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Europe et Union européenne - Page 949

  • EELV pour la dissolution de la France et des nations d'Europe

    La bobo écolo gaucho Emmanuelle Cosse d’EELV souhaite la dissolution de la France et des nations européennes. Les euro-mondialistes immigrationistes ne se cachent plus. Nous voyons le vrai visage au grand jour, ils veulent faire disparaitre les peuples européens et leurs cultures enracinées dans un grand Maelstrom décadent.
    http://www.youtube.com/watch?v=4_NdzyBw_RQ

  • Interview du président de l’Aube dorée

    Dans un entretien exclusif accordé à La Voix de la Russie, Nikólaos Michaloliákos, le dirigeant du parti nationaliste grec Aube dorée, actuellement en détention, a évoqué les causes de la hausse de popularité des nationalistes grecs, sa vision des relations avec la Russie et la manière avec laquelle l’establishment politique européen se bat contre ses adversaires idéologiques.

    La Voix de la Russie : le dossier contre l’Aube dorée a-t-il un aspect politique ?

    Nikólaos Michaloliákos : « Evidemment. Il n’y a aucune preuve confirmant que nous sommes une “organisation criminelle”. Ce n’est pas un hasard si mon arrestation et mon jugement ont eu lieu au moment où le premier ministre se trouvait aux États-Unis, où il a parlé de la persécution d’Aube dorée. De plus, dans un entretien avec la télévision, il a avoué avoir ordonné l’arrestation de nos dirigeants. »

    LVdlR : La presse accuse régulièrement Aube dorée d’être « néonazie ». Êtes-vous d’accord avec cela ?

    N. M. : « Pas du tout. Aube dorée est un mouvement nationaliste, anticapitaliste et souhaite que la Grèce ne se retrouve pas sous le protectorat de l’impérialisme anglo-saxon. »

    LVdlR : Plusieurs dirigeants européens sont très inquiets du fait que les partis eurosceptiques pourraient obtenir environ 30 % des sièges aux prochaines élections législatives. Quelles sont les chances d’Aube dorée aux élections de 2014 ?

    N. M. : « Une grande partie des Européens ne souhaite déjà plus voir une Europe soumise à la politique américaine. C’est contre cette Europe que se battent les partis eurosceptiques. Nous voulons une autre Europe, à laquelle appartiendrait aussi la Russie. Aube dorée pourrait être le deuxième, voire même le premier parti aux élections européennes. C’est pour cela que l’on m’a envoyé en prison. »

    LVdlR : De nombreux hommes politiques célèbres et économistes ont recommandé à la Grèce de quitter la zone euro et de reprendre la drachme. Pourquoi le gouvernement grec insiste-t-il pour garder l’euro à tout prix ?

    N. M. : « Notre objectif idéologique et politique est le retour de la devise nationale, car c’est une condition pour la liberté de notre pays. Mais pour quitter la zone euro, les Européens devraient nous payer des dommages et intérêts, parce que les principales structures de notre économie nationale ont été détruites pour l’euro. »

    LVdlR : Comment souhaiteriez-vous voir les relations entre la Grèce et la Russie ?

    N. M. : « Les liens entre la Grèce et la Russie sont très forts du point de vue historique et géopolitique. À l’avenir, la Grèce pourrait assurer un accès aux mers chaudes à la Russie, et la Russie, en contrepartie, pourrait garantir la sécurité nationale de la Grèce. Or, cela fait de nombreuses décennies que les autorités grecques agissent dans le sens opposé. »

    LVdlR : Comment voyez-vous l’avenir de la Grèce ?

