Europe et Union européenne - Page 681
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Referendum Hongrie : Zoltán Kovács : "On ne peut décider avec qui nous devons vivre ensemble."
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Le rôle de la presse d’état dans l’émergence du néo-totalitarisme européen
Quelle responsabilité s’exerce sur le journaliste, ou sur un journal, à l’encontre de son lectorat, ou de l’histoire ? S’ils ont trompé l’opinion publique en divulguant des informations erronées, ou de fausses conclusions, si même ils ont contribué à ce que des fautes soient commises au plus haut degré de l’État, avons-nous le souvenir d’un seul cas, où le dit journaliste ou le dit journal ait exprimé quelque regret ? Non, bien sûr, cela porterait préjudice aux ventes. De telles erreurs peut bien découler le pire pour une nation, le journaliste s’en tirera toujours.
Alexandre Soljénitsyne, Le Déclin du courage, Harvard, 8 juin 1978
Aujourd’hui, le livre traitant de l’opposition identitaire active sur l’internet est officiellement paru (voir ici). La première règle de ce genre d’exercice de propagande est d’en confier la rédaction à des “chercheurs” de gauche plus ou moins radicale. C’est-à-dire à des militants très hostiles. Inutile de dire que la presse d’état, financée par les contribuables captifs, a déployé pour l’occasion tout l’arsenal à sa disposition pour gonfler au maximum les ventes.
Il s’agit notamment de contrer des écrivains comme Eric Zemmour dont les succès d’édition ne se démentent pas. Avec Alain Finkielkraut, il est devenu une figure publique obsédant les militants de l’invasion allogène : des islamistes à la gauche bourgeoise en passant par les sans-frontiéristes tendance “no border”. Il s’agit aussi de sortir de leur torpeur les godillots du socialisme afin qu’ils fassent “le bon choix” en 2017 plutôt que de se démobiliser.
Le livre proprement dit prétend “décrire” les gens qui s’expriment sur internet et dont les idées s’opposent à celles de l’idéologie dominante, clef de voûte du système et des médias qui la propagent. Dans le journal d’état “Libération” – financé par l’oligarque Patrick Drahi -, un des auteurs du livre, Dominique Albertini, réalise une synthèse du contenu. C’est sobrement intitulé “Fachosphère : Arme d’intoxication massive” (source).
Comme vous le savez, la presse corrompue par les subsides du gouvernement “n’intoxique” jamais le public.
Le journal d’état “Libération”, bénéficiant de 8 millions d’euros de subventions de la part du pouvoir en 2015 (source), se charge donc – aux côtés d’autres médias gouvernementaux (voir ici) – d’attaquer la presse libre d’opposition.
En voici un extrait particulièrement révélateur :
Se jugeant mal traitée par les médias traditionnels, l’extrême droite a vu en Internet un terrain à investir pour toucher directement le public. Parmi ses principaux acteurs, certains ambitionnent de concurrencer les«médias du système», d’autres s’attribuent un rôle de lobby et tententd’influer sur le débat public.
Vous aurez noté que pour se qualifier elle-même, la presse d’état use du doux euphémisme de “médias traditionnels”.
Ce passage traduit la prise de conscience par les fonctionnaires de l’information, depuis un certain temps déjà, de ce qu’ils sont l’objet d’un profond rejet de la part de fractions grandissantes du peuple. Cette crise de légitimité et de représentativité traverse toute l’Europe de l’Ouest ainsi que l’Amérique du Nord, c’est-à-dire tous les pays où la gauche socialiste contrôle idéologiquement les médias avec l’appui de l’oligarchie financière et politique.
Depuis plus de deux siècles, l’ensemble des gauches était habitué à avoir l’initiative et à imposer ses catégories idéologiques dans l’esprit des masses. Déjà ébranlé par la défaite du communisme, le socialisme occidental pensait pouvoir prospérer comme alternative. Depuis une dizaine d’années, il a entamé son reflux. Avec la rupture générationnelle en cours – et ethno-raciale en raison de l’immigration – les socialistes contemplent l’érosion rapide de leur ascendant sur le peuple.
