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Europe et Union européenne - Page 845

  • Clandestins : L’UE abandonne les quotas obligatoires

    Au terme de négociations marathon, les Etats membres ont abandonné les quotas obligatoires pour les remplacer par des quotas volontaires.

    Demi-victoire des anti-immigrationnistes : c’est sur la base du volontariat et non de quotas obligatoires que se fera la répartition des clandestins au sein des États membres de l’Union européenne.
    Le sommet de Bruxelles consacré à l’accueil de 40.000 demandeurs d’asile actuellement en Grèce et en Italie et de 20.000 autres clandestins réfugiées hors des frontières de l’UE s’est clos ce matin après sept heures de négociation très tendues. La Hongrie, qui avait qualifié le plan d’absurde, la Bulgarie, l’un des États membres les plus pauvres, sont d’ores et déjà exemptés de ce dispositif. Pour les autres, les clefs de répartition volontaire en fonction de l’économie ou de la population de chaque État seront finalisées d’ici juillet.

    Un dispositif volontaire ne peut pas être une excuse pour ne rien faire a averti le président du Conseil européen Donald Tusk.

    Le camp des immigrationnistes affiche sa déception, à l’instar du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui a regretté un plan à « l’ambition modeste » ou du chef du gouvernement italien Matteo Renzi qui a tancé ses collègues : Ou vous êtes solidaires, ou vous ne nous faites pas perdre notre temps

    Bien sûr, il n’a guère été question de traiter le problème à la source, hormis par le lancement d’une opération navale destinée à combattre les réseaux de passeurs en mer Méditerranée, qui se limitera pour le moment à une mission d’observation. On prédit déjà qu’elle servira d’appel d’air aux candidats à l’immigration clandestine, le surcroît de forces navales au large de la Libye forcée de secourir les naufragés ne pouvant qu’inciter les passeurs à leur jeter dans les bras plus d’embarcations.

    Pour autant, nous ne boudons pas notre satisfaction de voir qu’à l’occasion de cette crise, les sacro-saints principes de Schengen ont pris du plomb dans l’aile. La Slovaquie, la Hongrie, la République tchèque ou encore la Pologne ont été particulièrement virulentes dans leur opposition aux propositions immigrationnistes de la Commission. « C’était un débat très intense », a déclaré Angela Merkel à la presse, qualifiant la crise des migrants de : Plus grand défi que j’ai connu dans les affaires européennes en tant que chancelière

    En effet, jamais l’Europe « portes et fenêtres ouvertes » n’a été aussi contestée. L’Autriche a menacé cette semaine d’imposer des contrôles aux frontières de la Hongrie, qui avait cessé d’accueillir des demandeurs d’asile en provenance d’autres États membres, ce qui constitue une infraction aux règles communautaires, avant de faire machine arrière. Hongrie qui a par ailleurs décidé d’ériger une clôture le long de sa frontière avec la Serbie et qui a enregistré depuis le début de l’année un tiers des demandes d’asile, soit plus que l’Italie a souligné Donald Tusk.

    Même la France, dont le gouvernement affiche son adhésion aux thèses « d’ouverture », tente de réguler l’arrivée de clandestins à sa frontière avec l’Italie : le refoulement de quelques « migrants » côté italien a été source d’échanges musclés avec Rome.
    Afin d’aider cette dernière et Athènes à faire face à la crise, les dirigeants de l’UE ont décidé de leur accorder des moyens financiers pour mettre en œuvre des centres pour distinguer les réfugiés politiques des réfugiés économiques et rapatrier ces derniers vers leur pays d’origine.
    Il ne reste plus qu’à espérer qu’il ne s’agisse pas d’un nième vœu pieux.

    http://fr.novopress.info/189803/clandestins-lue-abandonne-les-quotas-obligatoires/#more-189803

