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Europe et Union européenne - Page 921

  • Procès contre Aube Dorée : un membre du gouvernement avoue l’existence d’un complot d’État

    Le gouvernement grec fait face à un énorme scandale depuis hier après des révélations du chef de cabinet du premier ministre, Antonis Samaras, selon lesquelles les arrestations et procès visant le parti nationaliste Aube Dorée a été monté intégralement par Samaras en personne.

    Des dirigeants de l’Aube Dorée sont sous le coup d’un vaste procès pour “participation à une organisation terroriste”. Le gouvernement Samaras ayant, sur demande du Congrès juif Mondial, décidé de frapper le mouvement nationaliste grec.

    Cette thèse vient de s’effondrer après la diffusion d’une vidéo dans laquelle le chef de cabinet du premier ministre grec, Panos Baltakos, donne son témoignage sur le rôle joué par le chef du gouvernement et le ministre de la Justice dans un coup monté contre l’Aube Dorée. Après la diffusion du document vidéo à la presse, Baltakos a donné sa démission.

    Ces révélations tombent on ne peut plus mal pour le pouvoir. Le jour même de ces révélations, le gouvernement de Samaras avait en effet demandé la levée de l’immunité parlementaire de cinq autres députés de l’Aube Dorée encore libres afin de les associer aux accusations formulées jusqu’à présent contre le parti. Et ainsi neutraliser ces représentants du peuple grec.

    Sans surprise, la presse française évoque l’affaire sous un angle biaisé. Ainsi Le Monde titre-t-il : “Grèce : le bras droit de Samaras soupçonné de collusion avec Aube dorée“. Ce n’est bien sûr pas ce qui créé un véritable scandale en Grèce, mais bien les révélations de Baltakos sur “l’inexistence de preuves” contre les députés arrêtés et le complot d’état orchestré par Samaras. Dans l’article du Monde, pas une ligne sur Samaras qui est pourtant au coeur de la vidéo

    Transcription de l’échange

    La vidéo ci-jointe est le document délivré à la presse. L’ancien candidat de l’Aube Dorée aux élections municipales d’Athènes et désormais chef du service de presse du parti,  Ilias Kasidiaris, y discute avec le ministre des Affaires Etrangères Panos Baltakos.

    Ilias Kasidiaris : Tout d’abord, comment a réagi Samaras (le premier ministre grec, NDLR) quand je suis sorti de prison ?

    Panos Baltakos : Il était aux USA à ce moment là.

    Kasidiaris : Oui il était aux USA mais j’ai entendu dire qu’il est devenu fou de rage.

    Baltakos : Il était choqué. Un bordel pas possible. Il ne m’a pas appelé. Je lui ai dit que ce qu’il était en train de faire… Je lui avais dit. Mais il ne voulait pas m’en parler. Il a appelé les deux autres et les a “baisé”. Athanasiou (ministre de la Justice d’alors, NDLR) et Dendias (ministre de la Sécurité Intérieure d’alors, NDLR). Il leur a dit : “Vous m’avez ridiculisé, c’est une blague ou quoi ?”. Parce que le jour précédent, il avait annoncé à la Convention du Congrès juif Mondial : “C’est fini, je les ai arrêté (les membres d’Aube Dorée), au revoir !” et le jour d’après tu étais relâché.

    Kasidiaris : Que s’est-il passé avec les enquêteurs qui nous ont laissé sortir ? Parce qu’ils ont changé d’avis après nous avoir relâché, avant qu’on avertisse les autres.

    Baltakos : Ils vous ont laissé partir pour une raison simple : il n’y avait aucune preuve.

    Kasidiaris : Oui il n’y avait rien.

    Baltakos : Et personne n’a mis la pression sur eux parce qu’ils pensaient tous que ça se passerait en douceur. Ils se disaient “Bon, de toute façon qu’est-ce que les enquêteurs feront d’autre ?”. Mais les enquêteurs n’avaient aucune preuve. Aucune.

    Kasidiaris : Mais il (Samaras) n’avait pas de preuves non plus contre les autres.

    Baltakos : Non parce que pour eux c’était juste une histoire de coup de téléphone.

    Kasidiaris : Qui a fait ces dégâts là-bas ?

    Baltakos : Ces deux-là.

