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insécurité - Page 790

  • Trêve syrienne : les Russes en force, les Turcs sous pression

    Beaucoup de personnes se demandent pourquoi l’axe Russie-Damas-Iran-Hezbollah a accepté un cessez-le-feu en Syrie alors qu’il était en phase de reconquête.
    Il y a plusieurs raisons à cela et de fins observateurs les ont déjà données : négocier en position de force, remettre Assad au centre du jeu (plus personne ne demande son départ), couper l’herbe sous le pied aux Saoudo-turcs…

    Pour ma part, l’un des éléments qui me paraît le plus important est, selon une antique tactique russe, le saucissonnage de la rébellion.

    L’opposition à Assad est en ruines et divisée comme jamais entre ceux (minoritaires mais médiatiques) qui ont accepté la trêve et ceux, les djihadistes (majoritaires), qui la refusent. Désormais, toute ambiguïté est levée et le « camp du Bien » ne trouvera rien à y redire : ceux qui continuent le combat contre Assad sont des terroristes qu’il faudra traiter comme tel.

    On imagine l’immense malaise dans les salles de rédaction de la mafia médiatique occidentale… Déjà, des craquelures apparaissent dans des publications pourtant peu favorables à la position russe (Politico, Boston Globe, même Fox News qui nous fait un timide pas de danse).

    Cette trêve permet ainsi de mettre le camp du Bien face à ses contradictions et de révéler au grand jour qui est qui en Syrie et qui soutient qui. Or, il n’aura fallu qu’un jour à la Turquie pour se faire prendre le doigt dans le pot de confiture !

    Déjà terriblement isolée par une politique dont tout le monde reconnaît maintenant le caractère désastreux et sous forte pression économique de la part de Moscou, la Turquie d’Erdogan a tout perdu en Syrie. Non seulement il n’est évidemment plus question de renverser Assad depuis l’intervention automnale russe, mais il n’est même plus possible de faire quoi que ce soit contre les Kurdes ni d’avoir une quelconque voix au chapitre sur le futur syrien depuis la bourde du 24 novembre. Un flop retentissant dont il n’est pas sûr qu’Erdogan se remettre…

    Or, à peine le cessez-le-feu entré en vigueur, voilà que le sultan semble avoir fait une nouvelle ânerie. Tell Abyad, tenue par les YPG kurdes, a été bombardée depuis le territoire turc. L’armée turque s’est empressée de nier toute implication (on a connu Ankara moins beaucoup timide il n’y a pas si longtemps…), mais l’important est que les Russes se sont aussitôt tournés vers les Américains pour leur demander des explications.

    Et là, plus de faux fuyant possible. Si leur allié turc rompt la trêve si difficilement obtenue et dont les Etats-Unis sont l’un des garants, ils se verront dans l’obligation d’agir. Pour Moscou, mettre Washington en face de ses énormes contradictions et enfoncer un coin peut-être définitif entre l’OTAN et la Turquie n’est pas le moindre des avantages de cette cessation des hostilités.
    Observatus geopoliticus

    Source: Chroniques du Grand jeu
    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVyllkAEASDeZMTWD.shtml

  • Les CRS parlent , la guerre civile est imminente

    VEUILLEZ LIRE, NE SERAIT-CE QUE POUR ETRE INFORMES DE CE QUE LES MEDIAS VOUS CACHENT…

    Voici le reportage « Journal d’un CRS » que vous ne trouverez nulle part ailleurs car totalement interdit !

