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Europe et Union européenne - Page 949

  • Ukraine: il y aurait des mercenaires américains ?

    Selon le journal allemand Bild am Sonntag, cité ici. Extrait.

    "Ces 400 mercenaires travaillent pour Academi, plus connu sous son ancien nom de Blackwater, une entreprise de sécurité qui avait été privée de contrat par l’armée américaine en Irak après une fusillade sur des civils en 2007, précise le Bild. Le journal précise toutefois ne pas savoir qui a passé le contrat avec Academi. Le Bild am Sonntag rappelle que la Russie avait dénoncé il y a quelques semaines la présence de « contractors » américains aux côtés des troupes gouvernementales ukrainiennes, ce que l’ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt avait démenti mi-mars."

    Paula Corbulon

  • Sortir de l’euro…et le plus vite possible ! (1/2)

    « Est il donc nécessaire d’insister sur l’incohérence fondamentale d’un pacte budgétaire qui, (…) qui considère que, en cas de choc asymétrique touchant certaines provinces, la solution consiste à leur imposer de maintenir malgré tout leur budget à l’équilibre ? »

    « Changer l’Europe » …Quand, le temps d’une campagne électorale, la priorité du moment est d’éviter que l’électeur ne vote mal, tout, ou presque, peut être osé par des représentants des partis du système en place depuis quelques décennies : même demander la sortie de Schengen, ou le rétablissement du protectionnisme.

    Il est pourtant une ligne rouge à ne pas franchir : demander la sortie de l’euro.

    Pourtant, certes cela ne résoudrait pas tous les problèmes de la France, mais, en la remettant au plan monétaire sur un pied d’égalité avec l’immense majorité des nations de la planète, cela lui donnerait une chance de s’en sortir. Dans l’immédiat le problème de la dette serait désamorcé, et une dévaluation lui apporterait une extraordinairement précieuse bouffée d’oxygène.

    De plus il ne tient qu’à la France de décider, seule s’il le faut, de retrouver sa souveraineté monétaire, et cela peut être fait du jour au lendemain.

    Mais n’est-ce pas justement pour éviter qu’une majorité de Français n’en prennent réellement conscience que tout débat sur l’euro est interdit ?

    C’est ce qu’explique Antraigues, polytechnicien et auteur de précédentes contributions à Polémia.

    Du fait de contraintes de mise en ligne, cette étude est présentée en 2 parties. La première (« Un échec absolu, prévisible, et qui avait été prévu ») fait le point de la situation actuelle ; la seconde (« La sortie de l’euro ») traite plus particulièrement de cette opération et de ses conséquences. Après une présentation séparée, elles sont regroupées dans un format pdf unique.

    Enfin cette étude s’appuie sur des analyses plus détaillées fournies par un dossier associé en pdf (www…),en y faisant référence tout au long de la lecture.

    Polémia

    1ère partie : Un échec absolu, prévisible, et qui avait été prévu

     Elle s’appuie sur des analyses plus détaillées fournies par un dossier associé en pdf, pour y accéder cliquer ICI

    Remarque préliminaire : la création monétaire

    Le dossier associé (chap.A) présente le mécanisme actuel de création de la monnaie, qu’il faut absolument avoir présent à l’esprit.

    Il est très peu connu de l’immense majorité des Français que la création de monnaie se fait pour l’essentiel par les banques privées, par le mécanisme du crédit, de façon d’ailleurs fort peu maîtrisable.

    Une composante fondamentale de la souveraineté monétaire est la possibilité pour un état de créer lui même la monnaie, non seulement pour assurer la liquidité des banques privées (sa Banque Centrale jouant le rôle de prêteur en dernier ressort), mais aussi pour son propre compte, par des prêts de sa Banque Centrale à lui-même, à un taux très faible ou nul.

    C’est évidemment un moyen d’alléger les impôts et la dette (puisque sans cela, les seules ressources de l’Etat sont les impôts et les emprunts sur les marchés financiers, cette fois ci aux taux du marché).

    Il est de plus structurellement impossible de prendre au piège de la dette un état qui a gardé cette possibilité.

    Sur ce dernier point, comme on le verra, une création par l’Etat de monnaie de quelques % du PIB, soit un volume très inférieur à la monnaie créée par le système bancaire privé, suffirait pour désamorcer le problème de la dette de la France. Contrairement à ce qui est asséné à la moindre évocation d’une telle démarche, cela n’est pas susceptible d’avoir le moindre effet inflationniste, sauf à considérer que la « planche à billet » ne serait inflationniste que lorsqu’elle fonctionne au bénéfice de l’Etat. L’observation de la réalité confirme d’ailleurs que, effectivement, il n’en est rien.

    1-Introduction

    Dans une précédente contribution  à Polemia, Le piège mortel du mondialisme de l’Union européene, j’ai décrit les mécanismes qui font qu’une nation ne peut plus se défendre contre quoi que ce soit, dès lors qu’elle avait abandonné les attributs essentiels que sont la souveraineté monétaire, les frontières et la possibilité, par des dispositions appropriées, d’imposer qu’un minimum de la consommation nationale soit effectivement produite sur le territoire national.

    Si presque tout le monde fait le lien entre la disparition des frontières et les conséquences jugées de plus en plus négatives qui en résultent, si la plupart des Français ont compris, malgré les démonstrations du contraire qui en sont régulièrement présentées dans « C dans l’air », qu’il y a tout de même un lien entre la désindustrialisation accélérée de la France et le fait qu’elle soit mise en vases communicants avec des pays comme la Chine, il ne sont toujours qu’une minorité à avoir pris pleinement conscience de ce qu’a d’existentiel pour une nation d’avoir gardé sa pleine souveraineté monétaire.

    C’est la monnaie d’une nation qui doit s’adapter à son économie, et non l’inverse, tant l’économie est liée à des éléments structurels, dont la démographie n’est sans doute pas la moindre.

    Une nation qui a abandonné sa souveraineté monétaire n’a ni la maîtrise de la valeur de sa monnaie, ni la possibilité d’en créer, et ses chances d’être mise sérieusement en difficulté financière en sont donc considérablement accrues. Elle se retrouve alors inexorablement prise au piège de l’endettement, et en situation d’être mise en faillite, comme une vulgaire entreprise, au niveau duquel l’abandon de sa souveraineté monétaire l’a ravalée : avec comme conséquence la perte de son indépendance politique, sa mise sous tutelle, sa dislocation économique, et la mise à l’encan de son patrimoine.