    Kasidiaris : Athanasiou et Dendias ?

    Baltakos : Qui d’autre ?

    Kasidiaris : Et que dit Samaras de ces choses ? Est-il conscient de ce qui se passe ?

    Baltakos : Non. Au début il ne s’est pas rendu compte. Mais maintenant qu’il voit les sondages d’opinion… Comme le bourgeois qu’il est, il devine que des choses terribles vont se passer. Il m’a dit : “L’Aube Dorée tombera à 2%. Je lui ai dit : “Ils monteront à 20%”. “Tu es un branleur” m’a-t-il répondu.

    Kasidiaris : Qui lui a demandé (à Samaras) de faire tout ça ?

    Baltakos : D’abord, il a peur pour lui même. Vous lui infligez des coups et Syriza (extrême-gauche) prend la tête.

    Kasidiaris : On lui prend des votes, OK.

    Baltakos : C’est logique.

    Kasidiaris : Et parce qu’on lui prend des voix, il nous met en prison ?

     Baltakos : Fils de pute… Un truc incroyable…

    Kasidiaris : Et Goutzamani, les choses qu’elle a faite, j’ai des informations comme quoi elle serait totalement à droite.

    Baltakos fait le signe de croix.

    Kasidiaris : Elle est si croyante.

    Baltakos : Oui !

    Kasidiaris : Comment a-t-elle pu faire toutes ces abominations avec Vourliotis (Procureur général de la Cour Suprême grecque) et venir avec ces allégations ?

    Baltakos : Ils l’ont convaincue que les membres d’Aube Dorée sont des païens, des idolâtres, des nazis, opposés au Christianisme.

    Kasidiaris : Qui l’a convaincue de ces choses ?

    Baltakos : Athanasiou et Dendias.

    Kasidiaris : Vous allez chez le procureur et vous lui dites qui a monté tout ce plan, qu’Athanasiou a donné des ordres à Goutzamani, que Samaras donne des ordres à Athanasiou et ils vont tous au tribunal. Si vous êtes un homme juste, c’est ce que vous devriez faire.

    Baltakos : Si je faisais ça, il y aurait une enquête préliminaire qui durerait une heure et demi et qui serait enterrée.

    Kasidiaris : Vous pensez ?

    Baltakos : Evidemment ! Je ferais ça avec Samaras au pouvoir ? Chez quel procureur irais-je ? Goutzamani est le procureur. Je vais dénoncer Goutzamani à elle-même ?

    Kasidiaris : Comment Goutzamani est-elle devenue procureur de la Cour Suprême ?

    Baltakos : Parce qu’elle est du même village.

    Kasidiaris : Donc maintenant, elle renvoie l’ascenseur ?

    Baltakos : Oui, elle est du même village. Bon d’accord, pas du même village, mais d’un village voisin. Ils ont été dans les mêmes compétitions, ils ont le même âge. Ce sont des amis, il n’y a rien d’autre à chercher que ça.

    Source

    http://www.contre-info.com/proces-contre-aube-doree-un-membre-du-gouvernement-avoue-lexistence-dun-complot-detat#more-32190

  • La BCE, ou la politique de l’inaction

    La confiance est l’ingrédient primordial de la croissance ; aussi, lorsque les perspectives sont mauvaises, le discours officiel est à prendre avec précaution.
    La Banque centrale européenne a la haute main sur les taux d’intérêt en euros, ce qui signifie, dans un monde où les flux spéculatifs dépassent (et de loin) les échanges de biens réels, une influence certaine sur le taux de change de la monnaie. Ces dernières semaines, toute une série d’indicateurs économiques avaient laissé penser que la zone euro était en train de s’enliser dans la déflation, d’où une attention toute particulière portée à la réunion mensuelle de la BCE qui s’est déroulée hier à Francfort.
    Celle-ci avait le choix a) de ne rien faire, c’est-à-dire laisser son taux directeur (taux courts) à son niveau actuel de 0,25 %, b) l’abaisser une nouvelle fois à 0,15 % voire à 0,10 %, c) faire descendre exceptionnellement ce taux en dessous de zéro ou enfin d) porter son effort sur les taux obligataires (taux longs) en engageant, à l’instar de la Fed, un programme de rachat d’obligations souveraines (QE) 1. Seules ces deux dernières mesures auraient pu avoir un effet significatif (à la baisse) sur l’euro.
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  • « Les Cahiers d’Histoire du Nationalisme »

    Ne laissons plus les autres falsifier notre Histoire.

