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Europe et Union européenne - Page 943

  • ¡ Viva España ! Le ministre de la Justice espagnol, à propos du projet de loi sur l’avortement : « Cette loi nous situera à l’avant-garde du XXIe siècle et elle va rouvrir le débat ailleurs en Europe. »

    Avec le soutien du premier ministre Mariano Rajoy, Alberto Ruiz-Gallardón défend l’avant-projet de loi adopté quelques jours avant Noël par le gouvernement espagnol conformément à sa promesse électorale de restreindre l’accès à l’avortement.

    Si la gauche espagnole, parti socialiste (PSOE) en tête, parle d’un terrible retour en arrière et promet de refuser en bloc toute remise en cause de la libéralisation de l’avortement jusqu’à la 14e semaine instaurée par le gouvernement Zapatero alors que cela n’avait pas fait partie de son programme électoral, le ministre de la Justice du Parti Populaire (PP) estime lui que son projet sera la loi la plus avancée et la plus progressiste qu’il lui aura été donné de soutenir en 30 ans de politique. Malgré quelques voix discordantes au sein du PP, et même si le premier ministre a promis que l’avant-projet de loi pouvait encore être modifié dans le cadre du débat parlementaire, Gallardón semble convaincu qu’il n’y aura pas de modification majeure puisque le projet actuel est déjà le fruit de deux ans de discussions au sein du PP et que son parti votera en bloc pour cette loi conformément à une de ses promesses électorales pour lesquelles les Espagnols lui ont donné la majorité absolue au parlement il y a deux ans. [...]

    La suite sur Novopress

  • Dictature grecque : deux députés de l’Aube dorée, Giorgos Germenis et Panagiotis Iliopoulos, emprisonnés

    « Giorgos Germenis et Panagiotis Iliopoulos, deux députés du mouvement nationaliste de l’Aube dorée ont été arrêtés samedi et incarcérés après plus de 12 heures de comparution devant un juge. Ils ont nié les charges retenues à leur encontre, la prétendue appartenance à un « groupe criminel », et dénoncé le caractère fallacieux des preuves qui les relieraient à la mort d’une racaille antifasciste en septembre 2013.
    Un montage grossier puisque c’est cette racaille, Pavlos ‘Killah P’ Fryssas, qui avait agressé des supporteurs attablés à un bar au soir d’un match de football et qui avaient perdu la vie durant des incidents qui avaient suivi.

     

    C’est le programme du mouvement, nationaliste, défendant la famille, l’ordre social, moral, luttant contre l’invasion et la finance internationale, qui est au cœur de l’accusation. Le pouvoir grec, désormais totalement aux ordres du FMI, du Congrès juif mondial et de l’Union “européenne”, qui contrôle les finances du pays, a reçu des ordres clairs pour éliminer la résistance.

    Au contraire, le même gouvernement a, par laxisme, laissé s’évader il y a quelques jours l’un des pires tueurs de l’histoire grecque, le terroriste marxiste Christodoulos Xiros, impliqué dans 23 assassinats et une dizaine d’attentats. A l’inverse, l’enquête sur la mort de deux jeunes patriotes le 1er novembre 2013, Giorgos et Manos, n’a été suivi d’aucune interpellation.

    « Nous ne reculerons pas. L’Aube dorée vaincra – la Grèce vaincra » a déclaré Panagiotis Iliopoulos au moment de son arrestation.

    Ce dimanche, Stathis Boukouras, un troisième député, pourrait être arrêté après sa comparution devant un juge. Il affirmait hier : « Tous ces mensonges seront dévoilés et la vérité éclatera ».

    C’est la première fois depuis la dictature des colonels, soutenue déjà à l’époque par la CIA, qu’un groupe de députés est arrêté et incarcéré en Grèce. Cette nouvelle phase de la répression intervient alors que l’Aube dorée a atteint des niveaux encore plus importants qu’avant la première vague de manipulation politico-médiatique de l’automne dernier.

