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insécurité - Page 794

  • La jeunesse, la guerre et l’incroyable naïveté de l’UNEF

    L’appel de la « génération de la crise » initié par l’UNEF pour dénoncer la dérive guerrière et sécuritaire de l’état d’urgence apparaît totalement déplacé aux yeux de Louis Manaranche.

    Comment nous situons-nous dans l’histoire ? Deux semaines après la déclaration d’état d’urgence par le Président de la République commencent à se faire entendre des voix dénonçant non seulement les abus que l’on constaterait ici ou là, mais le principe même de mesures exceptionnelles pour répondre à la situation présente. L’exemple le plus significatif est l’appel de « la génération de la crise », initié par l’UNEF et co-signé par d’autres associations militantes. La dialectique qui s’y déploie est pour le moins surprenante : « D’un côté, (...) une dérive guerrière et sécuritaire, qui traduit la montée de la violence et la recherche d’un ennemi intérieur. De l’autre, (...) la construction de la paix, en faisant le choix de renforcer la démocratie. » Tout consentement à l’idée d’un temps extraordinairement troublé est repoussé au prétexte que ce serait un « piège » tendu par les terroristes, tandis que la réponse la plus adéquate serait cet imprécis renouveau démocratique, reposant sur la « constitution d’espaces d’échange, de débat et d’engagements ouverts à l’ensemble des jeunes ». Le principe même d’un moment où doit s’opérer un discernement particulier, entraînant des mesures elles aussi particulières, est refusé au profit d’une déclaration caricaturale : « Nous refusons un état d’urgence permanent. » S’il s’agit là du simple refus d’une modification constitutionnelle, il n’est évidemment pas scandaleux d’exprimer une telle opinion. De même, on ne saurait considérer d’un oeil goguenard comme utopique la salutaire exhortation à être des artisans de paix. La France et le monde en ont bien besoin. [...]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-jeunesse-la-guerre-et-l

  • Les socialistes de la région Lorraine ont voté 600 000 € pour la formation au maniement des armes de l'Arabie Saoudite

     

    Lahire

  • Djihad offensif: la Catapulte et le Cheval de Troie, par Hélios d’Alexandrie

    Paris a-t-il vécu son 11 septembre le Vendredi 13 novembre 2015 ?
    Telle est la question que plusieurs se posent. En termes de statistiques New York et Washington l’emportent et de loin : quatre gros avions de ligne détournés et détruits, le World Trade Center et une partie du Pentagone entièrement détruits, plus de 3000 vies sacrifiées, le transport aérien en Amérique du Nord paralysé pour plusieurs jours, les centres financiers mondiaux fortement secoués, etc. Comparé au 11 septembre, le 13 novembre ne fait pas le poids : aucun avion détourné, aucun édifice détruit, à peine 130 morts, peu d’impact sur le plan économique et pourtant…

    La Catapulte
    Le 11 septembre 2001, l’islam frappait un grand coup, la « ghazwa (la razzia) bénie de New York » inaugurait le Djihad offensif contre l’Occident infidèle.
    Le coup a été soigneusement préparé, il fallait atteindre l’Occident en plein cœur et lui infliger une cuisante défaite, une première qui, avec la volonté d’Allah, devrait être suivie de plusieurs autres, jusqu’à la victoire finale et l’humiliation de l’ennemi. Mais le fossé scientifique et technologique séparant l’islam des infidèles était tel, qu’il semblait de prime abord impossible de le combler dans un avenir prévisible ; l’islam était extrêmement faible et incapable de produire des armes en quantité et en qualité suffisantes pour espérer vaincre l’ennemi dans une guerre conventionnelle. Conscient à la fois de son désir de détruire et de son extrême faiblesse, l’islam a eu recours à deux armes alternatives : la première il l’a trouvée en lui-même et la seconde chez son ennemi.

    L’islam a intériorisé la haine d’Allah et en a fait une arme de destruction massive, sans elle et avant elle il était impuissant et soumis à la civilisation occidentale. C’est la haine divine que le djihadiste prend à son compte chaque fois qu’il s’apprête à tuer et à mourir, c’est elle qui le rend à la fois puissant et furtif, insensible à la souffrance de l’autre et impassible devant la mort. Allah ne s’y est pas trompé lui qui a dit :

    Ô Prophète, incite les croyants au combat ! Vingt volontaires parmi vous vaincront deux cents, cent d’entre les croyants massacreront mille infidèles, car ce sont des gens dénués d’entendement.(Coran : 9:5)

