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géopolitique - Page 755

  • Il serait souhaitable que Poutine trouve des adversaires dignes de lui…

    Entretien avec Renaud Camus

    Impossible de ne pas commencer par l’Ukraine : face au concert de protestations qu’a engendré l’intervention de Poutine en Crimée, seule l’Allemagne a eu le réflexe du dialogue… La France aurait-elle aussi perdu sa légendaire diplomatie ?

    Aïe aïe aïe… Vous êtes sans pitié… Qu’est-ce que je vais prendre, encore une fois ! Vous me mettez là sur un sujet où la grande majorité des lecteurs de Boulevard Voltaire et moi ne sommes pas du tout du même avis : ce qui ne me dérange pas du tout, mais paraît mettre hors d’eux certains d’entre eux. Il serait peut-être plus prudent de s’en tenir à l’essentiel de mon « message », si j’ose dire : à savoir la nécessité urgente de s’opposer au Grand Remplacement. Ce point fait à peu près consensus entre nous. Et pour le reste… Mais bon…
    Par exemple, je n’ai pas d’admiration particulière pour Poutine, et de sympathie moins encore. Cela dit, je suis obligé de reconnaître qu’il joue bien.

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  • Les Etats-Unis face à l’islam politique - Samedi 8 mars - Université populaire

     

    Les Etats-Unis face à l’islam politique - Samedi 8 mars - Université populaire
    Université populaire, samedi 8 mars 2014
    Séance 1 (10h30-12h30)

    Dialogue introductif, avec Jean-Paul Chagnollaud, professeur des Universités, directeur de l’iReMMO et de la revue Confluence Méditerranée, et Alain Gresh, journaliste au Monde diplomatique et animateur du blog Nouvelles d’Orient.
    Séance 2 (14h-16h)

    Le tournant de la guerre en Afghanistan, avec Gilles Donrrosoro, professeur en science politique à l’Université Paris I.
    Séance 3 (16h-18h

    Positionnement politique des Etats-Unis face aux gouvernements post révoltes arabes, avec Karim Emile Bitar, directeur de recherche à l’IRIS.

     

    notes

     

    Contact et inscription : universite-populaire@iremmo.org
    Participation : 20 euros pour la journée (12 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi) ; carte Intégrale 145/90€
    Lieu : iReMMO 5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris (M° Maubert Mutualité)
    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EFAFluFZukUHBVVpab.shtml
  • Crise ukrainienne : Etat de guerre en Russie

