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Europe et Union européenne - Page 922

  • De Syriza à Bildelberg

    La victoire de l’extrême gauche en Grèce, du parti Syriza du « Mélenchon grec » Alexis Tsipras lors des législatives anticipées, du 25 janvier prochain,  signerait de l’avis quasi général la sortie d’Athènes de la zone euro…mais est-ce si certain? Une perspective qui effraye les marchés boursiers qui ont dévissé ces dernières heures.  Il  est clair cependant que tout le monde a compris que la dette abyssale grecque  -175% du PIB, celle de la France atteindra elle 100% de notre PIB d’ici quelques mois…- ne sera jamais remboursée. Le Figaro a expliqué dans ce contexte à ses lecteurs hier que les dirigeants du FN n’étaient « pas avares en contradictions et récupérations politiques » en se félicitant non seulement, de la progression  des intentions de vote du parti Podemos en Espagne -«Cela fait monter le débat sur l’euro, l’austérité et les politiques anti-démocratiques» a relevé Florian Philippot sur BFM TV- mais  aussi de la percée de Syriza. « Marine Le Pen, s’est félicitée sur son blogue de la victoire du peuple et de la gifle infligée au candidat de l’Union européenne, de la BCE et du FMI, M. Dimas, dans le cadre de l’élection présidentielle grecque. Qu’importe que le parti d’Alexis Tsipras, par ailleurs proche du leader du parti communiste Pierre Laurent et du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, soit aux antipodes du FN sur l’échiquier politique ».

     Selon les modes de calcul, et l’Espagne suit la même pente,  30  à 45% des Grecs vivent sous le seuil de pauvreté tandis que la Gréce détient le triste record mondial du taux de suicide,  mais ce  sursaut populaire  fait peur au Medef, aux partis européistes, aux officines mondialistes…et  à l’extrême gauche en France. En témoigne la  fébrilité de la  la montée au créneau du commissaire politique-secrétaire national du Parti de Gauche, chargé de la lutte contre l’opposition nationale, le socialo-trotskyste Alexis Corbière. Ce proche de Jean-Luc Mélenchon  fulminait hier sur le site de Libération et hurlait au « brouillage idéologique » du FN.  

     Interrogé par Libé, le sans-culotte et fils de la veuve Corbière se veut comme d’habitude très martial :  « On ne va pas les lâcher (sic). Le Front National veut faire oublier qu’il n’y a pas si longtemps, en 2011, son soutien en Grèce était le parti Laos («Alarme populaire orthodoxe», ndlr) dont deux députés avait été nommés ministres dans un gouvernement d’union nationale dirigé par les socialistes du Pasok ! Parmi ces ministres, on trouvait Makis Voridis, avocat très proche de Jean-Marie Le Pen et ami de plusieurs membres du comité central du FN. Voridis avait participé au mouvement pan-européen lancé par Bruno Gollnisch. En applaudissant Syriza, Florian Philippot et Marine Le Pen veulent faire oublier cette histoire. Ils veulent faire oublier que leurs soutiens ont participé à ce gouvernement d’union nationale. C’est de l’instrumentalisation ».

     Le Figaro comme M. Mélenchon et ses amis feignent ( ?) de ne pas comprendre l’évidence à savoir que le Front National se félicite tout simplement de la lame de fond anti bruxelloise qui se lève en Europe. Ce refus de l’euromondialisme, de la désastreuse politique d’austérité –à ne pas confondre avec la nécessaire et  légitime rigueur dans la gestion des comptes publics- s’incarne parfois certes de manière brouillonne, ambigüe, dans des formations de nature très diverse, mais elle est le signe d’une résistance populaire encourageante aux dogmes établis.

     Pour surfer sur la vague de gauche anti austérité, Jean-Luc Mélenchon entend se rendre à Madrid et Athènes. Dans l’espoir d’en tirer chez nous quelques dividendes électoraux,  lui qui s’avère incapable  de fédérer, de capitaliser dans les urnes ce ras-le-bol de la France d’en bas, des invisibles, des éreintés par la crise.

