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Europe et Union européenne - Page 945

  • L’Europe carolingienne ne se fera pas !

     

    Dans la première moitié des années 2000, l’auteur de ses lignes défendait régulièrement dans la revue semestrielle L’Esprit européen la nécessité salutaire de fonder une union franque, une entente néo-carolingienne autour d’un moteur pré-civilisationnel nommé la « Françallemagne ». Suivant d’autres plumes d’opinions très variées comme le centriste Christian Saint-Étienne dans son ouvrage L’Europe fédérale ou la mort, Guillaume Faye dans L’archéofuturisme, voire Dominique Venner dans certains de ses articles les moins historiques, il pensait qu’une telle symbiose permettrait à la construction européenne d’acquérir enfin une dimension politique satisfaisante. Dans cette perspective idéale (idéaliste ?), le lancement de la monnaie unique et la constitution d’une zone euro, préalable indispensable à l’édification d’un noyau dur évoqué dès 1994 par les conservateurs chrétiens-démocrates allemands Wolfgang Schaüble et Karl Lammers, s’envisageaient comme des étapes indispensables pour favoriser une conscience européenne déterminante et affirmée. Il faut aujourd’hui reconnaître l’échec complet de cette voie.

    Le Regnum Francorum tant désiré demeurera une vue (supérieure) de l’esprit du fait de la profonde servilité du personnel politique européen envers son maître étatsunien et les puissances financières mondialistes. Le refus répété de la Grande-Bretagne de réaliser l’ébauche d’une « Europe de la défense », l’ignorance des petits États membres de l’Union envers toute Grande Politique, les enjeux géopolitiques et la haute-diplomatie, les négociations ultra-discrètes (quasi-secrètes) autour du Grand Marché transatlantique et le rejet allemand de financer en partie les interventions françaises en Afrique confirment le manque de volonté politique, la conception purement utilitariste de la structure eurocratique et l’absence de toutes considérations autres que marchandes ou humanitaires. Certes, contrairement à ce que pronostiquait Jacques Attali, il y a deux ans, l’euro a survécu au Noël 2012 puisqu’il a même passé celui de 2013. Depuis le 1er janvier 2014, l’Eurolande accueille un dix-huitième membre avec la Lettonie, mais le fait que la présidence semestrielle tournante revienne jusqu’au 30 juin prochain à la Grèce démontre le tempérament impolitique, apolitique même de la machinerie euro-bruxelloise.

    Une étroite association germano-française aurait pu orienter dans une autre direction le destin de l’Union européenne. Il n’en est rien. La responsabilité n’en revient pas à Angela Merkel et à ses gouvernements successifs. La construction européenne est viciée depuis l’échec des plans Fouchet en 1961 – 1962 et, surtout, par la trahison du Bundestag, lors de la ratification du traité de l’Élysée en 1963. Signé par Conrad Adenauer et Charles De Gaulle, ce traité jetait les bases d’une libre collaboration entre la France et l’Allemagne de l’Ouest. Sa réussite aurait peut-être permis la réalisation à terme d’une organisation néo-carolingienne. Or, le 15 juin 1963, jour de sa ratification, les députés allemand, en particulier la majorité chrétienne-démocrate aidée par les ineffables libéraux, y ajoutèrent un déplorable préambule. Ce texte réaffirmait l’alignement atlantiste de Bonn, approuvait l’adhésion possible de la Grande-Bretagne et réclamait la disparition des taxes douanières dans le cadre du G.A.T.T. (future O.M.C.) avec une finalité sous-jacente transatlantique (le projet délirant étant relativement ancien dans certains cénacles anglo-saxons). De Gaulle avait-il pensé détourner pour le compte de la France et d’une Europe européenne la souveraineté limitée de la   R.F.A. ? Il se trompa gravement : ce vote confirma à ses yeux la nature atlantiste et yankee de la Communauté européenne.

    Outre la soumission de la classe politique allemande à l’occupant étatsunien, l’impossibilité d’œuvrer en faveur d’une « Françallemagne » est aussi due au contexte éminemment totalitaire de l’actuel régime teuton. Paru en 2005, un opuscule très éclairant de Germar Rudolf avertit que Les pensées ne sont pas libres en Allemagne (1). En effet, il y règne de plus en plus une impitoyable chasse aux dissidents identitaires. Dans son excellente lettre d’informations confidentielles Faits et Documents, Emmanuel Ratier annonce la mise en service d’« un logiciel, appelé Digital Audio Fingerprint, […] dans la police allemande afin d’identifier automatiquement les musiques dites “ néo-nazies ” (musique et paroles). Ce procédé sera utilisé lors des manifestations et concerts mais aussi pour la surveillance d’Internet et lors de la saisie d’ordinateurs de militants nationalistes (2) ».

