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géopolitique - Page 627

  • Vente de Rafale au Qatar : le dessous des cartes

    La vente de Rafale au Qatar, après celle de l’Égypte et de l’Inde, est assurément une bonne nouvelle pour notre avionneur national. Elle le doit aux qualités de l’avion, à quelques belles contreparties financières et industrielles, mais aussi (et surtout) à l’évolution du contexte géopolitique dont a su profiter la France.

    Enfin une bonne nouvelle pour François Hollande ! C’est avec son air réjoui des grands jours que notre président a annoncé le 4 mai la vente de 24 avions Rafale au Qatar, pour un montant de 6,3 milliards d’euros. Un contrat qui fait suite à ceux signés avec l’Égypte (24 de ces avions de combat) et l’Inde (36 appareils). La série noire semble donc terminée pour ce bel oiseau, qui reste à la pointe de la technologie et des performances 25 ans après son premier vol de démonstration.

    Pourquoi un tel succès après des années de revers sur les marchés internationaux ?
    Si la vente de matériel militaire répondait uniquement à des considérations de rapport qualité/prix, le Rafale aurait trouvé preneur depuis longtemps : ce n’est pas le meilleur avion du monde, ni surtout le moins cher, mais il est excellent dans tous les compartiments de combat (supériorité aérienne, attaque au sol, reconnaissance…).

    De nos jours, seuls les USA, la Russie ou la Chine peuvent encore se payer des avions très spécialisés, et encore. Pour les autres, l’heure est à la polyvalence, source d’économies d’échelle importantes (formation, maintenance, etc.). Argument commercial-choc dont le Rafale ne disposait pas jusqu’à peu : il a subi avec succès l’épreuve du feu, en Afghanistan, en Libye ou au Mali.
    Il répond donc bien au besoin des pays acquéreurs d’un avion moderne, efficace et polyvalent.

    Enjeux géostratégiques

    Mais nous sommes dans un marché d’État à État, où les considérations politiques et géopolitiques comptent au moins autant que la qualité des matériels… Sans même parler des parties occultes de ces marchés,

    Rafale, ravitaillement en vol

    Rafale, ravitaillement en vol

    commissions, rétrocommission, espionnage industriel ou entreprises de déstabilisation des concurrents. À ce petit jeu, les promoteurs du Rafale n’ont visiblement pas été très au point, comme au Brésil, où les Américains nous ont « savonné la planche », sans que cela leur rapporte, puisque c’est le Gripen suédois qui a finalement été choisi, affaire Snowden oblige.

    L’avion profite surtout des atermoiements de la diplomatie américaine.

    Souvenez-vous d’Edward Snowden, cet employé de la NSA qui avait révélé plusieurs programmes de surveillance de masse Américains et Anglais. Parmi les documents qu’il a rendus publics, on a ainsi appris que les Américains espionnaient particulièrement leurs alliés… et leurs interlocuteurs dans les négociations pour les contrats d’armement, notamment au Brésil. On avait beau s’en douter, ça fiche quand même un coup à la confiance.

    De plus, la politique des États-Unis devient pour ses alliés de plus en plus illisible. Les enjeux géostratégiques yankees se sont déplacés vers le Pacifique, avec la montée de la Chine et la nécessité de contrer la montée en puissance de la Russie… qui se rapproche elle-même de l’Empire du Milieu. Autre facteur : la détente entre les USA et l’Iran, rendue nécessaire aussi bien par des considérations géostratégiques (l’Iran, traditionnel allié de la Russie pourrait, s’il était « retourné » devenir une pièce importante dans le containment de l’ex-empire des Tsars) et géoéconomiques (le besoin de trouver des débouchés maritimes aux hydrocarbures de l’Asie Centrale, l’option afghane étant décidément impraticable). Enfin, avec la découverte de gigantesques gisements de gaz de schiste sur le territoire américain, la dépendance énergétique américaine face aux pétromonarchies s’affaiblit.

    Résultat : les liens entre Américains et les pays du golfe persique se distendent, ouvrant des fenêtres d’opportunité aux autres pays, dont la France. Pour la diplomatie américaine, le traditionnel allié Saoudien et le croupion (d’un strict point de vue géographique) Qatari deviennent limite gênants, tant est désormais visible leur soutien aux terroristes musulmans de tout poil, à commencer par l’État islamique.
    De leur côté, les Émirats du golfe ont besoin d’être au point militairement pour contrer la menace traditionnelle de l’Iran et celle, nouvelle, dudit État Islamique et autres groupes du même acabit. Fomentés à la fois contre les pays à gouvernement laïc de la région (Syrie et Irak) et contre le traditionnel ennemi perse, ces groupes sont en fait totalement incontrôlables et pourraient bien se retourner contre leurs créateurs, jugés trop tièdes et corrompus.
    Le Rafale remplit à merveille le cahier des charges et de plus, la France a tout fait pour freiner le rapprochement entre Washington et Téhéran. Le contrat d’armement punit donc Obama et récompense François Hollande pour leurs positions respectives. Soulignons aussi que le Ministre de la défense aurait joué un rôle discret, mais efficace, dans les négociations.
    De plus, la position des USA vis-à-vis de l’État islamique étant assez floue (condamnation officielle, soutien en sous-main), l’Égypte et le Qatar se garantissent en achetant le Rafale de disposer d’un avion en toute indépendance. Autrement dit, sans demander l’accord de Washington.

