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Europe et Union européenne - Page 916

  • La candidature de Jean-Claude Martinez aux élections européennes

     Jean-Claude Martinez, qui sera présent à la réunion publique du 10 mai prochain organisé par l’Action française, est candidat aux élections européennes, comme tête de liste de Force Vie pour le Sud-Ouest. Il est également l’auteur du livre : Euthanasie : stade suprême du capitalisme

    Jean-Claude Martinez est professeur agrégé de droit public et de sciences politiques à l’université Panthéon-Assas et professeur visiteur d’universités étrangères. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages de référence sur la fiscalité et les institutions européennes. Son expérience de consultant international l’amène à exercer des responsabilités auprès de différents gouvernements et associations, en apportant notamment son conseil en stratégie fiscale.De 1989 à 2009, il est député européen du grand Sud-Ouest. Ancien député de l’Hérault, et ancien conseiller municipal de Montpellier, membre du Conseil régional du Languedoc-Roussillon (1992-2004), il est un élu enraciné dans les pays d’Oc, basque et catalan.

    Faire face à la déshumanisation

    Face à une idéologie folle de la rentabilité et de la performance, il faut assurer plus que jamais la défense de l’homme. La GPA, PMA et autres mariages pour tous, s’en prennent non seulement au droit naturel de la famille, de la filiation et de la parenté, mais à la vie elle-même.

    La pérennité de l’engagement européen de la France

    Le problème majeur de l’Europe, c’est son manque de finalité. Plaçons la vie au cœur des décisions et réfléchissons sur les conditions d’une Europe sérieuse.

    D’abord, une condition pour l’emploi : inscrire dans les statuts de la BCE l’obligation de rechercher la prospérité de l’Union et pas seulement la stabilité des prix. Ensuite, la condition fiscale : il s’agit d’instaurer un code fiscal européen modèle, posant les grandes protections de la liberté des contribuables. La condition agricole et rurale est prioritaire : poser le principe d’une agriculture européenne absolue, et les bases d’une PAM, une politique agricole du monde.

    La condition budgétaire est un autre enjeu : avec un budget européen augmenté et un financement dans la justice qui évite les grands gagnants, comme le Luxembourg et de grands perdants comme la France. Finalement la condition stratégique est nécessaire : à l’Ouest, établir une Alliance de civilisation Europe Amérique Latine. Au Sud, une Communauté méditerranéenne de destin, pour avoir enfin un lien institutionnel où traiter les problèmes des relations avec le Proche-Orient et les pays du Maghreb.

    Force Vie

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-candidature-de-Jean-Claude

  • Pour sortir d'une UE sans identité, les partis de gouvernements ne sont d'aucun secours

    A l'approche des européennes, l'ancien ministre Charles Millon livre sa vision de l'Europe au Figarovox :

    "La corruption des meilleurs engendre le pire, comme le savaient les Anciens. C'est peut-être ce qui menace le monde aujourd'hui si l'Europe ne se reprend pas. Je veux parler ici de la véritable Europe, non du monstre hybride de Bruxelles moitié techno moitié despote éclairé qui entend régler la vie de chaque citoyen dans chaque détail. Et qui dans le même temps est incapable d'assurer la protection de ses membres, de s'asseoir seule, comme une grande, à la table des négociations avec la Russie, ni même d'organiser la projection de troupes pour soutenir l'armée française en Centrafrique. [...]

    Dans la grande bataille en cours qui verra l'Europe ou disparaître sous les traits d'un hypermarché sans identité, vassalisé encore plus par un Traité transatlantique que l'on négocie secrètement, ou recouvrer son identité, les grands partis dits de gouvernement ne seront d'aucun secours. Ils vont répétant leurs discours sur l'élargissement et l'intégration, gestionnaires du désastre.