    N. M. : « L’année 2014 sera certainement difficile pour le peuple grec. Il n’y aura aucun développement, la pauvreté et le chômage augmenteront. Mais la Grèce est un pays riche, qui se trouve sur un point stratégique important. Si elle devient libre et indépendante, ce pour quoi nous nous battons, elle aura alors un brillant avenir à long terme. La Grèce doit cesser d’être sous un quelconque protectorat étranger et avoir des alliés honnêtes, avec des intérêts communs, comme la Russie, avec laquelle nous sommes liés, plus encore que par les intérêts géopolitiques, par l’orthodoxie. »

    http://www.contre-info.com/interview-du-president-de-laube-doree#more-30669

  • L' Euro mis en pièce par C.Gave, J.Sapir & 8 prix Nobel d' économie.

    http://www.youtube.com/watch?v=uE-D2bXnNHI

  • L'Union Européenne va financer une armée de "trolls" pour contrer les eurosceptiques

    http://www.youtube.com/watch?v=4TFlLhhARhc

  • Travailleurs détachés : Bolkestein en avait rêvé, Hollande l’a laissé faire

     

    Par Pierre Marchand

    2005 : A la veille du référendum sur la Constitution européenne, une directive européenne venait empoisonner un débat que les européistes pensaient gagné d’avance.

     

    On avait même fait revenir Chirac et Jospin pour l’occasion, et passé en boucle les images de l’A380, réussite européenne qui ne doit rien à l’UE mais qui tombait à point pour mettre de l’eau à un moulin europhile alors bien grippé. La directive Bolkestein, donc, et l’image intelligemment exploitée par les souverainistes du « plombier Polonais », permettait sinon la victoire du non, du moins une prise de conscience plus prégnante du caractère ultra-libéral de la construction européenne. Quelques années et amendements plus tard, cette directive est presque totalement oubliée. Pourtant son principe, qui existait depuis 1996, n’a cessé d’être approfondi depuis. A l’origine, il s’agissait de permettre aux travailleurs issus d’un Etat membre de l’Union de pouvoir travailler dans un autre Etat membre (libre circulation des services), sans formalité particulière. Aujourd’hui, le phénomène a pris une ampleur considérable : 1 à 1,5 millions de travailleurs détachés en Europe dont 210 000 déclarés en France en 2013. Un chiffre en augmentation de 23% en 2013 en France, pays destinataire de près d’un quart des travailleurs détachés.

    Cohérence libérale

    A en croire ses thuriféraires, le dispositif permettrait notamment de pourvoir les besoins non satisfaits par la main d’œuvre française, comme dans l’agriculture saisonnière ou dans le bâtiment par exemple. Quiconque a déjà observé un chantier BTP ou fait réaliser des travaux chez soi sait que le plombier polonais n’était ni un caricature ni un mythe, mais l’illustration humoristique d’une réalité de plus en plus répandue. On nous vend donc cette directive comme on nous vend l’immigration, en nous faisant croire qu’elle est indispensable pour combler le manque de main d’œuvre de certains secteurs. Elle s’inscrit donc bien dans la cohérence ultralibérale de l’Union européenne. Mais ce n’est pas pour cette raison que le gouvernement, Michel Sapin en tête, a décidé de s’en emparer. La gauche en effet y voit une aubaine pour les élections européennes et pour démontrer qu’elle aura été capable de faire accepter à l’Europe une avancée législative véritablement sociale. C’est ainsi que, sur le portail internet du gouvernement, on vante la victoire de la France qui a su obtenir gain de cause : « cette journée marque un progrès pour la défense de notre modèle social, pour la défense des travailleurs et pour le refus du dumping social. » (Michel Sapin).

    Dumping social

    Ce qui est important dans ce principe de détachement, c’est que si le salaire minimum applicable est celui du pays d’accueil, les cotisations sociales restent celles du pays d’origine. Soit un bénéfice d’environ 30% (quatre travailleurs Roumains pour le prix de trois français...), sans doute suffisant pour aller chercher sa main d’œuvre dans les pays de l’est. Une forme de dumping social caractérisée contre laquelle le gouvernement n’a jamais eu l’intention de se battre. En réalité, il n’a fait que s’attaquer à la fraude au détachement, autrement dit aux effets indésirables de la directive, et non à son principe. C’est à dire le fait par exemple qu’un certain nombre de travailleurs détachés en France sont... des français, employée par des agences d’interim localisées dans des pays à faibles cotisations sociales (Luxembourg, etc.), ou que la difficulté à contrôler cette nébuleuse entraîne des dérives en termes de temps et conditions de travail, voire de salaire minimum non respecté. On ne saurait leur reprocher cette ambition, mais la bataille de Michel Sapin est-elle à la hauteur des enjeux ? Il suffit de considérer les « garanties majeures » arrachées par la France et ses alliés : liste de documents exigibles, responsabilité solidaire du donneur d’ordre, et liste noire des entreprises frauduleuses écartées des appels d’offres publics. Beaucoup de bruit pour rien, aurait dit Shakespeare.

