Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

immigration - Page 622

  • Débat sur l'immigration.

    B9716565684Z.1_20180808165752_000+GUSBQS3KG.1-0.jpg

    L'avis de Jean-François Touzé
    Hémicycle aux trois quarts vide, annonces de circonstance, échanges stériles, discours fossilisés... Le débat sur l'immigration — sans vote, bien sûr, mais y en aurait il eu un que cela n'aurait évidemment rien changé — qui s'est tenu lundi soir à l'Assemblée nationale n'était que le reflet des effets de tribunes de Macron sur le sujet: vide de tout sens.
    Champion de la triangulation, le Président de cette République de tous les mensonges, de toutes les supercheries et de toutes les manipulations, tente, en s'emparant du thème de l'immigration, de séduire une partie de la droite à quelques mois des Municipales et d'apparaitre aux yeux des Français comme le chef modéré mais réaliste et libéré des tabous de la pensée unique de ce parti de l'ordre juste, républicain et démocrate qu'il veut incarner. Posture qui, face aux critiques venues de sa gauche à l'intérieur même de son camp, lui a valu le soutien appuyé d'un autre imposteur chronique — Jean-Pierre Chevènement (" nous ne devons pas être dans le déni"), dont on chercherait vainement la trace du commencement d'un début de volonté de mener une lutte déterminée contre la déferlante migratoire, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
    Au bal des faux culs, ils sont toujours, il est vrai, plusieurs à se bousculer pour ouvrir la danse.
    Macron, lui, joue ainsi les Janus biface, tentant de dissimuler l'immigrationnisme absolu qui transpire par tous les pores de sa peau, et affirme son credo de chauve-souris politicienne: "Je suis oiseau, voyez mes ailes protectrices, je suis souris, vive les rats de l'ouverture planétariste".
    Et pendant ce temps, par la mer, par les chemins de terre et par les airs... ILS ARRIVENT !
  • La France prisonnière du concept d’islamophobie

    La France prisonnière du concept d’islamophobie

    C’est ce que les meurtres à la Préfecture de police mettent en évidence. Bernard Antony note :

    Qu’une manifestation en hommage à l’assassin de nos quatre policiers ait seulement pu être conçue et annoncée, et fortement relayée dans des réseaux sociaux, montre à quel degré de cynisme conquérant en est arrivé l’islamo-jihâdisme dans notre pays. Et un Tariq Ramadan et un Hadama Traoré s’expriment sans vergogne pour défendre la mémoire du tueur.

    Souvenons-nous :

    Après les grandes exterminations de la Tchéka et des Goulags, les chefs de l’URSS ne pouvaient plus se permettre de trop grosses liquidations des oppositions sans cesse renaissantes. Alors ils mirent les dissidents, qualifiés de soviétophobes, dans des prisons appelées hôpitaux psychiatriques !

    Aujourd’hui, le concept « d’islamophobie » est utilisé de même par la classe politico-médiatique du néo-totalitarisme progressiste et du pseudo-antiracisme. Il est utilisé  pour disqualifier et poursuivre ceux qui osent une réflexion critique sur la réalité de l’islam et sur l’engendrement de l’islamo-jihâdisme dans l’islam. Qui ne voit que l’interdiction totalitaire, sous le prétexte de délit d’islamophobie, de toute réflexion et regard critique sur l’idéologie islamique est objectivement criminelle ? Elle paralyse toute défense sérieuse de notre société face à la subversion islamiste. La responsabilité d’Emmanuel Macron est, sur ce plan, accablante. Jusqu’à quand la terreur intellectuelle sévissant contre ceux que l’on taxe d’islamophobie nourrira-t-elle le terrorisme islamique ?

    De même, le père Michel Viot écrit :

    […] Plus généralement, pourquoi la France ne tire-t-elle pas les conclusions qui s’imposent de l’état de guerre que l’islamisme mène de fait à notre pays, à nos coutumes, à l’héritage de notre histoire, qu’il veut transformer en un pays islamique, en coutumes islamiques, en un avenir islamique ? Là aussi, certains ergoteront, et se perdront en juridismes divers. Toucher à l’islamisme, ce serait attenter à l’islam, au vivre-ensemble, aux libertés individuelles, etc. Mais, alors que le fanatisme prépare les consciences au terrorisme, alors qu’il répand la haine de la France, des Français, des femmes, des mécréants, des Juifs, des ex-musulmans, c’est agir avec responsabilité et souci du Bien Commun que de faire fermer immédiatement toutes les mosquées « radicales », de mettre toutes les autres sous surveillance étroite, de chasser définitivement de notre pays les institutions des Frères Musulmans, des salafistes, des Wahhabites, de réviser fondamentalement notre politique vis-à-vis des puissances qui les soutiennent (Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, etc.), et, plus généralement, d’exiger de tous les pays musulmans une explication approfondie quant à leurs intentions à notre égard.

    Nous sommes d’autant plus furieux de voir nos autorités renoncer à leurs responsabilités, voire se rendre complices de la situation, que nous connaissons bien ce sujet de l’islam, de l’islamisation et des liens pervers que ces phénomènes entretiennent avec certaines puissances et idéologies occidentales. Et que nous tentons d’alerter ces autorités, d’alerter la société civile et de leur faire comprendre ce qui se joue sous nos yeux. Voilà plus de deux ans que nous avons publié le livre La Laïcité mère porteuse de l’Islam ?. D’après les spécialistes il devait être accueilli par un silence de mort ou être attaqué à mort. Nous avons eu droit au silence, à une superbe dérobade, à une ignorance voulue, qui ne sont pas sans rappeler la façon dont ont été traités les signaux avant-coureurs que nous mentionnions au sujet du jihadiste de la Préfecture de Police de Paris. Nous montrons pourtant dans ce livre que l’on pourrait agir réellement contre le terrorisme islamiste et contre l’islamisme. Par exemple avec les mesures politiques de bon sens que nous venons d’évoquer. Et aussi, en particulier, par la critique fondamentale de l’islam, par la mise en lumière de son mensonge historique, de la nature de son projet politico-religieux et de son échec patent depuis deux siècles au moins.