  • Francfort, le 18 mars 2015

    À la longue, on a fini par comprendre que l’objection contre les contre-sommets fait elle-même partie du rituel des contre-sommets : « Bah, pourquoi aller précisément là où la police vous attend ? Pourquoi ne pas lancer le même jour des actions décentralisées contre les banques plutôt que vous concentrer tous à Francfort ? Pourquoi ne pas agir directement là où nous vivons ? » Eh bien, peut-être que s’il y a là tant de policiers, c’est qu’il y a aussi beaucoup de manifestants, et que cela peut être intéressant, pour une fois, de s’éprouver aux côtés de tout un tas de gens d’autres pays, que l’on ne connaît pas et que l’on pourrait, qui sait ?, rencontrer. Un peu plus, et l’on vous explique que c’est une concession au « Spectacle » que de mener une offensive franchement osée en plein terrain adverse. Déjà, avant Gênes, en 2001, des anarchistes plus ou moins anti-industriels, ou vaguement insurrectionnalistes, s’étaient ridiculisés en avançant ce genre d’arguments. Pour preuve qu’il s’agissait bien là d’arguments dictés par la peur, et non d’authentiques considérations stratégiques : on n’a jamais entendu parler de leur série d’« actions décentralisées » ; elles poussèrent la lutte contre « l’existant » jusqu’à être elles-mêmes à peu près inexistantes.
    Il faut dire que l’adversaire a instillé la peur si profondément dans nos cœurs que l’idée même de faire, comme cela tombait sous le sens il y a quinze ans, une tournée de présentations publiques autour des manifestations et blocages qui se préparaient pour perturber l’inauguration du nouveau siège de la BCE, n’est manifestement venue à l’esprit de personne en France. L’antiterrorisme est passé par là : chacun anticipe déjà la conspiration terroriste internationale à quoi la DCRI l’accusera d’oeuvrer, et les témoignages fantaisistes du prochain Mark Kennedy, délirant sous X comme d’autres sous acide
    La réussite de Francfort se situe sur ce terrain-là : celui de la confiance en soi, de l’épreuve de notre propre puissance. Pour ce qui est du « spectacle », l’attentat du Bardo à Tunis le même jour l’a emporté haut la main. Il a même totalement éclipsé, de ce point de vue, l’événement de Francfort.
    Il faut bien admettre que le théâtre des opérations ne se présentait pas au mieux : les deux derniers Blockupy avaient été des désastres en 2012 et 2013, la police avait littéralement écrasé les manifestants de son omniprésence, se jouant de toute restriction légale à son action. Souveraine, décomplexée, elle avait placé au-dessus de toute loi l’accord passé entre l’État allemand et la BCE qui stipule que le premier s’engage à garantir l’indépendance et l’intégrité physique de la seconde, à la rendre en quelque sorte inatteignable depuis ses hauteurs abstraites. Cette fois, la police avait d’abord annoncé une mobilisation de 8 000 hommes, puis de 9 000 ; les comptes étaient à 9 800 à l’approche du jour J, et toute la ville avait été décrétée « zone de danger », c’est-à-dire : zone de souveraineté policière. Il y allait dans cette arithmétique de la répression d’une subtile guerre psychologique, visant à dissuader les manifestants potentiels de faire le voyage. Dans le même esprit, la mairie se refusa, chose exceptionnelle en pareille circonstance, à concéder le moindre lieu où des manifestants pourraient être hébergés. Même pas un stade, ou une école, permettant de les surveiller, ou de les passer à tabac le cas échéant. La mairie de Francfort est particulièrement mal fondée, à présent, à se scandaliser de l’outrage que lui ont fait subir les émeutiers ; et elle le sait.
    Dans un premier temps, à la fin des années 1990, les contre-sommets ont surpris les dominants. Passé leur premier désemparement face à cette étrange forme de surgissement politique, ils rodèrent leurs stratégies. D’un côté, l’Union Européenne pilota une infiltration massive des milieux concernés ; de l’autre, on déroba toute cible aux manifestants en se réunissant dans les lieux les plus reculés, voire en ne se réunissant plus du tout, du moins pas publiquement. Ainsi en juillet dernier, un sommet européen sur « l’emploi des jeunes » devait se tenir à Turin où devait être présentées le genre de « solutions innovantes » qui divisent votre salaire par deux ; il fut décommandé et déplacé, au vu de l’ampleur des manifestations qui s’auguraient. Draghi ayant eu l’idée stupide de faire de l’inauguration du nouveau siège de la BCE à Francfort une « grande fête populaire », il était devenu impossible de simplement renoncer à l’événement, sauf à concéder l’étendue de son impopularité. Il crut tout aussi bêtement qu’il désarçonnerait la contestation en se contentant d’inviter, à défaut de « grande fête populaire » en présence des chefs d’État de l’Union tout entière, les seuls banquiers centraux. Il n’en fut rien. Ce recul enhardit plutôt ses opposants.
    Depuis qu’elle a dû faire face à un mouvement autonome peu commode, la police allemande a pris l’habitude de gérer les foules par écrasement. Elle s’attache, par la concentration de ses effectifs comme par l’omniprésence de ses dispositifs (hélicoptères, caméras, etc.), à dominer la situation de telle façon qu’elle n’a même plus à craindre de lancer parmi les manifestants de petites escouades mobiles d’agents qui interdisent toute prise en masse de la foule, celle-ci ne parvenant jamais à devenir compacte face à l’adversaire. Elle s’attaque à la possibilité même du geste émeutier, faisant anticiper à chacun son extraction de la foule et son arrestation au moment même où il en conçoit l’idée. Elle a ainsi réussi, par endroits, à induire une véritable culture de l’impuissance parmi leslinksradikalen.
