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immigration - Page 1263

  • L'opinion, l'Europe et les menaces du terrorisme

    Si j'en crois le Figaro en date de ce 8 juillet, dans la"Crise grecque : les Français font davantage confiance à Merkel qu'à Hollande."Certains pourraient y voir une avancée imprévue de l'idée européenne. Les jacobins et autres révolutionnaires qui criaient "à mort l'Autrichienne" doivent se retourner dans leurs tombes.

    Mme Merkel dès sa rencontre "au sommet" avec Hollande n'a pas manqué de souligner l'urgence de résoudre d'autres questions que la gestion, par ses interlocuteurs exaspérés, du démagogue Tsipras, continuateur du lamentable Cléon plus que du glorieux Thémistocle.

    La famille des peuples européens, se trouve en effet confrontée à des défis et des dangers que n'avaient vraiment prévus ni le traité de Rome de 1957, ni le traité de Maastricht négocié en 1992, ni le pacte de stabilité, etc. Certaines illusions du "soft power" et du mondialisme se sont dissipées. Nous savons tous que certains rêves dont on nous berce depuis des décennies relèvent de l'illusion.

    Même l'idée de la sous-traitance chinoise pourrait se dissiper plus vite que prévue, avec la crise boursière de Shanghaï.

    Les migrations massives et dramatiques, l'islamisme conquérant, le terrorisme représentent des dangers encore plus redoutables.

    L'Europe, au sens vrai de ce mot, va-t-elle donc enfin, face à de tels périls, se découvrir pour autre chose qu'une zone monétaire approximative ? Autre chose qu'une structure de subventions ?

    Sans doute se révèle-t-il toujours difficile, quand on vit au rythme de la démocratie d'opinion, de penser collectivement les mutations du monde. Les dirigeants politiques, à cet égard, n'échappent pas, bien au contraire, aux idées moutonnières de leurs administrés. Les progrès vertigineux de l'inculture y contribuent, d'ailleurs, aussi bien dans les palais nationaux que dans les plus humbles chaumières.

    Ne perdons jamais de vue, d'abord, que le terrorisme auquel nos pays sont confrontés de nos jours est celui de l'islamo-terrorisme… ce qui veut dire qu'il cherche à se légitimer par une référence particulière et par une identité millénaire que ses maîtres lisent à leur façon.

    Les racines du terrorisme telles que nous entendons ce mot aujourd'hui, au-delà de la Terreur "légale" de la révolution jacobine et de ses guillotines, la Terreur des attentats aveugles prend racine dans le nihilisme principalement russe, ayant germé chez les nihilistes et dans le cerveau destructeur de Netchaïev.

    Bien que Marx lui-même ait écrit à son sujet que : "Toute l’histoire de Netchaïev n’est qu’un abominable mensonge. - Lénine, lui, a pris pour argent comptant la légende du personnage.

    Bien que l'Internationale ouvrière ait déclaré en 1871 qu'elle n'avait "rien de commun avec la soi-disant conspiration de Netchaïev, et que celui-ci a traîtreusement usurpé et exploité le nom de l’Internationale"… c'est bien la paranoïa conspiratrice qui a traversé l'histoire du communisme, du trotskisme comme du stalinisme et leurs épigones dans les services secrets.

    Cette conspiration a inspiré à Dostoïevski son fondamental testament politique "Les Possédés/Les Démons". Et c'est bien elle, en dépit des réserves du marxisme officiel, qui a servi de matrice à la naissance du bolchevisme comme appareil fanatique de révolutionnaires professionnels.

    Lénine, admirateur de Netchaïev, a maintes fois théorisé la terreur sous ses diverses formes. Par exemple dans son discours au XIe congrès de 1922, il n'hésite pas à proclamer qu'il répond ainsi aux mencheviks et aux socialistes-révolutionnaires end désaccord avec sa politique : "nous répondons : permettez-nous pour cela de vous coller au mur". Quelques jours auparavant il avait écrit à Kamenev : "c'est une très grande erreur de penser que la NEP a mis fin à la terreur. Nous allons encore recourir à la terreur et à la terreur économique".

    Le bolchevisme lui-même n'a cependant encore recours ni aux attentats aveugles ni au type de violence que nous appelons aujourd'hui "terroriste". Mais l'appareil communiste légitime la violence la plus extrême qu'il fera évoluer, plus tard, dans le contexte de la résistance après 1941 et de la guerre révolutionnaire.

    Or la pratique actuelle va se généraliser à partir de deux dates.

    La première est la conférence de La Havane de 1966. Celle — ci reprend le flambeau de "la lutte des peuples de l'orient" sous le nom de Tricontinentale. L'instrumentalisation de la question palestinienne, que ces appareils ne se proposent certes pas de résoudre, mais au contraire d'attiser, va remettre en selle la grande idée de la conférence de Bakou de 1920 : convergence du communisme international et des nationalismes musulmans. Les prétextes de ces derniers sont devenus les références communes avec le pacte de Badawi, mis en place sous l'égide du KGB en 1972.

    Nous les avons connus pendant la guerre d'Algérie, où les précurseurs de Daësh égorgeaient leurs victimes dans les conditions atroces que nous connaissons. Difficile, de ce point de vue, de faire confiance pour les combattre aux continuateurs des porteurs de valise. Oublier l'Histoire c'est se condamner à perdre toutes les guerres.

    http://www.insolent.fr/

  • Propos d'Eric Ciotti sur la répartition des clandestins sur le territoire : le parti de Nicolas Sarkozy pour l'accueil d'une immigration massive

    Communiqué de presse du Front National

    Suivant la ligne édictée par Jean-Pierre Raffarin, Eric Ciotti, porte-parole de l’UMP, propose de répartir les immigrés clandestins arrivés sur notre sol entre « l’ensemble des départements ».

