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Europe et Union européenne - Page 846

  • Vladimir Poutine en abominable homme des neiges

    Dernière nouvelle de Russie, dernière mauvaise histoire russe : Vladimir Poutine aurait commandité le meurtre de Boris Nemtsov, 1 % des voix aux élections. Mais qui en veut au Président russe - qui assurément n'est pas un saint, mais qui, en tout cas, n'est pas un imbécile ?

    La Russie est un pays merveilleux. Dirigé par un autocrate autiste (hypothèse subtile envisagée par le Pentagone en 2008 et rendue publique en février 2015) obsédé par un rêve impérial aussi vain qu'injuste, il offre l'horrible visage de l'ogre tapi au fond de la forêt ou de la sorcière touillant ses infâmes brouets. Il est par excellence la menace menaçante, la puissance corrompue, la force dévoyée. Et chaque jour apporte son lot de confirmations stupéfiantes et dignes de foi : quand Poutine ne s'acharne pas à envahir l'Ukraine, qu'Européens et Américains s'acharnaient à ignorer, il assassine ses opposants, détruit des avions en plein vol, noue des alliances commerciales avec Fu-Manchu (enfin, la Chine, mais qui n'est pas la même Chine que la Chine des accords américains, qui est une autre Chine, un double mystérieux, maléfique et parfaitement superposable) et déstabilise les pays baltes. Et même, horresco referens, distribue des décorations. Signe infaillible s'il n'en fallait qu'un, que le Fantomas russe a atteint les derniers stades de la folie sanguinaire et n'a plus que l'apparence d'un homme. C'est bien simple, sur l'échelle de la déchéance et de la surveillance, il n'y a que les candidats frontistes aux départementales qui sont plus bas et mieux surveillés.

    Or donc, Poutine, le 8 mars, a décoré de l'Ordre de l'honneur le président de la république autonome de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov (c’est une manie, il se fait décorer de la collection complète, depuis plus de dix ans). C'est donc bien la preuve que les Tchétchènes arrêtés pour le meurtre de Boris Nemtsov ne sont que hommes de paille. Voilà une preuve irréfutable et seuls des esprits peu avertis ou volontairement aveugles, tels un Mélenchon moyen, sont incapables de décrypter des signes aussi clairs. D’autres preuves suivront, mais vraiment, pourquoi s'en inquiéter ? Poutine n'est-il pas responsable de « la plus grande menace » qui pèse sur l'Europe en matière de sécurité (Philip Hammond, ministre anglais des Affaires étrangères), à cause de son action en Ukraine ? Alors que les Etats-Unis s'efforcent de maintenir la paix en envoyant des chars, des hommes et des armes, selon l'infaillible méthode qui leur a permis de garantir une paix durable en Lybie, en Irak, en Syrie, en Afghanistan et partout où la Pax Americana règne. Et qu'on ne vienne pas parler de terrorisme islamique : l'exemple merveilleux des attentats en France, en Belgique, au Danemark, etc., et du Kosovo (ravagé, ruiné, déserté) sont là pour nous prouver qu'il n'y a de vrai danger que la seule Russie, et que Poutine est son prophète. Russie d'autant plus dangereuse qu'elle réussit à paraître régulièrement innocente : alors qu’il était évident qu'elle avait abattu un avion au-dessus de l'Ukraine, John Kerry se dépêchant de proclamer qu'il en avait les preuves (souvenez-vous, c'était en juillet 2014, le vol MH-17), où en sommes-nous aujourd'hui ? Un rapport sera publié à l'été 2015 et les dernières hypothèses agitées font état d'un tir de missile par un pilote ukrainien. D'ailleurs, que dit-on depuis en décembre 2014 ? Rien. L'avion abattu s'est en plus abîmé dans l'oubli. Merveilles russes ! C'est encore plus fort qu'une ville magique au fond d'un lac, qui ne ressurgira plus jamais. La Russie est un mirage oriental, un djinn glacé qui dissout la vérité officielle et vraie des démocraties occidentales.

