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immigration - Page 621

  • Castaner ridiculisé : quand les moqueurs démontrent l’impasse des idées qu’ils défendent

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    Au lendemain de l’attaque à la préfecture de police de Paris, ce bon Christophe Castaner prend le taureau par les cornes. Les signes de radicalisation seront traqués impitoyablement. Une barbe qui pousse, une main de femme qu’on ne serre pas, un ramadan sans gluten, des prières ostentatoires sur le périphérique, et crac : signalement ! Et puis, il allait oublier, il y a aussi les clubs de sport où des pseudo-moniteurs embrigadent à tour de bras. Et puis quoi, encore ? Non, c’est tout pour aujourd’hui.

    Et les réseaux sociaux de s’amuser. Création du hashtag #SignaleUnMusulman visant à signifier que le ministre de l’Intérieur n’a fait que décrire, à peu de choses près, divers aspects de la pratique de l’islam. « Castaner en voie de ridiculisation », ironise Le Canard enchaîné.

    Sous couvert de moqueries mâtinées d’un nuage d’antiracisme, les auteurs de ces railleries ont, à leur insu, mis le doigt sur l’échec du multiculturalisme. Révélé la quasi-impossibilité de détecter des éléments potentiellement dangereux.

    Le fin limier Castaner sera effectivement bien en peine d’expliquer ce qui distingue un musulman assidu pacifique d’un musulman assidu belliqueux. Le député M’jid El Guerrab, dont le pacifisme à coup de casque de moto n’est plus à démontrer, a fait pertinemment remarquer que le ministre lui-même portait une barbe. À partir de quelle longueur s’inquiéter ? Le radicalisé rasé de près qui s’oblige à serrer les mains des femmes se repère comment ? Des chiens renifleurs de Coran vont-ils être déployés sur les lieux de travail ? Autant de questions sans réponses qui placent les partisans d’une immigration débridée devant une énigme insoluble. À la subjectivité des signes évoqués vient s’ajouter la simplicité de simuler une « normalité ». Usine à gaz et sac de nœuds. Ce Castaner qu’on a connu si pimpant, si pétulant… Dans quel état allons-nous le retrouver à la fin du quinquennat ?

    Avec leurs moqueries, parfois drôles, les détracteurs de la vigilance macronienne ne font donc qu’apporter de l’eau au moulin de l’horrible extrême droite. Ô miracle, le second degré humoristique de la bobosphère branchée se fait révélateur de l’utopie qu’ils défendent. Ne dites plus que le multiculturalisme est une impasse, vos adversaires s’en chargent.

    Jany Leroy

    https://www.bvoltaire.fr/castaner-ridiculise-quand-les-moqueurs-demontrent-limpasse-des-idees-quils-defendent/

  • Marine Le Pen : « L’immigration anarchique est le terreau du communautarisme et du fondamentalisme islamiste. Pour lutter contre cela, il faut du courage. »

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    Entretien exclusif

    Marine Le Pen a accordé un long entretien à Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef de Boulevard Voltaire.

    De nombreux sujets d’actualité sont abordés, sans tabou : terrorisme, débat sur l’immigration, PMA pour toutes, réforme des retraites, stratégie du RN pour les élections municipales, mais également la polémique autour d’Éric Zemmour et la publication du tome 2 des mémoires de Jean-Marie Le Pen.

    https://www.bvoltaire.fr/marine-le-pen-limmigration-anarchique-est-le-terreau-du-communautarisme-et-du-fondamentalisme-islamiste-pour-lutter-contre-cela-il-faut-du-courage/

  • Attentat de la préfecture : Castaner discrédité pour 70% des Français

    Castaner.jpgLe ministre de l’Intérieur est jugé “maladroit”, “sans autorité” et “incompétent” par deux Français sur trois. 

