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international - Page 1025

  • Pourquoi le Québec veut en finir avec le multiculturalisme

    Figarovox accueille désormais aussi des personnalités des pays francophones. Un intellectuel québecois reconnu, Mathieu Bock-Côté, explique le débat animé que connaît le Québec sur le multiculturalisme et les « accommodements raisonnables ».

    Le Québec a connu un immense débat ces derniers mois. Le gouvernement de la province veut désormais rompre avec le multiculturalisme. À l’automne 2013, il a présenté un projet de Charte des valeurs, qui proposait un meilleur encadrement des « accommodements raisonnables », l’inscription de l’égalité hommes/femmes dans la Charte québécoise des droits de la personne et qui proscrivait, au nom de la laïcité, les signes religieux ostentatoires chez les employés de l’État.

    Il n’y a pas qu’au Québec que le multiculturalisme est en crise. C’est le cas dans toutes les sociétés occidentales.

    Le multiculturalisme repose sur l’inversion du devoir d’intégration : ce n’est plus à l’immigrant de prendre le pli de la société d’accueil, mais à celle-ci de transformer ses institutions pour les accorder aux exigences de la « diversité ». C’est ce qu’on appelle l’idéologie de « l’accommodement raisonnable », qui se présente comme un simple ajustement pragmatique respectueux du nouvel arrivant pour faciliter son insertion. Terrible illusion.

    Car à l’exigence traditionnelle d’hospitalité à l’endroit des immigrants, à laquelle répondait leur inévitable intégration nationale à leur pays d’accueil, s’est substitué un projet très radical, fondé sur la déconstruction de ce dernier. Le multiculturalisme repose sur un procès systématique de la nation. Il considère qu’il n’y aura pas de justice sociale tant que les identités liées à l’immigration ne seront pas sur le même pied que l’identité de la société d’accueil, qui ne sera plus qu’une composante de la diversité.

    La souveraineté populaire serait à congédier. Elle masquerait la simple tyrannie de la majorité. La figure du gouvernement des juges s’impose, et s’accompagne d’une traduction des revendications minoritaires dans le langage des « droits fondamentaux ». Le multiculturalisme entraine ainsi un changement de régime politique qui relève de la logique du « despotisme éclairé ».

    Il pousse aussi à la rééducation de la nation d’accueil, comme en témoignent les nombreux programmes scolaires qui cherchent à lui inculquer ses préceptes idéologiques.[....]

    La suite dans Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-le-Quebec-veut-en-finir

  • Les lobbies LGBT s’introduisent dans les rouages de l’ONU pour en détourner les résolutions

    Selon le Catholic Family and human rights institute:

    « les pressions sont devenues de plus en plus fréquentes et soutenues depuis le milieu des années 1990, époque où les organisations pro IVG ont établi leur nouvelle stratégie, consistant à se servir des institutions de l’ONU comme forum de promotion de l’avortement. Les militants ont trouvé le moyen de s’introduire subrepticement dans les institutions de protection des droits de l’homme à l’ONU en faisant nommer leurs alliés idéologiques aux organes de suivi des traités. »

    Ce sont les organes féministes « qui ont le plus souvent attaqué les législations protégeant l’enfant à naître. » Ils s’en sont pris à la fête des mères prétextant qu’elle « perpétuait les stéréotypes négatifs sur les femmes, ou que les Etats devaient dépénaliser la prostitution. » On remarquera que le lobby féministe qui œuvre à l’ONU se moque éperdument de l’esclavage sexuel auquel sont soumis(es) très souvent les prostitué(e)s. Mais c’est dans le domaine de l’avortement que leurs pressions sont les plus insinuantes, malhonnêtes et graves.

    Il  prétend que « toute pénalisation de l’avortement constitue une violation de la convention de l’Onu sur les droits des femmes ». En réalité « aucun traité de l’ONU ne fait mention de l’IVG », ou peut être interprété comme contenant un tel droit. « Au contraire, les résolutions de l’Onu reconnaissent que les Etats ont le droit de pénaliser ou restreindre l’accès à l’avortement. »

    Lire la suite 

  • Décès de la géostratégie française

    Entretien avec Richard Labévière

    Ex: http://zejournal.mobi

    La France renonce de plus en plus à ce qu’a fait les grandes heures de sa gloire militaire et diplomatique, à savoir une politique équilibrée et indépendante ? Entraînée dans l’orbite des décisions étrangères à ses propres intérêts, elle vit les heures les plus sombres de son histoire millénaire. 

