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Europe et Union européenne - Page 849

  • PEGIDA Breizh, déclinaison bretonne du mouvement populaire qui se lève en Allemagne

    Une page Facebook PEGIDA Breizh a fait son apparition depuis quelques jours, surfant sur les succès croissants de PEGIDA en Allemagne.

    Le succès de PEGIDA en Allemagne tient à une capacité de mobilisation semble-t-il inépuisable. Qui pouvait imaginer qu’une foule de plus en plus nombreuse descendrait chaque lundi soir dans la rue pour protester contre le multiculturalisme et l’islamisation, malgré les critiques unanimes des médias du système.

    Mais une autre particularité allemande tient dans le fait qu’il n’y a pas de parti de droite nationale en vogue.

    pegida-breizh

    Transposer l’exemple allemand de PEGIDA en France semble a priori difficile. Le Front National ne verrait probablement pas d’un bon œil un tel déploiement populaire qui s’écarterait de la communication lissée du parti.

    Et les mouvements identitaires ne parviendront pas seuls à faire descendre des foules dans la rue.

    Mais il ne faut pas totalement négliger l’hypothèse de quelques surprises dans un contexte particulier.

    A suivre…

    http://www.medias-presse.info/pegida-breizh-declinaison-bretonne-du-mouvement-populaire-qui-se-leve-en-allemagne/21971

  • 20 000 manifestants contre l'islam à Dresde

    Malgré les avertissements de la Chancelière Angela Merkel (CDU), 20 000 personnes ont manifesté ce soir à Dresde (vidéo) contre l’islam radical et l’immigration incontrôlée. Die Freiheit estime que les manifestants étaient environ 20 000, soit plus que la dernière fois.

    En même temps, il y a des manifestations à Würzburg, Düsseldorf, Bonn, Cologne (où se sont joints des membres du Bloc Identitaire), Munich et Berlin. Le mouvement PEGIDA (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes - patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) est plutôt spontané et ne semble pas structuré.

    Michel Janva

  • La Grande mosquée de Madrid : lieu de recrutement pour le jihad

    L'information n'est pas parue dans la presse française. C'est l'Observatoire de l'islamisation qui révèle l'information :

    "Largement commenté dans la presse espagnole, le démantèlement d'une filière jihadiste au sein même de la grande mosquée de Madrid inaugurée en grande pompe par le roi Juan Carlos d'Espagne et le roi Fadh d'Arabie Saoudite en 1992, fait couler de l'encre outre-pyrénées. Mais ce qui se passe dans la plus grande mosquée d'Europe n'intéresse pas les médias français. Une brigade de l'Etat Islamique dénommée Al-Andalus et dirigée par un ancien prisonnier de Guantanamo vivant en Espagne, Lahcen Ikassrien, a été mise à jour par le juge anti terroriste Pablo Ruz. La très officielle mosquée de Madrid appartenant à la Ligue islamique mondiale, bras prosélyte de l'Arabie Saoudite, était un lieu de rendez-vous privilégié pour endoctriner les recrues dont certaines sont déjà mortes sur le terrain entre la Syrie et l'Irak. [...]"

    Michel Janva

  • Chronique des temps présents : l’Ukraine en 2 chiffres et 3 questions

    Rien n’incarne mieux les profondes contradictions que traverse l’Ukraine, ainsi que l’alliance contre-nature entre les nationaux-révolutionnaires et les libéraux à la tête du pays aujourd’hui, que l’image de Vladimir Hroisman, nouveau président du parlement, siégeant à côté de son vice-président Andrei Parubiy.

    L’antagonisme indépassable entre l’ancien maire de Vinnitsa, proche de Porochenko, d’origine juive, et le cofondateur du Parti Social-Nationaliste d’Ukraine est tel que l’on serait tenté de ne voir dans « ce couple » qu’un simple alibi, voire un argument politique à l’attention de ceux qui pourraient, légitimement, s’inquiéter de la montée en puissance des éléments radicaux au sein des structures intimes du pouvoir.

