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Europe et Union européenne - Page 945

  • Nous voulons devenir grands

    « Le retour d’une Europe puissance est en effet le grand cauchemar de l’oligarchie cosmopolite »

    En France on aime les petits, en particulier depuis la Guerre de 1914. Le petit, alors, était notre « pioupiou », notre poilu en bleu horizon qui se battait dans les tranchées contre les Boches. Après la guerre de 1914-1918 les petits seront donc à l’honneur et on en mettra partout, notamment dans les titres des journaux.

    Malheureusement nous ne sommes pas remis de cette épidémie de « petitesse ». Pas un jour ne se passe sans que le gouvernement ne déclare se préoccuper avant tout des « petits salaires » et on a vu récemment le premier ministre s’intéresser aux « petites pensions ». N’oublions pas, bien sûr, les PME – petites et moyennes entreprises – qui font l’objet de tous les soins du discours politique depuis 40 ans. Cela ne suffit d’ailleurs pas puisqu’il faudrait se préoccuper aussi des Très Petites Entreprises, les TPE. Et bien sûr aussi des « auto-entrepreneurs ». Plus petit que moi tu meurs ! On n’oubliera pas aussi les « petits commerçants », les « petits exploitants agricoles » et les « petits porteurs ». Qui donc aujourd’hui ne revendique pas la qualité de « petit » ?

    Or cette attirance pour la petitesse a quelque chose de malsain à la longue.

    La petitesse, produit de l’égalitarisme

    Il s’agit d’abord d’une des nombreuses manifestations de l’égalitarisme qui ronge notre société depuis le XVIIIe siècle : se préoccuper des « petits », des « plus modestes » fait partie du fonds de commerce électoral de la classe politique, notamment « de gauche ». Dans un régime qui prétend réaliser en tout l’égalité, chacun devient le juge envieux de la situation de son voisin : il vaut mieux alors se déclarer petit ou pauvre que gros et riche, en particulier devant le fisc. Car les petits bénéficient des systèmes de redistribution mis en place après la seconde guerre mondiale.

    Or l’accent mis sur les petits – qui renvoie aussi à l’idéologie de la lutte des classes – a conduit à un effet collatéral imprévu : délaisser progressivement les véritables perdants du nouvel ordre économique et social à la fin du XXe siècle : les classes moyennes autochtones qui ne sont jamais assez « petites » pour profiter de la générosité publique qui bénéficie désormais massivement aux étrangers.

    Le mythe du village gaulois

    Ce culte égalitaire du petit donne écho à un mauvais travers de l’identité française : la préférence pour les divisions, pour le chacun pour soi, étendus à l’infini.

    Le modèle de cette petitesse, de ce « p’tit gars bien de chez nous », comme disait le présentateur radiophonique Jean Nohain dans les années 1950, c’est le village d’Astérix où tout le monde se querelle, se jalouse et se tape dessus, sauf le temps de s’en prendre aux Romains, les puissants de l’époque : dans ce seul cas tout le village s’unit !

    Car les petits n’aiment ni les grands, qu’ils jalousent, ni surtout les autres petits, qui pourraient les concurrencer dans le registre victimaire de la revendication « sociale ».

    Petits dans un monde de grands ?

    Donner la priorité obsessionnelle aux petits nous fait oublier que nous vivons désormais dans un monde qui voit, au contraire, se concurrencer et s’affronter de plus en plus les grands espaces économiques, les grandes civilisations et les grandes entreprises mondiales. C’est cela la réalité de la mondialisation.

    Par exemple, le discours en faveur des PME qui chez nous soutiendraient la croissance et l’emploi et qu’il faudrait pour cette raison soutenir en permanence et par tous les moyens, ne résiste pas à l’épreuve des faits. Les PME ne réussissent au mieux qu’à empêcher l’explosion totale du chômage : elles ne compensent ni la désindustrialisation massive ni les délocalisations ni les destructions d’emplois qui en découlent. Les PME innovantes, également soutenues par le contribuable, ne compensent pas le retard pris en matière de recherche et d’enseignement supérieur dans notre pays.

    N’en déplaise à une aimable légende, remise au goût du jour par le néo-libéralisme et par tous ceux qui dans notre dos préparent l’avenir à leur profit, dans le monde réel qu’il soit militaire, diplomatique, culturel ou économique, ce ne sont pas les petits qui gagnent mais les puissants, les grands et les forts.