    Evgenia Christou, l’épouse de Yorgos Germenis, a pris la parole samedi soir devant plusieurs dizaines de militants dénonçant la dictature Samaras. Elle a exhorté les militants de l’Aube dorée et les Grecs à se battre et à soutenir les prisonniers :
    « Ils luttent pour nous tous, pour tous les Grecs, pour vous et vos enfants. Je crois qu’à la fin la vérité brillera et la justice trouvera son chemin » »

    D’après Jeune nation

    http://www.contre-info.com/dictature-grecque-deux-deputes-de-laube-doree-giorgos-germenis-et-panagiotis-iliopoulos-emprisonnes#more-30947

  • Royaume-Uni : David Cameron bousculé par les eurosceptiques

    Près d’une centaine de députés conservateurs britanniques demandent à David Cameron que la chambre des Communes du Parlement du Royaume-Uni puisse mettre son veto à toute législation européenne existante et future, rapporte le Sunday Telegraph.

    « Nous vous appelons à [...] faire de l’idée d’un veto national sur les lois actuelles et futures de l’Union européenne, une réalité », écrivent 95 députés au premier ministre britannique, de nouveau pressé par son aile droite de durcir sa position vis-à-vis de l’UE. Ce veto, qui nécessiterait l’adoption d’une loi par les parlementaires britanniques, « permettrait au Parlement [de Westminster] de ne pas appliquer la législation européenne quand il en est de notre intérêt national », ajoutent-ils.

    Actuellement, le Parlement britannique n’a pas de droit de veto automatique sur les lois européennes, et le premier ministre ne peut utiliser de veto que sur des sujets très sensibles, comme la défense et le budget de l’UE. Peu de temps après son élection en 2010, M. Cameron avait cependant mis en place « un verrou législatif » rendant obligatoire le recours à un référendum à chaque future velléité d’abandon de prérogatives au profit de Bruxelles.

    Downing Street a réagi dimanche à la lettre des députés en assurant que le premier ministre allait « étudier de près cette idée. Mais nous avons besoin de savoir ce que cela signifierait sur le plan pratique ». « Cependant, a poursuivi un porte-parole de M. Cameron, si des Parlements nationaux rejetaient régulièrement et unilatéralement des lois européennes, le marché unique ne fonctionnerait pas. »

    EUROSCEPTIQUES FRUSTRÉS, UKIP EN HAUSSE

    La lettre des députés traduit la frustration des eurosceptiques dans le camp du premier ministre sur le dossier européen, alors même que M. Cameron s’est engagé, sous la pression précisément de cette aile, de renégocier les relations entre Londres et Bruxelles et d’organiser d’ici à 2017 un référendum sur une sortie éventuelle du Royaume-Uni de l’UE. Pour que ce référendum soit organisé, il faudra cependant que les conservateurs gagnent les élections générales prévues en 2015. M. Cameron avait aussi fait cette promesse dans un contexte de montée en puissance du parti populiste et antieuropéen UKIP à l’approche des élections européennes de 2014.

    Par ailleurs, le ministre du travail britannique, le conservateur Iain Duncan Smith, a formulé le souhait, dans le Sunday Times, que les immigrés issus de l’Union européenne et installés au Royaume-Uni attendent deux ans, et non plus trois mois, avant de pouvoir être éligibles aux prestations sociales. Le Royaume-Uni devrait leur demander de « démontrer qu’ils s’engagent vis-à-vis de ce pays [...], travaillent et contribuent » à l’économie, a-t-il estimé dans une interview au journal.

