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Europe et Union européenne - Page 847

  • Regard sur l’Actu #15 : Un été chaud, chaud, chaud !!!

    La France durant les vacances d’été… On ne se soucie plus de rien, c’est les congés et on vit au ralenti. Moins de pression, moins de règles, on se croit tout permis. C’est un étrange sentiment qu’on ressent partout, comme si le temps s’arrêtait durant deux mois et que tout devenait dérision et amusement. La racaille se sent pousser des ailes et l’Etat-autruche paraît encore plus couillon et dépassé qu’à l’accoutumé dès qu’il s’agit de maintenir un semblant d’ordre. L’été, c’est la fête ! On l’a encore vu ces jours-ci avec des centaines de voitures qui ont cramé pendant que l’eau des bouches à incendie se répandait dans les rues pour amuser et rafraîchir la part la plus exotique de notre population. Rien que pour le vendredi 3 juillet, plus d’une centaine de ces bouches furent vandalisées dans notre beau département du nord, à Lille, Roubaix et Tourcoing, villes délicieuses s’il en est. Le phénomène a vite gagné toute la France, notamment la Seine-Saint-Denis où plusieurs maires ont courageusement pris des arrêtés municipaux interdisant cette pratique, ce "jeu", cette "mode" comme ils disent dans les médias ! Quel panache Messieurs ! La France a besoin d’audace et vous n’en êtes pas avares ! Après les bouches à incendies, ça a été aussi les razzias dans les piscines municipales qui ont dû, pour plusieurs, fermer leurs portes face aux bandes qui venaient y foutre la merde… sans jamais être inquiétées. Et je ne parle pas des attaques de piscines privées… Pfff… La canicule, ça ne nous réussit pas ! A chaque jour sa peine et ça n'en finit pas. Après un petit rafraichissement à la piscine, pourquoi ne pas s’en prendre à un commissariat ou à une gendarmerie ? Une vingtaine d’entre eux ont été attaqués ou ont subi des tirs depuis le début du mois. Des assauts comme à Neuilly-Plaisance dans la nuit du 13 au 14 ont été menés par pas moins d’une centaine de « jeunes » ! On s’amuse bien en France, surtout en région parisienne ou du côté de Lyon, là où la majorité de ces incivilités ont eu lieu. Comme d’habitude, seuls les syndicats de police ont réagi. Les pouvoirs publics ? Rien, nada ! Ils sont en vacances, bordel ! Bien sûr, au milieu de tout cela, il y a les Français normaux qui subissent sans rien dire et continueront à le faire car l’Etat fait tout pour réprimer la moindre tentative de résistance à ce bordel quasi-généralisé et encouragé. Voyez la victime de Dinan, superbe ville de Bretagne qu’on croyait tranquille et préservée, qui a été mise en garde à vue et poursuivie pour s’être défendue face à un lynchage… pendant que gendarmes et magistrats, lâches et tenus en laisse ne font rien. Un autre exemple récent, le pauvre René Galinier, 78 ans, incarcéré dès la fin de son procès pour 5 ans de prison (dont 4 avec sursis) car la « justice » l’a reconnu coupable de tentative de meurtre pour avoir osé se défendre face à un cambriolage… L’Etat ne vous protégera pas mais protégera ceux qui vous veulent du mal. Tirez-en les conclusions qu’il faudra mais sachez qu’une réaction de la part d’une population hébétée et qui s’habitue à tout n’est pas à attendre tout de suite… ni cet été, ni le prochain… Vous ne pouvez compter que sur vous. Et votre bonne étoile.

    Encore un projet de loi sur les étrangers !

