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géopolitique - Page 597

  • Femmes chrétiennes et yézidies : les grandes oubliées de l'Europe

    La Commission européenne, en autorité morale suprême, le Vatican de Bruxelles, tresse des lauriers à la France pour l'accueil de sa part des quotas et lui distribue des bons points. Merci Madame la Commission, vous êtes trop bonne, merci pour ce bon point. qu'une Europe, qui tolère en laissant faire, à deux pas de ses frontières, par aveuglement, par bêtise et par lâcheté, la résurgence d'un marché aux esclaves sexuelles Yézidies ou chrétiennes et qui s'enivre de bons sentiments et de bonne conscience en abolissant soudain de facto ses frontières, est une Europe à la dérive, une Europe qui fuit le réel, une Europe qui baigne dans l'hypocrisie, la tartufferie, les bons sentiments et la bonne conscience, la lâcheté, une Europe qui est en train de se livrer, pieds et poings liés, à une nouvelle forme de soumission et de totalitarisme de la pire espèce.

    Maxime Tandonnet s'insurge contre l'hypocrise de la classe politique européenne qui, malgré «les leçons de morale», laisse prospérer, à deux pas de ses frontières, un marché aux esclaves sexuell

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  • Pour Vladimir Poutine les dérives actuelles risquent de mener à une IIIème guerre mondiale (Discours Intégral 22 oct 2015)

    L’enregistrement vidéo du discours de Vladimir Poutine au club Valdaï le 22 octobre 2015 est suivi des interventions de différentes personnalités. Une séance de questions-réponses suit les discours.

    Le discours de Vladimir Poutine a été traduit oralement en instantané. Le Président russe participe à la dernière journée de la 12ème édition du Club Valdaï qui s’est tenue à Sotchi du 19 au 22 octobre. Parmi les intervenants Ali Ardashir Larijani, président du Parlement iranien et Vaclav Klaus, l’ex-président de la République tchèque. Les orateurs répondent ensuite aux questions qui leur sont posées.

    La traduction orale est peu audible durant les toutes premières minutes, mais très vite le son s’améliore.

    Transcription du discours du Président Vladimir Poutine durant la dernière séance plénière de la XIe session du Club Valdaï

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  • Médias US: les Syriens disent "merci" à Poutine

    Des migrants syriens ayant trouvé asile dans un camp de réfugiés aux alentours du port de Lattaquié espèrent revenir chez eux après que les Forces aérospatiales russes auront frappé les positions de l’Etat islamique (EI) dans la région, écrit l’agence de presse américaine Associated Press.

    "J'espère qu'avec le soutien de l'Armée de l'air russe, nos militaires parviendront à intensifier l'offensive et à infliger une défaite cuisante aux terroristes, si bien que nous pourrons revenir dans nos foyers", a fait remarquer Ahmed Attan, ancien combattant de l'armée syrienne, blessé lors d'une bataille, qui se trouve maintenant dans le camp de réfugiés.

    Le cas d'Ahmed n'est pas unique en son genre. Une autre habitante du camp, Fadil Mahmoud Naasan, a raconté que toute sa famille avait été forcée de quitter sa maison après les attaques de djihadistes contre les partisans du président Bachar el-Assad, son fils étant engagé dans l'armée syrienne.

    D'après l'agence, au moment où l'autobus à bord duquel se trouvaient les journalistes s'engageait dans le camp de réfugiés, des acclamations "Merci, Monsieur Poutine!" ont jailli de toutes parts.

    "Vladimir Poutine a renforcé le rôle de la Russie dans le conflit syrien après avoir organisé une rencontre bilatérale avec le président syrien Bachar el-Assad et avoir entrepris des efforts diplomatiques visant à mettre à table des négociations les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et la Turquie afin de discuter du règlement politique de la crise dans le but de mettre fin à la guerre intestine qui dure déjà depuis cinq ans", souligne l'agence.

    Lors d'une rencontre avec les représentants de la diaspora syrienne de Russie, le ministre syrien de l'Information Omran Zoubi a déclaré que l'étape la plus difficile de la guerre était franchie, tout en soulignant que la "victoire était proche" grâce à la coopération étroite avec la Russie dans la lutte contre l'EI. Il a également mis en avant l'amélioration de la situation politique en Syrie suite aux opérations militaires russes, ainsi que l'"échec total du projet américain visant à déposer le gouvernement syrien sur le plan politique et économique".

    Le 30 septembre, l'armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad.

    Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.

    Le 7 octobre, des missiles russes ont également été tirés sur les sites de l'EI depuis des navires en mer Caspienne.

    source : Sputniknews lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuVyZyFEZUgPQciRV.shtml

  • La mondialisation a permis d'augmenter le pouvoir d'achat ? Balivernes !

    Quand les ressorts pervers de la mondialisation sont dévoilés, quelques bonnes âmes s’exclament : « Oui ! mais grâce à la mondialisation, les prix baissent, le pouvoir d’achat s’améliore. Qui lutte contre la mondialisation va donc renchérir le coût de la vie des plus pauvres, dont les tee-shirts ou les jouets en plastique vaudront soudain quelques euros de plus. » Cet argument est naïf et faux. H.de B.

    Quelques produits ont vu baisser leurs coûts grâce à la mondialisation, comme l’électronique grand public, les jouets et une partie du textile. Mais les produits importés ne sont pas l’essentiel des dépenses obligatoires des ménages. Le coût du logement ne baisse pas grâce à la mondialisation, ni le prix des abonnements téléphoniques, de l’électricité, des transports, de l’assurance ou de la banque. Ni les impôts. Les quelques produits dont les prix ont baissé ont, en outre, souvent vu leur qualité s’effriter, comme les jouets en plastique qui connaissent une fin digne de Toy Story : la benne, vite. Dans le domaine alimentaire, la mondialisation a accéléré l’industrialisation de la production d’aliments, et provoqué une baisse effarante de la qualité des produits : poulets sans goût, saturés de déchets, viande de porc repue d’antibiotiques, viande de bœuf fourrée d’hormones de croissance, tomates hors sol truffées de pesticides, poisson d’élevage saturé d’antibiotiques. Pour cette nourriture sans goût, qui empoisonne à long terme et représente une régression majeure par rapport aux produits moins industriels, la baisse de la qualité a été bien plus forte que la baisse des prix... Le bénéfice pour le client final a été maigre.

    Pour d’autres produits, comme le textile ou l’électronique, la baisse des coûts liée au sourcing en Asie a servi à augmenter les marges des grandes marques plus qu’à baisser des prix. Apple, Nike ou Mattel pratiquent des prix élevés et des coûts bas. Ils n’ont guère contribué à l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages occidentaux. Au contraire, les marges fortes rendues possibles par la délocalisation leur ont permis d’investir massivement en marketing pour convaincre les consommateurs occidentaux d’acheter leurs produits de plus en plus cher.

    Dans le textile et l’ameublement, les baisses les plus fortes de prix ne sont pas dues à la mondialisation, mais à l’adoption de nouveau business modèles par des entreprises comme Zara ou Ikea. Flux tendus, fabrication européenne mais intégrée, séries finies, rapidité dans la chaîne design/fabrication pèsent davantage sur les prix que la sous-traitance déloca- lisée. Le low-cost a été inventé dans l’aérien par Southwest et a migré en Europe grâce à Ryanair : rien à voir avec la mondialisation, pas plus que le low-cost hôtelier ou que le hard discount dans la distribution.

    Voir en la mondialisation la Jeanne d’Arc du pouvoir d’achat des classes moyennes ou inférieures relève de la stupidité ou de l’intégrisme. Il ne reste à la mondialisation venue de Chine que la baisse de prix des tee-shirts, des jouets, d’outils ou de meubles bas de gamme. Mince bilan.