    Mais on se refuse à le faire. On ne veut pas comprendre. Ces études sont censurées de fait en France, de même que sont interdits les réels débats de fond et discussions contradictoires, et toutes les analyses qui ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une Laïcité arrogante et de son mépris du fait religieux. La chappe de plomb idéologique se fait de plus en plus prégnante, tandis que se multiplient les procès en islamophobie et les pressions diverses – chasse aux sorcières, exclusion des média sociaux, censure… C’est aussi ce que nous expliquons dans ce livre. Notre pays est ainsi pris entre les mâchoires de l’islamisme et de la religion du Progrès. Le dramatique attentat de la Préfecture de Police de Paris en est à la fois un symptôme et l’annonce de troubles extrêmement graves. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/la-france-prisonniere-du-concept-dislamophobie/

  • KOSOVO/SEINE SAINT-DENIS, MEME SCENARIO ?

    a0ad1f8e287819fba63f8adaf313c8912ca71c9c.jpg

    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Les urnes ont parlé le dimanche 6 octobre, au Kosovo, comme au Portugal et en Italie. Mais, pour l’heure, examinons le seul cas de cette ancienne province autonome de la défunte Yougoslavie. Il semble que les votants aient sonné l’heure du changement dans cette poche albanaise enclavée dans les Balkans, qui fut le prétexte d’une odieuse intervention contre la Serbie. À noter que seulement 100 pays sur les quelques 194 membres de l’ONU, reconnaissent cet « Êtat » mafieux, un Êtat bidon qui n’aurait jamais dû exister. Regardons d’ailleurs son drapeau, imposé par l’OTAN comme l’a été celui de la pseudo Bosnie-Herzégovine : un pavillon totalement artificiel, sans aucune référence historique et pour cause ! D’ailleurs, les habitants, qu’ils soient Albanais ou Serbes, ne s’y trompent pas : les premiers arborent l’aigle noir à deux têtes sur fond écarlate, - celui de Tirana -, et les seconds le tricolore de Belgrade ! 

    Un espoir pour la paix et la justice ?

    Changement, disions-nous au début de cette chronique. Oui, le parti des « commandants historiques » de l’UCK, cette organisation terroriste kosovare, soutenue en douce par nos bons alliés allemands lors du conflit serbo-albanais, était dirigée par l’ex-Premier ministre et chef de guérilla Ramush Haradinaj. Inquiété par le tribunal spécial international suite à une suspicion de crimes commis par l’Armée de libération du Kosovo, son mouvement gouvernemental est, cette fois-ci, nettement devancé par l’opposition. Cette dernière est représentée par la gauche, le parti Vetevendosje, de tendance social-démocrate, avec 26%, dirigé par Albin Kurti, et par la Ligue démocratique du Kosovo, la LDK, 25%, conduite par Madame Vjosa Osmani. À noter que ce dernier parti, qui était inspiré et animé par Ibrahim Rugova, aujourd’hui décédé. Il ne demandait pas, jadis, la sécession du Kosovo, mais une simple reconnaissance en tant que république constitutive de la fédération yougoslave. Une occasion manquée, peut-être, par feu le président Milosévitch, mort en captivité après l’agression de l’OTAN contre son pays. Remarquons que les enclaves serbes, 100 à 120 000 personnes tout de même, qui vivent dans des poches plus ou moins protégées par les troupiers de l‘OTAN, dont Mitrovitza, la plus importante, ont apporté leurs suffrages aux candidats étiquetés Srbska lista, émanation du pouvoir politique en place à Belgrade. Ils auront donc les 10 sièges sur 120 députés, ces 10 strapontins qui sont constitutionnellement attribués à la minorité serbe.

    Un rejet de l’UCK et de ses héritiers ?

    La population, surtout les jeunes, rejette les héritiers de l’UCK qui s’en sont mis plein les poches après leur victoire sous protection, il faut le rappeler, otanienne. Corruption, médiocrité des services publics, clientélisme, sont les plaies du « pays », - le mot pays à écrire, bien sûr, entre guillemets -, dont souffre le Kosovo. Le président Hashim Thaçi, lui-même ancien chef de l’Union des combattants du Kosovo, soupçonné d’avoir trempé dans le trafic du sang des prisonniers de guerre et des civils serbes, devra composer avec l’opposition devenue majoritaire. Pour cela, il faudra qu’Albin Kurti, vieil adversaire des commandants, mais jeune et charismatique juriste, s’entende avec Mme Vjosa Osmani pour bâtir une coalition crédible. L’Union européenne et l’OTAN les guettent, car il leur faudra aussi réussir à normaliser les relations entre Pristina et Belgrade. Sur quelles bases ? Un échange de territoires ? On en a parlé, mais ce n’est pas du goût des occidentaux qui restent cramponnés sur la sacrosainte intangibilité des frontières. Des droits supplémentaires pour la minorité serbe ? Le président serbe Aleksander Vucic n’a pas fermé la porte à des négociations avec le nouveau cabinet de Pristina. Ce ne serait pas une première, il y déjà eu des conversations entre les parties sous les auspices de l’U-E. Mais que peuvent se concéder ces adversaires/partenaires ?

    Une similitude entre le  Kosovo et le  « 9- 3 » ?

    La réalité, le fond de la question, c’est que les Kosovars, - disons des Albanais musulmans -, sont devenus majoritaires dans cette ancienne province historique serbe, - comme une partie de l’île de France de nos rois, en tout cas la Seine-Saint-Denis -, grâce à l’immigration et à la natalité. Seine Saint-Denis/Kosovo, même combat ? Il faut raison garder, mais restons pragmatiques.

    Aujourd’hui, il y a un fait accompli. Le Kosovo est devenu, majoritairement, albanais. (Comme le département 93, j’aurais tendance à dire la « willaya », est majoritairement peuplé de mahométans). Que faire ? La partition, une solution, comme en Bosnie, avec des mini républiques ou cantons ethniques ? Ou alors, rattacher les zones serbes à la Serbie, et le reste à l’Albanie ? Car, posons-nous la question : réellement, le Kosovo en tant que tel, a-t-il une raison, une justification pour exister sous la forme d’un État indépendant, souverain et internationalement reconnu ? L’Espagne, la Russie, la Chine et bien d’autres, ont dit  non. Une entité autonome, peut-être, au sein de la Serbie ou de l’Albanie ? Le rattacher à l’Albanie, créerait un terrible précédent. (On imagine les revendications en cascades, des Hongrois de Roumanie et de Slovaquie, des germanophones du nord de l’Italie etc.) Et, en plus, cela accentuerait une sorte d’injustice territoriale au détriment de la Serbie, mais surtout évacuerait un fait historique.