    Le Monde

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Royaume-Uni-David-Cameron-bouscule

  • Compte rendu: Acca Larenzia 2014 - En mémoire des camarades italiens morts pour leurs idées

    Rome 7 janvier 1978, Via Acca Larenzia.
    http://2.bp.blogspot.com/-jyx0yX17rcA/TSYcqe6vV-I/AAAAAAAAB1U/0py8ICOpY2I/s640/Martiri+di+Acca+Larentia.jpg
    Sur le pas de la porte de la porte de la section locale du MSI, Franco Bigonzetti ( 20 ans) et Francesco Ciavatta (18 ans) tomberont sous les balles d'armes automatiques au nom de "' l' antifascisme militant" et du Noyau armés de  contre pouvoir territorial. Pour parachever l'abjecte, un journaliste de la rai balance son mégot dans la flaquer de sang de Francesco, face à la virulente  et légitime réaction de ses camarades les carabiniers chargent, la tension est a son maximum. Un carabinier tirera néanmoins en direction de la foule, réclamant meme un 2eme pistolet car le premier était enrayé, Stefano Recchioni du Fronte della Gioventu décédera de cette balle perdue 2 jours plus tard.
    Rome 7 janvier 2014, Via Acca Larenzia.
    acca larenzia.jpg
    Un cortège de plusieurs centaines de militant de Casapound est venu célébrer , rendre hommage à ceux qui sont tombés au pied de cet immeuble modeste d'un quartier populaire. Depuis la station de métro ils rejoignent l'esplanade en face de la porte, digne , silencieux pour accomplir le rituel du Presente. D'abord une longue colonne de 3 est formé pour réaliser l'alignement face aux fresques ornant le mur du local. L’émotion est palpable, le silence est  seulement troublés par les pales de hélicoptère ou par des bribes de voix s’échappant des fenêtres adjacentes. La notion de temps est totalement suspendu. Tout est réalisé avec une discipline à la hauteur de l’événement. Le rituel de l'hommage est fidèle à l'esprit romain.

    Il est également nécessaire de préciser que cette année les portes furent fermés pour Alleanza Naionale, Fratelli d'italia ou encore Forza italia. L’antifascisme de droite n’étant pas compatible et la présence de ces individus pas souhaité.
    Un représentant d'Aube dorée porteur de l’étendard grec était , actualité ressente oblige, aux coté d'un homologue italien.

    Avec force, rage, émotion. Les voix traversant les cieux vers le paradis, le Walhalla pour tous ceux qui furent victime de la haine communiste ou de crime d’état a l’époque ou pour ces hyènes "tuer un fasciste n’était pas un crime". Les mots sont atrocement désuet tant le coté spirituel de cet événement est incommensurable . La mémoire collective n'est pas un vain mot pour certains.

    Per tutti camerati caduti.

    Note: vidéo dans la presse italienne: Libero TV

     

