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Europe et Union européenne - Page 687
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RAPPEL : SAMEDI 28 JANVIER 2017, À L'OCCASION DE LA SORTIE DU N°11 DES CAHIERS D'HISTOIRE DU NATIONALISME CONSACRÉ AU MSI
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I MEDIA S03E45 : Berlin, concert médiatique autour d’un « camion fou »
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Eric Denecé : « On se fait rouler dans la farine avec Alep »
Invité par Yves Calvi sur le plateau de LCI, Eric Denecé l’affirme : « On se fait rouler dans la farine avec Alep. » Or Eric Denecé n’est pas n’importe qui : il est le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Parlant de « falsification de l’information qui est énorme » au sujet de la Syrie, il précise qu’il n’y a qu’un tiers de la ville d’Alep qui est victime de bombardements, la partie depuis laquelle les djihadistes tirent sur les quartiers chrétiens depuis des années, « ce dont on ne parle jamais ». « Pour un jeune djihadiste aujourd’hui, explique-t-il, la façon dont les médias occidentaux présentent la crise d’Alep est un motif pour passer à l’action. »
Il ajoute notamment :
« Nos médias en France sont un peu suivistes du mainstream médiatique qui est impulsé et imposé par les médias anglo-saxons et par les médias arabes. »
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La responsabilité britannique dans la constitution de l'Etat islamique
a Murr Nehme, Franco-libanaise, professeur, polémiste, historienne, politologue et islamologue vient de publier, aux éditions Salvator, « Quand les Anglais livraient le Levant à l’État islamique » sous titré « OR, CORRUPTION ET POLITIQUE ÉTRANGÈRE BRITANNIQUE ». Elle a été longuement interrogée par Breizh-info.com. Extraits :
Entre le 19ème siècle et le 20ème siècle, les Anglais ont, au moins par trois fois, (1840, 1915, 1925) sauvé ou aidé à fonder des états islamiques. Avec les conséquences actuelles que nous connaissons. Pour quelles raisons ?
Les Anglais ont des intérêts à la fois économiques et stratégiques à sauvegarder.
En 1840, ils étaient en plein essor industriel et cherchaient à améliorer l’écoulement de leurs produits et le transport des matières premières. En outre, les Indes étaient le “joyau” de leur Empire. Ils étudiaient donc les moyens par lesquels ils pourraient raccourcir les distances entre l’Inde et l’Angleterre. Ils avaient d’abord pensé à un canal à Suez, mais ils avaient estimé le projet irréalisable. Alors ils s’étaient rabattus sur l’idée de faire un canal pour relier l’Euphrate (fleuve irrigant l’Irak et la Syrie), à l’Oronte (fleuve prenant sa source au Liban, irriguant une partie du Liban et de la Syrie et aboutissant à Antioche, aujourd’hui en Turquie).
Mais sur le plan humain, la chose était difficile. D’abord, les Libanais n’aimaient pas les Anglais (et c’était réciproque), à cause des missionnaires anglais qui se moquaient d’eux et de leurs rites, et qui étaient soutenus par le gouvernement. Ensuite, les tribus qui contrôlaient l’embouchure de l’Euphrate n’étaient pas commodes. Ce projet et son éventuel financement étaient étudiés très sérieusement au niveau parlementaire britannique à cette époque, quand soudain, ils apprennent que l’armée égyptienne, dirigée par un officier français, a occupé la Palestine, le Liban et la Syrie. Et après avoir écrasé l’armée ottomane après une série de victoires décisives, elle était arrivée en bordure de l’Euphrate. Les Égyptiens menaçaient ainsi de renverser le sultan et de prendre sa place.
Le ministre britannique des Affaires Étrangères, lord Palmerston, paniqua à l’idée qu’on allait non seulement rendre le projet du canal irréalisable, mais aussi, couper carrément aux Anglais la route des Indes.
Il décida de restaurer le pouvoir du calife et de restituer le Liban, la Syrie et la Palestine à l’État islamique. Il envoya des agents en déguisement qui promirent aux Libanais l’indépendance au nom des Français. Pendant ce temps, les Anglais assemblaient une flotte et arrivaient en rade de Beyrouth, qu’ils bombardèrent. Ils distribuèrent des armes aux Libanais, qui se révoltèrent et vainquirent les Égyptiens. Eux qui se battaient pour leur indépendance, furent très déçus d’apprendre qu’on les avait en fait livrés à l’État islamique. Les Anglais avaient obtenu la promesse que les chrétiens seraient bien traité, mais ce ne fut pas du tout le cas.