    Un petit nombre de croyants endoctrinés et résolus s’avéraient suffisants, et pour ce qui est des armes c’est l’ennemi qui les a fournies sous forme de gros avions transportant des passagers, que les soldats d’Allah utilisèrent comme projectiles percutant des édifices.
    Le 11 septembre 2001, Allah s’est muni d’une Catapulte, lançant des avions de ligne contre le WTC et le Pentagone. Les « infidèles, gens dénués d’entendement » n’ont rien vu venir, leur surprise a été à la hauteur de la catastrophe qu’Allah leur a infligée. Malgré leur aveuglement, ils ont réagi, non en cherchant les causes profondes de leurs malheurs, mais en prenant les dispositions nécessaires pour faire échec aux prochaines attaques. Les mesures prises ont réussi à rendre la catapulte inopérante : des ghazwas (razzias) de grande envergure impliquant des dizaines d’avions de ligne ont ainsi été avortées. Le 11 septembre n’a pas eu de suite, faute de projectiles Allah a dû ranger sa catapulte.

    L’erreur stratégique de l’Occident
    Les Occidentaux qu’ils soient chrétiens, juifs, bouddhistes, agnostiques ou athées n’ont rien voulu comprendre, pour eux Allah n’est pas différent de Dieu le père, de Jésus, de Yahvé, de Bouddha. La haine ne vient donc pas d’Allah, mais d’une infime minorité de ses fidèles dévoyés, incapables ou refusant d’accepter son message d’amour présent dans le coran. Il suffit donc de les isoler, de les déclarer hors-la-loi et de les combattre dans leurs fiefs, tôt ou tard ils seront vaincus et on n’entendra plus parler d’eux. Parallèlement il convient de démontrer aux musulmans du monde entier combien l’Occident aime l’islam et le respecte, combien il le tient en haute estime et à quel degré il est disposé à l’accommoder et lui concéder toute la place qu’il demande.

    C’est ainsi que la ghazwa (razzia) de New York et celles qui l’ont suivie à Londres, Madrid, Bali, Bombay, etc. loin d’attirer l’attention sur Allah et sur ses intentions, ont convaincu l’Occident de tout faire pour satisfaire ses fidèles les plus intransigeants, espérant par là apaiser leur « colère légitime » et réparer les torts réels ou imaginaires dont ils se plaignent. Loin de convaincre l’Occident de se prémunir contre Allah, la ghazwa (razzia) de New York l’a convaincu du contraire, à l’agression haineuse il a répondu par « l’Ouverture » et « l’Inclusion ». L’Occident est même allé plus loin, il a systématiquement réduit au silence les Cassandres qu’il a accusées de semer la méfiance et la haine. Pour ceux qui voyaient clair et s’inquiétaient de l’avenir, il a inventé les délits de racisme et d’islamophobie.

    Le Cheval de Troie
    L’Occident a tout fait pour prouver sa bienveillance envers Allah et sa religion. C’est ainsi qu’il a ouvert ses portes et a admis des dizaines de millions de musulmans, leur offrant tout ce qu’ils ne pouvaient rêver d’obtenir en terre d’islam : la paix, la sécurité, la liberté, la justice, la prospérité, la santé, et un bel avenir à leurs enfants. Une telle ouverture et une telle générosité ne pouvaient que susciter la gratitude et la bienveillance d’Allah, c’est ainsi que les théoriciens, les intellectuels et les leaders politiques pensaient désarmer sa colère et rentrer dans les bonnes grâces de ses fidèles les plus exigeants.
    Il ne leur venait pas alors à l’esprit qu’Allah ne fait jamais la paix avec ses ennemis, tout au plus leur accorde-t-il une trêve, que d’ailleurs ses fidèles mettent à profit pour accroître leur nombre et fourbir leurs armes. De la même façon que l’Occident sans le savoir a fourni des projectiles à la Catapulte d’Allah le jour fatidique du 11 septembre 2001, il a imprudemment laissé entrer dans ses murs un Cheval de Troie rempli de conquérants.
    La Catapulte d’Allah a fait mouche une seule fois provoquant des milliers de morts et des destructions massives, depuis elle est restée inopérante. Le coup d’éclat fut sans lendemain, les ghazwas (razzias) suivantes, bien que meurtrières, n’ont fait que confirmer le caractère exceptionnel de la ghazwa (razzia) de New York : ce n’est certes pas de cette façon que l’Occident sera vaincu et humilié. Ayant pris conscience qu’il ne pouvait le vaincre militairement, Allah a choisi la mauvaise foi et la ruse : demander l’hospitalité à l’Occident, s’installer chez lui pour le détruire de l’intérieur :

    … Allah est le meilleur en termes de ruse. (coran sourate 8 verset 30)

