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Europe et Union européenne - Page 948

  • L’Europe existait avant l’UE et pourrait exister sans elle

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

    "François Hollande a publié, dans le « Monde » du 8 mai, une tribune solennelle (et même un tantinet grandiloquente !) intitulée : « Sortir de l’Europe, c’est sortir de l’histoire ». Pour une fois qu’un dirigeant politique français nous présente sa vision de l’Europe, ne boudons pas notre plaisir. Malheureusement, cette vision est totalement déconnectée de la réalité et repose sur des principes mortifères pour la France comme pour l’Europe elle-même.

    Le premier principe erroné et mortifère est contenu dans le titre. Soit ce titre ne veut strictement rien dire, soit il signifie que la « construction européenne », telle qu’elle est aujourd'hui pratiquée, obéit au « sens de l’histoire ».Mais cette vieille lubie des marxistes et des progressistes de tout poil n’existe tout simplement pas : l’histoire est ce que font les hommes. D’ailleurs, l’histoire du marxisme elle-même prouve l’absurdité de la théorie (qui aurait prophétisé la victoire de Lénine au début de la funeste année 1917 ?). Au demeurant, c’est d’autant plus absurde que l’on nous assène à longueur de journée que « l’Europe, c’est la paix » et qu’elle nous conduit à une « fin de l’histoire » merveilleuse où, enfin, la démocratie représentative et l’économie de marché fleuriraient partout. Vous pouvez tourner les yeux dans toutes les directions, rien n’indique que cette « fin de l’histoire » se rapproche. Mais, enfin, c’est bien « l’argument » principal des européistes. Or,on voit mal comment François Hollande peut à la fois reprocher aux « populistes » de vouloir « sortir de l’histoire », tout en leur proposant la « fin de l’histoire »!

    Le président croit pouvoir justifier par le passé l’Union européenne telle qu’elle est. Je trouve déjà surprenant que le chantre de la repentance permanente nous invite à faire mémoire d’un passé glorieux qui nous vit renverser le totalitarisme nazi. Mais, surtout, le raisonnement a beau être très répandu dans l’oligarchie, il me reste particulièrement incompréhensible : si je comprends bien,M. Hollande nous explique que, puisque la CEE s’est créée après la chute du nazisme, elle serait le meilleur rempart contre tout totalitarisme. Mais rien n’est moins sûr : le plus sérieux adversaire du national-socialisme fut le stalinisme, qui fit encore plus de morts.

    Et puis comment ne pas voir que François Hollande nous vante la volonté d’union de citoyens, de peuples, de nations ? Précisément, cela même qu’il ne veut plus regarder. D’ailleurs, le président nous ressasse le vieux slogan : « Le nationalisme, c’est la guerre ». Slogan qui n’a que l’apparence du bon sens.On pourrait dire, avec beaucoup plus de certitude, le socialisme, c’est la guerre, puisque ce sont des socialistes qui nous ont entraînés dans la guerre en 1914, en 1939, sans parler de la plupart des guerres coloniales et des conflits récents.

    Comme tous les démagogues, François Hollande fait mine de s’opposer à un monstre. Mais ce monstre n’a aucune réalité. Il dénonce ceux qui voudraient « sortir de l’Europe », alors que la plupart des eurosceptiques demandent simplement à sortir de l’actuelle Union européenne. Que je sache, l’Europe existait avant l’UE et pourrait exister sans elle. Ils demandent à ce que l’UE soit subsidiaire, c’est-à-dire qu’elle soit au service des nations et des peuples.

    On peut choisir l’Europe fédérale. C’est manifestement le cas de François Hollande. Mais il faut avoir l’honnêteté de dire que l’on pense que la France, c’est de l’histoire ancienne.D’ailleurs, à supposer que l’Union européenne s’effondre, croit-on vraiment qu’il n’y aurait plus de coopération entre nations européennes ? Même entre 1870 et 1945, les coopérations entre l’Allemagne et la France ont toujours existé. A fortiori aujourd’hui. Les échanges internationaux ne doivent tout de même pas tout à l’Union européenne! Même en Europe, beaucoup de coopérations n’ont rien à voir avec l’UE, comme Ariane que l’on prétend mettre au crédit de Bruxelles et qui doit tout à la coopération de nation à nation!

    Là où cette tribune devient une sinistre farce, c’est lorsqu’il ose nous dire – après des décennies où la volonté populaire a été piétinée – que « les Français peuvent décider et imposer souverainement leur préférence ». Ils le peuvent peut-être, mais, quand ils le font, on ne les écoute pas ! Il ose même nous dire que l’Europe qu’il veut protégerait les frontières, alors qu’il n’a cessé de militer pour toujours plus d’immigration ! Ces grands démocrates qui détestent le peuple, ces grands Européens qui détestent la civilisation européenne, ces grands Français qui ne supportent pas la grandeur de la France, décidément, nous en avons soupé !"

    Michel Janva

  • L'Eurovision est devenue un phénomène de foire

    Lu sur le blog de l'Homme Nouveau :

    "Comme pressenti et annoncé, l’attrait pour le phénomène de foire a pris le dessus à l’eurovision.

    Bonne dernière du concours pour la première fois de son histoire avec seulement deux points, la France a fait un mauvais calcul en choisissant comme candidats les Twin Twin avec leur chanson « Moustache ». Outre une prestation douteuse tenant plus dubraillement que d’une véritable chanson, dotée de surcroît deparoles ineptes, ils n’avaient pas le bon profil pour s’assurer d’une victoire. Gageons qu’en choisissant une chanteuse lesbienne – ou au moins bisexuelle –, issue de l’immigration, la France se serait donné tous les moyens d’être à la hauteur de l’évènement.

    Une véritable foire

    Mais peut-on vraiment parler de hauteur quand ce concours semble donner la part belle aux phénomènes de foire et aux forums politiques ? Entre les interprètes russes qui se sont fait huer, l’ouverture de la cérémonie offerte à la candidate ukrainienne et le vainqueur autrichien, la « femme à barbe » transsexuelle répondant au doux nom de Conchita Wurst. Faut-il le préciser ? L’eurovision est tout particulièrement plébiscitée par le lobby homosexuel. Nouvelles et étranges conceptions de la neutralité artistique…

    Si, à l’origine, ce concours permettait de découvrir des artistes talentueux et des chansons audibles – Abba, Céline Dion, ou encore France Gall y ont participé –, il s’est mué avec les années en unvaste spectacle de revendications politiques et de bien-pensance, dont la part culturelle et musicale a été réduite à la portion congrue. Il n’y a qu’à lire la presse généraliste pour le réaliser : tous sont dithyrambiques au sujet de l’incroyable leçon de tolérance offerte par l’élection de Conchita mais peu prolixes quant à une éventuelle critique musicale de l’évènement. Un chercheur allemand, Ernst Gluckman, a d’ailleurs estimé quel’aspect artistique ne pesait que pour 5%  dans la détermination des points.