    Oui, le Kosovo fut le berceau de la Serbie, comme l’île de France, grâce à nos rois, fut la matrice de notre nation. Mais, tant que cette question, latente, des droits des uns et des autres, ne sera pas réglée, le Kosovo sera comme une tumeur au sein du corps européen. Et quid de nos départements métropolitains, à nous « Français de souche », - quelle vilaine association de mots devenus « grossiers » ! -, par trop, disons, « exotiques » ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/09/kosovo-seine-saint-denis-meme-scenario-6181653.html

  • Aide médicale de l’État : le scandale est encore bien pire !

    25e0b91093d48d1f365fd43c7cc2-1571983-845x475.jpg

    Si vous critiquez l’aide médicale de l’État, vous avez toutes les chances d’être catalogué comme un xénophobe. Si vous ajoutez qu’il existe des abus patents, que des étrangers, en situation irrégulière ou non, profitent de l’AME sans même remplir les conditions pour en bénéficier, vous aggravez votre cas : vous voilà irrémédiablement classés dans le camp des ennemis de l’humanité ! Pourtant, ce n’est pas un fantasme : Le Figaro de ce mercredi publie un article sur « les effarantes dérives de l’aide médicale d’État » en se fondant sur un ouvrage de Véronique Prudhomme, qui a travaillé pendant onze ans à la direction financière d’un hôpital d’Île-de-France : La Vérité sur l’AME.

    Agnès Buzyn, le ministre de la Santé, qui a défendu, devant l’Assemblée nationale, « le droit à la santé pour tous », ajoutant qu’« on ne laisse pas des gens périr parce qu’il leur manque le bon tampon sur le bon document », tout en annonçant le déploiement d’un « plan de lutte contre les fraudes », ferait bien de lire ce livre. Elle y apprendrait, si elle l’ignore – ce qui serait un comble, compte tenu de la fonction qu’elle occupe –, que touristes, étrangers fortunés, fraudeurs en bande organisée, resquilleurs de tout poil profitent du système.

    Quelques exemples suffisent à en montrer les dysfonctionnements.

    Un patient venu d’Afrique du Nord débarque de l’avion et se présente aux urgences avec le courrier d’un médecin de son pays pour un traitement chirurgical précis. Ce n’est pas la première fois qu’il se rend ainsi dans l’Hexagone. Il n’est ni clandestin, ni réfugié. Il bénéficie de l’AME, tout en continuant de résider chez lui. La médecine française a sans doute bonne réputation, mais est-il normal qu’un étranger vienne faire du tourisme médical pour se faire soigner aux frais des contribuables ?

    Le cas le plus fréquent, selon cet ouvrage, est celui du patient qui arrive avec un visa touristique et attend que son autorisation de séjour soit périmée pour devenir un étranger en situation irrégulière et avoir droit à l’AME. Il cite l’exemple d’un homme en rééducation fonctionnelle qui refuse d’être transféré dans un hôpital de son pays, où il pourrait être soigné, jurant qu’« il préférerait se jeter dans la Seine ». Il continue de bénéficier de l’AME. « Près d’un tiers des lits de rééducation » seraient, ainsi, occupés « par ce type de patients », témoigne un professeur de médecine, privant ainsi de places des Français qui « ont contribué toute leur vie au système par le paiement de cotisations sociales ».

    La fraude devient parfois un véritable trafic. On voit ainsi « arriver des personnes de tous les coins de la planète, notamment des pays du Golfe », accompagnées d’un interprète qui connaît tous les rouages. Les interprètes se relaient, disposent de quelques adresses autour de l’hôpital : « la preuve d’une organisation bien rodée ». Apparemment, le gouvernement ferme les yeux ou laisse faire. Craint-il des incidents diplomatiques ? Craint-il d’être accusé de racisme ou d’islamophobie ? Dans tous les cas, il est le premier responsable de la situation.

    D’aucuns objecteront qu’il s’agit de dérives et que ces resquilleurs n’ont rien à voir avec les migrants clandestins. Sans doute. Mais quand un système permet de telles fraudes, c’est qu’il est fondamentalement mauvais et abusivement permissif. Il serait temps que le gouvernement s’en rendît compte et prît les mesures qui s’imposent, non pas pour des raisons électorales, mais pour des raisons de justice sociale à l’égard de tous les Français. Son impéritie en la matière lui ôte, s’il en était besoin, toute légitimité politique.

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/aide-medicale-detat-le-scandale-est-encore-bien-pire/

  • Grand remplacement en Europe : en Grèce, crise migratoire et économique

    grand-remplacement-grece-crise-migratoire-economique-588x330.jpg

    Par Paul Tormenen, juriste ♦ Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgiquel’espoir d’une réaction politique au Danemarkle désastre multiculturel britanniquele suicide de l’Allemagneles tentatives de résistances de l’Autrichel’espoir naissant en Italiela spirale infernale en Espagnel’islamisation galopante des Pays-Basle bon élève portugais et la lente chute de la Suisse… c’est au tour de la Grèce d’être étudiée par Paul Tormenen. Dans ce pays, ravagé par une grave crise économique et faisant office de porte d’entrée en Europe pour des millions de migrants, l’impact de la crise migratoire est évidemment énorme.
    Polémia

    Après avoir été longtemps un pays d’émigration, la Grèce est devenue, depuis les années 1990, un pays d’immigration et de transit. La chute des régimes communistes à partir de 1989 a rendu possible des arrivées massives de ressortissants de pays de l’est de l’Europe. Ces dernières années, l’immigration ne s’est pas tarie, bien au contraire, avec des migrants qui viennent maintenant principalement du moyen Orient.

    Si l’on y ajoute l’exode massif de jeunes grecs et une natalité très faible, c’est bien une transformation de la population qui est à l’œuvre en Grèce. Le pays est redevenu au début de l’année 2019 la principale porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe. Ce qui se joue en Grèce a un impact non seulement dans le pays mais aussi dans tout le continent européen.

    Les arrivées d’étrangers

    La Grèce, une porte d’entrée de l’immigration illégale en Europe

    Depuis le milieu des années 2010, la Grèce est exposée à des flux considérables de clandestins. Alors que les arrivées par la mer ont connu un pic en 2015 (856 000), les arrivées par la terre sont en augmentation depuis 2016. En 2018, près de 50 000 clandestins sont arrivés dans le pays (1). Des migrants qui sont par ordre d’importance afghans, syriens, congolais et irakiens. La Grèce est redevenue cette année le premier pays pour les arrivées illégales en Europe, derrière l’Espagne (2).

