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géopolitique - Page 597

  • Esprit et pratique de résistance

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    Dominique Baettig
    Médecin, Ancien Conseiller national

    Les espoirs suscités par des événements politiques électoraux (Brexit, retour à la promotion des intérêts économiques américains avec Trump, poussée de partis eurocritiques et souverainistes) ont laissé place à un certain désenchantement. Trump est englué par la capacité de nuisance de la classe politique et de « l’Etat Profond, néoconservateur, impérialiste, appuyé par les lobbies militaro-industriels et l’oligarchie financière globaliste ». Le lynchage médiatique permanent et outrancier, qui devient presque ridicule, des medias  en sont le relais. Le Brexit n’avance guère mais on voit bien que pour les conservateurs anglais, qui accumulent revers sur bourdes, l’essentiel est de faire croire qu’ils avanceront sur un dossier interminable dont la classe politique européenne, soumise à des forces centripètes , antifédéralistes et anti souverainistes, ne veut rien entendre. Quant à la France, un putsch médiatico-politique a imposé un candidat surgi de nulle part, fils spirituel du président Hollande failli, qui s’appuie sur une majorité improbable d’amateurs et de bobos béats mais qui vont donner les pleins pouvoirs  à l’américano-européen Macron, dont le Moi est aussi gonflé que l’agité Sarkozy.

    L’opposition, Le Pen, Dupont-Aignan, Mélenchon ont été rendus inaudibles et marginalisés au Parlement, ce qui est de mauvaise augure pour la démocratie citoyenne et de proximité. Marine Le Pen a tout fait pour se couler dans le moule du politiquement correct, avoir accès aux medias, quitte à purger son mouvement des militants de conviction, mais elle s’est fait piéger et a servi d’épouvantail à pigeons. Elle  restera toujours « diabolique » pour le Système, sous l’influence de la gauche moraliste et de religion multiculturaliste totalitaire qui ne tolèrent que la pensée unique. Son désir de sortir de l’euro, légitime et souhaitable, a été utilisé comme un boomerang qui s’est retourné contre elle car  sa clientèle électorale naturelle  a craint pour ses retraites. Elle a laissé de côté la critique des flux migratoires imposés par ceux (les perce-frontières, l’économie globaliste, les redistributeurs de richesses clientélistes, les profiteurs de l’économie parallèle et criminelle) qui en tirent profit ou croient, les grands naïfs, en l’impact « christique » ou révolutionnaire, selon les goûts, de l’arrivée massive de migrants économiques.

    La priorité est là. Rester autonome, garantir la souveraineté économique et agricole, contribuer à un modèle de décroissance raisonnable et antiglobaliste. Maintenir l’accès à des informations pluralistes, développer l’esprit critique, le droit à penser différemment sans se faire criminaliser ou psychiatriser. Tirer la prise de l’information en flux continu (amplifié par le numérique) qui modèle opinion et pensée, démotive, conditionne sans alternative.

    La résistance au modèle de l’imposition migratoire inéluctable, où l’on fait croire à l’aspect « humanitaire ou rédempteur » du trafic d’esclaves moderne, l’obligation de laisser entrer et de répartir à partir du ventre mou de l’Union européenne (Grèce, Italie) est fondamentale. On ne réglera pas les problèmes écologiques en déplaçant des millions de personnes, on ne pourra pas aborder la décroissance si l’économie continue d’attirer forces de travail à concurrence déloyale, consommateurs ou futurs assistés, ou bénéficiaires de l’économie parallèle en masse, soit-disant pour sauver les retraites. L’Etat n’est plus souverain et ne défend plus les intérêts des autochtones ou des citoyens intégrés dans la communauté de destin. On peut voir à quel point le bateau européen identitaire, qui voulait mettre son nez dans les détails du trafic idéologique et économique de la migration imposée a dérangé. La priorité du Système et de ses pit-bulls, antifas d’opérette et journalistes qui mordent tout ce qui bouge en dehors de leur pensée unique, est d’empêcher une source d’information alternative qu’ils criminalisent en accusant, c’est un comble, de « fausse nouvelle ». Il faut s’organiser soi-même, créer des liens de solidarité, créer des structures de proximité autonomes, promouvoir les valeurs d’enracinement, de démocratie de proximité, du localisme. Voter pour les partis du Système ne suffira pas.

