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insécurité - Page 890

  • Contre-offensive de l’armée syrienne sur le front sud

    L’Armée arabe syrienne a lancé une contre-offensive éclair dans certains secteurs du front sud pour libérer les régions prises dernièrement par les groupes armés et sécuriser ses lignes de ravitaillement vers la ville de Daraa et les alentours de Nawa. Les extrémistes commencent déjà à lancer des appels de détresse.

    Téléguidés par une salle d’opération militaire installée en Jordanie et comprenant des experts américains, européens, de pays du Golfe et jordaniens, les groupes extrémistes actifs dans le sud syriens ont lancé une série d’offensives, ces derniers mois, qui leur ont permis de prendre plusieurs localités dans les provinces méridionales de Deraa et de Quneitra. Dans cette dernière province, les groupes extrémistes travaillent en étroite collaboration avec «Israël». Ce n’est plus un secret que l’entité sioniste, qui a classé le «Front al-Nosra» dans la catégorie des «groupes modérés», apporte un soutien militaire, logistique et médical aux terroristes. L’objectif d’«Israël» est d’établir une ceinture de sécurité contrôlée par les groupes extrémistes le long du Golan occupé. Le but de la coalition arabo-occidentale anti-syrienne est de menacer le flanc sud de Damas, où ses milices supplétives sont sur le point de perdre leur dernier point d’ancrage, dans la Ghouta orientale. 

    Les lignes rouges franchies

    Soumis à un cahier des charges très exigeant, dicté par la salle d’opération de Jordanie, les groupes extrémistes ont donc lancé, cet été, une série d’attaques qui leur ont permis de prendre un certain nombre de collines et de localités à Quneitra, ainsi que le point de passage entre cette province et le Golan occupé. Ils se sont même emparés de la colline de Tal al-Hara, que l’armée «israélienne» n’était pas parvenue à occuper lors de la guerre de 1973, en dépit d’une offensive extrêmement violente. Mais la trahison du chef de la brigade 121 de l’armée syrienne, le général Mahmoud Abou Arraj, leur a ouvert les portes de ce site stratégique, qui servait, entre autres, à surveiller les communications de l’armée «israélienne». L’officier traitre a d’ailleurs été exfiltré par des agents «israéliens» vers la Jordanie. 

    Dans la province de Deraa, les groupes armés ont pris plusieurs collines ainsi que la ville de Nawa et, la semaine dernière, la localité de Cheikh Meskine. La prise de cette ville a sérieusement compromis les lignes d’approvisionnement de l’armée syrienne vers ses positions plus au sud, notamment dans la ville de Deraa et autour de Nawa. 

    Toutes ces avancées, bien qu’elles soient importantes, ne menacent pas sérieusement les solides lignes de défense de Damas, défendues par les 5ème, 4ème et 7ème divisions, ainsi que des unités d’élites de la Garde républicaine. Ces lignes sont déployées sur un arc allant de l’est à l’ouest du front sud, en partant de Madinat al-Baas, Khan Arnabé, Hadar (Quneitra), bifurquant vers les localités de Saasaa et Qatba (dans la campagne de Damas), et s’étendant jusqu’à Cheikh Meskine, Kherbet Ghazalé, Ezreh et Sanamein (à Deraa).

    Après la prise de Cheikh Meskine - située non loin de l’autoroute internationale Damas -Deraa -, le commandement syrien a estimé qu’une ligne rouge avait été franchie. Toute la semaine dernière, des renforts en hommes et en matériels ont été acheminés vers cette ville en prévision de la contre-offensive, lancée en début de semaine. Sous un barrage d’artillerie et des raids de l’aviation, les unités syriennes sont entrées dans la ville par le sud et l’est, enfonçant les lignes de défense des extrémistes, qui ont commencé à lancer des appels à l’aide sur leurs réseaux de télécommunications. Des dizaines de terroristes ont été tués lors de la progression de l’armée syrienne, dont le dénommé Samer al-Safadi, chef d’un groupe extrémiste qui se fait appeler les «partisans de la Charia». Parmi les morts figurent un grand nombre de ressortissants de pays arabes, notamment des Saoudiens et des Koweitiens.

    Diversion à Bosra

    Pour tenter de desserrer la pression exercée par l’armée syrienne à Cheikh Meskine, les extrémistes ont tenté d’ouvrir un autre front, en attaquant la ville de Bosra al-Cham (40 kilomètres à l’est de Deraa), inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Les groupes armés qui occupent certains quartiers de Bosra al-Cham ont d’ailleurs provoqué de graves dégâts dans les sites archéologiques exceptionnels de la ville. Les comités populaires qui défendent Bosra ont assuré que l’attaque de diversion avait échoué.

    Un expert militaire explique qu’avant de lancer sa contre-offensive, l’armée syrienne a attendu que des signes de fatigues apparaissent sur les groupes armés, pressés par leurs opérateurs arabo-occidentaux de réaliser des acquis sur le terrain, quelles que soient les pertes dans leurs rangs, leur promettant des récompenses financières pour chaque position prise à l’armée syrienne.