    Il suffit d’ailleurs, pour s’en convaincre, d’observer ce qui se passe à des degrés divers depuis maintenant plus de cinq ans au sein de la zone euro (et spécifiquement au sein de cette zone), et qui concerne non seulement la Grèce, dont le « sauvetage » s’apparente à celui d’une entreprise par un liquidateur judiciaire, mais aussi le Portugal, l’Irlande, l’Italie, l’Espagne, et la France.

    Il n’y a pour la France qu’un moyen de sortir de ce piège infernal : reprendre sa souveraineté monétaire, et cela le plus vite possible.

    Comme on le verra, cela peut être effectivement fait du jour au lendemain. En outre, cela ne tient qu’à elle: elle peut certes le faire dans un cadre concerté, mais elle peut aussi, si nécessaire, le faire à sa seule initiative.

    Contrairement à ce qui nous est asséné en permanence, nulle catastrophe n’est susceptible d’en résulter.

    Les problèmes qui ne pourraient survenir ne sont en effet que des problèmes de transition, vers une situation qui ne pourrait être qu’infiniment supérieure, et dans laquelle la France se retrouverait simplement dans la même situation – et donc enfin à nouveau sur un pied d’égalité – avec l’immense majorité des autres nations de la planète. Pour prendre des exemples au sein de l’Union européenne, sa situation serait celle de la Suède, du Danemark, et de la Grande-Bretagne.

    Remplacer une monnaie par une autre est une opération qui n’a rien d’exceptionnel, et qui a été réalisée à de multiples reprises ces derniers siècles – et, récemment, lors de l’éclatement de l’Union Soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie.

    Il est évident que l’impact politique d’une sortie de la France de l’euro serait considérable. L’euro en tant que monnaie unique n’y survivrait probablement pas. Mais cela mettrait fin à une situation où les 18 états et les 333 millions d’habitants de la zone euro se trouvent impliqués dans une crise économique structurelle, ainsi que, au sein de cette zone, à une inéluctable montée des antagonismes entre les peuples.

    Lorsque des états ont des économies structurellement divergentes, comme cela est à l’évidence le cas, le fait de partager une monnaie commune implique de très importants transferts financiers. Lorsque, de plus, ils ne sont pas liés par un très fort sentiment de solidarité (c’est-à-dire, disons le mot, parce qu’il n’y en n’a pas d’autre, par un sentiment national), de tels transferts sont évidemment inconcevables : ils se retrouvent alors en compétition, et cela avec des atouts qui ne sont pas du tout les mêmes. C’est ainsi que l’Allemagne, dont l’inflation structurelle est très faible, a été placée dès le départ en situation de laminer la France et tous les pays méditerranéens, et c’est bien ce qui s’est passé : son excédent commercial s’est nourri de l’augmentation du déficit commercial de ses concurrents de la zone euro.

    On nous présente aujourd’hui une éventuelle reprise de la branche énergie d’Alstom par Siemens comme une contribution positive de la France à la construction d’un champion européen mondial, et donc à la « construction européenne ». Mais est-il bien certain que les Français le ressentent ainsi ?

    2-L’écrasante responsabilité des gouvernements qui se sont succédés depuis vingt ans.

    ▪ Une constante de la politique internationale du gouvernement français a été de se présenter en champion de la « construction européenne » : tous les abandons de souveraineté dont la France est aujourd’hui victime l’ont donc été à son initiative.

    On en est de plus au stade extraordinairement préoccupant où toute difficulté nouvelle nous est présentée comme la conséquence d’une intégration européenne insuffisante, et l’amène donc à proposer des abandons de souveraineté supplémentaires.

    ▪ Si l’euro a été profondément néfaste pour un certain nombre de pays, dont la France, il a été jusqu’à présent bénéfique pour d’autres, l’Allemagne principalement, et cette dernière en tire aujourd’hui une supériorité politique et économique écrasante .

    On ne peut pas toutefois lui reprocher d’avoir fait en sorte que le traité de Lisbonne et le récent « pacte budgétaire européen» aient été taillés à sa mesure, puisque c’est Nicolas Sarkozy qui en a été l’initiateur.

    Rappelons tout de même, parce qu’on ne le fera jamais assez, que le traité de Lisbonne a consisté à réintroduire par voie parlementaire – avec la complicité des partis « de gouvernement » – des dispositions rejetées par le peuple français à une large majorité par le référendum du 29 mai 2005. Rappelons aussi, comme on le verra ci après, qu’il était évident dès le début que le « Pacte de stabilité budgétaire », qui nous vaut aujourd’hui d’avoir été mis « sous surveillance renforcée » par la Commission européenne, était une absurdité économique, et que, en la ligotant encore un peu plus, il ne laisserait à la France strictement aucune chance d’échapper aux sanctions qu’il instituait.

    On ne peut pas non plus reprocher à l’Allemagne que la situation financière de la France ait été encore aggravée par le soutien qu’elle a apporté et devra continuer à apporter aux pays de la zone euro en plus mauvaise posture qu’elle : là aussi, depuis le début de la crise, c’est le gouvernement français qui a tenu à se mettre en première ligne dans la défense de l’euro.

    Rappelons enfin, pour faire bonne mesure, que si l’Allemagne a effectivement signé en l’état le traité de Lisbonne, ce n’est que parce ce qu’elle a affirmé solennellement, par l’arrêt du 30 juin 2009 de la Cour de Karlsruhe, que la constitution allemande (dont elle est évidemment maîtresse du contenu et de l’interprétation) lui restait de toutes façons supérieure.

    3- L’euro, facteur d’optimisation économique et de rapprochement entre les peuples ? Un échec absolu.

    Voir aussidossier associé, chap.B

    ▪ Lorsque le principe d’une monnaie unique pour les Etats de l’UE a été inscrit en 1993 dans le traité de Maastricht, il était bien connu qu’une monnaie devait être adossée à une nation : seul l’existence d’un véritable sentiment national peut rendre acceptables les transferts financiers qu’implique le fait de partager une monnaie commune.

