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géopolitique - Page 758

  • Jihadistes revenus de Syrie : déjà plus de 150 morts en Chine

    Lu sur le Réseau Voltaire : La présence de jihadistes chinois en Syrie est attestée depuis octobre 2012 [1], mais elle s’est considérablement accrue à l’été 2014, au point de constituer un quartier chinois à Rakka, capitale de l’Émirat islamique.

    Principalement issus de la communauté ouïgour, ces combattants passent souvent par le Cambodge ou l’Indonésie et sont véhiculés avec l’aide des services de renseignement turcs (MIT).

    Au cours des derniers mois, plusieurs attentats islamistes ont été perpétrés en Chine par des jihadistes revenus de Syrie
    – place Tiananmen à Pékin, le 28 octobre 2013, 5 morts et plus de 40 blessés ;
    – gare de Kunming, le 1er mars 2014, 29 morts et 143 blessés ;
    – gare d’Uruqmi, 30 avril 2014, 2 morts et 79 blessés ;
    – marché d’Urumqi, le 22 mai 2014, 31 morts et de nombreux blessés ;
    – hôtel de police de Kargilik, le 21 juin 2014, 13 morts et 3 blessés.
    – hôtel de police de Shache/Yarkant, 28 juillet 2014, 96 morts et de très nombreux blessés.

    Même s’il existe des craintes en Europe et aux États-unis, il s’agit pour le moment des seuls cas avérés de combattants ayant commis des attentats à leur retour de Syrie chez eux dans le cadre d’organisations jihadistes [2].

    L’Émirat islamique semble avoir été conçu pour combattre à terme la République populaire de Chine [3].

    Le ministère irakien de la Défense a diffusé deux photographies de citoyens chinois membres de l’Émirat islamique.

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    http://www.contre-info.com/

  • Où Vladimir Poutine nous livre la vision stratégique de la Russie pour les années à venir

    Le site « Médias-Presse-Info », reproduit le discours intégral de Vladimir Poutine sur le nouvel ordre du monde, prononcé le 24 octobre 2014, à l'occasion de la clôture du club Valdaï, qui se tenait cette année à Sotchi en Russie. Le thème était :

    L'ordre mondial: De nouvelles règles ou un jeu sans règles ?

    108 experts, historiens et analystes politiques originaires de 25 pays, dont 62 participants étrangers, ont pris part aux travaux du Club International Valdaï qui se réunit chaque année pour discuter de la Russie face aux problèmes du monde.

    C'est la première fois que Vladimir Poutine hausse autant le ton face au mondialisme promu par les Américains. Il montre son mépris pour les« satellites » européens des USA et affirme sa franche volonté de créer une autre voie face à l'hégémonisme messianique sans partage  de Big Brother.

    Son discours, selon une tradition soviétique, est très long. Toutefois son importance est grande et il est conseillé de le lire entièrement (ici) ; ou d'en regarder la vidéo jusqu'au bout (au même endroit).  Et ce, pour deux raisons : Vladimir Poutine s'exprime avec une très grande franchise et il présente la vision stratégique russe de façon très claire. Il faut toutefois garder à l'esprit la grande capacité russe à jouer aux échecs avec plusieurs coups d'avance.

    A lire ce discours me revient la réponse cinglante du général de Gaulle au jeune Alain Peyrefitte qui se réjouissait que la récente bombe atomique française assurait enfin la sécurité de la France face à la menace soviétique, je la cite de mémoire : «  vous n'avez rien compris ; il s'agit de la souveraineté de la France ; cette bombe nous garantie notre souveraineté. Qui nous dit que dans 60 ans nous n'aurons pas à l'utiliser contre les Etats-Unis ? Un état n'a pas d'amis, Peyrefitte que des intérêts. »

    La citation exacte est à retrouver dans le tome 1 du Livre d'Alain Peyrefitte :C'était de Gaulle.