    « Small is beautiful » prétendaient les grands cabinets de conseil américains à l’intention des Européens : mais l’Amérique s’est bien gardée de mettre en œuvre ses recommandations !

    Dans le monde réel, les légions romaines ont assez vite mis au pas le sympathique village d’Astérix.

    Le culte des petits

    La classe politique fait profession d’aimer les PME et de se soucier des « petits » en général, pour la même raison que la gauche prétend s’occuper des « bas salaires » : pour se trouver une clientèle électorale et pour cacher son impuissance devant le nouveau « mur d’argent » incarné aujourd’hui par les institutions financières et les grandes entreprises mondiales.

    Nous croulons, justement, sous le culte de ces innombrables « petits » parce qu’aucune volonté n’oblige les petits à devenir grands. Partout où le regard se tourne on constate un émiettement dramatique des efforts et des ressources, qui est devenu une spécificité « bien de chez nous » : mille-feuilles institutionnel des collectivités territoriales, accumulation de dispositifs publics concurrents jamais réformés, code des impôts devenu illisible à force de complexité, carte universitaire éclatée à souhait, déserts médicaux voisinant avec villes surmédicalisées, etc.

    La crise de légitimité de l’Etat est telle que plus aucune autorité n’impose le bien commun face à l’implosion de l’individualisme et de l’égoïsme catégoriels des « petits » et qui entendent bien le rester.

    Il est vrai qu’il faut faire des efforts et prendre des risques pour devenir grand. A-t-on oublié que si la France s’enorgueillit encore de grandes réalisations culturelles, industrielles ou scientifiques on le doit à la dure volonté de l’Etat et non au jeu spontané du doux commerce et des intérêts corporatistes ?

    Les nains européens

    Le culte du petit convient bien aussi à la situation présente des nains européens.

    Ceux qui ont placé les Européens en dormition veillent en effet scrupuleusement à ce que leurs sujets n’aient aucun rêve de grandeur, afin qu’ils somnolent le plus longtemps possible.

    Il suffit d’écouter ce que nous disent les médias ou de regarder la production cinématographique européenne pour s’en rendre compte : on ensevelit les Européens sous un océan de médiocrité et de petitesse. On apprend aux derniers hommes, comme disait Nietzsche, à rechercher leur « bonheur » dans le refus de tout ce qui peut dépasser leur morne horizon de ressource humaine et leur nombril.

    La rééducation des petits Européens

    Pour les Européens, plus de film, plus d’œuvre ou plus de littérature épiques.

    Pas question de promouvoir des œuvres qui véhiculent la foi, le sens de l’honneur, du sacrifice ou du dépassement de soi.

    Il suffit de passer dans le rayon histoire d’une grande librairie pour s’en rendre compte : tout se trouve réduit, concassé à l’échelle du plus petit dénominateur commun : l’individu qui souffre et, bien sûr, les « heures sombres de notre histoire » dont on ne saurait sortir.

    Pas de célébration qui ne verse dans la repentance et la honte de notre passé.

    Pas de héros européens offerts à l’admiration de la jeunesse. Les seuls « superhéros » ou autres « Xmen » autorisés sont des débiles américains bien-pensants.

    Mais l’oligarchie trouve que c’en est encore trop. Des armées de censeurs scrutent donc en permanence nos livres d’histoire, nos bibliothèques, nos écrans ou les livres que lisent (encore) nos enfants, pour en extirper tout ce qui pourrait rappeler aux Européens endormis le souvenir de leur grandeur et donc de leur identité. Bien entendu on camoufle ce vice révisionniste sous de beaux atours, comme : lutter « contre les stéréotypes », « contre le sexisme » et, bien sûr, « contre le râââcisme ». Le diable en rit encore.

    L’Europe des petits ou l’Europe des grands ?

    Le spectacle affligeant que donne aujourd’hui l’Union européenne illustre aussi cette tragique course à la petitesse dans laquelle l’oligarchie nous engage volontairement.

    L’Europe unifiée représentait une grande idée, une grande espérance pour les Européens, victimes de tant de guerres fratricides. C’était sans doute le seul véritable mythe du XXe siècle, le rêve d’une Europe unie, libre et indépendante, d’un imperium qui assurerait lui-même sa propre sécurité. Une Europe de l’Atlantique à l’Oural qui offrirait à sa jeunesse l’espoir de valoriser un continent aux richesses immenses. Un espace de prospérité et de puissance commune. Une Europe ouverte sur les autres civilisations, dans un dialogue d’égal à égal et non pas dans une relation de vassalité ni a fortiori d’invasion ou de négation de notre identité.

