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Europe et Union européenne - Page 947

  • La phrase du jour...

    ELLE EST DE GUILLAUME DE PRÉMARE, consultant en communication et ancien président de la Manif pour tous. « La construction européenne est un projet politique, qui a été préempté par l’Église. Défendre l’Europe au nom des valeurs de l’Évangile relève de l’imposture. 

    Une citation bienvenue dans un article eurobéat sur l’Europe, à lire dans La Croix.

    Non, les catholiques ne sont pas plus stupides que la moyenne des Français ! Arrêtons d’instrumentaliser l’Eglise et la foi au service d’une imposture !

    Rappelons que Guillaume de Prémare nous a fait l’amitié de participer à notre première table ronde, samedi 10 mai.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-phrase-du-jour,7471

  • L'Autriche réduit son budget éducation... pour sauver une banque

    Les Autrichiens sont en émoi : pour trouver les financements nécessaires au renflouement d’Hypo Alpe Adria, une petite banque nationalisée, le gouvernement a décidé de réduire le budget de l’éducation nationale. 

    Hypo Alpe Adria (HAA), qui a son siège à Klagenfurt, en Carinthie, le Land le plus méridional de l’Autriche, avait étendu son marché aux pays de l’ex-Yougoslavie (Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, et République de Macédoine) après la dislocation de ce pays, mais aussi à l’Italie, en Bulgarie et en Hongrie. Ces marchés lui ont assuré une croissance très rapide, souvent suspectée de reposer sur des activités mafieuses. 

    En 2007, la banque BayernLB avait acheté la moitié des parts d’Hypo Alpe Adria, mais après la faillite de Lehman Brothers en 2008, Hypo Alpe Adria ne parvient plus à se refinancer sur les marchés, tandis que les créances douteuses s’amassent dans son bilan. A la fin de l’année 2009, alors en grandes difficultés, elle est nationalisée pour un euro symbolique, mais les problèmes ne sont pas résolus pour autant, et la banque accumule les pertes. 

    En 2013, celles-ci s’élèvent à 2,7 milliards d’euros, alors que l’Etat autrichien a déjà injecté 3,6 milliards d’euros dans la banque. Le gouvernement souhaite résoudre le problème, mais la banque est invendable en l’état, et elle jouit d’une garantie accordée par le Land de la Carinthie de 12 milliards d’euros, qui, si elle était actionnée en cas de mise en faillite d’Hypo Alpe Adria, pourrait entraîner à son tour une faillite de la région, un évènement impensable que la Constitution n’a pas prévu. 

    Le 9 mars dernier, la banque centrale autrichienne propose de regrouper les 17,8 milliards d’euros de créances douteuses dans une « bad bank » pour en assurer la liquidation. Cependant, l’Etat doit trouver 1,4 milliard d'euros pour financer la création de cette structure, mais la coalition au gouvernement refuse d’alourdir le déficit au risque de dépasser la limite de 3% prévue par le Traité de Maastricht. 

    Le gouvernement a donc décidé de trancher dans le budget de l’éducation, et de le réduire de 57 millions d’euros pour cette année, et de 60 millions d’euros pour l’année prochaine. L’une des mesures les plus importantes pour parvenir à cette économie porte sur le nombre d’élèves par classe, qui pourra désormais excéder le nombre de 30. Mais le plan prévoit également d’autres dispositions impopulaires. Selon certains députés, le gouvernement devra trouver 200 millions d’économies au total, ce qui pourrait se traduire par d’autres mesures, telles qu’un gel des salaires des professeurs. 

    Cette solution ne réjouit guère les Autrichiens. Les associations de parents d’élèves sont furieuses, et le syndicat des enseignants a indiqué «ne comprendre absolument pas pourquoi nos enfants devrait payer pour les banques et les spéculateurs ». Certains redoutent que les mesures ne dégradent encore davantage le classement de l’Autriche au PISA de l’OCDE, où l’Autriche se classe moyenne.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Copé et Valls, leur tournée anti-FN