    Alors que le pays s’apprête à célébrer le premier anniversaire des évènements de « Maidan » et du coup d’état qui renversa Viktor Yanukovich en février dernier, la situation de l’Ukraine semble inextricable. Cette situation peut se résumer en 2 chiffres et 3 questions.

    20% des échanges commerciaux, la Russie incontournable et centrale

    Malgré la crise, malgré le conflit ou la stigmatisation systématique du Kremlin – responsable aux yeux de l’Occident de tous les maux de la planète – malgré les sanctions, la Russie représente encore aujourd’hui près d’un cinquième des échanges commerciaux de l’Ukraine. En dehors de toute considération morale ou éthique, ce chiffre indique en substance une seule chose : la Russie demeure incontournable dans le processus de sortie de crise du pays et cela, malgré les efforts incessants pour la marginaliser ou la sanctionner à chaque fois que l’amorce d’une négociation s’esquisse. Alors que l’équipe gouvernementale de Kiev étudie sérieusement la possibilité d’ériger un mur physique à la frontière des deux pays, on est en droit de s’interroger sur la crédibilité de sa politique générale [....]

    La suite sur realpolitik.tv

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Chronique-des-temps-presents-l

  • Ce que PEGIDA nous dit

    Les Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes) essaiment dans toutes les grandes villes allemandes. Né à Dresde, au cri de « Nous sommes le Peuple », PEGIDA est en croissance exponentielle et se déclinera lundi 5 janvier à Cologne (KÖGIDA), Berlin (BÄRGIDA), Bonn (BOGIDA) et dans des dizaines d’autres villes.

    Spontané et populaire, le mouvement rassemble des retraités, des petites gens, des travailleurs pauvres excédés par les sacrifices qu’on leur demande et par les médias qui mentent, sur fond de violence islamique, d’immigration massive, et d’un flot continuel de demandeurs d’asile.

    Le mouvement a pris de court la classe politique allemande. Le patronat (l’immigration chance/nécessité pour l’industrie allemande !), les autorités religieuses (parce qu’il faut pouvoir accueillir toute la misère du monde !) et le parti de la chancelière, fort lié aux deux groupes précédents et qui craint pour l’image de l’Allemagne, l’ont condamné avec une rare vigueur. Dans ses vœux pour 2015, Merkel exhorte ses compatriotes à ne pas suivre les racistes et les haineux…

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  • « Le pouvoir politique, transféré vers des instances où personne n’a jamais été élu… »

    Entretien avec Alain de Benoist

    Alain Madelin et Gérard Longuet, que vous avez bien connus lorsqu’ils étaient de jeunes spadassins, ont fini par devenir ministres. Pour finalement constater que le véritable pouvoir était plus détenu par des administrations censées leur obéir, mais qui ne leur obéissaient pas… Aujourd’hui, en politique, où est le pouvoir ?

    Beaucoup de gens ont aujourd’hui une conception du pouvoir qui remonte au XIXe siècle. Un parti politique cherche à remporter la majorité pour s’emparer du pouvoir. Quand il est au pouvoir, il met en œuvre son programme. Le champion (ou la championne) devient ainsi un sauveur ! Malheureusement, ce n’est plus du tout de cette façon que les choses se passent. Les anciens ministres que vous citez, et bien d’autres avant eux, n’ont cessé de le constater : la marge de manœuvre dont ils disposent après être « arrivés au pouvoir » n’a cessé de se restreindre comme peau de chagrin. Cela ne veut pas dire qu’ils sont totalement impuissants, mais que leur liberté d’action se heurte à des contraintes de toutes sortes qui la limitent ou l’entravent de façon toujours plus étroite.

    Le pouvoir a par ailleurs quitté depuis longtemps ses instances traditionnelles. Se demander où est le véritable pouvoir, c’est se demander où se prennent les décisions. La grande question en politique est : qui décide ? « Est souverain, écrivait Carl Schmitt, celui qui décide dans le cas d’exception. » En quelques mots, tout était dit.