    On serait presque tenté de dire : La Grandeur de la France n’est plus ! A plus forte raison cela concerne la région du Proche et Moyen-Orient. Spécialiste de la problématique, expert militaire chevronné et patriote par ses convictions, Richard Labévière nous a fait l’immense honneur de décortiquer les tenants et les aboutissants des affaires épineuses du wahhabisme et présence américaine dans la région de la Syrie.

    Voix de la Russie. Que pensez-vous de l’éventuel retour des wahhabites ? Vous avez rédigé un article sur l’Etat islamique et le renseignement américain… Pourriez-vous nous expliquer de quoi il retourne ?

    Richard Labévière. L’usage de l’islamisme politique radical et de l’islamisme armé est une vieille histoire qui commence avec la signature du Pacte de Quincy entre le Président Roosevelt qui rentre de la Conférence de Yalta en 1945 et le roi Ibn Séoud. Il s’agit du premier accord « pétrole contre la sécurité »… Comme ça les Américains avaient le feu vert pour exploiter la plus grande réserve d’hydrocarbures du monde contre le f ait qu’ils protégeraient la politique de la dynastie séoudienne y compris sa diplomatie en direction de la plupart de pays arabo-musulmans dans leur volonté d’hégémonie du monde arabo-musulman.

    Donc les Américains ont commencé effectivement par soutenir la monarchie saoudienne et l’idéologie wahhabite… A la clé de cette posture l’utilisation, dès le milieu des années 50, de la confrérie égyptienne des Frères musulmans financés par l’Arabie Saoudite. Mais à l’instant où Nasser rompt avec les Etats-Unis sur l’affaire du barrage d’Assouan, et se tourne vers l’URSS (et il soutient peu ou prou le nationalisme arabe), les services américains vont beaucoup utiliser les Frères musulmans. Et les Frères Musulmans seront choyés par les administrations successives démocrates et républicaines, et pour une bonne raison ! Parce que là où vous avez les Frères Musulmans, vous n’avez pas de syndicat ni parti communiste ! Pas de parti nationaliste ! Et les gens font l’aller-retour entre la mosquée et le Mac Donald ! Donc les Frères Musulmans sont les vecteurs de libéralisme économique, versus Washington ! On l’a vu avec le déclenchement des révolutions arabes : une thèse de l’effondrement du régime autoritaire qui était jusqu’à maintenant soutenue par les Etats-Unis et dont, pensaient les Américains, l’alternative sera justement les Frères Musulmans.

    Malheureusement, les Frères Musulmans au pouvoir en Egypte et en Tunisie n’ont pas su gérer l’économie, et, un an après l’arrivée au pouvoir de Morsi en Egypte, il y avait 30 Millions d’Egyptiens dans la rue !

    Il fallait autre chose ! Et l’administration américaine qui réellement a tourné la page d’Al-Qaïda et de Ben-Laden, exécute ce dernier au Pakistan, en mai 2011, pour éviter une convergence entre ces malmenées révolutions arabes et la mouvance Al-Qaïda pour essayer de tourner cette page d’Al-Qaïda. Les relations de Ben-Laden avaient été beaucoup utilisées contre l’Armée soviétique en Afghanistan…Et après la fin de la Guerre Froide les services américains avaient continué à instrumentaliser cette nébuleuse Al-Qaïda un peu partout dans le monde : en Tchétchénie, en Bosnie, en Afghanistan, en Chine…

    A un moment donné l’administration Obama veut tourner la page. Et c’est pour ça qu’ils vont essayer de syphonner le djihadisme global pour favoriser la formation des djihadistes locaux prétendant à gérer les territoires ou constituer des Etats. Et c’est comme ça que durant l’hiver 2012-2013 les services américains vont favoriser l’émergence de DAISH, de l’Etat Islamique de l’Iraq et du Levant qui va prendre Môssoul le 9 juin dernier.

    Et donc les services américains avaient signalé à plusieurs reprises qu’il fallait soutenir ces djihadistes locaux contre les djihadistes globaux d’Al-Qaïda pour en finir avec Al-Qaïda !