    Alors que certains députés pointaient les dérives du système, allant jusqu’à évoquer un traitement de « nouvel esclave moderne », le gouvernement se contente et se glorifie de mesures administratives qui ne font que renforcer l’impression, déjà évoquée dans ces colonnes, que la France n’est qu’un vulgaire agent de contrôle des directives de la Commission. Si certains peuvent donc qualifier l’événement de victoire pour le gouvernement, il ne s’agit pas d’autre chose que d’une victoire de petit joueur.

    L’ACTION FRANÇAISE 2876

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Travailleurs-detaches-Bolkestein

  • Angela Merkel compare la NSA d’Obama à la Stasi

    BERLIN (NOVOpress) – Lors d’un échange houleux avec Barack Obama, Angela Merkel a comparé les pratiques de la NSA à celles de la Stasi, la police politique sous la dictature communiste dans l’ancienne Allemagne de l’Est. Cette accusation est intervenue après les révélations du magazine Der Spiegel, qui indiquait que le téléphone privé d’Angela Merkel a été écouté pendant 10 ans par la NSA.

    La chancelière était particulière furieuse car elle estime que  « la NSA ne peut clairement pas être fiable sur le contrôle de ces informations dans la mesure où elle a laissé Edward Snowden s’en occuper ! ».

    Edward Snowden doit d’ailleurs témoigner devant le Parlement Européen, le mois prochain ce qui suscite la colère de Washington qui fait pression sur l’UE pour annuler cette invitation. A Bruxelles, Mike Rogers, le représentant américain a en effet estimé que cette présence était indigne du Parlement européen car « Snowden est un individu qui met en danger les vies de soldats US ».

    http://fr.novopress.info/149840/angela-merkel-compare-nsa-dobama-stasi/#more-149840

  • L’Union européenne, meilleure alliée de l’islamisation de l’Europe ?

    Entretien avec Aymeric Chauprade

    Le choc des civilisations, il y a ceux qui en font un fonds de commerce, ceux qui le redoutent, sans oublier ceux qui le suscitent. Où vous situez-vous dans cette béchamel ?

    Dans aucun de ces camps. Je suis un réaliste. La réalité historique s’impose à moi, c’est tout et je n’ai pas à la refaire à mon goût. Et l’histoire dans la longue durée, c’est le choc des civilisations et des peuples. Comment nier d’ailleurs le choc multiséculaire entre l’Occident et l’islam ? Bien évidemment, ce choc est à nuancer par le jeu des nations, lesquelles ont pu faire des choix contradictoires. Je sais très bien que la France de François Ier était alliée à l’Empire ottoman et que nous n’étions pas du côté de la civilisation chrétienne à Lépante. L’histoire est complexe, nuancée. Mais, dans la longue durée, la civilisation est ce qui compte par-dessus tout. C’est ce qui reste quand tout ou presque a changé, a pu dire un historien. En tant qu’historien, je constate le choc ; en tant que politique, je soutiens le dialogue (des civilisations) mais j’ai le devoir de ne pas être angélique face à l’islamisation.

    Aujourd’hui, deux constats s’imposent à nous. Le premier tient au fait que dans le monde musulman, alors que les tentatives nationalistes laïcisantes (Nasser, Saddam Hussein, Bourguiba, Kadhafi…) sont désormais derrière nous, l’islam comme projet politique (mais l’islam n’est-il pas, par essence, un projet politique ?) revient en force partout. Et ce retour ramène la femme à une place d’infériorité évidente, comme il ramène les minorités non sunnites (chiites ou chrétiennes) à un statut d’infériorité. Cette révolte du monde musulman contre le glissement qui s’était produit vers des standards occidentaux, cette révolte contre une « mondialisation-occidentalisation », qui peut la nier ? Les prétendus printemps arabes ne se sont pas faits pour installer la démocratie occidentale. Ils sont l’expression de la réislamisation du monde arabe. Cette révolte va des Frères musulmans à Al-Qaïda, de l’expression politique à l’expression terroriste. Or, nous serons obligés d’en tenir compte, dans les années à venir, d’autant plus que la démographie sera largement à l’avantage de la rive sud de la Méditerranée. Malheureusement, parce que l’Européen est un oublieux de l’histoire, il laisse progressivement l’islam se rapprocher de lui en matière de capacités militaires.