    Ailleurs, on va nous parler d'immigration, de surveillance des frontières ou de sortie de l'euro: de graves sujets qui touchent en effet profondément les populations d'Europe, et d'abord les plus pauvres. Mais ce sont des causes secondes et ceux qui les évoquent se gardent bien d'évoquer les causes premières: l'oubli des fondements propres de l'Europe. Le Front national nouvelle manière a non seulement conservé ses anciennes incohérences économiques mais y a ajouté l'oubli des racines spirituelles, intellectuelles, artistiques et religieuses de l'Europe.

    La question n'est pas de nature économique: sur ce plan l'Europe est parvenue à organiser un grand marché unique même si cela s'est fait en ignorant trop souvent la vraie vie de l'homme, ses communautés immédiates de travail, de famille, d'ancrage local, de croyances, de culture, et d'amitié. [...]

    Parce que la personne humaine est devenue seconde ontologiquement par rapport à une nature qui a été déifiée. Nous ne voulons pas de cette Europe de la consommation, de la technique, de cette Europe des robots dont parlait Bernanos. [...]"

    Michel Janva

  • TVL : Alexandre Del Valle sur le complexe occidental

  • Jean Arthuis : 7 bonnes raisons de s'opposer au traité de libre-échange transatlantique

    « En définitive, dans cette négociation, l’Europe s’avère avoir peur de défendre nos intérêts. »

    FIGAROVOX/TRIBUNE – Bien que partisan de l’Europe, le sénateur centriste Jean Arthuis s’oppose fermement au traité de libre-échange transatlantique actuellement négocié par les Etats-Unis et les autorités européennes. Il expose ici les dangers que ferait peser cet accord sur la France et sur l’Europe.

    C’est une chose de vouloir abaisser les barrières tarifaires et faire converger les réglementations, pour accroître le commerce et les investissements de part et d’autre de l’Atlantique. C’en est une autre de laisser Washington piétiner les intérêts européens sans avoir le courage de les défendre avec fermeté. C’est pourquoi, bien qu’issu d’une famille politique traditionnellement favorable au libre-échange et à l’alliance atlantique, je suis contre l’Accord transatlantique de libre-échange actuellement négocié par les Etats-Unis et les autorités européennes.

    A cela, sept raisons précises et concrètes.

    Premièrement, je m’oppose à l’arbitrage privé des litiges entre Etats et entreprises. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, une entreprise s’estimant lésée par la décision politique d’un gouvernement pourrait y recourir. Une telle procédure est rigoureusement contraire à l’idée que je me fais de la souveraineté des Etats.

    Je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes.

    Deuxièmement, je m’oppose à toute remise en cause du système européen des appellations d’origine. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, il n’y aurait plus qu’un registre non contraignant, et uniquement pour les vins et spiritueux. Une telle réforme tuerait nombre de productions locales européennes dont la valeur repose sur leur origine certifiée.

    Troisièmement, je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes. Les révélations d’Edward Snowden sont à cet égard édifiantes. Aussi longtemps que l’accord ne protège pas les données personnelles des citoyens européens et américains, il ne saurait être signé.

    Quatrièmement, les Etats-Unis proposent un espace financier commun transatlantique, mais ils refusent catégoriquement une régulation commune de la finance, de même qu’ils refusent d’abolir les discriminations systématiques faites par les places financières américaines à l’encontre des services financiers européens. C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre: je m’oppose à cette idée d’un espace commun sans règles communes et qui maintiendrait les discriminations commerciales.

    Cinquièmement, je m’oppose à la remise en cause de la protection sanitaire européenne. Washington doit comprendre une fois pour toutes que nonobstant son insistance, nous ne voulons dans nos assiettes ni des animaux traités aux hormones de croissance, ni de produits issus d’OGM, ni de la décontamination chimique des viandes, ni de semences génétiquement modifiées, ni d’antibiotiques non thérapeutiques dans l’alimentation animale.

    Sixièmement, je m’oppose à la signature d’un accord s’il n’inclut pas la fin du dumping monétaire américain. Depuis la suppression de la convertibilité-or du dollar et le passage au système des changes flottants, le dollar est à la fois monnaie nationale étasunienne, et unité principale de réserve et d’échanges dans le monde. La Réserve fédérale pratique donc sans cesse le dumping monétaire, en agissant sur la quantité de dollars disponible pour favoriser les exportations des Etats-Unis. La suppression de cet avantage déloyal suppose, comme le propose la Chine, de faire des «droits de tirage spéciaux» du FMI la nouvelle monnaie mondiale de référence. En termes de compétitivité, l’arme monétaire a le même effet que les droits de douane.