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  • PEGIDA : appel à mobilisation du 5 janvier

    Pegida («Patriotische Europäer gegen die Islamisierung desAbendlandes»)(Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) désigne un mouvement contre l’immigration musulmane en Allemagne. Depuis le mois d’octobre 2014, ils manifestent chaque lundi à Dresde.

    Les manifestants protestent contre la politique d’asile du gouvernement, dénoncent « l’islam radical » et refusent « l’islamisation de l’Allemagne ».

    Des demandes ont été formulées sur la politique d’immigration, la «tolérance zéro» contre les groupes religieux radicaux et les immigrés délinquants. Dans les discours , ont été demandé et exprimé la prévention contre «l’islamisation de l’Occident», le désir de «préservation et de protection de l’identité allemande».

    Source

    http://www.fdesouche.com/549489-pegida-appel-mobilisation-5-janvier-2015

  • Avis de tempête aux frontières de l'Europe

    En ce début d'année, chacun adresse ses vœux et c'est bien sincèrement que votre chroniqueur formule les siens aux amis. Pensons aussi aux gens qui nous semblent des ennemis et qui nous considèrent pour tels, car ils pataugent dans les erreurs dominantes de notre époque. Exprimons l'espoir qu'ils retrouvent la voie du bon sens.

    Comment ne pas penser cependant que les choses ne pourront plus, en l'état, attendre 107 ans. Le monde se transforme et se construit à grande vitesse alors que la France sous le règne de la médiocrité hollandienne se détruit elle-même encore plus rapidement. Il paraît qu'au 31 décembre le petit bonhomme de l'Élysée s'est produit sur les ondes de la subvention. Qui donc prête encore attention à sa parole dévaluée ?

    Les vents les plus violents ont soufflé ces derniers jours sur la Méditerranée. Après les drames qui se sont déroulés dans l'Adriatique en décembre, en ce premier janvier c'est le Borée des Anciens, fils de l'Aurore, un vent du nord de force 9, qui balayait à l'aube la mer Égée et contraignait de garder liés et attelés les bateaux dans les ports.

    Or, le proverbe nous le rappelle : "à navire brisé tous les vents sont contraires." Car ces épisodes nous ont rappelé la fragilité de nos défenses. Le scénario du "Camp des saints", ce livre prémonitoire de Jean Raspail, publié en 1973 reprend son questionnement si clairement reformulé, – une fois n'est pas coutume, – par Rocard : "avons-nous vocation à accueillir toute la misère du monde ?" La réponse découle de l'interrogation elle-même. C'est non. Il faudra oser le dire aussi à tous ceux qui croient, dans ce genre de matières, à l'infaillibilité pontificale.

    Mais il convient aussi de le répéter à cette pseudo-droite allemande. Nous la reconnaissons ordinairement moins lamentable que son homologue hexagonale. Ce n'est pas difficile. Mais, aujourd'hui, par la voie de la chancelière, sous prétexte de "combattre la haine" et d'assurer l'avenir des caisses de retraites, elle prétend désormais stigmatiser les adversaires de l'islamisation de l'Europe.

    Quand des milliers d'Allemands se rassemblent, depuis des semaines, sans aucune référence inappropriée, sous le mot d'ordre et l'étiquette des "patriotes européens en lutte contre l'islamisation de l'occident", il leur est opposé le sophisme révélateur selon lequel la main-d’œuvre immigrée sera indispensable à nos économies.

    Autant dire combien le conformisme répond ici à côté de la question : d'une part, les immigrés non-musulmans apprécieront ; et d'autre part aussi on retiendra l'absence d'arguments.

    Mme Merkel, quand elle avait répudié en paroles le modèle "multikulti" (1)⇓ , nous aura fait illusion quelques années. La voici qui rejoint nos misérables chiraquiens. Triste perspective pour une Europe dont elle occupe la place centrale et où, très nettement, l'islamisme dans sa version terroriste et totalitaire se définit lui-même comme le premier ennemi.