    L’illusion du vivre-Ensemble
    « Pour vivre ensemble il faut savoir aimer » dit la chanson et c’est ce que les âmes de bonne volonté répètent sans cesse. De toute évidence l’Occident et Allah n’ont pas fait un mariage d’amour, mais ont-ils fait un mariage de raison ? L’Occident en était convaincu, lui qui croyait que l’amour viendrait après le mariage. Mais c’est Allah qui a le dernier mot, il ne s’agit pour lui que d’un mariage blanc, propre à imposer des obligations à son conjoint sans pour autant en créer pour lui-même. Allah n’oublie jamais que l’Occident est son ennemi, mariage ou pas l’heure de vérité ne saurait tarder, il y aura confrontation violente, à moins que l’Occident ne se soumette rapidement pour mettre fin aux effusions de sang.
    Le 13 novembre 2015 et les jours qui ont suivi ont permis aux Français, mais également à tous les Occidentaux de se rendre compte de la situation navrante où ils se sont mis.
    Rien ne sera plus comme avant, les beaux jours de la paix sont bel et bien révolus. Adieu à la joie de vivre ! Adieu à l’insouciance ! Adieu au sentiment de sécurité ! Bonjour au danger à tous les coins de rue ! Bonjour à la peur ! Bonjour à la haine et au mépris dissimulés sous le voile et la barbe ! Bonjour à l’ennemi qui est aussi un citoyen à part entière ! Bonjour à la guerre civile qui se montre le bout du nez !
    Le 13 novembre 2015 a vu s’écrouler le mythe du vivre-Ensemble, d’aucuns continuent à y croire et refusent de voir derrière les djihadistes, ceux qui sans se battre les appuient tacitement ; ils croient résister à l’agression en niant le fond du problème. Le problème, c’est Allah omniprésent et omnipotent, c’est lui qui imprègne les esprits et qui fait de ses adeptes les plus convaincus de véritables machines à tuer. À bien y penser le 13 novembre est beaucoup plus grave que le 11 septembre, la Catapulte a agi hors les murs de la Cité et elle est rendue inopérante, mais le Cheval de Troie se trouve à l’intérieur, il sévit tous les jours et nul ne sait comment lui faire échec.

    http://www.postedeveille.ca/2015/11/jihad-offensif-par-helios-dalexandrie.html

  • C’est difficile…

    Donc, le terrorisme jihadiste n’a rien à voir avec l’islam. OK. Même si je n’arrive quand même pas à comprendre comment le « jihad », mot du Coran, n’a rien à voir avec l’islam.

    Le ministre de l’Intérieur, pour qui « ce n’est pas un délit de prôner le jihad », déclare qu’il a fermé trois mosquées où l’on prône le jihad. OK. Si on commençait à vérifier la cohérence des paroles et des actes des gouvernants, on n’en sortirait pas.

    Mais le problème se complique. Car il faut donc désormais comprendre que ces mosquées où l’on prêche l’islam n’ont rien à voir avec l’islam. Et même Bernard Cazeneuve parle d’une école coranique clandestine dans une de ces mosquées. Une école où l’on apprend le Coran qui n’a rien à voir avec l’islam.

    Là ça devient vraiment difficile.

    C’est comme ce mot de « radicalisation » et de « radicalisés ». Il semble qu’il ne s’agisse ni des radicaux de gauche ni des radicaux valoisiens, qui sont pourtant les radicalisés historiques, essentiellement des radicalisés du laïcisme. Qui sont donc les « radicalisés » que l’on recherche ? Car s’ils n’ont rien à voir avec l’islam, qu’est-ce qu’ils peuvent bien radicaliser ? On ne radicalise pas le rien, on ne peut radicaliser qu’une doctrine. Or ça n’a rien à voir avec l’islam, nous affirme-t-on. Quel mystère…

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/

  • Comment l’argent de l’Arabie saoudite et du Golfe alimente la terreur

    Daniel Lazare est l’auteur de plusieurs livres dont  The Frozen Republic: How the Constitution Is Paralyzing Democracy (Harcourt Brace).

    Exclusif : Alors que le bilan des morts des attentats de Paris continue de s’aggraver, le président Hollande dénonce « un acte de guerre » de l’État islamique, mais, nous explique Daniel Lazare, la réalité sous-jacente est que les riches amis de la France dans le Golfe persique sont les complices de cette horreur.

    Au lendemain du dernier attentat terroriste de Paris, la question n’est pas de savoir quel groupe en particulier est responsable de l’attaque, mais en tout premier lieu de savoir qui est responsable de l’émergence de l’État islamique et d’Al-Qaïda. La réponse qui a émergé de plus en plus clairement au cours de ces dernières années est que ce sont les dirigeants occidentaux qui ont utilisé des portions croissantes du monde musulman comme terrain pour leurs jeux guerriers, et qui viennent maintenant verser des larmes de crocodile sur les conséquences de leurs actes.