Face à cela, il n’y a que deux options : reconnaître ses erreurs ou rechercher une cause “exogène”. Vous aurez compris que face au caractère profondément religieux des progressistes, seule cette dernière option est possible. Il s’agit donc de reprendre la guerre civile contre la renaissance de l’opposition identitaire, peu importe les moyens, y compris en s’adjoignant des alliés conjoncturels.
La nature du système
Cet exemple d’offensive médiatique est l’occasion de parler de la nature du système que nous combattons. Face à ce système totalitaire en voie de formation, ce qui fait de nous une presse libre d’opposition c’est que nous ne bénéficions d’aucun soutien financier gouvernemental, que nous subissons la censure du pouvoir et qu’au surplus, la répression étatique tente de nous faire taire, peines de prison à la clef.
J’utilise le terme “totalitaire” au sens strict, même s’il a été galvaudé par les Mensheviks (socialistes) occidentaux pour dénoncer le national-socialisme allemand et se démarquer de l’URSS, essentiellement sous l’influence des trotskistes et anarchistes.
Pourquoi ce terme ? Parce que l’idéologie profonde du système actuel et les méthodes auxquels il recourt s’en rapproche progressivement, de façon organique.
Dans “Totalitarian Dictatorship and Autocracy”, Carl Friedrich et Zbigniew Brzezinski décrivent six éléments fondamentaux du totalitarisme :
- une idéologie officielle embrassant la totalité de la vie ;
- un parti unique de masse et soumis à un chef charismatique ;
- un contrôle policier recourant à la terreur et dirigé par une police secrète ;
- un monopole des moyens de communication de masse ;
- un monopole des armes ;
- une planification et un contrôle centralisé de l’économie.
Ces six éléments s’inscrivent dans le cadre de la Guerre Froide. Certains aspects d’allure primitive peuvent faire penser que rien de tel n’existe aujourd’hui en Europe, comme un “parti unique” par exemple. Le “front républicain” contre un parti isolé – le FN – témoigne au contraire de ce que nous sommes à un stade intermédiaire. Dans les états communistes du Bloc de l’Est, le parti communiste savait s’associer à des partis fantoches pour préserver l’image du multipartisme démocratique.
En ex-République Démocratique d’Allemagne (RDA), tous les partis autorisés par le régime étaient également réunis au sein d’un “front”, le “Front National de la République Démocratique d’Allemagne”. Sous la direction du “Parti Socialiste Unifié”, communistes et socialistes dominaient les partis non-officiellement communistes comme le Parti Libéral-Démocrate ou l’Union Chrétienne-Démocrate qui, après 1990, fusionnera sans épuration avec la CDU actuellement au pouvoir.
En France, comme en Europe de l’Ouest, la démocratie est formelle. Les bureaucraties des partis, la bureaucratie d’état et l’oligarchie financière occidentale tiennent toutes les clefs du système.
L’émergence du néo-totalitarisme
Certains pourraient être tentés de dire qu’il s’agit là d’un système “autoritaire”. Il faut récuser cette interprétation. A la différence d’un système autoritaire où seul le pouvoir institutionnel est verrouillé, les systèmes totalitaires sont guidés par une idéologie officielle qui est activement mise en œuvre par l’état avec pour but la restructuration complète de la société comme de la psychologie profonde des individus.
Cette idéologie, aujourd’hui, c’est l’égalitarisme socialiste et son dernier rejeton : le socialisme racial. Habituellement dénommé “antiracisme”, il vise à la création utopique d’une “humanité nouvelle” au sein de laquelle les peuples d’Europe, les peuples blancs, auront été détruits. Que les cadres de ce socialisme soient eux-mêmes généralement d’ascendance blanche est sans intérêt : les Khmers Rouges ont détruit près de deux millions de Khmers qu’ils avaient identifiés comme des éléments irrécupérables.