    PAROLES DE POLICIER :  (Prenez le temps de lire jusqu’au bout)

    Ce journal de bord relate le quotidien des missions dont sont chargées nos CRS. Il ne s’agit nullement d’un texte d’anticipation mais de la narration sur le vif du début de la guerre civile qui a commencé sur notre sol. Pour le moment, cette guerre civile est contenue dans le périmètre de

    «La Jungle» à Calais. Comme nous le prévoyons, attendez-vous à ce qu’elle se propage dès que sera donné le signal de l’assaut général. Un assaut minutieusement préparé contre la France. Contre notre civilisation. Contre vous…

    Ce CRS raconte  :

    « Au rassemblement, on nous demande une fois de plus de ne pas dire ce qui se passe ici aux gens que l’on connaît. IL FAUT CACHER LA VÉRITÉ comme l’argent qui leur est donné chaque jour, les 3 repas par jour offerts, la nourriture distribuée directement au camp, les vêtements souvent neufs, le fait qu’ils aient tous, je dis bien TOUS, des smartphones dernière génération (ceux que l’on ne peut pas se payer en travaillant), les soins gratuits à outrance − d’ailleurs je plains les pompiers du coin − le fait qu’ils détruisent une partie de la nourriture qui leur est offerte car ils n’ont pas ce qu’ils ont commandé… »

    Une honte de les garder sur notre sol !

    « La matinée a été longue. Très longue. Le manque de repos sur cette mission commence à se faire sentir. Enchaînement incessant des services à différents horaires… De jour comme de nuit. Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige… Enfin… Nous ressentons du dégoût à ne pouvoir faire du travail de police, grandir, ici et là, dans des conditions dangereuses. Nous sommes là et las.

    En surveillance sur une bande d’arrêt d’urgence pendant six heures (endroit où l’on dit que la durée de vie est calculée statistiquement à moins de quinze minutes) constatant, impuissants, que les routiers de tous les pays empruntant cette voie, se moquent de nous, policiers présents… Ils débouchent sur ces voies rapides sans prendre gare aux véhicules déjà sur cet axe, à toute allure, nous rasent sans ralentir, s’engagent devant nos yeux sans respecter les règles de sécurité, les règles de priorité ni le code de la route… Nous sommes frôlés par ces semi-remorques lancés à plus de 90 km/h, ce qui rajoute au mauvais temps, une dimension surréaliste. En d’autres endroits, nous jouons les «cônes de Lübeck», ces fameux cônes en plastique orange aux bandes blanches réfléchissantes, qui servent à matérialiser un accident, un danger ou des travaux, posés devant des trous dans le grillage qui coûte une fortune. À chaque trou bouché ou pas, un ou deux policiers restent là, sous les caprices des éléments et du temps, à attendre une potentielle attaque !

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  • Agressions de Cologne : « oui, il y a un racisme qui insinue qu’on peut violer une non-musulmane sans conséquences »

     Je viens d’entendre, dans la revue de presse de France-Inter, quelques phrases qui me sont allés droit au cœur et à l’intelligence. La journaliste radio citait une chronique parue sous la signature de Fawzia Zouari dans l’excellent magazine Jeune Afrique.

    Cet article, en voici ce qui m’a paru essentiel. Mais vous pouvez le trouver in extenso ici  :

    « Hier porté au pinacle, l'écrivain et chroniqueur algérien Kamel Daoud est désormais cloué au pilori.

    Pourquoi ? Parce qu’il a osé affirmer que les viols perpétrés à Cologne par des immigrés issus du monde arabo-musulman sont la conséquence logique d’une tradition portée sur la répression sexuelle et génératrice de frustration chez les jeunes. Que n’a-t-il dit ! Culturalisme radical, clichés orientalistes, islamophobie, en a conclu un collectif d’intellectuels dans les colonnes du quotidien français Le Monde (...)

    Contents, les intellectuels de Paris, vous qui observez nos sociétés de vos balcons et les jugez à l’aune de vos théories ? Je vous défie de démontrer le contraire de ce qu’affirmeKamel Daoud, qui, lui, vit sur le terrain, observe quotidiennement un monde où les femmes doivent arriver vierges chez leurs maris et où les célibataires sont rendus fous par la misère sexuelle, subit cette loi qui ne permet ni à l’homme ni à la femme d’avoir des relations physiques hors mariage. De quel droit lui déniez-vous la liberté de dénoncer un puritanisme réel et le courage de souligner les travers des siens ? 