    Oui, mais à quel coût ?

    On n’achète pas des avions de chasse comme on achète une Renault à la concession du coin. À plus de 6 milliards le contrat, le client est en droit d’attendre un service après-vente irréprochable. L’accord, « confidentiel et d’État à État », signé dans la foulée par les ministres de la Défense français et qatari, qui porte sur la formation de 36 pilotes et d’une centaine de mécaniciens, à nos frais bien sûr, mais « trait(e) aussi d’autres questions comme l’instruction d’officiers de renseignement » n’est même pas le minimum vital en pareil cas.

    Un Rafale avec une pleine charge offensive

    Un Rafale avec une pleine charge offensive

    Les gros contrats d’armement sont assortis d’accords de transferts de technologies, de contrats de sous-traitance ou de construction sous licence d’une partie des appareils par le pays acquéreur. De plus, les industriels disposent en pareil cas de garanties octroyées par l’État, via la COFACE pour la France. En cas de défaillance de paiement (on pense à l’Égypte, qui ne roule ni sur l’or ni sur le pétrole), c’est le contribuable français qui réglera la note… C’est moche, mais c’est comme ça.
    Enfin, nous ne connaissons pas d’exemple de contrat de ce type qui ne soit assorti de contreparties industrielles dans d’autres secteurs.
    On se souvient par exemple que la Pologne signa le traité d’adhésion à l’Union européenne le 16 avril 2003 et, deux jours plus tard, l’achat de 48 F -16 pour 3,5 milliards d’euros. Une claque pour le Gripen brito-suédois et le Mirage 2000 français. Mais on oublie souvent de dire qu’en échange de cette vente, les Américains ont investi dans la modernisation de l’industrie lourde polonaise pour un montant quasiment équivalent.
    Pour le moment, la seule contrepartie industrielle à la vente du Rafale dont nous ayons connaissance est l’ouverture de droits de trafic supplémentaire vers la France pour Qatar Airways, qui pourront atterrir en plus de Paris, à Lyon et à Nice. L’intensification du trafic des compagnies qataries laisse présager une baisse de la fréquentation des aéroports de paris, le trafic sera détourné vers le hub de Doha, au détriment des aéroports parisiens. Un manque à gagner certain pour Air France, qui prévoit déjà de fermer certaines lignes long-courriers.

    Il y a bien sûr la convention fiscale avec le Qatar de 2009, qui exonère d’impôt les plus-values immobilières et les gains en capital réalisés par le Qatar ou ses « entités publiques » — y compris, donc, la famille de l’émir — sur des biens détenus en France, mais celle-ci n’est pas liée au contrat Rafale.

    Crédits photo : Airwolfhound via Flickr (CC) = Rafale au RIAT 2013 (Royal International Air Tattoo)
    AereiMilitari.org via Flickr (CC) = Rafale_11b
    U.S. Department of Defense Current Photos via Flickr (CC) = Deux Rafale après un ravitaillement en vol

    http://fr.novopress.info/187049/vente-rafale-au-qatar-dessous-cartes/#more-187049

  • Le retour de la Russie conférence n°9 : La spiritualité dans la Russie nouvelle

    Attention! Changement de date ! le 11 et non le 18 mai !

     AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE

    ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE

    73, rue de la Faisanderie 75116 PARIS.
    Courriel : atheneion@free.fr site web : www.democratiedirecte.fr

    PROCHAINE CONFÉRENCE

    Le lundi 11 mai à 19 h précises

         A l’association « Dialogue franco-russe »

            120, Champs-Elysées 75008 PARIS

     Le retour de la Russie

    Conférence n°9 : La spiritualité dans la Russie nouvelle

    Par Ivan Blot


    La religion n’est pas qu’une question de foi individuelle. Elle imprègne toujours profondément chaque société. Par exemple, le calvinisme suisse, néerlandais et écossais coïncide avec l’intérêt pour l’économie et le goût de la rigueur et du travail. On retrouve cet ethos en Amérique. La passion pour le travail, le refus du décorum, mais aussi une certaine hypocrisie pharisienne caractérisent ces sociétés. Outre les bons côtés (le goût de l’efficacité notamment), on a aussi les mauvais : la dérive vers le Gestell utilitariste, individualiste, matérialiste avec la marginalisation du sacrifice pour autrui donc de l’éthique aristocratique militaire traditionnelle. Dans l’art, on rejette le décorum et on penche vers l’abstraction : la figure humaine disparaît.