    Dans cette dernière ligne droite de la campagne des élections européennes, les grands médias ont entrepris, quand même, de consacrer un  nombre nettement plus important  d’articles et de dossiers au  grand marché transatlantique. C’est notamment le cas aujourd’hui duParisien qui titre sur cette soumission programmée aux dogmes ultra libéraux états-uniens. Un grand marché sur la genèse duquel Pierre Hillard, dans ses  Chroniques du mondialisme, consacre  des pages fort éclairantes, à lire pour celles et ceux qui voudraient creuser le sujet sous un angle plus «métapolitique »…Une véritable forfaiture et trahison des intérêts fondamentaux de la France et des autres pays européens,  contre lequel le Front National alerte, nous le croyons  avec la grille de lecture la plus complète, fondée et  recevable, nos compatriotes. Partisan d’un modèle européen qui n’est pas le nôtre, même Pierre Habib-Deloncle, ancien Secrétaire Général de l’Union Paneuropéenne de France et ancien Secrétaire Général de l’Association des amis de Jacques Chirac,  n’en affirmait pas moins il y a quelques jours  dans une tribune publiée dans Le Figaro qu’ « on ne peut pas imaginer qu’un gaulliste puisse voter l’instauration de la zone de libre-échange transatlantique ».

     Ce projet de marché transatlantique, porté à bout de bras par les partis atlanto-progressistes, le  PS, l’UMP et leurs alliés européens, Jean-François Copé, à la tête d’unparti dans lequel les gaullistes souverainistes sont priés de démissionner ou de fermer leur  gueule,  a pris grand soin hier soir, lors du débat l’opposant à Marine Le Pen  sur LCI, de ne pas en évoquer les vrais dangers ni la  vraie nature. Le président contesté de l’UMP a préféré  enfiler les  couplets sur le danger de l’extrême droite,  le péril populiste, un  FN qui ferait la courte échelle au PS, et dont  le programme économique mènerait la  France à la  ruine.

     Les Français étaient en droit d’attendre un   peu plus de modestie de la part d’un homme qui assume dix ans de désastreuse politique UMP au pouvoir, ses cinq millions de chômeurs, ses huit millions  de pauvres, son torrent migratoire, sa babélisation-balkanisation accélérée, son insécurité galopante, sa désindustrialisation dramatique, ses délocalisations à la chaîne sur fond d’ultra libre échangisme européiste,   la destruction méthodique de sa souveraineté, la mise sous le boisseau  d’une politique étrangère indépendante…

     Non, M. Copé  qui nage dans les factures de Bygmalion et barbote dans  la piscine de  Ziad Takieddine,  a  balayé tout cela d’un revers de la main pour réciter ses   pitoyables mantrasantinationaux, mille fois ressassés depuis….trente ans. Une ligne de  défense caricaturale qui révèle une vraie  panique, celle de voir  le peuple s’affranchir  du  duopole gauche-droite qui assurait une confortable  rente à vie à ses amis de la caste.

     Sur son blog, l’éditorialiste Ivan Rioufol  le soulignait le 12 mai,    « PS, UDI, UMP » « se focalisent une fois de plus sur le FN, dont ils dénoncent le populisme et la démagogie (…).Rien n’est plus facile, pour la droite et la gauche, que de masquer le flou de leurs projets derrière le sempiternel discours moralisateur contre une (l’) extrême droite (…). Toute l’histoire du FN et de sa montée en puissance enseigne que la stratégie de ses adversaires, qui consiste à le dénigrer, le dénoncer, voire même à inciter à la haine sous des procès en fascisme ou en nazisme dénués de fondement, est contreproductive. Voir pourtant reproduite cette mauvaise réponse illustre le vide qui habite les partis. Quand Alain Juppédemande  l’exclusion d’Henri Guaino de l’UMP au prétexte que ce dernier ne se reconnaît pas dans le programme d’Alain Lamassoure, tête de liste pour l’Ile de France, la droite dévoile un autoritarisme qui marque sa fébrilité et sa faiblesse».

     Fébrilité, faiblesse qui ont gagné le  PS depuis longtemps, à l’heure ou Manuel Valls vient d’annoncer sa nouvelle  tournée anti FN qui le verra à  Evry, Barcelone ( !)  et Lyon, même si sa précédente, lors des élections municipales,  eu des effets particulièrement contre-productifs.