La dimension raciale et normative de cette ultime phase du socialisme comme “projet historique” le condamne à la radicalisation à mesure que croît le nombre d’extra-européens qu’il importe en Europe.
En analysant les six critères susmentionnés, on observe que le processus est plus ou moins avancé dans chaque domaine. Le fait que le gouvernement interdise désormais officiellement l’expression d’idées décrétées comme idéologiquement déviantes et qu’il ait créé un organe étatique spécial pour traquer l’opposition – la “DILCRA” – en donne le ton. Ce à quoi il faut ajouter le travail incessant de la police politique – DGSI – et des tribunaux.
Alors qu’il évoque mon cas, non sans m’avoir préalablement “fascisé” à outrance, Albertini écrit :
Ses outrances lui ont valu de nombreuses condamnations – notamment deux ans de prison en avril […] Une peine dont Le Lay n’a même pas effectué le premier jour : il a pris la tangente et se trouverait désormais au Japon, hors de portée de la justice française […] En octobre 2014, le consulat de France au Japon a refusé le renouvellement de son passeport. On est depuis sans nouvelles de l’ultraradical Breton.«Des mesures judiciaires contraignantes ont été prises et [il] est activement recherché», indique une source judiciaire.
“Mesures judiciaires contraignantes” : cet autre euphémisme qualifie la répression brutale d’une opinion non autorisée par l’état, et rien d’autre. Comme on le voit, le rôle des “journalistes” du système consiste désormais à déplorer le manque d’allant de la répression contre les opposants, surtout lorsqu’ils sont exilés.
Contradictions du système et radicalisation
Globalement, comme je l’ai dit, nous aurons une version modérée du soviétisme, celle des “Menchéviks”. C’est ce vers quoi avance le système à un rythme de plus en plus soutenu.
Je rappellerai d’ailleurs qu’à la fin de l’année 1991, alors que l’URSS était en voie d’implosion, l’Internationale Socialiste regroupant les partis socialistes européens exerçait de fortes pressions sur le politburo soviétique pour qu’il ne dissolve pas le régime. Des comptes rendus font état de discussions très tendues, notamment entre le socialiste français Roland Dumas et Mikhail Gorbatchev, sur la nécessité de transformer la Russie soviétique en un état socialiste afin d’éviter que la chute du communisme “ne détruise l’idée socialiste à l’Ouest”. Le but était alors de faire fusionner, à terme, l’URSS et l’UE.
Les socialistes ouest-européens ont tout fait pour sauver l’URSS : de cela, vous n’entendrez jamais parler dans la presse d’état dont la coloration idéologique est connue.
L’Union Européenne et son “politburo” qu’est la Commission Européenne constitue la tête de cette “union des républiques socialistes d’Europe” qui avance à marche forcée. Les 27 commissaires ne sont pas plus élus que les douze membre du Politburo soviétique. Le “parlement européen” est une chambre d’enregistrement au même titre que l’ancien Soviet Suprême de l’URSS.
En France, le vieux jacobinisme révolutionnaire républicain a fusionné avec le socialisme contemporain pour forger ce qui est désormais “la République”. Chaque jour le régime se glorifie et s’autojustifie, signe précisément de la crise sous-jacente de légitimité.
La répression s’accentue mais demeure limitée aux profils les plus visibles. Il n’y a pas encore d’opposition de masse, même si l’agitation grandit. D’où la fébrilité croissante du régime qui durcit considérablement les opérations de police politique contre un nombre limité d’opposants. Mais sa dynamique l’entraîne à étendre chaque jour le champ des cibles. C’est le dysfonctionnement du système et les défaillances de l’état qui vont accentuer le processus.
Il n’est pas nécessaire pour un système totalitaire de devoir aller jusqu’aux meurtres de masse. Les exemples yougoslave, polonais, est-allemand, hongrois démontrent qu’un travail de quadrillage, de renseignement, de harcèlement et de propagande peut suffire à piloter le système. Mais les crises intensifient les phases de persécution politique.