     Une démarche totalement vaine, disons le tout de go.  En effet, si le désespoir, la situation catastrophique du pays –voir notre article publié lundi- pousse les Grecs dans les bras de Syriza, par un geste de défi, un bras d’honneur désespéré  à la troïka UE-BCE-FMI, son programme,  dont des pans entiers sont absolument délirants mais approuvés  par le Front de Gauche, serait fermement  rejeté par les Français.

     Ainsi, nous l’évoquions ici, si M. Mélenchon se trouva très empressé à (mal traduire) sur son blogue l’entretien accordé par Eric Zemmour à Stefan Montefiori, journaliste au quotidien italien Corriere della Sera, inventant au passage le terme de « déportation » (des immigrés) qui ne fut prononcé ni par l’un, ni par l’autre, il n’a pas manifesté le même zèle pour expliquer dans les médias les propositions de Syriza en matière d’immigration. Celles-ci n’ont rien à envier aux mesures les plus extrêmes prônées par les plus fanatiques partisans ultra-libéraux de la destruction des frontières, des identités et des Etats nations.

     Alexis Corbière lui n’a pas cette pudeur et dans son entretien sur le site du journal de M. Rothschild évoqué plus haut, il dit vrai quand il évoque, pour s’en réjouir, l’immigrationnisme de Syriza. Mais (il n’ose pas ?) il ne dit pas tout pour ne pas désespérer Billancourt.  Ou plus exactement, puisque  Billancourt  vote FN depuis longtemps et sait à quoi s’en tenir, pour ne pas effrayer les vieux bolchos, les  bobos et certains fonctionnaires privilégiés des centres-villes qui sont le fond de commerce du Front de Gauche.

      Le dernier Bulletin d’André Noël récapitule très clairement les aspects les plus problématiques du programme défendu par Alexis Tsipras qui « prétend se libérer de la servitude bruxelloise tout en conservant l’un des instruments essentiels de l’aliénation de sa souveraineté financière et économique : l’euro ». C’est d’ailleurs une des raisons, notons le au passage,  qui permet  notamment à  Emmanuel Macron d’affirmer, il l’a répété hier, qu’une victoire de Syriza n’empêcherait pas la Grèce de rester dans la zone euro…Mais « ce n’est pas  le plus grave » car si « la Grèce », «maillon faible de l’espace Schengen », «  est la plaque tournante de l’immigration sauvage vers le reste de l’Europe » -« le nombre de soi-disant réfugiés a augmenté de 223% début 2014 par rapport à 2013 »-, « Syriza, non seulement n’entend pas mettre fin à cette situation mais va l’aggraver et tous les pays européens en subiront les conséquences ».

     Et l’article de citer quelques mesures figurant dans le programme de Syriza: « facilitation de la naturalisation des immigrés et notamment de leurs enfants » ; « suppression du corps des gardes frontière » ; « suppression des camps de rétention d’étrangers et création de centres ouverts » ; « régularisation et sécurité sociale pour tous les immigrés qui travaillent; enregistrement de leurs droits politiques et sociaux »; « droit de vote et d’éligibilité » ; « suppression de l’expulsion et de la rétention administrative des mineurs » ; « nationalité accordée à tous les enfants qui naissent en Grèce ou qui y sont arrivés à un jeune âge » ; « nationalité automatique après sept ans de présence », etc.

     « C’est évidemment suicidaire et aberrant ! Si Bruxelles menace la souveraineté et l’indépendance de la Grèce, l’immigration menace son identité en plus de sa souveraineté si son territoire devient ville ouverte. Après comment s’étonner de la réaction de Grecs de plus en plus nombreux qui votent pour Aube dorée, parti dénoncée comme étant d’extrême droite parce qu’il veut mettre fin à cette immigration envahissante ? Mélenchon soutient Syriza. Bien sûr, il applaudit: n’est-ce pas ce programme qu’il appliquerait en France s’il parvenait au pouvoir ? ».