    Christophe Castaner au bord du gouffre. Déjà fragilisé par ses multiples erreurs de communication et pour sa gestion policière de la crise des « gilets jaunes », le ministre de l’Intérieur semble être l’une des principales victimes collatérales de l’attentat de la préfecture de police de Paris, qui a fait quatre morts la semaine dernière. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et franceinfo, le « premier flic de France » semble avoir perdu définitivement la confiance des Français. 
    De cet attentat meurtrier, plusieurs enseignements sont tirés par le sondage. Déjà en mauvaise posture, Christophe Castaner semble un peu plus discrédité à son poste. En effet, 70% des Français ne lui font plus confiance en matière de lutte contre le terrorisme et les deux-tiers d’entre eux pensent qu’il a commis une faute en s’exprimant trop vite sur le sujet. Dans un premier temps, le ministre avait déclaré que l’auteur de l’attaque « n’avait jamais présenté de difficultés comportementales » ni donné « le moindre signe d’alerte ». Des déclarations rapidement démenties par les premiers éléments de l’enquête. En conséquence, son bilan d’image est désastreux puisque qu’il est jugé « maladroit », « sans autorité », ni « compétent », ni « rassurant » par deux Français sur trois. Ainsi, il récolte le pire bilan effectué par l’agence, une vingtaine de points en dessous de ses deux prédécesseurs, Gérard Collomb et Bernard Cazeneuve.
    [...]
     
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  • Débat sur l’immigration : ils ne sont pas à la hauteur des enjeux

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    9467-20191011.jpgCinq heures de débat entre parlementaires autour du thème de l’immigration. Mais finalement, rien.

    Emmanuel Macron souhaitait regarder les choses « en face », il avait dénoncé « les bourgeois qui ne croisent pas un immigré », il voulait montrer qu’il était le président capable de dépasser les clivages des partis pour s’attaquer aux vrais problèmes. Encore une fois, c’était du vent. Le débat organisé à l’Assemblée nationale, lundi 7 octobre, aura duré cinq heures, cinq heures pour rien.

    Hasard du calendrier, ce débat se tient quelques jours seulement après l’attaque à la Préfecture de Police de Paris et alors que Hadama Traoré, « le candidat des banlieues » aux dernières élections européennes souhaitait organiser une manifestation de soutien au terroriste, les parlementaires ont débattu autour de « six axes de travail ».

    Les membres du gouvernement à la barre

    Le Premier ministre Edouard Philippe s’est dit « prêt à discuter d’une éventuelle mise en place de quotas sur l’immigration », rappelant que « bien accueillir suppose de maîtriser les flux migratoires ». Une annonce encore très obscure puisque le chef du gouvernement est incapable de se décider sur les critères de ces quotas. « Quotas par nationalité, ou par secteurs professionnels, de tout cela nous devons discuter », précise-t-il.

    Parmi les membres du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian appelle à « une réponse européenne », soit que chacun accueille sur son sol des réfugiés, soit par « la solidarité financière ou matérielle ». Rien de nouveau donc. Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a pour sa part demandé la mise en place d’un « plan de lutte contre les fraudes ». « Oui en France, on ne laisse pas des personnes périr parce qu’il leur manque le bon tampon sur le bon document », a-t-elle ajouté. Elle précise ne pas vouloir « retenir toute solution reposant sur une participation financière des personnes admises à l’AME », qui serait un « obstacle trop important pour l’accès effectif aux soins ».

    Pas d’annonce particulière, pas de prise de conscience de la part des membres du gouvernement pour enrayer la crise migratoire face à laquelle la France se retrouve désormais en première ligne en Europe. Les chiffres d’arrivées ont majoritairement baissé cette année dans les pays européens, sauf en France, qui reste l’eldorado des clandestins.

    Marine Le Pen appelle à un référendum

    Dans l’opposition, Marine Le Pen a dénoncé « une immigration anarchique laissant se développer le fondamentalisme islamiste », rappelant les victimes de la tuerie perpétrée par Mickaël Harpon. Elle a proposé un « moratoire » sur l’immigration et a appelé l’exécutif à « avoir le courage d’organiser enfin un grand référendum ». Chiche ? Pas certain que cet appel soit entendu par des membres d’une majorité qui refuse de voir les nouveaux défis. D’ailleurs, dix-huit députés de la République en marche ont co-signé une tribune pour demander l’élargissement de « l’accès du marché du travail aux migrants ».

    En quelque sorte, ce débat n’aura pas été à la hauteur des enjeux mondiaux qui se présentent à nous aujourd’hui. Pas un mot sur la crise démographique, pas un mot sur le lien entre l’immigration et la délinquance, pas une mesure sur la ghettoïsation des banlieues et des zones de non-France, rien non plus sur la multiplication des mosquées et des commerces ethniques… En somme, du blabla, des jeux de rôle… Dommage qu’il s’agisse d’un thème fondamental pour l’avenir de notre civilisation.