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  • Pour un retour à l’Europe des frontières ?

    Bon nombre de nos contemporains s’interrogent sur les réels bénéfices que nous tirons de la consolidation de cette Europe aux frontières effacées. Pour l’opinion publique, le tournant décisif de « l’Acte unique » et ses quatre grands principes de circulation (circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux) n’auront servi en dernière instance que les seuls intérêts des multinationales et du grand capital.
    Pour une part sans cesse croissante de citoyens, l’Europe institutionnelle devient synonyme de génocide social. Seule une petite élite cosmopolite peut considérer comme source d’agrément le fait d’être mobile et de pouvoir s’installer au gré du vent dans une Europe aux frontières abolies. Pour le commun des mortels, quitter sa patrie est souvent une source de déchirement. Il n’y a que dans l’esprit de Jacques Attali, parangon de l’européisme, que « les nations sont à l’image des hôtels ». Son nomadisme viscéral l’empêche de considérer que si un individu fuit son pays c’est avant tout parce qu’il ne peut plus y mener une existence décente…
    Un fait s’impose, de référendums détournés en traités ratifiés sans consultations populaires, la construction européenne prend des allures d’édifice funèbre pour les classes populaires. Mais personne ne semble vouloir y consacrer un livre noir…
    La frontière : le rempart des faibles contre les forts

    Les frontières ont leurs vertus, l’écrivain-philosophe Regis Debray en fait les éloges dans un de ses ouvrages :
    Là est d’ailleurs le bouclier des humbles, contre l’ultra-rapide, l’insaisissable et l’omniprésent. Ce sont les dépossédés qui ont intérêt à la démarcation franche et nette.
    Leur seul actif est leur territoire, et la frontière, leur principale source de revenus (plus pauvre un pays, plus dépendant est-il de ses taxes douanières). La frontière rend égales des puissances inégales. Les riches vont où ils veulent, à tire d’aile ; les pauvres vont où ils peuvent, en ramant. Ceux qui ont la maîtrise des stocks (des têtes nucléaires, d’or et de devises, de savoirs et de brevets) peuvent jouer avec les flux, en devenant encore plus riches. Ceux qui n’ont rien en stock sont les jouets des flux. Le fort est fluide. Le faible n’a pour lui que son bercail, une religion imprenable, un dédale inoccupable… »
    Réduire les frontières à néant pour mieux exploiter les peuples, tel est le parti pris de cette Europe institutionnelle littéralement antisociale. Une position qui se mesure à l’aune d’un dumping vertigineux : Le salaire d’un travailleur français est en moyenne dix fois plus élevé que celui d’un travailleur bulgare, le plus précarisé de la zone euro suivi de près par le travailleur roumain (source : Eurostat). Un écart qui prouve à lui seul que nos élites illégitimes privilégient l’Europe de la compétitivité et de l’esclavagisme à l’Europe de la solidarité… Un déséquilibre qui profite aux capitalistes entrepreneuriaux qui n’hésitent pas, par exemple, à délocaliser des chauffeurs « rentables » en « engageant » des camionneurs de l’ancien bloc de l’Est afin d’assurer les transports intérieurs en Allemagne, en France, en Belgique ou au Pays-bas…
    Au lieu de prôner et de légiférer pour une juste harmonisation des salaires, pour endiguer la traite des êtres humains, la commission européenne préfère s’employer à démolir irrémédiablement toute forme de souveraineté en voulant mettre sous contrôle les budgets nationaux sous la tutelle de Bruxelles…
    Pour couper court à toute velléité de nationalisme, Guy Verhofstadt, ex-premier ministre belge et actuel chef du groupe libéral et démocrate au Parlement Européen, comme bien d’autres à sa suite, montent au créneau pour nous faire rentrer cette idée à marche forcée:
    Le repli sur soi mène à une impasse. Seul le niveau européen est approprié pour contrôler les marchés et éviter d’autres crises. La solution dans le monde multipolaire de demain, c’est l’Europe et pas des États qui ne sont pas capables d’influencer le cours des choses.»
    Ce type de discours remâché sans cesse par les Eurocrates est-il encore susceptible de convaincre ?
    Pour les eurocritiques , l’idée de soumettre les budgets des pays membres à l’appréciation d’une instance supranationale, c’est l’étape de trop…
    Le retour aux frontières c’est une solution mais il ne faut pas espérer que le pouvoir en place en fasse la promotion. Les capitalistes apatrides, les multinationales, les exilés fiscaux ou encore les trafiquants de main d’œuvre ne sont pas prêts à faire les éloges de barrières qui s’opposeraient à leur commerce…