    En Russie, l’orthodoxie donne le ton de la même façon, que l’on ait ou non la foi. Dans l’orthodoxie mais aussi dans le catholicisme, on se préoccupe de l’amélioration de l’âme avec l’idée qu’on peut se rapprocher de Dieu jusqu’à une sorte d’illumination, déjà sur cette terre (Theosis). Selon Athanase et Irénée, le verbe de Dieu s’est fait homme pour que nous devenions Dieu. L’homme est libre et il peut approcher la divinité de Dieu par ses vertus. Cette idée rappelle Le Banquetde Platon. Celui qui a sans doute fait la meilleure synthèse de cet enseignement est saint Jean Climaque (525-606 de notre ère) qui est un saint à la fois des églises catholiques et orthodoxes puisqu’il vivait bien avant le schisme de 1054 : Dans son ouvrage L’Echelle sainte, Jean Climaque (proche à cet égard de saint Ignace de Loyola et de ses exercices spirituels) propose une échelle des vertus de 30 degrés pour s’élever jusqu’à Dieu de son vivant. Il propose de discipliner les trois parties de l’âme et use du vocabulaire du combattant. La charité s’accompagne en effet de la lutte contre le mal et la religion doit être ferme et non doucereuse.

    Cet idéal a des conséquences sociales. Le culte de Dieu ramène l’ego à une place plus modeste. La personnalité suppose de rompre avec l’esprit de la masse. Le sens de l’honneur et du service pouvant aller jusqu’au sacrifice de sa vie est prisé : l’armée devient un modèle qui inspire le corps social tout autant que l’Eglise. Les racines, créations de Dieu, doivent être respectées. Une société qui abrite en son sein ces valeurs mystiques, même si tout le monde ne les pratique pas au même degré, est une société viable, qui peut combattre contre la mort. C’est ce que disait Socrate à la fin de La République de Platon : on ne sait pas s’il y aura un jugement après la mort mais il faut faire comme si pour s’élever moralement et assurer le salut de la cité.

    La tradition spirituelle chrétienne s’est accompagnée d’une reprise de l’éducation humaniste issue du monde gréco-romain : il s’agit de la paideïa [παιδεία], éducation de « l’honnête homme » fondée sur la culture générale : les belles lettres, la philosophie et l’histoire notamment. Le but de la païdeia était d’élever l’enfant jusqu’à sa forme authentique d’homme adulte, capable d’être libre et responsable. Elle vise l’excellence aristocratique, celle de l’honnête homme et du gentleman. Dans l’esprit chrétien, cette élévation rapproche de Dieu. Cette vision du monde, aujourd’hui défendue notamment par l’Eglise orthodoxe russe, est proche du christianisme occidental traditionnel mais contraire à la pensée séculière matérialiste qui domine aujourd’hui l’Occident.

    On voit apparaître malheureusement une opposition entre l’ouest et l’est de l’Europe, notamment sur les questions de mœurs. L’ouest fait la part belle aux caprices de l’ego (soutenus au nom des « droits de l’homme »), au culte de l’argent (au nom de la liberté), à l’idolâtrie des masses conformistes conditionnées par les médias (au nom de l’égalité) et à la soumission à la technique. A l’est, notamment en Russie, compte tenu du traumatisme communiste, la tradition est moins battue en brèche car on comprend mieux sa valeur humaine : la vie spirituelle renaît, le culte de l’argent est équilibré par le culte de la patrie, le conditionnement idéologique de type politique et partisan est faible (en réaction au passé) et les techniques n’empêchent pas le respect des racines.

    Qui l’emportera ? Le Gestell du matérialisme illimité ou le retour vers une tradition européenne issue du christianisme et de l’empire gréco-romain ? Quel sera le rôle de la Russie ?

    Bien amicalement,

     Ivan Blot
    4/05/2015

     Programme des conférences 2014-2015

     LE RETOUR DE LA RUSSIE

    par Ivan Blot

    15 septembre : Mille ans d’histoire russe : existence et survie (survie et sur-vie).

    27 octobre : La chute définitive du communisme : un épisode de l’histoire de l’être (Heidegger).