    Cette politique du saupoudrage des migrants sur le territoire, en espérant ainsi estomper la visibilité du problème, est révélatrice du double discours des Républicains ex-UMP qui d’un côté usent de mots durs pour dénoncer faussement l’immigration massive, et de l’autre prônent, et mettent en œuvre quand ils sont au pouvoir, des politiques en tout point semblables à celle du Parti Socialiste.

    En l’espèce, comment ne pas voir dans cette proposition de monsieur Ciotti un écho à la « politique de peuplement » voulue par Manuel Valls ?

    Chaque fois qu’un problème surgit, que ce soit en matière migratoire ou autre, le premier réflexe de l’RPS est donc de cacher le problème par des subterfuges qui ne font en réalité que l’aggraver.

    Les immigrés clandestins n’ont pas à être disséminés sur l’ensemble du territoire, dans nos campagnes ou nos grandes banlieues, forme de gestion d’une immigration massive clairement voulue et organisée, mais reconduits dans leur pays d’origine.

    Une telle politique suppose bien entendu de retrouver des frontières nationales, et donc de dénoncer une bonne fois pour toute les accords de Schengen.

    http://www.frontnational.com/2015/07/propos-deric-ciotti-sur-la-repartition-des-clandestins-sur-le-territoire-le-parti-de-nicolas-sarkozy-pour-laccueil-dune-immigration-massive/

  • Marion Maréchal-Le Pen ne veut pas d’une région “black-blanc-beur”

    Tête de liste FN pour les régionales en PACA, Marion Maréchal-Le Pen a a lancé sa campagne au Pontet, le dimanche 5 juillet.

    Près de 2 500 personnes étaient présentes pour écouter un discours offensif de la tête de liste qui a notamment déclaré qu’elle ne voulait pas d’une région “black-blanc-beur” mais “bleu-blanc-rouge”.

    Faisant allusion au Grand remplacement en cours, Marion Maréchal-Le Pen a fustigé :

    le remplacement continu d’une population par une autre, qui apporte avec elle sa culture, ses valeurs et sa religion. Avec femmes qui se voilent, qui se cachent pour mieux nous cracher au visage.

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  • Pourquoi le chiffre de « 89 mosquées salafistes en France » est biaisé

    Le chiffre de 89 mosquées salafistes a été divulgué afin de rassurer la population, car sur 2400 mosquées (et 300 en chantier!) cela fait 3,7 %, une quantité ultra minoritaire. Mais à quoi se réfère cette typologie « salafiste » ? En réalité, ce chiffre ne correspond qu’à une sous famille salafiste, celle qui adhère à la vision de Ben Laden ou du « calife » Al-Baghdadi. Car il faut bien comprendre que le voie salifiya classique et majoritaire se réfère aux wahhabites dont les gardiens du temple sont les fameux savants et cheikhs (shouyouk) officiels de l’Arabie Saoudite : Al-Otheymine, Al Albani, Ibn Baz, Al-Fawzan, dont les héritiers actuels comme Haytham Sarhan enchainent les tournées dans les grandes mosquées françaises. Comme ils condamnent les méthodes d’Al-Qaida et de l’Etat Islamique, ils ne sont pas comptabilisés dans les mosquées « salafistes djihadistes/takfiristes ». Mais si leurs moyens pour arriver au pouvoir divergent, proposent-ils pour autant un islam moins modéré ? Pas du tout, les peines légales (hudûd) approuvées par ces pontes contemporains des universités de Médine ou de Riyad prescrivent de condamner à mort les musulmans coupables d’innovation dans leur religion (bida’) de tuer apostats (murtad), hérétiques (zindinq) homosexuels et d’expulser tout chrétien pratiquant de la Péninsule Arabe, entre autre.  Ce salafisme classique gangrène nombre de mosquées françaises, et même des grandes comme à Puteaux, Clamart, Pontoise, Mantes, Longwy, Chanteloup, Cannes, Roubaix, Massy, Le Mirail…
     

     

     
    Jusqu’à son expulsion en 2004 pour appels à la violence et liens avec l’islamo-terrorisme, le leader salafiste de la région lyonnaise Abdelkader Bouziane donnait des conférences à la Grande Mosquée de Lyon, qui n’est pourtant pas comptabilisée dans le chiffre des 89, correspondant à des petites salles de prières expurgé de toute « grande mosquée » afin de ne pas effrayer les français.
     
    Autre catégorie salafiste qui ne rentre pas dans le chiffre des 89 mosquées, le « salafisme réformiste » ainsi que les islamologues classent les Frères Musulmans, représentée ar l’UOIF. L’imâm Tareq Oubrou de l’UOIF affirmait dans une de ses conférences il y a encore quelques années:  « L’imam Al-Banna veut qu’on soit comme des salafistes car on interprète pas, car l’interprétation peut prêter à l’abus (…) tout homme qui réfute un verset formel du Coran, ou bien qui interprète un verset du Coran abusivement est considéré comme en dehors du cercle de l’islam » .L’idéologie des Frères Musulmans est aussi totalitaire que celle des wahhabites, même si ces deux groupes sont rivaux et se critiquent âprement. Il ne s’agit que de querelles intra islamistes portant sur le leadership de l’islam mondial. L’UOIF en France contrôle nombre de Grandes Mosquées telles que Caen, Poitiers, Mulhouse, Nîmes, Nice, Lille, Beauvais, Cergy etc.
     