    Effectivement, les signes d’essoufflement se sont multipliés: les extrémistes ne sont pas parvenus à prendre les villes de Deraa-Mahatta, Madina al-Baas et Khan Arnabé, et n’ont pas réussi à élargir leur présence dans la campagne à l’ouest de la province de Deraa. Ils ont, semble-t-il, atteint les limites de leurs capacités sur le front sud, bien que des centaines de combattants fraichement entrainés dans le camp de Aaraar, en Arabie saoudite, ont été jetés sur le champ de bataille. Ils sont, désormais, sur une courbe descendante.

    Samer R. Zoughaid  - Al-Ahednews :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEZpyZuVEKhgRMiJP.shtml

  • Incurables

    Si l’on en croit les derniers  chiffres officiels, les «coups et blessures volontaires non mortels » ont augmenté en un an de 4% dans la « zone police » et de 7% dans la « zone  gendarmerie »; ceux ayant entraîné la mort ont crû respectivement de 41% et 56%. De cette violence là, le gouvernement n’a pas jugé utile de parler. A défaut de réussir plus largement à enrayer la tiers-mondisation, le déclin de la France, la gauche revient à ses premières amours, à des fins de diversion mais aussi  au nom d’une idéologie au fondement totalitaire qui lui est consubstantielle. A savoir son souhait de régenter jusqu’aux  aspects les plus intimes de notre vie privée, de  l’éducation des familles. Une éducation rappelons le,  qui appartient en propre aux parents, seule l’instruction des enfants relevant de l’Etat, même si l’appellation « Education  nationale» peut prêter (doublement) à confusion…

     Nous le savons, le code pénal comporte toute une série de textes qui répriment les violences corporelles, même peu importantes, notamment celles que les parents infligeraient à leurs enfants. Mieux encore,  notre législation dispose que  quand ce sont les parents, un ascendant qui commettent lesdites violences sur les enfants, il s’agit là de circonstances aggravantes qui rendent la peine encourue par l’auteur desdites violences plus sévère. Mais le 18 novembre, Laurence Rossignol, à la tête paraît-il d’un «secrétariat d’État à la famille», a annoncé sa décision d’une modification législative «sur les violences interpersonnelles» dont le but est principalement d’interdire la fessée…idée jugée absurde par huit Français sur dix.

     Comme le notait très justement Le Bulletin d‘André Noël ,  «il est évidemment abusif de parler de  violence  à propos d’une fessée, comme si les parents étaient des tortionnaires ! Cela est à rapprocher de l’initiative de sa collègue de l’Education nationale qui, elle, veut abolir la notation traditionnelle à l’école pour la remplacer par des points de toutes les couleurs, ce qu’elle appelle une notation bienveillante  et laisse entendre que l’enseignant mettant un zéro est malveillant. Tout cela participe de la même idéologie permissive qui consiste à mépriser l’effort et à miner l’autorité des parents pour rendre les enfants plus dociles à celle d’un Etat qui leur impose de fausses valeurs ».

     Fausses valeurs que le député PS de Seine-Saint-Denis, Razzy Hammadi,  incarne assez bien  quand il feint de se scandaliser du prêt obtenu par le FN de la part d’une banque tchéquo-russe (voir notre article publié hier), faute d’avoir  trouvé une banque française, européenne,  états-uniennes ou asiatique acceptant de lui en accorder un.

     Un emprunt affirme M. Hammadi « choquant, inacceptable et (qui) ne peut rester sans conséquence du point de vue législatif». «L’article L52-8 du code électoral stipule qu’aucun candidat ne peut recevoir, directement ou indirectement, pour quelque dépense que ce soit, des contributions ou aides matérielles d’un Etat étranger ou d’une personne morale de droit étranger. L’enjeu ici est celui de la souveraineté nationale car, comment un parti représenté à l’Assemblée Nationale peut-il aborder, à titre d’exemple, des enjeux d’ordre stratégique et de politique internationale lorsque son financement tient de banques étrangères dont la dépendance politique vis-à-vis du pouvoir de son Etat est avérée ? ».

     Au-delà des mauvais  fantasmes et approximations juridiques, qui prêtent à sourire, de cet élu socialiste, celui-ci tente donc de nous convaincre implicitement que le PS, qui a  mis ses pas dans ceux de la droite sarkozyste pour inféoder toujours plus avant la France aux lobbies mondialistes, au Nouvel ordre mondial, à la technocratie Bruxelloise, à l’Otan, serait le plus apte à défendre notre souveraineté nationale ? Parler ainsi au nom cette caricature de parti de l’étranger qu’est le PS est assez sidérant constate Bruno Gollnisch.

     Quant à M. Hammadi proprement dit, filmé le 27 décembre dernier (dans son état normal ?), hurlant à l’adresse de ses contradicteurs dans les rues de Montreuil : « L’affaire elle est terminée, enculé de ta race ! »,  ou encore « Je vais faire descendre toutes les cités de Montreuil ! »,  il n’est peut être pas le mieux placé  pour nous donner des leçons de morale et de bon gout républicain.

