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Europe et Union européenne - Page 914

  • Le porno, dernier argument pour vendre l’Europe

    Joseph Daul, le président du Parti populaire européen (PPE), a une façon désopilante de vanter aux jeunes les avantages de l’Union européenne ! L’Union, ce fut d’abord le porno à portée de main !

    On ne se rend pas compte, nous autres, mais dans les années soixante, les films porno français étaient si nuls que pour en voir un bon – interdit en France –, c’était la croix et la bannière. Les jeunes Alsaciens devaient se taper plusieurs heures de queue à la douane de Kehl – la ville frontalière de Strasbourg – pour parfois arriver le film terminé. Et puis, une fois sur deux, se remémore le député européen, il avait oublié son porte-monnaie avec les marks. Quelle poisse, non mais quelle poisse c’était, les frontières, quand, en plus, la monnaie unique n’existait pas !

    « Quand on leur explique les choses comme ça, aux jeunes, ils voient tout de suite à quoi sert l’Europe. »

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  • On veut saigner le peuple français à blanc ?

    Les européennes arrivent à grands pas. Il s’agira de bien voter, si l’on ne veut pas continuer à subir les desiderata des puissants irrévérencieux.   

    Les informations circulent de-ci de-là, l’eau frémit mais ne bout pas encore, les préparatifs vont bon train chez nos gouvernants et nos décideurs, en vue de donner un énième coup de poignard dans le dos des Français, et de mettre fin définitivement au peu qu’il nous reste de nos acquis sociaux.

    Déremboursement envisagé pour les consultations chez le généraliste, suppression possible des aides personnalisées au logement pour les étudiants non boursiers et, plus récemment, la remise en cause du SMIC.

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  • Faut-il ratifier la Charte européenne ? par Bruno GUILLARD

     « Cette Charte met en danger l’identité de la France et celles de ses régions ce dont Jean-Marc Ayrault ne se soucie guère. »

    Le 22 janvier doit être débattue à l’Assemblée nationale la proposition de loi constitutionnelle socialiste permettant de ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. La Constitution qui énonce que « la langue de la République est le français » devrait donc être réformée. Qu’en sera-t-il et surtout, en cette période d’instabilité politique, quel sera le processus retenu : la loi constitutionnelle qui exige l’approbation des trois cinquièmes des parlementaires ou le référendum dont les résultats sont toujours incertains ? Bruno Guillard nous livre son analyse.

    Polémia

    Lorsqu’il est venu à Rennes le 13 décembre dernier pour signer avec le Conseil régional le « Pacte d’avenir pour la Bretagne », Jean-Marc Ayrault, qui a toujours refusé de prendre en compte les identités régionales et tout particulièrement l’identité bretonne, s’est engagé à relancer le processus de ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Peut-être a-t-il fait cette promesse en Bretagne, à quelques mois d’élections qui s’annoncent difficiles pour les socialistes, afin d’éviter un désaveu trop cinglant dans une région qui a voté massivement pour François Hollande en 2012 mais qui compte désormais énormément de déçus, ce qui explique sans doute la montée importante de la cote de sympathie dont bénéficie aujourd’hui Marine Le Pen en Bretagne.

    La Charte et ses conséquences

    La Charte européenne des langues régionales et minoritaires qui a été rédigée en 1992 à l’initiative du Conseil de l’Europe a pour objectif d’assurer l’avenir des langues régionales et minoritaires, ce qui en soit est tout à fait louable. Les États signataires de cette charte s’engagent à promouvoir ces langues et à faciliter leur usage oral et écrit dans la vie publique et privée. Le problème qu’elle pose réside dans l’interprétation qui peut en être faite; en effet, bien que les langues des migrants en soient clairement exclues, il est tout à fait possible d’affirmer, comme l’a fait Bernard Cerquiglini du C.N.R.S. dans un rapport remis aux ministres en 1999, que des langues allochtones telles que l’arabe dialectal et le berbère peuvent être considérées comme minoritaires en France du fait de l’histoire spécifique de la France et de son empire colonial, ce que les thuriféraires de la Charte omettent de préciser.

    La Charte se prête aux interprétations parce qu’elle utilise deux expressions ambiguës (« langues minoritaires dépourvues de territoires » et « langues historiques ») sur lesquelles Bernard Cerquiglini s’est appuyé pour faire son interprétation favorable à la reconnaissance de l’arabe dialectal et du berbère (en plus du romani et de l’arménien occidental).