    En quoi les cheikhs vénérés et invités par l’UOIF qui appellent à conquérir l’Europe et à tuer apostats, juifs et homosexuels, tout en soutenant les Frères d’Egypte qui ont attaqué des dizaines d’églises, seraient-ils à long terme moins dangereux ? Nous nous référons aux cheikhs Qaradawi, Suwaidan, Hijazi, entre autre.
     
    Donc pour résumer, si on ajoute aux mosquées salafistes/takfiristes préconisant le jihâd immédiat, les mosquées wahhabites s’abreuvant aux « savants » saoudiens, et les mosquées des Frères Musulmans, on atteint sans peine la moitié des mosquées en France.  En dépit de la difficulté à comptabiliser avec grande précision les petites salles de prières, qui, par hypothèse prudente, ont en moyenne les mêmes orientations que les grandes mosquées déjà acquises aux différents types de salafisme.
     
  • L’islam se fout de la vérité, de l’histoire et de l’identité des peuples

    Boutih propose non une réhabilitation, mais un révisionnisme visant à gommer l’indicible d’une histoire musulmane anxiogène pour l’esprit humaniste occidental.

    Dans l’article qu’il consacre, sur Boulevard Voltaire, au rapport présenté par Malek Boutih, Aristide Leucate juge fort pertinemment que l’ancien président de SOS Racisme, selon lequel « la réhabilitation de l’histoire musulmane » devrait permettre « aux jeunes musulmans de se sentir en phase avec les lois et modes de vie de notre pays », est un « idiot utile de l’islamisme ».

    Boutih propose non une réhabilitation, mais un révisionnisme visant à gommer l’indicible d’une histoire musulmane anxiogène pour l’esprit humaniste occidental. Car la question du contrôle de l’histoire est aujourd’hui essentielle pour l’avenir du Vieux Continent. George Orwell écrivit que « celui qui contrôle le passé contrôle le futur », et ce futur pourrait bien être islamique pour des Européens qui se laissent déposséder de l’orgueil que confère un glorieux passé.

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  • L'idéologie migratoire

    MigrantsDans le nouveau numéro du Monde & Vie :

    "Le mot « migration » était rarement employé à propos d’êtres humains, sinon de manière très technique ou scientifique. Aujourd’hui, ce terme avec toute sa déclinaison (migrants, migrer) tend à remplacer les mots formés autour de l’immigration (immigrant, immigré). On n’immigre plus. On n’émigre pas davantage d’ailleurs. On migre. Le mot est neutre, sans indication ni d’une provenance ni d’une destination, comme s’il désignait un statut de l’homme moderne. L’homme moderne est forcément un migrant. Les migrants ce ne sont pas seulement ces gens qui arrivent dans des barques de bois et sont secourus par la marine italienne. Ce sont aussi tous ces jeunes ouverts au monde et qui, parce que la France est décidément trop petite vont migrer, c’est-à-dire s’installer à l’étranger. Reviendront-ils ? Ne reviendront-ils pas ? Ils n’en savent rien. Mais de plus en plus, la France ne compte pas pour eux, pas plus que ne comptent l’Erythrée ou la Syrie pour ceux qui fuient leurs pays livrés aux guerres de clans et aux guerres religieuses. La terre n’est plus « le sol natal ». Elle appartient – Marché oblige ! – à celui qui sait la mettre en valeurs. Ainsi en Afrique des milliers de kilomètres carrés ont-ils été vendus aux Chinois. De la même façon, Jean-Pierre Raffarin proposait récemment de mettre à la disposition des migrants des villages français inoccupés ou peu occupés, estimant sans doute que des populations jeunes sauraient mieux mettre en valeur le territoire. On instrumentalise les drames que vivent les migrants sur leur terre et on oublie qu’ils ont, eux aussi, droit à leur terre et que nous avons le devoir de les aider à y rester au lieu de bombarder et d’encourager la Guerre civile. Mais peu nous chaut ces drames-là où ils arrivent. Et au fond, pensons-nous, tant mieux s’ils favorisent la disparition de nations entières (Irak, Syrie Erythrée etc.). Migrer devient un état d’esprit, hautement positif et à encourager, une expression de l’idéologie nihiliste en vogue. Puisqu’il importe de donner un nom aux réalités nouvelles pour mieux les désigner, pourquoi ne pas parler à ce sujet d’une nouvelle idéologie : l’idéologie migratoire ?"

    Louise Tudy

  • Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other » (3/3) – (DAL)

    L’association Droit au logement (DAL) – L’aide au squat.

    L’association « Droit au logement » a été pendant 15 ans (1987-2001) à la fois le tenant et l’aboutissant de la plupart des opérations de squat à Paris. Le sigle DAL s’entremêla jusqu’à l’amalgame à l’histoire du squat pendant toute cette période.

    Le squatt collectif fut, et reste (plus sporadiquement), d’abord une opération de communication politique à grand spectacle dont l’objectif n’était pas, contrairement à ce qu’on faisait croire aux squatteurs, de reloger des familles misérables, mais d’attirer l’attention du public, par presse interposée, sur les intolérables carences des pouvoirs publics en matière de logement social. Curieusement, les municipalités visées par ces opérations de com’ étaient à peu près toujours de droite. Et particulièrement celle de Paris.

    Jusqu’à peu près en 1986, les squats parisiens existaient, certes, mais à l’état sporadique, et surtout sous un statut de totale marginalité : ils étaient peu connus du grand public et considérés comme un phénomène pathologique, réprouvé et combattu comme tel.

    Le regard porté sur les squats changea radicalement à partir de 1987. C’est à cette date que se constitue et que se médiatise immédiatement l’association « comité des mal logés » qui, trois ans plus tard, deviendra « DAL ». C’est dès cette époque qu’apparaît sur les écrans des « 13 heures » celui qui devait rester pendant 20 ans le grand ordonnateur des squats parisiens : Jean-Baptiste Eyraud.