     Un  Premier ministre qui  objectivement espère non pas empêcher la déculottée électorale qui s’annonce pour le PS, mais surtout  apparaître  au sein de son camp comme celui quimouille le maillot pour l’Europe progressiste  supranationale.  Et qui pourra toujours mettre ce nouvel échec  sur le compte du fait qu’il vient tout juste d’arriver aux manettes…Manuel le malin ?

     Il s’agit cependant de se garder de tout triomphalisme  car comme Bruno Gollnisch ne cesse de la répéter,  les jeux ne sont pas faitsLes résultats du 25 mai seront directement impactés par le taux d’abstention,  par la capacité de mobilisation de  l’électorat patriote.   Certes deux nouveaux sondages  publiés mercredi placent le FN en tête devant l’UMP et le PS  dans dix jours,  avec 23% des suffrages selon TNS Sofres-Sopra et 24%selon le baromètre quotidien Ipsos-Steria

     Mais selon cette dernière enquête si seulement 38 % des électeurs sondés estiment quel’appartenance de la France à l’Union européenne est une bonne chose (24 %  une mauvaise chose, 38 % ni l’un ni l’autre), seuls 36 % à 40 % des électeurs interrogés ont l’intention d’aller voter. Parmi ceux-ci, les sympathisants  de l’UMP et du PS  seraient respectivement 45 % et 42 % à affirmer qu’ils vont se rendre aux urnes, pourcentage atteignant47% chez les électeurs du Front de Gauche. Or, les  sympathisants du FN seraient avec ceux d’EELV les moins nombreux à déclarer avoir l’intention d’aller voter (respectivement 37% et 34%).  

     Cette nécessité de faire entendre sa voix le 25 mai doit donc  être martelée sans relâche. Qu’y a-t-il de plus  incohérent que de  stériliser son  indignation légitime  devant  les  funestes   orientations de l’Europe bruxelloise soutenues par les caciques de  l’UMPS,  en laissant les autres s’exprimer  à sa place ?

    http://gollnisch.com/2014/05/15/cope-valls-tournee-anti-fn/

  • H. Guaino ne votera pas pour “l’Europe dont plus personne ne veut”, Juppé l’invite à quitter l’UMP

    Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a invité dimanche Henri Guaino à quitter son parti après qu’il eut annoncé qu’il ne voterait pas pour la tête de liste UMP aux européennes en Ile-de-France, Alain Lamassoure. « Vous savez je ne pratique pas l’exclusion, mais quand on est à ce point en désaccord avec son propre parti politique, la dignité la plus élémentaire, c’est d’en tirer les conséquences », a-t-il déclaré lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. « On ne peut pas à la fois dire qu’on appartient à un parti et faire campagne contre les candidats investis par ce parti » a-t-il ajouté.

    Le maire de Bordeaux est un fervent partisan de l’Europe fédérale, avec les pertes de souveraineté que cela implique. Il partage en l’espèce les positions du Parti socialiste, comme sur de nombreux autres sujets.

    Le souverainiste Henri Guaino (photo) a réagi dans une interview vidéo diffusée lundi sur le site du journal L’Opinion, annonçant qu’il ne démissionnerait pas. « L’UMP est ma famille politique depuis trente ans ! J’ai contribué un petit peu, modestement, à l’élection de deux présidents de la République, j’ai énormément donné à ma famille politique, ça ne m’a jamais rien rapporté et ça m’a beaucoup coûté », reprochant à Alain Juppé son « mépris » et son « arrogance ».

    L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy avait affirmé qu’il ne voterait pas pour Alain Lamassoure lors des élections européennes du 25 mai, ce dernier « incarnant l’Europe dont plus personne ne veut ».

    http://fr.novopress.info/166378/h-guaino-votera-pas-leurope-dont-personne-veut-juppe-linvite-quitter-lump/press.info/166378/h-guaino-votera-pas-leurope-dont-personne-veut-juppe-linvite-r-lump/

  • Aymeric Chauprade : "Sortir de la nation, c'est abandonner la démocratie"

    Aymeric Chauprade, docteur en science politique, géopolitologue, tête de liste FN/RBM Ile-de-France et Français de l'étranger aux élections européennes du 25 mai, écrit dans Le Figarovox :

    "Depuis quelques décennies, le projet européen s'enfonce résolument dans un déni mortifère, signe d'une crise de civilisation sans précédent. Pour éviter la dissolution de la France dans l'Europe, et de l'Europe dans l'utopie mondialiste, il est plus que jamais urgent de redonner aux peuples le pouvoir qui leur a été insidieusement confisqué. Une soif d'omnipotence pousse nos élites européennes à nier peu à peu toutes les éléments fondamentaux d'un monde authentiquement humain: la nation, la famille, la culture.