    17 novembre : Vladimir Poutine et le rétablissement de la hiérarchie des trois fonctions (Dumézil). Aristote et le régime mixte.

    8 décembre : L’armée, la sécurité intérieure et les autres formes de sécurité (Mc Lean).

    19 janvier : La nouvelle économie ; croissance et liberté (Hayek).

    9 février : Le renouveau familial et démographique.

    16 mars : Culture et éducation ; réappropriation de l’héritage de la civilisation (Gehlen, Hayek).

    13 avril : L’Eglise et l’Etat dans la Russie nouvelle.

    11 mai : la spiritualité dans la Russie nouvelle.

    15 juin : L’avenir se lève à l’Est ; l’inversion des pôles.

    http://www.polemia.com/le-retour-de-la-russie-conference-n9-la-spiritualite-dans-la-russie-nouvelle/

  • Commandos français parmi les djihadistes : la bombe à retardement

    Une chronique du numéro 24 de Guerres & Histoire nous le rappelle : un ancien militaire du 1er Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (1er RPIMa) s’est radicalisé et est considéré par les services de renseignements comme un terroriste potentiel.

    Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialisé dans les questions de Défense, a des sources assez bien placées pour apprendre que les services secrets ont identifié une dizaine d’anciens militaires français qui ont rejoint les réseaux djihadistes. Et parmi eux, un ancien des Forces Spéciales, vétéran de l’un des régiments les plus sélectifs et les plus prestigieux de l’armée française. Il s’agit d’un Français d’origine tunisienne, né en Seine-Saint-Denis en 1974 et de confession musulmane. Il a servi cinq ans dans l’armée, puis a travaillé dans la sécurité privée et la protection des installations sensibles. Il s’est radicalisé en quelques années, et est devenu salafiste.

    Où est-il ? Les services secrets l’ignorent. Si cet ancien militaire était soupçonné d’avoir rejoint la Syrie pour y combattre dans un groupe djihadiste armé, sa trace a été perdue depuis.
    D’autres anciens militaires français ont été identifiés à la tête de groupes de combattants armés en Syrie et en Irak, l’un d’eux a d’ailleurs mis ses compétences militaires au service de l’instruction au combat de jeunes djihadistes français dans la région de Deir Ezzor. D’autres ex-soldats français identifiés par les services sont des experts en explosifs, parmi eux, il y a des anciens de la Légion étrangère ou d’anciens parachutistes. Certains sont convertis, d’autres issus de culture arabomusulmane.

    Bref, nous avons des hommes dotés de passeports français, dont certains instruits aux techniques commandos les plus ardues, qui sont passés à l’ennemi. Qu’ils reviennent en France pour y commettre eux-mêmes des attentats ou qu’ils se contentent de déléguer des terroristes formés par eux et nous aurons à lutter contre des dangers autrement plus graves que Mohammed Merah ou les frères Kouachi, qui n’étaient que des « amateurs éclairés ».

    Jean-Dominique Merchet le rappelle

    Tous les responsables américains et européens le savent : tôt ou tard, il y aura un gros problème de terrorisme avec un ancien militaire, des forces spéciales ou du renseignement.

    http://fr.novopress.info/

  • Pourquoi l’Afrique du Sud est-elle en proie à des émeutes xénophobes ?

    Article de Bernard Lugan publié dans le Huffington Post, le 27/04/2015

    Depuis les années 2000, en Afrique du Sud, les émeutes xénophobes constituent un phénomène récurrent[1], inscrit dans un contexte de crise économique, de chômage, d’insécurité, de crise sociale et de flux migratoires incontrôlés.

     

    Les actuelles émeutes débutèrent fin mars 2015 dans la région du Natal, encouragées par le roi des Zulu. Elles s’étendirent ensuite aux townships (zones urbaines réservées aux non-Blancs) de la région de Johannesburg, où les immigrés africains, Malawites, Mozambicains, Somaliens, Zimbabwéens, Soudanais ou encore Nigérians, furent pris pour cible, lynchés ou forcés à se réfugier dans les camps militaires, pendant que leurs maigres biens étaient pillés. Pour tenter de mettre un terme à ces violences, l’armée fut déployée dans les townships, comme dans les années 1980-1990, aux pires moments de la lutte contre le régime blanc.

    Au début du mois d’avril, ces violences "xénophobes" prirent une telle ampleur que le Malawi décida d’évacuer ses ressortissants, pendant que le Mozambique demandait fermement aux autorités sud-africaines d’assurer la protection de ses nationaux.

    Les Zulu, une des principales ethnies d’Afrique du Sud, apparaissent en pointe dans ces tragiques événements pour trois grandes raisons :

    1) C’est par le port de Durban que débarquent nombre de clandestins. Et, la région du Natal a une frontière commune avec le Mozambique, pays d’origine de nombreux immigrés et relais pour ceux venus d’autres régions d’Afrique.