    On s’agace à bon droit en France de la répression policière et judiciaire des idées. Celle-ci a franchi récemment un palier supplémentaire avec les pitoyables accusations et les menaces honteuse d’un ministricule envers un humoriste talentueux parce qu’il concurrence durement un certain « M. Petites-Blagues », amuseur public raté. La liberté de penser en Allemagne est toutefois bien pire que dans l’Hexagone. La Gestapo et la Stasi ont en effet un redoutable héritier : l’Office fédéral de protection de la Constitution (B.f.V.).  Même si son étude s’arrête à 1994, Germar Rudolf observe que dans ce climat quasi-inquisitorial de suspicion généralisée, « on serait tenté de croire qu’une sanction ne peut s’abattre sur un auteur, un imprimeur, un commerce de gros ou de détail ou un client quand la vente a lieu avant l’interdiction de saisie du tribunal. La jurisprudence allègue que l’illégalité du média ne prend pas effet à la date de la décision de justice mais qu’elle est inhérente à son contenu. Par voie de conséquence, le délit commence avec la fabrication du livre, même si, à ce stade, les autorités n’ont pas encore connaissance de son existence. De sorte que l’auteur, le traducteur, l’éditeur, le responsable de publication, l’imprimeur, le propriétaire de grand magasin, le grossiste et le détaillant ainsi que les clients qui ont commandé plus d’un exemplaire de l’ouvrage (ce qui “ prouve ” leur volonté de diffusion) sont passibles de poursuites, même si les faits se sont produits avant toute décision judiciaire (3) ». C’est Minority Report (Rapport minoritaire) appliqué à la réalité !

    Sur son remarquable blogue, le journaliste Lionel Baland relate les mésaventures survenues en 2013 aux responsables et militants du mouvement bavarois anti-islam Die Freiheit. Ils organisent une collecte de signatures afin de convoquer un référendum contre la construction de mosquées, ce qui déplaît aux autorités locales. Ainsi, son nouveau président, Michael Stürzenberger, vient-il d’être « privé de son compte en banque de soutien dans son action politique à la Postbank. Il a déjà vu, en un an, son compte en banque de soutien à la Deutsche Kreditbank, à la Stadtsparkasse München et à la Münchner Bank être fermés par ces institutions. Un élément supplémentaire, poursuit Lionel Baland, s’ajoute à ces persécutions. Cette fois, c’est aussi son compte en banque privé qui est fermé par la Postbank à partir du 17 janvier 2014 alors que Michael Stürzenberger est client de cette banque depuis 28 ans. […] La décision vient de la direction de la Postbank à Cologne (4) ». Quelques mois auparavant, Christian Holz, un militant – handicapé – de ce parti a vu son compte en banque lui aussi bloqué parce que « le site Internet anti-islamisation PI-News, qui compte 90 000 visiteurs par jour, a lancé une campagne de soutien à Christian Holz suite à la condamnation à une amende de 1 800 euros qui l’a frappé pour avoir mal manœuvré sa chaise roulante lors d’un rassemblement organisé par Die Freiheit et d’avoir ainsi heurté la jambe d’un contre-manifestant social-démocrate (5) ». Passons sur le fait que dirigeants et militants de cette formation patriotique se voient interdits d’assister et, a fortiori, de participer aux réunions – débats qui leur sont expressément consacrées. En outre, acmé orwellien, ce mouvement « s’est vu spécifier par une juridiction de Munich de ne pouvoir prendre la parole que durant des périodes de dix minutes maximum séparées de pauses de dix minutes minimum. La police criminelle a constaté, lors d’un rassemblement qui s’est déroulé le 27 juillet 2013 durant plusieurs heures, que par deux fois Die Freiheit a dépassé le temps de parole et que par deux fois la pause a été trop courte. Les mêmes faits ont été constatés lors d’un rassemblement le 1er août 2013 (le temps de parole a été aussi dépassé ce jour-là à deux reprises et deux pauses ont été trop courtes).  Pour avoir enfreint la règle édictée par le tribunal, les responsables de Die Freiheit à Munich se voient condamnés à payer une amende de 3 900 euros. Ils font appel de cette décision judiciaire (6) ».

    Soixante-dix ans de rééducation mentale intensive expliquent ces persécutions scandaleuses. Il est évident que l’expression est maintenant plus libre à Moscou qu’à Berlin. L’absence de liberté intellectuelle véritable en Allemagne, l’affairisme permanent de son médiocre personnel politicard, l’alignement exclusif de Berlin sur un axe Washington – Londres – Bruxelles – Ankara – Tel Aviv – Ryad et une volonté farouche de maintenir coûte que coûte la monnaie unique qui lui assure une confortable hégémonie économique continentale écartent pour longtemps toute alternative néo-carolingienne durable. Notre Europe souveraine des peuples libérés et des identités enracinées ne correspondra jamais à cette Allemagne élargie, nantie et spirituellement avilie. Elle se fera plus sûrement contre cette nouvelle République de Berlin et le « Bloc américaniste-occidentaliste »(B.A.O.) (7) dans lequel elle est pleinement intégrée. Charlemagne est inutile. Place donc à Richelieu !

