Emmanuel Todd, historien, démographe, anthropologue, sociologue et analyste politique, fait partie d’une race en voie de disparition : l’un des derniers représentants de l’intelligentzia française de la vieille école – un héritier de ceux qui, comme Braudel, Sartre, Deleuze et Foucault, ont ébloui les jeunes générations successives de la guerre froide, de l’Ouest à l’Est.
La première pépite concernant son dernier livre, «La défaite de l’Occident», est le petit miracle de sa publication la semaine dernière en France, au sein même de la sphère de l’OTAN : un livre grenade, par un penseur indépendant, basé sur des faits et des données vérifiées, faisant exploser tout l’édifice de la russophobie érigé autour de l’«agression» par le «Tsar» Poutine.