    Les déclarations d’Obama ont amené la situation en Ukraine à une escalade drastique : la Russie est maintenant prête à entrer en guerre – s’il le faut.
    Quelque chose d’absolument énorme vient de se produire en Russie : le Conseil de la Fédération de Russie, l’équivalent du Sénat américain, vient d’adopter à l’unanimité une résolution autorisant Poutine à utiliser les forces armées russes en Ukraine, quelque chose que la Douma avait demandé plus tôt. Avant que le vote ait lieu, les sénateurs russes ont déclaré que Barack Obama avait menacé la Russie, insulté le peuple russe et ils ont demandé à Poutine de rappeler l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis. Je n’ai jamais vu un tel niveau d’indignation et même de rage en Russie.
    J’espère et je prie Dieu pour qu’Obama et ses conseillers cessent leurs actes irréfléchis et pondèrent soigneusement leur prochaine démarche car il ne faut pas s’y tromper : LA RUSSIE EST PRETE A ENTRER EN GUERRE.
    Maintenant, je précise que la résolution du Conseil de la Fédération n’implique pas, je le répète, elle n’implique PAS que les forces russes vont nécessairement intervenir en Ukraine. Les principaux hommes politiques russes se sont déjà exprimés et ont clarifié la situation, expliquant que cette mesure n’a fait que donner à Poutine le pouvoir d’utiliser les forces armées, mais qu’il était libre de décider si cela était nécessaire ou non.
    Pourtant, c’est un avertissement qui ne devrait pas être pris à la légère. D’après moi, cela signifie non seulement que la Russie agira pour protéger la Crimée, mais qu’il existe une possibilité réelle que la Russie utilise ses forces armées dans le reste de l’Ukraine, et c’est là un développement considérable.
    Durant les derniers jours, j’ai écouté de nombreux experts russes, beaucoup de talk-shows, des déclarations politiques, etc., et j’ai été surpris par le fait que personne n’avait ne serait-ce que suggéré que la Russie devrait intervenir militairement. Tout le monde convenait que la Russie devait soutenir les russophones en Ukraine politiquement, financièrement et moralement. Mais personne ne mentionnait l’usage de la force.
    Qu’est-ce qui s’est donc passé depuis, entraînant un tel bouleversement de la situation ?
    1) une sorte d’attaque nocturne sur la Crimée(1)
    et
    2) des menaces absolument stupides et irresponsables d’Obama contre la Russie (2)
    Et cette combinaison d’événements a vraiment fait escalader la situation. Maintenant, absolument tous les partis politiques au sein du Conseil de la Fédération et chacun des représentants ont accordé leur voix afin de permettre l’utilisation de la force armée russe. Ce serait l’équivalent d’une obtention par le Président américain d’un vote par chacun des membres de la Chambre des représentants et du Sénat lui permettant de mener une guerre.
    Il faut encore clarifier un autre point : dorénavant, aucune menace ne pourra arrêter le Kremlin, et tout ce que de telles menaces entraîneraient est un plus grand soutien populaire pour Poutine. Et si quelque aspirant Napoléon ou Hitler décidait d’essayer d’utiliser des forces armées contre la Russie, celle-ci entrerait en guerre contre quiconque se dressera contre elle.
    Les Etats-Unis et l’Union européenne doivent se rendre compte qu’ils ont joué à un jeu très dangereux en Ukraine et dépassé toutes les bornes :
    - - ils ont utilisé des néo-nazis pour renverser un président totalement corrompu et incompétent, mais légitime ;
    - - dans ce processus, ils ont détruit l’appareil d’État ukrainien ;
    - - en permettant le déchaînement de tant de violence aveugle et de slogans si ouvertement racistes, ils ont totalement épouvanté l’Ukraine orientale et méridionale ;
    - - et en en ayant mené ou permis une attaque contre la Crimée, ils ont menacé la population russe et la flotte de la mer noire.
    C’est encore un nouveau désastre absolu et total pour la présidence Obama. Cet homme est aussi malhonnête que médiocre, arrogant et aventureux, et j’espère et je prie Dieu pour que le Comité des chefs d’États-majors interarmées américain (JCS – Joint Chiefs of Staff) ait un « échange de vues franc » avec lui dès que possible. Dans un monde idéal, le Congrès aurait dû destituer ce méprisable tocard, mais comme ils sont encore pires que lui, c’est au JCS d’agir.
    Les Russes sont unis, ils sont vraiment en colère et ils savent qu’ils ont la force militaire pour défendre leur pays et leur peuple contre toute menace frontalière. Je ne recommande à personne de douter de leur détermination, parce que si la Russie est attaquée, sa réponse sera dévastatrice : pensez à la guerre de Géorgie du 08.08.08, mais sur une vaste échelle (3).