    Remontons le temps. Quelles victimes l'ogre russe avait-il médiatiquement dévorées naguère ? Les Pussy Riot, grotesque groupe punk. Arrêtées pour avoir « chanté » et « dansé » en février 2012 dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur (une prière punk, selon elles...), elles sont devenues l'emblème des droits de l'homme immolés sur l'autel de la terreur. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, elles tournent dans la série américaine House of Cards, car après avoir été jugées en public et devant les caméras de la chaîne américaine HBO (super totalitaire, le coup des caméras étrangères !), avoir été condamnées à deux ans de camps de travail après un procès rapide - plus rapide qu'en France, en tout cas -, avoir fait appel et avoir été libérée en octobre 2012 pour l'une d'entre elles, bénéficiant d'un sursis, après tout ça les Pussy Riot sont libres comme l'air et manifestent régulièrement contre Poutine. L'ogre Poutine n'a réussi à offrir à son Baal personnel que 22 mois à deux gourdes, ce qui n'est pas très fair-play pour tous ceux qui lui demandent d'être un méchant très fou. Sinon, Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème en novembre 2010, est en prison depuis 2009, au Pakistan.

    Est-ce à dire que Poutine et la Russie sont à jamais innocents de tout crime et qu'ils ont abdiqué toute volonté de puissance ? Non. La Russie est un état moderne à souhait, corrompu comme un vieil Etat européen, autorisant la GPA et acquis à l'idéologie libérale. Mais son impérialisme dénoncé n'est que sa volonté d'échapper à la vindicte américaine. Nous faut-il à tout prix voir Poutine et sa patrie avec les yeux des Etats-Unis, qui veulent transformer l'Europe en front militaire et ne fonctionnent qu'avec les vieilles théories géopolitiques (elles datent de 1904) du contrôle de l'Europe de l'Est permettant de contrôler « l’île monde » (que serait la Russie) et donc le monde ? Qui menace vraiment la paix dans le monde, et qui a véritablement intérêt à ce que l'Europe ne s'entende pas avec la Russie ? Le mirage russe est essentiellement dans les yeux de celui qui regarde Poutine et la Russie. Et les vraies histoires russes dorment encore dans l'archipel du goulag.

    Hubert Champrun monde & vie 18 mars 2015

  • Une Europe sans énergie

    Tandis que nos campagnes se hérissent d'éoliennes fort coûteuses, de rapport discutable, et pas tellement écologiques, nous dissipons peu à peu notre secteur Energie. Côté français, la quasi-totalité de notre nucléaire est désormais aux mains des Américains; côté européen, sous prétexte de nous défaire de la tutelle russe, nous allons revoir nos partenariats énergétiques, ce qui aura non seulement un coût économique, mais surtout une incidence politique encore difficile à évaluer.

    Au mois de décembre dernier, dans un silence qui confine à l'indifférence, une majorité des actionnaires d'Alstom a approuvé la cession à l'américain General Electric du pôle Energie d'un de nos fleurons industriels. Ce faisant, le groupe américain réalisait une superbe opération. En se défaisant, tout d'abord, d'un de ses concurrents les plus importants - avec Mitsubishi et l'Allemand Siemens (qui lorgne, lui, sur le pôle ferroviaire du Français). Et en augmentant, de ce fait, son influence dans le secteur énergétique. Alstom est en effet un des principaux leaders mondiaux dans les secteurs du transport de l'électricité, des centrales à charbon, des centrales hydrauliques, des turbines à vapeurs - ce qui ouvre aussi ses activités aux questions de défense nationale.

    Quant au nucléaire, Alstom couvre aujourd'hui 30 % du parc nucléaire mondial ; et assure, bien sûr, la maintenance des 58 centrales françaises.