    Une nouvelle revue pour rétablir la vérité…

    Roland Hélie Directeur de Synthèse nationale

    Un peuple qui ne connaît pas son Histoire est un peuple condamné… Il en va de même pour une famille politique.

    Beaucoup pensent, ou voudraient penser, que la Droite nationale est née comme cela, il y a quelques décennies, telle une génération spontanée, de la conjugaison d’une crise latente et de la volonté de quelques hommes de qualité. En réalité, l’émergence de la Droite nationale (et nationaliste) au début des années 80, que ce soit en France où un peu partout en Europe, est la résultante de toute une histoire, faite de héros et d’événements, de périodes exaltantes et d’autres plus sombres, que beaucoup de militants d’aujourd’hui ignorent, hélas, trop fréquemment.

    Les expériences du passé permettent de mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Celles-ci peuvent être enrichissantes si elles sont bien comprises. Le monde change en permanence, les enjeux évoluent, mais nombre de réalités demeurent constantes. S’il est important de ne pas rester les yeux rivés sur un passé, adulé ou honni, il ne faut pas pour autant rejeter complètement celui-ci.

    Nos adversaires, et aussi parfois nos amis, ont une vision manichéenne des choses qui leur interdit d’être objectifs. Notre devoir est de rétablir la vérité, même si celle-ci n’est pas toujours aussi heureuse qu’on le souhaiterait. C’est dans l’intérêt des combats que nous menons actuellement.

    C’est dans cet esprit que la revue Synthèse nationale, que je dirige depuis sa création il y a maintenant 8 ans, a décidé de lancer Les Cahiers d’Histoire du nationalisme, cette nouvelle publication que vous aurez bientôt entre vos mains. Elle est destinée à faire connaître, aux militants de la cause nationaliste bien sûr, mais aussi au plus grand nombre de nos compatriotes, les hommes et les femmes, ainsi que les grands faits, qui ont marqués l’histoire, souvent ignorée et trop souvent caricaturée, de notre famille politique.

    Régulièrement, à chaque livraison, Les Cahiers d’Histoire du nationalisme aborderont un thème, qu’il s’agisse de la vie et du combat d’un personnage historique, comme c’est le cas dans le premier numéro qui sort à l’occasion du vingtième anniversaire de la disparition de Léon Degrelle, d’une période au cours de laquelle les nationalistes ont joué un rôle important ou encore celle d’un mouvement ou d’une organisation qui a marqué son temps. Bref, ce ne sont pas les thèmes ni les sujets qui manquent…

    Pour ce premier numéro, nous avons demandé à notre ami Christophe Georgy, le dynamique Président de l’Association des Amis de Léon Degrelle, donc fin connaisseur de cette épopée fantastique que fut la vie du fondateur du rexisme belge, de rassembler les témoignages sur ce personnage mythique qui ne laissait pas insensibles ceux qui, admirateurs ou détracteurs, ont eu l’occasion de l’approcher. Léon Degrelle nous a quitté il y a tout juste 20 ans, le 31 mars 1994. Il nous a semblé utile de rappeler, à travers ces diverses contributions, qui il était, ce que furent ses idées et son combat, ainsi que l’aventure héroïque qui fut la sienne.

    Et puis, d’autres numéros suivront. La deuxième livraison, prévue pour mai, traitera du nationalisme révolutionnaire de François Duprat, autre personnage mythique du Panthéon nationaliste… Un autre numéro, consacré au Maréchal Mannerheim, chef de la Finlande des années 40, qui mena la vie dure à la sanguinaire Armée soviétique qui tentait d’annexer son pays, est en préparation…

    Une dernière chose : pour pérenniser cette nouvelle collection et pour que vous ne manquiez pas un numéro, nous vous proposons la classiques formule de l’abonnement (voir PJ). Celle-ci, indépendante de l’abonnement à Synthèse nationale, vous permettra de recevoir, à un prix attractif de lancement (95,00 €, franco de port, au lieu de 110,00 €, valable jusqu’au 30 avril), chaque numéros des Cahiers d’Histoire du nationalisme dès leur parution.