    Un « hymne à la tolérance »

    Le Parlement européen à son tour s’est empressé de s’engouffrer dans la brèche, saluant la victoire autrichienne comme un « hymne à la tolérance » et invitant à faire de même pour les élections européennes du 25 mai prochain, indiquant ainsi clairement sa conception du politiquement correct bruxellois…

    Finalement, ce concours est un bon reflet de nos maux actuels : une France représentée par des guignols qui la ridiculisent, une perte d’objectivité d’instances dirigeantes, une démission culturelle, une bien-pensance et un politiquement correct érigés en dogmes."

    Michel Janva

  • Europe : Plus c’est gros, plus ça passe ?

    par Pierre Marchand

    Une étude récemment publiée par le Parlement européen estime le coût de la non-Europe à 800 milliards d’euros par an entre 2014 et 2019. Peut mieux faire

    Le service de recherche du Parlement Européen vient de commettre un rapport édifiant intitulé Cartographie du coût de la non-Europe 2014 – 19.

    Opportunément publiée à quelques semaines des élections européennes, cette étude fera date dans l’arsenal de propagande européiste. Quand on n’arrive pas à convaincre, on menace ; la propagande la plus efficace est toujours celle qui consiste à faire peur. La première remarque qui s’impose est celle de la qualité des auteurs du rapport. Celui-ci est en effet directement issu du Parlement Européen, et plus précisément l’unité « Valeur ajoutée européenne ». Un cas d’école de conflit d’intérêts caractérisé (c’est un thème à la mode pour l’UE), même si ce rapport comporte une once d’honnêteté, celle de rappeler que le concept de coût de la non-Europe date des années 80. Autant dire qu’il s’agit d’une rengaine qui prend parfois des allures de rouleau compresseur. C’était d’ailleurs un des thèmes favoris de Jacques Delors dans son plaidoyer pour le marché unique, avec les résultats que l’on sait…

    A grand renfort de « gains d’efficacité potentiels », on est par exemple prié de croire que le marché unique numérique va rapporter 260 milliards d’euros par an, et l’approfondissement du marché unique existant 235 milliards. Ne cherchez pas un chiffrage précis, il s’agit d’estimations pour la plupart émises par d’autres rapports produits par d’autres départements du… Parlement européen. Le fameux Traité transatlantique, dont nous reparlerons, ferait gagner à l’UE la bagatelle de 60 milliards par an. Autre exemple éloquent, celui de l’union bancaire, qui permettrait de « jouer un rôle majeur pour prévenir et contenir toute future crise financière. » On nous explique donc sereinement que d’autres crises financières auront lieu mais qu’elles seront moins graves si l’Europe fait l’union bancaire (35 milliards d’économies par an). Plus inattendus, les gains potentiels de la lutte contre les violences faites aux femmes, estimés à 7 milliards par an. Nous nous permettons ici de suggérer aux auteurs du rapport d’élargir cette étude non seulement au monde entier mais aussi à tous les autres crimes qui ont un coût pour la société. Le rapport n’oublie pas non plus la réduction du « gender pay gap » (différences salariales hommes – femmes), qui permettrait une économie de 13 milliards par an moyennant un meilleur alignement du salaire des femmes sur celui des hommes – donc des augmentations de salaires, ce qui est tout à fait cohérent avec ce qui se passe en Grèce par exemple ou même en Allemagne, qui a fait peser son arrogante prospérité sur les salaires de ses ouvriers.

    Reste que tout cela a un coût, que ce rapport se garde bien de préciser. Car sur ce sujet, il ne s’agit plus de prospective mais de données historiques sur le coût de l’Europe : 700 milliards pour le Mécanisme européen de stabilité (143 milliards rien que pour la France), ou encore 1 100 milliards pour le sauvetage de l’euro (estimation du FMI). Ça fait cher le pari. Mais c’est un autre coût qui nous intéresse et qu’aucun scribouillard de Strasbourg ou de Bruxelles ne chiffrera jamais : le coût social et humain de l’Europe. Au-delà de la guerre des Balkans et de la crise Grecque, ou de son inconscience qui a contribué à enflammer l’Ukraine, les dégâts qu’elle a causés sont déjà considérables. Sans doute par manque d’intégration européenne…

    L’AF 2885

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Europe-Plus-c-est-gros-plus-ca

  • Qui alimente l’euroscepticisme ? par Thomas FERRIER

    Le Front National est crédité dans le dernier sondage IFOP de 24 % des suffrages si les élections européennes de mai 2014 avaient lieu ce dimanche, devenant ainsi le premier parti de France à cette élection, une élection qui permit son éclosion en 1984 lorsqu’il atteignit 11 % des voix, un score qu’il ne fut en mesure d’égaler qu’en 1989. En 2009, au creux de la vague, il n’obtenait même que 6,34 % des voix, contre 9,8 % en 2004. C’est dire si le F.N. en « temps normal » ne brille guère à cette élection. Avec seulement trois députés sortants, il est pourtant parti pour remporter en France les élections européennes et rafler ainsi aux alentours de vingt députés. Et ce phénomène ne concerne pas que la France, puisque de nombreux députés nationalistes et souverainistes devraient faire leur entrée à Strasbourg. C’est le cas des Britanniques de U.K.I.P., des Finlandais du Perussuomalaiset, des Danois du D.F.P., des Autrichiens du F.P.Ö. ou encore des Néerlandais du P.V.V. de Wilders. Si les nationalistes régressent en Europe centrale et orientale, ils connaissent à l’Ouest une expansion sans précédent.

    Qu’est-ce qui peut expliquer un tel regain d’euro-scepticisme, même si les électeurs qui votent pour ces partis le font pour des raisons multiples, et la déception de l’actuelle Union européenne n’est pas nécessairement la cause principale de leur vote ? Est-ce la force de conviction de ces partis qui expliquerait leur capacité à convaincre un nombre croissant d’électeurs européens de leur faire confiance ?