    Le contre-coup de cette habitude de dominer est que lorsqu’elle est débordée, elle ne sait plus du tout à quel ordre se vouer. Elle se prend les pieds dans ses chaînes hiérarchiques. Elle manque de réactivité. Elle ne comprend plus rien. Elle improvise, et mal. C’est ce qui s’est passé à Francfort ce 18 mars. La lourde machine de la police allemande a perdu le contrôle de la situation parce qu’un groupe de quelques centaines de gens en noir se sont levés un peu plus tôt que prévu et n’ont pas respecté le plan de bataille. Partant de l’université vers 5h30 du matin, une flèche de destruction salutaire s’est enfoncée dans la métropole d’ouest en est, suivant une trajectoire incurvée, attaquant systématiquement toutes les forces de police qu’elle croisait sur son chemin, saccageant les sièges des multinationales comme les magasins attachés à ce genre de population, détruisant le « mobilier urbain » comme les succursales des banques, brûlant les voitures de police non moins que les barricades qu’elle dressait sur son chemin pour bloquer et la ville et la mobilité des forces adverses, s’attaquant pour finir à un commissariat avant de s’évanouir. Ce qui caractérisa ce cristal de masse tout le temps de sa brève existence fut son extrême mobilité tactique et son audace : il n’est pas courant, lorsque cinq fourgons de police anti-émeutes se positionnent afin de déverser des robocops et de bloquer une rue aux émeutiers, que ceux-ci se précipitent sur eux et les fassent fuir, plutôt que le contraire. À 7 heures du matin, cette menée sans visage avait fait toute son œuvre. Mais elle posa l’ambiance de la journée, comme un message de bienvenue disant à tous ceux qui étaient en train de confluer vers Francfort : « Mettez-vous à l’aise. Faites comme chez vous. La ville est à nous. ». Elle ne fut qu’un des « doigts » qui vint fondre ou rebondir sur la « zone rouge » cernée de barbelés derrière quoi la BCE se trouvait retranchée. Il est impossible de rendre compte de tous les autres coups d’audace qui ponctuèrent cette matinée et qui répandirent la plus grande confusion dans les plans policiers. Il est difficile de décrire autrement que par images comment la normalité capitaliste fut suspendue, une journée entière, dans ce cœur pulsant de la finance mondiale qu’est Francfort. Des curieux déambulant entre barricades de pneus fumants et trottoirs dépavés. Un attroupement composé à part égale de masqués vêtus de noir et de manifestants portant des cagoules arc-en-ciel. Un jet de pierre sur un camion de police d’où émane une voix de femme rappelant opportunément que « jeter une pierre sur un véhicule de police est un délit ». Le soleil se levant sur le gratte-ciel de la BCE avec en premier plan une voiture sérigraphiée en train de se consumer. Ce tag « economy is stupid » ou cet autre « Guccio siempre con noi » ou cet autre « Fradin nique la BCE ». La nuit, une masse d’ombres noires se projetant sur un immeuble bancaire illuminé de l’intérieur, avec tout au fond de l’immense hall un gardien derrière un immense comptoir, et le verre de la façade qui tombe sous les coups, lentement, comme pris de lassitude, sur une lumière blanchâtre. L’asymétrie appartient à ceux qui se lèvent tôt.
    Au rayon « statistiques », les journaux disent qu’il y aurait 90 policiers blessés dont 8 par jet de pierre, une dizaine de voitures de police incendiées, 2 camions de pompiers attaqués, 6 000 manifestants lors des blocages, 17 000 dans la manifestation de l’après-midi. Certains représentants de Blockupy ont regretté la tournure des événements, d’autres se sont réjoui « que la résistance ait enfin trouvé le chemin de Francfort ». Tous les partis ont fermement condamné la violence et l’ensauvagement (Verrohung) des manifestants. Les Verts ont dénoncé le « cynisme insupportable » des organisateurs qui ne les condamnent qu’à moitié et leur témoignent de la compréhension. Le président du principal syndicat de policiers du Land a déclaré qu’il n’a pas le souvenir d’affrontements aussi durs en Allemagne depuis qu’il est dans le métier, que les attaques ont atteint là un niveau « presque insupportable » ; il s’est étonné de la bonne organisation des opposants au capitalisme : « En 38 ans de carrière, je n’ai jamais vu une aussi bonne logistique », a-t-il ajouté. En vérité, une fois mise de côté l’hypocrisie générale, chacun sait que Francfort méritait les coups qu’elle a pris ; et qu’au vu de ce que la BCE a fait en Grèce et ailleurs, elle ne fait que commencer à payer. Quant à la police allemande, les témoignages larmoyants de ses jeunes recrues décrivant en pleine page dans les journaux la peur qu’ils ont éprouvée à lire tant d’incompréhensible haine dans les yeux des manifestants, alors qu’ils sont eux aussi des humains, avec une femme, un chien et des enfants, ne feront oublier à personne les Blockupy précédents et la brutalité usuelle de l’institution. «
    La fécondité de l’action véritable réside à l’intérieur d’elle-même », observait Benjamin, c’est-à-dire que le succès de Francfort réside dans la façon dont nous l’avons éprouvé et vécu, dans les complicités qui s’y sont trouvées ou renforcées, dans les possibles que cela nous a fait entrevoir, dans le regain de courage que nous y trouvons, ou pas. Francfort se comprend comme la première étape d’un plan d’attaque contre des « cibles logiques ». Un bref article sur Internet introduisait Francfort en ces termes : « Dans le contexte de contre-révolution massive que nous subissons depuis janvier en France, il faut contre-attaquer. Contre-attaquer non pas là où on nous attend, ni surtout dans le cadre que l’on nous fixe – le cadre national. Il faut frapper au niveau même où l’attaque est pensée et coordonnée : le niveau européen. » Il faut absolument faire en sorte de ne pas réinitier un nouveau cycle de contre-sommets. Il faut que le temps qui s’écoule entre deux dates de retrouvailles offensives soit un temps plein, plein de rencontres, de discussions, d’élaborations, de circulations, de constructions. Aussi parce qu’une offensive ne peut consister dans la répétition de la même tactique, contre quoi l’ennemi finit toujours par s’immuniser. Et il faut bien se retrouver ailleurs que dans les moments critiques pour penser des tactiques inédites. À nous de réussir ce qui a été raté dans le mouvement anti-globalisation – à nous d’en faire le tiqqun.