     Fausses valeurs que Christiane Taubira représente elle aussi de manière assez emblématique et qui a  encore apporté la preuve de son incapacité à se hisser à la hauteur de sa fonction de garde des sceaux. Elle a ainsi réagi de  manière passionnée et peu réfléchie sur twitter à la décision, prise  lundi par un  grand jury populaire aux Etats-Unis, de ne pas inculper le  policier à l’origine du décès  en août dernier à Ferguson (Missouri)  d’un  adolescent,  Michael Brown. Un drame qualifié de « crime raciste » par Libération, Canal plus (le policier est blanc, le gamin était noir)  et de nombreux médias français, et qui avait déclenché des affrontements et des pillages de magasin  dans cette ville en août dernier, lesquels ont repris après l’annonce de ce verdict.

     Que la société américaine soit très inégalitaire et ne soit pas le paradis sur terre  est certes une  évidence. 31,5 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté officiel en 2000 aux Etats-Unis, 37 millions en 2004 et…49,7 millions en 2014. Une extrême précarité  qui touche plus de 25% des afro-américains et des latinos. Quant à la ghettoïsation du pays sur une base raciale, elle ne se dément pas,  la délinquance violente sévissant en outre  très majoritairement  dans  les quartiers noirs  et hispaniques.

     Cette réalité étant posée,  Mme Taubira a décidé de fait part sur France info de sa perplexité vis-à-vis du système judicaire américain  suite à la relaxe du policier blanc ayant abattu le jeune noir. Elle ne précise pas, toute à sa volonté de racialiser cette affaire, que le grand jury qui a acquitté le policier était aussi composé d’afro-américains. Quelques minutes auparavant, sur Twitter, Mme Taubira,  réagissant au non lieu prononcé en faveur de ce dernier,  a cité un extrait de la chanson I Shot the Sheriff de Bob Marley : «S’agit-il de les tuer (les noirs, NDLR) , avant qu’ils ne grandissent?», s’est-elle interrogée  dans un tweet en anglais, évoquant les noms de jeunes noirs tués par la police.

     Est-ce là une grille de lecture qui engage le  gouvernement français au travers de son ministre  de la Justice ou seulement celle de cette militante indépendantiste guyanaise ? Cette même Mme Taubira nous le rappelions à l’occasion de sa nomination dans le gouvernement Ayrault, déclarait il y a quelques années sur  RMC dans l’émission « Les grandes gueules », croyant être en off, qu’elle se verrait bien quitter notre pays d’ingrats, car  « Taubira ou pas Taubira les gens ils vivent » (sic),  pour aller faire carrière « au Brésil ou en Afrique du Sud, pays qui ne sont pas minés par le racisme et les inégalités comme chacun le sait…Ils sont vraiment incurables.

    http://gollnisch.com/2014/11/26/incurables/

  • Ukraine : Sur le front avec les milices russes

    «Ce qu’on vient combattre ici, ce n’est pas la démocratie, mais l’anarchie : la cinquième colonne pro-occidentale qui veut saper notre mère patrie… » Oleg est sûr de sa cause. Il ne semble prêter aucune attention aux obus et missiles qui explosent de plus en plus près. Carrure de catcheur, fusil automatique sous le coude, il met un point d’honneur à marcher lentement vers la première ligne, à découvert sur un pont de bretelle d’autoroute défoncée, offrant sa haute silhouette aux snipers de l’armée ukrainienne sans même daigner courber la tête.

    Son énorme chapka de mouton angora flotte au vent comme un panache blanc, alors que plusieurs de ses hommes progressent à ses côtés en tenue camouflage, s’abritant derrière les rambardes criblées d’éclats pour ajuster leurs tirs.

    Originaire d’Ossétie du Sud, une province russe au fin fond du Caucase, Oleg combat dans l’est de l’Ukraine depuis le mois d’avril. Et si le Kremlin évite d’admettre que l’armée régulière épaule les rebelles séparatistes du Donbass, il ne fait pas mystère du rôle crucial qu’y jouent ses « volontaires » venus de Russie.

    « On est plus d’un millier par ici », explique ce chef d’entreprise de 35 ans, qui commande une section d’une centaine d’hommes au sein du bataillon Vostok (ou « bataillon de l’Est »), une force de plus de 3 000 combattants considérée comme la plus forte unité de l’insurrection contre le gouvernement pro-européen de Kiev.

    Sur le front avec les milices russesUn commandant (assis), surnommé “Serb”, 23 ans, et sa section Roussich devant leur QG à Lougansk, dimanche 16 novembre. Ils disent avoir pris leurs armes à l’ennemi.

    Les hommes d’Oleg sont presque tous des citoyens russes arrivés, comme lui, des régions caucasiennes pour rejoindre sa « section Youg » (ou « section Sud »). Ils ont traversé la frontière en plein jour sans qu’aucun douanier ne les questionne, et assurent en chœur ne recevoir aucun salaire pour se battre. « Pour nous, Vladimir Vladimirovitch est comme un père. Il a réinstauré la foi et l’honneur des citoyens russes. On est prêts à sacrifier notre vie pour lui », affirme Oleg.