    De toutes les unions monétaires qui ont vu le jour ces deux derniers siècles, seules ont d’ailleurs survécu celles qui se sont retrouvées adossées à des Etats nation : la lire italienne, le mark allemand, et le franc suisse.

    Ce qu’a de vital pour une nation indépendante de disposer de sa propre monnaie est au demeurant si unanimement reconnu que, depuis la disparition des anciens empires coloniaux, de l’Union Soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie, la règle est que chaque nation ait sa monnaie propre, à l’exception de certains pays très petits et qui sont en général dans une situation particulière (les Bahamas ont le dollar, etc…).

    Il n’y a eu à ce jour, dans l’histoire récente, en dehors du cas des états de la zone euro, qu’une exception : celle de l‘Argentine qui, croyant y trouver un moyen pour lutter contre une trop forte inflation, avait décidé en 1990 de garantir la convertibilité peso-dollar. Il en est résulté en 1997 une terrible crise économique, dont elle ne s’est sortie qu’en décidant, en 2002, de s’affranchir de la contrainte qu’elle s’était imposée.

    Il était évident que, même réduite à sa composition initiale, la zone euro était très loin de constituer une nation : la mise en place d’une union monétaire s’est donc faite sur un pari extrêmement risqué : celui que l’union politique suivrait. Ce pari était d’autant plus crucial que cette zone, du fait de l’hétérogénéité des pays qui la composaient, n’était absolument pas une « zone monétaire optimale », et qu’il était donc certain que les transferts financiers nécessités par le fait de partager une monnaie commune devraient pouvoir être importants.

    L’euro a donc été « vendu » non seulement en tant qu’outil d’optimisation économique, mais aussi comme un facteur puissant de rapprochement entre les peuples, hâtant ainsi la transition vers un véritable Etat fédéral, pendant des Etats Unis d’Amérique.

    Des économistes de tout premier plan, ainsi qu’un certain nombre de personnalités faisant simplement preuve de bon sens, ont attiré l’attention sur la totale inconséquence de cette démarche, L’ignorance, le dogmatisme et l’aveuglement collectif étaient toutefois tels que ces avertissements solennels n’ont servi strictement à rien.

    Il faut absolument lire et relire le manifeste « L’euro, une chance pour la France, une chance pour l’Europe » paru dans Le Monde du 28 octobre 1997 (ainsi d’ailleurs que la liste de ses signataires) : voir dossier associé, chap.D

    ▪ L’Union européenne a aujourd’hui vingt ans, et l’euro quinze ans.

    L’échec économique est patent : non seulement la zone euro est en crise structurelle ouverte depuis la crise financière de 2008 (laquelle n’a joué qu’un rôle de détonateur : le problème de fond est l’inéluctable divergence des économies de pays fortement différents), mais elle a de plus été, au sein de l’OCDE, la zone de plus faible développement économique (de 2001 à 2011, 1,1% par an, contre 1,8% pour l’ensemble de l’OCDE).

    Alors même que l’euro était censé protéger, c’est dans cette zone que se trouvent les pays qui ont été plus touchés par la crise financière de 2008.

    Personne n’ose plus d’ailleurs invoquer les gains économiques qu’aurait apporté l’euro.

    Quant à l’euro facteur de rapprochement entre les peuples…

    Il est faible de dire que, pas plus qu’en 1993, il y de sentiment national européen, avec tout ce que cela impliquerait d’esprit de solidarité, parmi les peuples de la zone euro.

    A supposer, pour prendre bien conscience de la situation, que l’UE se réduise à ce qui en est présenté (du moins par les médias français) comme sa « locomotive », à savoir le « couple » franco-allemand, pourrait-elle constituer un Etat fédéral ? Poser la question, c’est y répondre: les deux peuples n’en voudraient absolument pas, et en 2014 beaucoup moins qu’en 1993.

    On n’aura pas la cruauté d’évoquer une union politique entre l’Allemagne et la Grèce.

    4- L’euro, puissant instrument de destruction des nations et d’asservissement politique et économique ?

    ▪ Si l’échec de l’euro vis-à-vis de ses objectifs affichés est total, il n’en disparaîtra pas de lui-même pour autant.

    Techniquement, de multiples artifices et manœuvres (le « Pacte budgétaire européen » en est une) peuvent continuer à le maintenir en vie pendant encore bien des années, d’autant que ce qui se passe dans la zone euro depuis 2008 montre qu’il semble parfaitement possible, avec la complicité des gouvernements en place, de ne pas tenir compte de ce qui en résulte pour les peuples concernés, de les traiter s’il le fallait avec la brutalité nécessaire, et qu’il était de plus en plus hors de question de leur demander leur avis.

    Le dogmatisme, l’ignorance, l’absence de toute réflexion d’ensemble et le panurgisme qui ont été à l’origine de l’euro sont loin d’avoir disparu.

    Les institutions réputées compétentes dans le domaine monétaire sont celles qui ont mis en place l’euro et qui dépensent une énergie considérable pour sa survie : il est peu probable qu’elles proposent sa suppression.

    Quant à l’Allemagne, elle s’opposera à l’abandon de l’euro tant qu’il lui restera favorable..

    ▪ Il se trouve de plus que l’euro a placé les nations prises dans le piège de l’endettement dans une situation d’extrême vulnérabilité : en les paralysant politiquement, en les mettant à la merci des marchés financiers et des investisseurs et clients étrangers, il est un puissant accélérateur de la mondialisation, dont il n’est un secret pour personne que les bénéficiaires disposent d’une influence considérable.

    Il est aussi en soi un très puissant instrument d’asservissement politique et économique. Serait il concevable, dans la situation actuelle, que la France et les pays dits du « GIPSI » (de leurs initiales en anglais : Grèce, Italie, Portugal, Espagne, Irlande) fassent preuve d’indocilité vis à vis de l’UE, ou aient des positions internationales opposées à celles des Etats Unis ?

    L’acharnement actuel à maintenir l’euro en place, voire à étendre son champ d’application malgré le caractère structurel de sa crise (depuis 2008 sont entrés dans l’euro en 2009 la Slovaquie, en 2011, l’Estonie et, pas plus tard qu’en janvier 2014, la Lettonie, alors même d’ailleurs que sa population y était défavorable) est donc extrêmement inquiétant.