  • Grèce : Alexis Tsipras (seul) face à ses créanciers

    Après une réunion de l'Eurogroupe écourtée, les discussions ont continué cette nuit entre Alexis Tsipras et ses créanciers. Loin des caméras.

    « Ce sera probablement une longue nuit », fait remarquer mercredi soir Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission européenne chargé de l'Euro et du Dialogue social, à son arrivée à l'Eurogroupe. Un sommet considéré comme déterminant pour le destin de la Grèce, menacée de défaut de paiement le 30 juin. Il vient alors tout juste de traverser la rue et sort de la Commission où se tient depuis la fin de l'après-midi une réunion entre le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, et ses créanciers internationaux : Christine Lagarde pour le FMI, Mario Draghi pour la BCE, Jean-Claude Juncker du côté de la Commission européenne, accompagnés des représentants du Mécanisme européen de stabilité (MES). Leur but : trouver un accord, validé par les ministres de l'eurozone, puis approuvé par les chefs d'État.

    Il est près de 19 heures. C'est la pause dans les négociations. Le cortège des ministres commence devant le bâtiment de verre le Lex. À son arrivée, Michel Sapin évite les projecteurs. Son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, fait part de son scepticisme. Au contraire, le ministre slovaque Peter Kazimir évoque son « optimisme », un livre à la main. Le vice-président letton et son commissaire français, Pierre Moscovici, présentent leur rapport aux 19 ministres sur l'état des négociations. La réunion est rapide.

    « Les négociations continuent demain »

    Deux heures plus tard, le ministre finlandais des Finances, Alexander Stubb, qui avait eu du mal à cacher son pessimisme au début de la réunion, envoie un tweet « C'est fini pour aujourd'hui. L'Eurogroupe reprendra demain à 13 heures. » Silence micro. Son président, Jeroen Dijsselbloem passe directement par la petite porte, en vitesse, juste après avoir lâché quelques mots à la télévision néerlandaise. « Nous ne sommes pas encore parvenus à un accord, mais nous sommes déterminés à continuer à travailler pour faire ce qui est nécessaire », affirme-t-il. Les portes de l'Eurogroupe se ferment. Les journalistes sont invités à en sortir. Tout le monde l'a compris. L'enjeu ne se joue pas au Lex, mais bien de l'autre côté de la rue, au Berlaymont, en format resserré. Loin des caméras.