    Il faut un « débat apaisé et approfondi », allègue ce collectif bon teint. C’est-à-dire ? Renoncer à franchir la ligne rouge en soutenant, comme le fait Daoud, que, oui, il existe une psychologie de la foule arabe ; oui, nous trimbalons une mentalité millénaire qui définit la femme comme un appât et une honte ; oui, il y a chez nous un rapport pathologique à la sexualité ; oui, il y a un racisme qui insinue qu’on peut violer une non-musulmane sans conséquences ; oui, certains nouveaux arrivants en Europe doivent se faire à l’égalité des sexes et à la laïcité ! »

    Voilà qui mouche ces pseudo intellos donneurs de leçons, ces idiots utiles, que dis-je, ces crétins complices des sinistres barbus nazislamistes. Et Fawzia Zouari enfonce le clou :

    « N’en déplaise à nos avocats autoproclamés, de plus en plus d’intellectuels arabes refusent la vision d’un Orient lisse et innocent aussi erronée que celle d’un Orient obscurantiste et haineux. Ils ne veulent plus jouer les admirateurs béats de leurs propres traditions et de leur religion. Ni devenir les otages d’un monde occidental traumatisé par l’accusation d’islamophobie et plombé par les scrupules d’une gauche qui va jusqu’à leur dénier le droit d’aimer dans l’Occident l’espace de liberté et d’émancipation auquel ils aspirent (...) »

     Et elle conclut :

    « Kamel Daoud dérange le confortable angélisme sur l’islam et les musulmans. (…) Il s’inscrit dans une autre lignée de musulmans : celle des écrivains rebelles et des penseurs du doute qui travaillent à desserrer l’étau du dogme et à faire naître l’individu musulman. Celle que nos signataires du Monde viennent d’acculer au silence. Voilà comment on fait de l’islamisme comme Monsieur Jourdain de la prose… »

    Fawzia Zouari

    http://www.jeuneafrique.com/mag/304007/societe/polemique-kamel-daoud-a-raison/

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/agressions-de-cologne-oui-il-y-a-178099

  • Moscou : Une nounou ouzbèke musulmane décapite une fille de 4 ans

    Une nounou a été arrêtée aujourd’hui à Moscou après avoir décapité un enfant de 4 ans qu’elle était censée garder et avoir incendié son appartement, ont annoncé les médias russes et le comité d’enquête. « Le corps d’un enfant âgé de 4 ans, portant des traces de mort violente », a été découvert aujourd’hui dans un appartement dans le nord-ouest de Moscou, a indiqué le comité d’enquête de la capitale russe.

    « Le corps était décapité. Selon de premières informations, la nounou avait emporté la tête avec elle », a déclaré une source au sein des forces de l’ordre. « La nounou, originaire d’un pays d’Asie centrale, née en 1977, a tué l’enfant (…) avant d’incendier l’appartement et de s’enfuir », précise le communiqué du comité d’enquête. Selon la chaîne de télévision populaire Lifenews, la victime s’appelait Nastia.

    Sa nounou, Gultchekhra Bobokoulova, 39 ans, a été arrêtée près d’une station de métro dans le nord-ouest de Moscou, avec la tête de la fillette dans un sac plastique, affirme cette chaîne connue pour ses liens avec les services de sécurité russes. Selon l’agence Interfax, la nounou est originaire d’Ouzbékistan, ex-république soviétique d’Asie centrale à majorité musulmane.

    Selon des témoins cités par des médias russes, la nounou a crié « Allah Akbar! » au moment de l’arrestation. La femme qui faisait preuve d’ »une conduite clairement inadéquate » a été arrêtée et subira « un examen psychiatrique », a ajouté le comité d’enquête.

    http://www.contre-info.com/

  • Proche-Orient : l’hémorragie des chrétiens

    Lu dans Christianophobie Hebdo :

    "En Irak, on comptait environ 1,5 million de chrétiens en 2003, soit un peu plus de 6% de la population du pays; ils consti­tuaient, en 1947, 12 % de la population estimée alors à 4,7 mil­lions d’habitants. En 1987, on en comptait 1,4 million, soit 8 % de la population. Après la guerre en Irak, on estime que le nom­bre des chrétiens est tombé à 450000 en 2013. Des estimations le situent à 200000 suite au début des attaques de l’EIIL [État Islamique en Irak et au Levant].