    Cette entreprise a pour objectif de rétablir la vérité sur notre histoire. Il était urgent de la lancer. Aujourd’hui, c’est chose faite. Nous savons que nous pouvons compter sur votre aide et sur votre fidélité pour la continuer…

    Ce 1er volume consacré à Léon Degrelle, réalisé sous la direction de Christophe Georgy, comprend une très bonne biographie, les textes de Francis Bergeron, Pierre Vial, Jean-Yves Dufour, Alexandre Gabriac, Camille Galic, Joël Laloux, Fernand Kaisergruber, Michael Hemday, Armand Gerard, Alberto Torresano, Edwige Thibaud, Henri de Fersan, Yvan Benedetti, Pierre Gillieth et Saint-Loup ; des dessins inédits de Godus, Ignace, Peper et Korbo et un cahier photo…

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    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/les-cahiers-dhistoire-du-nationalisme_104220.html#more-104220

  • De l’Ukraine à l’Eurasisme

    Les chroniques de la vieille Europe recevait sur Radio Courtoisie Pascal Gauchon, rédacteur en chef de la nouvelle revue de géopolitique Conflits à propos de son dossier “Eurasie, le grand dessein de Poutine”.

     

    2013, année Poutine. Le journal britannique The Times l’a nommé homme de l’année, le magazine américain Forbes l’a placé en tête des « personnalités les plus puissantes de la planète ». Jusqu’aux jeux Olympiques de Sotchi qui ont tourné à son avantage, alors que certains médias prédisaient le désastre… 2014, nouvelle année Poutine ? Sa feuille de route tient en un mot : Eurasie, un mythe auquel il entend donner un sens concret. Il s’agit de rassembler autour de la Russie les nations qui lui sont liées par la géographie et l’histoire. Avec cependant une première pierre d’achoppement, l’Ukraine. (extrait de Conflits n°1)

    Pour écouter ici

    Pascal Gauchon, admis à l’École normale supérieure en 1970, agrégé d’histoire en 1973. Depuis 1985, il est directeur de Prépasup, un institut privé spécialisé dans les classes préparatoires aux grandes écoles commerciales (ESSEC, HEC, ESCP Europe, EM Lyon, EDHEC) et aux instituts d’études politiques. Il assure un cours d’histoire, de géographie et de géopolitique en deuxième et troisième année à Ipesup.
    Les chroniques de la vieille Europe

  • Énergies : vers un contrat russo-chinois de fourniture de gaz ?

    BRUXELLES (NOVOpress) - Les partisans de sanctions contre la Russie, notamment le Commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger et une grande partie de « l’élite » bureaucratique européenne, se plaisent régulièrement à souligner la dépendance économique et financière de la Russie des importations européennes, et par conséquent sa vulnérabilité économique.

    Lien de cause à effet auquel Günther Oettinger n’a peut-être pas réfléchi, l’UE ne dispose de réserves de gaz que pour quelques jours si la Russie impose un arrêt de livraison, comme l’indique une étude réalisée par Steffen Bukold (politologue allemand, spécialiste des questions énergétiques).

    En outre, la Russie semble avoir déjà trouvé des alternatives au marché européen : il se pourrait qu’il y ait un contrat d’approvisionnement de 30 ans avec la Chine. L’analyste de Citigroup Ronald Smith pense qu’un tel accord russo-chinois sera mis en place cette année.

    Sans transition rapide vers les sources d’énergies renouvelables, l’UE est toujours dépendante des livraisons de gaz russe. Si l’Union européenne poursuit sa politique hostile à l’égard de la Russie, une hausse des prix ou des pénuries d’approvisionnement pourraient frapper l’économie européenne massivement… Non sans raison, l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a appelé les sanctions contre la Russie un “non-sens” (“dummes Zeug”).

    http://fr.novopress.info/

  • Jean-Michel Vernochet sur les dessous géopolitiques de la crise ukrainienne


    Jean-Michel Vernochet sur les dessous... par ERTV

  • Le nombre de musulmans dans les prisons anglaises a doublé en dix ans

    Le ministère de la justice britannique indique que le nombre de musulmans dans les prisons britanniques a plus que doublé en 10 ans.

    Les musulmans représentent 4,7% de la population en Angleterre et au Pays de Galles et 14% des prisonniers. Il sont actuellement 12000 dans les prisons anglaises.