Jusqu’où ira le système socialiste occidental ? Difficile à dire. Probablement pas aussi loin que l’URSS, née dans la guerre civile et les expériences économiques radicales. Mais sa nature le contraint à une forme de radicalisation dont l’intensité reste à voir.
Si l’homme de la rue sait que le système est irréformable et condamné, nul ne sait quand il tombera. Comme en URSS, il laissera un champ de ruines derrière lui, tant économiquement que socialement et politiquement. Au surplus, loin d’avoir “aboli les conflits raciaux et ethniques”, il les aura exacerbé comme jamais. En fait, il les aura créé.
Pour avoir dit la vérité, nous – ceux que la presse d’état qualifie de “fascistes” comme c’était l’usage dans les démocraties populaires – aurons averti. Tout en sachant qu’il faut d’abord que le système tombe avant d’être justifiés par les faits.
Il faut parler aux gens, à ceux du quotidien. Il faut expliquer ce qu’ils ressentent d’instinct. C’est ce que nous faisons et c’est la résonance qui existe entre nous et des parts de plus en plus importantes des populations qui angoisse le système.
La chute du socialisme à l’Ouest est inéluctable mais pas sans coût, tant pour les opposants que pour le peuple de façon générale.
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Quand l'extrême gauche l'emporte avec Corbyn
En obtenant une large victoire, par 62 % contre 38 % Jeremy Corbin se trouve confirmé à la tête du « plus grand parti politique du monde occidental », selon sa propre expression. le résultat du vote avait été proclamé, au soir du 24 septembre, en lever de rideau du congrès du Labour à Liverpool
Rappelons ici que le parti travailliste n'est plus statutairement contrôlé par les trade-unions qui l'avaient fondé, ni même par son groupe parlementaire qui, à 80 % rejette la nouvelle direction.
De plus ce parti est en déclin.Fondé au début du XXe siècle par les syndicats britanniques, le parti travailliste est apparu, au plan parlementaire, d'abord timidement : une vingtaine puis une quarantaine de députés avant la première guerre mondiale. À partir des années 1920 il supplante le parti libéral.
Or, s'il forme, aujourd'hui encore, l'opposition officielle à la Chambre des communes, ses scores vont en diminuant régulièrement depuis 20 ans. En 1997 il comptait 419 députés sur 659, avec 13,5 millions de voix, soit 43,2 %. Aux élections de 2015 il ne recueillait plus que 9,3 millions de voix, soit 30,4 %, obtenant 232 députés sur 650. En Écosse il est éclipsé par le parti nationaliste écossais, SNP qui forme le gouvernement d'Édimbourg.
Parallèlement, la gauche militante britannique et continentale voudrait désormais que soit tournée la page du « blairisme » et de la social-démocratie.
En revanche, fin juin, 172 des 230 députés travaillistes avaient voté la défiance anti-Corbyn et la plupart des membres du « cabinet fantôme » avaient donné leur démission. Tous protestaient contre la quasi-absence du leader dans la campagne pour rester dans l’Union européenne lors du référendum, ligne officielle du parti.
De plus, l’éventualité d’élections anticipées, avant la date prévue de 2020 et les sondages de popularité catastrophiques de Corbyn, exacerbent les tensions. Il était considéré comme le meilleur gage de pérennité pour les conservateurs à l'époque du gouvernement Cameron. Il le demeure sous celui de Theresa May.
Ses partisans arguent de l'engouement qu'il susciterait chez les anciens militants de la gauche et chez les très jeunes. En un an, le nombre des adhérents a doublé pour atteindre 654 000 et le vote en faveur de Corbyn est passé de 60 à 62 %.
En réalité son arrivée à la tête des travaillistes est en partie accidentelle.
Son soutien de départ était en effet constitué du Socialist Campaign Group, qui rassemble les députés travaillistes les plus à gauche au sein du parti et leurs sympathisants, un mouvement comptant à peine une dizaine d’élus à la chambre des Communes.