    Dominique Baettig  ancien conseiller national, militant souverainiste

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/08/02/esprit-et-pratique-de-resistance.html

  • Les islamistes d'Al Nosra chassés du Liban

    Nouvelle contribution d'Antoine de Lacoste qui porte un regard sur la situation au Liban.

    Depuis plusieurs années, une poche islamiste s'était constituée dans la montagne libanaise appelée Antiliban, à cheval sur la frontière syrienne, à quelques kilomètres du beau site antique de Baalbek. De là, le Front al Nosra (rebaptisé depuis Fatah al Cham) se sentait suffisamment sûr de lui pour faire des incursions dans la Plaine de la Bekaa. Il y avait affronté l'armée libanaise, tuant et faisant prisonnier plusieurs de ses soldats. Il faut noter que des éléments de Daesh étaient venus lui prêter main forte; il décapitera deux soldats libanais...

    Al Nosra avait ainsi pris le contrôle en août 2014 de la petite ville d'Ersal, à majorité sunnite, la mettant en coupe réglée : exécutions de récalcitrants, application de la charia, trafics d'armes et de drogue. La panoplie habituelle des islamistes sunnites.

    Trop faible, l'armée libanaise n'était pas en capacité d'intervenir et l'armée syrienne avait autre chose à faire. Elle n'aurait de toutes façons pas été la bienvenue. Après de longues négociations, Al Nosra avait finalement accepté de se retirer dans les montagnes sur la promesse que l'armée libanaise ne l'attaquerait pas.

    Tout a changé il y a quelques jours avec l'intervention du Hezbollah. Libéré de plusieurs fronts en Syrie, en particulier à Alep et à l'Ouest de Damas, il a décidé de reconquérir Ersal afin de garder la main mise sur la Plaine de la Bekaa à majorité chiite.

    La prise de la ville fut aisée car les combattants de Fatah al Cham restés sur place ont refusé le combat et se sont réfugiés dans les montagnes. Mais le Hezbollah était décidé à en finir et a attaqué l'ensemble du réduit islamiste. Dans le même temps l'armée libanaise prenait position dans Ersal pour éviter toute mauvaise surprise. L'aviation syrienne est également intervenue pour fixer les troupes islamistes et faciliter l'intervention du Hezbollah. L'histoire ne dit pas si le Liban a donné son accord pour des bombardements syriens sur son sol, mais le Hezbollah constituant depuis longtemps un Etat dans l'Etat, cela ne change malheureusement plus grand chose pour ce qu'il reste d'Etat libanais.

    L'issue de la bataille fut favorable : Al Nosra a perdu une cinquantaine d'hommes et les chiites une dizaine (leurs noms et leurs photos figurent toujours dans la presse libanaise chiite afin d'honorer les "martyrs").

    Mais les islamistes se sont repliés dans un dernier petit réduit montagneux de neuf kilomètres carrés avec quatre prisonniers. Pour les récupérer sains et saufs, le Hezbollah a dû négocier. Un accord semble avoir été trouvé pour que les derniers combattants sunnites soient acheminés vers la Province d'Idleb, au Nord-Ouest de la Syrie. C'est déjà là que se concentrent tous les islamistes syriens (hors Daech) après les multiple redditions des derniers mois.

    C'est un tournant important dans la guerre qui oppose la Syrie aux islamistes. En effet de nombreuses poches d'insurgés sunnites subsistent ici et là dans les montagnes séparant la Syrie du Liban. Ces petits sanctuaires permettaient aux islamistes d'être à l'abri et de recevoir régulièrement des armes et des renforts. La perte de la plus importante de ses poches va probablement en entraîner d'autres.

    La Syrie n'aura plus à craindre des attaques surprises venant des montagnes libanaises et le Liban sera débarrassé de la présence d'Al Nosra sur son sol.