    Voici pour les personnes pressées quelques extraits importants du discours de V. Poutine; ce résumé est un peu long, mais ce discours est dense et capital pour comprendre ce qui se joue aujourd'hui:

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    Lois Spalwer

  • Kobané, objet de tous les mensonges

    Le 1er novembre 2014, les télévisions atlantistes et du Golfe montraient un convoi de 155 pehsmergas (pro-Israéliens) —c’est-à-dire des policiers du Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak— traversant la Turquie sous les applaudissements des Kurdes turcs. Ces médias affirmaient que le convoi était arrivé à Kobané (Syrie).
    Il n’en est rien.

    Les peshmergas sont actuellement stationnés au camp de réfugiés de Suruç (Turquie). Seule une délégation de dix d’entre eux est entrée dans la ville de Kobané, puis est repartie en Turquie.

    De même, les médias turcs annoncent que 700 combattants de l’Armée syrienne libre (pro-Français et anti-Syriens) —sur les 1 300 annoncés— sont arrivés à Kobané, mais cette information n’est pas confirmée par les Kurdes syriens et il est peu probable que l’ASL dispose encore d’une telle force.

    De son côté, le gouvernement syrien a dénoncé le projet d’entrée des peshmergas irakiens comme une violation de sa souveraineté.

    Sur place, les forces de la Coalition états-unienne anti-Daesh poursuivent quelques bombardements (3 hier, contre 15 les jours précédents), toujours sans aucun résultat visible. Tandis que, à une cinquantaine de kilomètres de là, l’Armée arabe syrienne tente d’ouvrir un passage dans la ligne de front en la bombardant massivement (en moyenne 150 bombardements par jour). On ignore le nombre de jihadistes de Daesh présents, on sait juste que les États-Unis leur ont largué des armes « par erreur ».

     

    Au moins 2 000 combattants du PYG défendent la ville syrienne de Kobané. La plupart sont d’anciens membres du PKK turc qui ont fui leur pays d’origine en raison de la répression et ont obtenu la citoyenneté syrienne au début de la guerre.

    À Paris, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a dénoncé l’acharnement de la Coalition anti-Daesh à sauver Kobané qui, selon lui, n’abrite plus de civils mais uniquement des « terroristes » du PYG. Son hôte, le président français, François Hollande, a proposé de bombarder Alep, qui n’est pas occupée par Daesh ; la ville elle-même étant contrôlée par le gouvernement de Damas, sauf sa banlieue nord.

    Source

    http://www.contre-info.com/kobane-objet-de-tous-les-mensonges#more-35294

  • Ukraine : l’Europe à la remorque des Américains

    Le comportement chaotique et ambigu de la diplomatie des membres de l’Union européenne traduit l’absence totale de vision géopolitique de celle-ci.   

    Le conflit qui se déroule depuis plusieurs mois en Ukraine est une parfaite illustration d’une constante de la géopolitique anglo-saxonne : s’opposer par tous les moyens à la constitution d’un bloc continental euro-russe.

    Cette stratégie très ancienne – elle remonte, en effet, au XVIIIe siècle, a été théorisée dès 1904 par H.J. Mackinder et complétée, beaucoup plus tard, par N. Spykman – s’est manifestée dans la politique de « containment » (« endiguement »), définie pendant la guerre froide par John Foster Dulles et appliquée sans interruption depuis lors. Elle est sous-jacente dans la pensée de Zbigniew Brzeziński telle qu’elle est exprimée dans Le Grand Échiquier. C’est elle qui inspire également le récent article de George Soros publié dans la presse européenne le 24 octobre dernier et qui présente l’Union européenne, selon ses propres termes, comme « de facto en guerre ». L’arrimage de l’Ukraine à l’Occident, son intégration dans l’OTAN et dans l’Union européenne sont alors conçus comme des moyens de déstabilisation et, à terme, de dislocation de la Russie.

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  • L’Afrique Réelle N°59 - Novembre 2014

    Sommaire :

    Actualité :

    - L’Algérie est-elle au bord du précipice ?