    Ce phénomène a commencé dans les années 80 en Afghanistan, où la CIA et la famille royale saoudienne ont quasiment inventé le djihadisme en essayant d’imposer aux Soviétiques une guerre à la vietnamienne juste dans leur arrière-cour. C’est ce qui s’est passé aussi en Irak, que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont envahi en 2003, déclenchant ainsi une guerre civile féroce entre les chiites et les sunnites.

    C’est ce qui se passe aujourd’hui au Yémen où les États-Unis et la France aident l’Arabie saoudite dans une guerre aérienne de grande ampleur contre les chiites Houthis. Et c’est ce qui se passe en Syrie, théâtre du jeu guerrier le plus destructeur, là où l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe fournissent armes et argent à Al-Qaïda, à l’État Islamique, connu aussi sous les noms d’ISIS et de Daech, et à des organisations du même type, ce que les États-Unis savent parfaitement.

    Les dirigeants occidentaux encouragent cette violence tout en s’en indignant quasi simultanément. En avril 2008, un responsable du ministère des finances a témoigné, lors d’une audition devant le Congrès : « L’endroit d’où part l’argent que reçoivent les groupes terroristes sunnites et les Talibans reste prioritairement l’Arabie saoudite. » [cf Rachel Ehrenfeld «Their Oil is Thicker Than Our Blood» dans Saudi Arabia and the Global Islamic Terrorist Network : America and the West’s Fatal Embrace (New York: Palgrave Macmillan,2011), p. 127.]

    En décembre 2009, Hillary Clinton a indiqué dans une note diplomatique confidentielle que les donateurs d’Arabie saoudite constituaient, et ce au niveau mondial, la source la plus importante de financement des groupes terroristes. En octobre 2014, Joe Biden a déclaré aux étudiants de la Kennedy School de Harvard : « les Saoudiens, les émirats, etc. […] sont si déterminés à provoquer la chute d’Assad et surtout à mener par procuration une guerre chiites contre sunnites […] [qu’]ils ont versé des centaines de millions de dollars et fourni des dizaines de milliers de tonnes d’armement militaire à tous ceux qui voulaient se battre contre Assad, sauf que ceux qui ont reçu cette manne, c’étaient Al-Nosra et Al-Qaïda. »

    Le mois dernier, le New York Times s’était plaint dans un éditorial de ce que les Saoudiens, les Qataris et les Koweitiens maintenaient leurs donations non seulement à Al-Qaïda mais aussi à l’État Islamique.

    Cependant, même si on a souvent promis d’arrêter de financer ces groupes, les robinets sont demeurés grand ouverts. Les États-Unis ont non seulement approuvé de telles pratiques, mais ils en ont même été partie prenante. En juin 2012, le Times a écrit que la CIA travaillait avec les Frères Musulmans à faire passer aux rebelles anti-Assad des armes fournies par les Turcs, les Saoudiens et les Qataris.

    Deux mois plus tard, la Defense Intelligence Agency, le Bureau du renseignement militaire, a indiqué qu’Al-Qaïda, les salafistes et les Frères Musulmans dominaient le mouvement rebelle syrien, que leur but était d’établir une « principauté salafiste dans l’est de la Syrie » là où se trouve maintenant le califat et que c’est « précisément ce que veulent les puissances qui soutiennent l’opposition », c’est-à-dire l’Occident, les États du Golfe et la Turquie, « afin d’isoler le régime syrien. »

    Plus récemment, l’administration Obama n’a soulevé aucune objection lorsque les Saoudiens ont fourni à Al-Nosra, la branche officielle syrienne d’Al-Qaïda, des missiles de pointe TOW pour l’aider lors de son offensive dans la province d’Idleb au nord de la Syrie. Elle n’a pas protesté quand les Saoudiens ont souhaité très vivement accroître leur aide à ces groupes, en réponse à l’intervention russe qui soutient le régime affaibli d’Assad.

    Il y a deux semaines, Ben Hubbard du Times a indiqué que les troupes des opérations spéciales américaines introduites dans le nord de la Syrie avaient reçu l’ordre de travailler avec des rebelles arabes qui avaient précédemment collaboré avec Al-Nosra et qui – bien qu’Hubbard ne le précise pas – ne manqueront sûrement pas de le faire de nouveau quand les Américains seront partis.

    Collaboration, vous avez dit collaboration ?

    Bien qu’ils vouent une haine éternelle à Al-Qaïda, les États-Unis et leurs alliés du Golfe travaillent main dans la main avec ces mêmes forces, lorsqu’il s’agit d’atteindre certains objectifs. Pourtant, à présent, de Washington à Riyad, les dirigeants se désolent fort de ce que ces mêmes groupes mordent la main qui les nourrit.