    Impliqué très jeune dans l’extrême gauche maoïste, militant du groupe « Gauche prolétarienne », il est structuré par une idéologie où l’on reconnaît le point le plus achevé du collectivisme marxiste, celui où l’Etat ne règne pas seulement sur les moyens de production, mais englobe et régente la personne humaine dans sa totalité en la tenant sous perfusion.

    Sa tactique : le squat. Récusant toute légitimité au droit bourgeois et particulièrement à la propriété, tenant pour acquise sa propre légitimité (le bon vieux « A chacun selon ses besoins »), il se donne pour mission de prendre la tête d’une armée de familles mal logées pour les emmener à la conquête des logements vides dont ils avaient besoin, et, au-delà, du pouvoir à Paris.

    Ses troupes : un peu « attrape-tout » au début, les tacticiens de DAL comprirent rapidement le parti qu’ils pouvaient tirer des « demandeurs de logements d’origine africaine ». Cette catégorie présentait en effet un faisceau de qualités propices à son combat :

    – d’abord un profil objectivement défavorisé au regard du logement : minorité visible, généralement dotée de revenus faibles, souvent sans emploi, voire dépourvue de titre de séjour ;

    – en second lieu, une réactivité aisément mobilisable sur le thème du pays de cocagne (2), par ailleurs facile à convaincre que l’absence de suite réservée à ses demandes de logement procédait de motivations racistes. La troupe africaine se révéla donc à la fois docile, enthousiaste et très collective.

    Dans le décor ainsi planté se déroula, entre 1987 et 2001, une vaste guerre de positions. DAL et ses troupes occupaient de vive force les locaux vides qui étaient propriété de la Ville.

    La guerre qui s’ouvrit fut également celle des communiqués. Dûment formé aux techniques de l’agit-prop, Eyraud se révéla en outre un redoutable communicant. Chaque action de squat était accompagnée – et souvent précédée – de contacts avec la presse et la télévision. Il arriva (au 61 rue d’Avron, par exemple) que les caméras fussent en batterie avant même que les squatteurs – tous africains – n’arrivent. A l’arrivée, l’association poussait son avantage : elle feignait de « découvrir » que les appartements squattés étaient insalubres et périlleux, et de plus recouverts de peinture au plomb : ils présentaient donc un risque majeur pour les enfants ! Suite à quoi, DAL organisait des manifestations devant l’Hôtel de Ville ou des occupations du service du logement pour exiger le relogement des squatters. L’exigence de relogement était relayée au Conseil de Paris par toute l’opposition et soutenue par une presse quasi unanime.

    La presse parisienne, c’est-à-dire Le MondeLibération et Le Parisien, entonna, unanime, deux refrains :

    – le premier : « Dans la froide nuit d’hiver, des familles entières dorment sous les bâches » ;

    – le second : « La population du quartier, unanime, apporte son soutien aux squatters. Des mères de famille offrent des pâtisseries, préparent des thermos de café et distribuent du chocolat aux enfants. »

    Ce fut l’époque des pages de reportages mettant en scène (au sens propre) des enfants souriants et des mères de famille – presque toujours africaines – extasiées devant « leur nouveau logement ». Citation : « Ici, on a de l’espace, et une cuisine ! » ou « Maintenant j’ai même une chambre pour moi toute seule ! ».

    Les « vrais voisins » ne tardaient pas à faire l’opération vérité sur leur nouveau voisinage. Le squat, en effet, connaissait l’évolution naturelle des occupations illégales : il donnait asile aux activités « marginales » et aux comportements de toute sorte : cuisines collectives, activités de coiffure ethnique, puis trafics en tout genre, vacarme, mendicité agressive dans le voisinage, spectacle de délires alcooliques, bagarres. Les riverains de la rue du Dragon se souviennent encore de tout cela, comme ils se souviennent de la rixe mortelle ayant opposé deux SDF sur la voie publique contiguë. De même pour les riverains du squat de la rue du Rhin (XIXe) qui se constituèrent en association pour se plaindre de l’insécurité créée par les trafics dont le squat était l’épicentre.

    Encore un mot sur une des obsessions idéologiques portées par DAL, remise sur le tapis encore aujourd’hui par une gauche engluée dans son déni de la réalité : j’ai nommé la réquisition.

    Pris en tenaille entre le politiquement correct et l’électoralisme, les politiques décidèrent en 1994 de céder à la pression de DAL. Cela donna les résultats prévus : une catastrophe – catastrophe économique, sous la forme d’un effroyable, d’un honteux gâchis de fonds publics ; et catastrophe sociale, avec des relogements provisoires qu’il fallut recommencer 5 ans plus tard. Avant de loger qui que ce soit, il fallut réhabiliter les immeubles (impropres à l’habitation), tout en sachant que les travaux seraient en pure perte : les immeubles devaient être restitués au bout de cinq ans.

    Pour masquer le caractère de gabegie de cette opération, les pouvoirs publics inventèrent la notion de « mise en état d’habitabilité », pour faire croire que les travaux seraient peu coûteux. Bien sûr, il n’en fut rien. Les travaux furent réalisés dans des conditions expéditives. Mais avec quels résultats ! Lorsqu’on envisagea cinq ans plus tard la restitution des immeubles, les travaux étaient intégralement à recommencer.

    Mais dans ce royaume d’Ubu, les pouvoirs publics allèrent jusqu’au bout de leur logique : il fallait restituer les immeubles ; il fallut donc reloger les « bénéficiaires » dans le parc HLM.