En 1915, le même scénario resservit, mais à l’envers. Pour diviser les musulmans, les Anglais voulaient susciter une guerre de djihad arabe contre les Turcs. Ils tentèrent donc de convaincre Hussein, chérif de La Mecque, de lancer lui-même l’appel au djihad contre ses maîtres qui le finançaient. Hussein exigea un très gros bakchich, dont les Anglais acceptèrent de lui donner une partie : ils acceptèrent de reconnaître la création d’un État islamique ou califat arabe. Un État islamique, c’est un État régi par la charia : l’adultère y est lapidé s’il est marié (fouetté s’il ne l’est pas), la main du voleur y est coupée, l’athée et l’insulteur de Mahomet y sont décapités, etc. Cela s’opposait totalement aux valeurs occidentales, mais cela ne faisait rien au gouvernement britannique, puisque cela ne concernait pas des citoyens britanniques. Les Anglais acceptèrent aussi que le califat arabe englobe les pays entre la mer Rouge et la Méditerranée. En d’autres termes, ils acceptèrent de fermer les yeux sur l’invasion, par Hussein, de toutes ces régions.
[...] L’argent dépensé par les Anglais durant la Première Guerre mondiale a propulsé cet enseignement au premier plan. L’aide diplomatique et militaire accordée par les Anglais au chérif Hussein, était semblable à l’aide accordée par les Américains de nos jours d’abord à Ben Laden et à Al-Qaïda, puis à Daech, et maintenant, au Front Nosra ou Fatah-el-Cham. Elle ressemblait également à l’aide accordée par les Américains aux Frères Musulmans en Égypte et ailleurs. Elle a été le pétrole jeté sur le feu d’un mouvement qui n’était que latent, et qui est devenu assez puissant pour survivre aux modes communiste, socialiste, nassérienne, etc.Grâce à ce climat quasi hystérique, Hassan Al-Banna, grand-père de Tariq Ramadan, a pu fonder le mouvement des Frères Musulmans et avoir beaucoup de succès. Et son ami le mufti Hajj Amine Husseini, fait par les Anglais mufti de Jérusalem, a été en position de créer une guerre entre les juifs et les Palestiniens non-juifs, qui dure encore. Dans le livre, je cite les discours qui poussaient une infime minorité à massacrer les juifs. Une infime minorité, mais malheureusement, c’est sa volonté qui a prévalu, et le peuple palestinien a été divisé.
Le Printemps arabe d’aujourd’hui ressemble comme deux gouttes d’eau au Printemps arabe qui a eu lieu en 1919-1920 en Syrie, en Palestine, en Égypte et que je décris dans le livre Quand les Anglais livraient le Levant à l’État islamique. [...]"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Galileo : l'Europe qu'on aime...
Oui, cela a pris du temps, c'est vrai : c'est en 1998 que le projet a été décidé et, s'il devait être actif en 2008, le déploiement opérationnel définitif de l'ensemble du système (que les ingénieurs appellent « constellation ») ne sera effectif qu'en 2020. Qu'importe ! Pour l'instant, 15 satellites sont déjà en place, permettant une précision d'un mètre, contre dix à quinze mètres pour le GPS états-unien (cela étant dit sans la moindre arrière-pensée de dénigrement : c'est simplement une constatation...)
Et, donc, l'Europe acquiert de haute lutte son indépendance en matière de géolocalisation, ce qui est d'autant plus méritoire que ses trois prédécesseurs (les Russes avec le système Glonass, les Chinois avec le système Beidou 2 et les Etats-Uniens avec leur GPS avaient une maîtrise d'œuvre unique car nationale*, et, de surcroît, confiée à un seul opérateur : leur armée.
Voilà un motif de satisfaction et, même, de fierté. Avec Galileo, l'Europe tient son rang, comme avec Airbus ou Arianespace. Elle existe pour le meilleur, comme, dans un domaine bien différent, avec les échanges estudiantins du programme Erasmus. Et elle offre la vision claire de ce qu'elle peut et doit être, « Europe réelle », Europe des peuples et des nations, Europe des compétences, à mille lieux de la caricature bouffonne et odieuse de l’ « Europe légale » avec son bâtiment genre stalinien du Berlaymont, son Parlement néfaste, sa Commission sans légitimité, ses figures de proue repoussantes (Juncker, Schultz...).