    Globalement, on estime à 3 millions le nombre de migrants qui a transité par la Grèce depuis l’année 2000 (3).En comparaison, les arrivées légales d’étrangers sont beaucoup moins importantes (4). Le nombre de premiers titres de séjour délivrés était de 35 000 en 2018 (5).

    Un pays de transit pour les clandestins

    Des recensements du nombre des ressortissants étrangers en situation irrégulière présents dans le pays sont réalisés chaque année. 42 000 ont été dénombrés en 2013, 911 000 en 2015, puis 93 000 en 2018. Ces fluctuations s’expliquent par le fait que peu de clandestins arrivés par la mer ou la terre restent en Grèce : ils vont dans les pays plus au nord de l’Europe (Allemagne, France, etc.).

    Au regard des flux d’arrivées, les refus d’entrées à la frontière sont assez dérisoires : 6 800 en 2015, 14 000 en 2018 (6).

    Le nombre d’immigrés clandestins (« undocumented migrants » selon les ONG) présents de façon permanente dans le pays devrait atteindre selon le ministre de l’intérieur grec 90 000 à la fin de l’année 2019, alors qu’il était de 70 000 fin 2018 (7).

    Des demandes d’asile très importantes

    La Grèce connait depuis plusieurs années un nombre très important de demandes d’asile. Les demandeurs viennent surtout de pays musulmans : les Syriens, les Afghans, les Irakiens et les Pakistanais en fournissent les plus gros contingents.

    Les demandes d’asile ne font qu’augmenter depuis 2013. Alors que 8 200 demandes étaient déposées cette année-là, elles étaient 66 900 en 2018 (8). Si les demandes d’asile traitées (acceptées ou rejetées) n’ont pas augmenté en proportion, c’est tout simplement en raison de l’asphyxie de l’administration grecque face au volume de dossiers à traiter.

    La Grèce est le pays qui reçoit en proportion de sa population le plus de demandes d’asiles en Europe. En chiffres absolus, elle est derrière l’Allemagne et la France (9).

    La population étrangère

    La population étrangère a surtout augmenté en Grèce à partir des années 1990. La chute des régimes communistes a entrainé d’importants mouvements de population, avec l’arrivée d’Albanais, de Bulgares et de Roumains. Les Européens de l’est représentaient ainsi en 1991 près de 80 % des 200 000 étrangers présents dans le pays (10).

    Alors que la population étrangère s’élevait en 1960 à 52 000 personnes, elle est passée à 573 000 à ce jour (11). Le pays compte une population immigrée (personnes nées à l’extérieur du pays) de 1,2 millions de personnes, ce qui est très important au regard de la population totale du pays (10,7 millions d’habitants) (12). Il faut néanmoins tenir compte dans ces chiffres d’un important mouvement de retour au pays de citoyens d’origine grecque de Turquie, d’Egypte et d’Europe de l’est à partir des années 1950 (13).

    Les principales nationalités représentées parmi les étrangers sont les Albanais (379 000 personnes), et loin derrière, les Géorgiens et les Pakistanais.

    Les clandestins récemment arrivés, essentiellement des Afghans et des Syriens, sont particulièrement nombreux dans les iles de la mer Egée. Sur l’ile de Lesbos, ils représentent près d’un tiers des 86 000 habitants (14).

    Le Pew Research Center évaluait en 2016 la population musulmane à 5,7 % de la population du pays (15).Comme pour les autres pays européens, cette évaluation ne tient que partiellement compte des arrivées massives d’étrangers issus du Moyen-Orient et d’Afrique depuis le milieu des années 2010. A cela, deux raisons principales : le temps de traitement des demandes de titres de séjour et d’asile, ainsi que le nombre de clandestins, qui n’entre pas dans l’évaluation.

    La charia en Grèce

    Héritage des conflits entre la Grèce et la Turquie, la charia est appliquée dans une région grecque, la Thrace occidentale, à son importante communauté musulmane depuis le début du 20e siècle. S’il s’agit d’une loi islamique « light », elle permet néanmoins le mariage des mineures et prévoit des héritages divisés par deux pour les femmes, la garde des enfants attribuée automatiquement au père en cas de divorce, etc. (16). Une loi adoptée en janvier 2018 rend désormais facultative l’application de la charia pour les musulmans de cette région du nord-est de la Grèce (17).

    La population grecque en décroissance

    Comme dans d’autres pays du sud de l’Europe, la population grecque de souche est en décroissance. A cela, deux raisons : l’exode d’une partie de la jeunesse et la baisse de la natalité.

    La Grèce a connu depuis les années 2000 une grave crise économique. Le niveau de vie des ménages a baissé de 37,5 % entre 2008 et 2016 (18). Le chômage a poussé près de 427 000 grecs à chercher du travail à l’étranger sur la même période selon la Banque de Grèce (19).

    Le nombre des naissances est très faible en Grèce. L’indice de fécondité de 1,3 enfant par femme n’assure pas la stabilité de sa population (20). Pour ces deux raisons, la population du pays a baissé, passant de 11,1 millions en 2011 à 10,8 millions en 2016 (21). C’est dans ce contexte que sont arrivés des flux massifs de migrants issus du Proche-Orient.

    L’immigration, source de problèmes

     Alors que le pays est confronté à un chômage de masse et à un exode d’une partie de la jeunesse, l’arrivée massive de migrants n’a fait qu’accentuer certains problèmes sociaux. De multiples faits illustrent le fléau que représente l’immigration clandestine :