    Cinq ans de provisoire, de logements précaires, de conflits, de dépenses « d’accompagnement social », des fortunes gaspillées pour faire deux fois des travaux inutiles. Tout ça pour remettre finalement les familles dans les logements sociaux « de droit commun » ; tout ça pour rien.

    Mentionnons que la presque totalité des familles bénéficiaires de ces réquisitions étaient issues de l’immigration.

    Les pouvoirs publics et les associations feignent aujourd’hui d’avoir oublié ces circonstances et on entend à nouveau les formations de gauche chanter les louanges de la réquisition.

    Autistes ? Pas seulement.

    S’ils feignent d’ignorer l’absurdité kafkaïenne du processus de réquisition tel que le prévoit la loi de la République, c’est surtout parce que ce n’est pas de la même réquisition qu’ils parlent : ce qu’ils appellent de leurs vœux, c’est purement et simplement la confiscation, dans laquelle l’Etat dépossède un propriétaire sans indemnité.

    Dans ces conditions, effectivement, la réquisition peut être un moyen de reloger à bon compte. Le seul inconvénient de ce processus commode, c’est que, quand on est arrivé là, on est déjà jusqu’au cou dans le totalitaire !

    Le triomphe de l’association DAL fut consommé quand la municipalité Delanoë arriva au pouvoir : ordre fut donné aux services de reloger par priorité les protégés de l’association.

    C’est ainsi que, de 2002 à 2006, les relogements réalisés par les services administratifs de la Ville de Paris (dits « relogements urgents ») bénéficièrent, à près de 90% (chiffre vérifiable) à des squatteurs, majoritairement originaires de l’Afrique subsaharienne.

    Julius Muzart, 3/07/2015

    Notes :

    (1) Le « Camp des Saints » (de Jean Raspail) plus que jamais assiégé
    (
    2) Thème facile à faire prospérer dans la mesure où il est la plupart du temps à la base de la décision de migrer. Ce thème a reçu, dans les mêmes années, le soutien de la thèse de « la dette imprescriptible » des pays colonisateurs à l’égard des ex-colonisés.

    http://www.polemia.com/les-associations-immigrationnistes-les-thenardiers-de-big-other-33-dal/

  • Les associations immigrationnistes : les Thénardiers de « Big Other » (2/3) – (GISTI et MDM)

    Le GISTI et Médecins du monde
    Les associations « essentiellement immigrationnistes ».

    J’ai parlé de consanguinité à propos des associations d’influences. Cette tare familiale, nous l’avons rencontrée également avec les associations de combat, et particulièrement celles-là. Quand on considère les associations « essentiellement immigrationnistes », GISTI (Groupe d’information et de soutien des [travailleurs] immigrés) et MDM (Médecins du monde), on se trouve en présence d’organisations qui se révèlent bien plus que liées par un combat commun : carrément imbriquées.

    C’était déjà le cas en 2000, c’est resté le cas en 2012.

    A l’époque, comme aujourd’hui, les thèmes de combat des deux associations se recouvrent comme si l’une était le calque de l’autre.

    En 2010, par exemple, les lignes d’attaque qui figuraient sur le site de MDM concernaient notamment :

    – l’arrivée massive des Comoriens à Mayotte ;

    – la « jungle » des refoulés de Calais.

    Le GISTI, lui, fait ses titres sur (citations dont le style histrionique est révélateur) :

    – « Harcèlement policier des migrants à Calais constaté par le Défenseur des droits : l’insupportable déni du ministère de l’Intérieur » ;

    – « Mineurs isolés étrangers en danger à Mayotte : le Défenseur des droits réclame des mesures urgentes sans s’attaquer aux causes de leur délaissement »

    En 2011 et 2012, MDM s’intéresse :

    – aux roms ;

    – au saturnisme ;

    – aux étrangers en situation sanitaire précaire ;

    – aux conséquences des « révolutions arabes » ;

    – à Haïti.

    Le Groupe d'information et de soutien des immigrés ou GISTI, anciennement Groupe d'information et de soutien des travailleurs immigrés

    Le Groupe d’information et de soutien des immigrés ou GISTI, anciennement Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés

    Le GISTI, quant à lui se penche sur :

    – les « Expulsions d’étrangers malades : le ministère de la Santé aux abonnés absents » ;

    – l’accueil des réfugiés suite aux printemps arabes ;

    – les roms ;

    – Haïti ;

    – et toujours Mayotte.

    Les deux organisations, lorsqu’elles évoquent les actions qu’elles entreprennent, mentionnent l’une et l’autre le réseau de « partenaires » avec lesquels elles conduisent ces actions.

    On ne s’étonnera pas de retrouver dans ces listes des référents toujours les mêmes. Ainsi, dans son rapport annuel, Médecins du monde cite les partenaires avec lesquels il travaille sur ses différents thèmes d’action :

    – sans-abri et mal-logés : Fondation Abbé-Pierre, Secours catholique, Emmaüs, Croix-Rouge, Restos du cœur, Samu social, DAL… ;

    – étrangers en situation précaire : CASP, Cimade, Gisti, LDH, Anafé, CFDA, Comede, participation à l’ODSE (Observatoire du droit à la santé des étrangers), au collectif MOM (Migrants outre-mer)… ;

    – soutien aux migrations, lutte contre la législation relative à l’immigration : CASP, Cimade, Gisti, LDH, Comede…

    On voit assez clairement que, dans le domaine des associations de « soutien aux migrants », on se trouve confronté à un bloc idéologiquement compact dont la diversité n’est qu’apparente et qui est animé par une équipe relativement restreinte de militants qui se connaissent tous et entretiennent des rapports quasi quotidiens.

    A la lecture de leurs programmes et de leurs proclamations, il serait intéressant de bâtir une synthèse intelligible et sans fard de leurs vrais objectifs : que veulent-ils ? Pour qui « roulent-ils » ?