    5- L’absurde « Pacte budgétaire européen »

    Voir pour plus de détails, et pour des données chiffrées le dossier associé, chap.C

    ▪ Officiellement appelé « traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance », il a été signé le 2 mars 2012, en tant que solution à la crise de la dette dans la zone euro.

    Sa principale disposition est l’institution de contraintes juridiques, assorties de sanctions, imposant à chaque état de limiter le déficit budgétaire à 3% du PIB (ce qui est le critère de Maastrich correspondant).

    ▪ L’absurdité de ce pacte est évidente : aurait-il été mis en place en même temps que l’euro, il n’aurait en rien permis d’éviter la situation actuelle.

    En 2007 le déficit budgétaire de la France était de 2,7 % du PIB, la dépense publique en % du PIB était stabilisée depuis une dizaine d’années, et le montant de sa dette stabilisé depuis plusieurs années à un peu plus de 60 % du PIB.

    Quant aux pays « du GIPSI » ils s’activaient avec détermination à réduire leur endettement, qui n’avait cessé globalement de décroître de 1999 à 2007. Celui de la Grèce était certes à un niveau élevé, mais il était stabilisé. L’Espagne et l’Irlande étaient même en excédent budgétaire.

    C’est la crise qui a fait exploser les dettes et les déficits budgétaires, et en aucune façon un quelconque laxisme.

    Dans le cas de la France cette explosion est directement liée au fait que 200 000 emplois industriels ont été perdus en France en 2010 (contre « seulement » entre 50 000 et 100 000 par an les années précédentes) : du fait de l’effet de ciseau qui en est résulté, par diminution des recettes et augmentation des dépenses sociales et de soutien de l’activité. Ce n’est pas une quelconque explosion du « train de vie de l’état », ou le fait que le système de protection sociale serait brusquement devenu plus protecteur.

    Si l’analyse montre que chacun des pays précités est un cas particulier (voir par exemple, en ce qui concerne les pays du GIPSI, Paul Krugman, prix Nobel d’économie 2008 « Sortez nous de cette crise…MAINTENANT), ils ont toutefois tous un point commun , en sus du fait que, ligotés par l’euro comme ils l’étaient, ils se sont trouvés dans l’impossibilité de réagir au choc de la crise des subprimes : au bout d’une dizaine d’années leur compétitivité s’était considérablement dégradée, non seulement vis à vis de l’extérieur de la zone euro, du fait d’un euro trop fort, mais aussi au sein de la zone euro, du fait de différentiels d’inflation qui n’ont pu être compensés par l’ajustement de la valeur de leur monnaie.

    L’Allemagne a en outre aggravé la situation en transférant une partie des charges patronales sur la TVA, ce qu’elle n’aurait pas fait si elle avait gardé le mark : une réévaluation de ce dernier aurait pu annuler la diminution du coût du travail qui en serait résulté.

    Le résultat en est, au bout de dix ans, un considérable avantage compétitif de l’Allemagne, qui est le grand bénéficiaire de cette situation et qui, au sein de la zone euro, a littéralement laminé la France et les pays méditerranéens.

    ▪ On peut certes déplorer que la France n’ait pas été aussi « vertueuse » que l’Allemagne, considérer qu’elle a bien mérité ce qui lui arrive, et se féliciter que l’on cherche à lui imposer de suivre enfin son exemple.

    C’est d’ailleurs très exactement aujourd’hui la position « de droite ».

    Le problème est malheureusement infiniment plus complexe que cela (voir sur ce point  dossier associé, chap. B, §4)

    Observons simplement que ce n’est pas d’aujourd’hui que le taux d’inflation de la France est supérieur à celui de l’Allemagne : cela date de la fin de la dernière guerre mondiale.

    Observons aussi que cela n’a pas empêché la France, tant qu’elle était restée maîtresse de la valeur de sa monnaie, et pouvait donc dévaluer de temps en temps, d’avoir une croissance économique au moins égale à celle de l’Allemagne. Pendant les « trente glorieuses » sa croissance – ainsi d’ailleurs que celle de l’Italie- a même été nettement supérieure.

    Il faut donc bien admettre, bien que cela heurte bien des dogmatismes, qu’il n’y a aucune raison de considérer qu’elle était plus mal gérée que l’Allemagne.

    En ce qui concerne plus précisément l’inflation, qui a toujours été régulièrement supérieure en France, il faut bien admettre qu’il existe un taux d’inflation optimum, qu’il n’est pas le même pour toutes les nations, et qu’il dépend de facteurs structurels (la démographie étant l’un d’entre eux)

    Au vu de l’expérience, c’est donc une erreur fondamentale de considérer que des nations profondément différentes doivent avoir le même taux d’inflation.

    ▪ Pour résoudre le problème présent des dettes publiques, qui n’est que l’une des conséquences du problème structurel de la zone euro, il n’y a que 2 démarches cohérentes

         - que chaque nation reprenne sa souveraineté monétaire. Le problème structurel ayant disparu, chaque nation retrouve des marges de manœuvre rendant enfin possible la solution du problème de la dette actuelle (avec évidemment plus ou moins de facilité : cela dépend du montant de la dette). Observons simplement qu’à peu près tous les pays ont été touchés par la crise financière de 2008, et certains même nettement plus que la France : tel est le cas notamment de la Grande Bretagne. Certes, six ans après, les conséquences de cette crise sont souvent loin d’être effacées, mais il n’y a que dans la zone euro que les dettes publiques demeurent un problème politique et économique existentiel. Et que dire de la minuscule Islande, totalement isolée politiquement et économiquement – mais aussi totalement libre – qui s’est retrouvée du fait de l’imprudence de ses banquiers avec une dette se montant à plus de 7 fois son PIB, et qui, elle, est aujourd’hui tirée d’affaire ?

         - à l’opposé, le basculement dans le fédéralisme complet, avec donc une intégration budgétaire totale, et donc une mutualisation des dettes passées et à venir. On se trouve alors dans la situation tout à fait banale d’un Etat nation qui, en cas de coup dur, fait ce qu’il faut pour sortir d’affaire ou maintenir à niveau ses provinces en difficulté.