    Le risque qu’une telle interprétation soit faite par le gouvernement actuel qui est incité par ses conseillers à promouvoir l’utilisation de toutes les langues parlées par les populations immigrées (rapports sur l’intégration remis au premier ministre en décembre dernier) est suffisamment important pour refuser l’application de cette Charte; si l’arabe dialectal et le berbère obtenaient le statut de langues minoritaires, il deviendrait difficile de ne pas satisfaire les  revendications inévitables de tous les locuteurs de langues étrangères installés en France. Cette Charte met en danger l’identité de la France et celles de ses régions ce dont Jean-Marc Ayrault ne se soucie guère.

    Le philosophe canadien Will Kymlicka qui a consacré une grande partie de ses travaux au fédéralisme et aux relations interculturelles au sein d’un pays dans lequel cohabitent des tribus indiennes, des descendants de Français et d’Anglais installés depuis plusieurs siècles et des immigrants récemment arrivés, a écrit que seules les cultures indiennes, francophone et anglophone pouvaient être considérées comme indigènes, à des titres différents il est vrai, et que par conséquent, elles seules devaient avoir un statut officiel parce qu’à la différence des colons anglais et français venus s’installer au Canada dans le cadre des politiques menées par les États dont ils dépendaient respectivement, les immigrants récents sont venus s’installer à titre personnel et que, de ce fait, ils ne peuvent réclamer des droits culturels collectifs. Ce point de vue est transposable à la France dans laquelle seules les langues autochtones doivent pouvoir bénéficier d’un statut officiel. L’arabe dialectal et le berbère étaient autochtones en Algérie qui a été un département français jusqu’en 1962 mais l’État n’a pas imposé aux habitants de ce département de migrer dans la métropole; les Algériens qui ont migré en France l’ont fait, comme tous les autres migrants, à titre individuel et ne peuvent donc pas revendiquer des droits collectifs.

    Vers un référendum ?

    Les langues sont des éléments essentiels de l’identité des peuples; elles ont une dimension affective et symbolique très importante. Toute innovation en matière de politique linguistique devrait faire l’objet d’une décision réellement démocratique c’est-à-dire d’un référendum. La Charte, bien qu’elle ait été signée par Lionel Jospin en 1999 est incompatible avec plusieurs points essentiels de la Constitution de 1958, notamment avec son article 2 qui prévoit que « la langue de la République est le français »; son éventuelle ratification impose une réforme constitutionnelle préalable, laquelle ne peut être adoptée que par une majorité des trois cinquièmes au Parlement réuni en Congrès ou par un vote référendaire majoritaire. Ne pouvant espérer une telle majorité qualifiée au Parlement, Jean-Marc Ayrault aura peut-être recours à un référendum qui portera sur l’adoption d’un texte inacceptable à cause des interprétations qui peuvent en être faites et du fait qu’il ne peut être ratifié avec des réserves.

    Si le gouvernement a un réel souci du devenir de nos langues régionales, il lui est tout à fait possible de préparer un projet de loi visant à leur donner de réels moyens d’existence et de développement dans leurs territoires historiques et de le soumettre à référendum, sans ratifier la Charte européenne, mais en s’en inspirant et en limitant ce projet de loi aux seules langues d’origine strictement autochtone (dans l’esprit de la Charte d’ailleurs).

    Florian Philippot, la Charte et le Général

    Florian Philippot a récemment écrit dans un tweet que la Charte européenne des langues régionales et minoritaires était « anti-nationale, anti-française et anti-républicaine ». On peut en effet considérer qu’elle est « anti-française » dans la mesure où elle peut mettre en danger l’identité de notre pays et de ses régions du fait de la reconnaissance possible de certaines langues extra-européennes comme nous l’avons écrit précédemment. Par contre, la reconnaissance et la valorisation des langues régionales autochtones est nécessaire et ne nuirait en rien à l’identité de la France dont la diversité culturelle est bimillénaire. La France est un pays qui est à la croisée des mondes germanique, latin et celtique et elle a toujours été depuis deux mille ans un carrefour des différentes cultures d’Europe occidentale ce qui était parfaitement accepté avant la Révolution malgré la politique royale d’uniformisation linguistique des documents officiels et juridiques (Ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 entre autres). Le bilinguisme de certaines communautés locales ne représente en rien une menace pour la cohésion et l’unité du pays et sa reconnaissance contribuerait au contraire à resserrer les liens entre la communauté nationale et ces communautés locales qui se considèrent à juste titre comme injustement brimées et victimes d’une tyrannie linguistique qui vise à les couper de leurs racines immémoriales. Au nom de quoi peut-on imposer un traitement inégal (au nom de l’égalité bien sûr) à ces communautés, dont la mémoire et l’héritage collectifs valent autant que ceux des communautés francophones ? Au nom, sans doute, de l’obsession maladive d’uniformité qui taraudait les idéologues révolutionnaires et sur laquelle il est urgent de tirer un trait.