    Après avoir considéré l’entrelacs de ces associations, regardons chacune d’entre elles en particulier.

    A/ Le GISTI

    L’initiative de la création du GISTI, au cours de l’année 1971, revient à une poignée de jeunes élèves de l’Ecole nationale d’administration (ENA) en fin de scolarité. Aujourd’hui, ces quatre précurseurs refusent que leur identité soit dévoilée. Quand on voit ce que leur créature est devenue, on comprend cela. N’empêche : on sait seulement que certains d’entre eux ont été appelés au premier gouvernement Mauroy en 1981.

    Décrit par les analystes comme une « Organisation militante située très nettement à gauche » (2), le GISTI s’est assigné comme objectifs la défense et l’aide juridique aux étrangers en France.

    Le GISTI naît dans le contexte des idées post-soixante-huitardes, « de la rencontre entre des travailleurs sociaux souvent trotskistes ou maoïstes » (3), des militants associatifs (tel qu’André Legouy, ancien aumônier des prisons, qui avait rencontré dans ce cadre les dirigeants du FLN à Fresnes) et de juristes.

    Le GISTI adopte une attitude « atypique » à l’époque, par rapport à celle des organisations d’extrême gauche : il revendique l’utilisation du droit positif alors que les organisations gauchistes le récusaient comme « outil bourgeois ». Mais il s’agissait – et il s’agit toujours – d’une simple instrumentalisation du droit à des fins subversives, et en aucun cas d’une adhésion au droit bourgeois. Il s’agit, selon les principes définis par Lénine puis Mao, d’utiliser la légalité de l’adversaire contre lui.

    Il faut mentionner que les « intellectuels » et les grands bourgeois, sans aucune prise avec la réalité et hyper protégés des dégâts qu’ils provoquent, en sont toujours là aujourd’hui.

    Au début des années 1980, le GISTI s’intègre à la Commission de sauvegarde du droit d’asile créée en 1977 dans le but de dénoncer la Convention européenne pour la répression du terrorisme. Cette posture prend aujourd’hui – janvier 2015 – un goût amer.

    Le GISTI participe au collectif pour l’abolition de la loi Pasqua puis au collectif « J’y suis j’y vote », tous deux initiés par la Ligue des droits de l’homme. En 1990, le GISTI participe au collectif pour l’abolition de la prétendue « double peine » initié par des délinquants condamnés dans des affaires de droit commun, objets de cette procédure et met en place avec le réseau d’information et de solidarité une permanence pour les demandeurs d’asile déboutés.

    L’éloignement des réalités, l’autisme intellectuel et l’outrance dans l’expression, coutumiers du GISTI, connaissent, en 1995, une illustration significative. Après la mort d’un enfant bosniaque suite à un tir des forces de police sur une voiture transportant des clandestins, le GISTI publie un communiqué de presse intitulé « Un enfant bosniaque victime de l’épuration ethnique à la française ». La présidente Daniele Lochak est condamnée par le Tribunal correctionnel de Paris pour complicité de diffamation.

    Le soutien aux étrangers en situation irrégulière devient un des thèmes de prédilection du GISTI. En particulier, l’association apporte son appui aux « occupants » de l’église Saint-Ambroise (Paris XIe) puis de l’église Saint-Bernard (Paris XVIIIe). L’association lance par la suite l’idée d’un appel à la désobéissance civile (4). En 1996, le GISTI change de nom et devient le Groupe d’information et de soutien des immigrés. Il entame une réflexion sur la liberté de circulation des personnes et l’ouverture des frontières.

    En résumé, à la question « Que veulent-ils ? » la réponse serait : « Le GISTI voudrait que les frontières soient abolies, que la notion “d’étranger” même disparaisse du vocabulaire, qu’aucun contrôle d’identité ne soit organisé, qu’en revanche “la communauté” (mais laquelle ?) procure un toit, des moyens de subsistance et des soins à toute personne qui en manifeste le besoin. »

    Exagération ? Polémique ? Rien de tel : parcourez le site du GISTI, tout y est.

    Que ces préconisations, présentées comme autant d’obligations impérieuses, ne soient simplement pas soutenables ne semble pas effleurer ces esprits d’élite. Que la perméabilité absolue de frontières défuntes autorise aussi bien l’immigration de masse que les périples mondiaux de terroristes de plus en plus nombreux et hostiles ne trouble pas ces intellectuels.

    En 2013, les principaux thèmes de combat de ces humanitaires en chambre étaient :

    –  Asile : dénonciation notamment en ce qui concerne la situation des irréguliers aux abords de Calais ;

    –  Europe : situation des Roms dans l’UE ; lutte contre la « directive retour » de l’UE, renommée par l’organisation, toujours friande de formules « de type Agit-prop », directive de la honte ;

    –  Mineurs et jeunes étrangers : protection des mineurs isolés (l’organisation souhaitant, au mépris de toute vraisemblance, faire croire que tout mineur se disant isolé l’est réellement), scolarisation en France des mineurs en situation irrégulière, règles relatives à la nationalité française, au séjour, à l’éloignement, à l’état civil, etc. ;

    –  Protection sociale : dénonciation des conditions, qualifiées de discriminatoires, d’accès au RSA pour les étrangers (les penseurs d’élite de l’association ignorent sans doute, ou feignent d’ignorer, que la vraie question pour la France sera, à moyenne échéance, celle de sa capacité à continuer à servir le RSA tout court. Il est vrai que, quand le pays, déjà écrasé de taxes, ne pourra plus verser le RSA à ses nationaux, il n’y aura plus de discrimination… Il est vrai que les membres du GISTI appartiennent à une classe sociale où on ne risque pas d’être concerné par le RSA) ;

    –  Sans papiers : lutte pour la régularisation par le travail, contre la recherche des étrangers en situation irrégulière (voilà une idée qui plaira sans doute aux services de police anti-terroristes qui ont subi, en janvier 2015, une avalanche de critiques sur leur inefficacité alléguée en matière de « suivi » des allées et venues des terroristes. Pour le GISTI, ils en font encore beaucoup trop).