    Notons que l’on ne peut se limiter à une simple intégration budgétaire : si on réfléchit tant soit peu, pour que ce soit viable, il faut aussi qu’il y ait une police commune, une justice commune, une administration fiscale commune, etc…On en arrive ainsi à tous les attributs d’un Etat nation fédéral

    Est il nécessaire d’insister sur le fait que, non seulement on en est institutionnellement très loin, non seulement les transferts financiers qui en que cela impliquerait seraient tout à fait considérables, mais que, à horizon visible, les peuples n’en voudraient absolument pas ?

    ▪ Est il donc nécessaire d’insister sur l’incohérence fondamentale d’un pacte budgétaire qui, certes, se place sur un plan fédéral en ce que les états de la zone euro, comme les provinces d’une nation, sont dépourvus de toute liberté d’action monétaire, mais qui considère que, en cas de choc asymétrique touchant certaines provinces, la solution consiste à leur imposer de maintenir malgré tout leur budget à l’équilibre ?

    On chercherait bien sûr en vain la présentation d’un scénario de sortie de crise axé sur le respect de ce pacte.

    Tous les économistes de renom et tous les prix Nobel d’économie qui se sont exprimés sur une telle démarche (il n’y a pas que Paul Krugman !) ont évidemment fait preuve d’une extrême sévérité. Mais est-il réellement nécessaire d’être prix Nobel pour aboutir à cette conclusion ?

    ▪ Ce pacte est par contre parfaitement cohérent si l’on considère que son seul objectif est le maintien de l’euro, quelles qu’en soient par ailleurs les conséquences pour les états concernés : c’est en effet la seule démarche qui demeure à partir du moment où toute intégration budgétaire – c’est-à-dire en fait toute véritable union politique – est exclue.

    Il est en outre taillé sur mesure pour l’Allemagne, puisqu’il lui permet de continuer à profiter de l’euro sans l’impliquer dans une assistance financière aux pays en difficulté.

    ▪ Il a été ratifié par la France le 12 octobre 2012 , la quasi-totalité des députés et sénateurs UMP et PS ayant voté pour à l’Assemblée et au Sénat.

    A suivre.

    Antraigues, 6/05/2014

    http://www.polemia.com/sortir-de-leuroet-le-plus-vite-possible-12/

  • Leur « eurovision » n’est pas une fatalité

    1er-mai-2014-03-300x200.jpegQue Christiane Taubira refuse de chanter la Marseillaise, en présence notamment de Manuel Valls, du ministre de l’Outre-mer George-Pau Langevin et  d’Anne Hidalgo, lors de la cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage hier à Paris, place du général Catroux, n’est pas pour nous surprendre. Au regard du parcours de cette militante extrémiste indépendantiste, à l’origine de la loi de 2001 de repentance et de culpabilisation de notre pays, ce refus à sa logique… Seize ans après la victoire de la chanteuse transsexuelle israélienne Dana International, il n’est pas non plus surprenant qu’en cette année d’élections européennes, un(e) autre transsexuel(le) (transgenre en novlangue), cette fois de nationalité autrichienne, Conchita Wurst (sic), ait remporté le grand prix de l’eurovision ce dix mai. Une victoire au moins aussi « étrange », nous l’avions déjà noté, que les connaissances géographiques des organisateurs de ce concours, ouvert à des pays non européens comme Israël et la Turquie, certes candidats plus ou moins déguisés à l’entrée dans l’Union européenne… Drôle de vision  de l’Europe !

    Résumant l’opinion dominante dans les médias et chez les politiciens progressistes de l’UE, le président de la République autrichien, Heinz Fischer, proche du parti social-démocrateSPÖ, a déclaré que le succès de Conchita Wurst, n’est « pas seulement une victoire pour l’Autriche, mais avant tout pour la diversité et la tolérance en Europe ». Cela va sans dire et voilà un nouvel argument de vote en faveur des partis pro-bruxellois,  de gauche comme dedroite… non ?

    Une victoire saluée certainement par la girouette opportuniste Geoffroy Didier, secrétaire général-adjoint de l’UMP, membre du club de sarkozystes de gauche La Diagonale,favorable alors au mariage homosexuel et au droit de vote des immigrés, puis cofondateur du courant de l’UMP la Droite forte (sic) avec son ami transfuge du FN et de MPF, Guillaume Peltier. M. Didier a débattu  hier  pendant une vingtaine de minutes avec Marine Le Pen,  lors de l’émission BFM Politique, animée par Apolline de Malherbe. Il s’est signalé par sescalomnies et sa mauvaise foi agressive.

    Il a principalement débité la fiche argumentaire du candidat UMP en Ile-de-France, l’ultra fédéraliste européiste Alain Lamassoure, sur la liste duquel notre délicat jeune homme figure.Mensonges sur le prétendu absentéisme et les votes erratiques ou incohérents de Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen, dont Bruno Gollnisch a encore fait justice la semaine dernière lors de la conférence de presse donnée à Bourg-en-Bresse (l’extrait vidéo est d’ailleurs disponible ici).

    Cette agressivité de l’UMP, pendant de celle du PS, s’explique par la frousse de voir  l’opposition nationale virer en tête au soir du 25 mai. Une victoire frontiste qui comme le rapporte un article publié aujourd’hui sur le site du Figaro, accélérerait  les risques d’éclatements d’un parti présidé par le très contesté Jean-François Copé, ravagé par la guerre des prétendants. Un parti surtout souffrant d’une contradiction fondamentale,  tiraillé entre les aspirations patriotiques d’une large fraction de sa base et l’euromondialisme plus ou moins assumé d’une très grande partie de ses dirigeants, que ces derniers camouflent le temps des élections avec un cynisme et une démagogie assez sidérante .  

    Le Figaro relève ainsi les vœux exprimés par  le député maire du Puy-en-VelayLaurent Wauquiez, qui sincèrement ou par opportunisme, sort un livre dans lequel il « souhaite un retrait immédiat de Schengen », plaide  « en faveur d’un retour au protectionnisme » et un «  repli sur l’Europe des Six ». Un  positionnement qui « lui a  attiré l’opprobre de la quasi-totalité des dirigeants de l’UMP ».