    Maximilien Malirois http://www.europemaxima.com/?p=3566

    Notes

    1 : Germar Rudolf, Les pensées ne sont pas libres en Allemagne, Éditions Akribeia, Saint-Genis – Laval, 2005, 63 p.

    2 : Faits et Documents, n° 368, du 15 décembre 2013 au 15 janvier 2014, p. 8.

    3 : Germar Rudolf, op. cit., p. 31, souligné par l’auteur.

    4 : Lionel Baland, « Privé de ses comptes en banque parce que patriote », sur http://lionelbaland.hautetfort.com, le 22 décembre 2013.

    5 : Lionel Baland, « La Münchner Bank barre l’accès au compte en banque d’un handicapé nationaliste », site déjà mentionné, le 27 septembre 2013.

    6 : Lionel Baland, « Condamnés à 3900 euros pour avoir dépassé le temps de parole », site déjà mentionné, le 2 décembre 2013. Rappelons aussi que le N.P.D., le parti ultra-nationaliste allemand souvent qualifié de « néo-nazi », risque d’être interdit par la Cour constitutionnelle parce que ses campagnes dérangent alors qu’il est infesté d’indicateurs et d’agents provocateurs stipendiés par le B.f.V.

    7 : Belle expression de Philippe Grasset, cf. son excellent site de defensa et en particulier, « Glossaire.dde : Bloc B.A.O. », le 10 décembre 2012.

  • Une chance pour l’Europe: reconstruire l’ancienne Mitteleuropa austro-hongroise

    Le présent article insiste sur la nécessité de renforcer la coopération entre les Etats issus de l’ancienne monarchie des Habsbourgs pour que se constitue, in fine, une alternative aux errements de l’Union Européenne

    Construire une Europe commune a certes été l’un des plus grands projets de pacification que l’histoire humaine ait jamais connu. Pourtant, l’UE est aujourd’hui en voie de perdre définitivement le capital de sympathie dont elle bénéficiait à ses débuts. Le taux d’approbation à l’égard de l’Europe de Bruxelles chute dans tous les pays de l’Union et cela de manière spectaculaire. Plus de 40.000 fonctionnaires grassement payés semblent, en beaucoup de domaines, y avoir perdu toute empathie avec les désirs exprimés par les citoyens des pays membres de l’UE. En bon nombre de lieux, on spécule que ce seront justement les partis critiques à l’endroit de l’eurocratie qui engrangeront un solide paquet de voix lors des prochaines européennes de 2014. Mais on échappe à la vérité quand on interprète ce réflexe comme un retour au nationalisme ou comme un populisme sans substance.

    La folie de tout vouloir réglementer, les lobbies à l’oeuvre sont autant d’attitudes qui méritent d’être stigmatisées. Quelques exemples: depuis fort peu de temps, on sait que l’UE envisage de réduire encore la culture de certaines plantes nutritives rares. En guise de compromis, on a proposé aux producteurs agricoles de devoir certifier leurs productions. A moyen terme, bon nombre de sortes de fruits, de céréales, de tubercules et de légumes vont disparaître, ce qui constitue évidemment une folie sur le plan écologique. Derrière cette initiative aberrante se cache bien entendu l’industrie agricole, défendue notamment par les lobbyistes des géants alimentaires américains Monsanto et Pioneer. Ce processus de diminution des espèces montre à l’évidence que Merkel et Hollande sont encore et toujours les exécutants des volontés américaines sur le plan économique, en dépit des très nombreuses expériences négatives que ces deux figures-phares de la politique de l’UE ont déjà expérimentées dans le passé.

    On doit aussi se rappeler que les accords de libre-échange transatlantiques, que l’on s’apprête à signer avec les Etats-Unis, vont nous apporter encore davantage de réglementations, Ce que les propagandistes de cette politique taisent bien entendu en toutes les langues. Le système douanier, relativement libéralisé, qui existe entre l’Europe et les Etats-Unis, pourrait, en tous les cas de figure, être amélioré de bien d’autres manières.

    Bon nombre d’Européens bien informés se posent la question: que pourra-t-on encore réguler ou réglementer, sans autre nécessité que d’avantager les Etats-Unis? A coup sûr, on peut émettre l’hypothèse que les négociateurs américains sont plus intelligents que leurs homologues européens et ne visent d’ailleurs qu’une seule chose, c’est-à-dire l’américanisation complète de l’Europe.

    Parlons maintenant de la folie qui consiste à financer des Etats en faillite: le Traité de Maastricht obligeait tous les Etats de l’UE à consolider leurs budgets et à maintenir des politiques budgétaires réalistes et durables. Or beaucoup de pays, y compris et surtout la France et l’Allemagne, se sont éperdument moqué des clauses du Traité; la Commission, elle aussi, est coupable: elle a complètement renoncé à faire son travail de gardienne des Traités et a enfreint ses propres normes, sans tenir compte le moins du monde d’un quelconque principe de légalité. Qui plus est, le Traité de Maastricht interdit aux Etats riches de financer par la bande les Etats en faillite.