    Etienne Lafage

    Article paru dans Présent daté du 9 octobre 2019

    https://fr.novopress.info/215772/debat-sur-limmigration-ils-ne-sont-pas-a-la-hauteur-des-enjeux/

  • Depuis 2012, 263 personnes sont mortes dans des attentats islamistes en France

    De l’attentat de la rue des rosiers en 1982 à celui de la préfecture de police de Paris la semaine dernière, ce sont même 292 personnes qui sont mortes lors de 26 attaques islamistes. Il faut ajouter à ce bilan des centaines de blessés, ainsi que des dizaines d’autres attaques, non mortelles.

    C’est une liste longue et macabre. Depuis l’attentat de la rue des rosiers à Paris, le 9 août 1982, jusqu’à celui de la préfecture de police de Paris, le 3 octobre 2019, 292 personnes ont été tuées lors de 26 attaques islamistes. Sur cette période, 263 l’ont été depuis les tueries de Mohammed Merah en 2012.

    Voici la liste non exhaustive de ces attentats islamistes, dans la mesure où elle ne retient que ceux dont l’issue a été mortelle. Première constatation, ces attaques n’ont pas commencé au début du 21e siècle dans le sillage d’Al-Qaïda puis de l’État islamique, mais longtemps avant, avec dans les années 1980 celles liées au conflit israélo-arabe et à la guerre Iran-Irak puis dans les années 1990 celles liés à la guerre civile algérienne. Ce terrorisme islamiste d’avant Merah a fait 29 morts lors de huit attaques. Depuis 2012, les 18 attaques mortelles – pour la plupart revendiquées par l’État islamique – ont fait 263 morts, dont 217 lors des deux plus sanglants attentats – celui du 13 novembre 2015 à Paris et celui du 14 juillet 2016 à Nice.

    ● 9 août 1982: l’attentat de la rue des Rosiers à Paris (6 morts)

    De nombreuses ombres entourent encore cet attentat sanglant. Le 9 août 1982, un commando de deux à cinq personnes masquées fait irruption, grenades et pistolets-mitrailleurs à la main, dans le restaurant juif de Jo Goldenberg. Six personnes sont tuées, vingt-deux blessés dans cet attentat qui aurait été commis par le «groupe Abou Nidal», mouvement dissident de l’Organisation de libération de la Palestine.

    ● 20 mars 1986: bombe sur les Champs Élysées (2 morts)

    C’est le premier attentat mortel du «comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient» lié au Hezbollah libanais, qui veut punir la France pour soutenir Bagdad dans le conflit qui oppose depuis 1980 l’Irak et l’Iran. Un engin explosif tue deux personnes et en blesse vingt-neuf dans la galerie «Point Show» sur les Champs-Élysées à Paris.

    ● 8 septembre 1986: bureau de poste de l’hôtel de ville de Paris (1 mort)

    Une nouvelle bombe fait un mort et vingt blessés à la préfecture de police de Paris le 8 septembre de la même année. C’est le début de la période appelée «septembre noir». Jacques Chirac, alors premier ministre, déclare: «C’est la guerre».

    ● 14 septembre 1986: le pub Renault, encore les Champs Élysées (1 mort)

    Les Champs Élysées sont de nouveau touchés. Alors que 300 personnes se trouvent au pub Renault, deux policiers et un employé de l’établissement parviennent à descendre la bombe dans le parking. Bilan: un mort et deux blessés.

    ● 15 septembre 1986: déjà la préfecture de police de Paris (1 mort)

    Un terroriste parvient à dissimuler une bombe sous son imperméable. Elle explose dans le bureau des permis de conduire de la préfecture de police de Paris. Une personne est tuée, cinquante sont blessés.

    ● 17 septembre 1986: devant chez Tati (7 morts)

    Rue de Rennes à Paris, devant le magasin Tati et en face des locaux du journal Le Point , une bombe explose, tuant sept personnes et en blessant cinquante-deux. C’est l’attentat le plus meurtrier jusqu’en 1995.