     Florian Philippot a surpris tous les observateurs en revendiquant récemment l’héritage gaullien, ce dont on ne peut que le féliciter. Ceci dit, il est important de souligner que le Général De Gaulle n’avait pas hésité à bousculer la vision « républicaine » de la France laquelle ne coïncidait pas avec l’idée qu’il se faisait de notre pays; par exemple, en affirmant en 1969, dans un discours cité par Claude du Granrut, le génie des régions, la place essentielle qu’elles doivent occuper dans la vie du pays, leur capacité et leur droit d’avoir « une vie propre » et même, horresco referens, leur dimension ethnique qui de toute évidence ne l’effarouchait pas, bien au contraire.  Dans un autre discours prononcé à Lyon le 24 mars 1968, il dit que le temps de la centralisation était terminé parce que la France était désormais un pays uni et il ajouta que toutes les régions devaient bénéficier de l’enrichissement du pays en participant également à l’activité économique. Par ailleurs, et pour en revenir à la question linguistique, il déclama, lors de son voyage à Quimper en Février 1969, quelques vers d’un poème rédigé en breton par son oncle Charles De Gaulle qui était un défenseur acharné de cette langue. Ces quelques phrases prononcées par le Général à la fin de sa vie méritent d’être méditées parce qu’elles permettent de penser que le Général avait une « certaine idée de la France » qui n’était pas du tout celle des révolutionnaires, ni celle de Bonaparte dont certains ont voulu faire le père putatif du gaullisme. La conception régionaliste ou plutôt provincialiste (Charles De Gaulle utilisa le mot « provinces » dans les discours cités) qui était la sienne relève de toute évidence d’une conception « organique » de la France dans laquelle chaque région participe de manière complémentaire et avec son propre génie à la personnalité et à la grandeur du pays.

    Bruno Guillard

    • D’abord mis en ligne sur Polémia, le 9 janvier 2014.

    http://www.europemaxima.com/

  • Pourquoi Manuel Valls peut satisfaire Bruxelles avec son plan d'austérité

    Manuel Valls a présenté son plan de réduction des dépenses de 50 milliards. Parmi les raisons avancées, une est rarement évoquée: à défaut de parvenir à limiter à 3% son déficit public fin 2015, la France doit montrer à l'Europe qu'elle a diminué son déficit structurel de 0,8 point. Ce que permettent ces 50 milliards. 

    Cette fois, on y est. Le gouvernement décrète un véritable plan d'austérité pour diminuer de 50 milliards d'euros le rythme des dépenses publiques entre 2015 et 2017, soit, tout de même, l'équivalent de… 2,5 points de PIB. Ce n'est pas rien, en cette période de faible croissance. En effet, le PIB devrait progresser de 1% au mieux cette année et de 1,7% en 2015. Des données qui ont sérieusement compliqué la donne pour le gouvernement, parfaitement conscient qu'un plan d'austérité très contraignant pourrait venir contrarier cette progression du PIB - déjà faible - attendue, selon la théorie des effets multiplicateurs chère aux keynésiens.

    Le Pacte de responsabilité devait être financé par une diminution des dépenses

    Il fallait donc ajuster au mieux. Mais les choix étaient limités dès lors que le président de la République avait annoncé en janvier que le pacte de responsabilité (20 milliards d'euros pour le CICE et 10 milliards d'euros supplémentaires d'allègements des cotisations patronales) ne serait pas financé par des hausses d'impôts pesant sur les ménages. Autre donnée contrariante, la France est tenue de revenir dans les clous de ses engagements européens à la fin 2015 en limitant ses déficits à 3% du PIB. Elle a déjà obtenu un délai supplémentaire de deux ans l'an passé. Et les autorités de Bruxelles on clairement fait comprendre au ministre des Finances Michel Sapin que l'Hexagone s'exposait à des sanctions s'il ne tenait pas ses engagements. Or, ce déficit était de 4,3% à la fin 2013 et il devrait être de 4% à la fin de cette année.