    Le nucléaire français aux mains des Américains

    Dans ces domaines sensibles, les décisions seront donc désormais américaines. Imagine-t-on que ce sont les USA qui détiendront désormais, par la mainmise sur Alstom, 80 % de ce secteur ? Quoi qu'il arrive dans ce secteur, en France en out cas, c'est au fin fond du Connecticut, au siège de General Electric, que se prendra la décision. Même chose si l'un de nos sous-marins SNLE a besoin d'une nouvelle turbine...

    Paris se rassure en évoquant un droit de regard en la matière. Sans doute... tant que nous sommes en terme amical avec les Américains, qui possèdent désormais sur notre gouvernement, et sur leurs successeurs, un formidable moyen de pression, économique certes, mais surtout politique. A l'heure où les spécialistes estiment que l'énergie nucléaire risque de croître de 60 % - en Asie surtout - dans les vingt-cinq prochaines années, le calcul n'apparaît pas très bon... Et que se passera-t-il si, demain, Paris et Washington s'opposent ?

    Tout plutôt que la Russie

    Même question sur l'énergie à l'autre bout de la planète. Ainsi, derrière le conflit ukrainien, on ne saurait oublier le différend gazier avec la Russie, qui affecte les pays européens dans leur très large majorité.

    Bruxelles, qui réfléchit intensément à la mise en œuvre d'une Europe de l'énergie, veut se débarrasser de la tutelle russe en l'affaire, d'autant qu'elle considère que Moscou est loin de présenter toutes les garanties en matière de démocratie. Aussi envisage-t-elle de nouer de nouveaux partenariats dans le secteur de l'énergie avec des pays tels que l'Iran, l'Irak, l'Algérie, la Turquie, etc., qui, comme chacun le sait, sont des modèles de démocratie...

    Peu importe ! Jean-Claude Juncker a fait de ce dossier l'une des priorités de son mandat Le président de la Commission européenne voit grand: il estime à plus de 1000 milliards d'euros les investissements nécessaires sur cinq ans, et 2 000 milliards d'euros sur dix ans. Un coût qui - il l'affirme haut et fort - sera essentiellement supporté par le secteur privé.

    Notre dépendance énergétique s'accroît

    Et, sans même parier de la réflexion sur l'énergie « propre », il y a du pain sur la planche... En dehors des coûts, qui sont souvent plus importants en Europe qu'ailleurs, l'Union européenne, premier importateur d'énergie au monde, est aussi très dépendante de l'extérieur. Ainsi importe-t-elle 53 % de son énergie, pour quelque 400 milliards d'euros par an. La quasi-totalité de ses transports (94 %) fonctionnent grâce aux produits pétroliers, dont 90 % sont également importés. Quant au fameux gaz russe, objet du ressentiment bruxellois, il représente 27 % de la consommation de l'Union - sachant que la moitié de ces achats transitent par l'Ukraine.

    En définitive, en larguant Alstom, on ne fait qu'amplifier le problème…

     

    Hugues Dalric monde & vie  18 mars 2015

  • Pour une contre-révolution européenne

    L'immigration massive a, au moins, eu cette vertu qu'elle nous mit devant notre propre vide existentiel. Si ces populations allogènes ne s'intégreront jamais à notre civilisation, elles nous obligèrent à nous regarder.

    La philosophe Simone Weil, morte en 1943, en rappelant l’impérieux besoin d’enracinement, combattu de toutes leurs armes par tous les pouvoirs qui se sont succédé depuis l’avènement de ce que les historiens appellent la « période contemporaine », considérait comme nécessaire la suppression des partis, perçus comme des factions, des parasites prospérant sur un grand corps vivant. Les organisations politiciennes sont, en effet, des prismes par lesquels la réalité est déviée, déformée, trafiquée, pour servir à des causes qui n’ont rien à voir avec l’intérêt de la communauté. C’est là le résultat néfaste d’une « table rase » révolutionnaire, qui a arraché le peuple à ses racines millénaires, pour le faire entrer, volens nolens, dans la modernité individualiste, utilitariste, et amnésique. Encore au milieu du XIXe siècle, la plupart des Français parlaient encore leur langue régionale, avant d’user du français. Depuis, l’École républicaine, la presse, puis la télévision, enfin le « nomadisme », ont éradiqué les restes d’identités liées aux patries charnelles.