    Antoine de Lacoste

    Carole d'Hombelois

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • 1er colloque eurasiatique : pour un destin commun des peuples eurasiatiques"

  • Vladimir Poutine entre guerre mondiale d’un nouveau type et espionnage de masse. Dernière partie du film d’Oliver Stone

    Entre attaques meurtrières à distance, guerre des « hackers », espionnage de masse, et mise en œuvre de l’État d’urgence permanent, la dernière partie de l’entretien du cinéaste américain avec le président Poutine, en transcription exclusive, est au cœur de l’actualité. Elle est particulièrement éclairante sur les dangers physiques de la cyberguerre, mais encore sur la privation des libertés essentielles que constitue un espionnage en grand des citoyens, sans aucun contrôle judiciaire préalable, par le biais des moyens techniques prodigieux qui se développent sans cesse. Ces questions ne concernent pas seulement les supposées interférences des Russes dans les élections américaines ou bien plus encore l’ingérence des Américains dans les affaires des autres États, mais cela concerne directement la France. En effet, le président Macron s’apprête à mettre sous surveillance l’ensemble des Français en tentant de faire passer dans le droit commun les lois d’exception de l’État d’urgence. De plus la France étant membre de l’OTAN son armée se trouve directement impactée par les choix stratégiques américains, d’autant plus que les USA ne cessent d’augmenter leur budget militaire, alors que la France ne cesse de le rogner.

    Il faudrait avoir visionné le film d’Oliver Stone intitulé « Snowden » paru il y a quelques mois à peine, pour comprendre parfaitement l’intérêt de cette dernière partie du film d’Oliver Stone intitulé « Conversation avec M. Poutine ». En effet, c’est parce que le passeport d’Édouard Snowden pour l’Amérique Latine où il allait chercher asile, a été annulé durant son transit vers l’étape de Moscou, qu’Édouard Snowdon s’est retrouvé coincé à l’aéroport de Moscou. Et c’est durant le tournage de la fin du film « Snowden » que les hasards ont permis à Oliver Stone de prendre contact avec Vladimir Poutine. De ce fait, le film apparaît bien souvent, et notamment dans cette dernière heure, comme une suite de « Snowden ».

    Le cinéaste pousse ici son interlocuteur sur des terrains brûlants, en essayant de dénouer les conflictuelles relations internationales. Il tente, à travers les révélations du chef russe, de cerner les tensions, et peut-être de prévenir une guerre généralisée d’un nouveau type avec de redoutables nouveaux moyens techniques qui pourraient conduire à la fin du monde.

    Les deux premières heures du film qui en comporte quatre, étaient passées sur France 3 à une heure de grande écoute. La deuxième et la troisième partie, plus proches de l’actualité, sont au contraire passées tard dans la nuit et ne sont plus actuellement visibles en « replay ». Je vous avais proposé un compte-rendu de la première partie, et une transcription de la seconde partie sur l’Ukraine. Voici la transcription de la dernière partie aujourd’hui.

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  • Le « ratio Texas » et les faillites à venir des banques en Europe !

    On se rappelle le tollé et les remous médiatiques qu’avait causés François Fillon lorsqu’il avait eu le malheur d’évoquer une France en faillite. La vérité à ne pas dire a donc été divulguée d’une façon officieuse par un organisme privé dont le métier est, justement, d’analyser les risques financiers et bancaires : l’agence de notation Fitch, lors d’une déclaration toute récente de sa directrice budget Gandy pendant une conférence à Londres.

    En fait, trop de banques en Europe – et plus particulièrement en Italie, Grèce, Espagne et Allemagne – sont comme des malades condamnés à mort dont la poursuite des activités ne dépend plus d’eux mais du simple bon vouloir de leurs gouvernements et des pressions plus ou moins grandes de Bruxelles et de la BCE. Le destin de ces banques est donc soit la disparition pure et simple, ce qui est impossible en raison de la ruine des déposants, soit (ce qui revient au même financièrement) le rachat pour un euro symbolique par une autre banque moins malade qui cherche aussi, souvent, à se sauver en diminuant l’importance de ses frais d’exploitation tout en trouvant de nouveaux clients. Le plus souvent, et dans la quasi-totalité des cas, il y a un apport de capitaux publics ou des garanties publiques sur des emprunts par l’acheteur, ce qui a pour effet de continuer à dégrader la situation financière déjà impossible des États. C’est de cette façon qu’a été réglée la crise des « subprimes » ; le problème, le malheur, c’est que la crise continue.