    Que s’est-il passé? Suite à une crise de folie, on a financé la Grèce à coups ininterrompus de milliards tant et si bien qu’on ne voit pas encore le bout de cette politique de banqueroute. On n’a pas touché les grands jongleurs de la finance en pratiquant cette politique mais on a durement frappé le peuple grec, qui n’en est nullement responsable. On n’a donc pas sauvé un Etat mais bien les grandes banques des pays occidentaux les plus riches qui avaient spéculé de la manière la plus erronée qui soit en Grèce.

    Evoquant les errements de l’UE en politique étrangère: l’ancien chancelier de la RFA Schröder vient de reconnaître, très justement, que l’Europe devrait se tourner vers la Russie pour pouvoir pratiquer avec cet Etat de dimensions gigantesques une politique économique rationnelle, surtout dans le secteur de l’énergie. Au lieu de pratiquer cette politique préconisée par l’ancien chancelier socialiste allemand, les Européens se laissent entraîner par les Américains dans une “Ostpolitik” inamicale à l’égard de Moscou (qui consiste notamment à déployer des missiles non pas contre l’Iran, comme on le prétend, mais directement contre la Russie). Cette attitude plonge la Russie dans l’amertume, où elle marinera longtemps, au détriment de toutes bonnes relations euro-russes. Otto de Habsbourg disait, et je le cite, que l’Europe s’étendait jusqu’à l’Oural (ndlr: et même jusqu’aux frontières de la Mandchourie et jusqu’au Détroit de Bering!). Cette évidence géographique, Madame Ashton ne semble pas vouloir la percevoir. Par ailleurs, un président de la RFA, dont l’expérience politique est somme toute très limitée, nous déclare que l’Allemagne est, elle aussi, “un pays musulman”! Plus rarement, pour ainsi dire jamais, on n’entend un homme ou une femme politique en vue de l’UE déclarer que l’Europe chrétienne et occidentale, repose sur trois piliers: l’Acropole, le Capitole et le Golgotha.

    Et où reste la défense européenne? Pour rendre l’Europe eurocratique sympathique aux citoyens européens, il aurait fallu diminuer le poids colossal de la bureaucratie. L’UE doit se cantonner à ses tâches fondamentales: assurer la paix intérieure, pratiquer une politique étrangère commune et unitaire. Le chapitre de la défense commune, par exemple, n’a pas encore trouvé la moindre amorce de concrétisation. L’OTAN coordonne la plupart des états-majors européens mais on en reste là (ndlr: et dans la dépendance américaine).

    busek-erhard-l.jpgReconstituer la Mitteleuropa, voilà une chance réelle pour l’Europe de demain. De nombreux hommes politiques clairvoyants, dont Otto de Habsbourg et son fils Charles de Habsbourg, dont l’ancien ministre des affaires étrangères d’Autriche, Alois Mock, ou l’ancien ministre autrichien de la défense Werner Fasslabend ou encore l’homme politique démocrate-chrétien autrichien Ehrard Busek (spécialisé dans les politiques de l’espace danubien; photo), insistent depuis de longues années sur la nécessité d’intégrer toutes les régions de l’espace danubien. Sur les plans économiques, infrastructurels, culturels et éducatifs, militaires et défensifs, cette intégration est souhaitable et nécessaire, sans parler de la nécessité tout aussi impérieuse de comprendre, ensemble, les vicissitudes souvent très douloureuses du passé, dans le respect de toutes les cultures concrètes qui s’épanouissent dans cet espace.

    D’autres regroupements, comme celui que l’on appelle le “Groupe de Visegrad” —et ce fut l’une des erreurs les plus flagrantes de la politique étrangère autrichienne de ne pas y avoir participer et adhérer— ou comme l’Institut de l’Espace Danubien (“Institut für den Donauraum”) d’Erhard Busek, ainsi que, dans le domaine culturel, le Groupe “Arge Alpe Adria”, se sont efforcés au fil des années, en déployant beaucoup d’énergie, de défendre et d’illustrer l’héritage historique commun de tous les Etats de la région, renouant de la sorte avec l’histoire du Saint-Empire Romain de la Nation Germanique et celle de la monarchie austro-hongroise.

    Ici, nous devons poser un deuxième jalon: comme les Etats scandinaves ou comme le Benelux qui ont une forte influence en Europe (quant à savoir si cette influence est pertinente, a ou non des effets positifs pour l’instant est une autre histoire), les Etats d’Europe centrale et d’Europe du Sud-Est doivent pouvoir à terme parler d’une même voix, du moins dans les questions les plus importantes. Ainsi, ils disposeraient des millions démographiques indispensables qui leur permettraient de jouer dans le concert des grandes puissances européennes. A l’heure actuelle, les petits pays comme l’Autriche, ne sont jamais plus autre chose que des entités dépendantes des grands Etats. Les grandes idées et les projets politiques sont absents ou ne sont pas transposables dans le réel.