    2) Nombreux dans les mines et les industries de la région de Johannesburg, les Zulu dénoncent la concurrence à l’embauche exercée par les immigrés.

    3) Dans la perspective des prochaines élections présidentielles auxquelles le président zulu, Jacob Zuma, ne pourra pas se représenter car la Constitution interdit de briguer un 3e mandat. Certains extrémistes zulu craignent des naturalisations massives qui feraient pencher le vote vers un non Zulu.

    La xénophobie n’est cependant pas l’apanage des Zulu puisque la région du Cap, où la population zulu est quasiment inexistante, est également touchée.

    L’émigration vers l’Afrique du Sud s’explique car le pays a longtemps fait figure d’eldorado. De plus, après 1994, année qui vit l’accession d’une majorité noire au pouvoir, l’idéologie de la nouvelle Afrique du Sud post-raciale fut l’ouverture et le multiculturalisme. Il est également important de rappeler qu’ayant très largement participé à la lutte contre le régime blanc, le Zimbabwe et le Mozambique estimaient qu’en retour, leurs propres ressortissants avaient, en quelque sorte, droit aux fruits de la libération.[...]

    La suite sur Le blog officiel de Bernard Lugan

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-l-Afrique-du-Sud-est-elle

  • Vladimir Poutine en abominable homme des neiges

    Dernière nouvelle de Russie, dernière mauvaise histoire russe : Vladimir Poutine aurait commandité le meurtre de Boris Nemtsov, 1 % des voix aux élections. Mais qui en veut au Président russe - qui assurément n'est pas un saint, mais qui, en tout cas, n'est pas un imbécile ?

    La Russie est un pays merveilleux. Dirigé par un autocrate autiste (hypothèse subtile envisagée par le Pentagone en 2008 et rendue publique en février 2015) obsédé par un rêve impérial aussi vain qu'injuste, il offre l'horrible visage de l'ogre tapi au fond de la forêt ou de la sorcière touillant ses infâmes brouets. Il est par excellence la menace menaçante, la puissance corrompue, la force dévoyée. Et chaque jour apporte son lot de confirmations stupéfiantes et dignes de foi : quand Poutine ne s'acharne pas à envahir l'Ukraine, qu'Européens et Américains s'acharnaient à ignorer, il assassine ses opposants, détruit des avions en plein vol, noue des alliances commerciales avec Fu-Manchu (enfin, la Chine, mais qui n'est pas la même Chine que la Chine des accords américains, qui est une autre Chine, un double mystérieux, maléfique et parfaitement superposable) et déstabilise les pays baltes. Et même, horresco referens, distribue des décorations. Signe infaillible s'il n'en fallait qu'un, que le Fantomas russe a atteint les derniers stades de la folie sanguinaire et n'a plus que l'apparence d'un homme. C'est bien simple, sur l'échelle de la déchéance et de la surveillance, il n'y a que les candidats frontistes aux départementales qui sont plus bas et mieux surveillés.

    Or donc, Poutine, le 8 mars, a décoré de l'Ordre de l'honneur le président de la république autonome de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov (c’est une manie, il se fait décorer de la collection complète, depuis plus de dix ans). C'est donc bien la preuve que les Tchétchènes arrêtés pour le meurtre de Boris Nemtsov ne sont que hommes de paille. Voilà une preuve irréfutable et seuls des esprits peu avertis ou volontairement aveugles, tels un Mélenchon moyen, sont incapables de décrypter des signes aussi clairs. D’autres preuves suivront, mais vraiment, pourquoi s'en inquiéter ? Poutine n'est-il pas responsable de « la plus grande menace » qui pèse sur l'Europe en matière de sécurité (Philip Hammond, ministre anglais des Affaires étrangères), à cause de son action en Ukraine ? Alors que les Etats-Unis s'efforcent de maintenir la paix en envoyant des chars, des hommes et des armes, selon l'infaillible méthode qui leur a permis de garantir une paix durable en Lybie, en Irak, en Syrie, en Afghanistan et partout où la Pax Americana règne. Et qu'on ne vienne pas parler de terrorisme islamique : l'exemple merveilleux des attentats en France, en Belgique, au Danemark, etc., et du Kosovo (ravagé, ruiné, déserté) sont là pour nous prouver qu'il n'y a de vrai danger que la seule Russie, et que Poutine est son prophète. Russie d'autant plus dangereuse qu'elle réussit à paraître régulièrement innocente : alors qu’il était évident qu'elle avait abattu un avion au-dessus de l'Ukraine, John Kerry se dépêchant de proclamer qu'il en avait les preuves (souvenez-vous, c'était en juillet 2014, le vol MH-17), où en sommes-nous aujourd'hui ? Un rapport sera publié à l'été 2015 et les dernières hypothèses agitées font état d'un tir de missile par un pilote ukrainien. D'ailleurs, que dit-on depuis en décembre 2014 ? Rien. L'avion abattu s'est en plus abîmé dans l'oubli. Merveilles russes ! C'est encore plus fort qu'une ville magique au fond d'un lac, qui ne ressurgira plus jamais. La Russie est un mirage oriental, un djinn glacé qui dissout la vérité officielle et vraie des démocraties occidentales.