    À 1 h 20 du matin, une voiture aux vitres teintées sort de la Commission entourée de son cortège de gyrophares. Une source diplomatique résume la situation en une phrase. « Les négociations continuent demain. » En somme, personne n'a quitté la table. Ni Tsipras ni aucun autre. La nuit sera courte. Les négociations ont repris très tôt ce matin.

    Les lignes rouges restent les mêmes

    « Chacun garde ses lignes rouges », explique une source européenne en quittant l'Eurogroupe. La question de la dette est en première ligne. Hans Jörg Schelling, le ministre autrichien des Finances, indique que la Grèce « insiste pour obtenir un transfert d'une partie de sa dette ». La Grèce souhaite voir cette dernière, détenue par la BCE, être transférée à des taux et à des conditions plus intéressantes vers le MES. « Pour de nombreux pays, c'est un troisième programme déguisé », explique-t-il. Or, Alexis Tsipras et son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, insistent depuis plusieurs mois sur cette condition avant toute extension du programme d'aide.

    Mais ce n'est pas le seul point de blocage. Juste avant l'Eurogroupe, un officiel européen en évoque d'autres. « La délégation grecque est venue discuter sur la base des propositions de lundi, les institutions de leur côté ont soumis une nouvelle proposition qui charge les employés et les retraités de manière injuste [...], tout en proposant des mesures qui épargnent les plus riches. » La Grèce avait présenté lundi des propositions pour obtenir huit milliards d'efforts budgétaires en 2015 et 2016 sur des hausses d'impôts et des taxes sur les entreprises notamment. Les créanciers ont d'autres exigences. Ils demandent, entre autres, la suppression des retraites anticipées ainsi que le passage de l'âge légal de 62 à 67 ans.

    Une affaire très politique

    L'affaire est très politique. Jeroen Dijsselbloem avait déclaré lundi que les trois institutions devaient définir « une liste d'actions préalables » pour trouver un accord au niveau des ministres. Objectif : faire en sorte que le Parlement grec puisse entériner des mesures précises avant les autres Parlements, notamment le Bundestag, qui doit se prononcer sur l'extension du programme d'aide à la Grèce. Et cela afin de donner le « cadre politique » propice à rassurer ses principaux créanciers et renégocier l'échéance du 30 juin, date limite pour les 1,5 milliard d'aide dus au FMI. Or, le gouvernement de Tsipras souhaiterait trouver un accord plus global liant le financement de l'économie grecque et l'investissement pour pouvoir obtenir l'agrément de son Parlement, mais aussi de sa majorité.

    La clef pourrait donc venir non seulement des ministres de l'Eurogroupe, mais aussi des chefs d'État, réunis en sommet européen quelques heures après. Ils ont promis de discuter de la question grecque « aussi longtemps qu'il sera nécessaire » sur un terrain plus politique. Mais un accord n'est pas tout. « Cela ne se finira pas en obtenant un simple accord aujourd'hui. C'est plus long que cela », rappelle ainsi le ministre maltais Edward Scicluna. S'il y a un accord et s'ils ont leur argent, les Grecs doivent encore « mettre fin à la méfiance des créditeurs et des investisseurs ». Le chemin est encore long.

    source : Le Point :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuFVkEupFkEfeTGgea.shtml

  • Immigration : après la Hongrie, la Bavière et la Suède

    La Bavière annonce qu’elle va réintroduire des contrôles à sa frontière avec l’Autriche, ce qui est contraire aux accords de Schengen. Seuls sont acceptés des contrôles ponctuels pour une raison précise. Mais, justement, la Bavière avait pu établir un contrôle de ce type pour protéger le G7 qui se réunissait chez elle le 7 juin. Et à cette occasion la police a constaté près de 6000 infractions aux droits de séjour, et des dizaines de criminels, parmi lesquels des trafiquants de drogues et de personnes humaines, ont été arrêtés.

    Trois ministres du gouvernement suédois (Justice, ministre des enfants, des vieux et de l’égalité de genre (sic) et le ministre de la culture et de la démocratie) ont présenté des mesures qui permettront de faciliter l’expulsion de migrants originaires d’autres pays de l’UE.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Athènes critique le FMI et refuse son plan

    Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a critiqué mercredi la position de "certaines institutions", visant le FMI, qui n'accepte pas "des mesures compensatoires" que la Grèce avait proposées, selon une source gouvernementale grecque. Selon AFP, Athènes aurait d'ailleurs rejeté une contre-proposition soumise par les créanciers, comprenant surtout des souhaits du FMI.