    Au cours de ces dernières années et de ces derniers mois, l’Ordre de Saint-Georges, dont les préoccupations sont européennes et sociales et dont l’origine s’enracine dans la Maison de Habsbourg-Lorraine, a organisé une quantité de manifestations et a fondé de nombreuses antennes en Italie du Nord, en Croatie, en Slovénie, en Autriche et s’apprête à en fonder aussi dans l’avenir en République tchèque, en Hongrie et en Slovaquie. De telles initiatives rencontrent de plus en plus d’approbations. L’objectif, à moyen terme, est de faire émerger une institution au-delà des partis, composée de parlementaires européens, de régions et d’Etats, qui sont tous prêts à défendre les intérêts des petits pays dans toutes les institutions, commissions, parlements et caucus européens.

    Comme Charles de Habsbourg et Ehrard Busek l’ont exprimé, chacun de manière différente, il faut, pour que ces initiatives connaissent le succès, fédérer les intérêts de tous ces pays dans les secteurs infrastructurels, économiques, culturels, éducatifs et militaires, de façon à ce qu’ils soient représentés unis. Pour y parvenir, il me paraît plus important d’agir sur des bases territoriales/étatiques plutôt que sur des structures partisanes. Les partis sont des instances certes nécessaires mais ils ne visent que leurs intérêts propres et non pas ceux de leurs pays.

    Un bloc mitteleuropéen consolidé, qui se sera construit sur l’histoire pleine de vicissitudes des pays qui le constitueront, qui représentera la culture réelle de ces pays, qui visera à faire valoir les intérêts et les revendications justifiés des pays de la Mitteleuropa, pourrait rendre plus europhiles de larges strates de la population et rendre l’UE plus intelligible.

    C’est justement dans les pays issus du territoire de l’ancienne monarchie austro-hongroise que l’on voit que le mythe des Habsbourg n’a pas été brisé et que les politiques préconisées par Otto et Charles de Habsbourg ont été rendues vivantes et plausibles. Il suffit de se rappeler l’initiative du pique-nique “Paneuropa” qui a amorcé le processus de démantèlement du Rideau de Fer entre l’Autriche et la Hongrie. L’Autriche officielle reconnaît de plus en plus, en dépit de son “républicanisme” affiché, les mérites anciens de la monarchie austro-hongroise. L’Autriche républicaine commence à comprendre les enjeux que défendait cette monarchie et regarde désormais autrement l’oeuvre de la Maison des Habsbourg, après s’être débarrassé de quelques filtres historiques incapacitants, imposés il y a cinq ou six décennies. Il n’y a pas que l’Autriche qui profitera de cette dynamique: l’UE tout entière en sera la bénéficiaire. Il vaut donc la peine de s’engager et de se battre pour ces projets.

    Norbert von HANDEL.

    (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, http://www.zurzeit.at , n°51-52/2013).

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/12/29/temp-3d4c4153c76d7b7894c80013fd4bc11a-5257985.html

  • Qui gouverne la France ?

    Devinez, ...

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    d'autres photographies belles ou insolites ici.

    Paula Corbulon

  • Espagne : les pro-vie réclament "l'avortement zéro"

    Jeanne Smits explique comment les associations pro-vie en Espagne ont réussi à faire accoucher le projet de loi restreignant l'avortement :

    "[...] Le réseau des associations et personnes pro-vie en Espagne, pour une large part fédérée par le site de pression « citoyenne » HazteOir, n’a jamais hésité à appeler un chat, un chat en effet. Pas de circonlocutions lorsqu’il s’agit de dire ce qu’est une « interruption volontaire de la grossesse », comme on l’appelle en Espagne ; ils n’ont cessé de rappeler au parti de Mariano Rajoy que chaque jour qui passait laissait tuer plusieurs centaines de petits être humains dans le ventre de leurs mères et aujourd’hui que l’avant-projet de loi d’Alberto Ruiz-Gallardon, ministre de la justice, est enfin connu et a été adopté en conseil des ministres, ils reviennent encore à la charge en soulignant que chaque instant perdu laisse se poursuivre le massacre.

    Politique des petits pas ? Très peu pour eux : ils parlent clair… mais savent en même temps se réjouir avec prudence en voyant que plusieurs mesures prévues par l’avant-projet vont pouvoir limiter le nombre d’avortements, si la loi est adoptée.