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  • Kiev contre la Novorossiya: guerre sur le terrain et contre les opposants – Les USA à la manœuvre.

    Espionnage d’un ONG américaine

    Les autorités des républiques de Nouvelle Russie ont expulsé l’ ONG humanitaire Internationale américaine, Rescue Committee (IRC),  en raison de ses activités d’espionnage au profit du régime fantoche de Kiev. Cela alors que l’on sait que trois ministères-clefs du gouvernement prétendument ukrainien sont occupés par des personnes imposées par Washington, dont deux sont de nationalité américaine et que l’armée ukrainienne est encadrée par les forces américaines.. 

    Selon les insurgés, les membres de l’IRC opéraient dans des régions attenantes à la ligne de front où ils recueillaient des informations sur les forces armées de la république. 
    « Ils affirment que leur mission consistait à aider les femmes victimes de violences et éprouvant un stress post-traumatique. » (Source)
    C’est bien connu que les ONG humanitaires sont truffées d’espions. Cela n’a pas échappé aux autorités de la République de Donetsk;  du matériel d’écoute électronique a été découvert dans les bureaux de l’organisation qui n’opérait étrangement que sur la ligne de front. 
     

    De l’ONU à l’OTAN ?

    Alors que le pouvopir fantoche de Kiev tente d’obtenir une intervention de l’OTAN dans le Donbass, Washington aimerait bien faire intervenir directement les troupes de l’OTAN, mais l’Ukraine n’en fait pas partie et les autres membres de l’Alliance ne sont pas tous favorables. Pour pouvoir intervenir l’idéal serait donc un mandat de l’ONU, afin que l’intervention se fasse sous le couvert de casques bleus.

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  • Victor Orban : « Nous ne voulons pas d’immigrés en Hongrie »

    Lors d’un entretien télévisé, Victor Orban le Premier ministre hongrois a déclaré :

    Nous ne voulons pas d’immigrés en Hongrie. Si d’autres États membres veulent en recevoir, libre à eux, mais ils ne doivent pas les renvoyer ici ni les faire transiter par chez nous

    Dans une interview accordée vendredi soir à la chaîne Echo TV, le Premier ministre a estimé que la Hongrie devait prendre des mesures législatives afin de stopper l’immigration en provenance des pays pauvres et son transit dans son pays, quand bien même, cela contreviendrait au droit européen en matière d’immigration.

    Face au constat que son pays était celui qui accueillait le plus d’immigration par rapport à sa population après la Suède, le chef du gouvernement a jugé nécessaire la remise en question de règles européennes extrêmement permissives dans ce domaine.

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  • L'idée choc étudiée en Islande : et si on retirait aux banques la capacité de créer de la monnaie ?