    Je pense qu’une catastrophe peut être – et sera – évitée. J’espère même que l’armée russe n’aura pas à intervenir en Ukraine, mais pour ce faire, les États-Unis doivent contenir à la fois le gouvernement insurrectionnel et les fascistes dans les rues, et les amener à se calmer. La prochaine étape nécessaire sera d’empêcher les nationalistes d’essayer de s’emparer d’autres bâtiments en Ukraine orientale et méridionale. Dernier point, mais non le moindre, les Etats-Unis et la Russie devraient se réunir pour trouver une sorte d’accord qui permettrait à l’Ukraine de survivre officiellement comme un État unitaire, mais en ferait de facto une confédération avec une présidence purement symbolique.
    Les dirigeants des Etats-Unis et de l’UE doivent maintenant comprendre qu’ils jouent avec le feu et que ce n’est pas seulement un problème « ukrainien » : maintenant, ils risquent de se retrouver eux-mêmes dans une guerre contre la Russie, peut-être même une guerre nucléaire. Et même s’ils ne le reconnaissent jamais publiquement, ils doivent avoir au moins le courage de s’avouer qu’ils ont créé eux-mêmes cette situation et que la responsabilité leur en revient complètement.
    Réactions d’Obama & Kerry, de l’armée ukrainienne et de Yulia et Klichko
    Il est intéressant d’observer les réactions à la décision russe d’utiliser la force militaire en Ukraine si nécessaire. Considérons-les une par une :
    Obama et Kerry : franchement, je ne m’attendais à rien de transcendant de leur part, mais j’ai quand même été sidéré de voir à quel point la Maison Blanche est déconnectée du monde réel. Pour dissuader Poutine d’utiliser la force armée, la Maison Blanche a décidé de le menacer de boycotter le prochain sommet du G8 en Russie. Boo hoo !! Je suis sûr que Poutine est absolument terrorisé à cette idée !... En écoutant l’Idiot en chef et son secrétaire d’État, j’ai vraiment été abasourdi de voir qu’ils persistaient à faire peser tout le poids et la crédibilité politique des Etats-Unis en soutenant complètement un gouvernement que même Iatseniuk a appelé un « gouvernement kamikaze ». Quiconque ayant un QI égal ou supérieur à la température ambiante comprend que ce soi-disant « gouvernement ukrainien » est voué à l’échec, ne serait-ce que parce qu’il n’a littéralement aucun sou pour faire *quoi que ce soit*. Et pourtant, les crétins de Washington soutiennent totalement ce régime mort-né.
    L’armée ukrainienne : Je suis sûr que vous avez entendu dire que l’armée ukrainienne est maintenant en état d’alerte maximale et qu’elle est prête à repousser toute agression russe. Les gars, c’est risible. IL N’Y A PAS D’ARMEE UKRAINIENNE. Il y a beaucoup de vieux matériel qui traîne ici et là, il y a un certain nombre d’unités qui n’ont absolument aucun entraînement et il y a quelques unités qui sont un peu plus aptes au combat. Savez-vous comment on désigne tout cela en termes militaires ? Ce sont des *CIBLES*, et rien d’autre. Je soupçonne également que si les hommes politiques occidentaux et quelques cinglés Ukies parlent ainsi des forces armées ukrainiennes, les officiers de l’armée, quant à eux, et même les soldats, se rendent parfaitement compte qu’ils ne sont que des cibles. D’où la sage décision du fleuron de la Marine ukrainienne, la frégate Hetman Sahaidachny, de passer rapidement dans l’autre camp avant même de rentrer au port (elle se trouve dans l’est de la Méditerranée, selon les derniers rapports). Je présume que vous savez tous que l’idée que les Ukies pourraient développer leurs propres armes nucléaires est risible, donc je ne vais pas m’y arrêter maintenant.
    Yulia et Klichko : Comme je le craignais en voyant son apparition sur le Square Maïdan, Yulia a clairement perdu la tête et sa dernière déclaration au sujet de la crise ne fait que démontrer qu’elle est hors-piste. En revanche, et c’est une grande surprise, c’est de Klichko qu’est venue la proposition la plus saine : il veut créer une commission spéciale à Kiev chargée de négocier une résolution pacifique de la crise actuelle entre Kiev et Moscou. Contrairement aux non-sens hystériques de Yulia, la déclaration de Klichko ne contenait nulle démagogie ni le moindre appel lyrique. Elle était toute commerciale et pragmatique. Eh bien, qui sait, peut-être cet homme peut-il arriver à quelque chose puisque que je suis tout à fait sûr que tant que les Ukies n’utiliseront pas la force à l’est ou au sud, les Russes resteront en état d’alerte élevée, mais de leur côté de la frontière.