    Un énième, oui. Qu’on discute alors que vous êtes à la plage ou dans les bouchons ! Pendant qu’une part de l’Italie burnée résiste courageusement (avec l’appui musclé de Casa Pound !) à l’envahisseur, l’Europe plie sous la pression des peuples venus du sud et le système fait tout pour nous en imposer encore plus. Marché ! Droits de l’homme ! Destruction des Européens ! La France en première ligne, pas seule dans ce merdier mais en première ligne quand même ! Le nouveau projet de Cazeneuve, prétextant des simplifications administratives, a surtout pour but de fixer encore davantage les étrangers de manière légale sur notre sol en délivrant des titres de séjour plus facilement. Rien d’étonnant, nous sommes habitués, surtout avec ce petit fonctionnaire plein d’égard envers tout ce qui n’est pas de chez nous et qui déclarait encore récemment, à Calais, que « Trop de migrants qui pourraient bénéficier de l’asile en France hésitent encore. Nous devons leur faire comprendre clairement que l’asile en France est la meilleure chance pour eux. ». Pour eux comme pour les autres ! Je parle de cette « immigration choisie », défendue hier par Sarkozy et aujourd’hui par le Gouvernement avec son projet de « passeport-talents » (nom à la con sentant la comm’ bobo parisienne). Alors qu’un sacré pourcentage de diplômés français se cassent à l’étranger ou cherchent à le faire, on ne va pas chercher à les retenir ! Non, on va les remplacer, comme on remplace la population blanche ! Je résume : on attire des étrangers censés apporter à la France savoir et attractivité / qui vont coûter un max et ne jamais repartir / et qui, s’ils sont vraiment des « talents » manqueront à leurs pays d’origine / pays qui seront encore plus en difficulté du fait de la fuite des cerveaux et dont la population viendra, à terme, inévitablement chez nous. Le tiers-monde en Europe pour les nuls !  

    France, prosterne-toi!

    Comme si on n’en avait pas assez avec nos « potes » de l’intérieur, il faut aussi se coltiner leurs lointains cousins de l’étranger qui viennent contribuer, eux aussi, à égayer notre été… Attention ! Déroulez le tapis rouge, voici la famille royale saoudienne qui débarque pour ses vacances près de Cannes, à Vallauris exactement. On les attire tous, hein ? Le roi Salmane se ramène en force avec 400 ou 500 personnes (esclaves et gros bras compris) qui sauront mettre de l’ambiance à Vallauris ! La sympathique smala y possède une villa et arrive dans quelques jours…  A tout seigneur, tout honneur : pour avoir la paix, les Saoudiens avaient fait entamer des travaux avec dalle de béton et tout et tout pour privatiser la plage jouxtant leur résidence… Tranquille la vie, surtout que cette plage est publique… Mais bon, sachant que la France est un pays de faibles et de traîtres où l'on peut tout se permettre dès qu’on est puissant et/ou friqué et/ou étranger, y avait pas trop à craindre des autorités locales. Mis à part Michelle Salucki, maire de la commune, qui avait tenté de faire arrêter les travaux entrepris par les serviteurs royaux, tout le monde s’est agenouillé ! La préfecture a bien évidemment interdit l’accès à la plage publique de Vallauris. Le sous-préfet de Grasse, Philippe Castanet, a ainsi déclaré à l’AFP : « dès que la Garde royale saoudienne nous aura donné le jour d’arrivée de l’avion du roi […] avec un délai de prévenance de 24 heures, l’accès au littoral sera interdit par des policiers, pour le temps des vacances du roi ». La France s’abaisse devant le monde entier et en est, bien évidemment, la risée. En voici une nouvelle preuve.

