
L'attentat islamiste d'Arras, comme tous les autres, charrie son lot d'exemplarités, tant au niveau du profil de son auteur (fiché S, radicalisé, etc.) que des faiblesses ou des complaisances des institutions françaises (expulsion suspendue sous Manuel Valls sous la pression d'associations pro-migrants), comme l'a souligné Gabrielle Cluzel. Son parcours d'ancien élève revenant semer le carnage dans le lycée qui l'avait accueilli ajoute cependant un degré supplémentaire à l'horreur et jette une lumière crue sur la décennie d'attentats islamistes que nous avons connue. En effet, après Merah (2012), Charlie Hebdo et le Bataclan (2015), après Nice (2016), après tant d'autres, et quelques jours après l'attaque du Hamas, on aurait pu s'attendre à une montée en puissance de la riposte française, à un durcissement véritable vis-à-vis de tous ceux qui, de près ou de loin, favorisent l'islamisme en France. En premier lieu : l'impuissance de nos décideurs politiques. Or, l'assassinat de Samuel Paty, qui constituait une première par la cible visée, avait donné lieu à la mise en scène d'un « Plus jamais ça » solennel de la part d'Emmanuel Macron. Ce nouvel assassinat confirme qu'il se payait de mots.