    On notera les points les plus spectaculaires de l’avant-projet : rétablissement des conditions d’accès à l’avortement, et donc suppression du délai des 14 semaines où toute femme peut librement mettre fin à sa grossesse aux termes de la loi Zapatero, et durcissement de celles qui existent toujours pour les avortements plus tardifs. Ainsi l’avortement eugénique (pour cause de malformation grave ou maladie grave du fœtus) est-il explicitement exclu du champ des conditions. Est maintenu en revanche le risque pour la santé physique ou psychique de la mère, ce dernier critère devant être attesté par deux médecins n’ayant aucun lien avec la clinique d’avortement où elle recherche l’intervention, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent et ouvrait la porte à l’abus au sein de l’abus premier de l’atteinte à la vie. Le risque psychique pouvant être invoqué dans le cas d’une grossesse à problème : l’attente d’un enfant trisomique, par exemple…

    De même les mineures ne pourront plus, si la loi est adoptée, accéder anonymement à l’avortement.

    Mais si cette repénalisation doit marquer clairement que l’avortement n’est pas un geste anodin, elle garde le principe de sa possibilité en certains cas. [...]

    Et donc, pendant que les féministes et autres politiques « convenables », c’est-à-dire acceptés par le système, s’étranglent d’indignation devant l’avant-projet Ruiz-Gallardon, de nombreux groupes pro-vie espagnols n’hésitent pas à exprimer leur déception en réclamant, comme toujours, « l’avortement zéro ».

    D’aucuns seraient tentés de dire qu’ils ne savent pas se contenter du possible, du « positif ». Mais voilà, ils n’ont jamais fait autre chose, et s’ils avaient édulcoré leurs demandes qui visent tout simplement à empêcher tout assassinat légal de l’enfant à naître on n’aurait probablement même pas l’avant-projet actuel.

    Que demandent-ils donc ? Pour l’instant : mieux et davantage.

    La vigilance d’abord : même si l’avant-projet est « bien engagé », note HazteOir (qui compte des centaines de milliers de sympathisants), cela est « insuffisant ». « La pression du lobby de l’avortement peut encore le faire dérailler. » Le texte doit passer en effet entre les mains du Consejo Fiscal, organe d’Etat chargé de veiller à l’unification de l’action du ministère public, du Conseil général du pouvoir judiciaire et du Conseil d’Etat : « Ils peuvent l’améliorer, si nous le demandons ensemble », souligne HazteOir qui lance une pétition à cet effet.

    La pétition demande quatre choses :

    1. Que le texte comprenne un plan d’aide à la femme enceinte, avec une dotation budgétaire correspondante.

    2. Qu’il fasse sortir l’avortement de l’enveloppe des services du Système public de santé.
    3. Que le consentement informé comporte la remise à la mère d’une échographie de son enfant.

    4. Que le texte ne comporte plus la « passoire » de la loi de 1985 en supprimant l’avortement pour « risque pour la santé de la mère ».

    Ce sont des « citoyens éveillés et actifs » qui vont obtenir que la loi Aido (la loi d’avortement du gouvernement Zapatero) soit reléguée dans l’histoire, souligne le site, mais il ne s’agira alors que d’une « première bataille » gagnée : « Nous n’avons pas encore atteint notre but, l’avortement zéro. Le changement demeure toujours trop fragile et les partisans de l’avortement feront tout leur possible dans les prochains mois pour qu’il n’aboutisse pas. »"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Adieu-vat Villers-Cotterêts ?

    Pour glaner quelques voix, Ayrault s’engage à ratifier la charte des langues régionales

    Il y a quelques semaines, la signature du Pacte d’avenir pour la Bretagne par Jean-Marc Ayrault fut entourée de nombreux errements.

    Son engagement en faveur de la charte européenne des langues régionales et minoritaires n’en est pas le moindre, en ce qu’il porte atteinte au statut de la langue française, ciment de notre République une et indivisible.

    En amont de son déplacement à Rennes le 13 décembre, il n’avait pas échappé au Premier ministre que les cohortes de manifestants bretons réunis à Carhaix ou à Quimper contre la politique fiscale du gouvernement comptaient leur lot de manifestants autonomistes voire indépendantistes bretons dont les revendications en faveur de l’autonomie de la Bretagne, et du breton comme lingua franca locale, dissonaient du reste. Ayrault a donc décidé de faire d’une pierre deux coups : signer le « Pacte d’avenir » pour répondre aux revendications majoritaires en matière d’économie locale, et annoncer la remise à l’ordre du jour de la ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires, pour flatter les réclamations minoritaires en matière d’autonomisme régional. Ce texte, signé par M. Jospin au nom du gouvernement français en 1999, n’a en effet jamais été ratifié, du fait de son incompatibilité avec plusieurs points fondamentaux de la Constitution. [...]

    Alexis Jouhannet - La suite sur Causeur

     

  • Les Ukrainiens défilent nombreux pour honorer leur héros nationaliste

    Ils ont salué la mémoire de Stephan Bandera – héros de l’indépendance ukrainienne – à l’occasion du 150ème anniversaire de sa naissance. Aux cris de “gloire à l’Ukraine et Bandera est notre héros”, plus de 15 000 personnes ont défilé en brandissant notamment les drapeaux du parti nationaliste Svoboda.