    Ce jeudi 10 avril 2014, Marine Le Pen était l’invitée de l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2. De l’avis de tous, elle a dominé le débat. Tel n’est pas mon avis. Le Pen « fille » ne m’a pas paru brillante ni même inspirée. Ce qui m’a frappé au contraire, c’est la médiocrité de ceux qu’on a voulu lui opposer ou qu’elle a accepté de se voir opposer. Ce n’est donc pas par le talent du nouveau F.N. ou de sa dirigeante actuelle que ce parti a le vent en poupe. C’est parce qu’en face d’elle, il n’y a rien. Et la nature a horreur du vide. Durant l’émission, on aura eu droit aux leçons de morale d’un riche représentant de la diversité, assénant ses « vérités » au peuple parce que ce dernier vote « mal ». De même, un syndicaliste de Force Ouvrière, de cette corporation qui en France ne représente pas 6 % des travailleurs, aura manifesté son ire face à un parti qui rassemble désormais près de 45 % des ouvriers. Enfin, le représentant de l’Union européenne, le tiède U.M.P. Alain Lamassoure, se sera montré incapable de démontrer les bienfaits de la construction européenne depuis un demi-siècle.

    Il nous expliquera ainsi doctement que faire l’Europe c’est utile pour encourager la paix en Palestine, ce dont 99 % des électeurs se moquent. On se souvient d’un Bayrou qui avait expliqué en 2009 qu’il fallait faire l’Europe… mais pour aider l’Afrique. En clair, pour eux, les problèmes des Européens n’ont pas d’importance et la construction d’une Europe politique n’a pas lieu à leur attention et pour résoudre la crise. Alors que l’Ukraine se déchire à nos portes, parce que les Européens ont agi une fois de plus en valets de l’Amérique, l’Union européenne propose un traité transatlantique qui nous est très défavorable et s’associe aux sanctions américaines contre la Russie voisine.

    Ces technocrates déconnectés du réel, ces « bourgeois bohémiens » qui vivent dans les beaux quartiers préservés de la « diversité » dont ils font la promotion permanente mais pour les autres, ont choisi de laisser le monopole du réel au Front National, qu’ils continuent de diaboliser malgré les courbettes devant l’idéologie dominante qu’exécute Marine Le Pen, parce qu’il s’agit surtout d’enterrer les questions. Mais le peuple ne se fait plus prendre par ces méthodes surannées.

    Alors certes, la démagogie du F.N. sur l’€uro ou sur l’Union européenne est sans limites, mais après tout, il a bien raison de la pratiquer puisque personne n’ose se confronter à lui en regardant les faits tels qu’ils sont. L’Union européenne a si peu d’importance aux yeux de nos dirigeants qu’on peut sans vergogne nommer « secrétaire d’État aux Affaires européennes » le si médiocre Harlem Désir, en récompense de ses déloyaux services. Pour les partisans de « Bruxelles », l’immigration est une chance quand 76 % des Français pensent que c’est une calamité. Pour ces technocrates, il est important, qui plus est en période de chômage, d’encourager le travail des femmes mais surtout pas la natalité européenne en berne. S’il ne faut pas rappeler les racines païennes et chrétiennes de l’Europe, au nom d’une laïcité pervertie, ce n’est pas gênant pour eux d’affirmer de prétendues racines « musulmanes ». On autorise le Kosovo à se séparer de la Serbie mais pas la Crimée à rejoindre la Russie.

    Marine Le Pen a eu peur d’affronter Martin Schulz, qui lui a fait une réponse cinglante dans Le Nouvel Obs mais n’est-ce pas ce même Schulz qui s’est rendu, pour sa première visite de campagne électorale en France, à Saint-Denis, au cœur même de la « diversité » dont de plus en plus de Français et d’Européens ne veulent pas ?

    Ce sont ces mêmes responsables qui prétendent défendre l’€uro et l’Union européenne contre Marine Le Pen mais qui lui donnent en réalité un boulevard en refusant de se mettre au service des Européens et d’assumer ainsi une politique très différente. Il ne peut y avoir d’« Autre Europe » que si elle est bâtie sur des principes et des valeurs radicalement différents. Je rêve d’un partisan de l’Union européenne opposant à l’immigration post-coloniale qu’acceptent une Le Pen et un Farage les principes d’une européanité assumée. Je rêve d’un partisan de l’Union européenne qui ose prôner l’abrogation du traité de l’Atlantique Nord et exiger le démantèlement des bases américaines de l’O.T.A.N. en Europe. Je rêve d’une Europe politique qui tende la main à Vladimir Poutine et se mette avec lui autour d’une table pour régler la crise ukrainienne.

    Si on veut pouvoir faire reculer l’euroscepticisme qui bénéficie à une Marine Le Pen, à un Nigel Farage ou à un Geert Wilders, il faut oser leur opposer une Europe politique déterminée à combattre les maux que la classe politique nationale a renoncé à vaincre. En clair, la seule façon de les étouffer, c’est de les priver de raisons d’être. Si l’Europe réussit demain là où l’État-nation historique a échoué hier et échoue encore, alors les souverainistes disparaîtront en même temps que les mondialistes qu’ils prétendent dénoncer.

    Car le premier allié du souverainiste, c’est l’atlantiste de Bruxelles, de Paris ou de Berlin, le mondialiste qui veut livrer le peuple européen à la concurrence déloyale du « Tiers-Monde » émergent, celui qui veut nous céder pieds et mains liés à Washington. L’euroscepticisme c’est Le Pen mais c’est surtout Hollande et Merkel, chargés par Obama d’empêcher l’émergence de l’Europe Puissance, de la Nation européenne en devenir. Ils se plaignent de la montée des populistes ? Ils en sont les principaux fourriers.

    L’euroscepticisme est fort parce qu’il n’a en face que des menteurs et des renégats. Et pourtant, les Européens ont un impérieux besoin d’une Europe politique unie, mais pas celle-là. Opposons aux souverainistes et aux mondialistes, rejetés d’un même élan et mis dans un même sac, le discours de l’Europe authentique, celle des Européens ! Le succès de « Marine » n’est que la preuve de l’échec de l’Union européenne. Si les Européens s’en détournent de plus en plus, pour retomber dans les vieilles lunes du nationalisme rétrograde des imbéciles qui ont détruit par deux fois notre continent et notre civilisation, à qui la faute ? À vous, les gouvernements « nationaux », de « droite » ou de « gauche », partisans d’un même projet suicidaire, d’un même ralliement à votre maître ultra-atlantique.