     « À commencer » par l’ex-ministre des affaires européennes et ancien commissaire européenJacques Barrot qui a écrit son effroi  dans les Échos.   «L’Union européenne mérite mieux que ce livre inspiré par je ne sais quel populisme en cours aujourd’hui. On y trouve tous les ingrédients qui nous renvoient au siècle dernier avec un protectionnisme qui a montré ses limites en attisant la peur de l’autre» (sic). Il est vrai que le super propagandiste bruxellois  Barrot à les nerfs sensibles : on se souvient de son visage en pleurs sur les  écrans de télévision le 21 avril 2002 à l’annonce de la qualification de Jean-Marie Le Pen  au second tour de la présidentielle…

     À dire vrai, la ligne fédéraliste européiste qui est celle d’Alain  Lamassoure  estprépondérante  au sein de l’État-major de l’UMP qui se garde bien d’en dire trop à ses électeurs sur ce sujet. Mais  Le Figaro rappelle qu’ « Henri Guaino est parti en croisade contre le choix des têtes de liste du parti (…)», notamment la désignation  de M.  Lamassoure pour lequel il ne votera pas.  «Henri Guaino, Laurent Wauquiez et une quarantaine de parlementaires ont coécrit une tribune pour manifester leur opposition à la ligne du parti. Cette offensive a incité les autres ténors à serrer les rangs, mais si le FN arrivait en tête le 25 mai, c’est l’unité de l’UMP qui serait une fois encore mise en péril ».

     Le péril principal qui menace le FN est d’une toute autre nature, c’est le risque de l’abstention de ses électeurs comme n’ont cessé de le rappeler les dirigeants frontistes et encore dernièrement Marine lors de son allocution du 1er mai. Le site du Monde le rappelait cette fin de semaine, «contrairement à une affirmation devenue lieu commun, l’abstention ne profite pas au Front National. D’ailleurs, les élections européennes, celles où les Français s’abstiennent le plus, n’ont jamais été de bons crus pour le parti, mis à part peut-être 1984 où, avec 11 % des voix, le FN avait fait irruption sur le devant de la scène politique hexagonale ».

    Une mobilisation du camp patriotique indispensable constate Bruno Gollnisch,  si nous voulons en effet arriver en tête à ces élections européennes. Une victoire qui précipiterait la nécessaire recomposition du paysage politique français. Elle  permettrait à l’opposition nationale d’apparaitre encore plus  clairement comme une alternative sérieuse à la gauche, et plus largement encore à « l’eurovision » mondialiste de la caste  UMPS.

    http://gollnisch.com/2014/05/12/eurovision-nest-pas-fatalite/

  • Le choix du futur président de la Commission européenne : une illusion de démocratie ?

    Un argument martelé à l’envi par les socialistes mais aussi par le candidat européiste de l’UMP Alain Lamassoure (candidat peu apprécié et peu soutenu par les militants parisiens de son propre parti…) dans cette campagne électorale européenne, c’est que le prochain président de la Commission européenne sera choisi par les députés issus du scrutin de la fin mai. 

    Or, vérification faite, rien n’est moins sûr, et l’argument tient plus de l’interprétation que de la lecture rigoureuse du traité de Lisbonne sur lequel les socialistes s’appuient, ce même traité qu’ils se sont jadis empressés de faire avaliser par les parlements nationaux pour éviter que les peuples français et hollandais ne le rejettent comme en 2005…

    En effet, le traité de Lisbonne évoque le fait que, pour proposer un candidat à la présidence de la Commission, les dirigeants des vingt-huit Etats membres de l’Union européenne doivent désormais tenir compte du résultat des élections et des rapports de force internes au Parlement (ce qui laisse plus d’une possibilité, d’ailleurs, et sans doute beaucoup de manœuvres, voire de « petits arrangements entre amis »…), mais rien de plus ! [...]

    Jean-Phlippe Chauvin - La suite sur Nouvelle Chouannerie

  • Ukraine : l’Union européenne les pieds dans la gadoue !

    Demain, une partition du pays sera inévitable : l’Ouest soutenu par l’Union européenne et l’Est aidé par la Russie.   

    Le 13 mai 2014, le gouvernement provisoire ukrainien mené par le Premier ministre Arseni Iatseniouk sera reçu par la Commission européenne à Bruxelles. Mais quel gouvernement ?

    Un gouvernement qui s’est proclamé illégitimement à Kiev après avoir destitué, par la rébellion, le gouvernement légitime. Pourtant, le gouvernement de Viktor Ianoukovitch a bien été élu démocratiquement, même s’il était totalement corrompu. Il avait lui-même succédé à un gouvernement tout aussi corrompu dirigé par Ioulia Timochenko et qui a l’audace de se représenter !

    Ce gouvernement illégitime, dont les premières mesures ont été totalement irresponsables, et qui a créé une fracture irrémédiable avec l’autre moitié de l’Ukraine, celle de l’Est, notamment en interdisant la pratique de la langue russe parlée par 50 % de la population.

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  • Marine Le Pen : "je reviendrai sur le 'mariage" homosexuel"

    Marine Le Pen, tête de liste aux européennes dans le Nord, répond à son tour àPrésent :

    "Christine Boutin qui a lancé ses listes Force-Vie chasse clairement sur vos terres. Elle vous a attaqué très directement en affirmant notamment que « toutes les références chrétiennes sont éliminées du Front national et que vous avez abandonné les fondamentaux sur la vie et la dignité humaine ». Pensez-vous que son pourcentage de voix puisse vous porter tort ?

    Je trouve les attaques de Mme Boutin particulièrement outrancières et scandaleuses. Je n’ai pas de leçon à recevoir de quelqu’un qui a retiré sa liste au bénéfice de Nicolas Sarkozy en se faisant payer 600 000 euros par l’UMP. Christine Boutin a participé à un gouvernement qui a œuvré contre la famille et contre les valeurs traditionnelles de la France. Et qui a même tenté d’aller jusqu’à inscrire le communautarisme dans la Constitution française – c’était une mission qui avait été confiée à Nicolas Sarkozy par Simone Veil. Le simple fait d’avoir participé à ce gouvernement décrédibilise à mon avis Mme Boutin jusqu’à la fin des temps. Et elle a toujours apporté les voix de ses électeurs à ces gouvernements-là en toutes circonstances, sans aucune exception.