     Dévoiler cet aspect du programme de Syriza, constate Bruno Gollnisch,  c’est avoir une nouvelle illustration d’une évidence : se  ranger sous le pavillon des immigrationnistes internationalistes et  autres altermondialistes  en espérant combattre efficacement le totalitarisme (euro)mondialiste serait tomber de Charybde en Scylla. Ultra-libéralisme d’un côté  et communisme messianique et humaniste de l’autre  communient dans le même sans-frontiérisme et sans-papiérisme. Ce sont les deux mâchoires d’une même machine à tuer les peuples et à écraser les nations ; les deux faces d’une même médaille. « Du passé faisons table rase », ce  même slogan qui court des réunions du Front de Gauche et de Syriza  à celles de Bildelberg et de la Commission européenne…

    http://gollnisch.com/2015/01/07/de-syriza-bildelberg/

  • Pegida fait des émules en Europe

    La manifestation initiée par le mouvement Pegida contre l'islamisation de l'Allemagne qui a rassemblé hier à Dresde entre 18000 et 20000 personnes, commence à faire tache d'huile dans d'autres pays d'Europe : des pages de soutien sur Facebook en Suisse et en France, des manifestations de soutien au Danemark, et en Grande-Bretagne ou en Suède, l’immigration est au cœur du débat public.

    La résistance à Pegida s'organise, et hier à Berlin, 5000 personnes étaient réunies pour dénoncer "l'intolérance", tandisqu' à Cologne, l'évêque laissait éteintes les lumières de la cathédrale en signe de désapprobation.

    Intolérance à l'islamisation intensive contre intolérance aux "intolérants" : tout cela va très mal finir.

    Marie Bethanie

  • Des membres de Génération identitaire étaient présents à Cologne pour la grande manifestation anti-islamisation

    Partout en Europe, des manifestations anti-immigration s’organisent de plus en plus massivement.

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    C’est en Allemagne, avec le mouvement PEGIDA que ces manifestations prennent le plus d’ampleur.

    Les peuples européens semblent se réveiller pour s’opposer massivement à une vague d’immigration principalement en provenance des pays afro-maghrébins, immigration devenue incontrôlable dans une Europe passoire. C’est dans ce contexte que des militants de Génération identitaire se sont rendus le lundi 5 janvier 2015 à Cologne.

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    « Comme je l’ai indiqué à l’AFP, je suis allé en Allemagne, à Cologne, pour soutenir les patriotes allemands dans leur aventure avec le jeune mais très prometteur mouvement PEGIDA ! L’accueil de nos amis d’outre-Rhin fut très chaleureux, bien que surpris de voir deux Français venir spécialement pour la manifestation. Après de nombreuses discussions avec eux, il est désormais évident que l’Europe assiste à un réveil de son identité… », commente en direct de Cologne, Hervé, un militant de Génération identitaire de la région d’Arras.

    Jérémie, un militant de Génération Identitaire Aix –en-Provence a fait le trajet depuis la région Provence-Alpes-Cote d’Azur pour apporter son soutien à la manifestation du mouvement Pegida, et pour dire non à une immigration massive qui devient insupportable en Europe. « Après avoir été interviewé par l’AFP, j’ai eu l’honneur de prendre la parole avec les organisateurs du mouvement Pegida !, j’y ai parlé du mouvement identitaire, de notre action sur le chantier de la mosquée de Poitiers, puis encouragé les allemands dans leur démarche de lutte contre l’islamisation de leur pays et de notre continent tout entier, avant de conclure mon intervention en criant ce slogan qui m’est cher : ” Islam out of Europe “»,  indique Jérémie .

    Ces mouvements montrent un évident ras-le-bol de la population européenne face une immigration massive en provenance des pays afro-maghrébins qui menace notre culture, notre identité et même notre sécurité.

    http://fr.novopress.info/180597/des-membres-de-generation-identitaire-etaient-presents-a-cologne-pour-la-grande-manifestation-anti-islamisation/

  • PEGIDA Breizh, déclinaison bretonne du mouvement populaire qui se lève en Allemagne

    Une page Facebook PEGIDA Breizh a fait son apparition depuis quelques jours, surfant sur les succès croissants de PEGIDA en Allemagne.