    Il n’est pas homme à parler en l’air. Il est borgne : pour avoir répondu à l’appel de Poutine pendant la guerre d’Ossétie du Sud, en 2008, il a été atteint à l’œil droit par un éclat de balle. Un conflit qui rappelle étrangement celui auquel il participe aujourd’hui.

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  • Djihadistes : qu’on les laisse partir en Syrie !

    Mais enfin, qui sont les responsables politiques français pour juger de ce qu’est le bien, ce qu’est le mal ?

    Qui sont-ils, ces dirigeants européens, pour décider qu’aller combattre en Syrie est désormais quasiment un crime contre l’humanité ?

    Sont-ce les mêmes politiciens qui votaient il y a quelques mois pour armer massivement les « résistants » barbus à Bachar El-Assad ?

    Sont-ce ces mêmes gouvernants qui vantaient hier le courage de ceux qui aujourd’hui égorgent pour effrayer la ménagère occidentale ?

    Non, il n y a pas de bien et de mal, comme voudraient l’imposer au monde les fanatiques religieux américains dont Georges Bush était le pantin.

    Non , il n y a pas deux mondes, l’un qui serait civilisé, l’autre qui serait celui de la barbarie organisée.

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  • Le Refuge : drogue, pédophilie, exclusions et mensonges

    Le site Rue89 est très éloigné (et c’est peu de le dire) de la ligne éditoriale de Contre Info. Il faut néanmoins reconnaitre à certains de leurs journalistes et aux responsables de la rédaction un certain courage. Ce n’est pas la première fois que Rue89 s’attaque à un sujet tabou pour leur courant de pensée. La dernière enquête sensible les conduit dans les coulisses de l’association sodomite « Le Refuge ».
    L’article révèle l’inaction du pouvoir politique face aux problèmes de cette association de peur d’aider « les mouvements homophobes ». Ca en dit long sur ce que doit cacher le gouvernement pour ne pas attiser le « le racisme », « l’europhobie », « l’islamophobie » et tous les sujets politiquement incorrects et dangereux pour la République.

    Officiellement, personne n’a rien à dire contre Le Refuge, la seule association de lutte contre l’homophobie reconnue d’utilité publique. Chargée de recueillir les jeunes homos virés de chez leurs parents, cette structure créée en 2003 à Montpellier (et qui s’est développée depuis dans de nombreuses villes) fait l’unanimité.

    Ses parrains ont participé à « Qui veut gagner des millions ? » ou « Fort boyard » cet été. L’association peut compter sur le soutien public et affirmé de la ministre de la Justice Christiane Taubira. Elle perçoit d’importants dons publics et privés qui s’élevaient à 850 000 euros en 2013, selon sa direction.

    Officieusement, les critiques sont bien plus nombreuses et les regards bien plus méfiants sur l’action du directeur général du Refuge, Frédéric Gal, et de son président Nicolas Noguier. Joints par la rédaction, les deux récusent toutes les accusations.

    Contactées par Rue89, trois associations LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), qui ont toutes souhaité conserver leur anonymat, nous ont mis en garde. L’une d’elle nous explique :

     Lire la suite sur le site de Rue89…

    http://www.contre-info.com/

  • Peter Gotzsche : « Médicaments meurtriers et crime organisé »

    Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre est spécialiste de médecine interne. Il a travaillé pour l’industrie pharmaceutique entre 1975 et 1983 dans les domaines des études cliniques et de la réglementation publique. De 1984 à 1995 il a travaillé dans des hôpitaux de Copenhague. Il a été cofondateur de la Cochrane Collaboration en 1983. En 2010 il a été nommé Professeur de projets de recherche et d’analyse à l’Université de Copenhague.

    Professeur Gøtzsche, depuis plus de trente ans, notre réseau se préoccupe tout spécialement de Bayer. Quelle est l’importance de l’industrie pharmaceutique allemande, par exemple comme lobbyiste ?

    Toutes les grosses firmes pharmaceutiques pratiquent un lobbying intensif, également à l’échelon européen.

    La firme Bayer doit répondre de nombreux scandales liés à l’industrie pharmaceutique, depuis l’héroïne jusqu’au Lipobay. Quelles expériences avez-vous faites avec cette entreprise ?

    Comme toutes les autres grandes entreprises pharmaceutiques, Bayer a participé à la criminalité organisée : par exemple corruption de médecins, ou escroquerie vis-à-vis du programme d’assurance-maladie US Medicaid.

    Durant la Deuxième guerre mondiale, Bayer a utilisé comme cobayes des détenus de camps de concentration. Une lettre datant de l’époque prouve que Bayer a acheté 150 femmes à Auschwitz pour 170 marks chacune. Bayer avait écrit au commandant du camp : « Les expériences ont été effectuées. Toutes les femmes sont mortes. Nous vous recontacterons rapidement par un prochain message. »

    Les entreprises allemandes ont par exemple injecté des bactéries typhiques à des détenus des camps puis expérimenté sur eux divers médicaments.

    Pourquoi comparez-vous l’industrie pharmaceutique au crime organisé ?

     

    Parce que j’ai découvert que le système commercial des dix premières firmes pharmaceutiques inclut la criminalité organisée.