    Un rapport parlementaire islandais suggère de donner à la seule banque centrale le monopole de la création monétaire. Une vraie révolution, si l'idée était appliquée... 
    Décidément, l'Islande est le pays de la créativité financière. Après avoir montré, en 2009, qu'il existait bien une alternative au transfert de la dette bancaire vers la dette publique, l'île nordique pourrait s'apprêter à réaliser une grande expérience monétaire. 
    Le 31 mars dernier, en effet, le président du comité des affaires économiques de l'Althingi, le parlement islandais, Frosti Sigurdjonsson, a remis un rapport au premier ministre, Sigmundur Gunnlaugsson, sur la réforme du système monétaire islandais. Et c'est une véritable révolution qu'il propose. 
    L'absence de maîtrise de la banque centrale sur le système monétaire 
    Le rapport cherche en effet à réduire le risque de bulles et de crises dans le pays. En 2009, l'Islande a connu une crise très aiguë qui a fait suite à une explosion du crédit alimenté par un système bancaire devenu beaucoup trop généreux dans ses prêts et beaucoup trop inconscient dans sa gestion des risques. 
    Ni l’État, ni la Banque centrale islandaise (Sedlabanki) n'ont pu stopper cette frénésie. « Entre 2003 et 2006, rappelle Frosti Sigurdjonsson, la Sedlabanki a relevé son taux d'intérêt et mis en garde contre une surchauffe, ce qui n'a pas empêché les banques d'accroître encore la masse monétaire. » 
    Comment fonctionne le système actuel 
    Dans le système actuel, ce sont en effet les banques commerciales qui créent l'essentiel de la masse monétaire, en accordant des prêts à discrétion. La banque centrale ne peut que tenter de décourager ou d'encourager, par le mouvement des taux ou par des mesures non conventionnelles, cette création. Mais la transmission de la politique monétaire aux banques n'est jamais une garantie. 
    Malgré la hausse des taux de la Sedlabanki, la confiance et l'euphorie qui régnait en Islande au début des années 2000 a soutenu le processus de création monétaire. Lorsque la demande existe, rien ne peut empêcher les banques de prêter. Lorsqu'elle disparaît, rien ne peut les contraindre à le faire. Et souvent, ces mouvements sont excessifs, ce qui créé des déséquilibres, puis des corrections par des crises où l’État doit souvent venir au secours des banques. Et lorsqu'il faut faire repartir l'activité, les banques centrales ont souvent des difficultés à être entendue. 
    Le cas de la zone euro en est une preuve. Il a fallu que la BCE use de moyens immenses, l'annonce d'un QE de 1.140 milliards d'euros, pour que le crédit commence à se redresser dans la zone euro et encore, de façon fort limitée pour l'instant. 
    Une idée ancienne 
    D'où cette idée centrale du rapport de Frosti Sigurdjonsson : ôter aux banques le pouvoir de création monétaire. Comme le souligne l'ancien président de l'autorité financière britannique, Aldair Turner, qui préface le rapport, « la création monétaire est une matière trop importante pour être laissée aux banquiers. » 
    Cette idée n'est, en réalité, pas neuve. Après la crise de 1929, des économistes étatsuniens avaient proposé en 1933 le « plan de Chicago » qui proposait d'abolir la capacité des banques à créer par elle-même de la monnaie. Il avait eu un grand succès, mais pas de traduction concrète véritable. 
    En 1939, l'économiste Irving Fischer, un de ceux qui avaient examiné de plus près la crise de 1929, avait proposé de transférer le monopole de la création monétaire à la banque centrale. James Tobin, Milton Friedman et d'autres ont également réfléchi sur ce sujet. Mais la proposition islandaise, que Frosti Sigurdjonsson présente comme « une base de discussion » pour le pays, est la première proposition de passage à un autre système qu'il appelle le « système monétaire souverain. » 
    Décider de la création monétaire dans l'intérêt de l'économie 
    Quel est-il ? Le rapport indique que l'Islande « étant un État souverain avec une monnaie indépendante est libre de réformer son système monétaire actuel, qui est instable et de mettre en place un système monétaire de meilleure qualité. »Dans ce système, seule la Banque centrale aura le monopole de la création monétaire, aucune couronne ne pourra circuler si elle n'a pas été émise par la Sedlabanki à l'origine. 
    Cette dernière pourra donc faire évoluer la masse monétaire en fonction de ses objectifs « dans l'intérêt de l'économie et de toute la société. » Frosti Sigurdjonsson propose qu'un « comité indépendant du gouvernement prenne des décisions sur la politique monétaire de façon transparente. » 