    “Chaque année depuis 2006, Svoboda marche le 1er Janvier en mémoire de lui et et pour diffuser ses idées. Des idées simples : un pays indépendant où les Ukrainiens sont les propriétaires de leurs patrie”, explique un participant.

    http://www.contre-info.com/les-ukrainiens-defilent-nombreux-pour-honorer-leur-heros-nationaliste

  • Euro : la Lettonie, sacrifiée pour l’exemple ?

    par Pierre Marchand

    C’est à présent chose faite : malgré une opinion publique défavorable et l’absence de consultation par referendum, la Lettonie a intégré la zone euro ce 1er janvier 2014.

    Une adhésion sans déluge de communication, à l’image de l’enthousiasme qu’elle suscite chez les Letton. Les arguments du gouvernement (« cela aidera l’économie lettone en facilitant les échanges et en renforçant la confiance des investisseurs ») ne convainquent pas même les moins virulents d’entre eux qui, se contentant d’observer la zone euro, s’inquiètent de sa pérennité et prônent une posture prudente qui consisterait au minimum à attendre avant de l’intégrer ; les autres s’opposent plus fermement à ce qu’ils considèrent comme une perte d’identité, une mise à contribution au sauvetage des pays en difficulté et l’assurance d’une augmentation des prix à la consommation.

    Dans ces circonstances, pourquoi la classe politique Lettone tient-elle absolument à intégrer la zone euro ? Ou peut-être faut-il plutôt se demander pourquoi les instances européennes veulent-elles à tout prix de la Lettonie dans cette zone ? La réponse tient sans doute dans la question, qui mérite que l’on s’attache au contexte de cette adhésion, initialement prévue en 2008 après trois années de convergence. Mais 2008, point d’orgue de la crise des subprimes et année de la chute de Lehman Brothers, bloque le processus et voit la Lettonie frappée de plein fouet, au point de solliciter une aide du FMI à hauteur de 7,5 milliards d’euros. Evidemment, ce sauvetage était conditionné à la mise en œuvre de mesures d’austérité drastiques. C’est donc 6 ans plus tard qu’une Lettonie économiquement saine s’apprête à finalement adopter l’euro. Et avec 4 à 5% de croissance annuelle, une inflation quasi inexistante et un déficit public contenu (1,5% environ), le pays fait figure de bon élève. Peut-être même du bon élève, l’élève exemplaire, celui qui réussit là ou d’autres (Grèce, Irlande...) sont encore à la peine. Celui dont l’UE et l’Allemagne avaient besoin non seulement pour améliorer le visage de la zone euro, mais surtout comme démonstration du caractère vertueux et efficace de l’austérité, ce dont Christine Lagarde n’a pas manqué de se féliciter : « La Lettonie peut servir d’inspiration aux leaders européens pour prendre en main la crise européenne ».

    Le problème, c’est que la réalité de cette cure d’austérité est loin de faire l’unanimité : plusieurs chercheurs américains et un prix Nobel prétendent que c’est précisément parce que la Lettonie n’a pas suivi les mesures d’austérité requises par le FMI que le pays a pu se redresser si rapidement. En tout état de cause, une autre question mérite aujourd’hui d’être posée : que sa cure d’austérité ait été réelle ou supposée, en quoi un pays qui s’en sort apparemment mieux que les autres a-t-il besoin de l’euro aujourd’hui ? C’est précisément la question que le gouvernement letton, victime ou complice des instances européennes, ne s’est pas risqué à poser à son peuple qui, comme les autres, saura certainement lui rappeler en temps voulu.

    L’AF 2877

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Euro-la-Lettonie-sacrifiee-pour-l

  • Accusée de faire passer des messages codés aux islamistes égyptiens

    INTERNATIONAL - L'enquête est encore en phase préliminaire. Le parquet égyptien vient d'auditionner des responsables du groupe de télécommunication britannique Vodaphone. Lire la suite »

    http://fr.novopress.info/

  • Roumains et Bulgares sont libres de travailler partout dans l'UE

     

    Roumains et Bulgares peuvent travailler librement dans l'ensemble de l'Union européenne dès mercredi 1er janvier. Sept ans après l'accession de leurs pays à l'UE, la levée des dernières restrictions sur le marché du travail dans neuf pays de l'Union – Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Luxembourg, Malte, Pays-Bas – n'a toutefois rien d'un « big bang », puisque 17 autres Etats ont déjà franchi le pas depuis des années. 

     

     

    « Cela cause de l'agitation, surtout en Grande-Bretagne et en Allemagne », où une partie de la presse et des hommes politiques brandit la menace d'une « invasion », relevait mardi le quotidien roumain Romania Libera, le seul à consacrer un article à ce sujet à la veille du 1er janvier. 