    D'où ce plan à 50 milliards d'euros sur trois ans. D'autant plus, autre argument avancé, que la dette française ne cesse d'augmenter, passant de 50% du PIB à la fin 2002, à 65% en 2007, puis à 90% en 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy et à 93,9% fin 2013.

    Le plan de 50 milliards d'euros, selon Manuel Valls, nécessite des efforts, « équitablement répartis ». C'est quasi exact… Sauf que les entreprises ne sont absolument pas concernées, puisqu' elles sont protégées par la « nouvelle politique de l'offre » chère au président de la République. Les salariés également passent entre les gouttes. Mais ils ont beaucoup donné les années précédentes. Le Premier ministre a ainsi pris soin de souligner que le Smic ne serait pas remis en cause.

    Un coup rude pour les fonctionnaires

    En revanche, pour les quelque 5 millions de fonctionnaires, le coup est rude. Manuel Valls a annoncé, une nouvelle fois, le gel de la valeur du point. C'est la quatrième année consécutive depuis 2010 sous François Fillon. Pis, Manuel Valls s'est bien garder de dire qu'il s'agissait de la dernière année. Donc quid de 2015 ?

    Il faut dire que pour l'Etat, prié de faire 18 milliards d'économies, la rémunération des fonctionnaires constitue une très bonne variable d'ajustement. Chaque hausse du point d'indice de 1% augmente de 800 millions la masse salariale des agents de l'Etat et de 1,8 milliard d'euros celle des l'ensemble des administrations publiques. Or, selon la Cour des comptes, cette masse salariale représente 13,6% du PIB et, à elle seule, la masse salariale des fonctionnaires d'Etat atteints 80 milliards d'euros, soit 4 points de PIB.

    Et ce n'est peut-être pas fini pour la fonction publique. Certes, le Premier ministre a confirmé l'engagement de campagne de François Hollande : le recrutement de 60.000 fonctionnaires dans l'Education nationale est maintenu et va se poursuivre. Idem pour les recrutements de magistrats et de policiers. Mais pour les autres ministères, Manuel Valls veut baisser les effectifs. Dans quel ordre de grandeur ? va-t-on revenir à la règle Sarkozienne du non remplacement d'un départ à la retraite sur deux ?

    Du côté des collectivités territoriales, priées d'économiser 11 milliards en trois ans, ça va faire mal également. Les départements et régions vont freiner leurs dépenses d'équipements. « Les entreprises du BTP vont se prendre en pleine figure la baisse des investissements des collectivités » analyse Eric Heyer, économiste à L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

    Gel des prestations sociales jusqu'en octobre 2015

    Pour leur part, la protection sociale et la santé vont être amputées de 21 milliards d'euros, dont 11 milliards concerneront les prestations sociales. Manuel Valls a été très clair : aucune prestation sociale ne sera revalorisée avant octobre 2015. A l'exception toutefois des minima sociaux (RSA, ASS, Minimum vieillesse). Une mesure qui rappelle « les commissions de la hache » du gouvernement (SFIO) de Paul Ramadier de 1946 quand il avait fallu opérer des coupes drastiques dans les finances publiques.

    Très concrètement, ce gel des pensions - qui va permettre une économie dépassant les 3 milliards d'euros - sera autant d'argent en moins dans la poche des retraités notamment. Il sera intéressant de mesurer son impact sur la consommation, et donc sur la demande intérieure.

    Quand Manuel Valls empiète sur le domaine des partenaires sociaux

    Manuel Valls a même inclus dans ce gel les retraites complémentaires (Arrco pour les salariés et Agirc pour les cadres). Une intrusion étonnante dans un domaine réservé aux partenaires sociaux. Ce sont en effet le patronat et les syndicats qui sont gestionnaires des régimes complémentaires et seuls décisionnaires sur l'évolution des pensions. Or, justement, en 2013, patronat et syndicats ont conclu un accord douloureux, rendu nécessaire par l'état financier des régimes : ils avaient décidé de désindexer partiellement la revalorisation des pensions par rapport à l'inflation en appliquant pour 2014 et 2015 la règle de la revalorisation moins un point par rapport à l'inflation ou au moins la hausse des prix si elle est inférieure à 1 %.

    Les partenaires sociaux doivent se revoir fin 2014 pour négocier la suite. « Manuel Valls préempte cette négociation, explique Philippe Pilhet, responsable des retraites à FO. Il nous met la pression pour que nous allions jusqu'à une non revalorisation totale. Et le Patronat va certainement appuyer cette demande ». Étrange pour un gouvernement que se revendique social-démocrate et donc partisan de la codécision des partenaires sociaux ?