    Remontons le temps. Quelles victimes l'ogre russe avait-il médiatiquement dévorées naguère ? Les Pussy Riot, grotesque groupe punk. Arrêtées pour avoir « chanté » et « dansé » en février 2012 dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur (une prière punk, selon elles...), elles sont devenues l'emblème des droits de l'homme immolés sur l'autel de la terreur. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, elles tournent dans la série américaine House of Cards, car après avoir été jugées en public et devant les caméras de la chaîne américaine HBO (super totalitaire, le coup des caméras étrangères !), avoir été condamnées à deux ans de camps de travail après un procès rapide - plus rapide qu'en France, en tout cas -, avoir fait appel et avoir été libérée en octobre 2012 pour l'une d'entre elles, bénéficiant d'un sursis, après tout ça les Pussy Riot sont libres comme l'air et manifestent régulièrement contre Poutine. L'ogre Poutine n'a réussi à offrir à son Baal personnel que 22 mois à deux gourdes, ce qui n'est pas très fair-play pour tous ceux qui lui demandent d'être un méchant très fou. Sinon, Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème en novembre 2010, est en prison depuis 2009, au Pakistan.

    Est-ce à dire que Poutine et la Russie sont à jamais innocents de tout crime et qu'ils ont abdiqué toute volonté de puissance ? Non. La Russie est un état moderne à souhait, corrompu comme un vieil Etat européen, autorisant la GPA et acquis à l'idéologie libérale. Mais son impérialisme dénoncé n'est que sa volonté d'échapper à la vindicte américaine. Nous faut-il à tout prix voir Poutine et sa patrie avec les yeux des Etats-Unis, qui veulent transformer l'Europe en front militaire et ne fonctionnent qu'avec les vieilles théories géopolitiques (elles datent de 1904) du contrôle de l'Europe de l'Est permettant de contrôler « l’île monde » (que serait la Russie) et donc le monde ? Qui menace vraiment la paix dans le monde, et qui a véritablement intérêt à ce que l'Europe ne s'entende pas avec la Russie ? Le mirage russe est essentiellement dans les yeux de celui qui regarde Poutine et la Russie. Et les vraies histoires russes dorment encore dans l'archipel du goulag.

    Hubert Champrun monde & vie 18 mars 2015

  • Ils voulaient brûler vif un apostat !

    Le Maroc, comme tous les pays du Maghreb, connaît un mouvement de conversion de l’islam vers le christianisme...

    Le Maroc vient de démanteler in extremis une cellule dépendant de l’État islamique qui projetait de brûler vif un apostat. Heureusement, les autorités veillaient et leur sinistre dessein n’a pu être mené à bien.

    Le Maroc, comme tous les pays du Maghreb, connaît un mouvement de conversion de l’islam vers le christianisme, le plus souvent évangélique, très rarement catholique. Il ne s’agit pas d’un torrent mais d’un petit filet. La grande majorité des Marocains restera musulmane ! Mais le nombre de convertis en Afrique du Nord compense peu ou prou celui des chrétiens français qui font allégeance à Allah et son prophète. Et tout maigrelet qu’il soit, ce filet perturbe en profondeur le Maroc qui y voit une remise en cause de son identité.

    Le Conseil supérieur des Oulémas, association officielle, a émis une fatwa : ceux qui, après admonestation, persisteraient dans leur foi chrétienne sont condamnés à mort. Plus modéré, le gouvernement punit d’un an de prison les tentateurs – les chrétiens qui auraient évangélisé un Marocain – et ceux qui, nés musulmans, mangent ostensiblement en public pendant le ramadan.