    La construction européenne a volontairement instrumentalisé les deux guerres mondiales, les tragédies du XXème siècle pour culpabiliser la nation en tant qu'entité politique et culturelle.Reposant sur une vision aussi partielle que subjective de l'histoire pour être à même de réduire la nation au nationalisme, cette culpabilisation n'a servi qu'à légitimer une construction européenne postnationale. Or, comme le rappelle magistralement Pierre Manent, la nation est la forme politique berceau de la démocratie moderne. Sortir de la nation, c'est abandonner la démocratie au profit d'un gouvernement oligarchique, gouverné davantage par les intérêts particuliers de puissants lobbies que par le bien commun. Les peuples européens, notamment le peuple français, ne croient plus en l'Union européenne démocratique. Ils identifient désormais clairement le stratagème stigmatisant toute volonté nationale comme symptôme de «populisme».

    Les institutions européennes sont aussi le foyer du démantèlement de l'ordre familial et du sens de la filiation, dont la pression sur les Parlements nationaux s'est encore vérifiée l'an dernier en France. Par une habile redéfinition du concept de «vie privée» et sous couvert d'un pseudo respect des minorités, le droit de la famille est chaque jour méthodiquement réécrit dans un esprit libertaire et nihiliste. «L'individu total» dont parle Marcel Gauchet est devenu le principe légitimant ce nouveau démocratisme virtuellement totalitaire. Sortir de l'enracinement naturel de la filiation, c'est, qu'on le veuille ou non, s'orienter vers un modèle de relations humaines laissées à l'arbitraire de toutes les volontés individuelles. Mais derrière ce visage souriant du consentement se cache en réalité une logique implacable: celle du transhumanisme, cher à Jacques Attali, celle de la réduction du corps humain à un matériau enfin délivré de ses limites naturelles, si bien décrit par le visionnaire Aldous Huxley.

    Enfin, l'Union européenne a choisi de couper l'Europe de son identité culturelle en niant ses origines gréco-latines et chrétiennes, et ce au nom d'une vision lisse et abstraite de l'humanité à laquelle elle s'identifie de manière prétentieuse et naïve. Forte d'une lecture nouvelle des droits de l'homme et d'une révision inexacte du principe de non-discrimination, l'Europe devrait ainsi devenir une terre d'accueil de tous les individus paraissant souscrire aux valeurs d'égalité, de liberté et de solidarité. Nul ne peut nier que l'intégration de dizaines de millions de personnes de cultures différentes est suicidaire, si l'Europe ne sait pas qui elle est, d'où elle vient et où elle va. Le refus de voir ces différences culturelles et religieuses ne peut qu'engendrer la montée des communautarismes et la fragmentation des peuples européens. Le nouvel étendard de la laïcité n'est alors brandi que pour masquer de nouveaux référents culturels et religieux, désarmant chacun, tant son concept comme ses applications restent aussi divers qu'incertains. [...]"

    Michel Janva

  • Le but de la construction de l'UE n'est pas la paix mais l'argent

    De Guillaume de Prémare sur Liberté Politique :

    "A quoi sert la construction européenne ? La déclaration Schuman du 9 mai 1950 avançait la paix comme justification principale. Nous l’avons eue. Mais cette paix — ou plutôt cette absence de guerre — a été obtenue par l’équilibre de la terreur nucléaire, laquelle n’a rien à voir avec la construction européenne. Quant à la paix entre la France et l’Allemagne, elle était faite en 1950. Ce n’est pas la construction européenne qui a permis cette paix, c’est cette paix qui a rendu possible la construction européenne, laquelle l’a renforcée bien sûr.