    Au contraire, cette même mondialisation a pesé sur le pouvoir d’achat occidental, en faisant grimper le prix des matières premières, de l’énergie et même des produits alimentaire. L’adoption, par les milliards d’habitants des pays émergés, des pires habitudes des pays occidentaux, a créé une bulle des prix, amplifiée par les hedge funds. Les Chinois, vainqueurs et prisonniers de l’hypercapitalisme, veulent eux aussi se gaver de steaks, une des nourri- tures les plus coûteuses, les moins efficaces et les plus polluantes. Les classes moyennes inférieures et les classes pauvres occidentales ont ainsi la joie de combiner, grâce à la mondialisation, aliments de qualité douteuse et prix en augmentation.

    Au rebours de la vision des ravis du libre-échange heureux, la mondialisation a fait décliner, depuis vingt ans, le pouvoir d’achat réel de la majorité de la population des pays occidentaux. Des baisses limitées sur un nombre restreint de produits non indispensables ont été largement compensées par une dégradation de la qualité, pendant que s’envo- laient les dépenses de santé, le coût du logement et les tarifs des monopoles. La stagnation voire la baisse des salaires, ou le chômage, liés à la mondialisation, ont empiré la situation. La mondialisation, c’est l’enrichissement de quelques-uns et l’appauvrissement de presque tous.

    Henri de Bodinat
    président de TIME Equity Partners 
    27/01/2013

    http://archives.polemia.com/article.php?id=5445

  • Allons-nous intervenir en Libye au profit d’Al Qaïda et des Frères musulmans ?

    Source : Blog de Bernard Lugan
    En Libye, près de 300 kilomètres de littoral sont aux mains d’un Etat islamique que rien ne semble pouvoir arrêter. A partir de cette fenêtre sur la Méditerranée, des terroristes mêlés aux clandestins rebaptisés « migrants » s’infiltrent en Europe. Contrairement aux annonces de la presse internationale, les efforts désespérés de M. Bernardino Leon, Emissaire des Nations unies pour la Libye, et qui, depuis plus d’un an, cherche à obtenir un accord inter-Libyen, n’ont pas débouché sur une solution politico-militaire viable.

    Face à cette situation plus que périlleuse pour notre sécurité, une opération militaire serait donc envisagée. Or, celle à laquelle pensent nos diplomates aurait pour résultat de donner le pouvoir à des islamistes aussi dangereux que ceux de l’Etat islamique… Comme en Syrie où, si le président Poutine n’avait pas sifflé la fin de la récréation, le Quai d’Orsay voulait faire remplacer le président Assad par de « gentils démocrates » salafistes. En Libye, ce serait au profit des Frères musulmans et d’Al-Qaïda (ou de ses diverticules) que nos forces pourraient être engagées. Comme elles le furent hier à l’avantage des musulmans de Bosnie et du Kosovo…

    L’idée française serait en effet de miser sur la cité-Etat de Misrata, fief des Frères musulmans et base avancée turque en Libye. Ses milices [1] sont certes parmi les plus opérationnelles du pays, mais elles sont détestées par la plupart des tribus de Tripolitaine et de Cyrénaïque. Intervenir en appui de Misrata permettrait peut-être de freiner les forces de l’Etat islamique, mais en nous aliénant les vraies forces vives du pays.
    Ce plan envisagerait également un renforcement de la coopération avec les islamistes de Tripoli qui reçoivent actuellement des renforts jihadistes acheminés par voie aérienne depuis la Turquie. Comme si, pressé en Syrie par la Russie, le président Erdogan voulait ouvrir un second front en Libye.

    Or, et il importe de ne pas perdre de vue deux éléments essentiels :

    1) Comme notre ami-client égyptien est en guerre contre les Frères musulmans d’Egypte, l’arrivée au pouvoir de cette organisation en Libye ferait courir un danger mortel au régime du général Sissi.

    2) Aucune intervention franco-européenne ne peut se faire sans, au moins, la neutralité de l’Algérie. Or, qui commande à Alger ? Les clans qui guettent la mort du président Bouteflika pour s’emparer du pouvoir ont en effet des positions contradictoires à ce sujet. Certains sont farouchement opposés à toute intervention étrangère, d’autres l’accepteraient sous certaines conditions, cependant que ceux qui espèrent obtenir le soutien des islamistes feront tout pour torpiller une opération franco-européenne.

     

    La réalité est donc cruelle. Ce n’est pourtant pas en la niant que nous avancerons. Face au chaos libyen il n’existe en effet pas de solution miracle qui permettrait de refermer les plaies ouvertes par MM. Sarkozy et BHL.
    La solution consisterait peut-être à « renverser la table » et à changer de paradigme en oubliant les « solutions électorales » et les constructions européo-centrées fondées sur les actuels acteurs libyens. Comme rien ne pourra se faire sans les tribus, c’est donc en partie sur ces dernières que toute opération viable devrait être fondée. Autrement, dans le théâtre d’ombres libyen, nos figurants politiques ne feront que traiter avec des figurants locaux.

    Le problème de fond est que les alliances tribales sur lesquelles reposait l’ordre socio-politique libyen ont été éclatées par l’intervention franco-otanienne de 2011. Dans le vide alors créé se sont engouffrés des acteurs secondaires devenus artificiellement les maîtres du jeu. Qu’il s’agisse de Misrata, des islamistes de Tripoli et de Derna, puis ensuite de ceux de l’Etat islamique.
    Toute pacification de la Libye passe donc par :

    1) Le rééquilibrage entre les vrais acteurs tribaux et ces acteurs secondaires devenus incontournables et qu’une intervention franco-européenne aboutirait à installer seuls au pouvoir.

    2) La levée du mandat d’arrêt international lancé contre Saïf al-islam Kadhafi qui est le seul actuellement en situation de pouvoir reconstituer les alliances tribales libyennes (voir mon communiqué en date du 24 septembre 2015).

    Très modestement, il faut bien voir que ce sont là des mesures de long terme. Or, dans l’immédiat, il est urgent de bloquer la progression de l’Etat islamique tout en coupant le flot migratoire partant essentiellement des zones tenues par ceux que nos diplomates considèrent déjà comme nos « alliés », à savoir les islamistes de Tripoli et les Frères musulmans de Misrata…
    Alors, oui à une intervention, mais à la condition de ne pas la lancer à la légère.

    Bernard Lugan

    [1] Ce sont elles qui lynchèrent le colonel Kadhafi.

    http://fr.novopress.info/194106/allons-intervenir-en-libye-au-profit-dal-qaida-freres-musulmans/#more-194106

  • Géopolitique. Le Web. Interprétation technique. Interprétation géopolitique

    par Jean-Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    La domination américaine sur le monde était déjà forte après la seconde guerre mondiale à la suite de l'explosion industrielle ayant permis le succès de la guerre contre l'Allemagne. Elle s'était renforcée dès la mise en place de l'Union européenne, expressément voulue par l'Amérique pour servir de débouchés aux produits économiques et financiers de ses activités.
    Mais elle se heurtait, notamment en Europe, à la survivance de ce que l'on avait défini en France comme l'esprit du Conseil National de la Résistance: reconnaissance du rôle des syndicats ouvriers, affirmation de droits sociaux et de droits dans le travail, se concrétisant sous le terme d'Etat-providence, renforcement du rôle de l'Etat dans la vie économique et sociale, prenant notamment la forme des nationalisations et du développement de services publics industriels et commerciaux.

    Cette tradition que l'on peut qualifier de social-démocrate, s'était généralisé en Europe, y compris en Grande Bretagne sous le Labour, pourtant obligé de tenir compte dès la fin de la guerre du régime dit« special relationship » faisant du Royaume Uni une dépendance de l'Amérique. La social démocratie s'opposait, bien imparfaitement, aux exigences du capitalisme libéral. Celui-ci exige de soumettre toutes les activités économiques et social aux intérêts des actionnaires des entreprises privées. Ces entreprises, dans le domaine industriel et financier, avaient après la guerre pris la forme de quasi-monopoles américains cherchant à dominer l'ensemble du monde. Or le communisme en Russie, la social démocratie en Europe, faisaient obstacle, bien que de plus en plus faiblement, à cette entreprise de domination.