    Lire la suite 

  • Bordure protectrice : « L’idée de base était : si vous repérez quelqu’un, tirez (…) Qu’il constitue ou non une menace immédiate n’était pas le sujet »

    Leur récit, cru et dérangeant, éclaire d’une lumière froide les coulisses de l’opération «Bordure protectrice». Plus de soixante militaires israéliens déployés l’été dernier dans la bande de Gaza, simples soldats ou officiers, ont raconté «leur» guerre à l’ONG Breaking the silence. Ces témoignages, livrés sous couvert de l’anonymat et publiés lundi matin, retracent les circonstances dans lesquelles un incessant déluge de feu a été projeté par Tsahal contre des quartiers résidentiels, apparemment pour se protéger d’un ennemi insaisissable. Plus de 2200 Palestiniens ainsi que 72 Israéliens ont été tués durant ces 51 jours de guerre. «Les règles d’engagement transmises aux soldats sont les plus permissives jamais portées à notre connaissance», affirment les responsables de Breaking the silence, qui dénoncent «une politique de tirs indiscriminés» et accusent l’armée d’avoir agi en violation de son propre Code d’éthique.

    A en croire la majorité des dizaines de conscrits et de réservistes interrogés par l’ONG, la principale consigne diffusée à la veille de l’incursion fut de ne jamais hésiter à ouvrir le feu pour réduire le risque auxquels ils allaient être exposés. La distinction entre civils et combattants, au cœur des règles de droit international en temps de guerre, aurait ainsi été partiellement abolie. «L’idée de base était: si vous repérez quelqu’un, tirez», raconte un sergent-chef de l’infanterie israélienne, qui fut déployé dans le nord de l’enclave. «Qu’il constitue ou non une menace immédiate n’était pas le sujet», ajoute-t-il, avant de préciser: «Si vous tuez quelqu’un à Gaza, ce n’est pas une catastrophe ». Un autre militaire, affecté à une unité de blindés engagée à Deir el-Balah, complète: « Les ordres étaient: Dès que vous voyez quelqu’un autour de vous, disons dans un rayon de zéro à deux-cents mètres, il est mort. On devait partir du principe que tout individu évoluant dans notre zone d’opération ne pouvait pas être un civil. »

    Lire la suite sur Le Figaro…

    http://www.contre-info.com/

  • Une Europe sans énergie

    Tandis que nos campagnes se hérissent d'éoliennes fort coûteuses, de rapport discutable, et pas tellement écologiques, nous dissipons peu à peu notre secteur Energie. Côté français, la quasi-totalité de notre nucléaire est désormais aux mains des Américains; côté européen, sous prétexte de nous défaire de la tutelle russe, nous allons revoir nos partenariats énergétiques, ce qui aura non seulement un coût économique, mais surtout une incidence politique encore difficile à évaluer.

    Au mois de décembre dernier, dans un silence qui confine à l'indifférence, une majorité des actionnaires d'Alstom a approuvé la cession à l'américain General Electric du pôle Energie d'un de nos fleurons industriels. Ce faisant, le groupe américain réalisait une superbe opération. En se défaisant, tout d'abord, d'un de ses concurrents les plus importants - avec Mitsubishi et l'Allemand Siemens (qui lorgne, lui, sur le pôle ferroviaire du Français). Et en augmentant, de ce fait, son influence dans le secteur énergétique. Alstom est en effet un des principaux leaders mondiaux dans les secteurs du transport de l'électricité, des centrales à charbon, des centrales hydrauliques, des turbines à vapeurs - ce qui ouvre aussi ses activités aux questions de défense nationale.

    Quant au nucléaire, Alstom couvre aujourd'hui 30 % du parc nucléaire mondial ; et assure, bien sûr, la maintenance des 58 centrales françaises.

    Le nucléaire français aux mains des Américains

    Dans ces domaines sensibles, les décisions seront donc désormais américaines. Imagine-t-on que ce sont les USA qui détiendront désormais, par la mainmise sur Alstom, 80 % de ce secteur ? Quoi qu'il arrive dans ce secteur, en France en out cas, c'est au fin fond du Connecticut, au siège de General Electric, que se prendra la décision. Même chose si l'un de nos sous-marins SNLE a besoin d'une nouvelle turbine...

    Paris se rassure en évoquant un droit de regard en la matière. Sans doute... tant que nous sommes en terme amical avec les Américains, qui possèdent désormais sur notre gouvernement, et sur leurs successeurs, un formidable moyen de pression, économique certes, mais surtout politique. A l'heure où les spécialistes estiment que l'énergie nucléaire risque de croître de 60 % - en Asie surtout - dans les vingt-cinq prochaines années, le calcul n'apparaît pas très bon... Et que se passera-t-il si, demain, Paris et Washington s'opposent ?

    Tout plutôt que la Russie

    Même question sur l'énergie à l'autre bout de la planète. Ainsi, derrière le conflit ukrainien, on ne saurait oublier le différend gazier avec la Russie, qui affecte les pays européens dans leur très large majorité.

