et islamisation peuvent aboutir à la disparition très rapide de l’Europe chrétienne historique : Laurent Dandrieu l’explique avec lucidité et courage,  et n’hésite pas à bousculer l’Eglise, qui favorise depuis des dizaines d’années ce double mouvement, à bien des égards suicidaire. Correction fraternelle oblige…

    Ceux qui savent tout cela lui sauront reconnaissants d’avoir exprimé publiquement une parole nouvelle, libre, à la recherche de la vérité. Ceux à qui il aura ouvert les yeux également. Ceux qui sont en opposition avec lui devront le remercier d’avoir ouvert ce débat essentiel, et donc de leur avoir permis d’affiner leurs positions. En bref, la lecture de ce livre ne peut que profiter à tous, ou plutôt à presque tous, puisque certains, peu nombreux espérons-le, le critiqueront dans un réflexe tout juppeïste : dire sans savoir, maladie très répandue de nos jours, et dénoncée en son temps, de façon magistrale, par Benoît XVI !"

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Angela et le grand retour de la bébête immonde

    Merkel ne sait plus se tenir ; elle perd la boule et menace toute l’Europe, sans oublier la Russie et l’Amérique !

    Sa sortie anti-Trump relevait de la stupidité pure : elle reprochait aux USA la guerre contre l’Irak qu’elle-même avait alors soutenue, trahissant l’axe Paris-Berlin-Moscou à l’époque. J’ai cité le texte ici-même, celui publié dans son anglais approximatif le 20.02.2003 dans le Washington Post. Par contre elle n’a rien dit la Merkel sur la sale guerre US en Syrie, dix fois pire en réalité que celle de Bush en Irak (il fallait venger papa…). Et c’est de cette guerre et pas de l’autre que sont venus les soi-disant réfugiés que nous ont imposé Obama, Soros et tous les thuriféraires du nouvel ordre mondial. Aujourd’hui on apprend qu’un article 80 vient d’être suspendu qui permettrait à l’Allemagne de s’attaquer – à la Russie peut-être ? Quant au journaliste Ulfkotte qui s’en était pris aux liens de la CIA avec l’abjecte presse allemande on vient de le retrouver mort. Ca va l’Allemagne ?

    Merkel a dit aux Grecs que son Europe à elle n’est pas un club de vacances. L’Europe est quoi, un camp de travail ? Dans la foulée on apprend une autre bonne nouvelle. On veut détruire le salaire minimum en Allemagne pour permettre aux  « réfugiés » de trouver du travail. On sait que les néolibéraux verraient d’un bon œil un SMIG à cent euros pour toute l’Europe, qui permettrait d’oublier le plastronnant nombre de chômeurs. Car on n’arrête ni leur Europe ni le progrès social. On sait aussi le projet sinistre et fascisant que le parlement européen sous influence allemande se propose de voter pour limiter ou liquider la liberté du réseau, devenu la seule garantie de nos libertés et ces temps de grand sommeil démocratique et idéologique. Tout cela progresse en cachette avec un autre agenda, celui de l’abolition de tous les minimums sociaux en Europe.

    Ferghane Azihari écrit dans la Chronique Agora, le 18 janvier :

    « Les autorités fédérales allemandes réfléchissent aujourd’hui à exempter les réfugiés peu qualifiés du salaire minimum légal. C’est une proposition raisonnable pour la Confédération des associations d’employeurs allemands (BDA) qui avance néanmoins l’idée que cette exemption devrait concerner tous les travailleurs. Après tout, si le salaire minimum nuit aux peu qualifiés de manière générale, il n’y a aucune raison de traiter différemment les locaux et les immigrés. »

    Un Allemand c’est un local dans son pays. Un Français c’est un local dans son pays. Bienvenue dans le Lebensraum du néolibéralisme.

    Et quand nous écrivons que vous êtes dirigés par des élites hostiles, ne croyez surtout pas que nous fassions dans la symbolique littéraire : il n’y aura pas de national, il y aura un local à deux euros de l’heure, avec un Etat policier.

    Je rappelle qu’on parle (et qu’on applique aussi) de salaire à deux euros de l’heure. Comment vivre avec trois cens euros par mois, l’Europe de Bruxelles ne vous le dira pas. Et on comprend l’utilité de cette invasion de réfugiés : la liquidation rose-brune de tout le salariat européen !