    - Mozambique : la coupure nord-sud s’accentue

    Livres :

    Afrique : la guerre en cartes

    Rwanda :

    Le TPIR confirme sa jurisprudence : le génocide n’était pas programmé.

    Préhistoire :

    L’Afrique n’est pas le berceau de toute l’humanité

    Editorial de Bernard Lugan :

    A en croire les médias, l’Afrique serait sur le point de « démarrer » puisque son taux moyen de PIB est supérieur à celui du reste du monde. Or, il ne s’agit là, hélas, que d’une illusion fondée sur des chiffres qui ne tiennent aucun compte des tensions, des problèmes politico-ethniques, des héritages et des divers blocages que connaît le continent.

    En dépit des effets d’annonce, et à l’exception d’enclaves dévolues à l’exportation de ressources minières confiées à des sociétés transnationales sans lien avec l’économie locale, la situation africaine est en réalité apocalyptique :

    - la « bonne gouvernance » n’y a pas mis fin aux conflits,

    - la démocratie n’y a résolu aucun problème,

    - les crises alimentaires sont de plus en plus fréquentes,

    - les infrastructures de santé ont disparu,

    - l’insécurité y est généralisée,

    - la pauvreté y atteint des niveaux sidérants. En 15 ans, le nombre de pauvres est ainsi passé de 376 millions à 670 millions ; il a donc doublé.

    Nous voilà loin de la « méthode Coué_ ». Quatre grandes raisons expliquent ces échecs :

    1) La priorité donnée à l’économie. Dans tous les modèles proposés ou imposés à l’Afrique sud saharienne, l’économie est toujours mise en avant. Or les vrais problèmes du continent ne sont pas fondamentalement économiques, mais politiques, institutionnels, ethniques et sociologiques.

    2) Le refus d’admettre la différence car les Africains ne sont pas des Européens pauvres à la peau noire. Comme le dit le proverbe congolais : « l’arbre qui pousse sur les bords du marigot ne deviendra jamais crocodile ».[...]

    La suite sur le blog officiel de Bernard Lugan

    Pour vous abonner à L’Afrique Réelle, une seul adresse

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-Afrique-Reelle-No59-Novembre

  • -Télé censure Bernard Lugan pour ne pas dévoiler les mensonges sur l’Afrique

    En décembre 2011, dans le cadre de son émission quotidienne Ménard sans interdit, Robert Ménard enregistre un entretien avec l’africaniste Bernard Lugan à l’occasion de la parution de son essai Décolonisez l’Afrique. Au dernier moment, l’émission est déprogrammée à la demande d’Albert Ripamonti, directeur d’i-Télé. Ici, la censure se fait brutale et sans gants. Il est en effet aujourd’hui interdit de dire sur une télévision française que « les Africains ne sont pas des Européens pauvres à la peau noire », que « la repentance européenne, plus la victimisation africaine, débouchent sur une Afrique immobile », que « l’ingérence humanitaire est un impérialisme hypocrite » ou que « le Printemps arabe fut un miroir aux alouettes ». Il est vrai que dans le bêlement généralisé consécutif au « Printemps arabe », Bernard Lugan fut l’un des rares analystes à avoir douté que les soulèvements donneraient naissance à des démocraties à l’anglaise... Crime impardonnable ! Et tant pis si, dès l’été, les islamistes s’installaient partout au pouvoir... 

         Il y a de la pensée magique dans la doxa politiquement correcte. Un spécialiste a beau avoir des idées et des arguments en béton, s’il ne cadre pas avec la « réalité » telle qu’on veut la voir dans les rédactions, tant pis pour lui. Et tant pis pour le spectateur ! 