    Bruxelles et la BCE (Banque centrale européenne) ont imposé comme solution à l’Europe, en cas de faillite des banques, la spoliation technocratique pure et simple, en priorité, des obligataires et, ensuite, en partie ou complètement, des dépôts de leurs clients (« chyprisation »). Il se trouve que c’est impossible à mettre en pratique dans la réalité, suite à la ruine des trop nombreux déposants et aux conséquences politiques dans les pays concernés.

    Pour nous rassurer, les médias ainsi que la BCE dans ses enquêtes nous parlent toujours des sacro-saints ratios de la BRI (Banque des règlements internationaux) à Bâle, plus particulièrement du fameux ratio de 10 à 12 % entre les capitaux propres et les actifs bancaires. Mais ce ratio, condition nécessaire dans une économie saine, est tout à fait insuffisant dans une économie en quasi-faillite ! Le seul ratio qui importe, mais jamais divulgué par la BCE, les gouvernements et les autorités bancaires, est le « ratio Texas », qui compare les créances douteuses aux fonds propres des banques. Selon l’agence Fitch, une banque est en quasi-faillite lorsque le ratio Texas dépasse 100 %, ce qui signifie qu’elle ne dispose pas des capitaux propres nécessaires pour faire face à ses créances douteuses.

    Si l’on prend l’exemple de l’Italie, pays le plus dangereux actuellement, le montant des créances douteuses des banques s’élève à 350 milliards d’euros, ce qui représente 16,4 % de leurs actifs. Les banques les plus menacées dans l’immédiat, après les sauvetages en cours de Monte Dei Paschi, Banco Popolare di Pienza , Veneto Banca, sont : MPS, Carige, Creval, Vénétie et Vicenza. Selon le journaliste Charles Sannat, sur les 500 banques qui existent en Italie, 114 ont un ratio Texas de plus de 100 % et 24 ont un ratio de plus de 200 %.

    La situation est tout aussi grave en Grèce (47,1 % de créances douteuses), Chypre (46,7 % de créances douteuses), Espagne et même en Allemagne avec quelques banques telles que Bremer Landesbank et HSH Nordbank, la Deutsche Bank venant tout juste de sauver sa tête après une augmentation de capital en provenance du Golfe. Selon le FMI, le montant des créances douteuses en Europe s’élève à 900 milliards d’euros.

    L’euro, excellente idée, risque donc d’être emporté par le système moribond du QE (quantitative easing) des banques centrales, par l’hyper-endettement des États et des agents économiques, et par une faillite en chaîne de banques en Europe. 1929 a commencé avec la faillite d’une seule banque à Vienne : la Kreditanstalt.

    http://www.bvoltaire.fr/ratio-texas-faillites-a-venir-banques-europe/

  • Donald Trump met fin à un programme d’aide de la CIA aux djihadistes « modérés » en Syrie

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    Donald Trump vient d’imposer à la CIA de mettre fin à son programme de soutien aux « rebelles syriens » qui a aidé pendant plusieurs années des organisations islamistes prétendues « modérées » à tenter de renverser le président syrien Bachar el-Assad. La décision a été prise après un entretien entre le président Donald Trump, le directeur de la CIA, Mike Pompeo, et le conseiller à la Sécurité nationale, le général Herbert Raymond McMaster.

    Cette aide militaire offerte par la CIA à des djihadistes avait officiellement été enclenchée il y a quatre ans, sous la présidence de Barack Obama.

    La Maison Blanche et la CIA se sont refusées à tout commentaire. Mais l’agence Reuters relativise en précisant que l’arrêt de ce programme ne remet pas en cause le soutien des Etats-Unis à certains groupes rebelles en Syrie, notamment avec des frappes aériennes.

    Le Washington Post considère que la fin de ce programme de soutien aux « rebelles syriens » témoigne de la volonté du président Donald Trump de «trouver des moyens de travailler avec la Russie».

    L’ancien président Barack Obama avait approuvé ce programme d’aide de la CIA aux islamistes en 2013.

    Des milliers de combattants islamistes ont été formés et armés par les Etats-Unis et par d’autres nations alliées des Américains.