    L'Amérique se devait d'inventer une révolution technologique dont elle se donnerait entièrement la maîtrise, et qu'elle pourrait imposer, au prétexte de nouveaux services rendus, à l'ensemble du monde. Mais les services rendus par cette révolution se devaient d'être marginaux en ce qui concernait le reste du monde. Ils devaient au contraire être entièrement mis au service des objectifs de domination américains. Cela aurait pu être le cas concernant la révolution du nucléaire. Mais très vite d'autres Etats, notamment la France de Charles de Gaulle, avaient décidé de réagir et de se doter de la bombe atomique.

    La Silicon Valley

    Ce fut donc dès les années 1970 la révolution informatique, suivie de celle des réseaux numériques et de l'Internet, le tout symbolisé par le terme de Silicon Valley. L'ensemble était conçu pour donner à la domination américaine de nouveaux domaines où s'imposer, cette fois-ci de façon inéluctable. Les autres Etats, en Europe notamment et même en Russie non communiste à ses débuts, ne furent pas assez avertis technologiquement ni indépendants politiquement pour favoriser chez eux le développement de Silicon Valley non américaines susceptibles de contrebalancer le poids des maîtres américains de la révolution numérique.

    Cette révolution pris deux formes, toutes les deux dominées aujourd'hui encore et pratiquement sans contreparties par l'Amérique. La première fut l'informatique, celle des grands, petits et mini-ordinateurs. Elle est suffisamment connue, il est inutile d'y revenir ici. Ce que l'on connait moins pourtant sont les multiples formes que prend aujourd'hui l'informatique dans la vie sociale et celle des individus. Un rapport du Gartner Groupe en analyse les principales tendances pour 2017.

    Il s'agit d'un véritable filet enserrant toutes les activités humaines, de la naissance au cimetière. Personne ne gouverne d'une façon centralisée la mise en place des éléments de ce filet. Néanmoins la source en est majoritairement dans la Silicon Valley, pour reprendre le terme utilisé ci-dessus. Il s'agit donc d'un élément majeur d'une domination américaine polymorphe et universelle. Actuellement, seule la Chine et marginalement la Russie entreprennent de s'en affranchir.

    La seconde domination américaine s'exerce dorénavant dans le champ des réseaux numériques, que l'on appelle pour simplifier le web. Nous l'avons également analysée ici depuis ses origines. Elle est désormais bien connue, notamment sous la forme de l'emprise qu'exerce dans la vie quotidienne le poids des grandes plateformes du web, dites GAFA, le terme désignant : Google, Apple, Facebook, Amazon. Mais des dizaines d'autres gravitent dans l'orbite de celles-ci.
    Aux origines, ces firmes vivaient de la revente aux régies publicitaires des données personnelles qu'elles prélevaient sur leurs clients. Mais elles ont considérablement diversifié leurs activités, notamment dans les domaine de l'intelligence artificielle visant à devenir autonome. Comme personne ne l'ignore désormais, elles sont intimement liées aux agences de renseignement et de défense de l'Etat américain. Cela ne décourage pas leurs milliards d'utilisateurs qui continuent à leur convier leurs intérêts.

    Deux ouvrages récents à lire

    Cependant, si les activités de ces plate-formes sont à peu près connues du grand public, celui-ci ignore pratiquement les secrets de leurs techniques, recherches et activités nouvelles. Cette ignorance est partagée par les services publics et gouvernements censés dans certains cas exercer une tutelle sur elles afin de protéger certaines activités publiques et privées de leur pouvoir de plus en plus envahissant. Le domaine il est vrai est très technique, sous une apparente facilité d'accès.
    En France, deux ouvrages récents ont tenté d'en déchiffre les arcanes. Il s'agit de « La Gouvernance par les nombres » (Fayard, 2015) d'Alain Supiot et de « A quoi rêvent les algorithmes » (Seuil 2015) de Dominique Cardon. Tous deux sont d'excellents connaisseurs des aspects nouveaux du web mondial et des nouvelles formes de contrôle s'y exerçant, notamment provenant des Etats-Unis, dont l'on a beaucoup parlé à l'occasion de la découverte de l'existence des Big Data.

    Le premier est un gros ouvrage de près de 500 pages, le second ne dépasse pas la centaine de pages. Nous ne pouvons que recommander à nos lecteurs de les lire. Cependant, il faut savoir qu'ils sont tous les deux difficiles à comprendre pour un non professionnel. Les auteurs considèrent comme acquises des connaissances qui ne le sont pas, et ne prennent pas le temps de les expliquer. Ils font référence par ailleurs, et c'est tout leur mérite de scientifiques, à un nombre considérable d'auteurs que le lecteur ne pourra évidemment pas consulter. Si nous devions cependant conseiller la lecture d'un seul de ces deux livres, ce serait celle de « A quoi rêvent les algorithmes ».

    Les deux auteurs n'évitent pas de situer leurs analyses dans une perspective géopolitique, marquée notamment par ce que nous nommons ici la domination américaine sur le monde. Néanmoins, ils restent très mesurés dans leurs criques et analyses. En explorant les sources américaines dites alternatives, il est possible de trouver des analyses beaucoup plus virulentes. Elles n'ont pratiquement pas d'équivalent en France.

    Critique politique

    Grâce à Rue89, relayée par le site Les Crises, on peut trouver ces jours-ci un exemple très parlant de telles analyses critiques, souvent virulentes, mais frappant juste. Il s'agit de celle de Evgeny Morozov chercheur et écrivain américain d'origine biélorusse, spécialiste des implications politiques et sociales du progrès technologique et du numérique . 

    Nous pouvons en retenir ici deux passages:

    La Silicon Valley va au-delà de tout ce qu'on avait connu auparavant en termes d'impérialisme économique. La Silicon Valley dépasse largement ce qu'on considérait auparavant comme les paragons du néolibéralisme américain – McDonald's par exemple – car elle affecte tous les secteurs de notre vie.
    C'est pourquoi il faut imaginer un projet politique qui rénove en fond notre conception de la politique et de l'économie, un projet qui intègre la question des infrastructures en garantissant leur indépendance par rapport aux Etats-Unis.
    Mais si je suis pessimiste quant à l'avenir de l'Europe, c'est moins à cause de son impensée technologique que de l'absence flagrante d'esprit de rébellion qui l'anime aujourd'hui.

    Ainsi que 
    .....
    Il faut considérer la Silicon Valley comme un projet politique, et l'affronter en tant que tel. Malheureusement il n'existe pas d'alternative à Google qui puisse être fabriquée par Linux (lechampion des logiciels libres). La domination de Google ne provient pas seulement de sa part logicielle, mais aussi d'une infrastructure qui recueille et stocke les données, de capteurs et d'autres machines très matérielles. Une alternative ne peut pas seulement être logicielle, elle doit aussi être hardware.
    Donc, à l'exception peut-être de la Chine, aucun Etat ne peut construire cette alternative à Google, ça ne peut être qu'un ensemble de pays.
    Mais c'est un défi gigantesque parce qu'il comporte deux aspects :
    - un aspect impérialiste : Facebook, Google, Apple, IBM sont très liés aux intérêts extérieurs des Etats-Unis. En son cœur même, la politique économique américaine dépend aujourd'hui de ces entreprises. Un réflexe d'ordre souverainiste se heurterait frontalement à ces intérêts et serait donc voué à l'échec car il n'existe aucun gouvernement aujourd'hui qui soit prêt à affronter les Etats-Unis ; 
    - un aspect philosophico-politique  : on a pris l'habitude de parler de « post-capitalisme » en parlant de l'idéologie de la Silicon Valley, mais on devrait parler de « post-sociale-démocratie ». 
    Car quand on regarde comment fonctionne Uber – sans embaucher, en n'assumant aucune des fonctions de protection minimale du travailleur –, quand on regarde les processus d'individualisation des assurances de santé – où revient à la charge de l'assuré de contrôler ses paramètres de santé –, on s'aperçoit à quel point le marché est seul juge.
    L'Etat non seulement l'accepte, mais se contente de réguler. Est complètement oubliée la solidarité, qui est au fondement de la sociale-démocratie. Qui sait encore que dans le prix que nous payons un taxi, une part – minime certes – sert à subventionner le transport des malvoyants ? Vous imaginez imposer ça à Uber....