    L. Bodenghien http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlZFFlVAkKjFIVrBM.shtml

  • Violences policières anti-LMPT : le Conseil de l'Europe nomme deux rapporteurs

    La procédure de suivi lancée en juin par le Conseil de l'Europe contre la France vient de franchir une nouvelle étape. Deux rapporteurs ont été nommés la semaine dernière pour enquêter sur les violences policières et atteintes aux droits des manifestants de la Manif pour tous. Explications de Gregor Puppinck, directeur de l'European Center for Law and Justice-ECLJ :

    "Cette décision (...) contribuera à exposer publiquement les abus dont ont été victimes de nombreux manifestants, ainsi qu’à identifier les responsabilités.

    La Commission pour le respect des obligations et engagements des États membres du Conseil de l’Europe, dite commission de suivi ou de monitoring, est chargée de veiller au respect des obligations contractées par les États membres, en particulier dans le domaine du respect des droits de l’homme.

    Les deux rapporteurs vont rencontrer et interroger les représentants des victimes ainsi que les autorités publiques françaises ; une audition officielle est prévue ces prochains mois à Paris. Les rapporteurs disposent d’un délai de deux ans pour faire leur enquête et rendre leur rapport à la Commission qui jugera alors, sur la base des faits rapportés, de la nécessité de poursuivre la procédure jusqu’à une éventuelle sanction.

    À défaut de sanction, l’Assemblée peut aussi décider d’entamer un dialogue avec les autorités nationales sur certaines questions."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/violences-polici%C3%A8res-anti-lmpt-le-conseil-de-leurope-nomme-deux-rapporteurs.html

  • South Stream : quels enjeux pour la Serbie ?

    Le 25 janvier 2008, sur un fond de crise économique et de crise politique avec le Kosovo, la Serbie et la Russie signent ensemble un accord intergouvernemental majeur : un partenariat entre l’entreprise nationale du gaz serbe Srbijagas, alors en pleine privatisation, et le géant Gazprom, est scellé. Partenariat ô combien stratégique lorsque l’on se penche sur la crise du gaz qui a eu lieu à peine un an plus tôt en Ukraine, qui a frigorifié la Serbie et qui a de nouveau soulevé le problème de la diversification des voies de transit de l’énergie en Europe.

    Par Tanja Miletic

    Afin de disqualifier l’Ukraine de l’échiquier gazier en Europe, le choix de la Serbie par la Russie est loin d’être un hasard : l’amitié entre les deux pays, et bien plus encore, entre les deux peuples, est séculaire (1).

    Après la rupture du rapprochement effectué entre les Etats-Unis et la Serbie après la guerre, cette dernière s’est de nouveau dirigée vers le « frère russe », et l’année 2013 semble être un millésime pour leurs relations bilatérales : alliance militaire signée en début d’année, adhésion de la Serbie à l’organisation du traité de sécurité collective en tant qu’Etat observateur, injection de millions de dollars dans l’économie serbe par la Russie…

     

    Certains parlent de soumission de la Serbie vis-à-vis de la Russie : l’entreprise nationale de l’énergie, NIS (2), a cédé 51% de ses parts à un prix dérisoire (400 millions d’euros). La société South Stream Srbija est créée pour l’occasion, où l’on peut observer que là encore, la Russie est l’actionnaire majoritaire. Soumission dites-vous ? Il semblerait qu’en réalité, appuyée par son allié russe, la Serbie mène un habile jeu de redressement économique du pays, tout en se créant une nouvelle position stratégique dans la région, quinze ans après une guerre qui en avait fait l’ennemi de l’Europe.