    Bref, nous venons de décrire une association qui exhibe le mépris haineux qu’elle voue au pays où elle réside, qui place ses efforts et ses espoirs dans la destruction de ses institutions, dans son désarmement moral, dans la disparition de son identité, dans sa fusion dans un ensemble mondial aussi indistinct qu’indéfini. Et qui ne manque néanmoins jamais de réclamer, à cette communauté nationale qu’elle récuse, les moyens financiers de la combattre.

    B / Médecins du monde

    La présentation de l’association par elle-même (sur son site Internet) s’ouvre sur deux paragraphes :

    « Association indépendante, Médecins du monde agit au-delà du soin. Elle dénonce les atteintes à la dignité et aux droits de l’homme et se bat pour améliorer la situation des populations.

    « En 1980, une équipe de médecins bénévoles recueille sur le bateau Ile de lumière des boat-people vietnamiens au large de la mer de Chine. Ces médecins sont accompagnés de journalistes et de photographes. Ils veulent soigner, mais aussi témoigner des conditions de vie des plus exclus. »

    Belle et digne proclamation. Il faut cependant la décrypter.

    MDM est née d’une divergence au sein de l’association « Médecins sans frontières », entre ceux qui veulent continuer à

    Logo de Médecins du Monde

    Logo de Médecins du Monde

    mener réellement leur mission humanitaire, et ceux qui veulent l’instrumentaliser à des fins politiques.

    Ces derniers sont emmenés par Bernard Kouchner. Ce futur ministre multicartes, PS puis sarkozyste, ne peut se contenter de soigner les plus misérables d’entre les peuples, vocation sublime mais par trop discrète. Il veut le faire sous les caméras, devant les micros. Il veut médiatiser son action. Il veut « témoigner des violations des droits de l’homme sur le terrain ».

    Les purs de MSF ne l’entendent pas ainsi. Faire leur travail, aider les populations leur suffit. Alors Kouchner et une quinzaine de médecins attirés par l’action politique – à condition qu’elle soit très à gauche et très visible – font sécession et créent « MDM » en mars 1980. Ils se donnent tout de suite un slogan « Au-delà du soin ». Et, en effet, ils agiront « au-delà du soin » : sur le terrain politico-médiatique. Et leurs thèmes de travail ne tarderont pas à mettre en évidence de quel côté du politique ils placent leur action.

    Au fil des années, MDM concentrera de plus en plus son action sur la promotion des thèses internationalistes, puis mondialistes, et la contestation radicale des politiques de régulation des flux migratoires conduites par les Etats européens. Leur point d’appui reste le « droit aux soins », mais c’est pour y accrocher les revendications les plus extrêmes de ce qui ne s’appelle pas encore « l’altermondialisme ».

    Les thèses développées par MDM promeuvent, dans les faits, un droit de tirage illimité et perpétuel des peuples du tiers-monde sur « l’Occident », corollaire de la thèse de la dette imprescriptible contractée par les pays « riches » à l’égard des ex-colonisés. Les pays occidentaux sont donc sommés d’ouvrir toutes grandes leurs frontières aux démunis du tiers-monde.

    MdM, dont les militants salariés affirment sans rire que « l’association est apolitique », s’inscrit, sur ce plan, dans la ligne de l’ultra-gauche, jusqu’à s’aligner, dans les 10 dernières années, sur les positions du GISTI. L’association, essentiellement soucieuse de sa visibilité politique, recentre aussi son activité sur la contestation intérieure. Son site comporte d’ailleurs deux sections distinctes : « Monde » et « France ». L’important, de toute évidence, c’est le combat politique.

    Les principes philosophiques qui sous tendent son action sont exactement les mêmes que ceux qui meuvent le GISTI. La tonalité des interpellations des pouvoirs publics est tout aussi caricaturale et outrancière, avec une nuance nettement agressive quand « le pouvoir » est à droite.

    Cette posture se traduit dans les déclarations faites par l’association :

    • sur Mayotte

    « Médecins du Monde alerte sur la situation dramatique à Mayotte, à la suite de l’interpellation par la Halde des pouvoirs publics. La Halde confirme ainsi les discriminations et les atteintes graves au droit à la santé, dénoncées depuis plusieurs années par des associations comme MDM. A Mayotte, près d’un tiers de la population est privé de toute protection maladie et, à l’exception de certaines situations d’urgence, de tout accès aux soins. Médecins du monde alerte sur les conséquences sanitaires des politiques migratoires menées dans l’île » ;

    • sur Calais

    «  Le nombre de migrants a diminué au prix d’une politique répressive qui bloque l’accès aux soins des personnes sans-papiers. Harcèlement continu des forces policières, destruction systématique des abris, voire du matériel installé par les associations » ;

    • sur les Roms

    « Le 30 juillet 2010 à Grenoble, Nicolas Sarkozy annonce une politique d’expulsions systématiques à l’encontre des Rroms, les désignant comme responsables de problèmes sécuritaires. Un an après, les équipes de MDM qui interviennent à Marseille, Bordeaux, Lyon ou en Ile-de-France font face à une situation aggravée : expulsions multipliées, dégradation des conditions de vie des Rroms, qui vivent dans un climat de peur alimenté par des intimidations répétées, des procédures administratives de reconduites à la frontière irrégulières, des gardes à vue non justifiées. »

    MDM et la drogue

    Si ce thème s’éloigne un peu de la question immigrationniste, l’assistance apportée par MDM aux consommateurs de drogues mérite qu’on s’y arrête.