  • La Russie a créé en Syrie des zones impénétrables pour l’OTAN

    Selon le Washington Post (Top NATO general: Russians starting to build air defense bubble over Syria) le commandant militaire de l’OTAN a reconnu publiquement, lors d’une conférence tenue à la Fondation Marshal, qu’en Syrie, la Russie a créé une zone d’exclusion, impénétrable pour tous moyens de l’OTAN (Anti-Access/Area Denial -A2/AD bubble).

    La zone d’exclusion dispose des moyens de dernière génération, AA, navals en méditerranée orientale (S-300 PM 2) et terrestres (Pantsir-S1). La zone comprendrait 30 % du territoire de la Syrie, autour du gouvernorat de Lattaquié où se trouve la base aérienne russe de Hmeymim.

    La zone est opaque à tous les moyens d’observation terrestres, navals, aériens et spatiaux de l’OTAN. N’étant pas en mesure de déterminer les caractéristiques des nouveaux systèmes de reconnaissance et de contrôle de feu déployés par les Russes, l’OTAN ne peut les annihiler par le biais du brouillage.

    Par conséquence, tout transit ou transport utilisant cet espace d’exclusion aérienne par les puissances régionales ou mondiales, n’est possible qu’avec l’accord de la Russie. Étant donné les progrès indéniables de la Russie, ces dernières années, dans le domaine des systèmes radar, les planificateurs militaires américains suspectent que les avions F-22 de 5ème génération ne sont plus « invisibles » pour les Russes.

    Cela expliquerait le fait que l’année dernière, la Russie ait diminué de manière drastique le financement des tests de l’avion de 5ème génération Su T-50 à une phase pourtant avancée, et le refus de créer une version à double commandes (pilote et instructeur), sans laquelle il ne peut y avoir passage à un nouvel avion.

    Par manque d’argent, la Russie « gèle » le programme de l’avion Su T-50

    Rappelons que sous la pression des États-Unis, les espaces aériens de la Grèce, de la Bulgarie et de la Turquie ont été fermés aux avions militaires russes, de sorte qu’ils ne puissent se déployer en Syrie. Les bombardiers Su-24, Su-25, Su-34 ont donc été obligés de s’équiper de conteneurs de brouillage SAP-518/ SPS-171, et les hélicoptères Mi-8AMTSh de conteneurs Richag-AV, leur permettant d’atteindre la Syrie au nez et à la barbe de tout le monde.

    Comment les avions de combat russes sont-ils arrivés en Syrie sans que personne ne s’en aperçoive ?

    La Russie avait décidé, dans le plus grand secret, d’amener en Syrie des avions de combat et du matériel, à l’insu des pays voisins dans lesquels opèrent les avions de la Coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis pour soutenir ce qu’ils appellent des rebelles « modérés », auxquels sont transmises des données recueillies par les moyens d’observation aériens et satellitaires. Sur la base de ces informations, les rebelles avaient lancé une attaque surprise sur la base aérienne russe de Hmeymim avant la mise en place du dispositif aérien russe.

    Comme les États-Unis s’opposaient de toutes leurs forces à une présence militaire russe en Syrie, l’État-major de l’armée russe a dû tout d’abord, créer en Syrie le puissant système automatisé C4I (commandement, contrôle, communications, informatique, renseignement et interopérabilité) qui lui a permis d’imposer sa suprématie dans la guerre radio électronique (Electronic Warfare -EW) contre les systèmes de reconnaissance terrestres, aériens et satellitaires américains, imposant ainsi, de facto, une zone d’exclusion de l’OTAN en Syrie (A2/AD bubble).

    L’élément clé dans le dispositif mis en place par les Russes est constitué par les systèmes Krasukha-4 qui réalisent un brouillage non-stop des radars de surveillance, ceux des satellites militaires américains de la famille de Lacrosse/Onyx, ceux qui sont basés au sol dans les pays voisins de la Syrie, ceux des avions AWACS, E-8C, et ceux des avions sans pilote RQ-4 Global Hawk, MQ-1 Predator, MQ-9 Reaper.

    La Russie a amené en Syrie d’autres types de matériel moderne, qui génèrent des contre-mesures, y compris dans le spectre visible, infrarouge ou laser, contre les moyens optoélectroniques de surveillance aérienne et satellitaire (IMINT) des Américains.

    L’arme ultrasecrète qui permet à Poutine d’assoir sa suprématie dans la guerre radio électronique en Syrie ?

    Selon le général Philip Breedlove, il n’y a pas qu’en Syrie que la Russie a créé des zones d’exclusion de l’OTAN. Ces zones existent déjà dans l’enclave Kaliningrad, en Mer Baltique, et sur la côte russe de la Mer Noire qui comprend également la Crimée.

    notes

    Traduction Valentin Vasilescu

    Sources : Réseau International; ziarul de garda.

    source : Al manar ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuVyVVlAkPqKZBCub.shtml

  • Le projet mondialiste : « La guerre contre les nations »

    Il y a différentes manières de « pacifier » les nations et les hommes. On peut utiliser le tapis de bombes, ou encore le totalitarisme communiste. Mais l’immigration, le métissage et la société de consommation donnent de biens meilleurs résultats.

    La destruction des nations fait partie de ce programme de « pacification du monde ». Le philosophe Bernard-Henri Lévy déclarait par exemple, dans une interview donnée au quotidien France Soir, le 24 avril 1979 : « Bravo à tout ce qui peut contribuer à casser les mythologies réactionnaires de l’État-nation, du nationalisme cocardier, de la France du terroir, des binious et des folklores (1). »

     

    Trente ans plus tard, ses convictions n’avaient pas changé d’un iota. L’Europe supra-nationale en construction le remplissait d’aise. Voici ce qu’il déclarait dans le Nouvel Observateur du 4 octobre 2007, à l’occasion de la sortie de son dernier livre : « Je suis un cosmopolite résolu. J’aime le métissage et je déteste le nationalisme. Je ne vibre pas à la Marseillaise. J’espère que le cadre national sera un jour dépassé. Et l’un des principaux mérites de l’Europe, à mes yeux, est de fonctionner comme une machine à refroidir cette passion nationale. »

    Alain Minc était un intellectuel juif libéral, lui aussi très influent dans la société française de la fin du XXe siècle. Dans un livre intitulé Épître à nos nouveaux maîtres, paru en 2002, Alain Minc (lire « Elie Minkowski »), lançait des appels fébriles à l’immigration, qui sont l’estampille de l’intellectuel juif. Il présentait très classiquement l’immigration comme une nécessité : « Il nous faudra de nouveaux immigrés, écrivait-il. Ce n’est pas une prophétie à long terme mais une réalité presque immédiate. » En réalité, il s’agissait surtout pour les intellectuels juifs de favoriser au maximum la dissolution des peuples européens, afin de se préserver d’une réaction nationaliste. À la fin de son livre, Alain Minc nous assurait encore, au cas où nous l’aurions oublié, que l’immigration était « économiquement nécessaire. » Puis, il se faisait le chantre de la citoyenneté européenne et mondialisme : « Le jour où nous serons collectivement convaincus d’être un canton à l’échelle du monde, tout deviendra plus simple (2). »

    L’ancien Premier ministre de droite, Jean-Pierre Raffarin, un Poitevin bedonnant, avec une tête de militant turc communiste, tenait le même discours dissolvant : « La France du XXIe siècle porte le métissage en son cœur », avait-il déclaré en octobre 2002. « La France est métisse et elle le restera. » Et il insistait lourdement, le 7 mai 2002, sur la radio France-Inter : « Je souhaite nommer des Français d’origine maghrébine ou africaine à des postes symboliques : recteurs d’académie, préfets, commissaires de police. Je souhaite ouvrir les élections municipales aux étrangers. »

    En 2003, un autre ancien Premier ministre d’origine juive, Laurent Fabius, qui lui était socialiste – et richissime – avait déclaré lui aussi : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune française issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République. »