    Ferghane Azihari ajoute :

    « Bien sûr l’idée d’assouplir les réglementations pour faciliter l’inclusion des étrangers ne plaît pas à tout le monde. C’est notamment le cas de la Confédération syndicale allemande (DGB) qui avertit sur le risque de conforter les populismes et le discours protectionniste traditionnel sur l’immigré bon marché qui viendrait voler le travail des locaux. »

    Ah, le populisme ! Abolir le droit de vote en Europe ! Cent euros par mois, et pas de droit de vote, pas de réseau non plus ! Pourquoi ne pas rouvrir les camps de travail comme pendant la dernière guerre ? La grand-mère de ma femme y a bossé deux ans gratuit pour les Allemands, pourquoi pas vous, pourquoi pas vos enfants ?

    Marx dit que les phénomènes se répètent de façon comique. Mais avec la mégère Frau Merkel on a une répétition non comique d’un phénomène qu’on pourrait baptiser de la bébête immonde.

    Nicolas Bonnal

    http://www.voxnr.com/7916/angela-et-le-grand-retour-de-la-bebete-immonde

  • Reprise des hostilités dans le Donbass dans le contexte du rapprochement USA-Russie – Des dizaines de civils tués – Vidéo

    Militaires ukrainiens, lance-roquettes multiples Grad

    Très importantes pertes humaines. Selon le rapport du chef de l’état major ukrainien, V.Mujenko, il y aurait, côté ukrainien, environ 80 morts et 70 blessés rien que pour l’offensive des 29 et 30 janvier.  Le régime de Kiev en perdition face au rapprochement Trump/Poutine, a repris ses cruelles offensives, les dizaines de morts des bombardements ne sauveront pourtant pas le régime.

    La vidéo ci-dessous a été tournée le 29 janvier le jour des grosses attaques meurtrières du régime de Kiev. Une guerre, il y a trois ans encore impensable, est en pleine escalade, alors que Kiev n’a jamais honoré ses engagements des accords de Minsk.

    Mais la donne est en train de changer avec l’arrivée de Trump et le rapprochement USA/Russie. Un dialogue que le parti des mondialistes et de la guerre aimerait voir échouer. Du coup, on ne sait plus si Berlin et Bruxelles soutiennent le conflit en sous-main tout en le condamnant officiellement. Selon le Suddeutsche Zeitung, les autorités allemandes auraient condamné l’agression ukrainienne dans le Donbass.

    Le régime autoritaire de Porochenko s’affole, peut-être soutenu en sous-main par la bande du coup d’Etat de 2014 du Maïdan: les oligarques ukrainiens, les milliardaires cosmopolites des coups tordus: Soros, BHL.., les néocons de Washington: McCaïn, Clinton etc.

    Dans ce conflit meurtrier entre chrétiens, Le pouvoir subversif de Kiev, au lieu d’engager un dialogue pour dégager une solution politique avec une population russophone qui s’est sentie méprisée par le coup d’Etat du Maïdan, a envoyé, dés 2014, ses troupes pour agresser chez elle une population civile, qui depuis ne fait que défendre sa terre, ses familles, sa vie.

    La semaine dernière, l’armée ukrainienne a lancé une offensive sur le front nord-ouest qui va de l’aéroport de Donetsk à Avdeevka. L’armée ukrainienne a alterné le recours à l’artillerie, dont le calibre a augmenté avec le temps, et les actions au sol avec, notamment blindés et tanks. Il est difficile de dire si l’avancée fut concluante, les données sont contradictoires de part et d’autres. Mais elle semble avoir été repoussée.

    Le pic de violence a été atteint dimanche. Vers 18h, l’armée a lancé unpilonnage massif de toute la ligne à l’artillerie lourde. Les combattants de la République de Donetsk ont répondu, faisant eux aussi monté les calibres.Finalement, les roquettes Grad et Uragan furent à nouveau utilisées

    Suite au lancement de l’offensive par l’armée ukrainienne, Avdeevka est au bord de la crise humanitaire puisque les combattants de Donetsk ont finalement répondu [Ce que leur interdisaient les accords de Minsk], l’administration de la ville hésite à évacuer la population, qui se retrouve sans eau, électricité, chauffage. Dehors, il fait presque – 20°. Les écoles ont été fermées, les enfants passent à l’enseignement à distance dans les villes du front. Iacinovata, Gorlovka et Makeevka sont dans une situation très proche, en raison du pillonage ukrainien.

    A Donetsk, une mine s’est retrouvée bloquée suite aux bombardements ukrainiens. 200 mineurs environ sont bloqués à l’intérieur, à midi, 92 d’entre eux ont été sauvés. (Lire la suite sur: Novorossia Today).