    Le Saqr http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAFAVpEupTWPBgIKg.shtml

    Notes :
    (1) http://vineyardsaker.blogspot.fr/2014/03/some-kind-of-attack-on-crimea.html
    (2) http://fr.ria.ru/world/20140301/200619467.html
    (3) http://vineyardsaker.blogspot.fr/2008/09/three-military-analyses-of-4-day-war.html

    Source : Crise ukrainienne : Etat de guerre en Russie : http://www.sayed7asan.blogspot.fr/

  • Gerhard Schröder tacle les Occidentaux

    Gerhard Schröder s’était déplacé pour parler de l’avenir de l’Union européenne – mais c’est l’avenir de l’Ukraine qui s’est imposé à l’ancien chancelier allemand comme le sujet dominant d’une intervention hier à Paris organisée par l’ambassade d’Allemagne. Le prédécesseur d’Angela Merkel s’est en effet très vite saisi de l’occasion pour sévèrement critiquer la position prise par la France et d’autres puissances occidentales envers la Russie dans la crise ukrainienne.

    Par Leo Klimm

    Selon Gerhard Schröder, isoler la Russie ne fait qu’aggraver les risques d’une escalade militaire.

    « Dans une telle crise, toute mesure qui nous prive de possibilités de discussion est une fausse décision », dit-il en se référant à la menace d’exclure la Russie du cercle des puissances économiques, le G8.

    Tout en préconisant une solution diplomatique pour rétablir l’intégrité territoriale de l’Ukraine, l’ex-chancelier s’en est pris à l’Union européenne et à l’Otan. L’organisation de défense nord-atlantique avait réuni son conseil ce week-end.

    « L’Otan n’a pas de fonction politique. L’Otan n’oeuvre pas pour plus de confiance mais ne fait que créer des craintes. » Quant à l’Union européenne, elle a, selon lui, contribué au déchirement de l’Ukraine en rendant un accord d’association incompatible avec une union douanière entre Kiev et Moscou.

    « L’Ukraine est un pays culturellement divisé et l’Union européenne n’en a pas assez tenu compte », a estimé Gerhard Schröder qui s’exprimait devant des politiques et des chefs d’entreprises français.

    Le social-démocrate, qui a exclu tout rôle de médiateur, entretient des liens amicaux avec le président russe Vladimir Poutine. Il est aussi président du conseil de NordStream, société contrôlée par le géant russe Gazprom, qui alimente l’Allemagne en gaz. Face à la question de savoir si l’Allemagne pourrait se permettre d’être plus ferme vis-à-vis de Moscou malgré sa dépendance énergétique, Gerhard Schröder a répondu :

    « Les boycotts doivent être employés de telle façon qu’on n’en subisse pas soi-même le plus grand préjudice. »

    Pour lui, la solution de la crise passe par un dialogue direct entre les pouvoirs russes et ukrainiens au sein de l’OSCE.

    lesechos.fr

    http://fortune.fdesouche.com/331421-gerhard-schroder-tacle-les-occidentaux#more-331421

  • Les USA sont prêts à soutenir économiquement l’Ukraine

    Les Etats-Unis sont prêts à apporter “autant de soutien que nécessaire” à l’Ukraine pour l’aider à restaurer sa stabilité financière, dans le cadre d’un programme du FMI accompagné de réformes, a assuré dimanche le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew.

    Les Etats-Unis sont prêts à travailler avec leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux pour fournir à l’Ukraine autant de soutien que nécessaire pour restaurer la stabilité financière et le retour à la croissance économique, si le nouveau gouvernement met en place les réformes nécessaires“, a dit M. Lew, selon le texte d’un discours qu’il devait prononcer lors de la conférence annuelle du groupe de pression américain pro-israélien AIPAC.
    L’Américain a précisé qu’un programme du Fonds monétaire international (FMI) devrait être “le coeur” d’un éventuel plan d’aide international. “Les Etats-Unis sont prêts à compléter l’aide du FMI pour rendre la mise en oeuvre fructueuse des réformes plus probable et amortir l’impact des réformes sur les Ukrainiens vulnérables“, a-t-il ajouté.

    M. Lew a souligné avoir parlé plusieurs fois au Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, qui lui a assuré que son gouvernement était “prêt à prendre les mesures nécessaires pour construire une base solide pour l’économie, y compris des réformes de marché urgemment nécessaires“.

    Les nouvelles autorités ukrainiennes, qui ont succédé au président déchu Viktor Ianoukovitch, ont lancé jeudi un appel à l’aide du FMI, qui s’est aussitôt déclaré “prêt à y répondre“. Les discussions sur un plan d’aide ne devaient toutefois débuter que la semaine prochaine.

    Parallèlement, l’Ukraine est en train de perdre le contrôle de la Crimée, alors que la Russie a décidé d’y déployer ses troupes, provoquant l’une des plus graves crises avec l’Occident depuis la fin de la Guerre froide.