    Le succès de PEGIDA en Allemagne tient à une capacité de mobilisation semble-t-il inépuisable. Qui pouvait imaginer qu’une foule de plus en plus nombreuse descendrait chaque lundi soir dans la rue pour protester contre le multiculturalisme et l’islamisation, malgré les critiques unanimes des médias du système.

    Mais une autre particularité allemande tient dans le fait qu’il n’y a pas de parti de droite nationale en vogue.

    pegida-breizh

    Transposer l’exemple allemand de PEGIDA en France semble a priori difficile. Le Front National ne verrait probablement pas d’un bon œil un tel déploiement populaire qui s’écarterait de la communication lissée du parti.

    Et les mouvements identitaires ne parviendront pas seuls à faire descendre des foules dans la rue.

    Mais il ne faut pas totalement négliger l’hypothèse de quelques surprises dans un contexte particulier.

    A suivre…

    http://www.medias-presse.info/pegida-breizh-declinaison-bretonne-du-mouvement-populaire-qui-se-leve-en-allemagne/21971

  • 20 000 manifestants contre l'islam à Dresde

    Malgré les avertissements de la Chancelière Angela Merkel (CDU), 20 000 personnes ont manifesté ce soir à Dresde (vidéo) contre l’islam radical et l’immigration incontrôlée. Die Freiheit estime que les manifestants étaient environ 20 000, soit plus que la dernière fois.

    En même temps, il y a des manifestations à Würzburg, Düsseldorf, Bonn, Cologne (où se sont joints des membres du Bloc Identitaire), Munich et Berlin. Le mouvement PEGIDA (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes - patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) est plutôt spontané et ne semble pas structuré.

    Michel Janva

  • La Grande mosquée de Madrid : lieu de recrutement pour le jihad

    L'information n'est pas parue dans la presse française. C'est l'Observatoire de l'islamisation qui révèle l'information :

    "Largement commenté dans la presse espagnole, le démantèlement d'une filière jihadiste au sein même de la grande mosquée de Madrid inaugurée en grande pompe par le roi Juan Carlos d'Espagne et le roi Fadh d'Arabie Saoudite en 1992, fait couler de l'encre outre-pyrénées. Mais ce qui se passe dans la plus grande mosquée d'Europe n'intéresse pas les médias français. Une brigade de l'Etat Islamique dénommée Al-Andalus et dirigée par un ancien prisonnier de Guantanamo vivant en Espagne, Lahcen Ikassrien, a été mise à jour par le juge anti terroriste Pablo Ruz. La très officielle mosquée de Madrid appartenant à la Ligue islamique mondiale, bras prosélyte de l'Arabie Saoudite, était un lieu de rendez-vous privilégié pour endoctriner les recrues dont certaines sont déjà mortes sur le terrain entre la Syrie et l'Irak. [...]"

    Michel Janva

  • Chronique des temps présents : l’Ukraine en 2 chiffres et 3 questions

    Rien n’incarne mieux les profondes contradictions que traverse l’Ukraine, ainsi que l’alliance contre-nature entre les nationaux-révolutionnaires et les libéraux à la tête du pays aujourd’hui, que l’image de Vladimir Hroisman, nouveau président du parlement, siégeant à côté de son vice-président Andrei Parubiy.

    L’antagonisme indépassable entre l’ancien maire de Vinnitsa, proche de Porochenko, d’origine juive, et le cofondateur du Parti Social-Nationaliste d’Ukraine est tel que l’on serait tenté de ne voir dans « ce couple » qu’un simple alibi, voire un argument politique à l’attention de ceux qui pourraient, légitimement, s’inquiéter de la montée en puissance des éléments radicaux au sein des structures intimes du pouvoir.