    La Banque centrale créera de la monnaie en accordant des prêts aux banques commerciales pour qu'elles prêtent ensuite des sommes équivalentes aux entreprises et aux particuliers, mais aussi en finançant des augmentations de dépenses publiques ou des exemptions d'impôts, ou encore par le rachat de dettes publiques. Pour empêcher la création monétaire par le système bancaire, deux types de comptes auprès de la banque centrale seront créés. 
    Comptes de transactions et d'investissements 
    Les premiers seront les « comptes de transactions. » Ces comptes représenteront les dépôts des particuliers et des entreprises. Les banques commerciales administreront ces comptes, mais ne pourront pas en modifier les montants.L'argent déposé sur ses comptes ne rapportera pas d'intérêt, mais sera garantie en totalité par la banque centrale. 
    Un deuxième type de comptes, les « comptes d'investissements », sera créé en parallèle. Les agents économiques pourront transférer des fonds des comptes de transaction vers les comptes d'investissements. L'argent placé sur ses comptes seront investis par les banques et seront bloqués durant une période déterminée. 
    Les banques pourront alors proposer à ceux qui placent leur argent dans ces fonds différents types de produits, notamment des produits risqués à haut rendement. Il s'agit concrètement de séparer autant qu'il est possible l'argent du crédit. Le risque lié au crédit ne disparaît pas, mais il est limité par l'obligation de ne prêter que l'argent déposé sur ces comptes d'investissements. 
    Plus de Bank Runs 
    Pour Frosti Sigurdjonsson, ce système permettra une gestion plus réaliste de la masse monétaire non plus dans l'intérêt des agents privés, mais dans celui de la collectivité. La garantie sur les dépôts permettra d'éviter une course aux guichets (Bank Run), sans réduire, du reste, la responsabilité de ceux qui auraient investi dans des produits à risque. 
    Avec ce système, une séparation bancaire entre banque d'investissement et banque de dépôts n'est pas nécessaire, puisque l'activité de banque de dépôts sera garantie par la banque centrale. Du reste, la garantie implicite de l’État dont bénéficient les grandes banques disparaîtra d'elle-même. 
    Gérer la transition 
    Pour la transition, Frosti Sigurdjonsson propose de transférer les dépôts détenus dans les banques commerciales vers les comptes de transaction. Ce transfert se fera par l'émission d'une créance sur les banques qui sera détenue par la Sedlabanki et qui sera payée sur plusieurs années par les banques. 
    Ce « passif de conversion » s'élèverait à 450 milliards de couronnes islandaises, soit 3,05 milliards d'euros. Cet argent issu des banques commerciales sera donc progressivement remplacé par de l'argent issue de la banque centrale. Dans cette phase de transition, les sommes versées par les banques pourraient servir soit à réduire la dette publique, soit à réduire, si besoin, la masse monétaire, par l'annulation d'une partie des fonds versés. 
    Les problèmes posés 
    Cette proposition ne règlera certes pas tous les problèmes. Certes, les prêts seront sans doute moins importants et la croissance de l'économie sans doute moins forte. Mais le projet est d'avoir une économie plus stable et, sur le long terme, tout aussi performante. Plutôt que de voir l'économie croître de 5 % par an, puis de corriger de 3 % ; on pourrait avoir une croissance stable de 2 % par an sans à-coup... 
    L'indépendance du comité de la Banque centrale sera très hypothétique, car l’État sera une courroie naturelle de la création monétaire et un risque d'excès n'est pas, ici, à exclure, même si l’État peut aussi bien prétendre représenter l'intérêt général que ce comité indépendant. 
    Mais une ambiguïté peut ici être problématique. Les liens avec les autres systèmes monétaires classiques pour une petite économie comme l'Islande sont encore à explorer. Matthew Klein, dans le Financial Times, a souligné également que ce nouveau système ne réduit pas le risque de financement d'investissements à long terme par des investissements à court terme qui avait été à l'origine de la crise de 2007-2008. 
    Enfin, il ne s'agit là que d'une proposition. Le premier ministre a bien accueilli le rapport. Mais ira-t-il jusqu'à lancer un tel chambardement de grand ampleur ? Les Islandais seront-ils prêts à franchir le pas ? La discussion est, du moins, lancée.