    Dans les années 80 les médicaments de Bayer ont infecté des milliers d’hémophiles. Des documents internes prouvent que la direction de la firme était au courant des risques, mais a néanmoins continué à vendre ses produits. Est-ce un exemple de pratique criminelle ?

    Dans cette affaire Bayer n’était pas le seul. Beaucoup de firmes pharmaceutiques ont vendu des produits sanguins contaminés.

    Bayer dépense 10 milliards d’euros par an pour la publicité et la commercialisation. Cela inclut les dons de médicaments aux hôpitaux, les formations continues pour médecins, les visiteurs médicaux, les dons à des groupes de lobbying, etc. Mais la firme se refuse à révéler la ventilation de cette somme. Devrait-on contraindre les industriels à publier le détail de ces dépenses ?

    Oui, bien sûr. Mais il faudrait aller encore plus loin et interdire d’une manière générale la publicité pour les médicaments. Somme toute nous avons fini par réglementer la publicité en faveur du tabac, et le marketing pharmaceutique est tout aussi dangereux.

    Pourquoi les firmes réussissent-elles toujours à imposer sur le marché des produits inutiles, voire dangereux ?

    Falsifier les résultats des tests médicamenteux et dissimuler les dangers des médicaments sont des pratiques courantes. En outre, partout nous nous heurtons à l’argent de l’industrie pharmaceutique, qui achète tous ceux qui ont une influence quelconque dans le domaine de la santé.

    L’industrie réussit à corrompre des personnages importants, et à tous les niveaux, jusqu’au Ministère de la Santé. Mais le plus dangereux, c’est le marketing pharmaceutique. Les mensonges vont souvent jusqu’à prétendre l’exact contraire de la vérité.

    A-t-on estimé le nombre de décès liés aux effets secondaires ?

    À partir d’enquêtes menées dans diverses parties du monde, on dispose maintenant de résultats solides. Aux USA, par exemple, on estime qu’environ 200.000 patients et patientes meurent chaque année suite aux effets secondaires des médicaments. Dans la moitié des cas environs, les médicaments avaient été prescrits de façon régulière.

    L’autre moitié est la conséquence de surdosages, ou bien le médecin n’avait pas prêté attention aux interactions possibles avec d’autres médicaments. Il est toutefois difficile d’incriminer les médecins : presque tous les médicaments comportent 20 précautions d’emploi ou contre-indications, voire davantage. Il est impossible de les connaître toutes.

    Quelle est à votre avis la proportion de médicaments utiles parmi ceux qui sont présents sur le marché ?

    Nous pourrions sans grande difficulté supprimer 95% des dépenses liées aux médicaments, et nous aurions même une population en meilleure santé. Rien qu’en achetant le médicament le moins cher ayant les mêmes effets, nous réduirions les dépenses de moitié.

    Dans bien des cas, il serait tout simplement mieux de ne prescrire aucun médicament. Tous ont des effets secondaires indésirables, dont la somme est responsable d’un nombre effrayant de décès. De même, nous ne devrions prescrire que très peu de médicaments psychotropes, car ils sont en général dangereux dès que la prise excède quelques semaines.

    Les pilules contraceptives de la génération Yasmin présentent un risque d’embolie plus élevé que celles des générations précédentes. Rien qu’aux USA, Bayer a dû payer près de 2 milliards de dollars à des femmes abîmés. Pourquoi ces pilules ne sont-elles toujours pas interdites ?

    Un de mes collègues danois a publié très tôt deux études prouvant que les pilules de type Yaz ou Yasmin présentent un risque plus élevé de formation de caillots. Il a été la cible d’attaques agressives de la part de médecins stipendiés par Bayer, qui a en outre financé des études contestant l’accroissement des risques.

    Bayer est l’un des plus gros marchands de médicaments en vente libre au monde. Quel est le plus gros problème en ce domaine ?

    La plupart ne servent à rien, sauf à soutirer de l’argent aux clients.

    Que pensez-vous des tentatives répétées régulièrement, de faire prendre tous les jours de l’aspirine même aux gens en bonne santé pour prévenir les maladies cardiaques et certains cancers ?

    Il n’y a rien à objecter, somme toute nous voulons tous vivre longtemps. Le revers de la médaille est cependant que très peu profiteraient d’une telle prophylaxie, alors qu’elle nuirait à beaucoup. Ce n’est donc pas une bonne idée de traiter préventivement toute la population.

    D’une manière générale, le sur-traitement de gens en bonne santé constitue l’un des principaux problèmes de santé actuels et parallèlement l’un des bizness les plus lucratifs pour l’industrie pharmaceutique.

    Bayer et le CHU de Cologne ont conclu en 2008 un vaste contrat de collaboration. Nous avons vainement essayé d’avoir un aperçu de son contenu. Nous accordez-vous que ce genre de partenariats à contenus secrets conduisent à orienter la recherche selon des critères purement économiques ?

    Je suis un adversaire résolu de ce type de partenariats L’expérience montre que les firmes en retirent la plupart du temps des bénéfices et revendiquent les résultats pour elles-mêmes. Les contribuables règlent la note en payant les médicaments beaucoup plus cher.