    C’est là un scénario qui s’est trop souvent répété ces dernières années. « Terrorisme » est un terme quasiment dépourvu de sens, qui brouille et obscurcit les événements plus qu’il ne les éclaire. Les attaques du 11 septembre ont mené à « une guerre mondiale contre la terreur » et, en même temps, à une vertigineuse dissimulation à propos de ceux qui étaient effectivement responsables de cette terreur.

    Une chape de plomb s’est abattue sur le rôle joué par les Saoudiens en Afghanistan, où est né le réseau de ben Laden, et l’administration Bush a discrètement exfiltré des États-Unis 140 Saoudiens, y compris une vingtaine de membres de la famille ben Laden, après que le FBI les eut entendus, d’une façon plus que superficielle.

    Quand le régent saoudien Abdallah ben Abdelaziz qui devait encore attendre trois ans avant de régner officiellement, a rendu visite à Bush dans son ranch du Texas en avril 2002, le président a à peine fait allusion au World Trade Center et il a coupé la parole à un journaliste qui insistait pour en parler.

    « Oui, moi, le prince héritier condamne vigoureusement les individus qui ont tué des citoyens américains. Nous travaillons constamment avec lui et son gouvernement, pour l’échange de renseignements et pour tarir la source des financements … ce gouvernement se donne du mal et c’est quelque chose que j’apprécie énormément. »

    Bush mentait. Un mois seulement avant cette visite, Robert Kallstrom, l’ancien sous-directeur du FBI, s’était plaint que les Saoudiens ne montraient pas beaucoup d’empressement à enquêter. « Ils ne donnent pas l’impression de faire grand chose, et franchement, ça n’a rien de nouveau. »

    En avril 2003, Philip Zelikow, le néoconservateur en charge de la commission du 11 septembre, s’est séparé d’une investigatrice, Dana Leseman, quand celle-ci s’est montrée trop déterminée à enquêter sur les liens avec l’Arabie saoudite. [cf Philip Shenon, The Commission : The Uncensored History of the 9/11 Investigation (New York: Twelve, 2008), pp 110-13.]

    L’épisode le plus étonnant de l’étouffement d’une partie de l’enquête, c’est ce qui s’est passé pour un chapitre de 28 pages d’un rapport du Congrès, qui traitait de la question de la complicité de l’Arabie saoudite. Ce rapport a été, dans son ensemble, lourdement remanié, et ce chapitre s’est, quant à lui, trouvé entièrement supprimé. Bien qu’Obama, peu après être entré en fonction, ait promis à une veuve du 11 septembre, Kristen Breitweiser, de veiller à ce que ce chapitre soit rendu public, il n’en a rien été.

    Au lieu d’identifier les responsables, Washington a préféré laisser les Américains dans l’ignorance. Au lieu d’identifier les vrais coupables, l’administration Bush, soutenue par les Démocrates et la presse, a préféré blâmer de vagues et « infâmes individus » d’un autre monde. Le même phénomène s’est produit en janvier dernier avec le massacre à Charlie Hebdo. On a beaucoup évoqué les insignes « Je Suis Charlie » et les grandes manifestations, où se trouvaient notamment Netanyahou, Sarkozy et l’ambassadeur d’Arabie saoudite, mais on n’a pas fait allusion aux rapports qui s’empilaient à propos des contributions financières des Saoudiens. C’est, en effet, à cette source que s’abreuve Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique, le groupe qui a entraîné Chérif Kouachi et a manifestement fomenté l’attaque.

    Les rapports selon lesquels Riyad a depuis collaboré avec l’AQAP (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique) dans sa guerre contre les chiites Houthis ont connu le même sort. Les avions saoudiens sèment la mort et la dévastation dans tout le Yémen, Al-Qaïda a pris le contrôle d’une ville de l’est, Mukalla, un centre pétrolier et un port maritime de 300.000 habitants et s’est aussi emparé de certaines parties d’Aden. Le groupe a ainsi accumulé un arsenal de dizaines de tanks T-55, de chars 22, mais également des missiles antiaériens et d’autres armes.

    Personne n’a tiré la sonnette d’alarme

    Une telle situation devrait avoir de quoi alarmer Washington, pourtant tous se sont contentés de hausser les épaules. L’administration Obama continue à encourager l’Arabie saoudite dans son attaque contre la plus pauvre des nations du Moyen-Orient, elle lui fournit un appui technique et une aide navale, tandis que la France, si désireuse de supplanter les États-Unis dans son rôle de premier fournisseur d’armes du royaume, appuie ce pays, elle aussi.

    Le président français, François Hollande, soutient ainsi le royaume, qui soutient les forces, qui ont soutenu les auteurs du massacre de Charlie Hebdo. Il soutient aussi un royaume qui permet à l’argent d’affluer vers ISIS, groupe qu’il identifie désormais comme responsable des dernières atrocités en date.