L'Europe légale, qui est devenue ce monstre techno-bureaucratique que l'on ne connaît que trop bien, c'est comme l'OTAN : il faut la dissoudre et la réinventer, la refonder. Nul besoin de cette immense machine, de cette paperasserie accablante, de ces fonctionnaires par milliers et des lourdeurs administratives qu'ils induisent, des paralysies et des effets directement pervers sur les économies nationales (en tout cas, sur la nôtre) des fameuses « normes » et « directives » bruxelloises.
De simples accords entre les experts de chaque gouvernement national, et l'on retrouverait une souplesse qui a été écrasée sous un mammouth devenu lui-même sa propre raison d'être, et dont l'obésité n'a d'égale, évidemment, que l'inefficacité.
Voilà deux axes d'une politique qui redeviendrait une politique d'indépendance et de progrès ; on peut y rêver, au moins, au moment où Galileo nous emmène dans les étoiles, avec ses satellites à 23.200 kilomètres de la terre (!) :
- Supprimer l'OTAN ou - puisque cela ne dépend pas de nous - en faire sortir la France ;
- Déclarer la fin de cette « Europe légale » morte de sa propre stérilité et de sa propre malfaisance, et repartir dans la direction de la première Europe des Six, en reprenant les intuitions utiles qui avaient présidé à son établissement, et avec le français comme langue officielle, comme l'avaient proposé les Allemands aux débuts prometteurs de l'Europe des Six...
Evidemment, pour l'instant, ce n'est qu'un songe, un vœu pieux. Mais l'Histoire est pleine de ces songes qu'une volonté politique ferme, et menée sur le long terme, a transformés en réalité heureuse. Qui a dit : « Là où il y a une volonté, il y a un chemin... » ?
Soit dit en passant, et dans un autre domaine, là est l'explication principale des difficultés rencontrées par l'excellent et indispensable programme de l'Airbus militaire : trop de pays, trop de bureaux d'études, trop de différences de mentalités, trop de besoins différents, voire contradictoires...
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La traque du djihadiste Anis Amri retardée par crainte d’attiser le racisme !
23/12/2016 – ALLEMAGNE (NOVOpress) : Incroyable mais vrai : la traque d’Anis Amri, l’auteur de l’attentat de Berlin, a été retardée à cause d’un élu Vert de Hambourg, Till Steffen, qui a bloqué la diffusion de son avis de recherche sur Facebook, par crainte de la « stigmatisation raciste » dont le djihadiste aurait pu être victime !
Die Welt rapporte en effet que Till Steffen, qui est président de l’Autorité judiciaire à Hambourg, n’a pas autorisé la police à lancer la procédure habituelle de diffusion du portrait d’Anis Amri sur les réseaux sociaux, dont Facebook, afin de ne pas donner prise à des « discours de haine » sur Internet.
Dénonçant une méthode « incroyable et scandaleuse », l’AfD demande sa démission, ainsi que la CDU, qui qualifie Steffen de « sérieux risque de sécurité pour Hambourg »
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Paris Berlin même combat
Ce que l'on sait de l'attentat de ce 19 janvier, dans son horreur comme dans la routine qui commence à s'installer, confirme hélas tout ce que l'on a pu observer jusqu'ici.
On a mis, une fois de plus, un certain temps à reconnaître malgré la similitude absolue avec le mode opératoire et le scénario du 14 juillet à Nice, qu'il s'agissait d'un acte terroriste. (1)⇓
Dans la foule des échanges un peu ingénus, l'un d'entre eux a retenu mon attention. Question de la journaliste : "Jusque-là, l'Allemagne semblait plutôt épargnée alors pourquoi est-elle visée aujourd'hui ?" Réponse du spécialiste "En 2015, l'Allemagne apparaissait comme une terre d'accueil des migrants (...). Et puis 2016 a été plutôt une année de fermeture, ce qui a changé la perception de tous ces migrants, de tous ces réfugiés (...). Le peuple allemand a également durci sa position" (2)⇓.