    En outre : est-il acceptable de collaborer avec une branche qui a souvent une conduite criminelle et qui accepte de faire mourir de nombreux patients par désir de profit ? Pour moi, c’est non. Les études cliniques doivent être menées de façon complètement indépendante des firmes.

    Et il ne doit pas y avoir de partenariat secret dans le domaine de la santé, c’est fondamental. Vous devriez exiger un droit de regard devant les tribunaux ou vous adresser à un médiateur ou au personnel politique.

    Des études financées par l’argent public parviennent souvent à des résultats différents de ceux des enquêtes menées par les industriels. Comment cela se fait-il ?

    Cela n’a aucun sens de laisser une entreprise qui peut gagner des milliards d’euros par le biais d’études complaisantes être le plus souvent la seule à recevoir les données brutes des études.

    Dans notre système, les entreprises pharmaceutiques sont les seuls juges. C’est tout de même bizarre, car dans d’autres domaines nous nous y refusons. On trouverait par exemple ridicule de dire à un juge : « J’ai fait ma propre enquête et voilà les résultats. »

    Mais c’est justement ce système que nous avons accepté dans le domaine de la santé. Les industriels font faire les études eux-mêmes et les manipulent souvent de façon scandaleuse. C’est pourquoi on ne peut se fier aux publications émanant des entreprises, même dans des revues spécialisées de grand renom.

    Selon vous le système est bourré de conflits d’intérêt. Les firmes pharmaceutiques rémunèrent des médecins, des hauts fonctionnaires pantouflent dans l’industrie, et inversement. Comment changer cela ?

    Partout on se heurte à l’argent des industriels. C’est pourquoi je propose d’interdire purement et simplement la publicité pour les produits pharmaceutiques. Les bons médicaments s’imposeront toujours, nous n’avons pas besoin de réclame pour ça.

    Interdire la publicité empêcherait que les visiteurs médicaux ne corrompent les médecins.
    Les rédacteurs des revues médicales n’auraient plus aussi peur de publier des articles qui ne servent pas les intérêts des industriels. Une telle réforme libérerait la presse médicale de l’emprise de « Big Pharma » (les Grandes Compagnies ?).

    Avez-vous d’autres demandes de réglementation de l’industrie pharmaceutique ?

    Les industriels conservent par devers eux les données brutes de leurs études. Nous devrions plutôt soumettre les nouveaux médicaments à des enquêtes effectuées par des instances publiques. Les fabricants pourraient payer les tests, mais n’auraient rien d’autre à faire avec les études elles-mêmes. Et les médecins ne devraient accepter aucune libéralité des industriels.

    Actuellement beaucoup de médecins sont malheureusement prêts à se donner pour co-auteurs d’études, rédigées en réalité par les firmes, et sans pouvoir accéder à leurs données brutes. Or ces études ne peuvent être réalisées sans la collaboration des médecins et de leurs malades.

    C’est donc un cas de trahison de l’intégrité scientifique et d’abus de confiance envers les patients. Les médecins et les groupes d’entraide de malades doivent tout simplement refuser l’argent d’industriels aussi corrompus.

    Dans votre livre, vous dites que ceux qui dévoilent la conduite criminelle des industriels de la pharmacie sont aussitôt traités en parias. Avez-vous subi des rétorsions après la parution de ce livre?

    Non, au contraire, le livre a été encensé. Des industriels je n’ai bien sûr pas eu de retours directs. Mais il y a eu quelques mensonges purs et simples de la part des groupes de lobbying et de leurs partenaires stipendiés au sein du corps médical.

    Notes :

    Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre pour la médecine, est l’auteur du livre « Médicaments Meurtriers et Crime Organisé : comment Big Pharma a corrompu la Santé », paru en anglais en 2013, en espagnol en septembre 2014 et ce 14 novembre 2014 en allemand. La parution en français est prévue en 2015 aux Presses Universitaires de Laval (Québec).

    Source : Tlaxcala

    http://www.contre-info.com/peter-gotzsche-medicaments-meurtriers-et-crime-organise#more-35521

  • Peter Gotzsche : « Médicaments meurtriers et crime organisé »

    Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre est spécialiste de médecine interne. Il a travaillé pour l’industrie pharmaceutique entre 1975 et 1983 dans les domaines des études cliniques et de la réglementation publique. De 1984 à 1995 il a travaillé dans des hôpitaux de Copenhague. Il a été cofondateur de la Cochrane Collaboration en 1983. En 2010 il a été nommé Professeur de projets de recherche et d’analyse à l’Université de Copenhague.

    Professeur Gøtzsche, depuis plus de trente ans, notre réseau se préoccupe tout spécialement de Bayer. Quelle est l’importance de l’industrie pharmaceutique allemande, par exemple comme lobbyiste ?

    Toutes les grosses firmes pharmaceutiques pratiquent un lobbying intensif, également à l’échelon européen.

    La firme Bayer doit répondre de nombreux scandales liés à l’industrie pharmaceutique, depuis l’héroïne jusqu’au Lipobay. Quelles expériences avez-vous faites avec cette entreprise ?