    Une reine à Béziers

    Une reine, idéalement, ça doit faire rêver les petites filles de par sa beauté et son style mais aussi jouer un rôle politique, quel qu’il soit. Notre histoire en multiplie les exemples. Le joli minois que vous voyez ici n’est pas la nouvelle reine de France mais celle de Béziers. Elle répond au doux nom de Fleur Nougaret-Fischer et « a pour mission de représenter, du haut de ses 22 printemps, "l'identité Biterroise, ses traditions et sa culture" » en lien direct avec le service culturel de la ville héraultaise. Belle vitrine, certes, mais attention, la jeune fille, étudiante en droit, a remporté « un concours où beauté physique et connaissance de l'histoire et des traditions biterroises étaient jugées à critère égal. » Choisie par Robert Ménard et d’autres personnages importants de la ville, Fleur « doit dorénavant faire acte de présence lors des férias, des fêtes médiévales et des vœux du maire. Autre engagement à respecter : "se comporter en toutes circonstances et en tous lieux avec grâce, élégance et dignité." » lit-on dans metronews.fr qui feint de jouer le journalisme d’investigation en révélant que la jeune femme « partage l'avis de son maire sur certains thèmes qui lui sont chers ». Si elle a passé le concours, c’est en connaissance de cause, non ? Il est vrai que les statistiques ethniques de Béziers ne jouent pas toujours en faveur des Blancs mais, pour une fois, on peut souffler : la discrimination positive n’est pas à l’honneur. Zut alors, ça fait enrager les médias qui auraient voulu une énième Miss métisse fan de hip-hop et titulaire d’un bac -4 comme c’est la norme en France occupée. Ça change, hein, une Blanche ! Rien que pour ça et pour l’image sympathique que la Reine de Béziers peut donner de sa ville, on ne va pas bouder notre plaisir face à cette nouvelle affirmation d’identité de la part du célèbre édile de Béziers !

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Carl Lang nous parle de la crise grecque….

  • Nos éleveurs victimes de l’embargo sur la Russie ?

    Il y a près d'un quart de siècle, nos éleveurs de poulets se sont retrouvés dans la débine, tout cela parce que de brillants stratèges avaient décrété judicieux de faire la guerre à Bagdad, en 1990, alors que l’Irak ne jurait alors que par la volaille bretonne…

    Quand nous étions plus jeunes, nos camarades communistes avaient pris pour habitude de nous affirmer : « Si tu ne t’intéresses pas à la politique, la politique, elle, s’intéressera à toi. » La maxime vaut toujours pour la géopolitique.

    Ainsi, l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois qui a récemment fermé ses portes, c’était parce que General Motors, géant américain qui détenait alors 5 % de la traditionnelle firme au lion, nous a obligés à abandonner le marché iranien, le deuxième client à l’étranger de Peugeot… Pis : alors que Téhéran s’apprête à commercer avec le reste du monde, les entreprises françaises, jusque-là les mieux placées, risquent bien de payer les pots cassés de l’incompréhensible intransigeance d’un Laurent Fabius dans les récentes négociations menées avec l’Iran.

    Après, on peut toujours prétendre que cela ne nous concerne pas et que nos hommes et femmes politiques seraient mieux inspirés de s’occuper d’affaires plus franco-françaises. Ah bon ? La preuve par nos éleveurs, actuellement au bord d’une nouvelle grande jacquerie. Certes, on ne saurait défendre de manière inconditionnelle des paysans dévoyés qui élèvent des animaux à la chaîne, polluant au passage rivières, plages et paysages. Mais s’ils donnent désormais dans l’élevage aussi intensif qu’industriel, c’est aussi parce que certains technocrates les y ont poussés, à coups de directives européennes et de grasses subventions financées par l’argent des contribuables.

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  • La fusillade de Moukatchevo (Vidéo) et la guerre olgarques-nationalistes en Ukraine – suite

    Nous vous avions informé dans un précédent article, de la guerre que se livrent les oligarques contre les nationalistes en Ukraine, les « nationalistes » étant eux-mêmes à la solde de certains oligarques. 

    Voici la vidéo de la fusillade qui a eu lieu à Moukatchevo le 11 juillet dernier, faisant quatre morts (deux membres de Pravy Sektor et deux civils) et treize blessés:

    Pietro Porochenko, le président d’Ukraine, encouragé par les Etats-unis, a décidé d’en finir avec les Secteur droit qui l’a porté au pouvoir en agitant le peuple sur la place Maïdan et en fomentant le coup d’Etat, mais qui manifestait ces derniers temps quelques velléités de renouveler l’opération contre lui.

    Suite à la fusillade qui l’a opposé à une bande plus ou moins mafieuse d’un député du parlement de Kiev, Pravyi Sektor (Secteur Droit) s’est réfugié d’abord dans un poste de la police routière à l’entrée de la ville, avant de partir dans les collines de la région de Transcarpatie, prendre le maquis. 