    Pour sauver l’Union européenne, il faut la refonder sur des valeurs vraiment européennes, et non pas universelles, et la réorienter au service de l’identité européenne authentique, plurimillénaire, non pour maintenir une paix de tièdes, mais pour forger une paix virile, avec une armée européenne crainte et respectée, des frontières qui ne seront pas considérées comme des passoires, et pour une prospérité retrouvée pour les Européens. L’Europe doit faire sa révolution. Si les Européens veulent à nouveau du pain, il leur faut d’abord du fer. Mais en attendant ce réveil salutaire, nous assisterons impuissants à ces joutes funestes, opposant tenants d’un système en place ayant échoué mais prétendant réussir, et partisans d’un « c’était mieux avant » illusoire et mensonger. La duperie, c’est de nous faire croire que l’alternative serait dans le camp souverainiste.

    Thomas Ferrier, secrétaire général du P.S.U.N.E.

    • D’abord mis en ligne sur le Blogue de Thomas Ferrier, le 13 avril 2014.

    http://www.europemaxima.com/?p=3776

  • Ukraine, acte II du démembrement ?

    Le présent de l’Ukraine commence à ressembler à la fin de l’Union soviétique. Les périphéries s’éloignent, le pays se déchire, le centre se crispe. L’Ukraine a certainement laissé passer le moment où jouer la carte du fédéralisme aurait suffi à garantir ses frontières actuelles.

    Près de 90 % des votants au référendum de la région de Donetsk, et 96 % pour la région de Lougansk ont opté pour l’indépendance. Sept millions d’« Ukrainiens » étaient concernés. Mais il faut prendre en compte un autre critère : la participation. Or, les anti-sécessionnistes, c’est-à-dire les partisans de l’unité de l’Ukraine, récusaient ce référendum et appelaient à l’abstention. Selon les « rebelles », comme dit le gouvernement de Kiev, en d’autres termes selon les pro-Russes, la participation a été de 75 %, non sans fraudes massives, comme toujours, aussi bien en Ukraine qu’en Russie, et ce, depuis des décennies. Dans le Donbass, ce qu’on a vu, ce n’est pas la quasi-unanimité de la population, comme en Crimée, basculant du côté russe. Mais la tendance est incontestable : la majorité de la population de ces régions est pro-Russe. Son cœur, mais aussi ses intérêts économiques, notamment ceux des ouvriers, la poussent vers la Russie.

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  • Partis et impôts : deux institutions néfastes

    par Louis Naro et Juvénal Nampa

    Pour Simone Weil, « […] tout parti est totalitaire en germe et en aspiration » (p.20). Les bigots parlementaristes se récrieront : comment peut-on remettre en cause une institution si bonne, parce que si consubstantiellement « démocratique », que celle du parti politique ? 

    Verbiage ! « Seul ce qui est juste est légitime » (p.12), assène Simone Weil en postulat. Et d’en tirer le principe aristotélicien bien connu : la légitimité d’un régime politique se jauge non pas à sa forme mais à son aptitude à réaliser concrètement le juste. Pas plus que n’importe quel autre régime, donc, une démocratie qui ne réalise pas la justice sociale, le bien commun, ne peut prétendre à la légitimité. Or, précisément, qu’est-ce qui empêche la démocratie française, et ce depuis ses origines, de tendre à ces fins supérieures ? Le système des partis. « Les partis, écrit Weil, sont un merveilleux mécanisme, par la vertu duquel, dans toute l’étendue d’un pays, pas un esprit ne donne son attention à l’effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice, la vérité » (p.36). Dans la perspective rousseauiste qui est la sienne, une démocratie saine postule l’expression authentique de la volonté générale. « Authentique » c’est dire qu’au moment de décider, les citoyens doivent être dotés de discernement et n’avoir à l’esprit que l’intérêt général. En bref, tout ce qu’empêchent les partis.

    D’abord, parce qu’ils sont « […] une machine à fabriquer de la passion collective » (p.19) : loin de favoriser le discernement des citoyens, ils les placent, à grand renfort de propagande et de suggestions diverses, dans le climat irrationnel de la guerre des bandes. Ensuite, parce que « […] l’unique fin de tout parti politique est sa propre croissance » (p.20). Non seulement le climat créé par les partis est irrationnel, mais encore il est rendu étranger à la question du bien commun, les seuls biens revendiqués étant ceux propres aux bandes respectives.

    Dans ces conditions, la volonté générale est inaudible et la démocratie rendue illégitime. « Si on confiait au diable l’organisation de la vie publique, écrit Weil, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux » (p.37). Au terme de sa démonstration, les bigots parlementaristes sont renvoyés dans les cordes et la conviction est acquise qu’il en va du bien commun que l’on interdise les partis politiques. Cependant, on eût aimé que Weil insistât davantage encore sur le rôle diviseur du système partisan, et qu‘elle poussât son analyse jusque sur le terrain institutionnel, remettant en cause le parlementarisme. Mais ce qu’elle ne dit pas, d’autres l‘on dit, et après tout, rien n’empêche, après avoir lu Weil, d’aller feuilleter Mes idées politiques. On y trouvera notamment ces mots : « La France est déchirée parce que ceux qui la gouvernent ne sont pas des hommes d’État, mais des hommes de parti. Honnêtes, ils songent seulement au bien d’un parti ; malhonnêtes, à remplir leurs poches. Les uns et les autres sont les ennemis de la France ». CQFD.

    Extraits du célèbre Système des contradictions économiques ou philosophie de la misère, lesConséquences désastreuses et inévitables de l’impôt, se présente comme un ensemble de réflexions pointant les antinomies qui caractérisent aux yeux de Proudhon la société de son époque. Constatant l’impossible conciliation des intérêts du travail et du capital, il y décrit les raisons de l’effondrement programmé d’un système politique condamné par son incapacité à remettre en cause le régime de la propriété sur lequel elle repose. Au cours de sa réflexion le père de l’anarchisme s’attèle à une dénonciation systématique de l’ensemble des fondements idéologiques des sociétés capitalistes modernes. Propriété, impôts, libre commerce, police, gouvernement, presse, église : il n’est pas une institution qui échappe à la corrosivité de sa critique

    Si les lecteurs familiers de l’œuvre de Proudhon n’apprendront ici rien de nouveau, l’ouvrage réserve néanmoins quelques surprises comme cette étonnante défense de la franchise des objets de luxe au nom de leur accessibilité au travailleur économe ou celle du maintien des classes improductives dans leur oisiveté afin de protéger les emplois de ceux qui travaillent à leur place.