    M. Lew a réaffirmé dimanche que Washington surveillait “de près” et “avec grande inquiétude” la situation en Ukraine, répétant des propos du président Barack Obama selon lesquels “la claire violation par la Russie de la souveraineté et de l’intégrité du territoire de l’Ukraine est une violation de la loi internationale“.

    AFP (via Bilan)

    http://fortune.fdesouche.com/331341-les-usa-sont-prets-soutenir-economiquement-lukraine

  • Ukraine – Après la marine, voilà une base aérienne et une partie des forces terrestres qui rejoignent le camp de la Crimée

    Les nouvelles autorités euromondialistes de Kiev voient leur armée se réduire de jour en jour. Hier, c’était le chef de la marine ukrainienne, l’amiral Denis Berezosvki, qui prêtait allégeance aux autorités pro-russes de Crimée.

    Aujourd’hui, le gouvernement de Crimée a annoncé le ralliement de la 204e brigade d’aviation de chasse des forces aériennes d’Ukraine dotée d’avions de chasse MiG-29 et d’avions d’entraînement L-39.

    Selon les autorités de Crimée, 800 militaires déployés sur la base aérienne de Belbek sont passés dans le camps du « peuple de Crimée ». Au total 45 avions de chasse et 4 avions d’entraînement se trouvent sur l’aérodrome de Belbek. Il faut néanmoins préciser que seuls 4 MiG-29 et un L-39 sont opérationnels.

    Précédemment dans la journée, les autorités de Crimée avaient annoncé que plus de 5 000 militaires des troupes de l’Intérieur, du service de garde-frontière et des forces armées d’Ukraine étaient passés sous leur commandement.

    http://medias-presse.info/ukraine-apres-la-marine-voila-une-base-aerienne-et-une-partie-des-forces-terrestres-qui-rejoignent-le-camp-de-la-crimee/7113

  • La Chine vient de publier un rapport officiel alarmant sur la situation des droits-de-l’homme aux États-unis.

    Scandalisée des leçons de morale que les dirigeants américains ont l’audace de faire à la planète entière, la République Populaire de Chine a publié, le 28 février 2014, un rapport officiel alarmant sur la situation des droits-de-l’homme aux États-unis

    Ce rapport a été rendu public mondialement par l’Agence de presse chinoise Xinhua News.

    Bien entendu, aucun des médias français de grande diffusion n’a jugé utile d’en informer les Français, alors qu’ils sont si prompts, dans le sens inverse, à faire constamment état de la situation des droits de l’Homme en Chine.C’est à mon avis une raison supplémentaire pour porter attention à ce document.

    BEIJING, 28 février (Xinhua) — La Chine a répondu vendredi aux critiques et aux commentaires irresponsables des États-Unis sur sa situation des droits de l’homme en publiant un rapport sur les problèmes liés aux droits de l’homme aux États-Unis.

    Un document intitulé “L’État des droits de l’homme aux États-Unis en 2013” a été publié par le Bureau de l’information du Conseil des Affaires d’État (gouvernement chinois) en réponse aux Rapports sur les pratiques des pays en matière de droits de l’homme en 2013 publiés jeudi par le Département d’État américain.

    Dans son rapport, la Chine assure que de sérieux problèmes ont persisté l’année dernière aux États-Unis concernant les droits de l’homme et précise que la situation s’est même détériorée dans de nombreux domaines.

    Se posant en “juge mondial des droits de l’homme”, le gouvernement américain a, de nouveau, “effectué des attaques arbitraires et prononcé des commentaires irresponsables” sur la situation des droits de l’homme dans près de 200 pays et régions, explique le rapport chinois.

    “Cependant, les États-Unis ont pris soin d’éviter de faire état de leurs propres problèmes dans le domaine des droits de l’homme”, souligne-t-il.

    LE MONDE À TRAVERS PRISM

    Le document chinois qualifie le programme américain PRISM, qui exerce une vaste surveillance à long terme aux États-Unis et à l’étranger, de “violation flagrante du droit international” et estime que ce programme “porte gravement atteinte aux droits de l’homme”.

    Les services de renseignement américains, s’appuyant sur les données fournies par les entreprises des secteurs de l’Internet et des télécommunications, dont Microsoft, Google, Apple, Facebook et Yahoo, suivent ainsi les contacts privés et les activités sociales des citoyens américains.