    Près d’un tiers des chrétiens syriens, soit environ 600 000, n’ont pas eu d’autre choix que de fuir le pays, chassés par les groupes extrémistes comme Al­Nosra ou l’EIIL. [...]

    Le Liban connaît une forte émigration de chrétiens depuis plu­ sieurs générations [...]. On compte plus de Libanais vivant hors du Liban (entre 8,6 et 14 millions) que dans le pays (4,3 millions) et la majorité de la diaspora libanaise se compose de chrétiens. [...] Les chrétiens libanais sont encore importants et constituent entre 35 et 40 % de la population."

    Michel Janva

  • Un mois après les attentats, Aulnay-sous-Bois accueille des salafistes

    L’information n’est sortie que tout récemment : la mairie LR d’Aulnay-sous-Bois a autorisé une soirée organisée par une asosciation salafiste. Au micro, un imam proche de l’un des frères Kouachi.

    700 personnes, selon les organisateurs, ont passé un bon réveillon à l’invitation de l’Espérance musulmane de la jeunesse française (EMJF), au gymnase municipal de la ville d’Aulnay-sous-Bois.
    Au programme des réjouissances, Nader Abou Anasn, Éric Younous et l’« imam Mehdi d’Aubervilliers ». Trois prédicateurs radicaux connus pour des propos sexistes ou antisémites. Marianne révèle que le mystérieux « Mehdi d’Aubervilliers » n’est autre que Mehdi Bouzid, proche de Cherif Kouachi, responsable de l’attaque de Charlie Hebdo en janvier 2015.

    Mais ayons confiance, selon le président de l’EMJF, Hassen Farsadou, aucun propos « pas correct » n’a été tenu durant cette soirée, avant d’ajouter : « Je ne suis pas un policier. Ce qu’ils disent, ce qu’ils pensent, ce n’est pas mon problème. S’il y a un problème, c’est l’État français qui doit s’en occuper. »

    Donc il invite des gens à parler, mais ce qu’ils disent est le problème de l’État… Mais bien sûr… D’ailleurs, si des salafistes ont éventuellement tenu des propos litigieux dans une salle communale prêtée par la mairie, ce n’est pas non plus la faute de celle-ci. « Les propos qui peuvent être tenus dans une salle ne relèvent pas des prérogatives du maire » explique, plein de courage et de responsabilité le maire Les Républicains Bruno Beschizza.

    On va quand même finir par trouver ça un peu louche, cette soirée organisée par une association musulmane, où des prédicateurs salafistes n’ont tellement pas tenu de propos pas corrects que personne ne veut en endosser la responsabilité. Et puis, nous sommes sûrement mauvaises langues, mais le thème du débat : “un bon bilan pour un bon départ”, un mois à peine après les attentats du 13 novembre, cela laisse un peu songeur…

    http://fr.novopress.info/

  • Le jeu mortel du roi Salmane

    Aujourd’hui les choses sont tragiquement simples dans l’Orient compliqué. L’Arabie saoudite entend pallier le caractère volage de l’alliance américaine en maintenant l’ombre d’un conflit éthnico-religieux (persiannité chiite contre arabisé sunnite) sur des intérêts bien matériels.

    La haine de la grande Perse est aussi commune à bien des peuples arabes que leur détestation des anciens Ottomans. La hantise de la radicalité chiite lors de la révolution islamique est encore très présente dans les pétromonarchies du Golfe. L'Arabie Séoudite sait très bien qu'elle peut facilement jouer sur cette peur auprès des pays qui sont ses clients et dont elle a subventionné la loyauté depuis les années 1980, en comptant sur l'immense réseau de corruption mis en place par les Séouds et particulièrement par le prince Bandar, ancien maître des services de sécurité et par l'actuel roi Salmane.