    — Elle affirme aujourd’hui à ce sujet qu’elle a changé.

    Le « j’ai changé » c’est un peu usé jusqu’à la corde, non ? Nicolas Sarkozy l’a utilisé déjà deux fois, il peut d’ailleurs encore l’utiliser une troisième fois. Je répète ce que je vous disais tout à l’heure : tous ceux qui changent juste avant les élections, sont des menteurs.

    Vous réaffirmez que vous reviendrez sur le « mariage » gay ?

    Oui je l’ai dit. Je suis contre le « mariage » homosexuel et je reviendrai sur le « mariage » homosexuel dans le cadre de l’état de droit. A savoir sans rétroactivité. Ceux qui ont été mariés le resteront. Mais il n’y aura plus de « mariage » homosexuel en France. Je reviendrai sur cette loi. Sans tambours ni trompettes, à la différence d’autres qui se sont beaucoup agités pendant ce débat, qui ont fait beaucoup de déclarations tonitruantes et qui le jour où la loi a été votée ont indiqué – comme l’a fait Jean-François Copé en tête – qu’évidemment ils ne reviendraient pas sur une loi qui a été votée."

    Michel Janva

  • Sicile : le Camp des saints, c’est maintenant !

    Les centres d’accueil et d'hébergement des réfugiés sont au bord de l'explosion.   

    « Nous alimentons un débat extrêmement nocif pour la démocratie et pour les partis démocratiques. Ce sont des fantasmes. La réalité des choses, c’est qu’il n’y a pas d’Europe passoire. »

    Ainsi s’exprimait Vincent Peillon il y a quelques jours sur LCI.

    Presque au même moment avait lieu à Rome une réunion entre le chef du gouvernement Matteo Renzi (Parti démocrate, gauche), le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano (NCD, nouveau centre droit), les autorités militaires et les services de police, sur le sujet fantasmatique des débarquements d’immigrés africains en Sicile. Le directeur central de la police des frontières Giovanni Pinto a brossé un tableau extrêmement sombre de la situation.

    L’opération « Mare Nostrum », financée sur le budget de la Défense italienne – malgré les promesses faites par l’agence européenne FRONTEX –, mise sur pied par les autorités italiennes peu après le naufrage de 366 immigrés clandestins au large de Lampedusa le 3 octobre 2013, doit cesser, dit-il. Cette opération a, certes, permis de sauver des vies (près de 30.000 depuis mi-octobre) et de parer à l’urgence sanitaire de ces immigrés qui proviennent à 90 % de la Libye, mais elle a constitué un formidable appel d’air pour la population libyenne dont le pays est toujours incontrôlable.

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  • Le torchon brûle entre la Bulgarie et la Commission sur South Stream

    Ex: http://www.euractiv.fr

    Le ministre bulgare de l'Énergie compte maintenir la construction du gazoduc South Stream, malgré les mises en gare de Bruxelles sur ses incompatibilités avec la législation européenne.

    Le projet South Stream ne sera pas arrêté, a affirmé le ministre bulgare de l'Énergie, Dragomir Sotynev à l'issue d'une entrevue avec le commissaire européen Günther Oettinger. 

    À la suite de la crise ukrainienne, le Parlement a décidé de susprendre l'autorisation du projet de gazoduc paneuropéen. Selon les eurodéputés, l'UE doit s'approvisionner auprès d'autres fournisseurs que la Russie.

    Mais le ministre bulgare, un économiste proche de Sergueï Stanichev, chef du parti socialiste bulgare, a assuré que le chantier allait commencer en juin, comme prévu, repoussant ainsi les demandes du Parlement européen de suspendre la construction.

    Il a par ailleurs accusé l'opposition de centre-droit d'avoir apporté de fausses informations à la Commission européenne sur le projet afin de faire capoter sa mise en oeuvre. 

    Le ministre bulgare a déclaré que la première station terrestre du South Stream serait construite à deux kilomètres de la côte de la mer Noire, et non à vingt kilomètres comme l'a affirmé l'opposition aux services de la Commission. Ce qui fait une « énorme différence », a-t-il indiqué.

    Dragomir Stoynev a expliqué que les directives européennes sur la libéralisation du marché de l'énergie ne sont applicables qu'aux tronçons terrestres et non à ceux situés en mer. Il a certifié que Sofia informera, le cas échéant, la Commission sur les amendements apportés à une loi nationale controversée sur South Stream, avant qu'elle ne soit définitivement adoptée.

    En effet, le 4 avril, le Parlement bulgare a adopté en première lecture des amendements à loi sur la politique énergétique qualifiant South Stream d'un interconnecteur et non de gazoduc. Grâce à cette modification, le projet porté par Gazprom échapperait au champ d'application du troisième paquet énergie.

    Autre problème de taille, plusieurs pays européens - l'Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, la Hongrie et la Slovénie - avaient conclu des accords bilatéraux avec la Russie dans le cadre de la construction du gazoduc. Mais le 4 décembre dernier, la Commission européenne a affirmé que ces accords enfreignaient la législation européenne et devaient être renégociés dans leur intégralité.

    Gazoduc maritime ou pas ?

    Les explications du ministre Bulgare ne semblent pas avoir apaisé les craintes de la Commission au sujet de l'impact de la loi énergétique en cours de discussion. Selon le texte législatif, le projet South Stream serait « un gazoduc maritime » qui ne serait donc pas couvert par les directives européennes. 

    Mais pour la Commission, la loi européenne s'applique aux infrastructures qui tombent sous la juridiction européenne, a insité Sabine Berger, porte-parole du commissaire à l’énergie. Et les eaux territoriales bulgares en font partie, ainsi que les zones économiques exclusives du pays.

    « La longueur du tronçon terrestre du « gazoduc maritime » n'est pas pertinente dans le cadre de l'évaluation de la Commission de l'amendement proposé [par le Parlement bulgare] au regard de sa compatibilité avec les modalités de la directive sur le gaz », a-t-elle clairement expliqué. L'argument du ministre bulgare sur le lieu de construction par rapport à la côte serait donc irrecevable.