    Jean-Yves Le Gallou, La tyrannie médiatique

    http://www.oragesdacier.info/

  • Traité transatlantique : c’est plus grave encore que ce qu’on pensait

    Secrets and lies, c’est le titre d’un admirable film de Mike Leigh. Secrets et mensonges, c’est aussi la pratique constante des responsables européens et de la plupart de nos dirigeants en France lorsqu’ils évoquent leur projet de Traité transatlantique ou Tafta.

    On savait déjà bien des choses sur les méga-risques liés à ce méga-traité négocié dans l’opacité la plus totale. Je les avais explicitées notamment dans ce billet d’avril dernier : Le grand marché transatlantique en deux pages.

    Le secret favorise le mensonge et le mensonge a besoin du secret. Mais peu à peu, nous aussi nous découvrons le pot aux roses. Et il s’avère pire que ce que j’écrivais il y a six mois. Je m’appuie en partie sur un texte de Raoul-Marc Jennar de septembre 2014 dont le titre est : « Le GMT/TAFTA : pas amendable ! ». Je commence par quelques-uns des mensonges, avant d’en venir au pire.

     

    Mensonges : Des exemples parmi d’autres

    On nous a dit par exemple que, grâce à l’intervention française, la défense et la culture ont été exclues du champ de la négociation. Pour la défense, l’argument est stupide : en vertu de l’article 20 du GATT, les industries d’armement et les questions de défense sont exclues du champ d’application de TOUT TRAITE DE CE TYPE, ce qui est rappelé à l’article 12 du mandat de négociation. La France n’y est pour rien.

    S’agissant de « la culture », seul l’audiovisuel (art. 21 du mandat) est exclu, et seulement provisoirement car l’article 42 permet à la Commission D’INTRODUIRE ULTERIEUREMENT DEVANT LE CONSEIL DES MINISTRES TOUT SUJET N’AYANT PAS FAIT L’OBJET DU MANDAT ! Quant aux théâtres, opéras, bibliothèques, musées, archives… ils tombent bien sous le coup du mandat actuel.

    On nous dit : « il n’est pas question d’appliquer les normes environnementales ou agricoles américaines en France ». Mais le mandat de négociation exige (art. 25) que « les mesures de chaque côté se fondent sur la science et sur les normes internationales d’évaluation scientifique des risques ». C’est précisément l’argument américain : il faut des preuves scientifiques (et surtout pas cet horrible principe de précaution) pour imposer des interdictions en matière sanitaire ou phytosanitaire. Or, les dirigeants américains considèrent qu’il n’y a pas de justification scientifique pour interdire les OGM, le bœuf aux hormones, le poulet chloré, le porc à la ractopamine…

    Nos élus nous ont dit : « nous exercerons notre devoir de vigilance et notre pouvoir d’influence tout au long des négociations ». Or, les Parlements nationaux sont exclus de toute information ou association à la négociation ! Et la Commission européenne informe avec réticence et parcimonie un nombre limité de parlementaires européens.

    C’est pire que ce qu’on croyait

    On observe à gauche la tendance suivante : si nous parvenons à bloquer ce qu’il y a de plus indéfendable, nous pourrions signer un accord amendé, réduit et acceptable. Ils pensent principalement à cet abcès de fixation en effet purulent qu’est le mécanisme privé de « règlement des différends », lequel, selon le mandat de négociation, se substituerait aux juridictions officielles pour juger d’un conflit entre firmes privées et pouvoirs publics. Ils pensent aussi aux services publics ou à la préservation de certaines normes sociales, environnementales, sanitaires et techniques en vigueur en France ou en Europe. Ils constatent que, déjà, la question du règlement des différends semble devoir être refusée par l’Allemagne voire par de nombreux élus étatsuniens et qu’elle a donc du plomb dans l’aile.

    Pourtant, je crois sincèrement, comme Raoul-Marc Jennar, que, s’agissant de ce traité, entrer dans la voie des amendements, c’est tomber dans un piège. Un piège fort bien représenté par les articles 43 et 45 du mandat européen de négociation (j’y ajoute l’article 42, que j’ai cité plus haut).