    L'Arabie a disparu à la fin du XIXe siècle dans les querelles de pouvoir et elle a été refondée par Ibn Séoud (1876-1953). Un pacte unit le pouvoir séculier des Séouds au pouvoir religieux des descendants idéologiques du « salafisme ». De ce pacte est né ce que l'Occident appelle Wahhabisme. Dans cette interprétation de l'islam, les actes du pouvoir politique sont validés par les docteurs de la Loi et les souverains s'engagent à propager la vraie foi musulmane. C'est cette forme originale de séparation entre le religieux et le politique qui explique l'absence de jugement sur l'alliance avec l'Occident impie. Ibn Séoud laissa le pays en indivision à ses 50 fils et leurs descendants à travers un exécutif collégial : le Conseil de famille. Mais les petits princes sont aujourd'hui près de 30 000. Le système arrive à son terme.

    C'est d'ailleurs sur cette idée que s'élabore le projet du roi Salmane. Il a commencé par écarter l'un des prétendants à sa propre succession pour mettre son fils, âgé d'à peine une trentaine d'années, en position d'en finir avec la gérontocratie saoudienne (il est en troisième position). La haine anti-chiite à la fois à l'extérieur (Iran) mais surtout en interne, pourrait permettre au plan de se dérouler sans accro.

    À vrai dire, il y a un paramètre que les Séouds ont mésestimé. Ils ont toujours cru que l'argent maintiendrait la fidélité de l'allié américain qui tente depuis au moins 2001 (rapport Cheney) de défaire sa dépendance au pétrole. Les sommes folles dépensées pour empêcher l'accord avec l'Iran n'ont servi à rien. L'Amérique a son propre agenda énergétique qui passe par Téhéran pour pouvoir contenir Pékin.

    L'Arabie Séoudite veut la guerre

    Salmane joue sur l'impact du retour en force de l'Arabie Séoudite face à la longue décennie de relative indolence de la diplomatie du roi Abdallah. Il ne s'agit pas de flatter un sentiment national qui n'existe pas, mais de convaincre les clans que le clan de Salmane est le seul garant possible de leur richesse. Pour ce faire il cherche une confrontation de petite ampleur avec l'Iran en massacrant les minorités chiites du Yémen et en tuant un dignitaire religieux chiite sur son sol. La Monarchie de Riyad sait que les mercenaires qu'elle a engagés ne peuvent défier l'Iran mais elle table sur le fait que le spectacle des Perses chiites honnis aux portes de la Mecque peut valoir à l'Arabie Saoudite de pouvoir mener une coalition et donc de surplomber les autres États sunnites.

    En parallèle, il fallait tenter de ramener l'allié américain à de meilleurs sentiments. L'Arabie Séoudite a donc lancé la guerre commerciale sur le pétrole. Cela avait marché en 1985 à la demande des États-Unis pour affaiblir les rentrées de devises de l'Union soviétique. Cette fois l'enjeu de la baisse des cours est double. Il s'agit à la fois de détruire l'industrie du pétrole de schiste américain et d'affaiblir l'Iran. L'affaiblissement de la Russie, du Venezuela et de l'Algérie ne sont que des conséquences collatérales qui peuvent arranger l'Arabie Séoudite en fragilisant les plus grandes réserves de pétrole lourd au monde (Venezuela) et un adversaire (La Russie) mais ces dommages collatéraux ne sont pas recherchés pour eux-mêmes.

    Ce faisant, le roi Salmane, a enclenché une course contre le temps, qu'il risque bien de perdre. L'Amérique n'a, semble-t-il pas cédé. Ses généraux ont dissuadé les politiques de vouloir la chute de Bachar. Son industrie du pétrole de schiste s'est adaptée au prix de lourdes pertes. L'Iran a tenu car la vie sous contraintes extérieures fortes n'effraie, pas un pays qui a été sous les sanctions internationales pendant plus de trente ans. L'Iran peut même elle aussi jouer à inonder le marché pour éprouver la résistance des Saoudiens. Devant leur marginalisation inéluctable, la tentation doit être forte pour les Saoudiens de renverser la table.