    La même réflexion prévaut pour l'assurance chômage. Manuel Valls demande que l'Unedic soit dans le « vert » à la fin 2017. Or, actuellement, l'assurance chômage perd environ 4 milliards d'euros par an du fait du taux élevé de chômage. Et la nouvelle convention qui va s'appliquer à compter du 1er juillet permet, pour l'instant, de n'économiser « que » 400 millions par an. Le Premier ministre met donc la pression sur les partenaires sociaux pour aller beaucoup plus loin.

    La vraie raison du plan: éviter des sanction de l'Europe à l'encontre de la France

    Mais pourquoi ce programme au pas de charge ? On l'a dit, d'abord pour financer en partie le pacte de responsabilité, puis pour freiner nos dépenses publiques. Mais il y a une autre raison, fondamentale, liée encore une fois à l'Europe.

    En 2013, la Commission européenne avait autorisé la France à ne revenir qu'à la fin 2015 à un déficit public limité à 3% du PIB. La France avait reçu l'injonction d'y parvenir. Cette année, on sait que Bruxelles a refusé un nouveau délai à Michel Sapin et Arnaud Montebourg. Le respect des « 3% » est donc impératif, sous peine de sanction…

    Sauf que, en 2013, la France et la Commission européenne avaient prévu un « plan B ». Si la France ne parvenait pas aux fameux « 3% » - et avec ce plan d'économies de 50 milliards elle devrait plutôt se situer au mieux entre 3,3% et 3,7% -, pour échapper aux sanctions, la Commission regarderait alors si la France avait au moins réussi à réduire son déficit structurel à hauteur de 0,8 point de PIB en 2014 et en 2015. Or, avec son plan à 50 milliards d'euros, soit 16,33 milliards par an, la France sera dans les clous à la fin 2015.

    Reste que le pari est risqué. Car en freinant la demande intérieure avec un tel plan, il n'y a plus qu'à espérer que le pacte de responsabilité réunisse à stimuler la compétitivité des entreprises françaises ce qui devrait favoriser la demande extérieure… Sinon, on sombre dans une spirale infernale.

    Jean-Christophe Chanut

    Source : http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140416trib000825617/pourquoi-manuel-valls-peut-satisfaire-bruxelles-avec-son-plan-d-austerite.html

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAZAZyEAywKRAvwso.shtml

  • Notre-Dame-des-Landes : La France menacée de sanction par l’Europe

    Nouvel épisode dans la série aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Cette fois-ci, c’est la commission européenne qui ajoute encore un peu de plomb dans l’aile du projet en lançant une procédure d’infraction contre la France.

    La Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction contre la France, à laquelle il est reproché de n’avoir pas mené d’évaluation environnementale sur le projet controversé de l’aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes.

    La Commission a envoyé, mercredi, une lettre de mise en demeure aux autorités françaises, première étape dans la procédure d’infraction pour non-respect de la réglementation européenne, a indiqué aujourd’hui jeudi un responsable de la Commission. La France a maintenant deux mois pour répondre. La Commission reproche aux autorités françaises de n’avoir pas mené, lors de la procédure d’autorisation, “une évaluation des effets synergiques et des impacts cumulés de l’ensemble des infrastructures du projet d’aéroport Grand-Ouest“.

    Problème d’évaluation

    La France aurait ainsi violé la directive qui impose aux Etats membres de soumettre “à une évaluation stratégique environnementale les plans et programmes fixant le cadre pour la construction d’un aéroport“, recensant, notamment, “les effets notables sur l’environnement, y compris les effets secondaires et cumulatifs“. Une telle évaluation doit être effectuée avant l’adoption du projet.

    La Commission invoque également une autre directive qui impose une “évaluation environnementale” des projets d’infrastructures, imposant au maître d’ouvrage de “fournir une description des effets importants que le projet proposé est susceptible d’avoir sur l’environnement“.

    “Petite formalisation“

    Interrogée, la préfecture de Loire-Atlantique a dit “prendre acte” de la décision de Bruxelles, y voyant “une petite formalisation des points qui restent à traiter” dans le cadre du “dialogue que nous entretenons avec la Commission européenne depuis plusieurs mois“. “Sur le fond du dossier, ça ne change rien“, a-t-on ajouté à la préfecture, en soulignant que la mise en demeure européenne n’annulait pas les arrêtés pris en fin d’année par le préfet en vue d’autoriser le début des travaux.