    De l’avis de plusieurs organisations, c’est une conséquence du racisme, de la discrimination et de l’islamophobie qui règneraient en Grande-Bretagne.

    PressTV - The Independent

    http://www.fdesouche.com/439999-le-nombre-de-musulmans-dans-les-prisons-anglaises-a-double-en-dix-ans

  • Accord de libre échange transatlantique : les Européens ont la mémoire et la vue courte en croyant aux promesses d’amitié d’Obama

    Obama se rend en Belgique pour un discours sur les relations transatlantiques, dont le traité est de plus en plus critiqué. Et pour cause : il est loin d’assurer une vraie protection et l’Europe a davantage tendance à être lésée.
    ALENA : Accord de libre échange nord-américain. Ce traité, devenant pour l’Europe le TTIP (Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement) dont il est le laboratoire, est entré en vigueur le 1er janvier 1994. Il a créé une zone de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique et a notablement favorisé les exportations canadiennes et mexicaines vers les Etats-Unis, mais la crise économique 2008-2010 les ont fait chuter. Confronté à l’opposition de groupes altermondialistes, ALENA a fait l’objet de nombreuses critiques : dépendance économique du Mexique vis-à-vis des Etats-Unis, agriculture dévastée, effets négatifs des envois de fonds, délocalisations d’emplois…
    Elargir ce type de traité à l’Europe soulève plusieurs questions auxquelles Christian Harbulot répond ci-après dans un article publié par Atlantico.fr et qui nous est communiqué par un de nos correspondants.
    Polémia
    Atlantico : Barack Obama passera la journée du 26 mars en Belgique, à l’occasion d’une rencontre politique avec l’Union européenne. L’unique discours que devrait donner le Président américain concerne les relations transatlantiques. Le traité transatlantique est supposé induire une harmonisation progressive des normes en vigueurs, mais fait l’objet de vives critiques. Pourquoi ? Dans quelle mesure peut-il représenter un danger pour l’Europe ?
     Christian Harbulot : Le traité transatlantique représente un danger pour l’Europe, dans la mesure où le système qui est appliqué dans le cadre de l’ALENA (qui peut apparaitre comme un laboratoire qui sera transposé ensuite dans le cadre européen) est un système qui, de fait, favorise les Etats-Unis. Pour des raisons tant juridiques et financières que normatives. Il faut comprendre que les Etats-Unis se sont préparés à ce type de système et qu’ils sont dominants dans l’application de ces trois types de sujets. Arrêtons-nous un instant sur cet aspect juridique, dont on parle malheureusement trop peu. Il y a là une dimension stratégique du droit, qui s’explique par la taille critique prise par les cabinets anglo-saxons. En France, en 30 ans, ces cabinets sont passés de 15% à plus de 80% des parts de marché. Ces cabinets ont une attitude qu’on peut qualifier d’ambigüe, en cela qu’ils ont une attitude particulièrement critique face aux mesures protectionnistes, voire défensives, que pourraient prendre un pays comme la France (on l’a vu dans le cadre des OPA de l’affaire Florange), tandis que ces mêmes cabinets ne formulent aucune critique à l’égard de mesures similaires, si pas plus protectionnistes encore quand elles ont lieu aux Etats-Unis. Cette ambiguïté est parfois traduit comme une forme d’hypocrisie par certains.
    Prenons aussi l’exemple du tribunal arbitral, présenté comme un risque un peu générique et qui devraient profiter plus aux entreprises qu’à l’intérêt général. Dans les faits, le problème est plus compliqué et ne se limite pas au simple problème entreprise-état. Quand on a bien étudié le fonctionnement de l’ALENA, on réalise que les Etats-Unis font jouer cette masse critique, qu’ils ont bâtie pour défendre leurs intérêts. Autant ceux de firmes multinationales que ceux du système Nord-Américain, au dépend de celui des autres, comme dans le cas du Canada et du Mexique. Il faut craindre une organisation semblable des rapports entre les Etats-Unis et l’Europe.
    Nous Français avons pris l’habitude, en termes de défense des intérêts français, de nous focaliser sur certains dossiers, comme celui de la politique agricole commune. Parce que nous nous focalisons sur ces dossiers, nous en abandonnons d’autres, et pire encore, nous n’anticipons pas sur les dossiers majeurs. Quelle anticipation sur ce monde immatériel, en émergence ? Aucune. Pour la première fois de l’histoire de l’humanité, on va travailler non plus sur un mais sur deux mondes. Il y a les enjeux de l’économie numérique, de celle de la connaissance. Pour l’heure, il y a un déficit très fort de définition de la stratégie qu’un état comme la France devrait avoir, d’abord pour la France et ensuite au sein du débat européen. C’est là que se situe le déficit, dans le sens où les Etats-Unis ont déjà noué certains contacts dans les zones privilégiées (nord de l’Europe, certains pays de l’Est), qui visent à asseoir leur influence. Il n’y a pas nécessairement harmonie, ou même similitude d’intérêt au sein de l’Union Européenne.
    Face à ce danger, comment réagissent les états membres ? Finalement, à qui la faute ? S’agit-il des Etats-Unis qui ne jouent pas franc-jeu, ou bien des membres de l’UE qui n’ont pas de vision politique et stratégique suffisante ? Comment est-ce que cela peut profiter aux USA ?