    Nicolas Sarkozy, dont la mère était née Mallah, et qui serait quelques mois plus tard le président de la République, dans son discours d’investiture au congrès du Parti libéral, le 14 janvier 2007 : « Je veux être le président d’une France qui aura compris que la création sera dans le mélange, dans l’ouverture, dans la rencontre, je n’ai pas peur du mot, dans le métissage. »

    Le dimanche 19 décembre 2007 sur la chaîne de télévision France 2, invité par le présentateur Michel Drucker, il déclarait encore : « La France doit s’ouvrir aux autres. Il ne faut pas avoir peur des gens différents. La consanguinité, c’est la fin d’une civilisation. » Et dans son livre de 2006 intitulé Témoignages, il laissait ce propos, à la page 280 : « Je pense que les Français attendent une France d’après…, une France où l’expression « Français de souche » aura disparu. » Quelques années auparavant, en 2004, il nous avait déjà prévenus : « La France doit rester un pays d’immigration. Je crois au mélange, au métissage, à la rencontre des cultures. »

    Voici encore des extraits du discours de Nicolas Sarkozy prononcé le 29 juillet 2007 à Dakar : « Jeunes d’Afrique, ne cédez pas à la tentation de la pureté parce qu’elle est une maladie, une maladie de l’intelligence, et qui est ce qu’il y a de plus dangereux au monde… Jeunes d’Afrique, ne vous coupez pas de ce qui vous enrichit, ne vous amputez pas d’une part de vous-même. La pureté est un enfermement, la pureté est une intolérance. La pureté est un fantasme qui conduit au fanatisme… Les civilisations sont grandes à mesure de leur participation au grand métissage de l’esprit humain. » Et Sarkozy poursuivait : « La faiblesse de l’Afrique qui a connu sur son sol tant de civilisations brillantes, ce fut longtemps de ne pas participer assez à ce grand métissage. Elle a payé cher, l’Afrique, ce désengagement du monde qui l’a rendue si vulnérable. Mais, de ses malheurs, l’Afrique a tiré une force nouvelle en se métissant à son tour. Ce métissage, quelles que fussent les conditions douloureuses de son avènement, est la vraie force et la vraie chance de l’Afrique au moment où émergent la première civilisation mondiale… Ouvrez les yeux, jeunes d’Afrique, et ne regardez plus, comme l’ont fait trop souvent vos aînés, la civilisation mondiale comme une menace pour votre identité mais la civilisation mondiale comme quelque chose qui vous appartient aussi. »

    Le métissage, on le voit, est véritablement une obsession chez les juifs, mais il faut bien comprendre que, chez eux, c’est un discours exclusivement réservé l’exportation. Nicolas Sarkozy, par exemple, avait épousé des femmes juives : Cécilia Cziganer Albeniz d’abord, qui avait des origines juives roumaines, et Carla Bruni ensuite, une juive italienne.

    Vingt ans auparavant, l’ancien ministre Lionel Stoleru, d’origine roumaine, manifestait lui aussi cette obsession des juifs à dissoudre l’identité nationale. Dans son livre La France à deux vitesses, en 1982, il écrivait ainsi : « Il y a, pour n’en citer que quelques-unes, une culture asiatique encore plus ancestrale et peut-être plus raffinée que la nôtre, il y a une culture sud-américaine où la mort et la violence cohabitent paisiblement avec la tendresse et la fraternité. Il y a une culture africaine où la chaleur solaire et la chaleur humaine se sont fondues dans un même creuset. La France peut être la porte d’entrée grande ouverte de l’Europe à ces courants culturels que nous connaissons encore trop mal. Elle peut être ce « Théâtre des Nations », cette scène où se joue l’histoire sordide et grandiose de l’espèce humaine (3). »

     

    Au début des années 80, l’ancien communiste, Guy Konopnicki, avait été l’un des premiers à comprendre que le modèle libéral américain permettait d’instaurer la société multiculturelle bien plus solidement que ne pouvait le faire le système communiste. Dans le discours de gauche, cet aspect de la question prédominait souvent sur les considérations économiques et la contestation du capitalisme libéral générateur d’inégalités. Le très progressiste Konopnicki faisait ainsi l’apologie du modèle américain et encourageait la société multiethnique : « Une culture nouvelle émerge à La Courneuve et à Meudon-La-Forêt, une manière d’être qui ignore les origines et les frontières… Le mélange est américano-cosmopolite : Vitry, c’est plus près de Harlem que de Castres (4).»

    Mais la plupart des autres intellectuels juifs « progressistes » n’avaient entamé leur virage à droite qu’à partir des incidents avec les jeunes immigrés afro-maghrébins des banlieues françaises qui éclatèrent à la faveur de la deuxième Intifada palestinienne, en septembre 2001. Les intellectuels de gauche se muèrent alors en partisans de la droite « dure » : il s’agissait pour eux, non pas d’expulser les millions d’immigrés qu’ils avaient fait rentrer en France, mais de conforter cette société multiraciale qu’ils avaient tant contribué à mettre sur pied.

    Enrico Macias était un chanteur français d’origine algérienne. Ce juif séfarade, qui chantait la fraternité universelle, avait connu son heure de gloire en France dans les années 70 et 80, mais il était toujours sur les plateaux de télévision en ce début du XXIe siècle. Le chanteur de gauche avait soutenu Nicolas Sarkozy, le candidat libéral pro-sioniste et pro-américain, durant la campagne présidentielle de 2007. Dans un entretien que publiait le quotidien gratuit, 20 Minutes, le journaliste l’interrogeait : « Vous continuez à vous définir comme un homme de gauche ? » Et Macias répondait : « Bien sûr. Je suis de gauche, mais je soutiens Sarkozy parce que c’est un homme hors du commun. Je l’ai d’ailleurs soutenu à un moment où tout le monde m’a critiqué . On disait : « Comment un homme de gauche peut-il soutenir un homme de droite ? » » Macias citait ceux de ses congénères qui avaient changé de costume : « Regardez maintenant : Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Bernard Kouchner, tous les éléphants du Parti socialiste qui travaillent avec lui. D’ailleurs, comme eux, s’il me proposait une mission, je l’accepterais. »

    Sur la question de l’immigration, naturellement, la politique de la droite était à peu près similaire à celle de la gauche. On continuait à faire venir les immigrés et à régulariser les clandestins. Enrico Macias était alors allé voir son pote Sarkozy : « Il m’a écouté et a régularisé une centaine de dossiers que je lui ai confiés. »

    Enrico Macias était aussi un richissime homme d’affaires. Il avait placé ces millions dans les casinos Partouche. Peut-être aurait-il pu en faire profiter un peu les Français de souche dans la misère. Mais on l’a bien compris : un juif ne raisonne et n’agit que dans l’intérêt de la communauté juive. Et leur intérêt, manifestement, n’était pas de nous aider mais de nous dissoudre.

    Dans les années soixante-dix, le médecin Alexandre Minkowski œuvrait déjà à pacifier les Français en injectant dans le corps national toutes les minorités possibles. À l’hôpital où il exerçait, il donnait ainsi la priorité à l’embauche à tous les étrangers, au détriment des Français : « J’avais déjà un Syrien, une Israélienne, deux Algériens et une Indonésienne musulmane dans mon service, ils travaillaient tous en parfaite intelligence. Alors pourquoi ne pas y ajouter quelques Palestiniens ? Ils arrivèrent à l’hôpital à dix ou vingts, tous médecins, à l’exception d’une assistante sociale palestinienne chrétienne (5). »

    Dans son roman à deux sous publié en 1980, Arnold Mandel faisait l’apologie du métissage pour les goys. Il met ici en scène une Française avec un Arabe. Nous sommes en juin 1940, à Marseille : le ménage européo-arabe, Germaine et Ali « se battait parfois et copulait bruyamment… Germaine et Ali s’éveillèrent et firent l’amour, vocalisant puissamment leur consensus (6). »

    Vingt ans plus tard, les obsessions du judaïsme étaient toujours les mêmes. Le docteur Georges Federmann, un psychiatre de Strasbourg, voyait les Gitans comme des frères, ou au moins, comme des cousins. Militant démocrate et humaniste, membre d’associations « antiracistes », il était très engagé dans un combat en faveur des Roms et des « sans-papiers ». « J’attends la période messianique, mais je me casse le cul pour qu’elle arrive », pouvait-on lire dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 21 janvier 2003. C’est lui qui avait servi de modèle pour le personnage principal du film Swing de Tony Gatlif, qui racontait l’histoire d’un docteur qui soigne et gratuitement les Gitans. Le mardi 15 novembre 2005, pourtant, on apprenait dans les journaux que ce psychiatre renommé avait connu quelques déboires avec l’un de ses protégés. Le psychiatre, « connu pour ses prises de position en faveur des plus démunis » avait été grièvement blessé avec son épouse et assistante. Il avait reçu quatre balles dans le corps. L’auteur de l’agression était un homme de 57 ans, qui avait, paraît-il, de grands problèmes psychiatriques. Le docteur Federmann, lui, était sans doute on ne peut plus sain d’esprit.