    «L’argent dépensé par la CIA a tout d’abord profité à Al-Qaïda», a rappelé le journaliste Rick Sterling. «Armer et entraîner des rebelles qui ont immédiatement rejoint le Front al-Nosra a été un gâchis d’argent monumental.»

     

    http://www.medias-presse.info/donald-trump-met-fin-a-un-programme-daide-de-la-cia-aux-djihadistes-moderes-en-syrie/77341/

  • La guerre froide du gaz et les inacceptables sanctions des États-Unis contre l’Europe !

    Marc Rousset

    Que ne feraient pas les États-Unis pour exporter leur gaz de schiste nouveau et contrer la puissance stratégique de la Russie aussi bien en Europe qu’au Moyen-Orient !

    Le russe Gazprom (Газпро́м) veut construire un nouveau gazoduc (Nord Stream 2) de 9,5 milliards d’euros dans la Baltique, qui augmenterait d’un tiers en 2019, soit de 55 milliards de m3, le gazoduc sous-marin Nord Stream 1 déjà existant entre Vyborg (Выборг, Russie) et Greifswald (Allemagne).

    Suite à l’opposition de l’Ukraine et de la Pologne, dont les gazoducs continentaux Yamal et Brotherhood passant par leurs territoires sont court-circuités, Gazprom a été amené à être le seul actionnaire du projet. Le français Engie, les allemands Uniper (ex-E.ON) et Wintershall (BASF) ainsi que l’anglo-néerlandais Shell ont décidé d’être seulement des financiers à hauteur de 10 % chacun, et non plus des actionnaires, ce qui était initialement prévu. Nord Stream, passant sous la mer, échappe à la juridiction de Bruxelles ; les Allemands considèrent ce projet comme strictement commercial.

    Mais le 15 juin 2017, le Sénat américain a décidé, au grand dam de l’Europe, d’envisager des sanctions contre les entreprises européennes « du fait des effets préjudiciables de Nord Stream 2 sur la sécurité énergétique européenne ». Bref, l’Amérique est plus royaliste que le roi Europe, alors qu’il s’agirait bien au contraire de diminuer la sécurité énergétique de l’Europe et de nous obliger à acheter du gaz de schiste américain transporté sous forme liquéfiée à partir des États-Unis jusqu’à des ports terminaux européens. À noter qu’aux États-Unis mêmes, l’idée d’exporter du gaz de schiste est considérée par l’Industrial Energy Consumers of America comme stupide car contribuant à augmenter la cherté du gaz dans les industries manufacturières porteuses de valeur ajoutée.
    Selon Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, « il s’agit d’une ingérence spectaculaire et inacceptable dans les affaires européennes », après les sanctions financières des États-Unis contre BNP Paribas, Alstom et les contraintes imposées à Renault, PSA et Total pour investir en Iran. Cette implication est d’autant plus surréaliste, impérialiste et inacceptable que Nord Stream est un projet non américain avec des entreprises non américaines et un financement sans dollars américains.

    L’Europe ne peut, au contraire, que se réjouir de diversifier son approvisionnement en gaz naturel pour 40 % en provenance de la Russie, pays frère continental européen, d’autant plus que la production chute au Royaume-Uni (mer du Nord) et au Pays-Bas.

    La folle agressivité américaine se comprend d’autant mieux que la Russie, suite à son intervention victorieuse en Syrie, est devenue le maître du jeu au Moyen-Orient pour le gaz en provenance du Qatar et d’Iran. Le projet « Turkish Stream » prévoit la construction en Turquie par la Russie de deux conduites d’une capacité de 15,75 milliards de m3 par an chacune, qui formeront un gazoduc sous la mer Noire, évitant encore une fois l’Ukraine, pour fournir l’Europe. Le Qatar a dû passer sous les fourches caudines russes et renoncer au projet initial « sunnite » évitant l’Irak, passant par l’Arabie saoudite et une Syrie non Bachar el-Assad. La Russie devient le pivot central pour que le gaz tant iranien que qatari transite vers l’Europe sans déposséder Moscou via le futur gazoduc russo-turc « Turkish Stream ». À quand une Europe européenne et enfin libre ?

    Boulevard Voltaire cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2017/07/17/la-guerre-froide-du-gaz-et-les-inacceptables-sanctions-des-etats-unis-contr.html