    […]

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1274229-depuis-2012-263-personnes-sont-mortes-dans-des-attentats-islamistes-en-france

  • L’immigration au coeur des élections municipales de 2020

     
     
     

    Déjà omniprésent lors des élections européennes, l’immigration est à nouveau cœur des débats politiques. A 6 mois des municipales, chaque parti tente de tirer son épingle du jeu faisant du sujet migratoire l’une des préoccupations principales du prochain scrutin.

    L’immigration toujours dans le débat public

    Alors que le sujet avait déjà animé les élections européennes du mois de mai dernier, la question est plus que jamais sur le devant de la scène à six mois du prochain scrutin local.  Depuis plusieurs semaines, c’est une véritable course qui s’est engagée à tous les niveaux de la vie politique française. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Emmanuel Macron a voulu engager un débat sur l’immigration à l’Assemblée Nationale. Ce dernier a multiplié les coups de com’ affichant une apparente fermeté afin d’imposer sa patte et couper l’herbe sous le pied de ses adversaires.  

    La sécurité, première préoccupation des Français

    Une façon d’occuper le terrain alors que la sécurité demeure la première préoccupation des Français. En effet, selon le baromètre Odoxa/Fiducial, les chiffres sont sans appel, la majorité des administrés considèrent que les personnalités politiques locales ne parlent en effet pas assez de sécurité dans leurs discours ou dans les débats. Un enjeu encore plus important pour les 65 ans et plus, les habitants de l’agglomération parisienne et donc pour les sympathisants de la La République En Marche (LREM), des Républicains (LR) et du Rassemblement National (RN). 

    Les candidats aux élections municipales s’emparent donc naturellement de la question… Et pour cause… gérer la sécurité n’est pas vraiment une problématique étrangère à la question migratoire comme en témoigne la multiplication des agressions aux abords des camps, légaux ou non, de clandestins.

    C’est dans ce contexte que certains candidats et maires sortants se sont trouvés une soudaine passion pour le sujet avec des projections bien distinctes. Lundi, treize maires, dont les socialistes Anne Hidalgo pour Paris, Martine Aubry pour Lille et Johanna Rolland pour Nantes, ont dénoncé une situation qui « ne cesse de se dégrader » pour les migrants. De quoi rejeter la faute sur le parti présidentiel alors que toutes les trois devront faire face à des candidats de la majorité présidentielle en mars prochain. Si ces trois maires sortants, largement favorables à l’accueil de clandestins, jouent la partition d’un meilleur accueil pour ceux-ci afin de contenter un électorat favorable aux étrangers, d’autres durcissent le ton à l’image du candidat du Rassemblement Nationale à Marseille, Stéphane Ravier.


    Vous l’aurez compris la question migratoire sera un enjeu important des élections municipales… mais une fois de plus, difficile de savoir dans quelle mesure cela profitera au parti présidentiel même si l’éventualité d’une opposition entre RN et LREM devrait tourner largement à l’avantage de la formation d’Emmanuel Macron.

    https://www.tvlibertes.com/actus/limmigration-au-coeur-des-elections-municipales-de-2020

  • Jean-Paul Garraud : « Depuis longtemps déjà, on sait qu’il y a des infiltrations de l’islamisme au cœur de l’État ! »

    Jean-Paul Garraud est le magistrat qui porta, en 2015, l’idée d’un parquet antiterroriste après l’attentat du Bataclan. Seule une version tronquée a été mise en place par Emmanuel Macron.

    Aujourd’hui député au Parlement européen (Identité et Démocratie, élu sur la liste du Rassemblement national), il réagit sur la manière dont les autorités en place réagissent à l’attentat de la préfecture de police de Paris.

    Vous êtes eurodéputé RN et magistrat. Vous aviez à l’époque créé le parquet antiterroriste. Craigniez-vous que l’ennemi frappe de l’intérieur comme cela s’est produit lors de l’attentat de la préfecture de police de Paris ?