    "Le refus des mesures compensatoires ne s'est produit nulle part. Ni en Irlande ni au Portugal, nulle part!", a-t-il dit selon cette source. "Cette position étrange cache deux éventualités: soit elles (ces institutions) ne veulent pas d'accord soit elles servent des intérêts spécifiques en Grèce", selon le Premier ministre. Le gouvernement grec a rejeté mercredi une contre-proposition soumise par les créanciers à Athènes, comprenant surtout des souhaits du FMI, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale grecque.

    Lire la suite 

  • La minute d’Olivier Delamarche : "L’euro est une aberration !" - 22/06

    Le 22 juin, l'avenir de l'euro a été un thème abordé par Olivier Delamarche dans Intégrale Placements, présenté par Olivier Decoeur et Guillaume Sommerer , sur BFM Business.

     

     http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/la-minute-d-olivier-delamarche-l-50315 

    L’intégralité : 

     

    Olivier Delamarche VS Thibault Prébay (1/2) : Peut-on espérer un accord sur le dossier grec ? - 22/06

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/olivier-delamarche-vs-thibault-prebay-12-peut-on-esperer-un-accord-sur-le-dossier-grec-2206-565181.html

     

    Olivier Delamarche VS Thibault Prébay (2/2) : "On est dans un monde où, malheureusement, la croissance n’est pas là" - 22/06

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/olivier-delamarche-vs-thibault-prebay-22-on-est-dans-un-monde-ou-malheureusement-la-croissance-n-est-pas-la-2206-565277.html

     

     http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/la-minute-d-olivier-delamarche-l-50315

  • État islamique : l’impuissance occidentale de plus en plus criante

    L’État islamique continue son entreprise de terreur. Ses partisans ont diffusé depuis hier une vidéo montrant l’exécution de 16 hommes dans des conditions atroces. Cinq d’entre eux sont morts noyés dans une cage plongée dans une piscine, alors que quatre autres ont été enfermés dans une voiture détruite par un tir de lance roquette. Enfin les sept autres ont été décapités par l’explosion d’un câble qui reliait leurs têtes.

    Sur le plan militaire, l’État islamique progresse t il ? 
    Enraciné en Irak et en Syrie, il recule face aux Kurdes au nord de la Syrie. Les forces kurdes ont en effet repris une large part de la zone frontalière avec la Turquie, poussant hier en direction de la base militaire de Ayn Issa. (La source de Jésus).
    Ailleurs, l’État islamique reste en place et reçoit l’allégeance de groupes d’autres pays, en Libye, mais aussi en Afghanistan ou à Gaza.

    Certains djihadistes avaient explicitement menacé d’envoyer leurs partisans en Europe via des embarcations de clandestins. Comment l’UE réagit elle ?
    Une mission navale de l’Union européenne vient d’être lancée avec comme objectif de détruire les embarcations utilisées par les trafiquants. Mais le gouvernement libyen a déclaré que tout bateau européen qui pénétrerait sans permission dans ses eaux territoriales sera bombardé sans ménagement.

    Le chaos progresse donc au Moyen-Orient ? 
    En effet, des Druzes israéliens ont lynché des djihadistes syriens blessés dans l’ambulance qui les transportait vers un hôpital israélien. Les Druzes de l’État hébreu craignent que l’insurrection syrienne ne massacre leurs frères de Syrie.

    http://fr.novopress.info/

  • L’Islande a laissé ses banques faire faillite, et jeté des banquiers en prison. Et voici ce qui s’est produit

    L’Islande, l’une des nations les plus touchées par la crise bancaire, semble avoir complètement surmonté ses problèmes, et cette année, elle devrait être le premier pays du monde frappé par la crise de 2008 à dépasser le PIB le plus élevé qu’il avait atteint avant cette crise, rapporte ZeroHedge. Le pays est parvenu à ce résultat sans sacrifier son système social et les dépenses du gouvernement. Il y a encore quelques années, l’Islande est arrivée au bord de la faillite lorsque ses banques, qui au fil des ans s’étaient montrées bien trop audacieuses, se sont trouvées en situation de quasi-effondrement.