    South Stream, un projet d’intérêt national

    Avec plus de 400km de gazoduc prévue sur son territoire, la Serbie s’assure une sécurité énergétique, notamment grâce au réservoir souterrain de Banatski Dvor, capable de contenir au minimum 300 millions de mètres cubes de gaz (3) (certaines sources locales parlent de plusieurs réservoirs pouvant contenir en tout 800 millions de mètres cubes (4)…). La consommation annuelle de la Serbie en gaz est d’environ 2,4 milliards de mètres cubes. La rénovation de ce réservoir sera en partie prise en charge par la société Gazprom. Auparavant, la Serbie n’avait qu’une seule voie d’acheminement du gaz : les livraisons arrivaient par camion d’Ukraine via la Hongrie. En plus des revenus classiques engendrés par le passage d’un gazoduc sur son territoire et les milliers de créations d’emplois qui en découlent, la Serbie a engagé toute une politique de redressement économique tournant autour de cette énergie. Grâce  au gaz, la Serbie compte remettre en route ses vieilles industries bientôt rénovées : pétrochimie (5), usines de traitement du gaz, centrales thermoélectriques, industries métallurgiques… Les revenus dégagés par ces industries permettent au petit pays d’envisager des projets d’envergure, comme la remise en état du chemin de fer (qui sera faite grâce à des investissements russes), étape nécessaire pour l’optimisation des investissements étrangers dans le pays. La Russie s’intéresse également de près au charbon serbe, ainsi qu’aux huiles de schiste de la région d’Aleksinac…
    D’un point de vue politique, on peut s’attendre à un certain accroissement de la prospérité dans le nord de la Serbie, la Voïvodine, territoire clef du projet South Stream dans la mesure où c’est en Voïvodine que se trouve le réservoir de Banatski Dvor. Ceci permettra à la Serbie d’avoir un nouvel atout afin de calmer les pressions indépendantistes de cette région.

    Un renforcement de la position stratégique du pays dans la région

    Avec le projet South Stream, la Serbie a l’ambition de devenir la plaque tournant de l’énergie d’ici à 2016, la mise en service du gazoduc étant prévue pour 2015. En effet, des raccordements vont être construits afin d’alimenter la Croatie et la Republika-Srpska en Bosnie –Herzégovine. Dans une perspective régionale, le réservoir de Banatski Dvor acquiert une importance fondamentale. A plus long terme, la Macédoine et la Grèce seront également fournies en gaz russe via la Serbie. Mais outre le gaz, et comme dit précédemment, l’électricité et le pétrole seront également concernés. Les faibles coûts du gaz dont bénéficiera la Serbie, ainsi que les forts investissements russes dans les infrastructures énergétiques, permettront à terme à la Serbie de devenir un important exportateur d’énergie dans la région : le gaz mais aussi l’électricité seront concernés. Parallèlement, la Serbie mène une politique d’ouverture du pays aux capitaux étrangers : depuis peu, les visas ne sont plus nécessaires pour sortir du pays, et les législations douanières s’allègent. La Serbie s’inscrit donc dans une politique globale de redressement, dont l’énergie sera le principal moteur.
    La politique extérieure de la Serbie en sera sans aucun doute impactée : les tensions existent toujours dans la région, notamment avec le Kosovo, l’Albanie, et dans une moindre mesure la Bosnie. Une Serbie forte, appuyée par le géant russe, n’en sera que plus influente dans la région, et saura faire prévaloir ses intérêts.

    Un nouvel interlocuteur de taille pour l’Europe ?