    Sous couleur d’éviter les pathologies induites, l’association conduit, dans les faits, une action qui aboutit à faciliter la consommation des stupéfiants. Ainsi, dans son rapport annuel, sous l’intitulé « La réduction des risques liée à l’usage de produits psychoactifs », MDM expose les modalités de l’assistance qu’il apporte :

    – « En squats, lors de soirées mais aussi et surtout au quotidien. La mission Rave Paris a réorienté une partie de ses activités vers les squats.

    – En teknivals où le dispositif est composé de trois pôles d’intervention :

    • Accueil (table de prévention, mise à disposition d’outils de prévention et de réduction des risques: kits d’injection, roule-ta-paille…) ;
    • Soins (espace infirmier et médical) ;
    • Réassurance (espace encadré d’apaisement, lieu d’accueil et de diagnostic des décompensations). »

    MDM proclame son indépendance

    MDM, dans ses documents de propagande, proclame son « indépendance ». Indépendance par rapport à qui ? On peut se le demander, d’autant que l’association précise, au paragraphe suivant ce qu’elle entend par là : « Choisir notre “dépendance” vis-à-vis des partenaires politiques et financiers. » On est déjà plus près de la vérité.

    Car une association qui aligne année après année des comptes de résultat de 67M€, financés à hauteur de 19M€ par des subventions publiques, de 32M€ par des « dons privés » (au nombre desquels une proportion importante de « dons manuels » (!) et 4M€ de subventions privées) est nécessairement dépendante. La question est de savoir de qui ?

    On peut aller un peu plus loin en examinant les comptes publiés chaque année par l’association. En quelque sorte, « ce n’est pas nous qui le disons, c’est l’assoc elle-même ! » :

    – d’abord, par égard pour leur montant respectable : 67M€, ce n’est pas une PME ;

    – ensuite, parce qu’ils présentent des particularités qui retiennent l’attention.

    Passons sur un bilan qu’on peut qualifier de « confortable », l’association affichant notamment 18M€ de disponibilités en banque, plus 4M€ de valeurs mobilières de placement.

    Plus intéressant est le compte de résultats.

    Les deux principaux postes de ressources sont constitués par :

    – les produits de la générosité du public et notamment… les dons manuels pour 34M€ et

    – les subventions publiques pour 22M€.

    Bien sûr, la part des subventions publiques interpelle.

    Mais aussi : que recouvrent 34M€ de « dons manuels » ? Le don manuel, comme son nom l’indique, c’est de l’argent liquide, de la main à la main. Ce sont les chèques de quelques euros envoyées par les personnes âgées, sollicitées par les courriers de l’association ; ce sont aussi les pièces glissées par des anonymes dans les sébiles tendues par les bénévoles. Cela peut être n’importe quoi.

    La présentation des postes de charges est habile :

    Comme dans de nombreuses « grandes associations », l’essentiel des dépenses est consacré aux frais de fonctionnement mais ça ne se voit pas, et MDM fait tout pour le dissimuler (en faisant état sans vergogne dans sa communication d’un pourcentage de 6% de « frais de fonctionnement » !).

    Les charges de personnel représentent, certes, 18M€. C’est important, mais, en effet ce n’est pas le premier poste de dépenses.

    Le premier poste est intitulé « Autres achats et charges externes ». Il représente 33M€. Or, que trouve-t-on sous ce titre générique ?

    • Encore 8,7M€ de « personnel local »
    • 2M€ de « rémunération d’intermédiaires et honoraires » ;

    ce qui porte le total des rémunérations de toute nature à 29M€, soit 43% des charges de l’association.

    Mais les frais de fonctionnement ne se limitent pas à cela. Il faut y ajouter :

    • 4,4M€ de déplacements et de réceptions
    • 2,8M€ de publicité et publications (5)
    • 3,2M€ de locations
    • 2,6M€ de télécommunications et de frais postaux.

    Ainsi, ce n’est qu’après avoir payé ces 42 millions d’euros de frais fixes que l’on peut engager des dépenses qui correspondent au cœur de métier, et on trouve tout de même dans les charges :

    • 5M€ de médicaments
    • 1M€ d’aide alimentaire
    • 0,66M€ de « matériel de sanitation ».

    Que MDM fasse la morale à tout le monde, soit. Mais qu’elle clarifie auparavant les points obscurs de son organisation augmenterait son… crédit.

    Julius Muzart, 3/07/2015

    Notes :

    (1) Le « Camp des Saints » (de Jean Raspail) plus que jamais assiégé
    (2) Liora Israël, Faire émerger le droit des étrangers en le contestant, ou l’histoire paradoxale des premières années du GISTIPolitix, 2003.

    (3) Ibid.
    (4) Le GISTI « utilise » le droit contre son pays. Il ne se fait pas faute de renier ce même droit dès que l’occasion s’en présente.
    (5) On s’explique aisément un montant de près de 3 millions d’euros dépensés en publicité quand on se souvient que la campagne publicitaire de MDM intitulée « On est tous Médecins du monde » a été conçue par l’agence Saatchi & Saatchi, et comporte quatre visuels et deux spots diffusés sur Internet, à la télévision et au cinéma. De même en début 2015, MDM lance une campagne d’affichage « 4×3 » dans le métro parisien. Coût d’une semaine : 184.000 €.

    http://www.polemia.com/les-associations-immigrationnistes-les-thenardiers-de-big-other-23-gisti-et-mdm/