    Une opération anti-terroriste a été lancée pour leur capture le samedi 18 juillet au matin. La montagne a retenti tout le week-end des échanges de tirs des deux côtés. Dmitro Iaroch, leur chef, refusant de se rendre.

    « Comme l’ont dit nos gars dans les bois, personne ne nous enlèvera le droit de mener notre dernière bataille, a-t-il écrit le 18 juillet sur sa page Facebook, avant de s’adresser aux forces de l’ordre : « Je demande à tous mes frères d’armes de l’armée ukrainienne, de la garde nationale, des Services de sécurité, du ministère de l’intérieur et du service des douanes de désobéir à ce gouvernement criminel. »

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  • Oligarques contre nationalistes en Ukraine: 3 morts et 14 blessés du côté des nationalistes

    Trois personnes ont été tuées et plusieurs blessées samedi 11 juillet 2015, dans une fusillade dans l’ouest de l’Ukraine (Ukraine pro-européenne) entre des nationalistes bandéristes lourdement armés du groupe paramilitaire Pravy Sektor (Secteur droit) et les forces de l’ordre. Du côté des forces de l’ordre, il y a eu 10 blessés et de lourds dégâts matériels. 

    Cette fusillade est survenue dans la ville de Moukatchevé, à moins de 50 kilomètres des frontières hongroise et slovaque, en pleine zone pro-européenne. Les insurgés de Nouvelle Russie n’ont donc rien à y voir.

    Dans un communiqué, Pravy Sektor a fait état de la mort de deux de ses combattants. [Ils en reconnaissent un troisième désormais]. Le groupe paramilitaire affirme avoir été attaqué par des bandits affiliés à un député « trafiquant de drogue ». Le groupe accuse les policiers d’être à la solde de Mikhail Lanyo, le député, mafieux selon eux.

    Extrait du communiqué que Pravy sektor a fait paraître sur sa page facebook:

    « A Moukatchevo, une ville de l’oblast de Transcarpatie, des centaines de bandits de Mikhail Lanyo, devenus fous à force d’impunité, ont essayé d’anéantir physiquement les combattants du Pravy Sektor. Après une bataille acharnée, deux combattants de Pravy Sektor ont été tués, et quatre ont été blessés,  l’un d’entre eux grièvement. Après avoir ramassé les tués et les blessés, le détachement s’est enfui à vive allure de la zone de combat et s’est caché dans la montagne ».

    Pravy Sektor affirme encore que lors de ce combat, « les gens portant les épaulettes de la milice ont pris le partie de Mikhaïl Lanyo », député à la Rada suprême (Parlement du pays).

    Au sein des forces de l’ordre on affirme que l’incident a débuté lors d’une rencontre dans un café de Moukatchevé entre des militants du Pravy Sektor avec des gangsters locaux qui cherchaient à se partager leurs sphères d’influence.

    Le ton a monté, suivi d’un échange de tirs, précise le Parquet de l’oblast dans un communiqué. Arrivée sur les lieux, la police a, à son tour été prise dans des tirs de lance-grenade et d’armes de guerre de différents calibres.

    Le photographe d’une agence de presse témoigne avoir vu trois véhicules de police calcinés sur les lieux.

    Les forces spéciales de la Garde nationale (milice) ont été envoyées sur place pour tenter de désarmer les gangsters.

    Une centaine de membres de Pravyi Sektor ont manifesté dans la soirée devant le siège de la présidence à Kiev, exigeant l’arrêt des opérations visant leurs camarades dans l’Ouest… Le communiqué précise que les forces spéciales de la milice ont été mobilisées afin de « tuer leurs frères ». Le chef de la section du Pravy Sektor de Transcarpatie, Alexandre Satchko, a confirmé l’implication de ses unités dans un conflit avec les policiers, selon lui, la police a ouvert le feu la première.

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  • Le drapeau noir de Daech flotte sur la marmite européenne

    Pendant que notre sous-préfet élyséen invoque les mânes de Jacques Delors et jette d’improbables plans sur la comète européenne en appelant à une Europe de « l’avant-garde » (?), l’État islamique (EI) continue sa progression, jusqu’au cœur même de l’Europe.