    Soulignons également la qualité des dernières pages de l’ouvrage dans lesquelles l’auteur se livre à une méditation savante sur l’antagonisme de l’humanisme socialiste d’inspiration rousseauiste avec la théologie chrétienne de la Chute. Proudhon y dessine les contours d’une dialectique opposant d’une part la conception optimiste d’une humanité fondamentalement bonne mais malheureusement pervertie par la société capitaliste et d’autre part le pessimisme anthropologique chrétien marqué par le dogme du péché originel.

    Nous avons donc affaire à un ouvrage qui, faute d’être indispensable, pourra néanmoins constituer une agréable lecture ainsi qu’une intéressante introduction à l’œuvre du philosophe de par son accessibilité et l’originalité des arguments exposés.

    L’ACTION FRANÇAISE 2885

    Simone Weil, Note sur la suppression générale des partis politiques, coll. Carnets de L’Herne, éd. de L’Herne, 7,50€.

    Proudhon, ConséquenceS désastreuses et inévitables de l’impôt, coll. Carnets de L’Herne, éd. de L’Herne, 7,50€.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Partis-et-impots-deux-institutions

     
  • Europe : un travelo barbu comme Marianne. Mais jusqu’où descendront-ils ?

    Le concours de l’eurovision de la chanson est l’une des manifestations les plus ringardes qui soit. Voilà des années que cette manifestation est éclipsée par toutes les téléréalités autour des « Incroyables talents » et autres « Voice ». 

    Comment tout de même survivre et se maintenir ne serait-ce que pour engranger les bénéfices et la manne de la retransmission télévisée ? En en faisant des tonnes bien sûr. Il suffit de flatter l’idéologie dominante et les financiers des espaces publicitaires. Il y a bien longtemps que dans les grandes manifestations internationales, ce n’est plus le talent qui est récompensé mais le thème. Il suffit de traiter un sujet politiquement correct pour avoir une chance… tous ceux qui pensent comme nous aurons du talent, pas les autres.

    Voilà pourquoi Cannes consacre des films que personne ne va voir et on peut multiplier les exemples à l’infini dans l’art contemporain où un excrément dans un bocal présenté par un artiste du bout du monde est forcément une œuvre d’art. [...]

    La suite sur Novopress

    Lire également sur France Catholique l’article de Gérard Leclerc

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Europe-un-travelo-barbu-comme

  • Marine Le Pen en campagne contre l'Europe et l'abstention

    « Marine est convaincue qu'elle a un destin. Elle se sent investie d'une mission, celle de sauver la France. Pour elle, c'est plus une question de devoir que d'ambition personnelle », avance un des plus proches conseillers de Marine Le Pen, pour justifier les kilomètres encore avalés ces derniers jours par la présidente du Front national.
    Après avoir sillonné la France pour soutenir les candidats aux municipales, la voilà repartie à bord de sa Peugeot 807, avec chauffeur et garde du corps, pour répandre cette fois son discours antieuropéen dans la perspective du scrutin du 25 mai. 
    Toujours avec cette même foi, portée par les bons sondages qui prédisent un FN en pole position au soir de l'élection. « Etre en tête des intentions de vote, c'est vrai que c'est une position inhabituelle », confie l'intéressée, avant de partir dans une envolée lyrique : « Mais ce n'est que le début de quelque chose de bien plus profond : le retour du peuple français. »
    Et dans la quête de cet objectif, rien ne doit pouvoir l'arrêter. Pas même les rassemblements hostiles qui, désormais, l'accueillent lors de ses déplacements en province. Comme ce mercredi matin, quand elle va à la rencontre des marins pêcheurs de Cherbourg (Manche), et plus tard devant le Mémorial de Caen (Calvados). A chaque fois, une centaine de manifestants l'attendent de pied ferme, sous l'oeil vigilant d'une escorte de CRS pour éviter que la situation ne dégénère. « Pff... Ce sont des agités d'extrême gauche, comme d'habitude », minimise-t-elle, en feignant l'indifférence, persuadée que ce type de rassemblements hostiles sert plutôt sa cause.
    Ses militants n'en perdent pas une miette
    A la pause-déjeuner, c'est devant un parterre de militants rassemblés dans une auberge du Cotentin qu'elle déploie son discours antieuro : « Pendant la campagne présidentielle, nos adversaires nous ont traités de débiles, de fous, de crétins. Mais aujourd'hui, ils disent tous la même chose que nous !, se persuade-t-elle. On nous a parlé du rêve européen. Mais il faut arrêter de rêver, c'est devenu un cauchemar ! »
    Surtout, comme auprès des marins pêcheurs, elle bat le rappel des électeurs. S'adressant au capitaine du chalutier « la Marie-Catherine », elle tente de séduire un électorat étouffé par les normes européennes : « Si on surveillait les délinquants comme l'UE surveille les pêcheurs, il n'y aurait plus de problème de sécurité ! » Le midi, son propos est plus explicite face aux militants : « On n'exprime pas son opposition à l'Europe en faisant la grasse matinée le jour de l'élection. Bon sang, c'est quand même pas Verdun que de prendre cinq minutes pour aller voter ! »
    Car sa hantise, c'est une abstention massive qui viendrait amoindrir le succès de son parti le 25 mai. Dans la salle, Jean-Claude n'en perd pas une miette. « C'est la deuxième fois que je la vois en vrai », s'émeut-il, après s'être fait prendre en photo avec elle. Encarté depuis seulement six mois, il est devenu depuis un colleur d'affiches « très actif ». « Beaucoup de monde la critique, mais elle, au moins, elle a de vraies convictions et elle dit ce qu'elle pense. »

    Olivier Beaumont Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAAlpuAyEvwFQVeoS.shtml

  • Sortir de l’euro… et le plus vite possible ! (2/2)

    Cette étude s’appuie sur des analyses plus détaillées fournies par un dossier associé en pdf, pour y accéder cliquer ICI.

    1- Mais qu’y aurait il donc à redouter d’une sortie de l’euro ?

    ▪ Il ne pourrait y avoir que des problèmes de transition, vers une situation qui ne pourrait être que très supérieure, et qui serait simplement celle de l’immense majorité des autres pays de la planète.

    D’ailleurs, personne n’osant plus aujourd’hui invoquer les bénéfices de l’euro, sa défense se réduit effectivement à nous asséner que de toute façon sortir de l’euro est impossible. Les pires catastrophes en résulteraient : mise de la France au ban des nations, hyperinflation, explosion de la dette, qui devrait être remboursée en monnaie forte, le franc n’étant plus qu’une monnaie de singe, etc…

    Mais qu’en est il donc réellement ?