    • Un budget considérable est dédié à l’immigration. Pour la seule période 2015-2017, les fonds européens et privés dédiés aux migrants ont été estimés à 730 millions d’euros (22). Dans un pays ravagé par la crise économique et la pauvreté.
    • On ne compte plus les incidents plus ou moins violents impliquant des migrants (23). Ce sont par exemple les échauffourées à la frontière gréco-macédonienne entre forces de l’ordre et migrants, ceux-ci souhaitant gagner l’Europe de l’ouest via la macédoine. C’est en gare d’Athènes le trafic ferroviaire qui a été en avril perturbé par des « demandeurs d’asile » (24).
    • Ce sont des kurdes qui ont été violemment agressés par des musulmans en mai 2018 sur l’ile de Lesbos parce qu’ils ne faisaient pas le ramadan (25). De mauvais traitements dont sont victimes des Kurdes et des Yézidis ainsi que des athées sur l’ile de Lesbos ont également été évoqués dans le documentaire réalisé en 2018 par la documentariste Lauren Southern (26). Des faits de nature à relativiser la figure du migrant présenté comme le nouveau damné de la terre qu’il faudrait accueillir sans condition. C’est par la route des Balkans que des terroristes islamistes sont arrivés avant de participer aux attentats à Paris en 2015 et Bruxelles en 2016 (27).
    • Sur les îles de la mer Egée, un récent rapport du Conseil de l’Europe évoque des émeutes fréquentes dans les centres d’accueil et d’identification (RICS) et des tensions entre demandeurs d’asile et police (28).
    • Les occupations illégales de logements se multiplient, comme à Athènes avec l’aide d’associations pro-migrants (29).
    • Les étrangers sont sur-représentés dans les chiffres de la délinquance : ils représentaient en 2016 36 % des personnes arrêtées pour homicides, 47 % de celles arrêtés pour viol et 32 % de celles arrêtées pour vol (30).

    Des organisations non gouvernementales aux pratiques douteuses

    Alors que l’immigration illégale s’accroît, certaines organisations non gouvernementales sont pointées du doigt pour des pratiques douteuses.

    • Une ONG (ERCI) a été accusée de complicité avec des passeurs et d’avoir aidé des migrants à entrer illégalement en Grèce en échange d’argent (31). Plusieurs de ses membres ont été arrêtés en août 2018.
    • La Directrice d’une autre ONG d’aide aux migrants a reconnu en 2018 en micro caché conseiller à des clandestins de mentir aux agents chargés d’instruire les demandes d’asile (32).

    Le nouveau gouvernement conservateur : vers plus de fermeté ?

    Face à une situation plus que problématique, les Grecs ont porté au pouvoir en juillet 2019 un gouvernement conservateur. Ses premières annonces sont marquées par la fermeté. Le nouveau gouvernement entend :

    • augmenter les rapatriements de migrants en Turquie (33),
    • prendre à bras le corps le problème des no go zones, où sont présents notamment des clandestins comme dans le quartier d’Exarchia à Athènes (34),
    • renforcer les contrôles aux frontières (35).

    Parmi les premières mesures prises, le gouvernement a purement et simplement abrogé un décret permettant aux clandestins d’obtenir rapidement un numéro de sécurité sociale, en dépit des critiques des associations pro-migrants. Fin août, la Police a fermé des squats à Athènes et arrêté une centaine de migrants (36).

    La menace turque

    Un accord a été conclu en mars 2016 entre l’Union européenne et la Turquie, afin d’endiguer les arrivées de clandestins en Grèce. L’accord prévoit le maintien en Turquie de millions de migrants et le renvoi de ceux arrivés en Grèce vers la Turquie (37).
    Bien que la quasi-totalité de la somme promise à la Turquie dans le cadre de cet accord ai été réglée, le Président turc a menacé récemment d’« inonder l’Europe » de migrants s’il n’obtenait pas des fonds supplémentaires (38).

    L’augmentation des arrivées de clandestins en Grèce a été évoquée récemment par le ministre des affaires étrangères grec, qui a exprimé son mécontentement à son homologue turc (39). Un nouvel épisode diplomatique qui met en avant l’absence de fermeté assumée de nombreux pays européens en matière migratoire, une fermeté qu’ils entendent déléguer – au prix fort – dans le sud de l’Europe à la Turquie.

    Conclusion

    Si la situation économique a contribué à ne faire de la Grèce qu’une terre de transit pour des centaines de milliers de clandestins, le pays est néanmoins confronté à une importante transformation de sa population. Des flux massifs d’étrangers arrivent depuis plusieurs années dans un pays qui a paradoxalement subi l’exode d’une partie de sa jeunesse.

    L’endiguement en Turquie et les refoulements des clandestins arrivant principalement dans les iles de la mer Egée ont permis de réduire considérablement les arrivées en dissuadant les migrants d’y venir (40). Ceci bien que ces refoulements soient souvent entravés par la réglementation imposée par l’Union européenne (41).

    Le Président Macron œuvre actuellement avec la chancelière Merkel à un nouvel accord de répartition automatique des migrants, qui concernerait notamment ceux arrivant en Grèce. S’il devait se concrétiser, il y a fort à craindre qu’il réactive un appel d’air aux effets incalculables.

    Paul Tormenen
    08/10/2019

    (1) « Sea and land arrivals monthly». UNHCR. Septembre 2019.

    (2) « Des migrants bloquent la principale gare d’Athènes». 24 heures. 5 avril 2019.

    (3) « La Grèce face au défi de l’immigration ». Le courrier des Balkans.

    (4) « Note par pays, Grèce ». OCDE. 2013.

    (5) « Permis délivrés pour la première fois ». Eurostat. 10 septembre 2019.

    (6) « L’immigration en Grèce ». Info Grèce.com.

    (7) « Number of migrants en Greece expected to top 90 000 by year end, minister says ». Ekathimerini.com. 28 février 2019.

    (8) Ibid 6.

    (9) Ibid 7.

    (10) « Le problème grec de l’immigration ». Découvrir la Grèce. 17 janvier 2015.

    (11) Ibid 6.

    (12) « Greece immigration statistics 1960-2019 ». Macrotrends.net.

    (13) « Le contrôle de l’immigration en Grèce dans les années 1990 ». Cultures et conflits. 15 octobre 1997.

    (14) « Greek islanders protest UE, one third of population now migrants ». Breitbart. 5 mai 2019.

    (15) « Muslim population ». Pew research centre. 2017.

    (16) « Un Etat européen applique la charia : la Grèce ». France info. 20 octobre 2016.

    (17) « La charia devient facultative pour la minorité musulmane en Grèce ». RFI. 15 janvier 2018.

    (18) « Banque de Grèce : la richesse des ménages grecs a diminué de 37,5% au cours de la période 2008-2016 ». Documento. 25 avril 2017.

    (19) « L’exode des diplômés se poursuit en Grèce ». France Inter. 28 novembre 2017.

    (20) « Grèce, fiche pays ». Populationdata.net. 2019.

    (21) « Les jeunes grecs s’exilent en masse ». Alternatives économiques. 16 octobre 2017.

    (22) « Where did the money go ? ». The Guardian. 9 avril 2017.

    (23) « Refugees or an occupation army ? ». Gatestone institute. 11 octobre 2017.