    Les intellectuels juifs manifestaient aussi régulièrement une certaine inclination à proférer d’énormes contre-vérités. Chez eux, cette disposition à prendre les goys pour des demeurés, ce culot à toute épreuve, s’appelle « chutzpah » – prononcez « Houtzpah (7) ». En mars 2008, la revue Géo Histoire avait publié par exemple un entretien de trois pages avec le démographe Gérard Noiriel, spécialiste de l’histoire de l’immigration et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (une bonne planque). L’entretien avait pour titre : Le fantasme identitaire. Et voici ce que l’on pouvait y lire : « Fort de ses recherches, l’historien peux rappeler que depuis cent cinquante ans, jamais l’immigration n’a été aussi faible en France. En 2007, cela fait plus de trente ans qu’elle n’a pas augmenté de façon significative. Les statistiques produites par l’INED (Institut National des Études Démographiques) le démontrent : il y a moins d’étrangers aujourd’hui il n’y en avait en 1997. Et voici ce qu’en bon juif, Gérard Noiriel concluait : « Il est important de déconstruire cette notion-là : la France (8). »

    Si nombre d’intellectuels et d’hommes politiques de gauche avaient rejoint la droite libérale en ce début du XXIe siècle, inversement, beaucoup de « libéraux » nourrissaient depuis longtemps une sympathie évidente pour les mouvements révolutionnaires d’extrême-gauche. Tout cela était parfaitement naturel, dès lors que l’on comprenait que l’essentiel était, pour ces esprits cosmopolites, d’œuvrer en faveur de la société multiculturelle et dans le sens du projet de gouvernement mondial.

    Paul-Loup Sulitzer, un homme d’affaires et romancier à succès, très libéral, racontait son parcours : « Je participe à la farandole lyrique de Mai 68. Je suis bien loin de me sentir gauchiste ou révolutionnaire. Mais je hais la stagnation. Si j’avais été russe en 1917, j’aurais sans doute eu envie de secouer la chape de plomb tsariste. » Et il poursuivait : « Il faut que l’homme et la société bouge sans cesse ; le mouvement, c’est la vie. Il faut réviser ses positions chaque jour, refuser de s’encroûter et de se figer (9). »

    Le très libéral Alain Minc exaltait lui aussi les événements de Mai 68 : « le choc libérateur de Mai 68 (10) », disait-il. C’est parce que le projet politique du communisme était exactement le même que celui des financiers internationaux : dissoudre les identités nationales, effacer les frontières, supprimer les libertés tribales, favoriser par tous les moyens l’unification du monde et l’instauration d’un gouvernement mondial.

    Les Juifs sont littéralement obsédés par la dissolution des nations et l’unification du monde, condition sine qua non à la venue du messie. Voyez encore ce qu’écrivait par exemple Jean-Jacques Servan-Schreiber, qui fut en 1953 le fondateur de l’hebdomadaire bourgeois L’Express. Dans un petit livre intitulé Le réveil de la France, mai-juin 1968, Servan-Schreiber exaltait lui aussi l’esprit de mai 1968, en trouvant des excuses à des étudiants qui étaient allés cracher sur la tombe du soldat inconnu : « Il est bien évident, écrivait-il, que les étudiants ne crachaient pas sur ce malheureux, qui représente si bien dans son anonymat tous ceux qui, comme lui, se sont fait tuer dans des guerres atroces. Ils s’en prenaient justement, je veux dire à ce titre, à la monstrueuse stupidité du système éternel de souveraineté nationale, érigée en valeur suprême, qui porte en lui la guerre et la haine comme la nuit porte l’orage. » Et il insistait : « C’était peut-être le premier hommage vraiment sérieux rendu à l’inconnu de l’Étoile (11). »

    Dans Les fossoyeurs, paru en 1993, Jean-Jacques Servan-Schreiber exprimait de manière elliptique cette attente fébrile du messie chez les juifs : « Pour parvenir à cette société d’épanouissement individuel, il va falloir s’arracher à l’ordre ancestral… ce sera encore long, j’aurais du mal à endurer ces lenteurs qui nous détruisent (12) !»

    La gauche ou la droite, pour ces esprits cosmopolites, n’étaient que deux moyens un peu différents de parvenir un même but. En septembre 2008, les élections américaines qui se préparaient à opposer un démocrate noir, Barack Obama, à un conservateur blanc, John McCain. Écoutez ce témoignage d’un banquier, que l’on pouvait lire dans le numéro du 4 septembre du Nouvel Observateur, un hebdomadaire de gauche dirigé par Jean-Daniel (Bensaïd). L’article de Claude Weill était intitulé Un Noir à la Maison Blanche ? Claude Weill écrivait, au sujet de Barack Obama : « Il est le rêve américain incarné. L’illustration des valeurs d’ouverture, de métissage qui ont fait la grandeur de l’Amérique. Le pays où tout est possible… Celui qui liquidera les démons de l’Amérique et lui permettra de renouer avec le meilleur de sa tradition. « Bien sûr je vais voter pour Obama, me dit un banquier Conservateur bon teint. Je ne veux pas passer à côté de l’histoire ! » »

    Le clivage, en vérité, n’était plus depuis longtemps entre les partisans de la « gauche » et ceux de la « droite ». Il s’agissait d’une lutte gigantesque entre, d’un côté, les juifs et les partisans de l’Empire global, et, de l’autre, les peuples et tous les défenseurs du monde traditionnel et des libertés locales. La situation s’était d’ailleurs clarifiée depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et l’effondrement du soviétisme.

    En 1992, le philosophe de gauche Bernard-Henri Lévy notait ainsi ses convergences de vue avec Alain Minc, l’intellectuel libéral, mais naturellement, sans en expliquer l’origine : « Si souvent les mêmes réflexes. Des sensibilités voisines. Une vision du monde qui, sur la plupart des sujets, nous met sur la même longueur d’onde (13). »

    Cette convergence de vue est encore illustrée, par exemple, par la collusion qu’il y eut entre la finance internationale et le mouvement bolchevique. En 1918, le fameux banquier Max Warburg se trouva confronté aux Spartakistes, dont les chefs étaient tous issus du « peuple élu ». Voici ce que l’on trouve dans le livre de Jacques Attali consacré à la famille Warburg : « Le 5 novembre 1918, un comité révolutionnaire prend le pouvoir à Hambourg. L’aura de Max Warburg est telle que le comité, après l’avoir pris en otage et pressé de dire où se trouve l’argent de la ville, protège sa famille, l’invite à déjeuner au Rathaus et l’entend comme conseiller. »

    Les juifs communistes, on le voit, éprouvaient surtout du respect et de la sympathie pour leur congénère de la banque. Jacques Attali confirmait ici que le judaïsme n’est pas tant une religion qu’un projet politique. Siegmund Warburg, le fils de Max, écrivait-il, « était un agnostique à l’esprit très religieux. Toujours il s’est identifié à la cause du judaïsme comme force morale. » Et il ajoutait : « Siegmund s’affirme comme citoyen du monde (14). »

    En 2008, Bernard Henri-Lévy confirmait que le judaïsme n’était pas seulement une religion : « Ce que la plupart des gens ont, semble-t-il, du mal à entendre, c’est que le judaïsme n’est pas une religion. Le mot »religion » n’existe pas en hébreu… Et si le mot n’existe pas, si on ne l’a trouvé dans aucun livre du Talmud, dans la bouche d’aucun des Sages et des Maîtres qui ont fait la grandeur de la loi orale… c’est parce que la chose elle-même n’existe pas davantage… Savez-vous que « synagogue », par exemple, « Beit Knesset », veut dire maison de réunion et pas de prières ? Savez-vous que la Torah désigne moins je ne sais quel bréviaire ou missel, ou livre de prières, que la constitution (vraiment la constitution, au sens propre, quasi politique, ou en tout cas, civil du mot constitution) donnée par Moïse à son peuple après la réception des Tables ? Savez-vous qu’il y a eu, au XXe siècle encore, au sein même de ce que vous appelleriez le monde de la croyance et de la foi, des maîtres éminent (je pense au Rav Cook) qui tiennent que l’athéisme n’est pas un problème pour le judaïsme (15). »

    Le judaïsme, en effet – répétons-le – est d’abord et avant tout un projet politique.