     

     

    RÉTICENCES EN ALLEMAGNE ET EN GRANDE-BRETAGNE 

     

    En Grande-Bretagne, des membres du Parti conservateur ont, jusqu'au dernier moment, pressé le premier ministre, David Cameron, de repousser l'ouverture du marché du travail en estimant que « la vague d'immigrants roumains et bulgares pèsera sur les services publics ». Mais le chef du parti, Grant Shapps, a souligné qu'il n'était pas possible d'y surseoir. Des responsables roumains et bulgares et même un commissaire européen ont dénoncé le ton du débat à Londres. 

     

     

    En Allemagne, le parti conservateur bavarois, allié de la chancelière Angela Merkel, a également tempêté contre la levée des restrictions, l'associant à un risque accru « de fraudes aux prestations sociales ». Mais le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, a rétorqué que la « libre circulation des personnes est une chance pour les Allemands et l'Allemagne ». 

     

     

    « Faire comme si tous les gens en provenance de Bulgarie et de Roumanie étaient pauvres et ne venaient chez nous que pour percevoir des allocations passe sous silence les nombreuses personnes très qualifiées qui travaillent ici, par exemple comme médecins ou personnel de soins », a insisté de son côté la secrétaire d'Etat chargée des migrations, Aydan Ozoguz. 

     

     

    En Espagne, pays frappé par la crise qui accueille déjà un million de Roumains et de nombreux Bulgares, la fin des restrictions sur le marché du travail n'a pas suscité de controverse importante. « La grande majorité des Roumains est très bien intégrée », a déclaré l'ambassadeur d'Espagne en Roumanie. 

     

     

    « JE PRÉFÈRE ÊTRE DANS MON PAYS » 

     

    Sur un des marchés du centre de Bucarest, nombre de passants et de commerçants avouaient « ne pas bien savoir » ce qui changeait au 1er janvier et n'avoir aucun plan de départ. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, et les responsables bulgares assurent régulièrement qu'il n'y aura pas de vague d'émigration à partir de mercredi. « Les citoyens (…) veulent un bon travail, un bon revenu et la justice dans leur patrie, pas s'acheter un aller simple pour quitter la Bulgarie ! », a encore insisté mardi soir le président bulgare, Rossen Plevneliev, dans son discours de vœux. 

     

     

    Nombre d'analystes indépendants en Roumanie et en Bulgarie soulignent l'impossibilité d'évaluer précisément le nombre des candidats au départ, mais estiment que les grandes vagues d'émigration ont déjà eu lieu. Depuis la chute du communisme, environ trois millions de Roumains et un million de Bulgares ont émigré, pour leur très grande majorité en Espagne et en Italie. France et Grande-Bretagne ont aussi recruté des milliers de médecins et d'aides-soignantes. 

     

     

    La faiblesse des salaires dans leur pays explique ces départs : un médecin gagne en général 400 euros par mois en Roumanie ou en Bulgarie, même si d'aucuns s'en sortent beaucoup mieux. « Si je pouvais gagner plus en Roumanie, je resterais, car je préfère être dans mon pays et proche de ma famille », confie ainsi Titu Ionut, 32 ans, ouvrier en construction installé en Espagne. 

     

     

    De nombreux Roumains et Bulgares veulent toutefois rester malgré les salaires bas, le manque de confiance dans la classe politique et le délabrement des services de santé. C'est le cas de Simona Mazilu, lectrice universitaire de 34 ans à Bucarest : « Il est important de croire qu'on peut arriver à quelque chose ici, et je crois que c'est possible. Les autres pays ont aussi leurs défauts. »

    http://www.oragesdacier.info/

     

  • Espagne : gauchistes et musulmans tentent d’interdire une commémoration de la Reconquista

    GRENADE (NOVOpress) - La fête multi-centenaire de la Toma (conquête), qui célèbre la conquête de Grenade (“Reconquista”) par les armées chrétiennes des Rois Catholiques en 1492 est un moment fondateur de la ville.

    La conquête de Grenade est l’aboutissement d’un long conflit de dix années. La disparition du dernier bastion musulman de la péninsule hispanique connaît un retentissement considérable. Quatre jours après la prise effective de la ville et de ses forteresses, les souverains espagnols entrent triomphalement dans Grenade le 6 janvier 1492, jour de l’Épiphanie, par l’une des portes principales de la ville, la Porte d’Elvira. On fait dire la messe dans la mosquée des convertis, consacrée par le nouvel archevêque Hernando de Talavera sous le nom emblématique de Saint Jean des Rois.

    Cette année l’extrême gauche espagnole et leurs alliés musulmans ont tenté de bloquer ces festivités jugées trop nationalistes et islamophobes. La procession a été sifflée et injuriée et il s’en est suivi un face à face tendu avec les habitants qui brandissaient une banderole « Fiers de la Reconquista ».

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