    Nous sommes sur la corde raide entre une force de la déconstruction que l'Arabie Séoudite incarne volontairement ou non, c'est-à-dire une force qui veut se jouer des peuples, des nations et des frontières, et une force stabilisatrice iranienne qui a fait le deuil depuis longtemps de la Révolution. Espérons que d'autres puissances régionales entendent l'appel à la stabilité, la paix se fera à ce prix.

    André Ringwald

    monde&vie 3 février 2016

  • La Syrie et le gaz du Qatar

    L’avocat Robert Kennedy junior, neveu de l’ancien président américain John F. Kennedy, a révélé dans un article pour le magazine Politico les véritables causes de la guerre en Syrie.

    La racine du conflit armé en Syrie, provient en grande partie du refus du président syrien Bachar al-Assad du passage d’un pipeline de gaz du Qatar vers l’Europe.

    « La décision américaine. d’organiser une campagne contre Bachar al-Assad n’a pas commencé avec les manifestations pacifiques du printemps arabe en 2011, mais en 2009, lorsque le Qatar a offert de construire un pipeline pour 10 000 millions de dollars qui traverserait l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie.

    Ce projet aurait veillé à ce que les pays arabes du Golfe aient un avantage décisif sur les marchés mondiaux de gaz et aurait renforcé le Qatar, un proche allié de Washington dans la région."

    Le président syrien Bachar al-Assad, a rejeté le projet au motif que cela nuirait aux intérêts de son allié russe, le plus grand fournisseur de gaz naturel vers l’Europe. Un an plus tard, Al-Assad a commencé à négocier avec l’Iran pour construire un autre gazoduc qui transporterait le gaz de l’Iran vers le Liban et le pays perse serait devenu un des plus grands fournisseurs de gaz vers l’Europe.

    Immédiatement après le refus du projet initial, les agences de renseignement américaines, Le Qatar, l’Arabie Saoudite et le régime israélien ont commencé à financer la soi-disant opposition syrienne et à préparer une révolte pour renverser le gouvernement syrien.

    Dans cet objectif, la CIA a transféré six millions de dollars à la télévision britannique Barada dans le but de préparer des reportages en faveur du renversement du président syrien. La CIA a utilisé les membres du groupe extrémiste État islamique pour protéger les intérêts des Etats-Unis sur les hydrocarbures et instrumentaliser les forces radicales pour réduire l’influence de (l’ancienne) Union Soviétique dans la région. Pendant ce temps, les Etats-Unis poursuivent leur soutien financier, logistique et militaire aux groupes d’opposition armés, qui ont échoué à renverser le gouvernement syrien, malgré cinq années de guerre. Les États-Unis essayent même d’obtenir la levée des sanctions qui empêchent l’envoi d’armes anti-aériennes au territoire syrien dans le but de renforcer le front de groupes armés qui luttent contre l’armée arabe syrienne."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/la-syrie-et-le-gaz-du-qatar.html

  • Informations sur les viols à Cologne : plainte contre... la police

    La police de Cologne a lancé une enquête pour trouver quels sont les policiers qui ont livré des informations à la presse sur les agressions sexuelles dissimulées par les autorités. Alors qu’au lendemain de ces agressions, les forces de police avaient déclaré que la nuit s’était bien passée, puis avaient tenté de minimiser le rôle des immigrés dans la vague de violences sexuelles du Nouvel An, des fuites — comprenant un document interne secret détaillant l’ampleur des crimes et une interview d’un officier supérieur — avaient révélé comment la police avait reçu des centaines d’appels dans la nuit et son impuissance à y faire face.

    Le procureur du tribunal Cologne a confirmé que la police rassemblait des éléments quant à la source de la fuite qui a donné lieu à une plainte émanant du ministre de l’Intérieur de la région. Cette affaire avait conduit l’ancien chef de police Wolfgang Albers à prendre sa retraite après que ses déclarations mensongères furent mises en défaut par ces fuites. Une enquête publique est maintenant lancée en Rhénanie du Nord-Westphalie sur ces incidents.