  • L’échec de la lutte antiterroriste

    Le dogmatisme de l’Occident nuit à l’efficacité de sa lutte contre les terroristes.

    Nous avons tous constaté l’augmentation du terrorisme islamiste ces dernières années, et l’échec des gouvernements occidentaux, aveuglés par leur propre arrogance, à l’éradiquer.

    Quel est le discours d’Al-Qaïda, de Daech, de Boko Haram ? Un islamisme extrême couplé à une haine de l’Occident. Ceci n’est en rien innovant, cette méthode a été souvent utilisée dans l’Histoire, de Hitler avec les juifs ou les bolchéviques aux papes avec les croisades. La désignation d’un ennemi « commun » permet d’unir la population, et sa diabolisation permet de justifier tous les excès.

    Force est de constater que cette méthode a marché, permettant au terroristes d’avoir suffisamment de fidèles pour oser espérer atteindre leur but inavoué : la création d’un califat sur les cendres des pays vaincus. Leurs batailles se livrent dans les États musulmans faibles ou fragilisés, proies plus faciles. Leurs cibles sont les militaires, les minorités, les « déviants », bref ce qui pourrait organiser une résistance à leur contrôle.

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  • UE : bientôt des quotas obligatoires de clandestins !

    Nos élites n’ont aucun mal à trouver le sommeil après avoir favorisé des guerres civiles génocidaires en Irak, en Syrie et en Libye, mais ils simulent une syncope lorsqu’ils apprennent les noyades en mer méditerranée. Afin de remédier à ce problème, les structures mondialistes et supranationales que sont l’ONU et l’Union Européenne ont trouvé LA solution miracle… Mettre en place des corridors pour favoriser et rendre légale l’immigration mais également imposer des quotas aux différents pays d’Europe !

    Le porte parole de l’ONU Ban Ki-moon a ainsi déclaré vouloir : « une approche globale est cruciale qui prenne en compte les racines du problème, la sécurité et les droits humains des migrants et des réfugiés,comme avoir des canaux légaux et réguliers d’immigration. Les Nations unies sont prêtes à collaborer avec nos partenaires européens à cette fin »

    Son caniche Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, a immédiatement compris les ordres du maître et a déclaré : « Nous devons travailler sur l’immigration légale. Si nous fermons les portes, les migrants entreront par effraction par les fenêtres ».
    Ainsi « La Commission européenne doit présenter le 13 mai une stratégie globale pour les migrations. Elle va faire des propositions pour faciliter une immigration économique légale dans l’UE et réclamer des quotas obligatoires d’accueil des réfugiés pour tous les États membres. »

    Source : ici et ici

    http://www.contre-info.com/

  • Institut Iliade : la reconquête culturelle en marche

    Source : Présent n°8344 du 28 avril 2015 via l’institut Iliade — L’institut Iliade pour la longue mémoire européenne organisait son colloque annuel samedi 25 avril sur le thème de l’univers esthétique des Européens. Hommages appuyés à Dominique Venner, scène placée sous le signe de Diane chasseresse, les organisateurs et intervenants n’ont pas caché leur inspiration païenne. L’Iliade n’en reste pas moins un acteur majeur de la défense de notre identité et de nos traditions. Jean-Yves Le Gallou, l’un des trois fondateurs avec Bernard Lugan et Philippe Conrad, nous a livré ses impressions sur la tenue de cet événement. Les débats peuvent être vus ici.

    Etes-vous satisfait de l’affluence et de l’organisation du colloque ?

    Absolument. Nous avons rempli le grand amphithéâtre de la Maison de la Chimie, à savoir l’orchestre plus le balcon, soit 800 places. Par ailleurs, beaucoup de jeunes sont venus, alors même que le sujet est assez difficile. A la fois philosophique et historique, l’univers esthétique des Européens n’est pas une thématique facile. Ce sujet fait travailler les neurones mais aussi le sentiment, puisque nous sommes dans l’esthétique. Je crois donc que c’est un grand succès.
    C’est aussi, je pense, un signe des temps parmi d’autres qu’il est en train de se passer quelque chose en France et en Europe. Il y a dans l’âme de toutes ces personnes qui sont présentes, de tous âges, hommes et femmes, un grand désir de ressourcement face au déracinement, à l’effacement de notre mémoire. Je crois que c’est une source d’espoir.