    ROBOTS TUEURS ET CONVENTIONS NON RATIFIÉES

    Le rapport pointe également du doigt le grand nombre de civils tués durant les fréquents raids de drones américains dans des pays tels que le Pakistan et le Yémen.

    La partie américaine a mené 376 attaques de drones au Pakistan depuis 2004, tuant 926 civils, selon le rapport.

    À ce jour, les États-Unis n’ont toujours pas ratifié ou participé à une série de conventions clés des Nations unies sur les droits de l’homme, notamment le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention relative aux droits des personnes handicapées, rappelle le rapport.

    SANCTIONS CRUELLES ET EXCEPTIONNELLES

    La mise à l’isolement est populaire dans le système carcéral américain, critique le rapport.

    Le pays compte quelque 8.000 prisonniers placés en isolement, dans des cellules exiguës, mal ventilées et ayant peu ou pas de lumière naturelle. Certains sont même incarcérés ainsi depuis plus de 40 ans.

    VIOLENCES PAR ARMES À FEU

    Le culte américain des armes à feu engendre de la violence et fait chaque année 11.000 morts dans le pays.

    Le rapport cite les statistiques du FBI expliquant que les armes à feu ont été utilisées dans 69,3% des homicides, 41% des braquages et 21,8% des agressions graves.

    “En 2013, 137 personnes sont mortes dans 30 tueries de masse aux États-Unis”, précise le rapport.

    CHÔMAGE ET PERSONNES SANS DOMICILE

    “Les États-Unis restent confrontés à une situation difficile en matière d’emploi, alors que le taux de chômage du pays reste élevé”, précise le rapport.

    D’après le document, le taux de chômage chez les ménages à faibles revenus a atteint 21%, tandis que le nombre de sans-abri a augmenté de 16% entre 2011 et 2013.

    “Il existe également un grand nombre d’enfants travaillant dans le secteur agricole aux États-Unis, et leur santé physique et mentale a été gravement atteinte”, indique le rapport.

    Le rapport de vendredi est la 15e édition annuelle publiée par la Chine en réponse aux accusations américaines.

    Source : http://french.xinhuanet.com/chine/2014-02/28/c_133149508.htm

    CONCLUSION : UN NOUVEAU SYMPTÔME DU DÉCLIN RELATIF DES ÉTATS-UNIS

    La publication par le gouvernement chinois de ce rapport très sévère sur la situation des droits de l’homme aux États-Unis me semble intéressante à deux égards :

    1°) les faits qui sont énumérés dans le rapport officiel de Pékin sont en effet très graves

    Bien entendu, je n’ignore pas que la situation des droits de l’homme en Chine laisse éminemment à désirer et qu’elle y est certainement plus mauvaise qu’aux États-Unis.

    Il n’en demeure pas moins que les problèmes soulignés par Pékin sur la situation des droits de l’homme aux États-Unis sont bien réels et très graves. Et il est d’autant plus légitime de s’en préoccuper que les États-Unis prétendent par ailleurs être le juge planétaire suprême en la matière !

    On notera d’ailleurs que le rapport de Pékin est incomplet puisqu’il ne mentionne pas la question de la peine de mort, appliquée de façon massive aux États-Unis… comme en Chine et en Arabie saoudite.

    Il n’y a d’ailleurs pas que le gouvernement chinois qui s’émeut de la dégradation continue de la situation des droits de l’homme aux États-Unis.

    Par exemple, dans son classement annuel de la liberté de la presse dans le monde, l’association RSF a fait dégringoler les États-Unis de 13 places en un an, du 30e au 43e rang mondial.

    L’association dénonce “la chasse aux sources et aux lanceurs d’alerte” et précise : “L’année 2013 a connu un pic en termes de pression sur les journalistes et leurs sources”. La condamnation du soldat Bradley Manning à 35 ans de prison pour avoir transmis à WikiLeaks des milliers de documents, ou la traque d’Edward Snowden, à l’origine du scandale sur les écoutes menées par l’agence nationale de sécurité américaine NSA, “sont autant d’avertissements à ceux qui oseraient livrer des informations dites sensibles, mais d’intérêt public avéré, à la connaissance du plus grand nombre”.