    L’ouverture de la procédure européenne constitue “une première victoire grâce à l’Europe du droit sur la mégalomanie“, s’est, en revanche, félicité le député européen Vert, Yannick Jadot, sur son compte Twitter.

    Procédure gelée

    Confié, en 2010, au groupe Vinci pour remplacer l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, le projet de nouvel aéroport de Notre-Dame des-Landes, cher à l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, est de facto gelé en raison de procédures engagées par des opposants. La Commission européenne leur avait porté un coup dur, en novembre, en donnant son feu vert à l’aide octroyée par l’Etat français pour la construction de l’aéroport, jugée, selon elle, “compatible avec les règles de l’UE relatives aux aides d’État“.

    A la suite d’une manifestation fin février dans les rues de Nantes qui avait donné lieu à des violences, M. Ayrault avait retardé le lancement des travaux jusqu’à la fin des recours juridiques lancés par les opposants contre le projet. Cette prise de position a été réaffirmée par la nouvelle ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, dès sa prise de fonctions au début du mois.

    Le Télégramme

    http://fortune.fdesouche.com/336859-notre-dame-des-landes-la-france-menacee-de-sanction-par-leurope#more-336859

  • L'Europe a lancé une véritable propagande américaine

    Interview avec Johann Gudenus (Parti de la liberté d’Autriche)Johann Gudenus, chef de file des élus nationalistes du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) au Parlement du Land de Vienne, décrit pour le quotidien russe Izvestia comment les médias occidentaux présentent les événements en Ukraine aux Européens.

    - Pour l'UE, le mouvement du Maïdan était une manifestation de "démocratie" et exprimait la "volonté populaire des Ukrainiens".

    - En effet pour l’UE, les manifestants prêts à recourir à la force sur le Maïdan étaient considérés comme des activistes qui exigeaient le renversement du président élu Viktor Ianoukovitch car ils étaient préoccupés par la situation dans le pays. La position actuelle de l'Occident, qui traite de "terroristes" les manifestants du sud-est de l'Ukraine, n'est rien d'autre qu'une politique de doubles-standards - bien que les politiciens européens ne reconnaissent pas ces accusations de la part de Moscou. On remarque que la volonté populaire n’est discutée en Europe que quand la population se prononce pour l'UE à l'unanimité.

    - Moscou affirme que la presse occidentale diabolise injustement la Russie et fait de la propagande antirusse. Est-ce le cas ?

    - Malheureusement, la couverture des événements en Ukraine par les médias occidentaux est très unilatérale. Je reconnais que les Russes sont diabolisés. Des éléments historiques, comme le fait que depuis des décennies un grand nombre de Russes vivent en Ukraine ou encore la proximité de Moscou et de Kiev, ne sont même pas mentionnés. Les discours des politiciens occidentaux rappellent une rhétorique d’avant-guerre. Les médias européens ont lancé une propagande purement américaine. Ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler une position impartiale.

    - En particulier, La Russie est accusée d'avoir annexé la Crimée et de revenir à la politique agressive de l'Union soviétique…

    - L'Europe cherche à faire passer la Russie et la politique de Vladimir Poutine pour le mal absolu qui, tout en misant sur la paix dans le monde entier, cherche à satisfaire ses propres ambitions d'expansion et à occuper les territoires ukrainiens par la force armée. On cite toujours en exemple le référendum de Crimée, qui se serait déroulé sous la pression des militaires russes. Mais j'étais observateur à ce référendum et peux affirmer que c'est faux. Les Criméens sont allés voter avec bonne humeur, de leur propre gré, sans être forcés. Une ambiance de fête régnait dans les rues le soir du scrutin. Les policiers étaient les seuls représentants des forces de l’ordre que nous avons pu rencontrer.

    - L'Union européenne promet d'adopter de sévères sanctions contre Moscou. Vous ne pensez pas qu'au final, cela puisse nuire à l’UE elle-même ?

    - Je m'oppose aux sanctions et estime que l'UE cherche seulement à offenser Moscou par de telles menaces. La Russie a acquis depuis des années la réputation de partenaire commercial et économique fiable de l'Occident, qui a toujours respecté les accords à la lettre. L'UE droit également comprendre que le renforcement des sanctions contre la Russie, appuyé par des menaces de guerre, serait immédiatement suivi d'une réaction de Moscou. L'UE doit trouver une issue à cette situation par un dialogue avec la Russie et sans les USA qui lui dictent le comportement à adopter. En fin de compte, il ne faut pas oublier que la Russie se situe historiquement et géographiquement bien plus près de l'Europe que l'Amérique.