  • Kosovo : les Chrétiens empêchés de célébrer les offices de Noël

    Nada allume des bougies devant l'autel. L’église de l'Assomption de la ville de Djakovica au sud du Kosovo se prépare aux offices religieux de Noël, célébrée le 7 janvier fidèlement à l’ancien calendrier julien. Si la joie de la Nativité du Christ demeure, la cérémonie s’en tiendra à son minimum. Nada rejoint ses trois consœurs dans la nef. Le prêtre orthodoxe n’arrive toujours pas. 
    Dehors, 150 Albanais étouffent l’entrée de l’église. Les poings levés, chargés de pierres, la foule se compacte pour bloquer l’accès à la rue. 
     « Pas de Chrétiens à Djakovica ! Pas de Noël au Kosovo! » 
    Ils étaient 12.000 Serbes orthodoxes en 1999. Elles ne sont plus que 4 en 2014. Plus un seul foyer chrétien ne vit à Djakovica. Seules quatre rescapées sexagénaires appelées affectueusement les « grands-mères de Djakovica», entretiennent l’église de la ville. Une église emblématique pour les Serbes du Kosovo. D’abord refuge en 1999 pendant la guerre, l’église de l'Assomption fut détruite au cours des pogroms antichrétiens de mars 2004. Dix ans plus tard, à la veille de la Nativité, c’est une église condamnée par une marée humaine. 
    Des persécutions sans pitié ni appel 
    Pour la première fois depuis la guerre, une centaine de Chrétiens de Djakovica réfugiés en Serbie ont formulé le vœu de célébrer la veille de Noël dans leur paroisse d’origine. Ils auront voyagé un jour durant pour arriver jusqu’au Kosovo et atteindre enfin leur ville d’antan. Finalement, ils n’auront pu caresser le parvis de l’église de l’Assomption que du regard depuis leurs sièges. A leur arrivée, les deux cars spécialement affrétés pour l’occasion ont été la cible de jets de pierre et de mouvements de foule obligeant les chauffeurs à rebrousser chemin. Les réfugiés de Djakovica n’assisteront pas aux offices religieux de Noël, empêchés par le rassemblement de 150 Albanais. 
    Hier soir, les passagers serbes ont tous été contraints de repartir de Djakovica sans même y avoir posé le pied. Plusieurs d’entre eux ont été blessés dont un grievèment à l’œil par éclats des vitres des cars pris pour cibles par les jets de pierre des manifestants albanais. 
    Le dernier apartheid en Europe 
    Pour Aleksandar Vulin, ministre du gouvernement serbe, invité à commenter les faits de la veille pour la télévision du Kosovo : « Hier, ce fut une triste journée pour les Serbes qui représentent le seul peuple en Europe à ne pas pouvoir se rendre dans une église pour y célébrer la Nativité ». Interdit lui-même de séjour à Djakovica, le ministre rappelle dans son interview que depuis la guerre pas un seul Noël ne s’est déroulé sans incidents à l’encontre des Chrétiens avant de conclure « à quand la fin de l’apartheid au Kosovo-Métochie ? » 
    Alors que le Kosovo constitue le seul territoire du continent européen à apparaître sur l’Atlas de l’intolérance 2014, Solidarité Kosovo condamne sévèrement l’atteinte à la liberté religieuse dont les Chrétiens du Kosovo-Métochie ont été cette année encore victimes à la veille de la Nativité. Deux ans auparavant c’était le Président serbe, Boris Tadic, venu assister aux cérémonies de Noël au monastère de Visoki Decani qui fut accueilli à Pec dans les mêmes conditions. 
    Revenue tout juste de son 30ème convoi humanitaire, Solidarité Kosovo exprime son fidèle soutien aux hommes et aux femmes qui, la foi chevillée au corps, vivent un nouveau Noël sous tension.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/01/kosovo-les-chretiens-empeches-de.html

  • La Grèce qui souffre...

    L’Europe doit beaucoup à la Grèce, historiquement comme politiquement, et jusqu’à son nom, celui de la fille d’Agénor et de Téléphassa, enlevée et violée par Zeus en Crète… Les noms et les principales notions de politique, mais aussi des différentes sciences sociales, de l’histoire à l’économie, des mathématiques à la philosophie, sont d’origine grecque : ainsi, la monarchie et la démocratie, par exemple, qui sont, à mes yeux, les éléments essentiels du débat politique en France, même si le terme république, d’origine latine, a tendance à les cannibaliser ou à les occulter dans la plupart des expressions politiques et civiques, jusqu’à entretenir quelques confusions malheureuses, en particulier lorsque les hommes du pays légal évoquent les « valeurs »…