    Pour le moment, face aux 1000 plaintes enregistrées, seulement 73 individus ont été mis en examen pour ces agressions de masse, dont beaucoup sont apparemment d’Afrique du Nord. Parmi ceux-ci, 15 sont maintenus en détention alors que l’enquête se poursuit.

    Le ministre de l’Intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralf Jager, a déclaré que les autorités fédérales avaient convenu de ne plus envoyer de Marocains dans des centres de réfugiés de la région. Il a ajouté que le nombre d’arrivées de personnes du Maghreb a fortement augmenté, mais bon nombre de ces migrants « ne sont pas admissibles comme réfugiés et par conséquent, ne reçoivent pas d’asile ».

    « Les immigrants d’Afrique du Nord sont surreprésentés dans la population délinquante du pays », a déclaré Ralf Jäger. « Les suspects sont souvent de jeunes hommes voyageant seuls. »

    Selon les données provinciales, 6 444 Marocains et 6 790 Algériens ont cherché asile en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en 2015, soit une augmentation de 300 %. 80 % des immigrants marocains vivent dans cette région, principalement dans les deux grandes villes de Cologne et Düsseldorf. Mais ils ont peu de chances d’obtenir l’asile en Allemagne, car ils ne fuient pas la guerre ou un conflit dans leur pays d’origine.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/informations-sur-les-viols-%C3%A0-cologne-plainte-contre-la-police.html

  • Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée ?

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Roland Hureaux, cueilli sur Causeur et consacré aux conséquences, déjà visibles, pour les Européens de l'invasion migratoire et de la menace du terrorisme islamique...

    Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée ?

    Bienvenue dans le monde d’après

    La conjonction de vagues migratoires hors de contrôle, d’attentats terroristes de grande ampleur et d’une restriction des libertés (loi sur les écoutes, état d’urgence) allant jusqu’à une réforme de la Constitution qui va jusqu’à inquiéter le Conseil de l’Europe, pourrait bien dessiner les traits de l’Europe vers laquelle nous allons : ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire.

    Les tenants de la société multiculturelle pensent que la diversité des communautés allogènes implantées dans les pays européens constituera un enrichissement pour le pays d’accueil par la multiplication des échanges et le croisement des cultures qu’elle suscitera, pouvant aller jusqu’au métissage. Cela est vrai, au moins en partie, quand les dites communautés ne sont qu’une petite minorité, trop réduite pour rester dans l’entre-soi et pour apparaître comme une menace. Chacun de ses membres a de fortes chances de rencontrer à l’école, sur les stades ou au travail des autochtones et de s’assimiler à leur  mode de vie. Les autochtones ne sentant pas leur primauté remis en cause, se montrent accueillants et ouverts aux échanges.

    Il n’en est plus de même quand les dites communautés se font nombreuses. Les nationaux ont moins envie d’échanger. Les immigrés ou fils d’immigrés ont moins de chances de les rencontrer notamment dans des classes devenues monocolores. En France, la reprise de la fécondité immigrée depuis quinze ans, laquelle s’était jusque-là plus ou moins normalisée, est un marqueur de la communautarisation, de pair avec la préférence des mâles pour des femmes qu’ils font venir du pays, plus dociles que leurs voisines de palier.

    Au terme : une société d’apartheid telle que l’Allemagne en montre l’exemple depuis longtemps. A Berlin, il n’y a pas d’Allemands dans les quartiers turcs et très peu de Turcs dans les quartiers allemands. Plus les populations immigrées seront importantes, plus la séparation sera grande.

    Des tensions prévisibles

    Les  relations de ces communautés seront, qu’on le veuille ou non, conflictuelles. Sans doute, le nombre de musulmans impliqués dans les actes terroristes est-il infime par rapport à leur nombre total : 1 sur 1 000 si on se réfère au fichier S, lui-même très extensif. Mais ces actes auront statistiquement et toutes choses égales par ailleurs deux fois plus de chances de se produire si la population allogène devient deux fois plus nombreuse. Ils contribuent et contribueront à durcir les relations intercommunautaires,  à entretenir la méfiance et l’hostilité dont les effets seront seulement tempérés par la  séparation des communautés. En outre, le terrorisme n’est pas la seule forme de l’agressivité réciproque des communautés : la délinquance ordinaire, les « incivilités » ou alors les réflexes d’autodéfense des autochtones y contribueront aussi.