    Mais les oligarques n’ont eu de cesse de rabaisser ce grand rêve, de le déconstruire de l’intérieur méticuleusement, pièce par pièce. Le rêve d’Europe est devenu cauchemar bruxellois, au point que le retour aux nations paraisse aujourd’hui la solution !

    Le retour d’une Europe puissance est en effet le grand cauchemar de l’oligarchie cosmopolite. C’est pourquoi l’oligarchie encourage tout ce qui peut diviser les Européens, tout ce qui peut les empêcher de se sentir grands et de penser de nouveau en grand, et ensemble.

    C’est pourquoi elle a bâti l’Europe repoussoir de Bruxelles, l’Europe des marchands et des banksters pour conjurer l’apparition de la Grande Europe.

    Nous vivons dans un monde de petits parce que les nains nous gouvernent.

    Il est temps que se réveillent les héros et les grands Européens qui sauront terminer ce règne des petits.

     Michel Geoffroy, 29/04/2014

    http://www.polemia.com/nous-voulons-devenir-grands/

  • Euroscepticisme et souverainisme

    Lu dans L'Action Française 2000 :

    "Les élections européennes sont un peu cet angle mort des scrutins électoraux qui se tiennent tous les cinq ans depuis 1979, en même temps qu'elles constituent un formidable jeu de dupes quant à leurs finalités et à leurs enjeux.

    Y penser toujours (au regard de nos engagements conventionnels), mais en parler le moins possible (pour ne pas désespérer le populo qui vote mal) et toujours en ayant l'air de la fustiger (pour faire endosser ses propres échecs par ceux auxquels on a soi-même donné les moyens qui les ont suscités) sans l'éreinter. Voilà à quoi se réduit, pour la classe dirigeante, en France, depuis vingt ans, la question européenne, ses politiques, son identité comme son avenir.Entre totem et tabou, "l'Europe" paralyse ses partisans incapables de se départir d'une vision religieuse et électrise ses contempteurs, unanimes sur le diagnostic mais divergent sur les remèdes. [...]

    L'Europe est un peu comme le sparadrap qui colle intempestivement aux doigts du capitaine Haddock. On voudrait bien s'en débarrasser mais elle survit obstinément, voire même s'élargit et se renforce. La classe dirigeante a tout intérêt à mettre la question sous le boisseau dans la mesure où, à Strasbourg, ses représentants, PS ou UMP, adoptent d'une même voix les mêmes textes. La grande majorité de nos concitoyens ignorent le fonctionnement d'une instance dotée pourtant d'un pouvoir de codécision "législative" avec le Conseil des ministres de l'Union européenne. S'y intéresser un tant soit peu, au-delà d'un euroscepticisme, souvent plus intuitif et superficiel que réellement réfléchi, est impérieusement nécessaire, à l'heure où notre pays est littéralement dépecé par ce suppôt du mondialisme. [...]

    Les 55 % recueillis par le "non" au référendum sur la "constitution" européenne, ont été, à l'évidence, préemptés par le FN qui peine à rassembler, sous sa seule bannière, tous les souverainistes de droite et de gauche, ce en dépit de son "ni droite, ni gauche" de façade. Le "souverainisme", incarné, un temps, par le MPF de Philippe de Villiers, s'est avéré, par la suite, incapable de fédérer audelà de ses fondateurs, de Chevènement (MRC), à Dupont-Aignan (DLR), en passant par Coûteaux (Siel) et Vanneste (RPF). Revendiqué à droite, aux marges d'une gauche qui en rejette toutes les implications logiques, il demeure inaudible pour l'ensemble des Français. Cette idée aussi éthérée et, finalement, étrangère au génie français, souffre d'une absence d'incarnation. Nous commémorons le huit-centième anniversaire de la naissance de saint Louis…"

    Michel Janva

  • UE : les européistes se moquent de nos votes

    Le président non-élu du Conseil européen Herman Van Rompuy déclare que si « les Etats-Unis d’Europe » ne sont pas un scénario réaliste,

    « l’ensemble du territoire européen en dehors de la Russie sera à long terme, d’une façon ou d’une autre impliqué dans l’UE ». « Qu’il y ait un soutien pour cela chez les gens, je ne sais pas, mais de toute façon nous le ferons. »