    Hollande préfère battre sa coulpe et lancer des appels vibrants à « la compassion et à la solidarité » plutôt que de revoir d’abord ses liens avec ceux qui sont à l’origine de telles attaques.

    Au niveau le plus fondamental, il s’agit d’une crise à propos du pétrole, de l’argent et d’un empire américain qui reste paralysé devant le désastre qu’il a créé au Moyen-Orient. Quand Obama a lancé son célèbre appel pour un changement de régime à Damas – « Pour le bien du peuple syrien, le temps est venu pour le président Assad de démissionner » – cela semblait un jeu d’enfant.

    La révolte montait, le régime ne tenait plus qu’à un fil, et on pensait que ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’Assad ne subisse le même sort que Kadhafi. « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort, » Hillary Clinton criait victoire, quelques mois près la mort de Kadhafi ; on pensait alors qu’Assad n’allait pas tarder lui non plus à mourir sous les coups d’une foule insurgée.

    Assad s’est cependant avéré plus résistant que prévu, principalement parce qu’il pouvait compté sur un parti de poids qui, bien que corrompu et coupé des réalités, jouissait tout de même encore d’un soutien populaire important. A mesure qu’il se montrait capable de rester au pouvoir, les États-Unis se trouvaient pris dans une guerre de plus en plus sectaire, menée par des extrémistes sunnites financés par des pays du Golfe.

    Confronté à un dilemme entre d’un côté, Assad, et de l’autre, ISIS et Al-Qaïda, Obama a hésité et traîné des pieds, refusant de s’engager pleinement dans la cause des rebelles, mais échouant à s’opposer quand ses amis les plus proches financent les organisations que les USA considèrent officiellement comme des suppôts de Satan.

    Au lieu de venir à bout d’ISIS, cette politique du ni-ni a laissé s’envenimer la situation. L’organisation est plus riche que jamais, ses troupes avancent dans de flamboyants pick-up Toyota et disposent de moyens techniques sans précédent. Il y a deux semaines, elle a, sans doute, abattu un avion de ligne russe dans le Sinaï. Jeudi, elle a dépêché deux tueurs-kamikazes dans une banlieue chiite de Beyrouth, lesquels ont fait 43 morts et plus de deux cents blessés.

    Et à présent, selon les autorités françaises, ISIS a envoyé une équipe d’au moins huit militants pour mitrailler différents endroits à Paris. Se référant manifestement aux bombardements occidentaux contre des cibles ISIS en Syrie, un tireur aurait crié pendant l’assaut du Bataclan : « Ce que vous faites en Syrie, vous allez le payer maintenant. »

    Ce spectacle d’horreur est produit par Washington, Riyad et l’Élysée.

    La montée de l’extrême-droite

    Que faire ? Ces événements sont une bénédiction pour Marine Le Pen, qui les utilisera sans aucun doute pour attiser la xénophobie, grande pourvoyeuse de voix pour le Front national. C’est une aubaine, pour d’innombrables politiciens de l’est de l’Europe, depuis le Hongrois Victor Orban, jusqu’au premier ministre slovaque Robert Fico, qui profitent eux aussi du sentiment anti-immigration grandissant.

    En Pologne, où le président Andrzeij Duda a dénoncé les quotas de réfugiés de l’Union européenne, et où 25.000 manifestants d’extrême-droite ont récemment défilé à Varsovie aux cris de « la Pologne aux Polonais, » les nationalistes se frottent les mains avec jubilation.

    Depuis des semaines, les sites web d’extrême-droite et les journaux ont averti qu’ISIS utilisait la vague de réfugiés pour infiltrer des combattants en Europe, et maintenant ils peuvent évoquer le massacre du Bataclan et dire qu’ils avaient raison.

    C’est un argument que les gens ordinaires trouveront probablement imparable et c’est pourquoi il est crucial de souligner le rôle des gouvernements occidentaux dans la débâcle. Après avoir déversé la destruction sur les nations musulmanes les unes après les autres, les dirigeants occidentaux ne devraient pas à être surpris de voir la violence déborder chez eux.

    Il se peut que la fermeture des frontières façon Donald Trump ou Nigel Farage soit considérée par les électeurs comme une démarche logique, mais plus les États-Unis et leurs alliés imposeront un « changement de régime » et terroriseront la population au Moyen-Orient, plus le nombre de réfugiés cherchant à fuir augmentera. Les pays européens peuvent ériger toutes les barrières qu’ils veulent à leurs frontières, un nombre croissant de migrants les contournera.