    Septièmement, au-delà du seul secteur audiovisuel, étendard de l’actuel gouvernement qui sert de cache-sexe à sa lâcheté sur tous les autres intérêts européens dans la négociation, je veux que toute l’exception culturelle soit défendue. Notamment, il est inacceptable de laisser les services numériques naissants d’Europe se faire balayer par les géants américains tels que Google, Amazon ou Netflix. Géants, maîtres absolus en optimisation fiscale, qui font de l’Europe une «colonie numérique».

    En définitive, dans cette négociation, l’Europe s’avère avoir peur de défendre nos intérêts.

    D’ores et déjà, à l’approche des élections européennes, les deux extrêmes font leur miel des lâchetés des autorités européennes dans la négociation avec Washington. Leur europhobie ne saurait se nourrir plus longtemps de notre manque de courage politique. Il est grand temps que la classe politique républicaine, avec calme, responsabilité et sang-froid, dise non à l’Accord transatlantique.

    Or, elle seule en a la force et l’envergure. Plutôt qu’une Europe timorée, inféodée, c’est cette Europe de courage et de fermeté que j’entends défendre. Du reste, cette voie du courage est le seul chemin pour un accord véritablement équitable de libre échange.

     Jean Arthuis, 10/04/2014

    Source : Le Figaro.fr

    Jean Arthuis a été ministre de l’Economie et des finances, il est tête de liste UDI-MoDem «Les Européens», en Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes.

    http://www.polemia.com/jean-arthuis-7-bonnes-raisons-de-sopposer-au-traite-de-libre-echange-transatlantique/

  • L'Union européenne est un système antidémocratique

    L'eurodéputé britannique Nigel Farage, président du parti anglais UKIP, déclareà Valeurs actuelles à propos de l'UE :

    «c’est un système antidémocratique, conçu pour être antidémocratique (…) d’ailleurs, je ne pense pas que quelqu’un comme Catherine Ashton, ou Herman Van Rompuy représente l’Europe. Je ne pense pas que le drapeau européen représente l’Europe, je ne pense pas que l’hymne européen représente l’Europe. L’Europe est leur création, pensée en haut d’une tour d’ivoire. Mais ce n'est pas ça, l’Europe ! Nous voulons une Europe des démocraties indépendantes et souveraines (…)».

    A propos d'Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen :

    «c’est un homme dont personne n’a jamais entendu parler, qui n’a pas été élu, et mieux payé qu’Obama. Il est un tout petit peu plus connu maintenant qu’il y a cinq ans, mais vous savez, sans mes interventions et youtube, personne ne saurait qui c'est. Plus sérieusement (…) j’ai rencontré des hommes politiques français, qui croyaient en l’Union européenne, et qui ne savaient même pas son nom !».

    Sur les prochaines élections :

    «Ce sont les premières élections européennes qui comptent réellement. Depuis 1999, c’était un petit événement. Mais grâce aux mouvements eurosceptiques, c’est devenu très important. Je pense que nous allons voir le Parlement européen avec de nombreux députés eurosceptiques. Est-ce que ça changera quelque chose ? Peut-être que le Parlement pourra résister un peu mieux aux législations et aux lois qu’on nous impose».

    Michel Janva

  • Ségolène Royal réinvente les frontières

    Le nouveau ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, souhaite remettre à plat l'écotaxe. Elle envisage de supprimer les portiques et de faire payer les camions étrangers :

    «Ce serait tout à fait légitime qu'un camion étranger qui traverse tout le pays contribue et paie pour l'entretien des routes qu'il utilise. Est-ce que l'écotaxe permet cela, aujourd'hui, telle qu'elle est conçue ? Non. Elle fait payer à la fois les camions français et étrangers (…). Je cherche un système qui va faire payer les camions étrangers. Si tout le monde passe sous les portiques, tout le monde paie. Ce système est d'autant plus absurde aujourd'hui que l'on a répercuté l'éventuelle future écotaxe sur les producteurs. On n'atteindra donc pas l'objectif puisqu'il faut que ce soient les camions qui paient pour l'entretien des routes.»