    Erreur

    Selon le Fonds monétaire international (FMI) l’Islande a réussi à se remettre totalement de la crise, sans avoir compromis son modèle social qui prévoit la gratuité des frais de santé et d’éducation. Le pays, qui ne fait pas partie de l’Union européenne, n’a pu compter que sur lui-même pour se relever, et pour se faire, il a opté pour une approche très originale mais efficace.
    A la différence des autres pays heurtés par la crise, l’Islande a laissé ses banques faire faillite, ne préservant que les comptes des ménages résidents. Les étrangers qui avaient placé leur argent dans les banques du pays ont tout perdu lorsque ces banques ont fait faillite. Ailleurs, dans le reste de l’Europe, de nombreuses banques ont été nationalisées car il n’était pas concevable qu’elles puissent faire faillite.
    Le pays a également imposé des contrôles de capitaux. Par conséquent, les Islandais ne pouvaient plus investir ou placer librement leur argent à l’étranger, ce qui était, selon de nombreux économistes, contraire aux règles du marché libre. De plus, le pays n’est pas intervenu pour empêcher la dévaluation de la couronne islandaise, et il a toléré l’inflation. Celle-ci a provoqué une hausse des prix domestiques, mais elle a aussi eu pour effet de stimuler les exportations. Les pays de la zone euro ne pourraient tolérer une telle dévaluation ; celle-ci renchérirait les dettes nationales des différents Etats-membres.
    Mais le plan semble avoir fonctionné. La dette nationale de l’année dernière ne représentait que 82% du PIB du pays, comparativement à 95% il y a quatre ans. À la fin de cette décennie, la dette devrait même continuer à baisser pour atteindre 54% du PIB. Le chômage a également baissé de façon spectaculaire, et actuellement, le taux de chômage s’établit à 4%, contre près de 8% en 2009.
    De tels résultats soulèvent la question de la pertinence des politiques économiques qui ont été menées dans le reste de l’Europe ou aux États-Unis en réponse à la crise. Les banques n’auraient-elles pas dû supporter elles-mêmes les conséquences de la crise qu’elles avaient causée? D’après Zéro Hedge cette réussite contredit de nombreux économistes, notamment keynésiens, qui affirmaient que le soutien de l’économie était nécessaire pour sortir de la crise.
    En outre, l’Islande a fait condamner les administrateurs de Kaupthing, l’une des principales banques de la nation, non seulement à des amendes, mais à des peines de prison allant de quatre à cinq ans. Lors de leur procès, le procureur spécial islandais Olafur Hauksson s’était posé la question de la responsabilité :
    Pourquoi devrions-nous tolérer qu’une partie de notre société ne soit pas soumise à la règle de droit ou qu’elle puisse échapper à ses responsabilités? Il serait dangereux de laisser quelqu’un devenir trop gros pour devenir l’objet d’une enquête. Cela laisserait l’impression qu’il existe un refuge sûr ».
    Source : businessbourse :: lien
  • Poutine contre attaque : « La Russie ne peut plus accorder de ristourne sur le gaz à l’Ukraine » !

    connexions de gaz UE-Russie existants 

    Nous nous étions posé des questions sur  la relative absence de réponse de la Russie à des sanctions étendues et au gel des avoirs en Europe et maintenant nous voyons le premier mouvement important.

    Avec de nouvelles contre-sanctions confirmées ce matin, le président russe Vladimir Poutine vient de jeter le FMI (les contribuables américains), et  le ministre des finances «américain» de l’Ukraine sous le bus :

    « Moscou ne peut plus accorder des remises de gaz à l’Ukraine en raison de la baisse actuelle les prix du pétrole. «  Le prix doit être au niveau des autres pays comme la Pologne, a t-il ajouté.

    Comme le rapporte Reuters : 

    La Russie ne peut plus accorder de ristourne sur le prix du gaz à l’Ukraine comme elle le faisait cas auparavant, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine, quelques jours avant l’ouverture de nouvelles négociations avec Kiev et Bruxelles sur les tarifs gaziers.

    En conseil des ministres, Vladimir Poutine a expliqué que le prix demandé à l’Ukraine devrait être aligné sur celui payé par des pays comme la Pologne.

    Selon Gazprom, l’Ukraine devra payer 287 dollars (257 euros) par millier de mètre cube de gaz à partir du troisième trimestre, contre 247 dollars (221 euros) au deuxième trimestre. (Darya Korsunskaya,; Nicolas Delame pour le service français)

    ZH pense que la Russie va écraser financièrement l’Ukraine:

    Alors que Christine Lagarde a clairement fait savoir qu’elle allait dépenser l’argent des autres en Ukraine (mais pas en Grèce), peu importe si l’Ukraine fera défaut ou pas, on soupçonne que la fin de la remise sur le gaz écrasera les attentes du FMI sur la croissance Ukraine et il deviendra de plus en plus impossible pour le FMI de justifier le fait de jeter l’argent par les fenêtres…

    Est-ce que l’Ukraine a de l’or  de coté avec lequel elle pourrait graisser les rouages ?