    En réalité,les motivations de la construction européenne sont fondamentalement économiques. Dans le préambule du Traité de Rome, les Etats membres assignent « pour but essentiel à leurs efforts l'amélioration constante des conditions de vie et d'emploi de leurs peuple ». [...]

    J’invite chacun à apprécier les résultats par rapport aux objectifs. Où sont les emplois de nos enfants ?Cette seule question suffirait à caractériser le bilan. Sauf à considérer que la maîtrise de l’inflation soit principale et l’emploi accessoire,la construction européenne a échoué dans ses missions essentielles : « Les performances économiques de la zone euro sont dramatiques en termes de chômage et de croissance », souligne Jean-Claude Guillebaud dans son bloc-notes de l’hebdomadaire La Vie.

    L’union économique et monétaire devait pourtant nous donner la taille critique pour "peser" dans l’économie mondiale, pour "gagner la compétition" : « On est plus fort à plusieurs ; chacun de nos pays est trop petit pour exister dans la mondialisation ; on ne peut vivre isolé, » etc. Ceux qui ont contesté ce discours ont été maintenus à l’écart de la crédibilité publique. Parlant des "dissidents" de l’Europe, Guillebaud écrit : « On traitait alors volontiers ces impertinents d’oiseaux de mauvais augure ou d’ignorants. Ce n’est plus possible. 

    Revenir aux faits

    Ce n’est plus possible, en effet, d’écarter les faits. Ce n’est plus possible de faire croire que nous n’aurions le choix qu’entre toujours plus d’intégration européenne et l’isolationnisme, le repli sur soi ; qu’entre l’euro et la banqueroute. Les faits : l’Union européenne est seule en son genre ; etles pays qui ne disposent pas d’un tel modèle ne vivent pas isolés en autarcie économique.

    Un autre fait : il y a, dans le vaste monde, et même en Europe, des pays qui n’appartiennent pas à une union économique et monétaire, qui pèsent d’un poids marginal dans l’économie mondiale, et qui vivent cependant une relative prospérité et fournissent des emplois à leurs enfants.

    Bonne conscience

    Ce n’est plus possible, non plus, de se réfugier dans la justification morale et les bons sentiments, fussent-ils chrétiens, avec d’un côté la générosité communautaire et de l’autre l’égoïsme national. [...]"

    Michel Janva

  • Le travail de Cameron

    On évoque souvent en France, face à la crise qui frappe l'Europe, la réussite spectaculaire de nos voisins et cousins germains. A juste titre on nous la présente en exemple.

    Celle de nos amis d'outre-Manche vaut également le détour.

    En Allemagne, en effet, les lois Hartz, votées entre 2002 et 2005, et particulièrement la dernière en date connue sous le nom Hartz-IV, ont joué un rôle économique bénéfique incontestable. En revanche, sur le plan politique, leurs effets ne sont intervenus qu'au seul bénéfice d'Angela Merkel, principale adversaire de leur promoteur. Le chancelier de l'époque, Gerhard Schroeder commit l'erreur de provoquer en septembre 2005 des élections anticipées. Les résultats positifs de son "Agenda 2010" n'avaient pas encore pu commencer à être mesurés. Non seulement, il disparut de la vie politique à partir d'octobre 2005, mais son impopularité continuait encore à rejaillir sur sa jeune et charmante épouse. Celle-ci fut écartée en janvier 2012 de la candidature par les sociaux-démocrates de Basse-Saxe. Et, à son propos, un syndicaliste pourra déclarer :"Dieu merci, il reste des gens dans le parti pour lesquels il ne suffit pas d'être la femme de quelqu'un. Doris Schröder-Köpf ne porte pas le parfum métallo du parti." (1)⇓

    En Grande Bretagne, au contraire les bonheurs du pays ne se bornent pas à ceux de la famille royale.

    Dès la défaite électorale des travaillistes en 2010, un gouvernement de coalition était mis en place associant pour la première fois de l'Histoire les conservateurs et leurs rivaux séculaires libéraux-démocrates. Et le cabinet Cameron allait très rapidement prendre de courageuses mesures destinées à redresser une situation économique particulièrement dégradée.