    Comme toutes les autres grandes entreprises pharmaceutiques, Bayer a participé à la criminalité organisée : par exemple corruption de médecins, ou escroquerie vis-à-vis du programme d’assurance-maladie US Medicaid.

    Durant la Deuxième guerre mondiale, Bayer a utilisé comme cobayes des détenus de camps de concentration. Une lettre datant de l’époque prouve que Bayer a acheté 150 femmes à Auschwitz pour 170 marks chacune. Bayer avait écrit au commandant du camp : « Les expériences ont été effectuées. Toutes les femmes sont mortes. Nous vous recontacterons rapidement par un prochain message. »

    Les entreprises allemandes ont par exemple injecté des bactéries typhiques à des détenus des camps puis expérimenté sur eux divers médicaments.

    Pourquoi comparez-vous l’industrie pharmaceutique au crime organisé ?

     

    Parce que j’ai découvert que le système commercial des dix premières firmes pharmaceutiques inclut la criminalité organisée.

    Dans les années 80 les médicaments de Bayer ont infecté des milliers d’hémophiles. Des documents internes prouvent que la direction de la firme était au courant des risques, mais a néanmoins continué à vendre ses produits. Est-ce un exemple de pratique criminelle ?

    Dans cette affaire Bayer n’était pas le seul. Beaucoup de firmes pharmaceutiques ont vendu des produits sanguins contaminés.

    Bayer dépense 10 milliards d’euros par an pour la publicité et la commercialisation. Cela inclut les dons de médicaments aux hôpitaux, les formations continues pour médecins, les visiteurs médicaux, les dons à des groupes de lobbying, etc. Mais la firme se refuse à révéler la ventilation de cette somme. Devrait-on contraindre les industriels à publier le détail de ces dépenses ?

    Oui, bien sûr. Mais il faudrait aller encore plus loin et interdire d’une manière générale la publicité pour les médicaments. Somme toute nous avons fini par réglementer la publicité en faveur du tabac, et le marketing pharmaceutique est tout aussi dangereux.

    Pourquoi les firmes réussissent-elles toujours à imposer sur le marché des produits inutiles, voire dangereux ?

    Falsifier les résultats des tests médicamenteux et dissimuler les dangers des médicaments sont des pratiques courantes. En outre, partout nous nous heurtons à l’argent de l’industrie pharmaceutique, qui achète tous ceux qui ont une influence quelconque dans le domaine de la santé.

    L’industrie réussit à corrompre des personnages importants, et à tous les niveaux, jusqu’au Ministère de la Santé. Mais le plus dangereux, c’est le marketing pharmaceutique. Les mensonges vont souvent jusqu’à prétendre l’exact contraire de la vérité.

    A-t-on estimé le nombre de décès liés aux effets secondaires ?

    À partir d’enquêtes menées dans diverses parties du monde, on dispose maintenant de résultats solides. Aux USA, par exemple, on estime qu’environ 200.000 patients et patientes meurent chaque année suite aux effets secondaires des médicaments. Dans la moitié des cas environs, les médicaments avaient été prescrits de façon régulière.

    L’autre moitié est la conséquence de surdosages, ou bien le médecin n’avait pas prêté attention aux interactions possibles avec d’autres médicaments. Il est toutefois difficile d’incriminer les médecins : presque tous les médicaments comportent 20 précautions d’emploi ou contre-indications, voire davantage. Il est impossible de les connaître toutes.

    Quelle est à votre avis la proportion de médicaments utiles parmi ceux qui sont présents sur le marché ?

    Nous pourrions sans grande difficulté supprimer 95% des dépenses liées aux médicaments, et nous aurions même une population en meilleure santé. Rien qu’en achetant le médicament le moins cher ayant les mêmes effets, nous réduirions les dépenses de moitié.

    Dans bien des cas, il serait tout simplement mieux de ne prescrire aucun médicament. Tous ont des effets secondaires indésirables, dont la somme est responsable d’un nombre effrayant de décès. De même, nous ne devrions prescrire que très peu de médicaments psychotropes, car ils sont en général dangereux dès que la prise excède quelques semaines.

    Les pilules contraceptives de la génération Yasmin présentent un risque d’embolie plus élevé que celles des générations précédentes. Rien qu’aux USA, Bayer a dû payer près de 2 milliards de dollars à des femmes abîmés. Pourquoi ces pilules ne sont-elles toujours pas interdites ?

    Un de mes collègues danois a publié très tôt deux études prouvant que les pilules de type Yaz ou Yasmin présentent un risque plus élevé de formation de caillots. Il a été la cible d’attaques agressives de la part de médecins stipendiés par Bayer, qui a en outre financé des études contestant l’accroissement des risques.

    Bayer est l’un des plus gros marchands de médicaments en vente libre au monde. Quel est le plus gros problème en ce domaine ?

    La plupart ne servent à rien, sauf à soutirer de l’argent aux clients.

    Que pensez-vous des tentatives répétées régulièrement, de faire prendre tous les jours de l’aspirine même aux gens en bonne santé pour prévenir les maladies cardiaques et certains cancers ?