    Michel Janva

  • Ukraine: les Etats-Unis ont orchestré la crise (Poutine)

    La position adoptée par Washington dans le règlement en Ukraine indique que les Etats-Unis ont été à l'origine de la crise qui affecte actuellement le pays, a déclaré mardi soir à Moscou le président russe Vladimir Poutine.
    "Le fait que les Etats-Unis soient aujourd'hui au premier plan dans le règlement de cette crise indique que c'est bien eux qui ont initié ce processus", a indiqué le chef du Kremlin.
    "Dans un premier temps, les Etats-Unis préféraient se tenir dans l'ombre, car dans une certaine mesure leurs intérêts coïncidaient avec ceux des partenaires européens, l'UE souhaitant conclure des accords avec l'Ukraine à des conditions qui étaient, je suppose, défavorables pour Kiev. L'ancien gouvernement ukrainien tentait de s'y opposer, mais, comme vous le savez, la communauté occidentale a réalisé un autre scénario, qui prévoyait un coup d'Etat anticonstitutionnel et l'usurpation du pouvoir par la force, sans se soucier des conséquences éventuelles", a déclaré le dirigeant russe.
    Toujours selon lui, un nombre important d'Ukrainiens n'approuvent pas cette politique de l'Occident, et leur opinion doit être prise en compte.
    Les grandes villes de l'Est et du Sud de l'Ukraine 51°, dont Donetsk, Kharkov et Lougansk, connaissent depuis mars une mobilisation sans précédent des partisans de la fédéralisation du pays qui contestent les nouvelles autorités pro-européennes de Kiev et réclament des référendums sur le statut politique de leurs régions.
    Le 15 avril, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a lancé une opération dite antiterroriste contre les manifestants impliquant des unités de l'armée régulière.

  • Pour une révision des traités européens

    À l’approche des élections européennes, rappelons comment l’État a emmêlé ses compétences dans les mailles du droit communautaire.

    Dans un monde en pleine gesticulation politique, économique et culturelle, la création ou la participation à des organisations internationales semble indispensable aux États pour renforcer leur puissance et leurs capacités internes. Dotées de la personnalité juridique internationale, ces organisations naissent de la volonté des États et se distinguent ainsi de la personnalité juridique de ces derniers qui maintiennent donc, malgré leur adhésion à ces organisations, leur indépendance et donc leur souveraineté qui est l’expression juridique de cette dernière. L’amalgame entre ces deux personnalités portera atteinte à l’existence même des États et à leur objectif escompté qui est celui du renforcement de leur puissance et de leurs capacités, en adhérant à ces entités.

    Nécessaire coopération

    Les critères géographiques, culturels ou de nécessité de coopération économique, financière ou militaire peuvent constituer le fondement de ces organisations dont certaines sont à caractère régional, à l’instar de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), de la Ligue des pays arabes, de l’Organisation des pays de l’Amérique du Sud (OAS), etc. Il est donc normal et légitime que les pays du continent européen qui partagent des cultures similaires, qui ont parfois subi le même sort historique et qui ont des intérêts communs, aient recours à la création d’une organisation régionale : celle de l’Union européenne. C’est dans cet esprit que la Communauté économique européenne (CEE) a été créée, aussi bien pour des considérations d’ordre politique (pour maintenir des relations pacifiques entre les États européens), que pour des raisons purement économiques (à l’origine, la mise en commun des productions du charbon et de l’acier qui étaient des ressources stratégiques à l’époque).

    Dérive du continent

    Néanmoins, et malheureusement, cette organisation a progressivement dévié de cet objectif en confondant sa personnalité juridique avec celle de ses membres. Pire encore, elle s’est imposée, de ce fait, comme puissance supranationale, écrasant la personnalité morale voire la souveraineté des États membres : non seulement les traités ont valeur supra-constitutionnelle, mais le droit dérivé, découlant des actes des organes européens, s’impose à l’ordre juridique interne des États, provoquant une large déstabilisation des systèmes nationaux, voire une insécurité juridique. En France, aussi bien la jurisprudence du Conseil d’État que celle de la Cour de cassation ont été contraints à céder à ce diktat. Notre constitution a été révisée à maintes reprises pour convenir aux besoins et aux dispositions européennes (les 25 juin 1992, 25 janvier 1999, 1er mars 2005, 25 mars 2003, 4 février 2008).