Autrement dit : ce qui est arrivé aux Allemands serait une juste punition : ils n'accueillent pas assez les demandeurs d'asile. Ben voyons.
Or ce 21 décembre, la personnalité du principal suspect mérite précisément qu'on s'y attarde, de ce point de vue.
Citons ici le Figaro (3)⇓ : "L'homme de 24 ans, de nationalité tunisienne, a été identifié comme Anis Amri. Il était connu sous plusieurs identités et âges différents, et aurait déposé en avril une demande d'asile en Allemagne. Débouté, il ne serait toutefois pas expulsable."
On peut donc être débouté du droit d'asile mais non expulsable : n'est-ce pas le vrai problème ? On a beaucoup reproché à l'AfD, à la CSU et à la droite de la CDU d'avoir plus ou moins fait le procès de la politique migratoire de Mutti Merkel à la faveur de l'attentat. "Mauvais goût", "démagogie", et bien entendu "populisme" ! Pendant quelques heures la fausse piste du demandeur d'asile pakistanais a emmené l'opinion sur une fausse route. Son innocence aurait ainsi renforcé l'argumentaire des bien-pensants.
Voici la citation d'Angela Merkel in extenso : "Pour le moment nous n'avons pas encore de certitude sur cet acte. Mais d'ores et déjà, nous pouvons supposer que c'est un attentat terroriste. Il serait particulièrement ignoble s'il était confirmé que cet acte a été perpétré par une personne qui a demandé protection et asile en Allemagne." (4)⇓
Mais le profil du personnage qui fait désormais l'objet des recherches vigilantes de toutes les polices renverse la donne. Même si, par conséquent, la demande d'asile du suspect tunisien est restée sans lendemain, le voilà bel et bien inexpulsable, établi comme un poisson dans l'eau dans le Land de Rhénanie-Palatinat.
Or, ce même personnage inexpulsable "serait lié à un réseau de recruteurs présumés de l'État Islamique en Allemagne et considéré comme particulièrement dangereux, selon les journaux Süddeutsche Zeitung et Bild".
Sans doute Mme Merkel devra-t-elle reconsidérer sérieusement et radicalement sa politique migratoire si elle espère obtenir un 4e mandat de chancelière en septembre 2017.
Les complications liées à la loi électorale allemande et au seuil de 5 % imposé aux partis pour siéger au Bundestag ont créé un paradoxe. Le plus fort succès électoral de la carrière de Merkel s'est situé en 2013. Or, il s'est traduit par une migration en faveur de la CDU-CSU de 2 millions de voix en provenance du parti libéral FDP. Ceci a ramené ce parti à 4,8 %. Et, l'éliminant du parlement, ce succès de la droite a empêché une coalition "noire-jaune" (libéraux et conservateurs) pour imposer une "grande coalition" avec les socialistes, celle qui gouverne actuellement ! Un recul de la CDU pourrait avoir l'effet inverse encore qu'on ne sache pas jusqu'où ira la poussée de l'AfD !! Ce jeu de qui perd gagne obscurcit évidemment l'horizon.
Mais de toute manière, le champ de bataille n'est pas tel ou tel de nos États, mais toute l'Europe, et c'est bel et bien avec l'ensemble du continent que le terrorisme islamique développe la confrontation actuelle. Nos cousins germains ne doivent pas l'ignorer alors même que pour des raisons culturelles les politiques sécuritaires, ou les politiques démographiques, malheureusement, divergent.
De ce point de vue, les frontières intra-européennes, à supposer même qu'on parvienne techniquement à s'en servir à nouveau pour freiner les déplacements incontrôlés, ont beaucoup moins d'importance que les frontières de l'Europe elle-même, frontières extérieures.
On doit donc considérer de façon positive le fait que les réactions des politiques français ont grosso modo convergé. Puisque la mode est de communiquer par twitter on retiendra que ceux de François Fillon [à 22 h 08] à Anne Hidalgo [à 22 h 52] ou Marine Le Pen [à 22 h 53] se sont échelonnés en passant par Jean-Marc Ayrault "épouvanté par les nouvelles en provenance de Berlin" [à 22 h 09] Manuel Valls [à 22 h 36] François Hollande [à 22 h 36] Bernard Cazeneuve [à 22 h 45]. L'un dénonce un "acte ignoble", l'autre a affirmé que la capitale française était "en deuil ce soir aux côtés de Berlin et de toute l'Allemagne." Solidarité. Compassion. Des formules plus ou moins conventionnelles, plus ou moins sincères, plus ou moins identiques. Mais dans le pire des cas on se souviendra aussi que l'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu.