    Malheureusement, nouvelle déconvenue américaine : des djihadistes locaux vont s’avérer absolument ingérables… Et ils se mettent à menacer l’ensemble de la région ! En juin dernier ils se sont constitués en Califat. Donc la signification politique du Califat, c’est qu’ils prétendent avoir un droit de regard sur la gestion de la communauté musulmane comme la Mecque ou Médine. Et là on a un raidissement des monarchies wahhabites qui prennent peur ! Et c’est seulement à ce moment-là que l’administration américaine envisage les bombardements sur les djihadistes dans le Kurdistan, en Iraq, voire en Syrie…

    Donc là on assiste à un fabuleux retournement et à un nouveau revers de l’improvisation politique et diplomatique au Proche-Orient qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ! Tout ça nous ramène à une très vieille histoire qui est le financement et le soutien logistique de ces mouvements islamiques de sunnisme radical financés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats et le Koweït et avec l’aval des services pakistanais, de l’Afghanistan sans parler de la bienveillance des services américains qui se sont toujours trompés sur cette mouvance qui a toujours créé des effets néfastes aussi bien pour les intérêts arabes qu’américains sinon russes pour tout la région du Proche et Moyen Orient !

    VDLR. Et la France là-dedans ? Y a-t-il quelque chose à craindre pour la France ?

    Richard Labévière. Malheureusement pour mon pays, la décadence a commencé avec le deuxième mandat de Chirac et la résolution 2539 en septembre 2004 où la France a eu son sursaut gaullien, à l’occasion du discours du 14 février 2003 au Conseil de Sécurité condamnant la deuxième Guerre d’Iraq. Les Américains nous ont fait payer très cher ce geste dans toutes les enceintes internationales et dans tous les hauts-lieux de l’économie importants ! Et on a fini par prêter allégeance aux Etats-Unis avec cette résolution dont l’effet était absolument désastreux ! Il s’agissait du retrait syrien du Liban avec le résultat que l’on connaît et le désarmement du Hezbollah… Cela a été inséré dans un cadre plus large : à savoir une Conférence Globale pour traiter l’épicentre de ces crises… Malheureusement, quand vous tronçonnez le Proche et Moyen Orient, vous donnez ra ison à l’agenda américano-israélien… Chirac a commencé à le faire. Sarkozy s’est totalement aligné. La politique et la diplomatie françaises étaient beaucoup par trop pro-arabes et qu’il fallait rééquilibrer à la faveur de l’Etat d’Israël. Sarkozy a réintégré la France au commandement intégré de l’OTAN… Et on pensait qu’avec François Hollande les choses seraient un peu différentes et qu’on reviendrait à une certaine vision gaulliste. Malheureusement, il n’en a rien été ! Et François Hollande avec Laurent Fabius ont fait pire que Nicolas Sarkozy dans l’alignement sur la position américano-israélienne ! Maintenant on peut considérer que pratiquement il n’y a plus de diplomatie française pour le monde arabe ! La France prend systématiquement parti pour Israël ! On l’a vu lors de la dernière opération de Gaza. Elle prend aussi systématiquement parti contre l’Iran et contre la négociation américano-iranienne. Lorsque Barak Obama a déclenché les bombardements sur la Syrie à propos des armements chimiques dont on sait aujourd’hui qu’ils étaient aussi utilisés par l’Alliance sunnite, la France n’a pas réagi ! Ainsi on voit que l’on a une politique française qui s’appuie principalement sur l’Arabie Saoudite maintenant dans le monde arabe… Pourquoi ? Espérant peut-être signer des contrats importants avec l’Arabie Saoudite. Cela me semble une vision politique de courte vue et cela finira par un isolement diplomatique de la France, sinon la fin de la diplomatie française dans le monde arabe au Proche et Moyen-Orient !

    Commentaire. Les arabes en veulent à la France et ils ont raison quelque peu. Même pendant la période Vichy il restait un peu de dignité au régime qui se disait défenseur du pays et de sa population. A l’heure qu’il est, toutes les décisions de la diplomatie française sont écrites et prises à Washington. Quelle honte ! 

    - Source : Alexandre Artamonov

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/05/deces-de-la-geostrategie-francaise.html

  • La guerre "non linéraire" du Président Poutine

    Un article passionnant de JD Merchet.

    "Le Russe a un objectif stratégique tout droit venu du XIXe siècle avec sa vision impériale en termes de zones d’influence, mais il utilise des techniques politiques d’avant-garde pour parvenir à ses fins.