    Bruxelles, qui réfléchit intensément à la mise en œuvre d'une Europe de l'énergie, veut se débarrasser de la tutelle russe en l'affaire, d'autant qu'elle considère que Moscou est loin de présenter toutes les garanties en matière de démocratie. Aussi envisage-t-elle de nouer de nouveaux partenariats dans le secteur de l'énergie avec des pays tels que l'Iran, l'Irak, l'Algérie, la Turquie, etc., qui, comme chacun le sait, sont des modèles de démocratie...

    Peu importe ! Jean-Claude Juncker a fait de ce dossier l'une des priorités de son mandat Le président de la Commission européenne voit grand: il estime à plus de 1000 milliards d'euros les investissements nécessaires sur cinq ans, et 2 000 milliards d'euros sur dix ans. Un coût qui - il l'affirme haut et fort - sera essentiellement supporté par le secteur privé.

    Notre dépendance énergétique s'accroît

    Et, sans même parier de la réflexion sur l'énergie « propre », il y a du pain sur la planche... En dehors des coûts, qui sont souvent plus importants en Europe qu'ailleurs, l'Union européenne, premier importateur d'énergie au monde, est aussi très dépendante de l'extérieur. Ainsi importe-t-elle 53 % de son énergie, pour quelque 400 milliards d'euros par an. La quasi-totalité de ses transports (94 %) fonctionnent grâce aux produits pétroliers, dont 90 % sont également importés. Quant au fameux gaz russe, objet du ressentiment bruxellois, il représente 27 % de la consommation de l'Union - sachant que la moitié de ces achats transitent par l'Ukraine.

    En définitive, en larguant Alstom, on ne fait qu'amplifier le problème…

     

    Hugues Dalric monde & vie  18 mars 2015

  • Kiev contre la Novorossiya: guerre sur le terrain et contre les opposants – Les USA à la manœuvre.

    Espionnage d’un ONG américaine

    Les autorités des républiques de Nouvelle Russie ont expulsé l’ ONG humanitaire Internationale américaine, Rescue Committee (IRC),  en raison de ses activités d’espionnage au profit du régime fantoche de Kiev. Cela alors que l’on sait que trois ministères-clefs du gouvernement prétendument ukrainien sont occupés par des personnes imposées par Washington, dont deux sont de nationalité américaine et que l’armée ukrainienne est encadrée par les forces américaines.. 

    Selon les insurgés, les membres de l’IRC opéraient dans des régions attenantes à la ligne de front où ils recueillaient des informations sur les forces armées de la république. 
    « Ils affirment que leur mission consistait à aider les femmes victimes de violences et éprouvant un stress post-traumatique. » (Source)
    C’est bien connu que les ONG humanitaires sont truffées d’espions. Cela n’a pas échappé aux autorités de la République de Donetsk;  du matériel d’écoute électronique a été découvert dans les bureaux de l’organisation qui n’opérait étrangement que sur la ligne de front. 
     

    De l’ONU à l’OTAN ?

    Alors que le pouvopir fantoche de Kiev tente d’obtenir une intervention de l’OTAN dans le Donbass, Washington aimerait bien faire intervenir directement les troupes de l’OTAN, mais l’Ukraine n’en fait pas partie et les autres membres de l’Alliance ne sont pas tous favorables. Pour pouvoir intervenir l’idéal serait donc un mandat de l’ONU, afin que l’intervention se fasse sous le couvert de casques bleus.

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  • Plus de 100 morts au djihad étaient partis de France


    A noter que les deux gamins que l’on voit dans cette vidéo sont morts

    Trouvé sur Le Figaro : Les tout derniers morts sont deux adolescents de 12 et 14 ans, partis il y a deux ans avec leur mère. 1.600 personnes environ sont impliquées dans les filières djihadistes françaises.

    Le djihad est un voyage sans retour. La barre des 100 morts parmi les islamistes partis de France pour mener le djihad en Syrie et en Irak a été franchie, selon un décompte des services antiterroristes français. Parmi les derniers décès sur les 104 désormais identifiés figure celui de deux adolescents de 12 et 14 ans qui étaient partis il y a deux ans avec leur mère, une femme radicalisée originaire de la région de Toulouse, a précisé la source sans plus de détails sur leur identité.

    Le taux de mortalité parmi les djihadistes français est particulièrement élevé, relève cette source, qui la met en rapport avec les plus de 800 personnes qui sont allées en Syrie et en Irak, dont quelque 450 y sont encore et environ 260 ont quitté la zone. En ajoutant ceux qui ont émis le souhait de se rendre sur place ou ceux qui sont en route, 1.600 personnes environ sont impliquées dans les filières cjihadistes.

    http://www.contre-info.com/