    C’est à la fois simple et effrayant. Quand on voit la réalité en face, on est accusé par certains d’agiter des peurs. Manifestement, ce qui s’est passé à la préfecture de police de Paris avait été prévu, même si bien sûr, il ne l’avait pas été à cet endroit-là précisément. Ce phénomène était malheureusement très prévisible. Tout le monde sait depuis longtemps qu’il peut y avoir des infiltrations de l’islamisme dans des services au cœur de l’État.
    Cette affaire nous révèle que c’est désormais une réalité. Cela ne concerne pas uniquement la police, mais aussi les forces de l’ordre, les forces de sécurité, les transports publics et bon nombre d’autres secteurs, comme les associations sportives.
    Un simple rapport d’informations rendu par deux députés en juin dernier fait état d’un certain nombre d’éléments qui laissent prévoir des lendemains très difficiles.
    La question est toujours la même : que fait-on ?
    Le président Hollande était le premier à avoir employé le terme de « guerre contre le terrorisme ». Si on fait la guerre, il faut d’abord désigner clairement l’ennemi, le nommer. Le mot “islamiste” n’est employé que depuis peu. Ensuite, il faut se donner les moyens de gagner cette guerre. Ces moyens sont de divers ordres. Le secteur dont je m’occupe le plus sont les moyens légaux. Dans un État démocratique, c’est à la justice d’aller vite et de faire en sorte de prévenir les attentats. D’où mon projet de procureur national antiterroriste.
    Monsieur Macron n’en a mis en place qu’une version tronquée, une version totalement insuffisante. Cette version n’a pas donné la mesure de ce qu’il faudrait faire en la matière.

    On attend une réponse de l’exécutif concernant les questions suivantes : comment prévenir ce type d’attentats ? Où en est-on des radicalisés dans les forces de l’ordre ?
    Selon nos informations, le seul service qui va être auditionné sera la DRPP elle-même, comme si la radicalisation n’existait pas dans les autres services…

    Des responsables dignes de ce nom auraient déjà dû prendre un certain nombre de mesures et devraient tirer immédiatement les conséquences de ce qui s’est passé à la préfecture de police.
    Dans un premier temps, il serait opportun de faire le nécessaire en ce qui concerne les responsables qui ont failli, à commencer par le ministre de l’Intérieur. Monsieur Castaner se cramponne à son poste. Naturellement, le gouvernement ne va pas rentrer dans ce débat-là. Ce serait tout à l’honneur du ministre de l’Intérieur de tirer les conséquences de ce qui s’est passé et de poser sa démission.
    Dans un deuxième temps, il faut en tirer les conséquences dans tous les services de sécurité. Lors de la perquisition réalisée chez cet individu, on a retrouvé des données personnelles de policiers. Et on a tous en tête le drame de Magnanville. Les policiers savent que leur adresse personnelle a peut-être été diffusée à Daesh. C’est d’une gravité totale. Pour autant, on n’en tire comme conséquence qu’une sorte d’enquête interne aux services de police. Cela montre encore une fois qu’on ne prend pas la dimension du problème. Je n’en connais pas la raison. Est-ce de l’incompétence ou autre ? Il est certain qu’il faut faire des enquêtes approfondies dans tous les services de sécurité et il faut se défaire de toutes personnes susceptibles d’être dangereuses pour l’État et pour les autres.