    ▪ Tout d’abord, un point  essentiel : il ne tient qu’à la France de décider de reprendre sa souveraineté monétaire, et elle n’a besoin de personne pour mener à bien cette opération.

    Certes, l’UE dispose actuellement de prérogatives qui sont ordinairement celles de nations, mais elle n’en dispose que parce que ces dernières le veulent bien : les constitutions nationales se situent toujours au-dessus du Traité Fondateur de l’Union européenne (dit « Traité  de Lisbonne »).

    Cette supériorité des lois nationales sur les directives européennes a au demeurant été affirmée dans l’arrêt du 30 juin 2009 de la Cour de Karlsruhe,, qui a stipulé que seuls les Etats nations restaient dépositaires de la légitimité démocratique.

    Notons au passage que les grands médias ont alors présenté cet arrêt comme étant un feu vert donné par la Cour de Karlsruhe à l’acceptation par l’Allemagne du traité de Lisbonne en l’état, en occultant totalement ce qui précède qui, en définitive, revenait à dire que ce traité ne pouvait être que compatible avec la constitution allemande, puisque que les conséquences qui en seraient tirées devraient de toutes façon respecter cette dernière.

    La démarche de la France a été différente : par la modification de la Constitution du 4 février 2008, elle a rendu constitutionnelle l’application du traité de Lisbonne (ce qui revenait à introduire dans la Constitution ce qui n’était pas constitutionnel, ou risquait de ne pas l’être.). Mais, là encore, c’est toujours la Constitution française qui prime, et de nouvelles modifications pourraient parfaitement annuler en tout ou partie les conséquences de celles du 4 février 2008. Notons en outre l’existence dans cette Constitution d’un article parfaitement adapté à la mise en œuvre dans le timing approprié d’une opération telle que la sortie de l’euro : son article 16, qui donne au président de la République des pouvoirs exceptionnels, notamment lorsque l’indépendance nationale est menacée (et il y a peu de doute que l’on soit effectivement dans ce cas).

    Une autre démarche consisterait à sortir de l’UE, ce que permet son article 50 : la sortie de l’euro en résulterait de facto.

    Au plan du droit international, la France  est donc parfaitement en situation de revenir sur les dispositions qui font que sa monnaie est l’euro, ainsi que sur celles qui seraient de nature à compromettre le succès de sa sortie de l’euro (par exemple cette dernière impliquerait un contrôle temporaire des mouvements de capitaux, et le contrôle des mouvements de capitaux est pratiquement interdit par le traité de Lisbonne).

    « Sortir de l’euro », cela signifie donc simplement que la France, qui avait décidé que sa monnaie nationale n’était plus le franc, mais l’euro, décide que ce n’est plus l’euro, mais à nouveau le franc, en fixant en même temps le taux de conversion de l’ancienne monnaie dans la nouvelle (le plus simple techniquement étant probablement 1€ = 1F).

    ▪ Remplacer une monnaie par une autre est en soi une opération qui, comme on l’a vu, n’a rien d’exceptionnel, et il n’y a pas d’exemple où elle ait conduit à un échec. La France dispose toujours des institutions, moyens et compétences permettant de mener à bien une telle opération, en la conduisant de façon totalement isolée si elle le juge nécessaire.

    Notons qu’il s’agit d’une action avant tout immatérielle, et ceci d’autant plus qu’aujourd’hui la monnaie est pour l’essentiel dématérialisée. A l’échelle nécessaire pour qu’il y ait réellement déstabilisation d’une nation, des mouvements de capitaux spéculatifs ne peuvent se faire que par le canal de jeux d’écriture effectués par des opérateurs bien identifiés, et qu’il est donc aisé de contrôler: nul besoin de verrouiller les frontières pour éviter qu’elles soient franchies par des valises de billets.

    ▪ Il devrait y avoir ensuite une importante dévaluation du franc : c’est justement l’un des buts essentiels de la sortie de l’euro, dont personne ne conteste plus aujourd’hui qu’il s’agit d’une monnaie beaucoup trop forte pour la France.

    Forte dévaluation ne signifie absolument pas forte inflation (Voir dossier associé, chap.B) . En fait il n’y a guère que dans le cas des importations d’hydrocarbures que la répercussion est mécanique: pour le reste les mécanismes sont beaucoup plus complexes, et un certain nombre d’études donnent à penser qu’une dévaluation de 20% ne devrait entraîner dans le cas de la France, dans le contexte actuel, qu’une inflation d’environ 2%.

    La Grande Bretagne, dont la structure des importations et la situation générale ne sont pas fondamentalement éloignées des nôtres, a dévalué de 30% fin 2008. Si cela a du jour au lendemain amélioré sa compétitivité de 30%, il n’en est résulté qu’un supplément d’inflation très modéré : 1 à 2% .

    Notons que, inversement, lorsque l’euro, dans les premières années de son existence, est passé de 0,85 $ à 1,4$, il n’en est résulté aucune baisse du coût de la vie. (mais cela a alors mécaniquement fait s’effondrer d’autant la compétitivité de la France vis-à-vis de la plupart des pays de la planète).

    ▪ Les dettes en euros résultant de contrat de droit français sont réputées être des dettes en monnaie nationale, et sont donc à rembourser en monnaie nationale, c’est-à-dire en francs. Tel est le cas de 97% de la dette publique française. Son montant nominal restera donc pratiquement inchangé.

    La situation des créanciers de la France sera très voisine de celle des créanciers de la Grande Bretagne après sa dévaluation de 2008, les volumes des dettes étant en outre très proches, à la fois en montant et en pourcentage du PIB.

    Il n’en est résulté nulle réaction de rétorsion ou de défiance vis-à-vis de la Grande Bretagne : même pas une augmentation du taux de ses emprunts, dont il faut noter qu’ils sont toujours restés très bas, très voisins de ceux de l’Allemagne, et inférieurs à ceux de la France. La raison en est toute simple : la Grande Bretagne ayant gardé sa souveraineté monétaire, le risque de défaut de sa part est structurellement nul. Personne ne s’inquiète actuellement de sa dette (voir Paul Krugman prix Nobel d’économie 2008 : Sortez nous de cette crise…maintenant, Flammarion 2012, ou encore L’Expansion.L’Express.fr du 14/11/2011  Pourquoi le Royaume-Uni s’endette à bien meilleur taux que la France)

    Le fait que la France reprenne sa souveraineté monétaire désamorcera littéralement le problème de sa dette publique. La possibilité retrouvée d’emprunter non seulement sur les marchés financiers, au taux du marché, mais aussi à la Banque de France, à taux nul ou très faible, permettra non seulement de la stabiliser, mais de la réduire progressivement en diminuant la charge des intérêts qui en résulte. Il n’y a strictement aucun effet inflationniste à redouter, ainsi que le montre à la fois une réflexion d’ensemble et, là encore, l’exemple de la Grande Bretagne (Voir dossier associé, chap.A  )

    Le taux d’épargne des Français étant élevé, la dette vis-à-vis des créanciers étrangers pourra en outre être progressivement remplacée par une dette vis-à-vis de résidents français, ce qui lui permettra de retrouver une totale indépendance politique (l’un des effets pervers de l’euro a été d’accroître le pourcentage de la dette détenu par des créanciers étrangers).