    Notes

    1) Bernard-Henry Lévy, dans Yann Moncomble, Les professionnels de l’antiracisme, Faits et Documents, 1987, p140. Un peu plus haut dans ce même article, Lévy avait déclaré qu’il était « prêt à risquer sa vie pour Israël ».

    2) Alain Minc, Épître à nos nouveaux maîtres, Grasset, 2002, pp. 98, 245, 260

    3) Lionel Stoléru, La France à deux vitesses, Flammarion, 1982, p. 246.

    4) Guy Konopnicki, La place de la nation, Olivier Orban, 1983, p. 175.

    5) AlexandreMinkowski, Un juif pas très catholique, Ramsay, 1980, p. 163.

    6) Arnold Mandel, Tikoun, Mazarine, 1980, pp. 60, 64.

    7) « Chutzpah », avec la graphie allemande.

    8) Alain Minc, Guy Sorman, Jack Lang, etc, ont tenu des propos similaires. Cf. nos livres précédents.

    9) Paul-Loup Sulitzer, Laissez-nous réussir, Stock, Poche, 1994, pp.37,38.

    10) Alain Minc, Épître à nos nouveaux maîtres, Grasset, 2002, pp. 67.

    11) Jean-Jacques Servan-Schreiber, Le réveil de la France, mais-juin 1968,Denoël, 1968, p. 88.

    12) Jean-Jacques Servan-Schreiber, Les Fossoyeurs, Fixot, 1993, P. 59.

    13) Bernard-Henry Lévy, Le Lys et la cendre, Grasset, 1996, pp. 16, 233, 470.

    14) Jacques Attali, Sir Sigmund G. Warburg, Un Homme d’influence, Fayard, 1985,Poche, pp. 131, 329.

    15) Michel Houellebecq, Bernard-Henry Lévy, Ennemis publics, Flammarion, Grasset, 2008, pp. 167, 168.

    Hervé Ryssen,

    Extraits de « Le Miroir du judaïsme », éditions Baskerville, 2009 (Pages 60 à 68)

    http://la-dissidence.org/2015/10/19/le-projet-mondialiste-la-guerre-contre-les-nations/

  • Entretien exclusif d'Orages d'acier avec Gabriele Adinolfi

    Gabriele Adinolfi, figure incontournable du nationalisme italien et auteur de nombreux ouvrages dont Pensées corsaires ou Orchestre rouge, a bien voulu accorder un entretien exclusif avec l'équipe d'Orages d'acier.
    Orages : Le terrorisme dont les médias parlent actuellement a-t-il changé de visage par rapport au terrorisme des années de plomb ? 
    Gabriele Adinolfi : La différence, mise à part celle de l’apparence ou des identités de mécanisme, cette différence foncière avec le terrorisme des années de plomb est issue d’une réalité sociale, ancrée dans une société encore vivante, avec des luttes sociales et culturelles existantes, alors que le terrorisme actuel se nourrit plutôt du malaise de gens déracinés, dans une société qui a détruit toute sorte d’identité mais aussi de langage social.
    Il y a des identités entre ces terrorismes dans les mécanismes, et, peut-être aussi, dans la manipulation, mais il y a une différence fondamentale qui n’est pas qu’idéologique, cette différence est due fait qu’à l’époque le terrorisme d’extrême-gauche (qui avait une stratégie) était un terrorisme névrosé avec vision névrosée de la lutte sociale et politique, mais, qui partait d’une lutte sociale et politique.
    Aujourd’hui, dans les terrorismes actuels, il y a à la fois une vision utopique et hystérique, qui veut aussi redonner une identité aux gens déracinés. Cette différence fondamentale est sociale. 
    Est-il fou de penser – à l’image des années de plomb que vous avez bien développé dans votre ouvrage Orchestre Rouge – que des services aient pu avoir un lien direct ou indirect avec les derniers attentats ? 
    Avec la technologie actuelle, il est impossible qu’il y ait un attentat commis par plus d’une personne, qui ne soit pas déjà compris et imaginé par les services. Quand on dit les services, il faut bien voir ce qu’on entend.
    Dans la logique, nous vivons dans un système général ou tout se nourrit de tout ce qui se combat. L’antidrogue se nourrit de la drogue, l’antiterrorisme se nourrit du terrorisme, et même l’Etat, fragilisé par son absence de tissu social, d’imaginaire collectif et même de culture, cet Etat – comme le voit bien Éric Werner – a besoin de créer des sites de tension grâce auxquels il peut tenir la population.
    Cela étant dit, quand on parle du terrorisme, il ne faut pas penser que tout soit manipulé par une personne centrale, par exemple les services de renseignement nationaux ont tendance à contrôler les choses ou même donner une vision de ce qui se passe pour des raisons complètement différentes.
    Mais il y a aussi les guerres intestines parmi les puissances moyennes, donc des services étrangers y participent, et, alors jusqu’à quel point ces services participent – qu'ils soient occidentaux ou étrangers –, quelle est la réalité exacte, cela est difficile à dire. Ensuite, chacun participe à donner une version officielle qui n’est pas la réelle.
    Après pour savoir quels sont les rôles joués, il faut des données assez précises pour se prononcer. 
    Le commando Charlie Hebdo a-t-il bien participé d’une stratégie de la tension ? 
    Je pense que tout ce qu’on a dit sur Charlie Hebdo a été faussé. C’est un coup très sophistiqué, de très haut niveau. Forcément, il y a des intelligences particulières. Alors qui a fait le coup exactement, comment et pourquoi, je n’en sais rien. Normalement, ce genre d’événement n’est pas exécuté par un service national, parce que tout simplement, aucun service ne va commettre un attentat sur son propre pays en risquant, même sur ordre, que la hiérarchie soit mouillée. Cela pourrait s’insérer dans des histoires compromettantes.
    Par exemple, quel est le rôle de l’Italie, de la France ou des Etats-Unis dans toute cette nébuleuse du djihadisme dans le Moyen-Orient, quels sont les double, triple, quadriple jeux de la France et/ou de ses alliés arabe, israélien, américain ? Mais il me paraît évident que la stratégie de la tension a été évoquée dans un cadre politique, et, il faut bien comprendre que c’est un acte de guerre.  
    Edward Snowden a comparé la France aux Etats-Unis avec sa NSA, après l’adoption de la loi sur le terrorisme et celle sur le renseignement, y apportez-vous des objections ? 
    Je ne suis pas en mesure de le dire. Il faut voir la chose des deux côtés. Au niveau des libertés et au niveau social, évidemment, c’est choquant. Si l’on voit cela au niveau de l’obtention d’un niveau de puissance, je pense que l’absence de menaces est importante à prendre en compte. C’est aussi ce manque de mesures contre le terrorisme et le renseignement qui affaiblit les pays de l’Union européenne, je pense donc même que c’est souhaitable. C’est une question compliquée. Disons que je ne crois pas trop que la France soit en mesure de s’équiper toute seule à ce niveau-là, que ce soit technologiquement ou culturellement. 
    Pendant le vote de la loi sur le renseignement en avril 2015, il y a eu le scandale PNCD, système de la DGSE qui siphonnait des milliards de données en France… 
    Il faut reconnaître que l’une des grandes puissances est la connaissance : avant c’était le prêtre, aujourd’hui c’est le satellite. Il ne faut pas s’étonner de cette utilisation technologique. 
    Nous savons que les services savent qui sont les passeurs, quelles sont les filières, que des membres d’EI sont parmi les migrants. EI lui-même est soutenu militairement par les USA (Russia Today parle de 50 tonnes de munitions), dans quel(s) but(s) ? 
    Russia Today fait des histoires un peu simplistes. Cela fait partie de la logique duale dans laquelle on renouvelle les notions de puissance. Pour les Etats-Unis, j’ai l’impression qu’ils ont soutenu toutes les parties au Moyen-Orient, cela leur permet de faire des affaires, de faire grandir énormément le prix des produits (gaz, pétrole, armes, drogue).
    De plus, cette déstabilisation du Moyen-Orient rentre dans deux logiques américaines : 
        - mettre l’Europe contre les pays arabes, pour compliquer toute solution tant au niveau politique qu’énergétique ; 
         - mais cela rentre aussi dans la stratégie de l’affirmation d’une grande Israël. 
    Et puis, les Américains soutiennent Daesh, et surtout Al-Nosra. Sans oublier que la France et l’Italie soutiennent aussi Daesh, ainsi que d’autres Etats européens et occidentaux. Puis, de l’autre côté, l’intelligentsia aussi bien en France qu’en Italie, joue un double jeu. 
    La situation des Etats de l’UE amène à une contestation progressive, les militants nationalistes par ailleurs agissent, mais il semblerait que la répression soit encore plus répandue, subtile et perverse limitant toute action, qu’en pensez-vous ? 
    Cela revient un peu aux années de plomb en Italie. C’est-à-dire le moment où le parti communiste italien (PCI) a été appelé au gouvernement par les Américains, par FIAT, etc., le PCI a dû renoncer à tout ce qui le représentait, et, en échange d’argent et de pouvoir, ce dernier a donné la peau des fascistes, c’est-à-dire qu’ils ont réagi de cette manière : « en satisfaction vous aurez la répression ». C’est pareil aujourd’hui, la répression est autre, non pas parce qu’ils ont peur des nationalistes et des identitaires, mais parce que la classe dirigeante qui est prise par une idéologie sidaïque, au sens de sans défense immunitaire, cette classe dirigeante ne travaille non plus pour un monde meilleur mais pour le grand capital, et a besoin de se défouler, et plus on leur permet de se défouler, et finalement aussi parce que la technique le permet.