    La France eurosceptique

    Le processus vers une fédération européenne s’est ainsi mis en marche. Il a été freiné à l’occasion du référendum relatif à l’adoption d’une constitution européenne (organisé en France en 2005). Depuis, et malgré l’adoption du traité de Lisbonne, l’enthousiasme qui animait les partisans d’une Europe fédérale ne retrouve plus d’écho en raison d’une opinion publique consciente de la désuétude de l’Union européenne dans sa forme fédérale, compte tenu des disparités politiques, économiques et culturelles entre les États membres, dont le nombre s’est accru à vingt-huit États. La crise économique et financière qui a touché bon nombre des pays européens ainsi que la multiplicité des autres problèmes (sécurité, compétitivité, etc.), mais aussi la prise de conscience du coût qu’engendre l’Union européenne pour son fonctionnement, rendent les citoyens des États membres eurosceptiques. L’exemple anglais devrait nous éveiller afin de cantonner l’Union en une organisation purement régionale.

    Élie HatemL’AF 2885

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pour-une-revision-des-traites

  • Le caractère idéologique et sectaire de l'Union européenne

    De Christophe Geffroy dans La Nef :

    "[...] Affirmer de façon aussi péremptoire qu’aucune autre voie n’est possible sur un sujet politique, par essence contingent, donc forcément ouvert à des options différentes, alors même que les résultats sont à ce point négatifs, révèle le caractère idéologique de cette « construction européenne » qui nous mène droit dans le mur. C’est ce caractère idéologique qui empêche nos élites d’envisager toute alternative et qui explique la tendance sectaire consistant à discréditer en vue d’éliminer l’opposition d’esprits pourtant aussi brillants que les leurs.

    Peut-on encore dire que nous aimons l’Europe, la civilisation qu’elle a façonnée, et que c’est précisément parce que nous l’aimons et essayons de la défendre que nous voulons arrêter cette Europe-là qui détruit tout ce qu’elle est fondamentalement ? [...]"

    Michel Janva

  • UE : la plate-forme de l’UMP est inodore, incolore et sans saveur

    D'Yves de Kerdrel :

    "Ce n’est pas parce que la droite a gagné les élections municipales qu’elle a compris ce que ses électeurs attendent d’elle. Ce n’est pas parce que l’UMP a remporté un nombre record de mairies que ce parti a décidé d’arrêter d’éluder un certain nombre de sujets sensibles pour les Français. Ce n’est pas parce que les vieux démons de la division qui rongent la droite se sont, pour l’heure, éloignés qu’il faut interdire le débat sur des idées qui fondent l’avenir de notre pays et de notre civilisation. L’immigration et la délinquance font partie de ces thèmes sur lesquels les électeurs attendent un discours plus clair des ténors de la droite. La famille, l’abrogation du “mariage pour tous” et le respect du cadre de la filiation également. Mais, pour le moment, c’est surtout l’Europe avec toutes ses dérives absurdes qui focalise l’attention des gens de droite et, au-delà, de tous les Français de bon sens. [...]

    [L]a plate-forme européenne dévoilée la semaine dernière par l’UMP n’est pas seulement timide, elle est inodore, incolore et sans saveur. [...] Il n’est pas normal que, lorsque certains à droite parlent d’une sortie de Schengen, d’une refondation de l’Europe sur des bases plus réduites, d’une nouvelle politique monétaire avec un euro moins fort et d’une meilleure défense des intérêts commerciaux des Européens, ils se voient taxés de populisme. [...]"

    Michel Janva

  • Londres : des milices musulmanes appliquent la charia dans les rues ! [A DIFFUSER MASSIVEMENT]

  • Europe : la liberté de cultiver entravée par les futurs traités de libre-échange

    Des centaines de tonnes de semences détruites au prétexte qu’elles n’ont pas été brevetées par des multinationales. C’est ce qui arrive aux paysans colombiens, et c’est bien ce qui pourrait se produire aussi en France et en Europe à cause du traité de libre-échange discuté entre l’Union européenne et le Canada. Cet accord commercial « brade les droits des agriculteurs au profit de l’industrie semencière », alertent de nombreuses organisations de la société civile. Alors que ce traité doit être ratifié par le Parlement européen, les candidats se positionneront-ils d’ici les élections ? Décryptage.