    Le même raisonnement vaut pour la violence. Peu importe les efforts que l’Occident fera pour se protéger contre les désordres qu’il a lui-même créés, il s’apercevra qu’un cordon sanitaire est impossible à maintenir. L’Arabie saoudite a quadruplé ses achats d’armes ces dernières années, alors que le Conseil de Coopération du Golfe avec ses six membres dispose aujourd’hui du troisième budget militaire du monde.

    Ce sont des nouvelles formidables pour les industries de l’armement, sans oublier les politiciens prêts à tout pour donner un petit coup de pouce à leur PIB, mais un peu moins réjouissantes pour la foule des gens ordinaires au Yémen, en Syrie, au Liban et à Paris qui subissent maintenant le contrecoup de tout cet armement et de toute cette violence. Plus l’Alliance occidentale et ses « partenaires » du Golfe persisteront à semer le chaos au Moyen-Orient, plus l’extrême-droite et la xénophobie augmenteront, que ce soit en Europe ou aux États-Unis.

    Daniel Lazare, 14/11/2015

    Source : Comment l’argent de l’Arabie saoudite et du Golfe alimente la terreur, par Daniel Lazare.
    https://www.les-crises.fr/comment-largent-de-larabie-saoudite-et-du-golfe-alimente-la-terreur-par-daniel-lazare/

    Traduction : les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
    Consortiumnews.com,
    https://consortiumnews.com/2015/11/14/how-saudigulf-money-fuels-terror/

    http://www.polemia.com/comment-largent-de-larabie-saoudite-et-du-golfe-alimente-la-terreur/

  • Isère: un candidat PS et responsable de SOS Racisme mis en examen pour viol et violences conjugales

    Amar Thioune, président de SOS Racisme Rhône-Alpes, en 18e position sur la liste du PS aux régionales en Isère, a été mis en examen pour viol et violences conjugales, des faits qu’il nie, a-t-on appris mercredi auprès du parquet. « Les faits sont contestés et il bénéficie de la présomption d’innocence », a souligné Jean-Yves Coquillat, procureur de la République à Grenoble, confirmant une information du quotidien Dauphiné Libéré.

    « Son épouse a déposé plainte et une enquête a été diligentée. Comme les faits sont contestés, on a ouvert une information judiciaire » confiée à un juge d’instruction indépendant, a précisé le magistrat. Placé en garde à vue lundi, Amar Thioune a été mis en examen pour viol et violences sur conjoint et laissé libre sous contrôle judiciaire le lendemain. Les faits en cause remontent à la nuit du 7 au 8 octobre.

    Source : BFM via FDS

    http://www.contre-info.com/

  • En 2005, le frère de Brahim et Salah Abdeslam détroussait les cadavres à Bruxelles

    Mohamed Abdeslam, le frère de Salah, a fait partie du gang des ambulanciers charognards, qui détroussaient des cadavres à Bruxelles. Le même Mohamed passait en boucle après les attentats sur toutes les télévisions pour défendre l’honneur de la famille.

    C’est décidément une bien belle famille que les Abdeslam. Avec deux frères impliqués dans les attentats meurtriers du 13 novembre et un troisième qui détroussait les cadavres qui étaient confiés à la société d’ambulances pour laquelle il travaillait. La police mettra à jour une véritable filière de détrousseurs de cadavres. Sept ambulanciers sont rapidement arrêtés et avouent avoir dépouillé entre 20 et 30 cadavres. L’information est relevée entre autres dans un article du site belge dh.be, qui vaut le détour.

    Le journaliste écrit benoîtement

    nous avions évoqué des dossiers liés à des stupéfiants et à des vols. Rien de bien grave en somme.
    Sauf qu’aujourd’hui, nous apprenons que Mohamed ne s’est pas rendu coupable de vols anodins.

    Bel état d’esprit… drogue et vol, pas de quoi fouetter un chat… le journaliste souligne d’ailleurs le laxisme de la justice belge, aussi effarant que celui que Taubira a élevé en France au rang des beaux-arts.

    La justice a été relativement clémente avec ces charognards puisque Abdeslam n’a pris que deux ans avec sursis. Un sursis dont ont bénéficié tous les ambulanciers qui ont été reconnus coupables sur toute la ligne.