    ▪ Dès lors que c’est la souveraineté nationale qui est en jeu, et c’est évidemment le cas en ce qui concerne une sortie de l’euro (et d’ailleurs plus généralement une décision de ne plus appliquer tout ou partie du traité de Lisbonne), le gouvernement doit s’assurer par référendum qu’il a l’accord de la population.

    Remarquons que l’article 3 de la Constitution stipule que « la souveraineté nationale appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants et par référendum ». Si cela donne bien aux représentants élus le droit « d’exercer » cette souveraineté, cela ne leur donne en aucune façon de droit de l’aliéner : sans aucune ambiguîté possible, seul le peuple a ce droit, et cela ne peut se faire que par référendum. L’introduction par voie parlementaire de la modification constitutionnelle introduisant le traité de Lisbonne a donc été une véritable forfaiture.

    2- L’euro : le débat interdit.

    ▪ Dans un sondage du 17 septembre dernier les Français ne sont que 35% à être favorable à une sortie de l’euro, contre 65% à ne pas le souhaiter.

    Toutefois :

        - Si le traité de Maastricht, qui impliquait le passage à la monnaie unique, était aujourd’hui soumis à référendum, il serait rejeté par 67% des français.

        - 61% des Français (contre 24%) considèrent que la monnaie unique a dégradé la compétitivité de la France.

        - 45% des sondés (contre 23%) pensent que l’euro a été un handicap dans la crise actuelle.

        - 6 Français sur 10 rejettent le principe d’une politique budgétaire et économique commune. Cela signifie qu’ils rejettent en fait toute idée d’union politique, et cela est une condamnation définitive de l’euro, du moins si l’on considère que l’on doit rester dans un cadre démocratique.

    C’est dire l’extrême fragilité de cette majorité en faveur de l’euro. D’où l’absolue nécessité d’éviter tout débat véritable, ce qui ne pourrait qu’amener les Français à être mieux informés, et à prendre pleinement conscience de tout ce qui précède.

    Il est encore dans les mémoires que c’est du fait qu’un débat avait du être ouvert que, à l’occasion du référendum de 2005 sur la Constitution européenne, le oui est passé d’une très large majorité à une large minorité.

    ▪ Il n’y a pas de débat politique : la totalité des appareils des organisations patronales et syndicales sont verrouillés, et il en est de même de ceux des partis politiques, à l’exception du Front National, de Debout la République, et de l’Union pour la République de François Asselineau.

    Il suffit d’ignorer les deux derniers, qui ne présentent pas de réelle menace, et en ce qui concerne le Front National, par principe, on ne débat pas avec lui, et donc encore moins de ses propositions (« absurdes », « démagogiques », « irresponsables », « simplistes », «  ce n’est même pas la peine de les critiquer puisque l’on sait très bien que cela ne marchera pas » , etc…)

    Notons le rôle de parti leurre que joue le Front de Gauche, dont les critiques de l’euro sont extrêmement sévères – et souvent pertinentes – mais qui par principe (et il s’agit là d’ailleurs d’une caractéristique fondamentale de tous les partis d’extrême gauche) exclut toute solution nationale, c’est à dire toutes les solutions réellement susceptibles d’aboutir. Ses propositions sont donc en pratique d’une telle innocuité que lui donner un large écho dans les médias ne pose effectivement aucun problème.

    ▪ Les seuls débats médiatisés sont évidemment ceux qui en aucune façon ne pourraient aboutir à la conclusion qu’il faut en revenir à des solutions nationales, un exercice obligé étant en outre la scénarisation d’oppositions droite-gauche.

    Typiquement les débats du moment opposent :

        - ceux qui se félicitent ouvertement que l’UE ait été là pour imposer, par le Pacte budgétaire européen, que l’Etat français « cesse enfin de vivre au dessus de ses moyens » : c’est une position « de droite » (c’est d’ailleurs la position officielle de l’UMP, d’autant plus aisée à soutenir qu’il se trouve fort opportunément que l’Etat est aujourd’hui PS).

        - ceux qui voudraient que ce Pacte, qui implique une politique d’austérité, soit remplacé par une plus grande solidarité entre les membres de la zone euro (l’euro devant en outre être « plus social », etc. ). Cela implique évidemment des abandons de souveraineté supplémentaires (« le problème n’est pas qu’il y a trop d’Europe, mais qu’il n’y en a pas assez. », « l’Europe n’est pas le problème, c’est la solution », etc.). C’est une position « de gauche ».

    3- Et la « construction européenne » ?

    Si, en soi, une sortie de la France de l’euro ne serait qu’une opération technique d’une ampleur qui n’a en définitive rien d’exceptionnel, il est évident que son impact politique serait considérable.

    ▪ Rappelons tout d’abord que l’adoption de la monnaie unique n’est pas du tout optionnelle : une fois réunies un certain nombre de conditions de convergence (les célèbres « critères de Maastricht »), elle est impérative pour tout membre de l’UE, à moins que le contraire n’ait été explicitement mentionné dans le traité qu’il a signé (pour les premiers membres, le traité de Maastricht, puis le traité de Lisbonne  ; pour les derniers, le traité de Lisbonne).

    Cela n’a été le cas que pour le Danemark et la Grande Bretagne. Si la Suède n’est pas non plus dans l’euro, c’est parce qu’elle s’arrange pour ne pas respecter les critères de Maastricht : dans son cas un référendum a été organisé en 2003, et le peuple suédois a alors refusé à une très large majorité d’abandonner la couronne, à l’encontre d’ailleurs des positions du gouvernement et de presque tous les partis politiques.

    La zone euro n’est donc nullement figée, et sa crise structurelle n’a nullement conduit à l’abandon du principe de son extension à tous les membres de l’UE, ainsi d’ailleurs que le montre l’entrée récente de trois nouveaux pays.