On devine cependant que la capacité de riposte commune reste encore discrète.
En Allemagne comme en France on semble mettre un point d'honneur à ne rien changer aux habitudes de confort. Les boutiques du marché de Noël ne seront fermées qu'un jour. Pas question de prendre acte d'un état de guerre. Certes ce furent d'abord de fausses rumeurs qui ont immédiatement circulé à propos d'une revendication par l'État islamique : elle étaient pour le moins prématurées. Hélas les Cassandres ne sont pas trompées.
JG Malliarakis
Apostilles
- C'est le lendemain de l'attentat seulement, le 20 décembre à 12 h 39 que Thomas de Maizière, ministre de l'Intérieur allemand, déclare lors d'une conférence de presse: "Nous n'avons plus aucun doute : ce qui s'est passé hier soir est effectivement un attentat." Il décrit alors que le camion s'est dirigé "intentionnellement sur la foule". ⇑
- sur France TV info entre Marie-Sophie Lacarrau, dans le rôle de la gentille journaliste un peu niaise et l'insubmersible Mathieu Guidère, dans le rôle du spécialiste. ⇑
- cf. Le figaro.fr et AFP, AP, Reuters Agences Mis à jour le 21/12/2016 à 17h57 | Publié le 21/12/2016 à 13h36 ⇑
- le 20 décembre à 11 h 15
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Attentat islamiste de Berlin : l’Allemagne va-t-elle enfin se réveiller ?
Source : Boulevard Voltaire – « Attentat islamiste de Berlin : l’Allemagne va-t-elle enfin se réveiller ? »
Tous les signaux qui permettaient d’attirer l’attention sur ce qui ne pouvait manquer de se produire ont été ignorés.
L’attentat de Berlin, depuis sa conception jusqu’à sa réalisation, ainsi que l’incapacité des autorités policières et judiciaires à réagir rapidement et avec efficacité, est symptomatique de la fragilité des démocraties occidentales face au terrorisme. Il révèle, par ailleurs, les énormes dysfonctionnements qui touchent les services étatiques dans différents pays européens qui, pourtant, depuis plus d’un demi-siècle, ont fait le pari de coopérer et de s’unir pour être plus forts et plus prospères.
D’un point de vu purement sécuritaire, de la même manière que ceux qui ont touché la France au cours de ces derniers mois avaient révélé de réelles carences dans nos dispositions de sécurité intérieure, ce nouvel attentat a mis en exergue la totale impréparation de la société allemande pour faire face au mal endémique qui s’installe aujourd’hui en Europe occidentale.
En effet, tous les signaux qui permettaient d’attirer l’attention de la police et de la justice allemandes sur ce qui ne pouvait manquer de se produire ont été ignorés. Bien plus : des erreurs graves de jugement et d’appréciation ont été commises, en laissant circuler, en totale liberté, un individu dont les intentions criminelles ne faisaient aucun doute. Emprisonné en Italie pour des faits de délinquance. Impliqué dans une affaire de faux papiers. Surveillé pour avoir voulu voler des armes. En relation avec la mouvance salafiste et des prédicateurs de la guerre sainte connus en Allemagne.
Qu’attendaient donc les autorités allemandes pour mettre hors d’état de nuire ou, à tout le moins, pour expulser manu militari cet individu manifestement devenu un danger public ?Certainement objectera-t-on de la présomption d’innocence. Du fait qu’il n’y ait pas eu suffisamment d’indices probants. Ou encore d’une culture de l’accueil allemand fondée sur une contrition permanente depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Les dysfonctionnements qui auront coûté la vie à 12 personnes et provoqué de graves blessures à des dizaines d’autres s’avèrent donc être le prix à payer pour l’incapacité de la première puissance économique européenne et la quatrième mondiale à faire preuve de réalisme et de pragmatisme face aux nouveaux enjeux sécuritaires de ce siècle.