    * * *

    Comme nous nous l’étions demandé précédemment, est-ce le début de la démarche de la Russie de tout couper à l’Ukraine ?

    Ceci est une période riche en événements pour les relations UE-Russie sur le gaz .

    Alors, comment devraient être interprétés les évolutions les plus récentes de la valse des pipelines Russes ?

    Il y a trois scénarios possibles :

    i) turkish Stream pour la Turquie uniquement et Nord Stream pour l’UE.

    ii) l’expansion de Nord Stream comme une monnaie d’échange pour faire avancer le flux turc : Dans ce scénario la Russie proposerait l’expansion de Nord Stream, afin d’avoir une autre monnaie d’échange dans les négociations avec la Turquie (et la Grèce) , et de faire avancer rapidement le projet turkish Stream pour assurer de meilleures conditions commerciales.

    iii) Pas de pipelines, juste de la politique. Dans ce scénario la Russie n’a pas l’intention de développer ni le Turkish Stream  ni l’expansion de Nord Stream. Les propositions visent donc à créer des clivages politiques au sein de l’UE, à un moment où l’UE durcit sa position contre la Russie en raison de la crise en Ukraine

    Avec le pivot potentiel grec qui reste sur ​​la table (alors que Le FMI fuit l’offre de la Grèce) etde nouveaux alliés bizarres dans le Moyen-Orient , il semble que ce sabre-hochet économique sera un nouveau boomerang qui sera de retour à Washington …

    http://www.zerohedge.com/news/2015-06-24/putin-strikes-back-cuts-ukraine-gas-discount – resistanceauthentique

    https://resistanceauthentique.wordpress.com/

  • Un général d’armée de Kiev, rejoint avec d’autres officiers la rébellion du Donbass

    Ces informations ne seront probablement pas relayées par les médias officiels parce qu’ elles démontrent que l’Ukraine de Porochenko est déchirée de l’intérieur.

    L’ancien assistant du ministre de la Défense de l’Ukraine, le «major-général» (équivalent d’un général de corps d’armée en France) Aleksandr Kolomiyets, est passé avec armes et bagages du côté de la résistance Novorusse. Avec armes et bagages, ou plus exactement avec d’autres officiers de l’armée nationale ukrainienne.

    « Je suis Alexander Kolomiyetsun major-général des forces armées ukrainiennes  Mon dernier poste était celui de conseiller du ministreukrainien de la Défense et  analyste principal de la défense, » déclare-t-il à l’ouverture de la conférence qu’il a donnée à Donetsk. Il ajoute : « Je vais travailler pour le bien de la République populaire de Donetsk. ». « Observez qui se bat actuellement; seulement les volontaires de la Garde nationale. » « « Bientôt, il va y avoir des troubles au sein de l’armée. Ils ne comprennent pas les ordres qui leur sont donnés, de tuer des civils. Nous allons voir que d’ici l’automne, tout va changer.» 
    .
    Ensemble le général de corps d’Armée et les officiers qui l’entourent sont venus apporter leur concours aux forces armées de la République populaire de Donetsk. Le général est une recrue de premier plan pour la rébellion du Donbass, non seulement parce qu’il est un officier de très haut rang qui connaît l’ennemi kiévien de l’intérieur, mais en plus il connaît très bien la région militaire de Donetsk pour y avoir passé 19 ans à sa tête. C’est donc également une perte très dommageable pour la junte de Kiev.

    Les purges constantes à l’intérieur des rangs ukrainiens des services armées et de sécurité, les manifestations populaires contre l’omniprésence américaine, tout cela commence à peser très lourdement sur les vrais Ukrainiens qui ont le souci de leur pays et de leurs familles.  

    Le général et ses amis ne sont pas passés du côté novorusse sur un coup de tête. Au préalable, ils ont pris soin de mettre leurs familles à l’abri des représailles kiévienne. Selon lui, nombre de ses camarades commandants cherchent à passer du côté des indépendantistes, ils seraient une centaine :

    « Le moral de l’armée ukrainienne est au plus bas, officiers et généraux se rendent compte du caractère criminel de la politique du pouvoir en place à Kiev et ne veulent plus combattre ».

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