    (24) « Des migrants bloquent la gare principale d’Athènes ». 24 heures. 5 avril 2019.

    (25) «Ten syrian kurds in critical conditions after attack at a refugees camp ». 26 mai 2018.

    (26) Documentaire «Borderless ». 2018.

    (27) «Ces terroristes arrivés en France via le flux de migrants syriens ».Atlantico. 9 octobre 2016.

    (28) «Report of the commissionner for human rights of the council of Europe ». 6 novembre 2018.

    (29) «La force du mouvement antifa profite aux réfugiés ». Libération. 22 mai 2019.

    (30) «Immigration to Greece ». RIEAS. 6 août 2017.

    (31) «Greek NGO founder arrested in migration probe ». France 24.19 septembre 2019.i

    (32) Ibid 26 Extrait : «Des ONG apprennent aux migrants à mentir ».

    (33) «New greek governement moves to clamp down on migration ». Breitbart.30 août 2019.

    (34) « Greece’s new government : undoing the damage of years of socialist rules». Gatestone institute. 24 juillet 2019.

    (35) «Grèce : le nouveau gouvernement veut renforcer les contrôles aux frontières ». Le Figaro. 15 juillet 2019.

    (36) «Eviction de migrants dans le quartier anarchiste d’Athènes ». France 24. 29 août 2019.

    (37) « Près de 150 000 demandeurs d’asile demeurent bloqués dans les iles grecques ». La Croix. 14 février 2017.

    (38) «Turquie : Erdogan menace d’inonder l’Europe de migrants ». Valeurs actuelles. 9 septembre 2019.

    (39) «Grèce : migrants débarquent à Lesbos en une heure ». RT France. 31 août 2019.

    (40) «En Grèce, une crise migratoire chronique ». GISTI. 11 décembre 2016.

    (41) «Grèce : seulement 16% des demandeurs d’asile susceptibles d’être renvoyés ». Le Point. 11 février 2018.

    Crédit photo : Domaine public

    https://www.polemia.com/grand-remplacement-europe-grece-crise-migratoire-economique/

  • Débat sur l’immigration : Marine Le Pen « bouscule » l’hémicycle, par Franck Deletraz

    9465-chard-edoard-philippe.jpg

    Pensé et programmé par Macron pour couper l’herbe sous le pied du RN à quelques mois des municipales, le fameux débat sur l’immigration, qui s’est tenu lundi à l’Assemblée nationale, a sans surprise accouché d’une souris. Prenant tout à tour la parole devant un hémicycle quasiment désert, Edouard Philippe, Jean-Yves Le Drian, Christophe Castaner et Agnès Buzyn, tout en déplorant une situation migratoire « difficile » qu’ils ont pourtant grandement aggravée depuis leur arrivée au pouvoir, ont ainsi présenté « six axes de travail » non seulement très en dessous de ce qu’exige la situation, mais dont on sait d’ores et déjà qu’ils ne seront (comme toujours) jamais mis en œuvre. Bref, seul véritable moment fort de ce débat : l’intervention énergique de Marine Le Pen, qui a une nouvelle fois demandé un « moratoire » ainsi que l’organisation d’un grand référendum sur l’immigration.

    « Un argument électoral […] à quelques mois des municipales »

    Certes, du côté des résistants à l’invasion de notre pays, personne n’attendait quoi que ce soit de ce débat. Ainsi, avait déclaré auparavant Nicolas Dupont-Aignan, « c’est un débat publicitaire, qui ne va déboucher sur aucun vote, aucune loi, simplement pour se donner bonne conscience ». Un avis partagé par Marine Le Pen qui, en se félicitant quand même « d’avoir brisé le mur du silence », avait aussi dit ne rien attendre de ces discussions qui étaient avant tout « un argument électoral sorti [d’un] chapeau à quelques mois des municipales ». En outre, avait-elle observé, « des débats comme celui-là, nous en avons vécu des dizaines. Mais les lois et amendements que nous avons proposés au gouvernement lors de la loi asile et immigration ont tous été rejetés par la majorité, et d’ailleurs aussi par Les Républicains »… Il faut dire qu’en ce domaine, Macron et son gouvernement, qui réclamaient encore il y a quelques jours du Parlement européen qu’il sanctionne les Etats membres refusant d’accueillir des clandestins, ont perdu toute crédibilité depuis bien longtemps. Aussi, Philippe a eu beau parler lundi de « réviser nos logiciels » et proposer ces fameux « axes de travail », il n’a guère convaincu, y compris dans les rangs de la majorité. Parmi ces « six axes », rappelons-le : une éventuelle mise en place de « quotas par nationalité, ou par secteurs professionnels », une possible « révision des régimes d’asile européens », « l’harmonisation de nos systèmes nationaux », un « plan de lutte contre les fraudes » à l’AME (et non sa suppression, bien sûr…), ou encore « davantage de solidarité au niveau européen ».

    « Lois cosmétiques » et « propos tartarinesques »

    Bref, autant de mesures qui, même si elles venaient à être mises en œuvre, sont clairement insuffisantes pour endiguer le déferlement migratoire auquel la France est confrontée depuis tant d’années. Ce que n’a pas manqué de souligner lundi Marine Le Pen, lors d’une prise de parole qui n’est pas passée inaperçue. En effet, a déclaré la présidente du RN, « des lois il y en a eu beaucoup depuis 30 ans et elles n’ont abouti qu’à des lois cosmétiques, des propos tartarinesques ».

    Or, a-t-elle poursuivi, les Français « ont conscience que l’immigration anarchique est une menace pour leur vie quotidienne ». Dénonçant une « véritable submersion migratoire », avec un « flux ininterrompu dans nos villes », Marine Le Pen a alors rappelé très justement : « Le rôle premier des politiques est de protéger leur peuple. Ce n’est pas ce que les dirigeants ont fait. Derrière ces dissimulations et ces abandons, il y a certes l’incompétence de nos dirigeants, mais cette idéologie mondialiste d’un homme qui n’est qu’un rouage. » Pointant ensuite du doigt les « ONG complices des passeurs », associations qui exposent les pays européens « à une déstabilisation démographique, culturelle », la présidente du RN s’est indignée d’un débat « sans vote, sans décision » et aux allures de « répétition d’une pièce de théâtre de lycée ». Appelant à un « moratoire » sur l’immigration, Marine Le Pen a alors conclu son intervention dans l’hémicycle en invitant l’exécutif à « avoir le courage d’organiser enfin un grand référendum » sur l’immigration.