    L’Europe doit beaucoup à la Grèce et pourtant, l’Europe ne lui en est guère reconnaissante ces dernières années, et encore moins l’Union européenne depuis 2010 et le déclenchement de la crise grecque qui a révélé, non seulement la forte corruption des féodalités politiciennes locales, mais aussi et surtout que les institutions européennes avaient fait le choix d’un libéralisme qui, en définitive, s’accorde mal à la solidarité pourtant nécessaire à la cohésion de l’ensemble européen : ainsi, c’est une Grèce exsangue qui va, à partir du 1er janvier, présider l’Union européenne pour six mois, une Grèce qui n’en finit pas d’expier les fautes des siens politiciens et les défauts de construction de la monnaie unique, et de subir un véritable régime punitif de la part d’une troïka constituée de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international. « Cinq ans de traitements de cheval des bailleurs financiers ont produit le plus haut chômage d’Europe (27 % en moyenne et près de 60 % pour les jeunes de moins de 25 ans) », rappelle Laurent Marchand dans son article du quotidien Ouest-France (lundi 30 décembre 2013), tandis que, dans ce même journal, Marc Pennec enfonce le clou : « Dans un pays d’à peine onze millions d’habitants, on compte désormais 1.450.000 chômeurs, un million de plus qu’il y a trois ans. Le PIB a chuté de 25 %, le pouvoir d’achat de 37 %. Entre 2008 et 2012, la consommation a reculé de 30 %. » Et Le Figaro d’ajouter : « La dette publique atteint 322 milliards d’euros fin 2013, soit 176 % du PIB. Elle est jugée insoutenable sur le long terme. » Un tableau économique et social terrifiant, et dont les effets se font dramatiquement sentir, y compris dans le domaine de la santé publique : « Trois Grecs sur dix n’ont plus de couverture sociale, si on compte les ayants droits, rapporte Christina Psarra, responsable de Médecins du Monde à Athènes. De plus en plus d’enfants qui ne sont ni couverts ni vaccinés. (…) Depuis septembre, (…), si l’enfant ne présente pas de carnet de vaccination, il peut être déscolarisé. » Sans oublier l’augmentation tout aussi terrifiante du taux de suicide des Grecs, pourtant jadis le plus bas d’Europe ! On aurait pu attendre de l’Union européenne envers les citoyens grecs une certaine solidarité, même critique des causes intérieures qui avaient aggravée la situation : or, l’UE n’a joué qu’un rôle sinistre de Père Fouettard, et, par ses principes idéologiques libéralistes, ses blocages europhiliques, ses institutions mêmes, cette « Europe légale » qui apparaît si lointaine de « l’Europe réelle » a manqué à ce qui aurait pu être ses devoirs si elle avait eu quelque conscience au-delà de ses seuls intérêts financiers…

    Et d’ailleurs, la troïka qui « occupe » Athènes (selon le terme employé par de nombreux Grecs), cette troïka dans laquelle l’Europe a la part la plus importante, continue à écraser la Grèce et à lui compter l’aide à lui apporter de la façon la plus sordide : ainsi, elle réclame instamment la levée du moratoire sur les expulsions et les saisies immobilières, et cela pour permettre, dit-elle, le recouvrement des créances impayées des banques…

    Mais quelle est donc cette Europe qui oublie les hommes et les réduit à la misère lorsque ce sont les banques et les politiciens qui ont, d’abord, failli ? La Grèce, « cette Grèce où nous sommes nés », comme l’écrivait Thierry Maulnier (ce royaliste qu’il est urgent de relire en ces temps troublés), mérite mieux que les oukases des banquiers de l’euro : elle peut être, au-delà de ses épreuves terribles, l’occasion de penser une nouvelle fondation de l’Europe, au-delà et peut-être même hors des clivages et des habitudes d’une Union européenne trop peu sociale pour être viable à long terme…

    Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionroyaliste.com/articles/nouvel-ordre-mondial/1305-la-grece-qui-souffre