    Il n’y a rien à objecter, somme toute nous voulons tous vivre longtemps. Le revers de la médaille est cependant que très peu profiteraient d’une telle prophylaxie, alors qu’elle nuirait à beaucoup. Ce n’est donc pas une bonne idée de traiter préventivement toute la population.

    D’une manière générale, le sur-traitement de gens en bonne santé constitue l’un des principaux problèmes de santé actuels et parallèlement l’un des bizness les plus lucratifs pour l’industrie pharmaceutique.

    Bayer et le CHU de Cologne ont conclu en 2008 un vaste contrat de collaboration. Nous avons vainement essayé d’avoir un aperçu de son contenu. Nous accordez-vous que ce genre de partenariats à contenus secrets conduisent à orienter la recherche selon des critères purement économiques ?

    Je suis un adversaire résolu de ce type de partenariats L’expérience montre que les firmes en retirent la plupart du temps des bénéfices et revendiquent les résultats pour elles-mêmes. Les contribuables règlent la note en payant les médicaments beaucoup plus cher.

    En outre : est-il acceptable de collaborer avec une branche qui a souvent une conduite criminelle et qui accepte de faire mourir de nombreux patients par désir de profit ? Pour moi, c’est non. Les études cliniques doivent être menées de façon complètement indépendante des firmes.

    Et il ne doit pas y avoir de partenariat secret dans le domaine de la santé, c’est fondamental. Vous devriez exiger un droit de regard devant les tribunaux ou vous adresser à un médiateur ou au personnel politique.

    Des études financées par l’argent public parviennent souvent à des résultats différents de ceux des enquêtes menées par les industriels. Comment cela se fait-il ?

    Cela n’a aucun sens de laisser une entreprise qui peut gagner des milliards d’euros par le biais d’études complaisantes être le plus souvent la seule à recevoir les données brutes des études.

    Dans notre système, les entreprises pharmaceutiques sont les seuls juges. C’est tout de même bizarre, car dans d’autres domaines nous nous y refusons. On trouverait par exemple ridicule de dire à un juge : « J’ai fait ma propre enquête et voilà les résultats. »

    Mais c’est justement ce système que nous avons accepté dans le domaine de la santé. Les industriels font faire les études eux-mêmes et les manipulent souvent de façon scandaleuse. C’est pourquoi on ne peut se fier aux publications émanant des entreprises, même dans des revues spécialisées de grand renom.

    Selon vous le système est bourré de conflits d’intérêt. Les firmes pharmaceutiques rémunèrent des médecins, des hauts fonctionnaires pantouflent dans l’industrie, et inversement. Comment changer cela ?

    Partout on se heurte à l’argent des industriels. C’est pourquoi je propose d’interdire purement et simplement la publicité pour les produits pharmaceutiques. Les bons médicaments s’imposeront toujours, nous n’avons pas besoin de réclame pour ça.

    Interdire la publicité empêcherait que les visiteurs médicaux ne corrompent les médecins.
    Les rédacteurs des revues médicales n’auraient plus aussi peur de publier des articles qui ne servent pas les intérêts des industriels. Une telle réforme libérerait la presse médicale de l’emprise de « Big Pharma » (les Grandes Compagnies ?).

    Avez-vous d’autres demandes de réglementation de l’industrie pharmaceutique ?

    Les industriels conservent par devers eux les données brutes de leurs études. Nous devrions plutôt soumettre les nouveaux médicaments à des enquêtes effectuées par des instances publiques. Les fabricants pourraient payer les tests, mais n’auraient rien d’autre à faire avec les études elles-mêmes. Et les médecins ne devraient accepter aucune libéralité des industriels.

    Actuellement beaucoup de médecins sont malheureusement prêts à se donner pour co-auteurs d’études, rédigées en réalité par les firmes, et sans pouvoir accéder à leurs données brutes. Or ces études ne peuvent être réalisées sans la collaboration des médecins et de leurs malades.

    C’est donc un cas de trahison de l’intégrité scientifique et d’abus de confiance envers les patients. Les médecins et les groupes d’entraide de malades doivent tout simplement refuser l’argent d’industriels aussi corrompus.

    Dans votre livre, vous dites que ceux qui dévoilent la conduite criminelle des industriels de la pharmacie sont aussitôt traités en parias. Avez-vous subi des rétorsions après la parution de ce livre?

    Non, au contraire, le livre a été encensé. Des industriels je n’ai bien sûr pas eu de retours directs. Mais il y a eu quelques mensonges purs et simples de la part des groupes de lobbying et de leurs partenaires stipendiés au sein du corps médical.

    Notes :

    Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre pour la médecine, est l’auteur du livre « Médicaments Meurtriers et Crime Organisé : comment Big Pharma a corrompu la Santé », paru en anglais en 2013, en espagnol en septembre 2014 et ce 14 novembre 2014 en allemand. La parution en français est prévue en 2015 aux Presses Universitaires de Laval (Québec).

    Source : Tlaxcala

    http://www.contre-info.com/peter-gotzsche-medicaments-meurtriers-et-crime-organise#more-35521

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    Terrence Bean, influent lobbyiste LGBT, a été arrêté pour agression sexuelle sur un garçon de 15 ans.

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    Michel Janva