    Il semble à cet égard indispensable de faire comprendre à nos compatriotes que les réformes très profondes entreprises dès sa constitution en 2010 par le nouveau pouvoir londonien, expliquent le retournement de la conjoncture. Attendre le retour d'une croissance venue du ciel, tels les aborigènes de Nouvelle Guinée espérant la venue des avions cargo, caractérise les socialistes parisiens et ne produira aucun effet bénéfique.

    Or, après quatre ans d'impopularité les sondages et les projections en termes de sièges parlementaires démontrent la remontée de la droite et récompensent son courage. Notre classe politique et pourrait en accepter la leçon.

    Mais il y a plus.

    Car une étude de la banque d'Angleterre tend à démontrer un autre effet, celui-là à long terme de la diminution de ces aides sociales. Celle-ci se traduira par une modification des mentalités. Dès maintenant, le nombre des entrepreneurs indépendants au Royaume-Uni atteignait début 2014 le chiffre record de 4,5 millions, en augmentation de 600 000 en quatre ans et 1,5 millions de nouveaux emplois ont été créés pendant la même période, essentiellement donc dans les petites unités de production.

    Très logiquement le ministre du Travail M. Iain Duncan Smith souligne ce qu'annoncent ces résultats tangibles et mesurables : « La diminution des aides sociales, dit-il, va créer en Grande-Bretagne une nouvelle génération d'entrepreneurs.»

    Ce pragmatique Écossais catholique, élu conservateur de Londres, déplaît par nature à cette gauche caviar traditionnellement si puissante dans l'intelligentsia britannique. Celle-ci pousse donc des hauts cris devant un tel constat. Une raison supplémentaire d'applaudir au delà-même des déclarations de Duncan Smith, au travail de David Cameron.

    JG Malliarakis      

    Apostilles

    1.  cf. "L'épouse de Schröder perd des primaires en Allemagne""in "Le Figaro" en ligne 31 janvier 2012. 

    http://www.insolent.fr/

  • Implosion à l’UMP ? Ascension au FN ?

    C’est une des conséquences directes de la destruction de la Libye de Kadhafi par l’Otan, sous l’impulsion notamment du trio infernal Sarkzozy-Juppé-Lévy. Ce pays en proie au chaos, dont des pans sentiers du territoire sont sous le contrôle de chefs de guerre islamo-mafieux, n’a plus d’Etat fort, n’est en plus en capacité de contrôler l’ensemble de ce pays aux frontières poreuses. La Libye est redevenue un lieu de passage privilégié pour les flux migratoires clandestins  qui  s’écoulent vers l’Europe, lesquels avaient été drastiquement limités par Kadhafi, comme il s’y était alors engagé…Dimanche, une embarcation ayant à son bord 130 immigrés a fait naufrage au large de Tripoli entraînant la mort de la majorité de ces malheureux. Hier une embarcation de 400 migrants clandestins, Africains et Syriens principalement, voguant vers l’Italie, a été arraisonnée par une marine libyenne débordée…mais pour combien qui passent  au travers de ce maigre filet plein de trous ?  

     Alain Juppé justement, n’a pas à son passif uniquement l’énorme bourde, aux conséquences géopolitiques dramatiques, que fut la destruction de l’Etat libyen. Sa carrière politique, ses choix, son passage à Matignon comme au quai d’Orsay l’attestent, M. Juppé n’a pas retenu du gaullisme la nécessaire défense de l’identité et de la souveraineté nationales, mais principalement  la morgue, l’arrogance et le mépris du  « connétable ».

     Invité dimanche du «Grand Jury » RTL-LCI-Le Figaro, l’ex complice de Jacques Chirac a affirmé que le député UMP des Yvelines, Henri Guaino, devait quitter l’UMP. Et ce, au motif que le patriotisme républicain de ce dernier s’accorde mal avec les tropismes bruxellois de la direction de l’UMP,  le choix d’un fédéraliste européiste comme Alain Lamassourecomme tête de liste en Ile-de France.

     Interrogé sur le cas Guaino, l’annonce par ce dernier qu’il ne voterait pas pour Lamassoure, M Juppé a ainsi déclaré : «Vous savez, moi, je ne pratique pas l’exclusion (sic). Mais quand on est à ce point en désaccord avec son propre parti politique, la dignité la plus élémentaire, c’est d’en tirer les conséquences ».