    Elle pense obliger les camions étrangers à prendre l'autoroute avec une taxe sur les sociétés d'autoroute et faire payer aux camions étrangers une vignette à la frontière. Mais de quelle frontière parle-t-elle ? A-t-elle été informée que les traités européens ont supprimé les frontières douanières au sein de l'UE ?

    Un juriste estime que

    «Les transporteurs étrangers ne manqueront pas d'attaquer la France pour discrimination. N'oubliez pas que l'écotaxe était faite pour tout le monde dès lors que l'on empruntait des réseaux routiers non payants. Le but était de pousser à des transports moins polluants. Avec la vignette, on vise uniquement les étrangers.»

    Michel Janva

  • Patriotes de tous les pays, unissez-vous !

    Bruno Gollnisch l’affirmait  le 7 avril sur ce blog, le FN  étant en capacité de susciter un électrochoc salutaire,de  virer en tête au soir du 25 mai, il ne fallait pas s’attendre à ce que cette  campagne européenne soit pour l’opposition nationale  « une simple  promenade de santé ». Il existe en effet  « beaucoup d’intérêts  convergents de différents  lobbies et partis  pour empêcher ce réveil des Français ». Réveil acté également par le « curieux » sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI qui s’intéresse cette fois (déjà !) à l’élection présidentielle. Il  indique que si le premier tour de la reine des batailles  avait lieu dimanche prochain,  Marine Le Pen obtiendrait 25% de suffrages, derrière un Nicolas Sarkozy (29%) qui aurait donc franchi l’obstacle de ses démêlés judiciaires (à dieu ne plaise), mais loin devant François Hollande (19%).   Jean-Luc Mélenchon serait le seul autre candidat à dépasser la barre des 10% avec 11% des intentions de vote.

     Il n’est donc pas plus  étonnant  que cela  qu’une enquête ait été diligentée, officiellement ouverte par le parquet de Paris,  à l’encontre de « Jeanne », le microparti de Marine Le Pen, portant sur les prêts accordés à des candidats du Front National lors des cantonales de 2011 et des législatives de 2012 ». Le Monde rapportait hier que « des perquisitions ont eu lieu le 7 avril » dans les locaux de l’entreprise  Riwal « qui s’occupe de l’ensemble du matériel de campagne du Front National ». « Enquêtes, informations judiciaires, perquisitions, le pouvoir socialiste ne manque pas d’imagination face à son opposition politique ». « Tout cela se terminera comme à chaque fois par un non lieu ou une relaxe dans quelques mois, mais la calomnie aura remplie son rôle »  a noté Marine   sur tweeterDiffamez, diffamez il en restera toujours quelque chose…

     Cette hostilité qui ne recule devant aucuns procédés et artifices est à comparer avec l’accueil extrêmement  chaleureux réservé à  la présidente du FN, lors de sa seconde visite à Moscou samedi dernier, par  le président de la Douma (chambre basse du parlement)  Sergueï Narychkine  et  les députés de Russie Unie.

     Les appels de Marine et des dirigeants du FN   à la raison, à  la modération, à la conciliation, à une issue pacifique dans le dossier ukrainien ?  ont été perçus en toute logique très favorablement dans la Russie de Poutine.  « Le projet le plus logique, a-t-elle expliqué,  le plus respectueux serait l’organisation d’une fédération au sein de l’Ukraine, qui permette un degré d’autonomie à des régions. » Ainsi « l’Ukraine de l’Est, qui se sent plus portée pour mille raisons vers la Russie, ou l’Ukraine de l’Ouest, plus portée pour mille raisons vers l’Union européenne, pourraient chacune préserver le pays. »

     Plus  largement,  le refus  constant des nationaux français, depuis la chute du communisme,  de s’aligner sur le positions  atlanto-bruxelloises de l’UMPS et de ses alliés, le vœu de voir émerger un monde multipolaire plus respectueux de peuples et de   leur identité, la dénonciation des ravages opérés par le rouleau compresseur mondialiste et l’idéologie marchande, la  défense résolue  des valeurs traditionnelles,  helléno-chrétiennes,  dans un « occident » qui sombre dans la décadence et la barbarie, sont autant de points de convergences entre patriotes Français et Russes.