Ce drame met également en évidence l’incapacité maintes fois soulignée de l’Europe à assurer le premier des droits fondamentaux individuels des citoyens européens : la sécurité. Il est, manifestement, plus facile pour les chantres du libéralisme bruxellois de prendre des directives contraignantes et pénalisantes pour les entreprises et les travailleurs que de prévenir, par les mesures adaptées, les actes terroristes.
Incapable d’avoir une politique étrangère commune cohérente. Encore moins capable de développer une politique de défense crédible, si ce n’est l’échange de quelques militaires et fonctionnaires. Complètement dépassée en matière de police et de justice, si ce n’est pour condamner régulièrement les États et les citoyens au nom des droits de l’homme, l’Europe, avec ce nouveau drame, fait preuve de sa totale inadaptation aux volontés, aux désirs et aux besoins des peuples qu’elle prétend gouverner.
Malheureusement, il y a fort à parier que ces nouvelles victimes seront des victimes pour rien. Les campagnes électorales à venir verront se présenter, dans nos deux pays, comme si de rien n’était, les mêmes candidats avec les mêmes promesses et les mêmes mensonges. C’est aux peuples qu’il appartient maintenant de se réveiller.
Olivier Damien -
Désinformation sur la tentative de coup d'Etat en Pologne
Décryptée par Réinformation.tv :
"[...] la Pologne est entrée depuis trois jours dans une crise politique grave. Les députés de l’opposition occupent et bloquent le Parlement, ils y ont même séquestré un moment, avec l’aide de leurs partisans amassés en foule devant le bâtiment, les députés de la majorité : Jaroslaw Kaczynski et Beata Szydlo ont dû attendre la nuit de samedi à dimanche pour être exfiltré protégés par la police des menaces de la foule, ce que Radio France Internationale traduit en son langage par « le cortège des voitures (…) avait forcé le passage au milieu des manifestants (…) », donnant ainsi l’impression que l’abus venait non pas des menées de l’opposition mais du pouvoir. La désinformation occidentale est générale et s’exprime dans le moindre détail des phrases utilisées pour décrire la situation.
La presse occidentale loue le coup d’Etat en Pologne
A en croire la crème médiatique française, le Monde, RFI, France Info, l’AFP, les foules se soulèveraient en Pologne dans un grand « mouvement de défense de la démocratie », du nom d’une organisation contestataire née sur Internet voilà un an, aux cris de « Honte », « Stop à la dévastation de la Pologne », « Médias libres », « Liberté, égalité, démocratie », ou traitant Kaczynski de « dictateur ». On interroge une Polonaise lambda dans la foule pour lui faire dire : « Je ne veux pas voir la Pologne mise sens dessus-dessous », comme si le PiS mettait le pays à feu et à sang. Une autre se plaint que « le gouvernement n’écoute pas la société » ni les « experts qui se prononcent tous » contre ses réformes. Notre système médiatique rapporte tout cela comme du bon pain, sans prendre garde que l’occupation du Parlement est une amorce de coup d’Etat et même un coup d’Etat tout court. Ses auteurs, puisqu’ils sont des hommes politiques de haut niveau, seraient en principe passibles de la Haute Cour. D’autre part, quand la Manif pour tous a mis plus d’un million de personnes dans les rues, il montrait moins de bienveillance, alors que, pour le coup, on aurait pu soutenir que le pouvoir socialiste « passait en force » et n’écoutait pas la société.
Pourquoi le régime est mis au pilori comme en Syrie
Les reproches faits au PiS et au gouvernement de Beata Szydlo sont vagues et hétéroclites. On l’attaque pêle-mêle parce qu’elle entend exhumer les corps des victimes d’un accident (?) d’avion en Russie ou périt notamment le frère de Jaroslaw Kaczynski, pour d’obscurs dossiers écologiques, et pour des « atteintes aux libertés » ainsi détaillées par l’AFP : c’est un ensemble « réformant l’éducation nationale et préparant la mise au pas définitive du Tribunal constitutionnel, s’emparant des médias publics ou restreignant le droit aux manifestations ». Voilà développé le thème médiatique de l’agression contre la démocratie.