    Alors que le pays s’apprête à célébrer le premier anniversaire des évènements de « Maidan » et du coup d’état qui renversa Viktor Yanukovich en février dernier, la situation de l’Ukraine semble inextricable. Cette situation peut se résumer en 2 chiffres et 3 questions.

    20% des échanges commerciaux, la Russie incontournable et centrale

    Malgré la crise, malgré le conflit ou la stigmatisation systématique du Kremlin – responsable aux yeux de l’Occident de tous les maux de la planète – malgré les sanctions, la Russie représente encore aujourd’hui près d’un cinquième des échanges commerciaux de l’Ukraine. En dehors de toute considération morale ou éthique, ce chiffre indique en substance une seule chose : la Russie demeure incontournable dans le processus de sortie de crise du pays et cela, malgré les efforts incessants pour la marginaliser ou la sanctionner à chaque fois que l’amorce d’une négociation s’esquisse. Alors que l’équipe gouvernementale de Kiev étudie sérieusement la possibilité d’ériger un mur physique à la frontière des deux pays, on est en droit de s’interroger sur la crédibilité de sa politique générale [....]

    La suite sur realpolitik.tv

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Chronique-des-temps-presents-l

  • Ce que PEGIDA nous dit

    Les Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes) essaiment dans toutes les grandes villes allemandes. Né à Dresde, au cri de « Nous sommes le Peuple », PEGIDA est en croissance exponentielle et se déclinera lundi 5 janvier à Cologne (KÖGIDA), Berlin (BÄRGIDA), Bonn (BOGIDA) et dans des dizaines d’autres villes.

    Spontané et populaire, le mouvement rassemble des retraités, des petites gens, des travailleurs pauvres excédés par les sacrifices qu’on leur demande et par les médias qui mentent, sur fond de violence islamique, d’immigration massive, et d’un flot continuel de demandeurs d’asile.

    Le mouvement a pris de court la classe politique allemande. Le patronat (l’immigration chance/nécessité pour l’industrie allemande !), les autorités religieuses (parce qu’il faut pouvoir accueillir toute la misère du monde !) et le parti de la chancelière, fort lié aux deux groupes précédents et qui craint pour l’image de l’Allemagne, l’ont condamné avec une rare vigueur. Dans ses vœux pour 2015, Merkel exhorte ses compatriotes à ne pas suivre les racistes et les haineux…

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  • « Le pouvoir politique, transféré vers des instances où personne n’a jamais été élu… »

    Entretien avec Alain de Benoist

    Alain Madelin et Gérard Longuet, que vous avez bien connus lorsqu’ils étaient de jeunes spadassins, ont fini par devenir ministres. Pour finalement constater que le véritable pouvoir était plus détenu par des administrations censées leur obéir, mais qui ne leur obéissaient pas… Aujourd’hui, en politique, où est le pouvoir ?

    Beaucoup de gens ont aujourd’hui une conception du pouvoir qui remonte au XIXe siècle. Un parti politique cherche à remporter la majorité pour s’emparer du pouvoir. Quand il est au pouvoir, il met en œuvre son programme. Le champion (ou la championne) devient ainsi un sauveur ! Malheureusement, ce n’est plus du tout de cette façon que les choses se passent. Les anciens ministres que vous citez, et bien d’autres avant eux, n’ont cessé de le constater : la marge de manœuvre dont ils disposent après être « arrivés au pouvoir » n’a cessé de se restreindre comme peau de chagrin. Cela ne veut pas dire qu’ils sont totalement impuissants, mais que leur liberté d’action se heurte à des contraintes de toutes sortes qui la limitent ou l’entravent de façon toujours plus étroite.

    Le pouvoir a par ailleurs quitté depuis longtemps ses instances traditionnelles. Se demander où est le véritable pouvoir, c’est se demander où se prennent les décisions. La grande question en politique est : qui décide ? « Est souverain, écrivait Carl Schmitt, celui qui décide dans le cas d’exception. » En quelques mots, tout était dit.

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