    - Il vous semble que dans le contexte des événements en Ukraine, l'Europe a complètement perdu son autonomie en politique étrangère et agit sous la dictée des USA ?

    - C'est effectivement le cas, à en juger par le caractère très unilatéral de la politique européenne. Alors que les négociations sur un accord de libre échange entre les USA et l'UE battent leur plein, la politique de Bruxelles est dominée par Washington. Or l'autonomie sur l'arène internationale est un facteur primordial pour l'Europe. Il est nécessaire de créer un axe géopolitique Paris-Berlin-Moscou comme véritable contrepoids politique à l'Otan. L'Autriche, en tant que membre de l'UE mais pas de l'Otan, pourrait ainsi conserver sa neutralité en se réservant le droit de critiquer les actions de l'Alliance.

    - En dépit des récents événements, l'UE reste disposée à un rapprochement avec l'Ukraine et à la signature d'un accord d'association. Ne pensez-vous pas qu'il serait néfaste pour l'UE de se rapprocher d'un pays au seuil de la guerre civile et de la faillite ?

    - Les intérêts de l'UE en Ukraine ne sont pas clairs aujourd'hui. L'Ukraine, un Etat en faillite, n'étant pas membre de l'UE, demande déjà des investissements conséquents. Un citoyen européen ne peut pas le comprendre et ne doit pas le comprendre. On a l'impression que l'Occident cherche à retenir l'Ukraine par tous les moyens, uniquement pour conserver la possibilité d'y déployer à terme de nouvelles bases de l'Otan à proximité des frontières russes. Personne ne doit s'étonner à Bruxelles que la Russie se sente au pied du mur. Le renforcement de l'Otan dans les Etats à l'est de l'Alliance est un flagrant outrage à la Russie.

    Source : http://fr.ria.ru/discussion/20140417/200996780.html

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAZAZZkAFxCgGxnsR.shtml

  • Droit européen

    Droit néolibéral dans son esprit et dans sa lettre 

    Nos perroquets de presse incultes ignorent absolument tout du droit européen, ce qui ne les empêche pas, dans une écrasante majorité, d’en être des défenseurs acharnés et béats. 

         Le droit européen naquit du traité de Rome (1957). L’objet de ce traité était la réalisation d’un marché commun. Les traités européens postérieurs ne dérogent pas à cette règle, seul change le fonctionnement des institutions européennes, non leur but. 

         Comment s’est créé juridiquement ce marché commun ? Par la consécration de ce qu’on appelle dans le jargon juridique les « quatre libertés », soit les libertés de circulation des marchandises, des capitaux, des personnes et des services. 

         Du traité de Rome jusqu’à l’Acte unique, seules furent appliquées la liberté de circulation des personnes, qui ne posait aucun problème de dumping social du fait de l’homogénéité des Etats membres d’origine, et la liberté de circulation des marchandises, en faveur de laquelle celle qu’on appelait autrefois la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) joua un rôle fondamental par l’arrêt Cassis de Dijon (20 février 1979). Jusqu’ici, le droit européen ne posait aucun problème et avait même des effets positifs en matière d’échanges. 

         Ces effets positifs venaient de deux faits : d’une application incomplète du traité de Rome et de l’existence d’un tarif extérieur commun élevé, rendu possible par l’absence de l’Angleterre dans l’Union. 

         Ensuite les choses changèrent du tout au tout. L’Angleterre (enfin la City) rentra dans la CEE, suite à la trahison de Pompidou, et usa de son influence pour imposer le libre-échange en faisant diminuer le tarif extérieur commun. Puis Jacques Delors « socialiste » foudroya le peuple de France par un traité félon : l’Acte unique. 

         Ce traité était censé donner les armes juridiques à la Commission européenne pour définitivement mettre en place un marché commun encore trop piétinant. Pour ce faire, l’Acte unique mit en branle un puissant venin : la liberté de circulation des capitaux. Les capitaux du monde entier avaient dorénavant le droit de faire tout ce qu’ils désiraient en France. Résultat ? La moitié du CAC 40 est aujourd’hui possédée par des fonds de pensions anglo-saxons, et ce y compris dans les domaines stratégiques. De même, notre patrimoine public est bradé au premier investisseur venu. 

         Ce traité est catastrophique du point de vue de l’intérêt national, mais exceptionnel pour l’intérêt de l’oligarchie financière. 