     Même son de cloche de Jean-François Copé, hier matin  sur Europe 1 : «Il faut être cohérent.Alain Juppé a raison. Il y a un moment où il faut tout de même rappeler qu’on a une famille politique et même si on peut avoir des nuances, moi j’attends qu’on soit constructif.»

     Tenant à rassurer les « élites bruxelloises » et ses amis  fédéralistes du PPE, M. Copé a pris soin de préciser que  les eurosceptiques de l’UMP, dont Henri Guaino et Laurent Wauquiez, sont «très minoritaires»….Une minorité pourtant très conséquente  au sein de l’électorat traditionnel de l’UMP. Electorat droitier que Copé et ses amis tentent d’enfumer en ajoutant dans leur brouet bruxellois, les mots immigration, frontières et patriotismeafin de le leur faire avaler plus commodément…ça fonctionne encore ?

     Il peut être légitime de s’interroger sur la tardive «révolte» de M. Guaino, qui n’entend pas démissionner de l’UMP, annonce qu’il «( n’apportera sa) caution publique à aucun autre parti »  et qui, de facto, a avalisé bien des dérives sous le règne de Chirac et bien sûr de  Sarkozy dont il fut le conseiller (sans grande influence ?).

     Mais sur le site de l’Opinion,  il a donné hier  un sentiment partagé par beaucoup quand il a fustigé «(les) mots (de Juppé, NDLR)  qui sont empreints d’arrogance, d’un mépris qui sont peut-être franchement déplacés». «C’est une vieille divergence avec Alain Juppé sur le caporalisme dans les partis politiques. Je n’ai jamais été partisan du caporalisme dans les partis politiques. Je me souviens comment il a dirigé le RPR quand il en était le secrétaire général dans les années 1980 et 1990. Je n’oublierai jamais la façon dont on a traité à l’époque des gens comme Philippe Séguin, Charles Pasqua, tous ceux qui de temps en temps se levaient pour dire non »…

     Sur Twitter, le député Thierry Mariani, du courant de l’UMP  dit  de la Droite populaire, n’a pas été tendre avec Juppé en lançant: «Après avoir soutenu Bayrou quand l’UMP soutenait son propre candidat à Pau, Alain Juppé est-il le mieux placé pour donner des leçons à Henri Guaino?».

     Un « ami » du maire de Bordeaux, le député Jacques Myard,  que l’on peut  ranger dans le camp des gaullistes-eurosceptiques de l’UMP, a affirmé «connaître des dizaines d’élus qui ne voteront pas pour Alain Lamassoure qui défend une vision fédérale de l’Europe». Il a qualifié les propos de Juppé   de «faute politique». «Ce n’est pas en excluant les gens que l’on renforce le nécessaire débat sur l’Europe au sein de l’UMP»…

     En fait de débat note Bruno Gollnisch, il se résume à l’UMP en quelques mots, à une seule question : comment faire pour maintenir la domination de partis bruxellois, le confortable entre soi avec la gauche européiste, le duopole UMP-PS, en empêchant autant que faire se peut l’ascension du FN ?

     L’ex président de l’Assemblée nationale et député de Haute-Savoie Bernard Accoyer a pris dans ce conflit le parti de M. Juppé en feignant de ne pas comprendre  que c’est bien la question du programme fédéraliste, supranational,  porté par l’Etat-major UMP dans cette campagne  qui est en jeu ici.  «Nous ne votons pas pour des personnes mais pour des idées. On ne peut pas se réclamer d’une formation politique et ne pas voter pour les listes qui portent ses idées», «Si par malheur nous étions derrière le FN, on mesurerait concrètement les conséquences des propos de Guaino» s’alarme M. Accoyer. Tout est dit…

     Mais l’UMP peut compter, à l’instar du PS sur la mobilisation de toutes les forcés du système pour empêcher le coup de tonnerre  que serait le 25 mai l’arrivée en tête dans les urnes du Mouvement national, du camp patriotique, souverainiste  et populiste.