    On appréciera au passage le « relativement », s’agissant de crimes particulièrement odieux…

    http://fr.novopress.info/195630/en-2005-frere-brahim-salah-abdeslam-detroussait-les-cadavres-bruxelles/

  • L’un des terroristes s’était entraîné légalement en France

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    L’un des assaillants du Bataclan s’était entraîné dans un stand de tir de la police
    L’enquête autour des assaillants du 13 novembre dernier n’en finit pas de livrer des surprises. Après nous avoir appris que certains des terroristes étaient arrivés par la filière syrienne d’immigration clandestine ou encore que d’autres étaient déjà connus des services de police pour différentes raisons dont radicalisation et tentative de départ vers la Syrie ou le Yémen, nous apprenons aujourd’hui que l’un d’entre eux s’était entraîné au tir de manière parfaitement légale. En effet, Samy Amimour, qui avait été placé sous contrôle judiciaire en 2012 après avoir tenté de rejoindre le Yémen, possédait une licence de tir de la Fédération française de tir pour la saison 2011/2012 et s’entraînait au stand de tir de l’Association nationale de tir de la police.

    Qu’est-ce que cela signifie pour les chasseurs et les tireurs sportifs ?
    C’est une nouvelle inquiétante pour tous les chasseurs, les tireurs sportifs et les citoyens soucieux de la liberté de posséder une arme. En effet, cette nouvelle pourrait avoir des répercussions graves pour ces catégories, tout d’abord en provoquant un tollé médiatique quant à la sécurisation des stands de tir, mais aussi en donnant du grain à moudre à l’argumentaire sécuritaire déployé derrière l’état d’urgence.
    En effet, certaines mesures de l’état d’urgence permettent à l’État de réquisitionner toutes les armes déclarées par les chasseurs et les tireurs sportifs bien que ces derniers aient plus souvent le profil de citoyens soucieux de leur sécurité, de leurs traditions et du respect des lois que le profil de bandits et de terroristes de cité armés jusqu’aux dents. Rappelons d’ailleurs que les restrictions autour de l’acquisition légale d’armes à feu sont nombreuses, et que les chasseurs et les tireurs sportifs sont soumis à un contrôle rigoureux de l’État. Néanmoins, ce nouvel élément pourrait pousser les pouvoirs publics à finir de désarmer légalement la population en utilisant l’état d’urgence.

    D’ailleurs, on parle de prendre certaines mesures à l’échelle européenne…
    En effet, la Commission européenne a déposé le 18 novembre des propositions pour durcir la législation en matière de détention d’armes. Ainsi, parmi les mesures proposées, on retrouve des amendements visant à rendre plus difficile l’acquisition d’armes à feu, augmenter la traçabilité des armes et échanger des informations à l’échelle européenne sur les détenteurs d’armes. En fin de compte, ce sont les citoyens soucieux du respect de la loi et de leur sécurité qui vont payer les politiques sécuritaires visant les terroristes et les criminels. Pendant que la population est désarmée par l’État, les criminels continuent à s’armer sur le marché noir.

    http://fr.novopress.info/

  • En finir avec les lunettes roses

    → Vous pouvez à nouveau retrouver l'enregistrement de cette chronique sur le site de Lumière 101.com

    Deux semaines se sont écoulées depuis les horribles attentats du 13 novembre. Deux semaines de deuil, mais aussi d'opérations militaires. Deux semaines de tractations internationales en vue d'une coalition élargie. Deux semaines de recueillement et d'hommages mais aussi deux semaines de communication gouvernementale. Deux semaines de mesures policières mais aussi deux semaines pendant lesquelles Mme Taubira n'a pas pris le temps d'apprendre les paroles de la Marseillaise. Deux semaines de débat feutré entre les trois grandes forces politiques qui se partagent l'opinion.

     Pour l'instant, en dépit de certaines évolutions de fait, de glissements de terrain, de drapeaux plus ou moins timidement arborés à nos fenêtres, de gestes un peu plus hardis au sein des institutions musulmanes, on éprouve le sentiment que les idées officielles n'ont guère plus bougé que pendant les dix mois qui nous séparent des attentats, non moins atroces commis en janvier. Commis, doit-on le souligner par les mêmes réseaux. Ceux-ci, on le sait désormais, de façon très claire sont certes adossés à des logistiques et des mots d'ordre venus du Porche Orient ; ils se situent en relation avec la guerre de Syrie ; mais les seuls ressortissants étrangers se révèlent belges, et avec des patronymes et des prénoms dont le non-spécialiste hésite à les situer entre Flandres et Wallonie. (1)⇓

    Il s'agit dons bien, pour les titulaires de papiers français, des produits de notre monopole scolaire républicain, laïc et obligatoire où, certes, on ne leur a pas appris un métier mais où on leur a inculqué la haine de la France, l'ignorance de son histoire et le mépris de ses régnicoles.

     Pour notre pays, par conséquent, l'heure est venue de penser un peu moins aux larmes et un peu plus au réveil viril des citoyens, de moins regarder le monde avec des lunettes roses et de comprendre clairement où se situe l'ennemi, afin de mieux l'écraser dans sa tanière.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Lire à ce sujet Le Djihadisme comme avatar révolutionnaire

    http://www.insolent.fr/