    Il est vrai aussi que l'Europe se voit confrontée à d'autres défis. Les budgets de défense sont rognés implacablement dans nos 28 pays, alors même que les besoins militaires augmentent à la mesure des dangers. On refuse de sacrifier à l'esprit de défense, sous le poids d'un socialisme de consommation, qui prétend évacuer les fonctions régaliennes des États au profit des pillages et gaspillages de la démagogie et du misérabilisme.

    On ne voit plus très bien ce qui distingue une certaine droite du socialisme, avec laquelle elle gouverne.

    Que vienne le temps de la clarté, voilà donc le vœu que l'on doit formuler en ce début d'année.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1 - cf. L'Insolent du 21 octobre 2010 "Merkel la bien pensance et le mythe multiculturel".

    http://www.insolent.fr/

  • Dix ans après la France, l’Italie vit sa crise des banlieues, mais cela n'a rien à voir

    «Droit au logement, droit au travail, nous ne les avons pas, ils ne les auront pas.» 

    C’est le nouveau slogan scandé en Italie du Nord au Sud, de la périphérie de Naples à Bergame, en passant par Bologne et bien d’autres villes encore. Mais c’est dans une paisible banlieue romaine que tout a commencé, à Tor Sapienza, avec, début octobre, une première manifestation regroupant 200 personnes protestant contre l'ouverture d'un centre d'accueil pour immigrés. Le 15 novembre, ce sont près de 5.000 personnes qui protestaient dans le centre de Rome pour demander un plus grand contrôle de l'immigration et plus de sécurité.

    Antonio Castronovi habite Tor Sapienza. Lorsque, en novembre, il observe ses voisins manifester avec violence contre la présence d’un centre pour réfugiés, il est frappé. Non pas par les insultes racistes – «sales nègres on va vous brûler» –, ni par les menaces de mort adressées aux réfugiés politiques barricadés dans le centre d’accueil. Ce qui a choqué l’auteur de Le periferie nella città metropolitana («Les banlieues dans la ville métropolitaine»), c’est l’expression désespérée d’un besoin de revanche sociale :

    «On reproche à ces immigrés leur position de privilégiés.» 

    Ce sentiment d’infériorité par rapport au dernier arrivé est partagé par les riverains des banlieues les plus dégradées de la ville. Comprendre comment cette ancienne bourgade communiste s’est transformée en théâtre de violentes protestations virant au racisme, et en terrain d’infiltration du mouvement d’extrême droite Casapound, c’est mettre un doigt sur la fragmentation géographique et sociale des banlieues. Si, dix ans après la France, l’Italie s’apprête à vivre sa crise des banlieues, les manifestations et les causes du malaise sont loin d'être similaires. Difficile à croire quand on entend les propos racistes lancés à l’encontre des immigrés, ce quartier périphérique de l’est de Rome a pourtant été créé par un militant antifasciste dans les années 1920: le cheminot Michele Testa.

    Dans les années 1960, des usines comme Peroni, Litograf ou Fiorucci s’installent dans le village. «Tor Sapienza devient alors une zone ouvrière, de gauche, plutôt paisible, jusqu’à la fermeture de certaines usines, évènement qui crée un premier malaise», explique Adriana Goni Mazzitelli.

    Une explosion complexe 

    Dans les années 1970, dans le cadre d’une vaste action de lutte contre la pauvreté à Rome, Tor Sapienza s’agrandit avec la construction de case popolari (HLM) de grands immeubles où sont logées des personnes qui étaient à la rue. Le docteur en anthropologie culturelle poursuit:  

    «Du jour au lendemain, plusieurs milliers de personnes sans travail s’installent dans ces immeubles, censés abriter également des magasins, magasins qui ne verront jamais le jour.» 

    La première fracture est née : les anciens habitants de Tor Sapienza ne voient pas de bon œil les nouveaux venus installés dans la partie haute du quartier, le quartier Morandi, qui est celui qui se révolte aujourd’hui.