    C’est une nouvelle de science-fiction intitulée «Sans le ciel» parue en mars dernier dans la revue en ligne russe Ruspioner.ru. Elle raconte un conflit dans un avenir proche, aux contours improbables : « C’était la première guerre non-linéaire », écrit son auteur qui signe Nathan Dubovitsky. C’est en réalité le nom de plume de Vladislav Sourkov, un homme d’affaires d’origine tchétchène, qui fut des années durant l’éminence grise de Poutine en matière idéologique. On lui doit notamment le concept de «démocratie dirigée» et il figure en bonne place sur la liste des responsables sanctionnées par Washington et Bruxelles à la suite de l’annexion de la Crimée.

    Cette «guerre non-linéaire» est celle que le Kremlin conduit en Ukraine. Elle plonge les responsables occidentaux dans le désarroi. De l’aveu même d’un grand diplomate français, ceux-ci peinent à trouver un langage commun avec Vladimir Poutine et semblent courir après les évènements, comme s’ils avaient une guerre de retard sur le Kremlin.

    Entre l’Ouest et l’Est, il n’y a plus concordance des temps. Vladimir Poutine est à la fois dans le passé ancien et dans le proche avenir, alors qu’Américains et Européens apparaissent intellectuellement coincés quelque part à la fin du XXe siècle.

     

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    Paula Corbulon

  • Les vautours communistes du désastre argentin


    La presse parisienne, et moins encore la presse quotidienne de l'Hexagone semblent,jusqu'ici n'avoir attaché que très peu d'importance à la venue à Buenos Aires du président de l'Assemblée nationale du Venezuela en la personne de Diosdado Cabello. Seule exception à ce jour, une publication que l'on ne cite jamais : le quotidien Présent qui voit en lui "probablement [le] véritable homme fort de Caracas. Il incarne officiellement, poursuit ce journal, l'aile militaire du chavisme." (1)⇓

    Empruntons, pour une fois, à Wikipedia, quelques détails biographiques qui peuvent éclairer ce jugement : "né en 1963… carrière dans les forces armées… rejoint Hugo Chavez qui le nomme vice-président de la République en janvier 2002… Ministre de la Défense de mai 2002 à janvier 2003… devient président de l'Assemblée nationale en 2012… devait assurer l'intérim de la présidence de la République à suite de la mort d'Hugo Chavez, le 5 mars 2013…"

    Or, ce n'est pas lui mais "c'est finalement le vice-président, Nicolas Maduro, qui prête serment comme président par intérim, ce qui constitue, pour l'opposition, une violation de la Constitution."  (2)⇓

    Ajoutons que l'intérimaire Maduro est devenu très rapidement la nouvelle figure de proue du régime.

    Compte tenu de ce que l'on sait, en Amérique latine, des réseaux militaires de Caracas il est infiniment probable que l'appareil "bolivarien" du "parti socialiste unifié du Venezuela" a préféré cette courte entorse à la loi fondamentale du pays, à une présence trop visible de ce personnage qui aurait pu se révéler encombrant sur la scène internationale.

    Qui en effet organise sa venue à Buenos Aires ? Qui prend la parole à ses côtés ce 3 septembre au Palais San Miguel en vue de "construire l'unité des peuples de l'Amérique latine" ? Il s'agit du député Edgardo Depetri issu du parti communiste argentin. Celui-ci a constitué un "front transversal" destiné à s'approprier, dans son pays, le mythe péroniste. On remarquera ainsi que le jeune fils de Maduro est venu en Argentine participer aux travaux du "mouvement Evita" dont la vocation ne trompe personne.

    À propos de la visite de Cabello, son interlocuteur Depetri affirme benoîtement que"cette visite n'implique aucune conséquence en politique intérieure." Il se contente d'évoquer ce qu'il appelle la "complémentarité" économique des deux pays :"L'Argentine partage avec le Venezuela les liens d'une économie complémentaire et la même compréhension politique de l'unité de l'Amérique latine… Le Venezuela nous a toujours soutenus dans nos revendications sur les îles Malouines et dans notre contentieux avec les fonds vautours"…

    Et puis la dialectique communiste ne s'arrête jamais en si bon chemin. On va profiter de l'expérience vénézuélienne pour s'en inspirer dans la rédaction d'une loi d'approvisionnement copiée sur le modèle du chavisme.

    Or tout ceci intervient à un moment où l’on cherche à instrumentaliser une situation financière très délicate.  (3)⇓ Celle-ci est occasionnée en grande partie par l'incurie du pouvoir démagogique des Kirchner. On remarquera ainsi que le gouvernement de Buenos Aires croit pouvoir y répondre en augmentant de 50 % la dépense publique, en imposant un cours forcé du peso à 8,20 dollars quand la valeur de la devise est passée de 11 à 14 sur le marché libre et en multipliant l'impression de billets de banques importés du Brésil… La catastrophe ne saurait donc tarder.