    Franck Deletraz

    Article paru dans Présent daté du 8 octobre 2019

    https://fr.novopress.info/215750/debat-sur-limmigration-marine-le-pen-bouscule-lhemicycle-par-franck-deletraz/

  • Immigration : les camps du nord de Paris au cœur de la campagne des municipales

    Alors que le nombre de migrants à Paris s’envole depuis février, les candidats commencent à avancer des propositions sur ce thème ultrasensible.

    Des centaines de tentes installées à la va-vite sous une bretelle d’autoroute, des camps de fortune qui resurgissent sitôt démantelés, des milliers d’étrangers vivant ou survivant aux franges de la ville, entre la porte de La Chapelle et celle d’Aubervilliers… A Paris, la question des migrants ne relève pas de la théorie. A cinq petits kilomètres de l’Assemblée nationale où les députés ont discuté, lundi 7 octobre, de la politique de la France en la matière, se trouve l’une des plus importantes concentrations de migrants du pays. Un sujet devenu un des dossiers-clés de la campagne des municipales.

    Le Monde

    https://www.tvlibertes.com/actus/immigration-les-camps-du-nord-de-paris-au-coeur-de-la-campagne-des-municipales

  • Immigration : belle mise en scène à l’Assemblée !

    Lundi, le grand théâtre du régime macronien avait choisi l’hémicycle du palais Bourbon pour offrir un spectacle aux médias chargés de désinformer les Français. Il s’agissait, pour le gouvernement et pour les « députés », d’obéir à l’injonction présidentielle : ils l’ont fait et ont parlé pendant cinq heures de l’immigration.
    Le but de l’exécutif était d’occuper apparemment la position centrale qui lui paraît la bonne tactique électorale.
    On parle de l’immigration, sans tabou, et on se fait accuser par l’extrême gauche d’instrumentaliser la question, mais on rejette la remise en cause du droit du sol, proposée par la vraie droite, tout en refusant la naïveté, en matière d’aide médicale, pour complaire à la droite dite modérée, c’est-à-dire au Marais.
    Le fait que la question cruciale du droit du sol, et plus généralement de l’acquisition de la nationalité française, ait été balayée d’un revers de main est significative.
    C’est la seule qui peut mettre fin à la naïveté qui consiste à croire qu’un Français de papiers, souvent doté d’une autre nationalité, conservant un mode de vie et des convictions étrangères et même parfois hostiles à la nation française dont il est devenu membre par automatisme ou par intérêt, constitue un citoyen comme les autres.
    L’augmentation de ce type de « Français » modifie en profondeur l’identité du pays, sa culture, la prise en compte de son destin par l’ensemble de sa « nation ».
    Peu à peu, sur des territoires qui s’étendent et se multiplient, ce sont d’autres codes qui s’installent que ceux transmis par nos traditions, par notre histoire et théoriquement imposés pas nos lois.
    Des personnes d’influence, puis des décideurs investissent les pouvoirs médiatiques, culturels et politiques pour changer, comme ils disent, notre « mentalité », nos « stéréotypes », pour déraciner les Français, non pour créer une société plus ouverte vers le monde, multiculturelle, mais pour affaiblir les résistances identitaires et préparer un basculement progressif vers une autre culture.
    Pour ceux qui ont connu l’Assemblée de l’intérieur, un débat comme celui de lundi est effarant.
    Le gouvernement a réuni les parlementaires pour dire qu’ils avaient parlé de l’immigration et qu’ils en parleraient à nouveau.
    Cela fait cinquante ans que ça dure depuis le va-et-vient sur le regroupement familial des années 1970, jusqu’aux mesures cosmétiques de la loi Asile et Immigration de l’année dernière, en passant par le manège du Code de la nationalité en fonction des alternances politiques et le fiasco du débat sur l’identité nationale confié par Sarkozy à un ministre venu du Parti socialiste.
    Les quotas sont aux parlementaires ce que sont les marronniers pour les journalistes, le sujet qu’on évoque quand on n’a rien d’autre à dire.
    Le serpent de mer a donc refait surface dans le discours d’Édouard Philippe chatoyant de multiples écailles : par pays, par profession.
    Cette solution technocratique permettrait d’envelopper le souhait du pouvoir de faire entrer des travailleurs à bas coût tout en manifestant apparemment de la rigueur sur les flux migratoires.
    La possibilité ouverte de travailler, pour les demandeurs d’asile, après six mois de présence votée lors de la récente loi participait de cette ambiguïté, pour ne pas dire de cette hypocrisie.
    Devant ce théâtre d’ombres qui s’est agité, dénué de cette représentativité que l’on doit exiger d’un Parlement digne de ce nom, seuls quelques élus de droite ont sonné le tocsin, quelques gaullistes noyés chez Les Républicains toujours à la recherche d’eux-mêmes, comme Ciotti et Aubert, chez les non-inscrits, Marine Le Pen, sauvée des eaux par Matthieu Orphelin qui lui avait laissé son temps de parole.
    D’autres, non inscrits, comme Dupont-Aignan, n’ont pas eu cette chance.
    Pourtant, c’est dans ces quelques voix que l’on retrouvait cette idée contenue dans le titre d’un ouvrage de Pompidou : Le Nœud gordien.
    Moratoire, référendum, suppression du droit du sol, etc.
    La politique actuelle ne doit pas être modifiée mais renversée si nous voulons que notre pays soit toujours la France.
    Christian Vanneste

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/10/immigration-belle-mise-en-scene.html

  • Jacqueline Eustache-Brinio : « C’est une honte ! La manifestation de soutien au terroriste Mickaël Harpon ne sera pas interdite ! »

    capture-decran-2019-10-08-a-20-21-20.png

    Alors que la France fait son deuil des victimes de l’attentat de la préfecture de police de Paris, un militant, Hadama Traoré, organise une manifestation de soutien au terroriste Mickaël Harpon à Gonesse jeudi.

    La sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio a immédiatement saisi la préfecture pour faire interdire la manifestation. Sans succès.

    Elle réagit au micro de Boulevard Voltaire.

    Madame la Sénatrice, alors que la France fait le deuil des quatre victimes de Mickaël Harpon, une manifestation est organisée à Gonesse en soutien non pas aux quatre victimes, mais au terroriste lui-même, par un militant du nom de Hadama Traoré. Vous avez demandé au préfet si cette manifestation allait être maintenue, quelle est la réponse que vous avez reçue ?