    Malgré les exemples de pays comme le Liban, la Bosnie, le Sri Lanka qui montrent que des communautés religieuses  d’importance comparable1 ne peuvent coexister longtemps de manière pacifique, on peut penser que ce n’est pas ce genre de guerre ouverte qui menace immédiatement l’Europe. Mais, comme l’a montré Pierre Manent 2, la démocratie  ne peut prospérer que dans une communauté relativement homogène. On peut craindre que l’hétérogénéité au contraire lui soit fatale. C’est une loi historique que plus une société est hétérogène, plus il faut un pouvoir fort pour y maintenir la paix civile.

    Menaces sur les libertés

    On ne voit que trop comment un pouvoir socialiste qui proclame à tout-va son attachement aux valeurs républicaines, conforte chaque jour sa légitimité par une gesticulation sécuritaire qui entretient la psychose de l’attentat et habitue insensiblement les esprits à un régime d’exception. S’il est vrai que des failles dans le dispositif policier ont fait obstacle à ce que les attentats de Charlie et du Bataclan aient été détecté à temps, personne n’a considéré que ces failles provenaient de lacunes juridiques, seulement de dysfonctionnements des services. Il est probable que leur vigilance ayant été aiguisée par les événements, ils mettront un point d’honneur à mieux prévenir les attentats et donc à diminuer les risques que court la population. Il reste qu’avec l’état d’urgence, tout citoyen français peut craindre de voir au milieu de la nuit débarquer la police chez lui pour y effectuer une perquisition sans mandat judicaire. Il est aussi vrai que depuis la loi du 24 juillet 2015  sur le renseignement, des gens font attention au contenu de leurs courriels craignant qu’ils ne soient interceptés et utilisés contre eux. Ces moyens juridiques d’exception ont été notoirement utilisés contre des personnes, écologistes, identitaires ou autres, qui n’avaient rien à  voir avec les réseaux terroristes. Sans aucune nécessité, on veut réformer la Constitution alors même qu’une démocratie forte devrait garder ses lois fondamentales sauves quelles que soient les  circonstances3.

    S’il est vrai, comme on le dit, que les événements que nous avons vécus ne sont rien à côté de ceux qui nous attendent (il faut espérer le contraire !), alors les restrictions de libertés que nous aurons à connaître dans le futur seront encore plus considérables.

    Cela ne concerne pas que la France. Une fois l’euphorie de la politique d’accueil de Merkel passée, qui sait ce que nous réserve ce pays dont les oscillations extrêmes ont déjà ébranlé l’Europe ?

    Il est des gens, en France et en Europe, qui imaginent qu’une politique d’accueil large et généreuse rendra les gens meilleurs et la société plus prospère et démocratique, qu’elle fera progresser les droits de tous à commencer par ceux des migrants. Certains sont même prêts à faire émerger cette société vertueuse par la force d’une loi impitoyable au moindre écart de langage. Ils devraient être refroidis par les perspectives qui se dessinent. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire contemporaine que les bons sentiments amènent des catastrophes, c’est même plutôt là la règle que l’exception. Nos anticipations ne découlent de rien d’autre que d’une connaissance objective de la dynamique des sociétés de tous les temps et de l’extrapolation de ce qui se passe sur notre sol depuis quelques mois.

    Roland Hureaux (Causeur, 18 février 2016)

    1. Ce qui ne veut pas dire un poids démographique équivalent. Le nombre d’adeptes actifs de chaque groupe, ses appuis extérieurs, importent aussi.
    2. Pierre Manent , La Raison des nations : réflexions sur la démocratie en Europe. Gallimard, collection L’esprit de la cité, 2006.
    3. Ce qui fut le cas de la IIIe République en guerre de 1914 à 1918 ou des Etats-Unis jusqu’au 11 septembre 2001.