    [ source : http://tempsreel.nouvelobs.com/medias/20140211.OBS5928/la-liberte-de-la-presse-recule-au-mali-et-aux-etats-unis.html ]

    Autre exemple, l’ancien président américain James (Jimmy) Carter en personne a fait sensation l’an dernier, en affirmant notamment que “la démocratie américaine ne fonctionne plus”.[ source : http://rt.com/usa/carter-comment-nsa-snowden-261 ]

    2°) le fait même que le gouvernement chinois publie et présente mondialement ce rapport en dit long sur le déclin de la domination américaine et de sa prétendue supériorité morale sur le monde

    C’est sans doute l’enseignement le plus important. Le temps où Washington pouvait se donner les allure d’arbitre mondial de la démocratie et des droits de l’homme est en train d’appartenir au passé.  Ce déclin moral va irrésistiblement de pair avec le déclin relatif en termes économique, social, financier et industriel.

    Alors que Washington est à l’origine de la déstabilisation quasi-concomitante de la Syrie, du Venezuela et de l’Ukraine, le constat de ce déclin relatif ne doit pas être perdu de vue.

    François ASSELINEAU

    http://www.scriptoblog.com/index.php/component/content/article/60-le-meilleur-du-web/geopolitique/1306-la-chine-vient-de-publier-un-rapport-officiel-alarmant-sur-la-situation-des-droits-de-l-homme-aux-usa

  • Avis de tempête ?

    Dès les premières informations en provenance d’Ukraine orientale, les chancelleries occidentales ont manifesté les unes leur stupeur, les autres leur réprobation face au refus, par Moscou, du fait accompli. Mais qui pouvait raisonnablement penser que la Russie resterait insensible à la situation ? Comment s’étonner des événements de Crimée, cette république autonome, majoritairement « russe », artificiellement séparée de la Russie au profit de l’Ukraine en 1954 ? Sait-on au moins au Quai d’Orsay que la pointe extrême de la Crimée abrite Sébastopol, le grand port militaire russe fondé par Catherine II en 1783 ? La détestation de M. Poutine ne saurait aveugler au point de tenir lieu de politique étrangère. 

    ukraine divisée.jpg

    Pourtant, les médias français pensaient que l’Union européenne, bien incapable d’agir par elle-même, avait remporté une grande victoire en dépêchant à Kiev les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et de Pologne – avec le résultat que l’on sait. Analyse contestable car ce sont bien les représentants de trois Etats qui se sont manifestés, avec des fortunes diverses - l’Allemagne, pragmatique, confortant sa place d’interlocuteur européen privilégié de la Russie ; la Pologne, « irrédentiste », réaffirmant ses liens et affinités avec l’Ukraine occidentale ; la France indécrottablement idéologique, devant se contenter d’avoir donné satisfaction aux bons apôtres des prétendus droits de l’homme.

    Déjà, en 2004, l’« Occident » avait salué la « Révolution orange » de Kiev - dont on sut vite qu’elle avait été suscitée et financée par la ploutocratie locale et des organisations étatsuniennes dirigées par M. Soros. Nul doute que, dans leur stratégie anti-russe, l’Ukraine ne représente pour les Etats-Unis d’Amérique un pion essentiel. Il ne faut pas oublier que naguère encore la Maison Blanche envisageait sérieusement l’installation de missiles sur le territoire polonais. Mais que jadis elle avait exigé et obtenu le démantèlement des missiles soviétiques à Cuba…

    Force est de constater que personne, en Europe, n’a de vision stratégique de la situation. On nous répète qu’il n'a jamais été sérieusement question d’intégrer l’Ukraine dans l’U.E. – que l’« Europe » ne le peut ni ne le veut. L’objectif serait donc simplement de lui permettre de devenir un pays européen « comme les autres ». Cela n’a aucun sens mais aura forcément un prix. Sans parler de la possibilité d’un conflit militaire, ni même d’une partition annoncée, l’Ukraine risque en effet de sombrer dans le chaos géopolitique et dans un naufrage économique – avec, pour le reste du continent, des conséquences gravissimes.

    Avis de tempête, et donc prudence et circonspection de rigueur. Tout le contraire de l’emballement médiatique et idéologique de ces dernières semaines.