    Car, si ce sont les habitants du quartier historique qui commencent à manifester pacifiquement, les nouveaux venus d’antan prennent vite le relais. L'anthropologue explique:

    «Ils vivent dans des conditions désastreuses, et les mouvements d’extrême droite comme Casapound et Forza Nuova sont venus souffler sur les braises. Il s’agit d’une explosion complexe, mais on peut comprendre la rage de ces habitants, qui se révoltent contre une situation hors de contrôle, plus que contre les immigrés.» 

    Et c’est bien la première différence avec les émeutes des banlieues françaises en 2005: si les habitants des banlieues faisaient front commun contre l’Etat, la périphérie italienne est sociologiquement divisée.

    Le risque de diffusion 

    Comme Tor Sapienza, nombre de banlieues ont connu un bouleversement de leur composition sociale dans les années 1970 avec la construction des HLM. Antonio Castronovi raconte:

    «L’installation d’une population pauvre dans ces immeubles s’est faite hâtivement, et ces case popolari n’ont depuis jamais subi d’intervention. Aujourd’hui, elles s’effondrent. Au malaise social, renforcé par la crise, s’ajoute le malaise lié au logement, et les anciens exclus se révoltent.» 

    C’est pourquoi, si personne ne semble vraiment s’étonner de ce qui s’est passé à Tor Sapienza, tout le monde s’accorde pour mettre en garde contre une situation qui peut exploser ailleurs: «ailleurs en Italie, notamment au centre-sud mais aussi à Turin ou Milan, et puis évidemment dans les autres banlieues de la capitale», estime l’urbaniste Paolo Berdini. Pour lui, les banlieues italiennes ont connu une croissance trop importante, «bien plus qu’en France: dans la périphérie romaine, des quartiers ne bénéficient même plus de transports les reliant au centre-ville!».

    La comparaison avec la France est dans toutes les têtes: les épisodes de violence à Tor Sapienza évoquent les émeutes de Clichy-sous-Bois en 2005, notamment dans la crainte d’une diffusion de la crise. Mais les raisons sous-jacentes à ces manifestations divergent. Mafia, rapport à l’immigration, gestion politique: c’est un mal-être tout italien que connaissent les banlieues du bel paese.

    Sur le banc des accusés, on trouve tout d’abord le «modèle Rome», mis en place par l’ancien maire Walter Veltroni dans les années 2000.

    «C’était un incroyable artifice publicitaire qui vantait l’efficacité de la politique de la capitale par rapport au reste de l’Italie, étant donné que le PIB de Rome à l’époque affichait une croissance vertigineuse.» 

    Dans ce sillage, un nouveau plan d’aménagement censé relancer les investissements privés est approuvé. Paolo Berdini, qui a collaboré à l’ouvrage Rome Moderne, déplore:

    «La ville a trop grandi, les périphéries se sont dilatées et aujourd’hui il n’y a même plus l’argent pour les transports en commun, surtout pour une banlieue qui est de plus en plus éloignée.» 

    L'anthropologue Federico Bonadonna n’a pas de mots beaucoup plus tendres pour le modèle Rome, et critique la politique d’accueil inconditionné de l’ancien maire Veltroni:

    «Entre 2001 et 2006, près de 10.000 personnes sont évacuées des bidonvilles et placées dans des centres d’accueil ouverts à l’occasion, comme les onéreux “villages de solidarité” à destination des Roms, qui entre 2004 et 2008 ont coûté près de 15 millions d’euros l’année.» 

    L’enquête qui a abouti, début décembre, au démantèlement d’un vaste réseaux mafieux à Rome, conforte ces critiques.