    Les traités de libre-échange constituent-ils une menace pour la liberté de ressemer ses semences ? C’est l’alerte lancée par plusieurs organisations associatives et syndicales après avoir analysé une version confidentielle du projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada (AECG), datée du 20 décembre 2013 [1].

    « Nous avons notamment eu connaissance du chapitre sur la propriété intellectuelle, raconte Birgit Muller du Réseau semences paysannes. A sa lecture, « il apparaît clairement que ce traité de libre échange, comme les précédents, brade les droits des agriculteurs au profit de l’industrie semencière ».

    L’article 18.3 du traité mentionne ainsi qu’un agriculteur en possession de semences d’une variété contenant un caractère breveté pourrait voir ses « biens saisis » et ses « comptes bancaires gelés » ! « S’il n’est pas en mesure de fournir des preuves formelles de la provenance des semences utilisées, l’agriculteur peut être soupçonné de “recel de contrefaçon” », explique Birgit Muller.

    L’article 16.2 précise également que cette saisie peut se faire sur simple présomption de contrefaçon. En clair, un paysan qui continuerait de faire ce qu’il a toujours fait, garder une partie de sa récolte pour ensemencer ses champs, se verrait donc menacer d’amendes et de poursuites judiciaires.

    Extrait du chapitre sur la propriété intellectuelle de l’AECG :

    Des réglementations européennes et nationales contournées

    Si l’accord entre l’Union européenne et le Canada est ratifié en l’état, « il annulerait les avancées que nous avons obtenues en France dans le cadre de la loi sur les contrefaçons », souligne Roxanne Mitralias de la Confédération paysanne. Pour rappel, ce projet de loi discuté au Sénat en novembre 2013 a suscité de vives réactions en France (nos articles sur ce sujet)). C’est à la suite de menaces de grèves de la faim par des paysans, que les députés ont finalement adopté en février 2014 un amendement stipulant qu’un agriculteur qui multiplie et ressème des graines récoltées à partir de variétés sélectionnées par l’industrie semencière ne peut pas être poursuivi pour contrefaçon.

    Selon Birgit Muller, le projet d’accord commercial contient des dispositions qui ont également été refusées par le Parlement européen en juillet 2012 dans le cadre de l’ACTA, l’Accord commercial anti-contrefaçon. Ce dernier visait à renforcer l’application des droits de propriété intellectuelle et la collaboration des États dans la lutte contre les contrefaçons, en les mettant directement au service des entreprises. La mobilisation citoyenne contre cet accord, au-travers de nombreuses manifestations et d’une pétition ayant recueilli 2,8 millions de signatures, a finalement conduit au rejet massif de l’ACTA par les eurodéputés (478 contre, 39 pour, 165 abstentions).

    La ratification de l’accord commercial entre l’UE et le Canada permettrait donc de contourner la réglementation européenne et française.

    Monsanto et Syngenta s’imposent en Colombie

    Ce type d’accord commercial bilatéral favorise les prérogatives des entreprises et s’impose au droit national. Les paysans colombiens l’ont découvert à leurs dépens : en 2011, 1167 tonnes de semences, principalement de riz, mais aussi de pommes de terre, de maïs, de blé, de plantes fourragères et de haricots rouges, sont retirées de la circulation. L’année suivante, l’Institut agroalimentaire colombien (ICA) confisque ou détruit près de 2800 tonnes de semences.

    Motif : l’accord signé avec les États-Unis contient une clause qui oblige les paysans à cultiver des « semences certifiées », c’est-à-dire produites par les sélectionneurs industriels comme Monsanto ou Syngenta.

    Pour se mettre en conformité avec cet accord, l’ICA publie un texte en 2010 – la résolution 9.70 – qui rend illégale la vente de semences issues de la sélection paysanne, au motif que leurs qualités sanitaires ne sont pas garanties. La mobilisation de dizaines de milliers de Colombiens dans les rues de Bogotá à l’été 2013 conduit le gouvernement à annoncer le 6 septembre la suspension de la résolution pendant deux ans. Toutefois, « l’ICA continue à aller de ferme en ferme pour demander si les semences utilisées sont certifiées » témoigne Victoria Solano, auteure du documentaire «  9.70  ». La pression étatique sur l’autonomie des petits agriculteurs se poursuit.