    On peut se demander si la Serbie, en se faisant le paladin de de la Russie dans la région, ne risque pas de s’aliéner les efforts réalisés auprès de l’Union Européenne en vue d’une adhésion. En réalité, la Serbie mène une double stratégie envers ces deux protagonistes, et elle affiche publiquement qu’une étroite collaboration avec la Russie n’entre pas en contradiction avec ses projets d’adhésion de l’UE. Concrètement, la Serbie est très prudente sur sa communication avec les interlocuteurs européens. La presse locale est chaque jour inondée des thématiques liées au processus d’adhésion à l’union européenne, et les récents efforts vis-à-vis du Kosovo vont dans ce sens. De plus, la Serbie ne s’est pas opposée à une éventuelle participation au projet Nabucco, qui se veut être le projet de pipeline concurrent de South Stream. Cette stratégie est loin de mécontenter les Russes, bien au contraire : à long terme, une Serbie dans l’Union et alliée de la Russie peut s’avérer être un partenaire idéal afin de faire pression sur les institutions européennes. Nous observons déjà un phénomène de ce type en Bulgarie (6). La Serbie peut également compter sur de solides amitiés de pays européens, notamment avec l’Italie qui participe au projet South Stream: les relations entre les deux pays se sont améliorées ces dernières années, grâce à d’importants partenariats économiques (7) ; et l’énergie tient dans ce partenariat une place particulière. La société Edison prévoit de construire une centrale électrique dans le district de Kolubara, et la société Secco construira, en partenariat avec la Serbie, plusieurs centrales hydroélectriques le long de la rivière Ibar, tout en souhaitant investir dans les énergies renouvelables en Serbie.
    Le gazoduc South Stream renforce donc l’importance de la Serbie vis-à-vis de l’Europe, compte tenu de l’importance régionale qu’elle aura une fois le gazoduc mis en service. Cependant, il semble peu probable que la Serbie se serve du gazoduc comme moyen de pression, comme a pu le faire l’Ukraine par exemple. Si la Russie contourne soigneusement l’Ukraine pour passer par un pays plus conciliant, c’est précisément afin éviter la répétition de ce type problème. De plus, Gazprom entretient plusieurs partenariats avec des sociétés européennes pour la partie offshore du pipeline : Gazprom est l’investisseur principal avec 50%, l’italien ENI possède 20% des parts, l’allemand Wintershall 15%, et le français EDF 15% également. Cette participation offre une relative marge de manœuvre aux sociétés européennes, sans pour autant conférer un pouvoir de décision majeur. Il n’est ni dans l’intérêt de la Serbie, ni dans celui de la Russie, dont l’Europe est le principal client, de songer à une éventuelle coupure de gaz comme moyen de pression : c’est une action trop brutale qui peut s’avérer contre-productive. L’intérêt géopolitique du gazoduc en lui-même est donc à relativiser de ce point de vue.

    Conclusion

    D’un point de vue économique et politique, le gazoduc South Stream va indéniablement permettre à la Serbie d’avoir un regain de compétitivité significatif tout en lui conférant une crédibilité accrue dans la région. La position déjà stratégique de la Serbie au cœur des Balkans s’en verra également renforcée : elle pourra à terme devenir le moteur économique de la région, tout en ayant un rôle politique significatif. Sa volonté d’intégrer l’union européenne sera mieux prise au sérieux en étant la plaque tournante de l’énergie au sud-est de l’Europe, précisément au moment où le projet Nabucco a de plus en plus de mal à se concrétiser.

     

    1 Tant d’un point de vue culturel, que religieux, et linguistique

    2 Nafta Industria Srbija.

    3 Cela constitue environ trois jours de la consommation de gaz d’un pays comme la France.

    4 La Source en question est le quotidien serbe Politika, réputé sérieux. Mais il n’y a aucune mention de ce type sur le site officiel de South Stream.

    5 La société serbe Petrohemija est reprise en main par la société russe Lukoil.

    6 La Russie s’appuie sur Sofia pour demander une exception à la règle de l’accès des tiers aux réseaux de transport d’énergie dans l’Union Européenne

    7 Pensons à l’implantation de l’usine Fiat à Kragujevac

    infoguerre.fr