     Autre témoignage:

    Cette pression offensive de Kiev qui concerne principalement les 5 secteurs de Debalsevo, Gorlovka, Yasinovataya, Dokuchaievsk et Shirokino (du Nord au Sud) s’effectue tant sur le plan militaire que diplomatique. En effet par des revendications territoriales de Kiev tente de légitimer les attaques de ses unités d’assaut, en agitant une carte du front de septembre 2014, méprisant celle qui a suivi lors des accords de « Minsk 2 » réalisés en février 2015. 
    Ces grignotages de la ligne de front par l’armée ukrainienne, obligeant même parfois des unités républicaines à céder du terrain, provoque une tension qui vient d’arriver à un point de rupture à Yasinovataya, autour du contrôle d’une station d’épuration d’eau. Ce combat engagé en début d’année a débouché le 29 janvier sur une journée complète de bombardements et de combats au Nord de Donetsk.
    Je ne reviens pas ici sur les opérations militaires en elles-mêmes (voir article précédent) mais plutôt sur le contexte international dans lequel elles se déroulent, car malgré les combats violents du front du Donbass, la confrontation la plus importante est ailleurs, entre un impérialisme étasunien vacillant et une Russie renaissante… (Lire la suite: Erwan Castel, un Français qui vit à Donetsk)
    Avec la real-politik de Trump qui devrait rapprocher les intérêts américains de ceux de la Russie, cette guerre fratricide devrait cesser et les accords de Minsk enfin appliqués devraient ramener la paix dans une Ukraine partagée, dévastée, en totale faillite. Mais les morts ne ressusciteront pas! Et l’Europe de l’Atlantique à l’Oural pleure ses morts, du moins s’il lui reste une conscience chrétienne.
    emiliedefresne@medias-presse.info
  • Les « émigrants identitaires » : L’expatriation à l’Est pour retrouver une homogénéité ethnique et culturelle

    Ils sont mécanicien, géomètre, financier… De jeunes Français, se revendiquant, pour certains, comme des « émigrants identitaires », ont choisi de s’exiler en Pologne ou en Hongrie, où ils apprécient l’homogénéité ethnique et culturelle. 

    Un jour de 2014, Romain, un Lillois de 25 ans, a décidé de quitter la France. Quelque chose ne lui convenait plus dans ce pays où il avait grandi. Une envie d’aller voir ailleurs, aussi. Alors il a pris sa moto et ses instruments de musique. L’ancien mécanicien a roulé sans but vers l’est, avant de ­s’arrêter sur un coup de tête à Budapest. Aujourd’hui, il dit ne pas regretter ce choix du hasard. Il a découvert rétrospectivement ce qui l’incommodait de plus en plus en France : sa diversité culturelle, ethnique. ­Romain (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille)n’avait pas a priori la fibre communautaire. Il le dit sans tabou : « Ici, il y a une homogénéité et je me sens chez moi. » Il est heureux de vivre « avec des hommes de souche européenne, des catholiques ».

    Combien sont-ils ces jeunes qui, comme Romain, ont décidé de rompre avec un pays dans lequel ils ne se reconnaissaient plus ? Au sein de la communauté française qui s’est installée dans les pays de l’Est – elle ne cesse de croître ces dernières années –, ce discours s’entend de plus en plus fréquemment et ouvertement, au point de ne plus pouvoir être considéré comme un épiphénomène. Plusieurs milliers de Français sont partis vivre dans ces pays depuis quelques années. Et, parmi eux, il n’est pas difficile, par le simple bouche-à-oreille, d’entrer en contact avec des expatriés qui expliquent, sans détour, sans gêne, sans haine apparente non plus, comment cette question culturelle a germé dans leur esprit comme une évidence. Jusqu’à se revendiquer, pour certains, comme des « émigrants identitaires ».

    Grégory Leroy, 31 ans, a ainsi décidé de vivre en Pologne. Il y a trouvé un monde plus uniforme, plus conforme à ses aspirations. « J’ai beaucoup voyagé, et j’en ai retiré que je ne suis pas fan des pays multiculturels, explique-t-il. Je pense qu’il est important de croiser dans la rue plus de gens qui nous ressemblent, et c’est le cas ici. » Après avoir grandi à Courbevoie (Hauts-de-Seine), il a émigré en 2012, à la suite d’un « tuyau » glissé par un ami de son frère qui lui conseillait d’investir à Varsovie. Il y a créé Hussard, une entreprise de « formation antiterroriste » qui propose « une initiation de trois jours à l’art de la guerre ouverte » et revendique sur son site Internet un discours martial, résolument en phase avec celui de la droite polonaise au pouvoir :