    La reconquête culturelle vous paraît-elle possible ? Parce nous partons de très loin, tout de même. Le monde moderne ayant tout envahi, c’est une véritable gageure.

    Effectivement, nous partons de loin. Ils ont tout, par conséquent nous ne pouvons que conquérir des positions. Il y a évidemment beaucoup de réponses possibles. Il y a la réponse par la volonté de retrouver
    le beau alors qu’on nous impose la laideur, notamment avec ce qu’on appelle l’art, qui est plutôt un « non-art », contemporain. Face à l’immonde monde moderne, le recours, et le retour à la nature s’imposent, comme nous l’a rappelé Slobodan Despot [NDLR : suisse d’origine serbe, écrivain et photographe]. Et puis il y a enfin la redécouverte de nos sources anciennes, de notre mémoire.

    Quels sont les prochains rendez-vous de l’Institut Iliade ?

    La vocation principale de l’Institut Iliade est la formation et la transmission. Donc nous avons entamé au mois de janvier un premier cycle de formation. Un cycle, c’est cinq week-ends de deux jours, là aussi très exigeant, à la fois par les sujets traités et le travail qui est demandé aux stagiaires. Nous allons avoir également un deuxième cycle de formation, pour 20 personnes, à partir du mois de septembre. Et puis, bien sûr, un nouveau colloque l’année prochaine sur un thème qui reste encore à déterminer. Vous pouvez suivre toute notre actualité sur notre site internet et notrepage Facebook.

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  • Il y a 40 ans : mort du jeune Sergio Ramelli, assassiné par les Rouges


    En cette année 1975, à Milan, Sergio Ramelli était un jeune étudiant de 18 ans.

    Militant nationaliste au sein du Front de la Jeunesse (branche jeune du Mouvement Social Italien, MSI), il était connu comme tel dans son milieu scolaire, dans une époque de tension politique marqué par la violence d’extrême-gauche (l’année précédente, plusieurs militants italiens avaient été assassinés par les Brigades rouges).

    Le 13 mars 1975, Sergio Ramelli rentre chez lui en fin de journée.
    Il a à peine le temps de garer son scooter, pas très loin de son immeuble, que plusieurs militants d’extrême gauche armés de clefs anglaises l’assaillent. Les coups pleuvent sur le jeune tombé à terre.
    Gravement touché à la tête, il est emmené à l’hôpital où, pendant plusieurs semaines, il lutte contre la mort.

    Giorgio Almirante porte le cercueil

    Pendant son coma, les rouges ne se privent pas de commettre d’autres attaques violentes.
    Et le 28 avril, ils apposent des graffitis hostiles sur l’habitation de la famille de Sergio Ramelli, ainsi qu’une affiche par laquelle ils menacent de mort le frère du jeune homme, s’il ne quitte pas l’endroit…

    Le lendemain, 29 avril 1975, Sergio Ramelli rend l’âme.

    Ses funérailles ont eu lieu dans l’église Saints-Nérée-et-AchilleLe cercueil est venu à l’église presque en secret, les autorités locales ayant interdit le cortège funèbre et les extrémistes de gauche ayant menacé d’utiliser des clés anglaises contre les participants...

    Enrico Pedenovi

    Un an plus tard, le 29 avril 1976 , alors qu’il se rendait à un service commémoratif organisé par le MSI à la mémoire de Ramelli, Enrico Pedenovi, 50 ans, membre du MSI Milan, est assassiné par un commando communiste qui ouvre le feu sur lui.

    Depuis, chaque année, les nationalistes manifestent à Milan en mémoire de ces patriotes victimes de la haine rouge. Une manifestation qu’à chaque fois les extrémistes de gauche, la mairie et la caste politicienne essayent vainement d’empêcher.

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