À l’automne 2014, lors de la réunion annuelle de ce tout petit groupe, au témoignage d'un participant : « J’y vais chaque année pour discuter et prendre le pouls de la gauche du Labour. Mais cette année-là, c’était franchement déprimant : il y avait beaucoup moins de monde que d’habitude et l’ambiance était morose. On avait l’impression d’un banquet funéraire. »
Or, en mai 2015, les travaillistes perdent leur deuxième élection consécutive face à David Cameron, et Ed Miliband, partisan d'un gauchissement de la ligne de Gordon Brown et de Tony Blair, honnis par les militants de l'extrême gauche, renonce à diriger le parti. Son échec est clairement perçu comme celui du virage à gauche
En juin 2015, le Socialist Campaign Group se réunit de nouveau. L'objectif est alors de présenter une candidature « de témoignage »
John McDonnell, avait déjà accepté de se présenter en 2007 et 2010. Mais en 2015 son état de santé l'oblige à renoncer.
Corbyn se lance alors en juin 2015, pour suppléer à son ami McDonnell. Disposant de moyens très limités, il mène une campagne active sur les réseaux sociaux. Et, trois mois après s’être déclaré candidat, il est élu leader du parti travailliste avec 59,5 % des voix au premier tour.
Aujourd'hui la plupart des observateurs britanniques considèrent que le Labour a été kidnappé par une bande d’activistes gauchistes et qu'ils l'auraient de ce fait aucune chance de remporter la prochaine élection générale actuellement prévue pour 2020.
Il est cependant de fait que le Labour n’a perdu aucune des législatives partielles qui se sont tenues depuis un an. Y compris à la mairie de Londres conquise par le travailliste Sadiq Khan, cependant fort critique vis-à-vis Corbyn.
Les divers groupes gauchistes s'emploient d'ailleurs à finaliser un regroupement autour de l'opportunité qu'ils entrevoient au gré de cette nouvelle direction travailliste. Le réseau Momentum qui entend transformer la société outre-Manche et que l'on crédite de 18 000 affiliés, cherche désormais à fédérer la « gauche de la gauche ». Les Verts ont annoncé avoir « été bien reçus » par le leader travailliste lorsqu’ils sont venus lui proposer une « alliance progressiste » qui pourrait rassembler le Labour, les écologistes, les nationalistes gallois et les centristes Lib-dems.
Ainsi, quoique très minoritaire aujourd'hui, ce parti « radicalisé », ce parti, dont le chef se dit ouvertement républicain et fait mine d'ignorer le palais de Buckingham et la Reine, pourrait bien forger à moyen terme une redoutable alternative au premier faux pas du pouvoir conservateur.
JG Malliarakis
article publié sur le site Est-&-Ouest -
Accueillir les migrants, oui, mais en Libye
L'idée n'est pas venue de nos droitsdelhommistes qui ne portent aucun intérêt aux Français et aux Européens :
"Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a évoqué l'éventualité que l'UE mette en place une «ville géante destinée aux réfugiés» sur les côtes libyennes, afin de traiter les demandes d'asile des réfugiés hors d'Europe.
S'exprimant devant la presse à Vienne à l'issue du Sommet des pays des Balkans européens consacré à la crise des réfugiés, Viktor Orban a déclaré que les frontières extérieures de l'Union européenne devraient être sous «contrôle total».
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Livres & Histoire • Irlande 1916, le printemps d’une insurrection
En 2007, Philippe Maxence, éminent connaisseur de l’histoire et de la question irlandaises, publiait Pâques 1916, renaissance de l’Irlande, remarquable étude du Rising, sans doute l’une des meilleures parues en français.
Le centenaire de l’insurrection de Dublin est prétexte à la publication d’une version abrégée, amputée des précieuses annexes, documents et dictionnaires qui accompagnaient la version originale, heureusement toujours disponible.