  • Contre l'Europe, l'Ukraine choisit la Russie

    Au grand dam de Bruxelles, l'Ukraine a décidé de tourner le dos à l'Union européenne pour lui préférer une proposition d'alliance avec la Russie. La décision fait scandale en Europe où l'on imagine mal qu'on puisse refuser une proposition aussi alléchante. Mais les motivations de Kiev sont loin d'être uniquement politiques. Elles s'adossent aussi fortement à des considérations économiques.
    Le président ukrainien Viktor Lanoukovitch a renoncé, fin novembre, à signer un accord, qui était pourtant presque acquis, aux termes duquel il aurait renforcé les liens unissant son pays à l'Union européenne, pour lui préférer l'union douanière par laquelle la Russie tente d'organiser les relations économiques dans la région. Et renforcer sa place sur les marchés. La frustration de l'Union européenne à cette annonce s'est traduite dans les média par des moqueries longuement renouvelées à l'égard de l'Ukraine, par des articles dithyrambiques sur les manifestations populaires contre le pouvoir, et par l'exhibition du spectre, maintes fois agité, de l'URSS. Tout cela pourrait se résumer par ce slogan d'Ukrainiens mécontents : « Nous ne sommes pas l'URSS, nous sommes l'Union européenne ! »
    Bref ! Washington craint « l'escalade », et Bruxelles le « déraillement » d'une situation qui ne leur convient pas.
    Comme souvent, ces images d'Epinal prennent quelques libertés avec la réalité - mais quand c'est pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Car les manifestations - et les violences qui les ont accompagnées de part et d'autre - n'ont pas eu, si l'on regarde images et chiffres, une ampleur telle que le torrent populaire en ait bousculé le pouvoir. Celui-ci d'ailleurs, devant la fureur que manifeste l'Occident à son encontre, ne doit guère être poussé à réviser sa position...
    Accord politique ?
    On peut sans doute s'inquiéter, plus ou moins objectivement, de ce que Moscou tente de reconstituer une puissance politique, qui viendrait faire pièce à l'Union européenne. Mais de là à le reprocher à Vladimir Poutine comme le font les Européens, ou à lui demander de se retirer pour favoriser la paix comme le font les Américains, il y a une marge, qui est d'abord celle du ridicule.
    D'abord, parce qu'il faudrait trouver un argument convaincant, à défaut d'être diplomatique, pour convaincre Moscou de favoriser le jeu de son voisin plutôt que le sien. Surtout à un moment où Bruxelles risque de fragiliser l'équilibre de la région en attirant (ou en tentant d'attirer) à elle d'autres pays voisins.
    Ensuite, parce que la position ukrainienne est avant tout économique. Le premier ministre Mykola Azarov l'a dit diplomatiquement, mais simplement : « La décision de suspendre le processus de signature de l'Accord d'association avec l'UE a été difficile, mais c'était le seul choix étant donné la situation économique de l'Ukraine. »
    Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un quart des exportations ukrainiennes se font vers la Russie.
    On comprend qu'il soit donc assez délicat pour Kiev de se placer en porte-à-faux par rapport à un tel voisin, sous peine d'en subir des conséquences économiques qu'elle n'a manifestement pas les moyens de supporter.
    Difficile...
    Mykola Azarov a d'ailleurs justifié cette décision en mettant en cause ceux qui, aujourd'hui, reprochent à son pays de l'avoir prise. Ainsi a-t-il dénoncé les conditions « extrêmement difficiles » posées par le FMI en vue d'un refinancement demandé par son pays, à savoir, entre autres, l'augmentation des prix intérieurs du gaz de 40 %.
    Comme il a reproché à l'Union européenne de n'avoir pas répondu à leur appel à l'aide, lancé afin de surmonter le processus d'intégration économique difficile - parce qu'en plus ce processus est difficile...
    Et on hésite ensuite à comprendre la réaction des autorités ukrainiennes ? Et on veut nous faire croire que le peuple ukrainien, dans sa majorité, préférerait une situation qui multiplierait, pour chaque Ukrainien, les difficultés économiques ?
    À Washington, on prétend ainsi que les Ukrainiens voient leur avenir dans l'Europe. Et qu'il convient donc de leur laisser « la possibilité de choisir ». Comme il faut laisser la possibilité aux peuples qui votent « mal » de revoter, sans doute ?
    Le sommet européen de Vilnius, fin novembre, n'a pas arrangé la situation, qui a prétendu placer l'Ukraine devant un choix impératif : l'Europe ou la Russie. Comme le faisait remarquer quelques temps auparavant l'ancien directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, « c'est un peu comme si on demandait au Mexique si le Mexique, c'est l'Amérique du Nord ou l'Amérique du Sud ».
    Mais c'est sans doute cela qu'on appelle l'idéologie...
    Olivier Figueras monde & vie 27 décembre 2013