    Il y a effectivement un double langage du côté des Etats-Unis. D’une part, pour faciliter ce marché transatlantique, ils souhaitent effectivement plus de liens et des liens plus ouverts. D’autre part, ils ne veulent pas perdre leurs avantages acquis ; comme le small business act qui ne rejoindra certainement pas la corbeille de la mariée. Ils feront très attention à préserver un certain nombre de dispositions, qui sont en fait de nature protectionniste.
    Dans le même temps, le problème vient également du fait que nous n’avons pas une position unitaire, en Europe. Chacun va défendre ses propres intérêts et on voit bien certaines divergences qui affectent certains états. La question se pose : comment négocier avec un état qui, lui, a une vision unitaire comme les Etats-Unis, alors qu’en face, nous arrivons en ordre dispersé ? Il n’est pas possible de négocier à part égale, et dès lors il n’est pas non plus possible de tirer notre épingle du jeu.
    Une des questions vitales, c’est de se mobiliser à la hauteur des enjeux. La gouvernance internet est un enjeu stratégique, pas un débat technique. Je crains que, pour l’instant, notre ministre des affaires étrangères n’ait pas pris la mesure de cet enjeu stratégique. Si Laurent Fabius en prend la mesure, il doit se rendre à Ryo, en personne. Et s’il s’y rend, il faut qu’il dise des choses pertinentes : sur cette question, cela signifie que l’Europe et la France doivent tenir compte des contrecoups de l’affaire Snowden et défendre une position face aux Etats-Unis qui ne soit pas une position suiviste. L’Europe doit récupérer son autonomie stratégique.
    Les Etats-Unis ont tout intérêt à signer un traité qui soit le plus linéaire possible, soit un traité qui ne fasse ressortir que des questions d’ordre technique. Un traité transatlantique dans lequel on aborde des questions d’ordre stratégique sous l’angle technique entrainerait un déséquilibre favorable aux USA. Il est clair que nous perdrions du terrain, et pas seulement en termes de marchés : sur des questions essentielles comme la définition de l’intérêt général, ou de rapport aux modes de vies. Nous n’avons pas du tout la même approche que les Etats-Unis sur le rapport entre l’agroalimentaire et la santé publique. Il y a en Europe des critères différents. Ça n’est pas pour autant le type de contradiction qu’on pourrait faire ressortir lors des négociations. Il est même possible, via l’approche technique, qu’on cherche à les lisser, de façon à pouvoir faire passer ces différences comme de simples approches normatives différentes.
    Qu’en est-il des protections annoncées dans le traité ? Barack Obama se fait-il véritablement le blanc chevalier protecteur des marchés et de l’échange Européen ? Le constat brossé est résolument sombre, mais n’avons-nous rien à y gagner ?
    La seule chose que nous avons à gagner à cette entente, c’est une alliance entre Etats-Unis et Europe, face à la Chine. Et sur ce terrain-là, les USA ont compris qu’ils avaient besoin d’un traité transatlantique pour ne pas être laminés par la Chine. Il faudra donc être attentif à ce qui sera négocié, puisque le véritable enjeu se porte contre la menace économique que représente la Chine. Là, effectivement, on peut gagner un certain nombre de choses. Il est très important d’imposer à la Chine des règles qu’elle ne respecte pas forcément. Il n’est pas normal que la Chine continue à laisser contrefaire des produits comme les médicaments (avec tous les risques qui y sont inhérents), ou la contrefaçon de marques de luxe. C’est une nécessité absolue que de les obliger à respecter ces principes. Ce traité pourrait nous aider à, au moins, les amener à un autre type de rapport de force que celui qui prévaut en ce moment.
    Quels sont les moyens dont nous disposons aujourd’hui pour nous protéger de ce traité ? Et, à termes, qui va devoir en payer les frais ?
    Une des manières de ne pas être pénalisé par ce traité sommeille dans les forces de la société civile, qui doivent jouer un rôle de lanceur d’alerte. Pas comme les ONG type Greenpeace : il faut que la société civile s’exprime sur des problématiques où elle est légitime. Dans l’économie de la connaissance, sur les normes éducatives… Il est vital que nous ne soyons pas aussi démunis qu’aujourd’hui. L’Europe doit pouvoir défendre des intérêts précis : la CNIL ne suffit pas face à ce genre d’enjeu. L’Europe devrait développer son propre réseau internet. Il faut s’emparer de ce sujet du monde immatériel, comme on a pu le faire à propos des voies maritimes par le passé. C’est aussi important, et pour l’instant nous n’y avons pas accès. Au travers des sociétés civiles, on pourra passer outre le déficit des politiques et des entreprises pour rendre les états légitimes à porter ces sujets.
    Il est évident, également, qu’une Europe incapable de faire en sorte qu’il y ait un changement nous coûtera cher à nous, contribuable. Qu’il s’agisse de l’éducation de nos enfants, de la notion d’e-commerce ou même d’échange marchands dans ce monde immatériel. Si nous ne réfléchissons pas à ça, c’est notre indépendance qui est mis en danger.
     Christian Harbulot, 26/03/2014
    Source : Atlantico.fr
    Christian Harbulot est historien, politologue et expert international en intelligence économique. Directeur associé du cabinet Spin Partners, il est également directeur de l’Ecole de Guerre Economique, membre fondateur du nouvel Institut de l’intelligence économique. Il est l’auteur de La guerre économique (PUF, Que sais-je ?, 2010).Correspondance Polémia – 30/03/2014
    http://www.polemia.com/accord-de-libre-echange-transatlantique-les-europeens-ont-la-memoire-et-la-vue-courte-en-croyant-aux-promesses-damitie-dobama/