Si les spécialistes et les passionnés de l’époque, ceux qui vibrent en entendant chanter The foggy dew, savent par cœur le Rebelle de Pearse et sa proclamation de la république d’Irlande sur les marches du GPO, éprouveront une certaine frustration, force est d’admettre que ce livre, même réduit au seul récit des événements, constitue encore une excellente initiation à la période et à ses héros.
De cette tragique fin avril 1916 à l’indépendance de 1949, Maxence entraîne son lecteur sur les pas des héros de l’Irlande, fait vibrer à leurs exploits, pleurer à leur mort, démontre l’exemplarité, bien au-delà de l’île verte, de leur combat et de leur sacrifice et, dans un nouvel avant-propos sans concession pour l’Irlande actuelle, apparemment oublieuse de sa gloire passée, invite tous les Européens amoureux de leur culture et de leur terre, à s’inspirer des « héros de 1916 » pour préparer à leur tour l’insurrection et la résurrection de leurs patries.
Philippe Maxence, Irlande 1916, le printemps d’une insurrection
Via Romana, 200 p, 12 €. -
L’UEzi tient ses promesses
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Le Brexit analysé par un britannique
Le Brexit, ses causes et conséquences, présentés par John Laughland, intellectuel et militant du combat contre l'oligarchie mondialiste, que votre blog a déjà plusieurs fois évoqué. Cohérence et fluidité de la pensée et de l'expression.
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Cinq enseignements après le raz-de-marée pro-Poutine à la Douma
Au terme d’un scrutin boudé par les Russes, le parti de Vladimir Poutine obtient plus des trois-quarts des sièges à la Douma: une majorité inquiétante, craint l’opposition, le choix de la « stabilité », estime le président russe. Voici les cinq enseignements de ces élections.
Une majorité stratosphérique
La crise, quelle crise? La Russie a beau être plongée dans sa plus longue récession depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, ce dernier a remporté une victoire éclatante: son parti Russie Unie dispose désormais des trois-quarts des sièges à la chambre basse du Parlement.
Pour Mark Ournov, de la Haute école d’économie de Moscou, « le système est conçu de telle sorte qu’il n’y a pas d’alternative ».
Le nouveau mode de scrutin a largement bénéficié à Russie Unie. Car si le parti pro-Kremlin a recueilli 54% des voix pour la moitié des députés élus à la proportionnelle, il en a gagné énormément grâce à l’autre moitié élus eux au suffrage majoritaire. Conséquence, Russie Unie a gagé plus de 100 sièges par rapport à 2011 et monopolise 343 des 450 sièges à la Douma.
« C’est un vote de confiance massif », a commenté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, évoquant un résultat « plus qu’éloquent ».
Faible participation
Seuls 47,8% des électeurs ont voté aux législatives, contre 60% lors des précédentes législatives. Un fait que Vladimir Poutine a préféré passer sous silence dimanche soir, affirmant que la participation « n’a pas battu de record mais reste haute ».
C’est à Moscou et Saint-Pétersbourg que le désintérêt des électeurs a été le plus flagrant: la participation a été de 35% dans la capitale russe, de 30% à peine dans la deuxième ville du pays.
Pour justifier cette abstention, le chef de la commission électorale de Moscou, Valentin Gorbounov, a évoqué… « la pluie torrentielle et le vent ».
Marc Ournov estime lui que cette abstention était « prévisible », notamment dans les grandes villes. « Les gens n’ont pas voulu jouer à ce jeu », assure-t-il.
Mais pour Konstantin Kalatchev, qui dirige le Groupe d’analyse politique, cette participation « comparable aux pays européens » n’est pas nouvelle. Elle était seulement « artificiellement élevée » lors des précédentes élections, quand les administrations forçaient leurs employés à voter, estime-t-il.
Pas d’opposition
Poutine n’a pas matière à s’inquiéter: il dispose de la majorité absolue et les autres partis parlementaires, votant généralement à l’unisson de Russie Unie, ne peuvent être considérés comme des formations d’opposition.