    « La législation française coercitive en matière de légitime défense et de possession d’arme favorise l’émergence d’une délinquance ultra-récidiviste et ultra-violente dont le djihadisme est le prolongement. »

    (…)

    Le multiculturalisme n’est manifestement pas la tasse de thé de ces « expats » atypiques. Ainsi de Gabriel (qui préfère ne pas donner son nom). Originaire de Haute-Savoie, carrière prometteuse dans la finance, ce jeune homme de 35 ans a quitté la France dès 2005 et s’est installé pendant dix ans à Budapest. Sans détour, il associe la qualité de vie qu’il y a trouvée à « l’homogénéité ­culturelle, voire ethnique » de son pays d’adoption. « Si vous mélangez trop les gens, cela ne fonctionne pas », tranche-t-il.

    Justement, qu’est-ce qui ne fonctionne pas en France, selon lui ? Cela ne lui a sauté aux yeux, dit-il, que par le contraste avec sa nouvelle vie, lorsqu’il est revenu faire un séjour dans son pays natal : « Je me suis rendu compte que l’insécurité du quotidien nous paraissait normale. » Il dit éprouver la même impression à chaque fois : « Il suffit d’une heure ou deux de présence en France pour que ce sentiment d’insécurité s’installe de nouveau. Ici, les gens sont plus civilisés, ils ne hurlent pas dans le métro. Ils savent se tenir. »

    Grégory Leroy ressent la même chose à chacune de ses navettes. En 2014, il était dans un hôtel Ibis à Courbevoie quand une femme s’est fait agresser juste en bas dans la rue. « Personne n’est intervenu », regrette-t-il. Il a été surpris de cette scène, selon lui impossible en Pologne. Des anecdotes de ce genre, il dit en avoir d’autres. Elles lui inspirent une conclusion sans fard : « L’insécurité est un problème étroitement lié au multi­culturalisme. Je pense qu’on se vole moins quand on se ressemble. » Romain, le Lillois de 25 ans, ne justifie pas autrement son exil hongrois. « Il y a ici un respect mutuel, assure-t-il. Il y a moins d’incivilités ; il peut y en avoir, mais rien de comparable avec la France. »

    (…)

    La question identitaire, elle, s’est imposée par la suite. Dans le discours, et parfois dans les actes. Romain, qui a voyagé en Afrique, en Angleterre ou en Allemagne, reproche à son pays de renier l’attachement au sol, au terroir. « On a détaché le peuple de sa terre, estime-t-il. En Hongrie, la taxe foncière n’existe pas, par exemple. En France, le coût de l’immobilier, la désertification des cam­pagnes, la vie en ville et la nécessité de mobilité sur le marché du travail ont créé et renforcé l’individualisme. Ici, j’ai l’impression d’être dans la France d’antan, celle dont me parlent mes grands-parents. » Mais le jeune homme, dont le rêve est d’acquérir un bout de terrain cultivable dans la campagne ­hongroise, refuse qu’on le traite de passéiste. Il s’en défend, se référant plutôt à des idées écologistes.

    Bruno Guillot regrette également un « manque d’enracinement des Français ». Un constat qu’il étend au domaine culturel. D’après lui, ce sont les grands mouvements migratoires qui posent problème. Même en Pologne : « Ici, il y a beaucoup d’immigrés ukrainiens ou biélorusses. On pourrait croire que cela fonctionne car ce sont des Slaves, mais ça ne colle pas ! » Si sa foi chrétienne lui enjoint d’accueillir des réfugiés, il craint surtout le danger du trop grand nombre, s’inquiète de l’afflux de tous ces migrants qui, « contrairement aux Français, ont une conscience tribale ». Il redoute que, dorénavant, l’identité française, qui manque à ses yeux d’affirmation, ne soit grignotée par d’autres identités, plus affirmées.

    (…)

    lllllllllllllllllllll

    Le Monde

    http://www.fdesouche.com/817605-les-emigrants-identitaires-lexpatriation-lest-pour-retrouver-une-homogeneite-ethnique-et-culturelle

  • Mario Borghezio interrogé par Lionel Baland sur EuroLibertés

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    Mario Borghezio, vous êtes député européen de la Ligue du Nord. Vous êtes arrivé à vous faire élire dans le centre de l’Italie ?

    Oui, à Rome et dans le centre de l’Italie.

    Comment la Ligue du Nord a-t-elle pu pénétrer électoralement dans ces régions autrefois peu ouvertes au léghisme ?

    Parce que nous sommes devenus un petit Front National. Nous sommes arrivés à nous faire entendre par l’ensemble du peuple italien. Notre mouvement est né et a de profondes racines au nord de l’Italie, mais depuis que Matteo Salvini dirige le parti, nous parlons à tout le pays.