    Louis-Joseph Delanglade 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2014/03/03/avis-de-tempete-par-louis-joseph-delanglade-5312484.html

  • Sécurité européenne. Le danger n’est pas la Russie, c’est l’Otan

    Dans l'espèce de frénésie qui s'empare ces jours-ci des médias français, face aux évènements d'Ukraine, pour condamner les réactions de défense de la Russie, pourtant menacée d'encerclement, personne le souligne que le plus grand danger pour la sécurité de l'Europe ne sont pas « les chars russes », mais l'offensive menée depuis des années par l'Otan pour faire reculer l'influence de la Russie, voire la dissuader militairement.
    Il y a deux jours c'était le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui appelait la Russie « à la retenue » autrement dit qui la menaçait d'une réaction militaire de l'Otan. C'est le même qui écoute sans réagir les appels à intervention venant de l'actuel gouvernement occidental de l'Ukraine. C'est le même qui depuis des mois travaille à consolider, en Europe même, des bases de missiles (le BMDE ou Ballistic Missile Defence in Europe) lesquelles sont directement tournées vers la Russie pour désarmer une frappe en retour de celle-ci en cas d'agression. Ce sont, avec le soutien implicite du Secrétaire général, les plus anti-russes des membres de l'Otan, qui multiplient les intrusions, au coeur même de la Russie, par le biais d'associations et d'organisations visant à mener une véritable guerre civile interne contre les institutions.
    Mais l'Otan, cela ne fait de secret pour personne, a toujours été le faux- nez européen des Etats-Unis. Ce faut nez était peut-être acceptable pour les Européens du temps où le stalinisme menaçait l' « Occident ». Aujourd'hui, cette menace, contrairement aux propos des va-t-en guerre, n 'existe plus. Cependant, pour l'Amérique du lobby militaro-diplomatique, la Russie, nous l'avons souvent écrit ici, continue à être présentée comme un danger, du fait qu'elle possède l'arme nucléaire. Les Etats-Unis voudraient être les seuls à disposer de la bombe, au service de leur entreprise pour dominer le monde. Il leur faut donc, quels que soient les risques pour l'Europe, placée en première ligne, provoquer de plus en plus la Russie dans l'espoir qu'elle finira par envoyer les chars, non seulement en Ukraine, mais dans les pays de l'Union européenne limitrophes. Alors les Etats-unis pourront anéantir militairement la Russie, prétendument en toute légitimité.
    Dans l'immédiat, Obama, fort de l'appui des gouvernements européens membres de l'Otan, menace aujourd'hui la Russie de rétorsions économiques. Il invite ces gouvernements, au mépris de leur intérêt évident, à boycotter le prochain G8 devant se tenir à Sotchi et à ne plus acheter de pétrole aux Russes (?). Il fait par ailleurs tout ce qu'il peut pour pousser les membres de l'Otan à refuser le dialogue avec Moscou, à soutenir les plus extrémistes des européophiles en Ukraine et en Crimée, à refuser à tous prix une partition de l'Ukraine qui serait pourtant le seule solution pour ramener le calme dans ce pays divisé. Bien tranquille à Washington, Obama peut le faire sans risques. Ce serait moins risqué pour lui qu'affronter en Asie le nouvel ennemi que s'est donné le lobby militaro-diplomatique américain, la Chine.
    Mais pourquoi les quelques voix clairvoyantes qui avaient demandé, en France comme dans d'autres pays européens, une sortie de l'Otan, ne sont-elles pas plus écoutées ? Pourquoi ces mêmes voix qui demandent, en substitution au prétendu parapluie de l'Otan, la mise en place d'une véritable force de défense européenne, pouvant permettre à l'Union de choisir ses alliées et ses adversaires en toute indépendance, sont-elles de plus en plus inaudibles ? Pourquoi en France le gouvernement socialiste ne se distingue-il aucunement des autres dans l'acceptation de la servilité ? Parce que l'Amérique ne le veut pas, et aussi parce que, dans l'Union européenne, les intérêts politiques et économiques inféodés au grand allié atlantique se sont donné pour mission, avec un esprit collaborationniste qui devrait évoquer des souvenirs dans les pays de Vichy et de Sigmaringen, de suivre en tous points ce que demande Washington.