    ▪ Il semble peu probable que l’euro – et donc le Traité de Lisbonne en son état actuel – puisse survivre à la reprise par la France de sa souveraineté monétaire. Il n’a tenu jusqu’ici que parce que la France s’était mise en avant pour le maintien de sa survie, par divers artifices et manœuvres, parce que la complicité des gouvernements des pays qui en sont victimes a pu être jusqu’à présent maintenue, et par la capacité de ces gouvernements, avec la complicité des médias, à en masquer à leur opinion publique le caractère extraordinairement pervers de l’euro, et le fait qu’il était parfaitement possible d’en sortir.

    Nulle catastrophe mondiale n’en résultera: le monde existait avant sa création, il ne se porte vraiment pas mieux depuis qu’il a été créé, et, en ce qui concerne nos proches voisins, il est faible de dire que le ciel n’est pas tombé sur la tête de ceux qui ne l’avaient pas adopté, ou qui, comme la Suisse et la Norvège, étaient restés à l’écart de l’UE.

    ▪ Cela obligera à repenser enfin profondément l’organisation de l’Europe dans le sens qui aurait dû être le sien dès le début : une coordination entre nations ayant gardé (ou retrouvé) tous les attributs essentiels de la souveraineté d’une nation.

    L’arrêt du 30 juin 2009 de la Cour de Karlsruhe a au demeurant affirmé solennellement que seules les nations étaient dépositaires de la légitimité démocratique.

    L’évidence est là: vingt ans après la création de l’Union européenne, malgré un intense bourrage de crânes, il n’y a toujours rien qui ressemble à un sentiment national commun, et à horizon visible n’y en aura sans doute jamais, même si l’Europe se retrouvait réduite à l’Allemagne et à la France. Jamais les attributs nationaux transférés aux instances dirigeantes de l’UE, qui ne cessent pourtant de s’accroître dans une démarche de fédéralisme rampant, ne pourront donc avoir de légitimité démocratique.

    Il est donc de la plus extrême urgence de mettre fin à une démarche d’essence totalitaire où, d’une part, les nations se retrouvent sans défense vis à vis de la mondialisation du fait des pouvoirs qu’elles n’ont plus, et où, d’autre part, ces pouvoirs transférés à des instances que ne retient pas le garde fou essentiel qu’est la recherche de l’intérêt national, (puisqu’il n’y a pas de sentiment national…), ont toute chance, à l’issue d’opaques luttes d’influence, de se retrouver au service d’intérêts divers.

    Ces intérêts peuvent au demeurant être aussi bien ceux de lobbys (voir par exemple le cas  exemplaire de l’éolien)) que celui de certaines nations, intérieures ou extérieures à l’Union Européenne. Qui peut dire jusqu’où tout cela conduira la France ?

    Cela ne fait-il pas froid dans le dos que l’euro, désastre économique mais puissant outil d’asservissement politique et économique, n’ait toujours, comme seule légitimité démocratique, que le fait que, le 20 septembre 1992, 34,4 % des Français ont voté oui au référendum sur le traité de Maastricht, contre 33% qui avaient voté non ?

    Antraigues, 6/05/2014

    http://www.polemia.com/sortir-de-leuroet-le-plus-vite-possible-2/2/

  • Le chantage à l’Europe Les européistes du marché technocratique jouent sur la peur

    Le pouvoir socialiste français redoute plus que tout une poussée du Fn aux européennes et que ce parti anti-Europe de Bruxelles ne devienne le premier parti de France. Cette inquiétude hexagonale est partagée par de nombreux pouvoirs européens à la solde du mondialisme financier qui craignent eux aussi une poussée populiste, c’est à dire une sanction démocratique des peuples.

    Comme on ne peut tout de même pas supprimer l’élection, il faut tenter de la manipuler. La stratégie des « soumis » à Bruxelles a été clairement exprimée par le président Hollande au cours des cérémonies du 8 mai. C’est la stratégie de la peur que les démocrates autoproclamés reprochent paradoxalement systématiquement à leurs adversaires anti-systèmes.

    Attention, une victoire populiste provoquerait une situation qui pourrait détruire la construction européenne et nous ramener à une époque où le nazisme et la guerre seraient à nouveau possible, voila le discours récurent. Avec en prime la perspective d’une faillite des nations qui voudraient sortir de la zone euro ou la réaménager. L’Europe, c’est donc la paix, sauf pour la Serbie bien sûr et peut-être pour l’Ukraine.

    Cette référence permanente aux années d’avant guerre et au conflit mondial marche-t-elle encore ? On a du mal à le croire et pourtant on peut le craindre. Cette Europe qui ressasse une vision manichéenne du passé est la preuve en tout cas que cette construction administrative n’a pas de vision politique d'avenir. Le passé commun des démocraties occulte la communauté d’avenir. Mais ces démocraties qui, en Europe, doivent tant aux américains ne peuvent ignorer ce qu’elles doivent également au totalitarisme stalinien. Le débarquement dont le 70ème anniversaire permet un déferlement de propagande n’a été possible que grâce à Stalingrad et une barbarie rouge qui a déferlé sur l’Allemagne puis sur une grande partie du continent européen. C’est pourquoi Poutine sera, malgré l’Ukraine, invité aux cérémonies du débarquement. Poutine qui récupère Staline sans état d’âme dans des fêtes de la victoire, démonstration de force pour prouver que la Russie n’est pas un tigre de papier. Certes ce n’est plus l’Urss, mais c’est une puissance nucléaire considérable avec laquelle il ne faut pas jouer imprudemment.

    Autour de l’Ukraine, propagande patriotique russe, autour des élections européennes, propagande des alliés d’hier, les propagandes se valent. La propagande démocratique n’est pas supérieure à celle du Kremlin, elle est même, au niveau des causes de la défaite du Reich, plus éloignée de la vérité historique. Agiter le spectre de la guerre mondiale pour faire peur aux électeurs, diaboliser ceux qui refusent l’Europe système capitaliste est tout de même le degré zéro du projet européen.

    Il ne faut pas hésiter à voter contre cette Europe…. Car ceux qui ont gagné la guerre n’ont jamais voulu que la paix sur le continent se transforme pour les peuples en un asservissement à une ploutocratie internationale non élue. L’Europe a peut-être été libérée, elle a surement besoin de l’être à nouveau…il y a toujours des totalitarismes à combattre, même ceux camouflés et plus sournois que les autres.

    source

    Raoul Fougax, Metamag 

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFAAZAuEEAuIjZvBqy.shtml