    J’ai commencé, un peu ouvert la route lors des élections européennes où je suis élu dans le centre du pays. Je pense qu’il y a un espace politique énorme pour la Ligue à Rome et au sud de Rome, car, un peu comme en France où Marine Le Pen représente le souverainisme face au mondialisme, il y a la nécessité de nouveaux partis. Des anciens électeurs de gauche nous ont rejoints ou votent désormais pour le M5S de Beppe Grillo.

    Pensez-vous que la Ligue du Nord prendra aussi des voix dans le sud de l’Italie ?

    Oui, mais il faut choisir de bons dirigeants. Et nous en avons. Dans le Sud, encore plus que dans le Nord, il y a une désaffection envers les anciens politiciens et partis.

    Dans le Sud, il y a aussi un parti intitulé Frères d’Italie-Alliance Nationale ? Allez-vous travailler ensemble dans le futur ?

    Frères d’Italie-Alliance Nationale est un parti qui a presque disparu. Je pense que quelque chose de nouveau est nécessaire. Nous avons de bons contacts avec sa dirigeante, Giorgia Meloni, mais ce n’est pas un mouvement qui est en forte croissance. Je pense qu’il faut créer quelque chose de nouveau. Cela pourra être une nouvelle Ligue pour le sud.

    Vous ne pensez pas faire des listes ensemble lors des élections européennes ?

    Vous savez, le scrutin aura lieu dans deux ans et demi et du temps est nécessaire pour créer un nouveau rassemblement.

    Le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo est-il opposé à l’immigration ?

    Non, il est équivoque. Il ressemble un peu à l’ancienne Démocratie chrétienne, qui faisait campagne un mois avant les élections contre le communisme, puis après le scrutin oubliait cela. Le M5S se prononce contre l’immigration un mois avant les élections, afin de capter des voix, puis vote contre le délit d’immigration clandestine. Donc leur position n’est pas sérieuse.

    Le fait qu’un élu du M5S ait rejoint le groupe auquel les élus de la Ligue du Nord appartiennent au sein du Parlement européen ne pose-t-il pas problème ?

    Non, car ses positions sont très proches de celles de la Ligue du Nord. C’est une bonne acquisition pour le groupe.

    Vous étiez autrefois avec Silvio Berlusconi, et, maintenant, vous êtes en bagarre pour le contrôle du centre-droit ?

    Oui, mais nous sommes encore en bon rapport avec les électeurs de Monsieur Berlusconi, les hommes qui ont pris part à la bataille de Forza Italia. Mais, c’est Silvio Berlusconi qui est devenu un peu trop ami avec le gouvernement [de centre-gauche] pour ses intérêts personnels et celui de son groupe Mediaset. Nous sommes un parti et pas un groupe médiatico-financier. Nous sommes un mouvement libre. Nous ne sommes pas au service d’intérêts particuliers. Silvio Berlusconi a le conditionnement d’un patron de grand groupe et est prisonnier des choix économiques et médiatiques du gouvernement.

    Pourquoi est-ce qu’Angelino Alfano [ex-dauphin de Silvio Berlusconi, désormais ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale] est allé avec la gauche ? Est-il en sous-main toujours proche de Silvio Berlusconi ?

    Non. Il est n’est pas lié à Silvio Berlusconi. Il est devenu un appui important de la gauche. Il se dit du centre, mais il est essentiel pour la majorité de gauche.

    En Autriche, le Burgenland est gouverné par les sociaux-démocrates du SPÖ et les patriotes du FPÖ. Pensez-vous qu’une situation semblable est imaginable en Italie ? La Ligue du Nord peut-elle diriger des régions ou villes avec le centre-gauche ?

    C’est très difficile, car, au niveau régional, des décisions importantes sur l’immigration sont prises en matière d’accueil et avec cette gauche italienne, il est impossible de travailler ensemble sur ce sujet.

    Et avec le M5S ?

    Dans le futur, peut-être, mais ils n’ont pas de positions claires en matière d’immigration. Je ne peux pas répondre pour le moment à cette question. L’avenir nous le dira.

    Je pense qu’il est nécessaire d’avoir une grande Ligue forte comme l’est le Front National en France. Et alors, tout le monde devra raisonner en tenant compte de nos idées.

    EuroLibertés cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2017/02/02/mario-borghezio-interroge-par-lionel-baland-sur-eurolibertes-5906400.html

  • Journal du vendredi 3 février 2017 - Europe / Roumanie: Le pays dans la tourmente