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

  • Macron et le fantôme de la fronde

     
    Cent députés de la majorité étaient prêts à publier une tribune contre les propos d'Emmanuel Macron sur l'immigration fin septembre. Ils ont été débranchés.
    Quand les coups de théâtre se tiennent en coulisse, on ne les perçoit pas toujours.
    En cette fin septembre, les proches d'Emmanuel Macron retiennent leur souffle.
    Ils viennent de découvrir que 100 députés de la majorité s'apprêtaient à publier une tribune en réaction  aux propos du président sur l'immigration .
    Cent, c'est le tiers du groupe En marche à l'Assemblée, « cela veut dire qu'on perd notre majorité », glisse un conseiller.
    C'est aussi un acte de rébellion sans précédent, la première fois que des députés ciblent Emmanuel Macron directement, et non plus via Edouard Philippe, l'utile bouc émissaire utilisé jusqu'alors. En cette fin septembre, 100 députés marcheurs sont sur le point de mener une fronde et de renvoyer le président à ses cauchemars Hollandais. Depuis deux ans, le chef de l'Etat était parvenu à faire le contraire de son prédécesseur : sa majorité n'est pas un sujet politique et ne fait jamais la Une des journaux. Des récalcitrants ont eu des humeurs, mais de vraie fronde, il n'y a pas eu. Et si c'était fini ? Pour l'heure, l'opération est « débranchée » et reste en coulisse.
    L'exécutif et la direction du groupe se sont mobilisés pour rassurer les signataires, et leur promettre de travailler les nouvelles mesures immigration avec eux.
    « On a compris que la majorité n'était pas prête. Comme pour le boeuf de Kobe, il faut masser la viande », décrypte un ministre. C'est-à-dire donner des gages et prendre du temps.
    De silencieuse à séditieuse ?
    Ce lundi de  débat immigration à l'Assemblée nationale, Edouard Philippe ne fait pas autre chose. « Nous vous proposons un dialogue, de partager le constat, de construire ensemble la réponse », dit-il.
    L'hémicycle est aux trois-quarts vide.
    La majorité vient de revenir à son état le plus confortable de silencieuse.
    « La manière dont on était entré dans le match pouvait nous foutre en l'air », souffle un responsable de la majorité.
    Tout le monde respire, mais l'épisode a marqué.
    Entre silencieuse et séditieuse, la frontière peut-être fine. Frustrés de ne pas être reconnus, conscients qu'ils ne seront pas réélus, déçus de la politique, en tout cas « intermittents dans leur tête », dixit un conseiller, un tiers des députés ont décroché.
    Ils viennent rarement à l'Assemblée, ils ne tiennent pas de permanence locale, ils attendent que passe le quinquennat, et peuvent le cas échéant se mobiliser contre une action. Frondeurs en puissance, regardés désormais de très près.
    L'immigration a failli les réveiller. Et si l'exécutif a décidé de « masser la viande », le danger reste entier.
    Emmanuel Macron veut bousculer les tabous, suivi par son Premier ministre qui n'hésite pas à employer des mots forts. Il prépare des mesures d'abord réglementaires, pour limiter les passages devant le Parlement.
    Mais cela sera-t-il assez ?
    Ou dit autrement, Emmanuel Macron peut-il politiquement faire sur l'immigration ce qu'il dit qu'il fera ?
    Cécile Cornudet

  • Immigration : le gouvernement devrait se préoccuper de la France plus que du RN

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    Il y a eu des votes sans débat.

    Sur l’immigration, à l’Assemblée nationale, il y a eu un débat sans vote.

    Ce n’est pas anodin que cette démarche tronquée. Comme si on voulait éviter que la politique et ses clivages partisans n’apparaissent trop ostensibles. Alors qu’on cherchait à donner l’impression non pas d’un consensus – c’est impossible – mais au moins d’échanges se contentant d’opposer des points de vue contradictoires, tout cela dans une totale urbanité républicaine, chacun jouant son rôle et sa partition.

    Pourtant la politique, avec sa pesanteur et ses impasses, était infiniment présente quand on y songe.

    Parce que dans le livre démocratique, le président de la République a ouvert tardivement la page de l’immigration, il a donné à sa démarche qui aurait pu apparaître lucide un tour ostensiblement tacticien, qui n’a pas été sans incidence sur la manière dont le gouvernement et le groupe parlementaire ont réagi.

    Pour le second, on a constaté que le prétendu dépassement de la gauche et de la droite avait abouti, au sein de LREM, à une tendance de droite mais surtout à une vision de gauche, notamment sur l’immigration, avec une approche déconnectée du réel, enivrée par un humanisme se félicitant d’être progressiste. Je n’aurais jamais cru un tel discours encore possible, comme si les valeurs vivaient en totale autonomie sans avoir la moindre obligation de se colleter à la vérité des faits et de la société.

    Si le Premier ministre a tenté d’appliquer tant bien que mal ce qu’il avait perçu dans les récentes orientations d’Emmanuel Macron, les ministres concernés ont traîné des pieds et de l’esprit pour proposer des pistes nouvelles au sujet de l’immigration, pour mieux la réguler et la contrôler. Ils ont manqué d’enthousiasme, probablement parce qu’ils estiment que, sur ce sujet, ils ne sont pas les plus légitimes et que, surtout, tétanisés par la crainte d’aller sur les chemins du RN, ils préfèrent le surplace.