         Le traité de Maastricht consacre la mise en esclavage bancaire des peuples d’Europe par son article 104. Et le traité de Nice précise que, dorénavant, la politique économique de l’UE sera conforme au principe d’une économie de marché « ouverte ». Traduction : le libre-échange est la règle. 

         Quelle que soit l’étiquette politique du Parlement européen ou de la Commission européenne, leur but, consacré par les traités, est d’appliquer... les traités européens, soit de maintenir l’emprise néolibérale sur les pays d’Europe. 

         Le droit européen, par la réalisation des « quatre libertés », est ce qui a permis de mettre juridiquement en place la mondialisation néolibérale et de donner les pleins pouvoirs à l’oligarchie financière. Question : pourquoi nos hommes politiques ont-ils laissé faire un tel sabordage ? Réponse : par indifférence pour les malheurs du peuple, par cupidité et par lâcheté.

    Adrien Abauzit, Né en 1984

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/droit-europeen.html

  • Droit européen

    Droit néolibéral dans son esprit et dans sa lettre 

    Nos perroquets de presse incultes ignorent absolument tout du droit européen, ce qui ne les empêche pas, dans une écrasante majorité, d’en être des défenseurs acharnés et béats. 

         Le droit européen naquit du traité de Rome (1957). L’objet de ce traité était la réalisation d’un marché commun. Les traités européens postérieurs ne dérogent pas à cette règle, seul change le fonctionnement des institutions européennes, non leur but. 

         Comment s’est créé juridiquement ce marché commun ? Par la consécration de ce qu’on appelle dans le jargon juridique les « quatre libertés », soit les libertés de circulation des marchandises, des capitaux, des personnes et des services. 

         Du traité de Rome jusqu’à l’Acte unique, seules furent appliquées la liberté de circulation des personnes, qui ne posait aucun problème de dumping social du fait de l’homogénéité des Etats membres d’origine, et la liberté de circulation des marchandises, en faveur de laquelle celle qu’on appelait autrefois la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) joua un rôle fondamental par l’arrêt Cassis de Dijon (20 février 1979). Jusqu’ici, le droit européen ne posait aucun problème et avait même des effets positifs en matière d’échanges. 

         Ces effets positifs venaient de deux faits : d’une application incomplète du traité de Rome et de l’existence d’un tarif extérieur commun élevé, rendu possible par l’absence de l’Angleterre dans l’Union. 

         Ensuite les choses changèrent du tout au tout. L’Angleterre (enfin la City) rentra dans la CEE, suite à la trahison de Pompidou, et usa de son influence pour imposer le libre-échange en faisant diminuer le tarif extérieur commun. Puis Jacques Delors « socialiste » foudroya le peuple de France par un traité félon : l’Acte unique. 

         Ce traité était censé donner les armes juridiques à la Commission européenne pour définitivement mettre en place un marché commun encore trop piétinant. Pour ce faire, l’Acte unique mit en branle un puissant venin : la liberté de circulation des capitaux. Les capitaux du monde entier avaient dorénavant le droit de faire tout ce qu’ils désiraient en France. Résultat ? La moitié du CAC 40 est aujourd’hui possédée par des fonds de pensions anglo-saxons, et ce y compris dans les domaines stratégiques. De même, notre patrimoine public est bradé au premier investisseur venu. 

         Ce traité est catastrophique du point de vue de l’intérêt national, mais exceptionnel pour l’intérêt de l’oligarchie financière. 

         Le traité de Maastricht consacre la mise en esclavage bancaire des peuples d’Europe par son article 104. Et le traité de Nice précise que, dorénavant, la politique économique de l’UE sera conforme au principe d’une économie de marché « ouverte ». Traduction : le libre-échange est la règle. 

         Quelle que soit l’étiquette politique du Parlement européen ou de la Commission européenne, leur but, consacré par les traités, est d’appliquer... les traités européens, soit de maintenir l’emprise néolibérale sur les pays d’Europe. 

         Le droit européen, par la réalisation des « quatre libertés », est ce qui a permis de mettre juridiquement en place la mondialisation néolibérale et de donner les pleins pouvoirs à l’oligarchie financière. Question : pourquoi nos hommes politiques ont-ils laissé faire un tel sabordage ? Réponse : par indifférence pour les malheurs du peuple, par cupidité et par lâcheté.

    Adrien Abauzit, Né en 1984

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/droit-europeen.html

  • Film NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES (septembre 2013, durée 89mn) de Yannis Youlountas