  • L'Orient compliqué: la Chine en Syrie pour se défendre des manigances turques ?

    L'analyse d'Alexandre Latsa.

    "Beaucoup de journalistes ont soulevé le fait que lors des deux premières semaines de frappes russes en Syrie, un grand nombre de ces frappes se sont concentrées sur la province d’Idlib au sein de laquelle Daech ne serait pas présent.

    Les Russes ont néanmoins leurs raisons, qui sont évidentes, de frapper cette zone. Non seulement pour desserrer l'étau djihadiste qui se rapprochait du cœur alaouite côtier, mais aussi car nombre de groupes de cette zone connaissent des concentrations de minorités issues de la zone postsoviétique, telles que par exemple Katibat Al Tawhid Wal Jihad, ou encore Jaish Al Muhajireen Wal Ansar, dont les rangs comptent de nombreux combattants centrasiatiques ou tchétchènes.

    Lors des violents combats qui à la fin du printemps dernier ont vu la chute d'Idlib et de la présence loyaliste dans la région, de nombreux observateurs de terrain ont également témoigné de la présence au sein des groupes rebelles de forces spéciales turquesou encore de combattants turcophones tandis que la presse turquedénonçait des livraisons non officielles d'armes et de munitions à divers groupes rebelles, un scandale qui a été du reste parfaitement étouffé au royaume d'Erdogan.

    On aurait du reste apprécié que les journalistes français s'y intéressent en profondeur, pour démontrer ce que les journalistes syriens ne cessent de répéter, à savoir que c'est bien la seconde puissance de l'Otan qui alimente de nombreux groupes rebelles radicaux syriens en armes, hommes et soutiens logistiques ou encore médicaux.

    Cette prise de contrôle de certaines branches de l'Etat profond turc sur cette zone de la Syrie n'est pas plus un hasard que le fait que le président Erdogan insiste sur la création d'une buffer-zone au nord d'Alep pour disposer d'un corridor d'accès au territoire syrien permettant officiellement de lutter contre Daech. Les objectifs turcs sont en réalité ailleurs et ne se limitent pas seulement à éviter l'installation d'une zone pan-kurde au nord de la Syrie.

    Depuis plusieurs mois, Ankara a initié une politique d'immixtion forte en Syrie visant à ôter ces territoires de toute souveraineté du pouvoir politique syrien actuel. La frontière turque, poreuse pour les djihadistes qui viennent combattre en Syrie a par exemple permis à Ankara d'initier un gigantesque mouvement de peuplement de la zone par des colons, dont une grande majorité decombattants asiatiques et notamment des Ouïghours.

    Au début du mois de septembre 2015, la chaine d'information MEMRI présentait dans un de ses reportages l'incroyable ouïghourisation de la province d'Idlib puisque ce sont près de 3.500 Ouïghours qui aurait été implantés de Turquie vers la province d'Idlib, devenant meme majoritaires dans certains villages tel que par exemple Zanbaq. Des images de camps d'entrainements pour enfants ont été tournées tandis que les sources de MEMRI affirment que la Turquie aurait soit disant en "réserve" près de 20.000 Ouïghours militants pouvant allermener le Djihad tant en Syrie qu'en Asie centrale ou… en Chine! Plus récemment c'est une école d'apprentis terroristes issus de pays russophones d'Asie centrale qui a été démantelée sur le territoire Turc.

    En plus de la collaboration turco-ouïgoure en Syrie, des révélations par des membres de l'EI arrêtés confirment que des trafics de passeports initiées par Daech auraient permis à quelques 50.000 Ouïghours détenteurs de faux passeports de pays d'Asie de rejoindre la Syrie via la Turquie sans être inquiétés. Peut-on envisager un lien entre ces cellules terroristes et le terrible attentat de Bangkok du 17 août dernier alors que c'est précisément la piste des faux passeports turcs qui semble se dessiner, tout comme du reste lors des attaques en 2014 de la gare de Kunming?

    L'équation ouïgoure en Syrie se greffe sur un contentieux complexe entre Ankara et Pékin à ce sujet. La Turquie hébergerait près de 350.000 Ouïghours et le "sultan" Erdogan intègre cette minorité comme une minorité périphérique à défendre comme les Tatars de Crimée ou les minorités musulmanes des Balkans, traduisant en quelque sorte une restauration d'un attentisme néo-ottoman. Alors que les relations entre les deux pays s'étaient considérablement améliorées, la crise en Syrie a refroidi la relation sino-turque.

    En janvier 2015, lors de la visite du président Abbas au palais présidentiel d'Erdogan, on pu voir des mannequins représentant les 16 soldats de la garde présidentielle en tenue historique des "provinces" de l'empire turc, comprenant un guerrier en costume ouïghour, en l'espèce le sixième sur la photo.

    Au sein d'une certaine presse non alignée, de plus en plus d'analyses laissent maintenant imaginer une plausible immixtion chinoise en Syrie, pourquoi passous couvert de l'Organisation de Shanghai, au vu du très grand nombre de djihadistes originaires de l'espace eurasiatique et pouvant menacer l'Eurasie et donc l'aire géographique de l'Organisation de Shanghai.

     

    Et pourtant la Turquie, comme la Syrie et l'Egypte du reste, ont demandé à se rapprocher et à rejoindre l'Organisation de Shanghai. La politique turque pourrait-elle entrainer un certain engagement chinois en Syrie?

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/10/lorient-compliqu%C3%A9-la-chine-en-syrie-pour-se-d%C3%A9fendre-des-manigances-turques-.html#more