    Comme tous les Français, je ne peux pas être insensible à ce qui s’est passé au sein même de la Police. Et en tant que sénatrice du Val-d’Oise, je m’offusque qu’à Gonesse quelqu’un s’autorise à organiser une manifestation de soutien à un terroriste, à un assassin. La vidéo diffusée sur YouTube est un véritable appel à la haine, un appel à la remise en cause de notre République et de notre dignité.
    J’ai donc bien évidemment appelé la préfecture ce matin pour demander si cette manifestation allait être interdite. Or, dans ces cas-là, c’est toujours la même chose : « On ne peut pas interdire, on n’a pas le cadre pour interdire, etc. » Stupéfaite, je me suis permis de penser : à situation exceptionnelle, peut-être, attitude exceptionnelle et courageuse ?
    On a essayé de me rassurer en me disant qu’il y aurait des services de police, etc. Mais la manifestation en elle-même ne sera pas interdite ! C’est une honte !
    On nous demande d’être courageux. Le Président aujourd’hui demande aux citoyens de lutter tous ensemble, alors que les services de l’État eux-mêmes ne peuvent empêcher une telle manifestation. C’est totalement inadmissible ! On ne peut plus, et on ne doit plus laisser faire ça !

    Pourquoi cette préfecture réagit-elle comme cela, selon vous, alors que le Président a demandé de ne plus rien laisser passer ? Peut-on parler lâcheté ?

    On nous dit qu’on n’a pas le cadre et que ce n’est pas si simple d’interdire. Moi je dis : « Quand on ne veut pas, on ne fait pas, et quand on veut, on peut ». Il y a bien des manifestations qui sont interdites sur ce territoire, et on trouve le cadre nécessaire pour les interdire.
    Ça ne serait pas la première manifestation qui serait interdite. Et là, comme par hasard, on ne trouve pas le cadre pour l’interdire. On est dans le même concept, on ne veut pas lutter. Si on ne lutte pas de l’intérieur, si l’État n’est pas courageux pour lutter, ça ne sert à rien de nous demander d’être courageux. C’est vraiment une honte ! Je suis vraiment très en colère.

    Pour vous, cette initiative de Hadama Traoré, c’est une preuve de la fracture sociale, de la partition ?

    C’est une preuve qu’on peut tout se permettre dans notre pays ! Avez-vous vu les commentaires ? Avez-vous le texte ? Le texte dit à peu près en substance : « Nous allons rentrer en guerre contre votre pays. » J’exagère un petit peu, mais c’est pas loin de ça. « On nous frappe à terre », « la guerre est ouverte ».
    J’ai d’ailleurs fait un signalement sur le site du gouvernement pour toutes ces choses un peu violentes. Au lendemain de ce qui s’est passé au cœur même de nos services de police, cette vidéo aurait dû être supprimée de YouTube.
    Nous sommes dans une situation où, si l’État ne met pas en place des décisions et des actions très fortes, ce n’est pas la peine de palabrer. Les mots n’ont plus d’importance aujourd’hui. Seuls les actes et les actions feront que nous pourrons retrouver notre unité, retrouver cette laïcité qui est une chance pour ce pays. Pour se battre contre l’islam radical, contre l’islamisation des banlieues, contre les Frères musulmans qui ont tissé des petites toiles d’araignée depuis des années chez nous, on ne peut pas se payer de mots ! Il faut faire, et faire vraiment !

    https://www.bvoltaire.fr/jacqueline-eustache-brinio-cest-une-honte-la-manifestation-de-soutien-au-terroriste-mickael-harpon-ne-sera-pas-interdite/

  • Lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique

    Lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique

    Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy revient sur le tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen :

    […] Mais ce livre est surtout une passionnante leçon politique. Tout d’abord, je relève une insistance à laquelle nous ne sommes plus habitués sur les méfaits du fiscalisme. Jean-Marie Le Pen est connu comme le principal tribun contre l’ immigration de masse. On oublie trop qu’il est aussi un pourfendeur de l’État obèse. Ce n’est pas pour rien qu’il débuta en politique dans le mouvement de Pierre Poujade.

    Or, lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique: l’État-providence est la principale pompe aspirante de l’ immigration et l’ immigration oblige l’État-providence à grossir sans cesse. C’est pourquoi la ligne Philippot était vouée à l’échec : on ne peut pas sérieusement lutter contre l’ immigration en renforçant l’État-providence.

    Je note aussi un rapprochement dont nous n’avons plus l’habitude aujourd’hui : le lien entre avortement et dénatalité d’un côté et immigration de l’autre. La démographie n’est certes pas la seule raison de s’opposer à l’avortement. Mais, pour la survie du peuple français, il est impératif d’une part de stopper le grand remplacement et d’autre part de stopper le véritable génocide en cours (sait-on que plus de 10 millions de petits Français ont été légalement tués depuis 1975 ?).

    J’ai été également frappé par le plaidoyer pour la justice sociale. Le Pen fait observer que, si les travailleurs français avaient été correctement payés pour leur travail, l’oligarchie n’aurait pas pu faire venir en masse des travailleurs étrangers dont l’accueil coûte si cher (et pas seulement financièrement) à la nation. Une autre leçon touche à la «dédiabolisation». Très justement, l’auteur fait remarquer qu’il n’appartient pas au « diabolisé » de se « dédiaboliser ». Qu’on le veuille ou non, en s’opposant à la destruction de la France, on s’oppose à des intérêts puissants qui peuvent aisément vous grimer en « fascistes». C’est déplorable, mais c’est ainsi. Naturellement, il faut veiller à être aussi sérieux que possible, mais nous n’y pouvons rien et la stratégie de dédiabolisation est vouée à être extrêmement décevante.

    La dernière leçon politique que je voudrais relever ici concerne la droite. Jean-Marie Le Pen remarque avec beaucoup de franchise que, si Chirac avait été clairement de droite, le FN aurait rencontré un succès bien plus faible. Le FN est essentiellement le reproche vivant des électeurs de droite contre les trahisons de leurs représentants. Si cette leçon pouvait être méditée par les dirigeants des LR et du RN, ce livre pourrait être aussi la base d’une renaissance française !

    https://www.lesalonbeige.fr/lier-fiscalisme-et-immiationnisme-est-decisif-pour-le-combat-politique/