Malgré l’agitation médiatique, le dossier d’accusation est vide
Mais quelle est la réforme de l’éducation nationale si scandaleuse qu’elle justifie un coup d’Etat ? Malgré la répétition de papiers qui se ressemblent et reprennent inlassablement les mêmes éléments d’information et de langage, notre presse ne le dit pas. De même pour le droit aux manifestations. Quant à la « mainmise » sur les médias, elle a été, elle, précisée : l’accès des journalistes au Parlement a été limité et il leur est désormais interdit de prendre des photos ou des vidéos, comme c’est le cas en France dans les enceintes de justice. Le PiS invoque la nécessité de garantir aux députés « un cadre de travail confortable ». On peut trouver le prétexte spécieux, des journalistes férus de liberté intégrale en seront légitimement mécontents mais il faut raison garder : par rapport aux dispositifs, légaux ou non, qui entravent la liberté de la presse en France, c’est tout bonnement epsilon.
Bruxelles et la Nomenklatura occidentale contre le populisme
La vérité est que la Nomenklatura occidentale, qui avait mis après la chute du communisme des élites « libérales » à la tête de la Pologne, est très mécontente de l’évolution du pays. Depuis l’automne 2015 l’Europe de Bruxelles a condamné à plusieurs reprises la gouvernement du parti Justice et Progrès. Elle a soutenu les manifestations bruyantes de ce printemps en tête desquelles l’ancien président Kwasniewski faisait le v de la victoire. Cette fois encore, Donald Tusk, le « président européen », est allé s’ingérer dans les affaires intérieures d’un Etat indépendant en appelant à Wroclaw le gouvernement à respecter « la population, les principes et les valeurs constitutionnelles », alors que c’est à l’évidence l’opposition qui se met hors la loi. Il a ajouté cette phrase qu’il faudrait graver dans le marbre : « Quand on prive les gens d’accès à l’information ou qu’on impose un modèle unique de la vie (sic), la démocratie devient aussi insupportable qu’une dictature ». Elle vise les conservateurs au pouvoir, mais, comme les oracles antiques, elle est ambivalente et peut aisément se retourner contre la démocratie que Bruxelles entend imposer à la Pologne et aux autres peuples d’Europe. [...]
La Pologne marche désormais sur les pas de la Hongrie puisque le gouvernement a refusé le quota de « réfugiés » que prétendait lui imposer Bruxelles. Et elle va plus loin. Ce que lui reprochent vraiment les élites polonaises blackboulées et la nomenklatura médiatique, ce sont les réformes sociétales qui reviennent sur la révolution occidentale. Par exemple le projet d’interdiction de l’avortement sauf en cas de danger pour la mère. Ou la politique nataliste qui vient d’instituer une prime de 120 euros à partir du deuxième enfant (une « mesure coûteuse » pour les « libéraux »). Ce qui est reproché à la Pologne, c’est de prétendre s’abstenir du suicide européen en cours. Contrairement au Portugal et à l’Irlande qui, pour le plat de lentilles d’aides financières qui ne leur ont pas porté bonheur et sous l’influence de la maçonnerie, ont jeté aux orties leurs convictions catholiques, la Pologne résiste, mieux, avec Justice et Progrès, elle est en train de reconquérir.
L’enjeu que masque la désinformation médiatique, c’est notre survie
C’est pourquoi le gouvernement a droit au feu roulant de la désinformation, des condamnations et des manifestations. Avant que soient lancées dans la rue des foules manipulées, il y a eu un travail en amont, de l’Europe, mais aussi de l’éducation nationale polonaise, des médias on vient de le voir, et du « Tribunal constitutionnel ». Celui-ci, comme le Conseil constitutionnel français, exerce une censure idéologique sur les projets régulièrement votés, en s’appuyant sur les mêmes moyens pseudo-juridiques, animé de la même idéologie maçonne et antinationale qu’en France. Ce qui est en jeu en Pologne, c’est le succès ou l’insuccès d’une restauration nationale jouissant d’un soutien populaire, mais en proie au coup d’Etat permanent d’un système complexe qui se voit privé du pouvoir réel que lui donnait la combinaison de la puissance médiatique, de l’éducation nationale, de l’institution judiciaire et des milieux d’affaire, le tout soutenu par les institutions internationales. Cela préfigure la partie qui va se jouer en Amérique avec Trump et qui pourrait se jouer en France le jour où un mouvement authentiquement populiste prendrait le pouvoir. Observons-donc notre avenir en Pologne."
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Journal du Jeudi 22 décembre 2016 - Terrorisme / Berlin : le suspect tunisien identifié