     Cela explique les liens très cordiaux  qui se sont noués  au fil du temps, puisque avant  Marine, Jean-Marie Le Pen fut aussi invité cordialement en Russie, tout comme ces derniers mois, Bruno Gollnisch, Marion Maréchal-le Pen, et Aymeric Chauprade.

     A contrario, on ne peut être que déçu quand des responsables politiques ayant une grille de lecture lucide des menées mortifères de  la dictature bruxelloise,  se réfugient derrière de faux prétextes pour refuser la main que leur tend  le  FN. Le leader du parti eurosceptique britannique UKIP, le libéral Nigel Farage,   nous nous en faisions l’écho en février,  évoquait  comme prétexte pour ne pas s’allier avec  les nationaux français au Parlement européen, le fait que  le FN serait un mouvement de  gauche dure ( «hard left»)…

     Il a récidivé dans un entretien accordé au Figaro et publié hier dans lequel il rejette (pour l’instant ?) toute alliance avec le FN dans la future assemblée européenne post élection du 25 mai, au motif  que Marine « à  un programme politique d’extrême gauche ! ».  Sans grande cohérence,  il en déduit que c’est la raison pour laquelle  « Le British National Party (BNP)  a décidé de s’associer au Front National, c’est très bien, car ils appartiennent à la même famille politique, celle de l’extrême droite » ! - « alliance qui n’est pas envisagée » a pourtant  rappelé Marine.

     M. Farage, qui dit sa préférence  pour une alliance avec DLR de Nicolas Dupont-Aignan qu’il juge portant « trop étatiste », affirme encore : « Nous devons être justes avec Marine Le Pen : elle a fait beaucoup de progrès par rapport à son père. Elle essaie d’éloigner son parti de son passé compromettant. Mais le bagage historique est toujours là. Vous savez de quoi je parle ! » ( ???).

     Le leader d’UKIP prend grand soin de  ne pas  expliciter plus avant  son propos, mais il s’agit surtout de regretter cette pirouette commode, cette soumission au  politiquement correct,  alors même que  les vœux exprimés par  ses électeurs sont très largement identiques à  ceux du FN.

      En mai dernier UKIP a réalisé une percée spectaculaire aux élections britanniques obtenant  en moyenne 25% des suffrages aux élections locales dans les 1734  communes où il présentait un candidat. Le journal britannique The Observer constatait alors  que  « les principales préoccupations des sympathisants de l’UKIP sont l’immigration, l’identité nationale, l’hostilité à l’Union européenne et la désaffection envers la politique as usual  ».

     Un responsable politique  eurosceptique, souverainiste, patriote  soucieux de faire entendre la voix de ses électeurs au sein de l’assemblée européenne,  doit être prêt à un certain nombre d’efforts, de compromis,  au nom de l’intérêt général.  Marine l’a dit, il existe des différences d’approches, de sensibilités, de programme  entre les partis avec lesquels le FN  entend  former idéalement un groupe.

    Cela doit-il pour autant nous interdire de  peser, de faire entendre plus fort notre voix au sein  au sein de cette Assemblée ? Doit-on  priver d’un débouché politique  les peuples européens qui étendent  secouer le carcan euromondialiste ? Non bien  sûr et à Moscou comme à Paris en passant par   Bruxelles,  le mot d’ordre du FN reste bien le même face au  mondialisme : « patriotes de tous les pays, unissez-vous ! ».  

    http://gollnisch.com/2014/04/16/patriotes-les-pays-unissez/

  • Traité transatlantique : l’Europe à la botte des multinationales

    L’affaiblissement de la souveraineté des nations se poursuit.   