    Selon le Daily Mirror, des membres de l’État islamique achèteraient secrètement des terres dans un petit village de Bosnie-et-Herzégovine situé sur les bords de l’Adriatique. Ces derniers mois, une douzaine de combattants de l’organisation se seraient entraînés dans le village d’Ošve, entouré de forêts, avant de partir en Syrie. Mais d’autres villes comme Gornja Maoča ou Dubnica abritent des institutions et mosquées salafistes régulièrement fréquentées par des Bosniaques candidats au djihad. D’après un récent rapport de l’ONG Atlantic Initiative, la Bosnie-et-Herzégovine fournirait le plus gros des effectifs de l’Europe du Sud-Est partant combattre dans les rangs de l’État islamique.

    Comment en est-on arrivé là ?

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  • Le tabou des suicides dans les campagnes

    4 à 500 : c’est le nombre de suicides d’agriculteurs recensés en France, chaque année, d’après des chiffres provenant des Caisses de la MSA (Mutualité sociale agricole) et de l’INVS, l’Institut national de veille sanitaire. Mais le chiffre réel est sans doute bien supérieur aux statistiques car, pour des problèmes liés aux assurances notamment, beaucoup de décès seraient déclarés dans la catégorie accident ou maladie.

    Par des lois scélérates, par une multiplication des contraintes administratives et environnementales notamment, par le système du « toujours moins cher » auquel on a habitué le monde urbain, le monde politique accule des agriculteurs à mettre fin à leurs jours. Reportage de Reinformation.tv :

    Michel Janva

  • Puissante et incontrôlée - La Troïka

    L’enquête « Puissante et incontrôlée : la troïka » du journaliste allemand Harald Shuman dissèque l’organisme le plus puissant en Europe, bien que constitué de hauts fonctionnaires non élus : la Troïka. Celle-ci a imposé des mesures d’austérité partout en Europe, jusqu’à provoquer de véritables catastrophes socio-économiques et sanitaires, comme en Grèce. Fruit d’un an d’investigation, le reportage dresse un bilan de ces politiques sur les peuples et mène une enquête sur les prises de décisions arbitraires et le fonctionnement anti-démocratique de la Troïka.

    A noter : Une interview de Yánis Varoufákis avant d'être premier ministre (2014)

     

     http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/puissante-et-incontrolee-la-troika-50521

  • A lire ! ! Yanis Varoufakis sur l’Eurogroupe et sur sa démission

     

    Source : Mediapart
    Une passionnante interview-fleuve de l’ex-ministre des Finances Grec, qui donne un éclairage précieux car vraiment renseigné sur le fonctionnement dictatorial de l’eurogroupe et la volonté allemande de casser la Grèce. A lire, puis enchainer sur sa tribune expliquant pourquoi il a voté “non” à “l’accord” entre la Grèce et l’Eurogroupe et le même accord annoté par lui. 

    Interview de Yanis Varoufakis (traduit par MONICA M. pour Mediapart) accordée à la revue Newstatesman avant que Tsakalotos et Tsipras ne partent à Bruxelles négocier avec les créanciers de la Grèce.
    Cette interview est édifiante et instructive à plusieurs égards. Elle montre le fonctionnement proprement insupportable de l’UE et de la Zone Euro, et elle révèle que Varoufakis avait un autre plan que la majorité du gouvernement pour affronter l’Hydre, ce qui l’a conduit à démissionner après le référendum.

    Harry Lambert : Alors comment vous sentez-vous ?

    Yanis Varoufakis : Je me sens au dessus du monde – Je n’ai plus à vivre à travers un agenda de folie, qui est absolument inhumain, juste incroyable. J’ai dormi deux heures par jour pendant cinq mois. Je suis aussi soulagé de ne plus avoir à subir cette incroyable pression de devoir négocier pour une position que je trouve difficile à défendre, même si je me suis arrangé pour forcer l’autre partie à acquiescer, si vous voyez ce que je veux dire.

    HL : A quoi cela ressemblait-il ? Aimiez-vous quelque aspect de tout ça ?