    Car avant le mécanisme de règlement des différends figurant à l’article 45, les rédacteurs ont prévu le piège de l’article 43 que voici : « L’Accord mettra en place UNE STRUCTURE INSTITUTIONNELLE en vue de garantir un suivi efficace des engagements découlant de l’Accord ainsi que pour promouvoir la réalisation progressive de la compatibilité des régimes réglementaires ». Jennar en propose l’interprétation suivante, que je crois réaliste dans l’état actuel des informations disponibles :

    « Cette « structure institutionnelle » qui chapeautera donc les deux entités (UE et Etats-Unis) pour veiller au respect du traité, aura également pour tâche de « promouvoir la réalisation progressive de la compatibilité des régimes réglementaires ».

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  • « Les Etats-Unis ont créé ce Daesh, s’ils voulaient le détruire, il suffirait d’un mot »

     Excellente interview réalisée par Reinformation.tv qui éclaire un peu plus sur la situation syrienne et le rôle déterminant des USA, d’Israël et des monarchies du Golfe dans ce conflit qui tourne au génocide.

    Pierre Merjaneh est chrétien et député de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie, depuis 2012.

    Ancien joueur de basket et conseiller municipal, il bénéficie d’une excellente réputation à Alep comme partout en Syrie, et chose plus rare, chez les partisans de Bachar el Assad comme dans l’opposition…

    De passage par la France, il répond aux questions de Réinformation.tv au sujet de la guerre qui ravage son pays depuis presque quatre ans.

    Quelle place a eu la majorité des Syriens dans cette guerre ?

    Au début, beaucoup de Syriens étaient avec ceux qui réclamaient des réformes, beaucoup ont même manifesté mais petit à petit, ils ont compris que ce n’étaient pas les réformes qui étaient prioritaires dans le combat, mais bien la destruction de l’Etat syrien et de l’armée syrienne. Ceux qui ont compris que ces manifestations allaient finalement conduire au chaos se sont retirés de ce combat qu’ils pensaient juste.

    D’ailleurs, lors des dernières élections présidentielles, les Syriens ont été très nombreux à venir voter, mais tous ne sont pas venus voter pour la personne de Bachar el Assad mais pour dire : « l’Etat syrien existe, laissez-nous discuter nous-même notre avenir ».

    Y’avait-il à Alep des manifestations comme ailleurs en Syrie dès le début ?

    Non pas tellement, il y avait quelques vagues manifestations ici où là de temps en temps. Mais la ville d’Alep est plus ou moins encerclée par des zones d’habitats illégaux dans lesquelles se sont déroulées les premières manifestations.

    Il semblait alors que quelque chose se passait là-bas, il y a eu des trahisons à plusieurs niveaux de sorte qu’ils ont pu faire entrer des armes et lorsque les « rebelles » ont voulu attaquer la ville d’Alep c’était donc plus facile…

    La première manifestation a été provoquée dans le quartier An-Ansari avec un but bien précis… Il y avait des snipers « rebelles » sur les toits de la place par laquelle la manifestation devait passer.

    Et lorsque la police est arrivée, sans aucune autre arme que les matraques habituellement prises lors de manifestations, les manifestants se sont soudainement dispersés. Dix-sept policiers ont alors été tués par les hommes postés sur les toits.

    Je peux l’assurer, je me suis immédiatement rendu sur les lieux.

    Et c’est exactement l’inverse qui a été raconté par Al Jazeera, Al Arabiya et France 24…

    Vous dites que les manifestations « ont été créées », pouvez-vous nous préciser, selon vous, le rôle des Etats-Unis ?

    C’est exactement la même chose que ce qu’il s’est passé en Tunisie, en Lybie, en Egypte et même au Soudan, en Irak, au Yemen… Dans toute la région.

    L’économie joue toujours un rôle essentiel dans de tels conflits et les Etats-Unis s’intéressent au pétrole et au gaz de la région.