    Interrogé par un auditeur de France Inter il y a quelques jours, Michel Sapin s’est déclaré défavorable à l’organisation d’un référendum sur la ratification du traité de libre-échange transatlantique. Sa position n’est pas surprenante : depuis le rejet de la Constitution européenne en 2005, notre classe dirigeante est très réticente à interroger directement les électeurs. Elle est bien consciente que, compte tenu de la profonde défiance envers l’Union européenne, la consultation directe des citoyens aboutirait probablement, une fois encore, au refus de l’initiative proposée.

    Mais loin pour autant de renoncer à leur feuille de route, nos dirigeants avancent désormais masqués, afin de contourner l’opposition de l’opinion publique. Débutées il y a près d’un an, les négociations entre l’Union européenne et les États-Unis sont en effet absentes du débat public et beaucoup d’observateurs dénoncent le manque de transparence des pourparlers entre Européens et Américains. Les citoyens ne sont donc même pas tenus informés du contenu des discussions en cours.

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  • La fracture de l'UMP face à l'UE

    Guillaume Bernard décrypte les divergences sur l'UE au sein de l'UMP :

    "La ligne de fracture entre fédéralistes et eurosceptiques (pour dire rapidement les choses) qui divise la droite sur la construction européenne passe effectivement au sein même de l'UMP. Le centre est européiste, la droite nationale est souverainiste, l'UMP est partagée entre ces deux tendances. Ce qui est vrai au sein des instances dirigeantes l'est encore plus dans l'électorat. Ce parti profite du discrédit de l'actuel Exécutif, mais il pourrait voir une part importante de son électorat soit s'abstenir parce que désapprouvant ses positions trop européistes, soit basculer vers le FN.

    [...] Passent donc, au sein de la droite modérée, les clivages idéologiques fondamentaux qui transparaissent à travers trois principaux thèmes: l'identité nationale, la construction européenne et les mœurs.La fracture peut être résumée en une opposition entre une droite classique et une droite moderne : la première considère que les corps sociaux sont inscrits et que les valeurs sociales sont données par un ordre cosmologique des choses ; la seconde pense qu'il n'existe pas d'entité sociale ni de valeurs en dehors de la manifestation et de la rencontre de volontés.

    Appliquée à la construction européenne, cette opposition conduit à distinguer ceux qui pensent que l'Europe est une entité historique ayant une civilisation commune mais avec des spécificités nationales à ceux qui considèrent qu'elle consiste en un espace neutre, plus ou moins vaste, fondé sur la mise en œuvre de principes juridiques. Le débat ne se situe donc pas dans une alternative pour ou contre l'Europe (le scepticisme vise l'Union européenne et non l'Europe en tant que telle) ; ce sont les objectifs et les moyens qui sont opposées. L'Europe des souverainistes consiste en une entité géopolitique ayant sa propre culture et ses propres intérêts, notamment militaires ; c'est parce qu'il existe un bien commun qu'émerge un corps politique. Quant à elle, l'Union européenne vise, avant tout, l'harmonisation juridique pour favoriser la libre circulation des capitaux, des personnes et des biens ; ayant abandonné la défense à l'OTAN, la gouvernance politique est au service de l'interdépendance économique. [...]

    Entre le centre europhile et la droite nationale souverainiste, qui ont tous deux l'avantage d'avoir des positions clairement identifiables par les électeurs, l'UMP est effectivement écartelé.Si la division de l'électorat de l'UMP se manifeste clairement à propos de la construction européenne, elle existe bien au-delà de cette question.

    [...] Etant donné le prévisible fort taux d'abstention qui permettra d'en relativiser les résultats, il est peu probable que les élections européennes provoquent directement l'implosion de l'UMP. Mais, contrairement à ce que pourraient espérer les hommes politiques, les facteurs de division de la droite resteront et réapparaîtront inéluctablement sous la pression du «mouvement dextrogyre». [...]"

    Michel Janva