    Système mafieux 

    Un système de corruption aurait permis de fausser des appels d'offres et de bénéficier de fonds publics destinés entre autres à des centres d'accueil pour réfugiés. Luca Odevaine, ancien chef de cabinet adjoint de Walter Veltroni et qui se chargeait de la création des centres d’accueil, a été arrêté pour association mafieuse. C’est à travers lui que la mafia romaine a fait de l’immigration une mine d’or. Luca Odevaine aurait reçu 5.000 euros par mois pour les services rendus, en particulier à l’entrepreneur Salvatore Buzzi, à la tête d’un empire qui vivait sur le business des Roms et de l’immigration, et qui a affirmé que les immigrés «sont plus rémunérateurs que la drogue». 

    L’argent était donc détourné, et les structures d’accueil «ont été installées dans des banlieues romaines déjà en voie d’effondrement. Roms et immigrés deviennent ainsi les boucs émissaires des habitants de ces quartiers, dans une Italie qui vit une mutation sociologique importante», pointe Federico Bonadonna.

    Si la confrontation entre les habitants historiques des banlieues et les immigrés se passe mal, c’est aussi qu’il s’agit d’un phénomène récent. N’ayant pas eu d'histoire coloniale longue, le pays n’a été confronté aux étrangers qu’au début des années 1990 – si l'on exclut la présence des Erithréens dès les années 1940. «Vingt-cinq années, ce n’est pas beaucoup pour changer une culture peu habituée à se confronter à autrui», estime Federico Bonadonna, qui milite pour la mise en place d’un modèle d’intégration positif, tout en ayant le courage d’intervenir avec fermeté dans les contextes criminels pour les éradiquer. 

    «En Italie l’immigration a pendant longtemps été perçue comme un phénomène passager, les nouveaux venus occupaient donc au départ des zones centrales, les quartiers près des gares», précise Adriana Goni Mazzitelli. Ce n’est que maintenant qu’ils s’installent là où vit la classe moyenne inférieure italienne. 

    Apaiser le malaise des banlieues italiennes est alors un vaste chantier: du logement à l’intégration des immigrés en passant par le développement des transports, les banlieues nécessitent d’une stratégie politique et sociale à grande échelle. 

    Mais on doute que les investissements arrivent vite, dans une ville toujours empêtrée dans les scandales mafieux: il ne se passe pas un jour dans la capitale italienne sans qu’une nouvelle information vienne confirmer l’ampleur du réseau criminel romain. 

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/12/dix-ans-apres-la-france-litalie-vit-sa.html

  • La crise grecque fait tanguer la galère européenne

    La Grèce est entrée dans la zone euro non par effraction, mais par fraude et avec la complicité des locataires. Costas Simitis (Κώστας Σημίτης), Premier ministre grec socialiste de l’époque, a fait croire à un « miracle grec » à coups de hausses d’impôts et de privatisations, pour afficher des chiffres falsifiés en matière de déficit et d’inflation. Comme d’autres pays intégrés n’étaient pas non plus aux normes sur la dette, l’irresponsabilité des dirigeants, notamment socialistes, de l’époque les a entraînés à être les complices bienveillants de l’entrée du voleur dans la maison. Les sociaux-démocrates au pouvoir en Allemagne, Lionel Jospin en France ont soutenu par camaraderie cette arrivée. La « droite » française, avec son aveuglement habituel, a fait passer le « politiquement correct » avant « l’économiquement sérieux ». Au Parlement européen, Hortefeux qui succédait à Sarkozy vota pour. Giscard eut, paraît-il, un de ces mots qui traduisent la prétention culturelle des politiciens français : « On ne fait pas jouer Platon en seconde division… » Comme s’il y avait le moindre rapport logique entre une monnaie d’aujourd’hui et un philosophe vieux de 25 siècles ! D’ailleurs, si Giscard avait lu Platon, il aurait appris à se méfier des images… Des élus CDU-CSU allemands, toujours réalistes, s’y opposèrent, malgré l’avis favorable de la Commission de Bruxelles, de la BCE et du rapport émis par l’eurodéputé luxembourgeois Goebbels, dont on mesure aujourd’hui la pertinence, l’efficacité, voire l’utilité… Mais Goldman Sachs avait accompagné le redressement – ou plutôt le camouflage – grec et Moody’s relevé la note du pays…

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