    Les Etats-Unis sont les plus à mêmes de savoir les quantités et les capacités pétrolières et gazières de la Syrie…

    Ils cherchent donc à placer un gouvernement qui travaille à 100 % pour les Etats-Unis.

    Sinon, il lui suffirait de dire un seul mot à la Turquie pour que cette dernière ferme les frontières et cesse d’envoyer armes et djihadistes et ce serait fait.

    Et Israël ?

    Israël entretient désormais des relations amicales avec Al Nosra ! Ses frontières sont désormais ouvertes pour leurs combattants. Israël les protègent, les soignent et le Premier Ministre va même leur rendre visite à l’hôpital…

    Al Nosra qui a été se mettre dans la zone du Golan dans laquelle ni l’armée syrienne ni l’armée israélienne ne peuvent pénétrer…

    Que voulez-vous que je dise de plus ? La destruction de l’armée syrienne réjouit Israël qui est d’ailleurs le grand profiteur de tout ce qui se passe dans la région et de l’effondrement des Etats…

    Quel est donc le but de l’Etat Islamique ? Et celui de la coalition partie le combattre ?

    Le but de l’EI est de créer un Califat dans la région et même au delà, jusqu’en Espagne d’ailleurs…

    Les Etats-Unis, par l’intermédiaire du Qatar, de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe présents dans cette coalition, ont créé ce Daesh…

    S’ils voulaient le détruire, il leur suffirait d’un mot pour fermer le robinet financier, les arrivées d’armes et de djihadistes… Il leur suffirait d’exiger la fermeture des frontières et de donner un an à l’armée syrienne.

    http://www.contre-info.com/les-etats-unis-ont-cree-ce-daesh-sils-voulaient-le-detruire-il-suffirait-dun-mot#more-35250

     

  • La leçon de géopolitique de Vladimir Poutine

    Depuis 2004, le Club international de discussion de Valdaï réunit une fois par an des experts et des politiques de différents pays pour débattre de la politique internationale. Cette année, la rencontre a eu lieu les 22, 23 et 24 octobre, à Sotchi. 108 experts, historiens et analystes politiques, originaires de 25 pays, dont 62 étrangers à la Russie ont ainsi analysé durant trois jours le thème de cette édition 2014 : L’ordre mondial : de nouvelles règles ou un jeu sans règles ?

    Vendredi 24 octobre, Vladimir Poutine est intervenu. Extraits :

    "[...] La Guerre Froide a pris fin, mais elle n’a pas pris fin avec la signature d’un traité de paix comprenant des accords clairs et transparents sur le respect des règles existantes ou la création d’un nouvel ensemble de règles et de normes. Cela a créé l’impression que les soi-disant « vainqueurs » de la Guerre Froide avaient décidé de forcer les événements et de remodeler le monde afin de satisfaire leurs propres besoins et intérêts. Lorsque le système actuel des relations internationales, le droit international et les freins et contrepoids en place faisaient obstacle à ces objectifs, ce système était déclaré sans valeur, obsolète et nécessitant une démolition immédiate.

    Pardonnez l’analogie, mais c’est la façon dont les nouveaux riches se comportent quand ils se retrouvent tout à coup avec une grande fortune, dans ce cas sous la forme d’un leadership et d’une domination mondiale, au lieu de gérer leur patrimoine intelligemment, pour leur propre bénéfice. Aussi bien sûr, je pense qu’ils ont commis beaucoup de folies.

    Nous sommes entrés dans une période de différentes interprétations et de silences délibérés dans la politique mondiale. Le droit international a maintes fois été forcé de battre en retraite, encore et encore, par l’assaut impitoyable du nihilisme légal. L’objectivité et la justice ont été sacrifiées sur l’autel de l’opportunisme politique. Des interprétations arbitraires et des évaluations biaisées ont remplacé les normes juridiques. Dans le même temps, l’emprise complète sur les médias de masse mondiaux a rendu possible, quand on le désirait, de présenter le blanc comme noir et le noir comme blanc.