  • Discordances sur la défense européenne

    Ce 8 janvier, l'ancien ministre allemand de la Défense Thomas de Maizière passait le relais à Ursula von der Leyen qui lui a succédé dans le cadre du nouveau gouvernement de "grande coalition". La cérémonie traditionnelle de l'extinction des feux lui a donné l'occasion de rendre publiques de vraies discordances entre alliés. Celles-ci séparent, depuis plusieurs dernières années, les conceptions de l'Allemagne d'une part, de Londres et Paris d'autre part. Elles portent pourtant sur la défense du même continent européen.

    La clarté particulière de son propos résultait en cette circonstance de son changement de statut. En tant que nouveau ministre de l'Intérieur depuis trois semaines, il s'exprimait en l'occurrence hors langue de bois diplomatique.

     

    Il semble nécessaire que l'opinion française éclairée prenne la mesure de cette divergence.

     

    Depuis les accords de Saint-Malo de 1998, en effet, une idée semble s'être enracinée dans l'esprit des dirigeants parisiens. Ceux-ci feignent de ne pas remettre en cause le partenariat franco-allemand, encore qu'ils le cantonnent désormais à la sphère économique. Mais ils considèrent d'abord un allié militaire qu'ils croient possible de privilégier en désignant la Grande-Bretagne. Cette symétrie des fausses fenêtres procède de plusieurs pétitions de principes. Et elle conduit à de parfaits contresens.

     

    Tout d'abord elle préempte la doctrine britannique.

     

    Il faut se souvenir en effet que, dès le lendemain de la rencontre entre Chirac et le Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté, à l'époque Tony Blair, celui-ci avait tenu à démentir l'interprétation que l'Élysée avait prétendu donner à leur convergence technique du moment. Non, l'Angleterre ne renonçait pas à son choix fondamental du "Grand Large" en matière de défense. Non, elle n'imaginait pas substituer un accord transmanche à la communauté atlantique des deux grandes puissances maritimes.

     

    Mais rien n'y fait. Une certaine droite française, ou ce qui en tient lieu, persiste toujours à prendre ses désirs pour des réalités. Elle s'inscrit délibérément ainsi dans une tradition qu'elle fait elle-même remonter à De Gaulle, lui-même décédé pourtant depuis plus de 40 ans.

     

    On doit noter aussi que, durant de longues et nombreuses années, un investissement tout aussi illusoire avait été rêvé en direction de nos amis d'Outre-Rhin. À plusieurs reprises, à Bonn d'abord, et par la suite plus encore à Berlin, on avait démenti l'idée de placer dans une structure exclusivement européenne la défense du Vieux Continent.

     

    Plusieurs raisons militaient et militent encore contre ce schéma réputé "gaullien".

     

    Dans son allocution d'hier Thomas de Maizière les a évoquées à nouveau.

     

    Tout d'abord, dit-il, "l'Allemagne n'a de leçons à recevoir de personne en Europe, sur la portée et l'ampleur de ses engagements internationaux. Ce que je dis s'adresse aussi bien à la France qu'à la Grande-Bretagne." (1)⇓

     

    Aux Français il est reproché outre-Rhin non seulement d'être partis d'Afghanistan de façon solitaire et non concertée, sur un moment difficile pour les troupes de l'OTAN, mais d'intervenir en fonction de leurs seuls centres d'intérêts nationaux. Ceci fait directement allusion à la politique hasardeuse de Monsieur Normal en Afrique.