  • Espagne – Les avortements pratiqués en 15 jours répondraient aux demandes d’adoption introduites en un an

    Espagne – La quantité d’avortements commis en une quinzaine de jours permettrait de couvrirait la liste de demandes d’adoption déposées en un an.

    Les exposés des experts en questions liées la vie et la famille réunis durant le Congrès « La conception d’un nouveau partenariat pour la vie » de DALAVIDA ont spécialement traité des lois, de l’éducation , de l’économie et des médias. Quatre sphères qui pourraient contribuer au changement  de conception d’une nouvelle société qui défendrait la vie.

    Le directeur du Centre d’études familiales de l’Université Francisco de Vitoria, María Lacalle; le professeur de philosophie du droit de l’Université San Pablo CEU,  Elio Gallego; le Docteur en sciences économiques et commerciales à l’Université Autonome de Madrid, Oscar Vara et le directeur de la Fondation Jérôme Lejeune, Mónica López Barahona, étaient les intervenants.

    Mónica López Barahona a indiqué que les avortements pratiqués en Espagne atteignent en quinze jours les 4.000 cas d’enfants mis à mort, et que ce chiffre couvrirait la liste d’attente de l’adoption d’une année entière.

    « Comment est-il possible que personne ne prenne cela en compte ? », s’est demandé M. Lopez Barahona, rappelant que la durée moyenne d’attente dans le processus d’adoption est de cinq ans .
    Elle a aussi demandé de véritables alternatives à l’avortement, accompagnées par des politiques qui profitent vraiment les femmes enceinte.

    http://medias-presse.info/espagne-les-avortements-pratiques-en-15-jours-repondraient-aux-demandes-dadoption-introduites-en-un-an/8175