     Alors même que les sondages enregistrent que le bipartisme UMP-PS est fini, que le FN serait devant le PS, voire  même devant  l’UMP dans douze jours malgré l’abstention(?), un nouveau  sondage BVA pour Le Parisien publié samedi tient à nous indiquer que Marine est rejetée par la très grande majorité de nos compatriotes ! Cherchez l’erreur !

     Ainsi 30 % des sondés auraient « une bonne opinion » de la présidente du FN mais 68 %une « mauvaise opinion »  (23 %, une plutôt une « mauvaise » et 45 %, « une très mauvaise »);78 % ne feraient pas confiance à la présidente du FN si elle devait gouverner le pays.

    71% des personnes interrogées qualifieraient Marine de  plutôt « agressive », de  « démagogique » (67 %),  « raciste » (60 %),  77 % des sondés la classant à « l’extrême droite ».

      Inversement 27% jugeraient la présidente du FN   «visionnaire», 31% « sympathique , 35% «honnête», 37% « ayant la stature d’une femme d’Etat », 38%  « compétente », 63 %  plutôt « courageuse ».

     « La sortie de l’euro serait jugée non souhaitable par 79% des sondés  et non crédible  par81% d’entre eux. Pourtant cette même enquête indique que 52% des sondés   jugent Marine  « convaincante ».

     Enfin, la présidente du FN perdrait  ses duels de popularité face à toutes les personnalités politiques qui lui sont opposées dans cette enquête .  Face à  Alain Juppé  (77 % contre 17 %), François Fillon (71 % contre 21 %), Nicolas Sarkozy (68 % contre 18 %), François Hollande (55 % le préfèrent, contre 35 %) et Jean-Luc Mélenchon (45 % contre 40 %) !

     Un désaveu qui semble d’autant plus curieux que  28 % des sondés disent qu’ils pourraient voter pour une liste FN lors des élections européennes, et 25 % pour Marine Le Pen lors de la prochaine présidentielle.

     Rappelons pou conclure  que la cote de popularité n’est pas synonyme d’intentions de vote. Le sondage Ifop pour Ouest-France publié le  18 avril créditait ainsi Nicolas Sarkozy de 30% des voix face à Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle; score identique à celui qu’engrangerait Alain Juppé face à la présidente du FN, laquelle obtiendrait  24 % des suffrages face au premier et 26% face au second. Une bonne base de  départ à trois ans de l’échéance…

    http://gollnisch.com/2014/05/13/implosion-lump-ascension-au-fn/

  • BFM Politique: Marine Le Pen face à Geoffroy Didier - 11/05 5/6

  • Lampedusa charrie chaque jour son lot de morts : arrêtons net l’immigration !

    Nous ne pouvons plus laisser des migrants mourir dans des conditions dramatiques alors que nous n’avons, par ailleurs, plus rien à leur offrir.   

    Jean Raspail publiait en 1973 son roman Le Camp des saints. Succès jamais démenti, cette œuvre prophétique décrit les conséquences d’une arrivée massive de cargos chargés d’immigrants extra-européens, qui échouent sur la Côte d’Azur. La première édition comportait une citation datée de Jean Raspail, plutôt interrogative quant au futur des flux migratoires. Chaque réimpression de l’ouvrage fut l’occasion, pour lui, de changer cette citation. À mesure que cette arrivée massive de migrants s’intensifiait dans le temps, son état d’esprit évolua. D’abord révolté, il semble aujourd’hui presque résigné. Jean Raspail avoua lui-même s’être trompé sur les modalités de l’« invasion » mais pas sur le fond. Il n’y a jamais eu l’arrivée d’un million de migrants en même temps, mais plutôt une infiltration constante dans le temps.

    Lundi 12 mai 2014, 41 ans après la publication de l’ouvrage, une embarcation chargée d’immigrants clandestins s’est échouée au large de l’île de Lampedusa en Italie. La marine italienne a pu sauver près de 200 personnes de ce naufrage, mais certains n’ont pu en réchapper. Des morts qui s’ajoutent à une triste liste de kamikazes sacrifiés au nom d’un rêve biaisé et destructeur. Déjà, le 3 octobre dernier, 350 migrants avaient péri près de Lampedusa. Nos bonnes âmes s’en émeuvent à chaudes larmes dès qu’on leur tend un micro ; ils sont pourtant les premiers responsables de ces malheurs.

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