Reste que les deux autres grands partis russes connaissent une dynamique inverse. Pour les communistes, c’est un échec sans précédent: avec 13,5% des
voix, ils perdent cinq points et surtout 50 sièges par rapport à 2011. L’an prochain, ils ne seront que 42 députés, total le plus bas depuis la chute de l’Union soviétique, à célébrer le centenaire de la Révolution d’octobre.Le parti d’extrême droite LDPR améliore son score de trois points (13,2%) et limite la casse avec 39 députés élus. Surtout, la formation du populiste Vladimir Jirinovski, qui promettait dans son programme de « revenir aux frontières de l’URSS », a séduit les jeunes.
Les fraudes
Même s’il y a eu « moins de falsifications grossières et directes qu’en 2011 », le scrutin est toujours « loin de pouvoir être qualifié de libre et juste », a estimé après le vote l’ONG de défense des droits des électeurs Golos, pour qui le résultat était « connu d’avance ».
En vrac, Golos dénonce la formation de commissions électorales régionales favorables au pouvoir, des électeurs conduits en bus d’un bureau de vote à l’autre, mais aussi des bourrages d’urnes enregistrés dans une vingtaine de régions.
Pour l’OSCE, les élections ont été « gérées de façon transparente » par la commission électorale en dépit de « limitations des droits civiques et politiques (…) et d’une emprise ferme sur la société civile ».
Tous s’accordent toutefois pour reconnaître que la Commission électorale centrale, dirigée par l’ex-commissaire du Kremlin aux droits de l’Homme Ella Pamfilova, a joué son rôle en dénonçant les infractions. Mais ce n’était pas suffisant.
Objectif 2018
Pour Vladimir Poutine, ces élections législatives étaient le dernier scrutin national avant la présidentielle de 2018. Avec 76% des députés acquis à sa cause, il peut se préparer sereinement à un quatrième mandat.
« Mais Russie Unie devra faire des gestes en direction des autres partis car ils seront considérés comme responsables de tout », reprend Konstantin Kalatchev, évoquant la question sociale, la seule pour laquelle Russie Unie a parfois dû faire face à une réelle opposition au Parlement.
En position de force, Poutine n’a d’ailleurs pas manqué lundi d’affirmer la nécessité d’être à l’écoute de tous les partis, « y compris ceux qui n’ont pas pu entrer au Parlement ».
http://www.voxnr.com/3675/cinq-enseignements-apres-raz-de-maree-pro-poutine-a-douma
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Non à l'instauration des mères porteuses dans la loi européenne !
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Scandales à la Commission européenne : le capitalisme de connivence
En juillet dernier, l’embauche de Barroso, ancien président de la Commission européenne, par Goldman Sachs avait provoqué un émoi certain. Comme s’il y avait une contradiction entre les valeurs qu’il défendait en tant que président de la Commission européenne, et celles de la grande finance internationale. Ce qui est seulement amusant est de voir l’ancien président de la Commission européenne trouver un petit boulot à Londres au lendemain du Brexit…
Cette fois c'est Neelie Kroes, qui fut en même temps commissaire européen à la concurrence, de 2004 à 2009 (avant de devenir vice-présidente de la Commission) et directrice dans une société offshore dénommée Mint Holdings. Mint s’occupait d’énergie et Neelie Kroes bataillait pour la libéralisation de ce secteur... La Commission européenne a ouvert une enquête et Neelie Kroes pourrait se voir... privée de sa retraite de commissaire. Neelie Kroes siège aujourd’hui dans les instances dirigeantes d’Uber (dont elle prenait la défense quand elle était commissaire) et de la banque Merryl Lynch…
Ces relations incestueuses entre la toute puissante Commission européenne et la haute finance ne montrent que le caractère corrompu du capitalisme de connivence. Ce "social-clientélisme" est intrinsèque au capitalisme d'État. Lequel n'a rien à voir avec la subsidiarité.