    Le Premier ministre confronté au même dilemme a usé du débat comme d’un argument suprême, évoqué les quotas, la réforme de l’aide médicale de l’État et, classiquement, promis d’accélérer les expulsions d’étrangers en situation irrégulière. C’est à peu près tout, sauf à considérer que les autres pistes de réflexion, à la fois vagues et à long terme, pouvaient représenter de bonnes réponses aux questions pertinentes que le RN pose depuis longtemps et qui n’avaient que le tort d’émaner de lui.

    L’embarras du pouvoir est perceptible. Il ne peut plus nier l’ampleur d’une immigration si mal maîtrisée que beaucoup qui ne devraient plus demeurer en France y restent. En même temps, il dénonce les solutions radicales du RN mais semble lui donner raison, puisqu’il n’en trouve pas d’autres plausibles et opératoires qui fassent le poids.

    Cette ambiguïté est préjudiciable à ce que l’immigration devrait susciter. Elle laisse croire que seul le RN aurait le droit d’aborder l’immigration alors qu’il s’agit d’une réalité subie par beaucoup, qui touche le cœur de notre « vivre ensemble » et les fondamentaux de notre démocratie. La rigueur des remèdes et la vigueur nécessaire de la politique ne devraient pas être récusées au prétexte que, souhaitables, ils pourraient favoriser le RN. C’est l’inverse qui le sert : ne pas voir le réel sous toutes ses faces, avoir peur de prendre les mesures qui conviennent, se préoccuper plus de l’adversaire que de la France.

    Ce climat se repaissant d’être partisan est d’autant plus exaspérant que je suis persuadé que quelques idées simples seraient approuvées par tous si on voulait bien quitter la passion de la bataille. Le droit d’asile est sacré quand il n’est pas dévoyé. On ne vit pas en France sans titre. On doit être expulsé quand on n’a plus le droit d’y demeurer. En France, on respecte les lois et on ne déroge pas à ses valeurs fondamentales.

    Juste un mot pour terminer sur des crimes et des tragédies qui ont poussé au paroxysme les effets de l’absence de réalisme et de rigueur.

    J’éprouve le plus grand respect pour les quatre victimes de la préfecture de police de Paris et une infinie compassion pour leurs familles. Mais j’en ai plus qu’assez de ces hommages APRÈS, des beaux discours du président de la République, toujours sur le même mode, avec une émotion conviée et toujours fidèle au rendez-vous et des engagements de fermeté renouvelés, mais, partout, de ce défaut d’efficacité, de professionnalisme et de rigueur AVANT.

    L’immigration : il faudrait être pour ! Mais pourquoi ne pas regarder d’abord, vérifier, accueillir ou expulser ?

    Extrait de : Justice au Singulier

    Philippe Bilger

    https://www.bvoltaire.fr/immigration-le-gouvernement-devrait-se-preoccuper-de-la-france-plus-que-du-rn/

  • Une cinquantaine de listes exclusivement musulmanes aux municipales ?

    Une cinquantaine de listes exclusivement musulmanes aux municipales ?

    Cela inquièterait enfin les autorités :

    Et à ce sujet, un phénomène inquiète une partie de la classe politique : que des listes qualifiées de “communautaires” émergent pendant les municipales de mars prochain.

    Le premier à avoir mis le sujet sur la table c’est Gérald Darmanin, au lendemain des européennes. Le ministre s’inquiète des résultats de la liste de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF). Certes, avec 0,13%, le score est microscopique au niveau national, mais il y a eu des pics dans certaines villes : dans un bureau de vote de sa région, à Maubeuge, sur 170 votants, 70 ont voté pour cette liste. Par ailleurs, le parti a obtenu plus de 10% dans 50 bureaux de vote du pays, et plus de 15% dans 20 bureaux.

    Et l’UDMF ne compte pas s’arrêter là. Pour les municipales, la toute jeune formation politique est en train de monter des listes dans une cinquantaine de villes : Paris, Marseille, Nice, quelques villes du nord, comme Maubeuge, ou encore en Touraine, à Joué-Lès-Tours. Ses dirigeants essayent aussi de s’organiser dans des villes de région parisienne – telles Gennevilliers, Mantes-la-Jolie, Les Mureaux – ou en banlieue lyonnaise, à Vénissieux et à Vaulx-en-Velin, où sera officiellement lancée la campagne de l’UDMF le 2 novembre.

    https://www.lesalonbeige.fr/une-cinquantaines-de-listes-exclusivement-musulmanes-aux-municipales/