    Selon la porte-parole, la Commission s’inquiète également de l'accord intergouvernemental de la Bulgarie signé avec la Russie dans le cadre du projet. L’exécutif européen le considère non conforme à la législation européenne, comme ce fut le cas pour tous les autres accords intergouvernementaux signés par les autres États membres engagés dans South Stream.

    Les griefs de la Commission

    EurActiv a consulté la lettre envoyée par la Commission aux autorités bulgares, datée du 14 août 2013, qui apporte une analyse détaillée de l'accord conclu entre la Bulgarie et la Russie. Le document de six pages adressé à la vice-ministre de l'Énergie bulgare, Evgenia Haritonova, n'a jamais été rendu public, malgré les pressions exercées par certains députés bulgares.

    Cet accord enfreint non seulement les règles relatives au marché européen de l'énergie qui interdisent aux producteurs d'énergie d'être aussi à la tête d'un réseau de transmission, selon le principe de découplage. Cet élément est un point litigieux récurrent dans les sept accords intergouvermentaux conclus avec la Russie. Outre ces griefs, la lettre isole d’autres infractions :

    • La Bulgarie s'est engagée à assurer un régime fiscal privilégié à Gazprom, ce qui, selon la Commission, n'est pas conforme aux règles sur les aides d'État de l'UE ;
    • L'accord intergouvernemental stipule, selon les cas, que la sous-traitance s’applique aux entreprises grecques et bulgares ou que la préférence est donnée aux entreprises des deux parties signataires (la Bulgarie et la Russie), ce qui enfreint là encore aux règles de concurrence européenne ;
    • L'accord intergouvernemental énonce que les tarifs d'exploitation du gazoduc seront fixés par la société établie, ce qui entre, selon la loi européenne, en contradiction avec l'existence même des organes de surveillance nationaux chargés d’approuver les tarifs de transmission.

    La porte-parole de la Commission européenne a mis en garde la Bulgarie et a assuré que si les conditions de construction ou d'exploitation du gazoduc n'étaient pas conformes à la législation européenne, alors la Commission se réservait le droit de faire en sorte que la Bulgarie applique la législation européenne.

    Liens externes: 

    Press articles:

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : "Южен поток" няма да бъде спрян, обяви Стойнев след разговор с Йотингер

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : Вигенин пред ИТАР-ТАСС: България ще направи всичко, зависещо от нея, за да бъде реализиран "Южен поток"

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : Според Вигенин евродепутатите са реагирали емоционално с призива да се спре "Южен поток"

    Georgi Gotev | EurActiv.com - traduction de l'anglais

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/05/05/le-torchon-brule-entre-la-bulgarie-et-la-commission-sur-sout-5362460.html

  • Maastricht : l’héritage désastreux de François Mitterrand.

    Un cliché entretenu parla gauche et même au delà est que F. Mitterrand était un fin politique. Il faut reconnaître que pour se faire élire, réélire et durer, il a été un roublard hors pair.

    En revanche sa vision géopolitique sur l’Europe a été catastrophique. Il a pensé, ceci étant lié à une peur sénile de l’Allemagne que la construction européenne et l’euro allaient asphyxier l’identité allemande et sa capacité d’agir selon ses propres intérêts. On a connu en France durant cette période un véritable délire européiste avec des slogans du genre : 

    « L’Europe levier d’Archimède de la France »

    « L’Europe : la France en plus grand ! »

    « L’Europe : un démultiplicateur de puissance »

    Les slogans franco français ridicules font sourire à présent puisqu’ils peuvent s’appliquer maintenant de façon quasi absolue à l’Allemagne. Les industries françaises et italiennes ont été laminées par l’euro.

    L’Allemagne a utilisé la construction européenne et sa monnaie unique l’euro pour dominer et diriger l’Europe. La France quant à elle n’est devenue qu’un membre parmi vingt-huit.

    D’ailleurs, l’Allemagne tout en dominant l’Europe a une stratégie mondiale pour son économie qui fait fi de l’Europe.

    On a aussi beaucoup argumenté sur la paix en Europe qu’aurait créée l’Union européenne. Or l’Union européenne a pratiqué une politique impérialiste en voulant ajouter des pays de l’Est les uns après les autres. Son impérialisme vis à vis de l’Ukraine a même déclenché un début de guerre civile en piétinant les intérêts de la Russie et les désirs des habitants pro-Russes de ce pays.

    On peut aussi constater que les rêveries de certains hommes politiques sur l’Europe continuent. Leurs arguments relèvent de la méthode Coué. Lorsqu’on implore comme des danses pour faire pleuvoir qu’il faut faire baisser l’euro, l’Allemagne torpille immédiatement ce projet comme de toute initiative les dérangeant. Dans le concert des nations de l’Union européenne, Paris supplie, Berlin ordonne.

    Patrice Gros-Suaudeau

  • Le mythe de "l'Europe puissance"

    Lu sur Renaissance nationale :

    "Le rêve européen repose sur des illusions entretenues par nos élites. Hantée par son déclin démographique, l'Europe pense pouvoir résister à la pression d'un monde souvent hostile par une union plus étroite de ses Etats membres. Ce principe à priori louable repose malheureusement sur un grave malentendu, car l'Europe de Bruxelles n'est nullement une Europe forte et fière de son identité, mais une Europe technocratique, sans âme et donc sans avenir. [...]

    En réalité, bien que la construction européenne ait été motivée par des intentions louables remontant à Schuman et Adenauer qui bâtirent la réconciliation franco-allemande, rien ne permet d’affirmer que l’Europe de la paix et de la croissance aurait été impossible sans la perte des souverainetés nationales. Un premier mythe véhiculé par les euro-partisans consiste à affirmer que l’Europe a permis l’enracinement de la paix, alors qu’en réalité c’est l’équilibre de la terreur entre les deux blocs qui a figé les antagonismes idéologiques, le bouclier nucléaire américain ayant dissuadé les soviétiques d’envahir Berlin ouest en 1947. Plus généralement, le déclin démographique de l’Europe réduit les tensions entre des populations européennes qui ont tendance à se recroqueviller plutôt qu’à s’étendre, la guerre n’étant donc plus nécessaire à l’acquisition de nouveaux territoires pour une main d’œuvre pléthorique. [...]"

    Michel Janva