    Dans une situation où vous aviez la domination d’un pays et de ses alliés, ou plutôt de ses satellites, la recherche de solutions globales s’est souvent transformée en une tentative d’imposer ses propres recettes universelles. Les ambitions de ce groupe sont devenues si grandes qu’ils ont commencé à présenter les politiques qu’ils concoctaient dans leurs corridors du pouvoir comme le point de vue de l’ensemble de la communauté internationale. Mais ce n’est pas le cas.

    [...] Ils ont jadis parrainé des mouvements islamistes extrémistes pour combattre l’Union soviétique. Ces groupes se sont formés au combat et aguerris en Afghanistan, et ont plus tard donné naissance aux Talibans et à Al-Qaïda. L’Occident les a sinon soutenus, du moins a fermé les yeux sur cela, et, je dirais, a fourni des informations et un soutien politique et financier à l’invasion de la Russie et des pays de la région d’Asie centrale par les terroristes internationaux (nous ne l’avons pas oublié). C’est seulement après que des attaques terroristes horribles aient été commises sur le sol américain lui-même que les États-Unis ont pris conscience de la menace collective du terrorisme. Permettez-moi de vous rappeler que nous avons été le premier pays à soutenir le peuple américain à l’époque, le premier à réagir comme des amis et partenaires après la terrible tragédie du 11 Septembre.

    Au cours de mes conversations avec les dirigeants américains et européens, je parlais toujours de la nécessité de lutter ensemble contre le terrorisme, de le considérer comme un défi à l’échelle mondiale. Nous ne pouvons pas nous résigner et accepter cette menace, nous ne pouvons pas la couper en morceaux séparés à l’aide du deux poids deux mesures. Nos partenaires ont exprimé leur accord, mais après quelques temps, nous nous sommes retrouvés au point de départ. Ce fut d’abord l’opération militaire en Irak, puis en Libye, qui a été poussée au bord du gouffre. Pourquoi la Libye a-t-elle été réduite à cette situation ? Aujourd’hui, c’est un pays en danger de démantèlement et qui est devenu un terrain d’entraînement pour les terroristes.

    Seule la détermination et la sagesse de la direction égyptienne actuelle a sauvé ce pays arabe clé du chaos et de l’emprise des terroristes. En Syrie, comme par le passé, les États-Unis et leurs alliés ont commencé à financer et armer directement les rebelles et leur ont permis de remplir leurs rangs de mercenaires provenant de divers pays. Permettez-moi de vous demander où ces rebelles obtiennent leur argent, leurs armes et leurs spécialistes militaires ? D’où tout cela vient-il ? Comment l’État Islamique notoire a-t-il réussi à devenir un groupe aussi puissant, de fait une véritable force armée ?

    Quant aux sources de financement, aujourd’hui, l’argent ne vient plus seulement de la drogue, dont la production a augmenté non pas de quelques points de pourcentage mais dans des proportions considérables depuis que les forces de la coalition internationale sont intervenues en Afghanistan. Vous êtes au courant de cela. Les terroristes obtiennent également de l’argent en vendant du pétrole. Le pétrole est produit dans le territoire contrôlé par les terroristes, qui le vendent à des prix de dumping, le produisent et le transportent. Mais d’autres achètent ce pétrole, le revendent, et font du profit, sans penser au fait qu’ils financent ainsi les terroristes qui pourraient venir tôt ou tard sur leur propre sol et semer la destruction dans leur propre pays.

    [...] La Russie a mis en garde à plusieurs reprises sur les dangers des actions militaires unilatérales, des interventions dans les affaires des États souverains, et des flirts avec les extrémistes et les radicaux. Nous avons insisté pour que les groupes luttant contre le gouvernement syrien central, surtout l’État islamique, soient inscrits sur les listes des organisations terroristes. Mais avons-nous vu le moindre résultat ? Nous avons lancé des appels en vain. [...]"

    Michel Janva