    Droits des peuples à une alimentation locale

    « Les accords de libre-échange ont des effets importants sur la vie sociale et économique de pays qui devraient vraiment être discutés avec les citoyens », estime Birgit Muller. Outre les enjeux autour des semences se pose aussi la question du droit des municipalités à se fournir auprès d’un producteur local.

    « Ce droit aussi va être limité par l’accord économique entre l’Union européenne et le Canada, illustre t-elle. Au-dessus d’une certaine somme, les municipalités devront ouvrir leurs marchés publics à tous les fournisseurs européens. L’université de Toronto par exemple a un partenariat avec les producteurs locaux et biologiques. Mais si l’accord est adopté, elle devra se fournir auprès de producteurs européens si leurs produits sont moins chers. »

    La position du prochain Parlement Européen sur ces accords de libre-échange sera donc décisive pour l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire. Dans un appel publié le 29 avril, 23 organisations, dont des producteurs bio, des syndicalistes des douanes, des organisations de commerce équitable [2], alertent sur les conséquences de ce traité qui sera ratifié par les futurs eurodéputés. Ce texte « comprend un important volet sur les droits de propriété intellectuelle et impacte par conséquent le droit des paysans à utiliser leurs propres semences », écrivent les organisations signataires. « Ce modèle d’accord est reproduit de traité en traité, tant qu’aucun frein n’y est mis. Vous avez le pouvoir de le stopper. » Les signataires demandent aux candidats d’annoncer, avant le premier tour des élections européennes le 25 mai, le rejet de l’accord entre l’Union européenne et le Canada. Les critiques des candidats seront-elles aussi vives que celles exprimées contre TAFTA, le projet d’accord commercial entre l’UE et les États-Unis [3] ?

    Notes :

    [1] Le 18 octobre 2013, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et Stephen Harper, Premier ministre du Canada, ont annoncé la conclusion du traité entre l’Union européenne et le Canada.

    [2] Liste des signataires : FNAB, OGM Dangers, Bio Consom’acteurs, Attac, Chrétiens dans le Monde Rural (CMR), FIAN, Réseau Semences Paysannes, Les Poissons Roses, Confédération Paysanne, Fédération Nature & Progrès, Solidaires Douanes, FNCIVAM, Amis de la Terre, CNDSF, Fédération Nationale Accueil Paysan, Fondation Sciences Citoyennes, AITEC, Artisans du Monde, Syndicat Simples, Demeter France, MIRAMAP, Agir Pour l’Environnement, GIET.

    Avec le soutien de : (en région) Bio Consom’acteurs PACA, Filière Paysanne, Consommateurs pas Cobayes, UDB – Union Démocratique Bretonne, Bio de

    Provence-Alpes-Côte d’Azur et de l’Union Nationale des Fermiers du Canada

    [3] Voir nos articles à ce sujet

    Basta!

    http://fortune.fdesouche.com/337791-europe-la-liberte-de-cultiver-entravee-par-les-futurs-traites-de-libre-echange#more-337791

  • Nouveau fonds européen pour financer les besoins de santé des migrants malades

    Trois milliards d'euros pour soigner des migrants en bonne santé, cherchez l'erreur...   

    La Commission européenne vient de s’assigner une tâche d’envergure : dépister les problèmes de santé des migrants et des réfugiés entrant dans l’Union européenne afin de « protéger la santé de nos propres citoyens », a annoncé, mardi, le commissaire européen Tonio Borg. Nous en sommes fort aises.

    Et pour mener à bien cette opération, un nouveau fonds européen de 3 milliards d’euros a été créé, non seulement dans le but de financer les besoins de santé des migrants malades, mais également, dit le commissaire, pour la construction d’infrastructures, sans plus de précisions sur le sujet.

    Est-il utile de rappeler que, depuis sa création en 2000, l’Aide médicale d’État (AME) ne cesse de croître en France pour atteindre 700 millions d’euros en 2012 et 818 millions pour les trois premiers trimestres de 2013 ? Michèle Delaunay avait annoncé une augmentation de presque 3 % pour 2014 en raison d’un nombre de bénéficiaires en constante augmentation.

    L’État grec – qui, depuis 2010, a baissé de 25 à 40 % le salaire de certaines catégories de ses fonctionnaires (juges, universitaires, policiers et pompiers) – a dépensé, en 2013, 20 millions d’euros à cet effet car les réfugiés doivent être traités comme les ressortissants de l’Union européenne, affirme le ministre de la Santé Adonis Georgiadis.

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