     

    S'agissant des Anglais M. de Maizière rappelle que, depuis qu'au lendemain du 11 septembre 2001 l'intervention extérieure des soldats allemands a été légitimée au titre de l'OTAN, jamais il n'était advenu qu'un gouvernement de son pays ne soit amené à se défausser de sa parole pour des raisons électorales.

     

    La Grande Bretagne prétendait intervenir en Syrie, la chambre des Communes l'a refusé. La Bundeswehr est présente, à sa place, sur la frontière turque.

     

    Passant le témoin du ministère allemand de la Défense à Ursula von der Leyden, première femme à exercer cette fonction, Thomas de Maizières lui a souhaité beaucoup de succès à la tête des responsabilités considérables qui allaient lui incomber désormais.

     

    Il en a souligné l'importance. Aucun autre ministre du gouvernement fédéral, par exemple, n'est responsable de centaines de milliers des collaborateurs.

     

    Tant qu'elle restera signataire du traité de l'OTAN c'est dans ce cadre qu'elle conçoit la défense de l'Europe. C'est ainsi que l'Allemagne intervient actuellement en Afghanistan, au Kossovo, en Méditerranée dans le cadre de la mission antiterroriste Active Endeavour, dans la Corne de l'Afrique, en Turquie, au Soudan, au Sud Soudan, au Liban et au Mali.

     

    Il a rappelé que dans l'armée allemande, beaucoup de choses doivent encore évoluer. Le principe qu'il rappelle, et qu'il dit s'appliquer à lui-même signifie "qu'un soldat, en cas de doute, reste toujours en service".

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/2014/01/discordances-sur-la-defense-europeenne.html

    Apostilles

     

    1. cf. texte officiel de son discours in "Die Welt" en ligne le 8.1.2014
  • Le gouvernement grec maintient les chefs de l’Aube dorée en prison, mais laisse s’évader un tueur communiste (23 assassinats)

    La libération de Nikos Michaloliakos, le chef de l’Aube dorée, a été refusée par la justice grecque, au prétexte non pas d’actions criminelles mais seulement de ses écrits et de ses discours.

    À l’inverse, l’un des plus sanguinaires criminels de l’histoire grecque, Christodoulos Xiros, a pu « s’échapper » avec la claire complicité des autorités, au lendemain de la Saint-Sylvestre.

    Ce tueur marxiste non-repenti est un membre de l’Organisation révolutionnaire du 17 novembre (Επαναστατική Οργάνωση 17 Νοέμβρη ou 17-N), responsable de 23 assassinats et une dizaine d’attentats, entre autres actions terroristes. Le groupe communiste, officiellement démantelé, n’a jamais déposé les armes. Nombre des tueurs du groupe ont échappé à la justice et poursuivi leurs méfaits depuis, notamment par les assassinats ces dernières années de journalistes indépendants, de simples policiers ou encore de jeunes patriotes, sous divers noms.
    Ce criminel, l’un des principaux activistes du groupe, a été condamné à dix fois la perpétuité pour ses meurtres. Emprisonné à la prison de Korydallos, la presse relate l’incroyable laxisme des autorités à son égard :

    « Il pouvait circuler relativement librement d’une aile à l’autre de la prison. Il aurait ainsi sympathisé avec des membres d’un groupe anarchiste radical, baptisé “Conspiration des cercles de feu”. Le 31 décembre, Xiros aurait même organisé une fête avec eux dans sa prison »

    rapporte ainsi Europe 1.

    Pire encore le 1er janvier, le tueur a bénéficié d’une « permission » pour rendre visite à sa famille. À la fin de cette permission, il ne s’est évidemment jamais présenté à la prison.

    Le site internet d’un autre groupe terroriste, la Conspiration des cellules de feu, dont certains membres ont possiblement participé à son « évasion », s’est réjoui de l’information ajoutant : « le temps d’attaquer est venu ».

    http://jeune-nation.com/2014/01/le-gouvernement-grec-maintient-les-chefs-de-laube-doree-en-prison-mais-laisse-sevader-un-tueur-communiste-23-assassinats/