    YV : Oh oui beaucoup de choses. Mais l’information qui arrive, qui confirme vos pires craintes…voilà qu’il est en votre “pouvoir” que cela vous soit dit directement, et que ce soit comme vous le redoutiez – la situation était pire que vous l’imaginiez ! Ainsi, ce fut bon après de n’être plus aux premières loges.

    HL : De quoi parlez-vous ?

    YV : L’absence complète de tous scrupules démocratiques, de la part des supposés défenseurs de la démocratie européenne. La très claire compréhension d’autre part que nous sommes sur la même course analytiquement – bien sûr cela n’arrivera plus à présent. Avoir ces vraies figures de pouvoir qui vous regardent dans les yeux et disent “Vous avez raison dans ce que vous dites, mais nous allons vous croquer de toute façon.”

    HL : Vous avez dit que les créanciers vous contestaient parce que vous avez parlé économie dans l’Eurogroupe, ce que personne ne fait. Qu’est-il arrivé lorsque vous l’avez fait ?

    YV : Ce n’est pas que ça n’allait pas – c’est qu’il y avait un refus total de s’engager dans des argumentations économiques. Refus total. … Vous avancez un argument sur lequel vous avez réellement travaillé – pour être sûr que c’est logiquement cohérent – et vous rencontrez des regards vides. C’est comme si vous n’aviez pas parlé. Ce que vous dites est indépendant de ce qu’ils disent. Vous auriez pu aussi bien chanter l’hymne national suédois – vous auriez eu la même réponse. Et c’est saisissant, pour quelqu’un qui est habitué aux débats académiques. … D’ordinaire l’autre partie participe toujours et là il n’ y avait aucune participation du tout… Ce n’était même pas de l’ennui, c’est comme si personne n’avait parlé.

    HL : Quand vous êtes arrivé, début février, il n’a pas pu y avoir une position commune ?

    YV : Il y avait des personnes qui étaient sympathiques à un niveau personnel – ainsi, vous savez, derrière les portes fermées, sur une base informelle, notamment avec le FMI [HL : "Aux plus hauts niveaux ?" YV : " Aux plus hauts niveaux, aux plus hauts niveaux "]. Mais ensuite dans l’Eurogroupe, quelques mots gentils et c’est tout, retour derrière le parapet de la version officielle.
    [Mais] Schäuble était d’une grande cohérence. Son option était “Je ne suis pas en train de discuter le programme – il a été accepté par le précédent gouvernement et nous ne pouvons pas permettre à une élection de changer quoi que ce soit. Parce que nous avons tout le temps des élections, nous sommes 19, si à chaque fois qu’il y a une élection quelque chose change, les contrats entre nous ne voudraient plus rien dire”.
    Aussi à ce point il ne me restait plus qu’à me lever et à dire : “Bon peut-être que nous ne devrions plus jamais organiser des élections dans les pays endettés”, et il n’y a pas eu de réponse. La seule interprétation que je puisse donner c’est “Oui, ce serait une bonne idée, mais elle serait difficile à mettre en application. Donc soit vous signez sur la ligne en pointillé, soit vous sortez.”

    HL : Et Merkel ?

    YV : Vous devez comprendre que je n’ai jamais rien eu à faire avec Merkel, les ministres des finances parlent aux ministres des finances, les premiers ministres parlent aux chanceliers. De ce que je comprends, elle était très différente. Elle tentait d’apaiser le Premier Ministre (Tsipras) – elle disait “Nous trouverons une solution, ne vous inquiétez pas, je ne veux pas qu’il arrive quelque chose de d’horrible, faites juste votre travail et travaillez avec les institutions, travaillez avec la Troïka ; il ne peut pas y avoir d’impasse ici.”

    Ce n’est pas ce que j’entendais de la part des mes interlocuteurs – à la fois de la tête de l’Eurogroupe et du Dr Schäuble, ils étaient très clairs. A un certain point il me fut signifié sans équivoque “C’est un cheval et soit vous l’enfourchez, soit il est mort”.

    HL : Quand était-ce ?

    YV : Au début, au tout début (ils se sont rencontrés la première fois début février)
    Source : Lire la suite sur Mediapart

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