    Mais il est tellement plus rassurant d'en rendre responsables les fonds de sauvegarde. Qualifiés de "vautours", ils ne semblent certes pas s'embarrasser d'humanisme et ils sont présentés pour d'autant plus condamnables que la justice nord-américaine leur a donné raison. Pouah…

    En attendant, on remarquera aussi que les amis de l'Argentine étiquetés BRICS, qui eux sont mondialement considérés comme désintéressés, ne se précipitent pas à son secours…

    JG Malliarakis
    Apostilles

    1.  cf. Présent N° 8178 du 2 septembre 2014.
    2.  cf. notice Wikipedia en date du 3 septembre 2014.
    3.  cf. "L'Argentine s'enfonce dans la crise économique" in les Échos du 3 septembre.

    http://www.insolent.fr/2014/09/les-vautours-communistes-du-d%C3%A9sastre-argentin.html

  • 3000 Occidentaux parmi les islamistes en Syrie

    Fin mai, au moins 3000 Occidentaux avaient rejoint les islamistes qui combattent en Syrie, selon le Soufan group, un organisme de renseignement basé à New York.
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    La France est la plus «représentée» en nombre de tous les pays occidentaux. Elle compte 700 ressortissants sur place. Une estimation plus basse que celle des services du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, selon lesquels 900 Français étaient concernés à la mi-août. Vient ensuite la Grande Bretagne, avec 400 ressortissants actuellement en Syrie. Puis l’Allemagne (270 ressortissants), talonnée par les Belges, avec 250 ressortissants.jeunes

    Mais lorsqu’on regarde la proportion de combattants par rapport à la population de leurs pays d’origine, le classement est sensiblement différent :
    La Belgique arrive largement en tête, avec 22 ressortissants partis au djihad pour un million d’habitants.
    Le Danemark arrive en deuxième position, avec 17 ressortissants pour un million d’habitants.
    La France arrive en troisième position: on compte 11 Français partis en Syrie pour un million d’habitants.

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  • Comment les banques centrales provoquent les crises financières

    Nous disons et écrivons très souvent que l’économie est largement financiarisée depuis plus de 15 ans. Nous vivons dans une économie de bulles d’actifs financiers. En fait, lorsqu’une bulle éclate sur un actif, on assiste généralement à la naissance d’une nouvelle bulle sur un autre actif car l’argent abondamment créé par les banques centrales ne peut, en général, être repris sous peine de provoquer d’énormes pertes en patrimoine chez les investisseurs privés ou de créer une crise bancaire.

    Nous sommes donc en plein aléa moral puisque certains acteurs financiers ne sont pas assez rigoureux dans l’analyse du risque de leurs investissements ; ils se reposent sur le fait qu’ils ont une capacité de nuisance systémique et qu’en conséquence il y aura toujours un prêteur/sauveur en dernier ressort (en l’occurrence la banque centrale de sa zone monétaire).

    C’est l’une des principales origines des crises financières que nous connaissons depuis les années 2000 : des politiques monétaires trop accommodantes pour ne pas dire laxistes avec un environnement de taux “anormalement” bas et donc de coûts de financement très avantageux (taux emprunts d’Etat de plus en plus ridicules, écarts de taux vis-à-vis des taux de swap ne rémunérant que très peu ou même pas du tout le risque bancaire ou d’entreprise).

    La crise financière est inévitable lorsque l’investisseur va chercher du rendement sur des classes d’actifs de plus en plus risquées parce que les actifs prétendus les plus sûrs — comme les emprunts d’Etat (Etats-Unis, Royaume-Uni et grands Etats de la Zone euro) — rapportent de moins en moins.

    La crise financière peut devenir particulièrement violente — comme en 2007-2008 — lorsque de surcroît les produits de placement classiques (y compris les plus risqués) rapportent moins alors même que les exigences de rentabilité restent inchangées ; d’où l’innovation financière pour fabriquer des produits structurés sophistiqués et complexes censés procurer du rendement avec un risque maîtrisé.

    La séquence de crise est la suivante

    Phase 1 : un investisseur institutionnel achète des titres d’Etat AAA (actifs refuge) à un taux moyen de 3% en empruntant à 1%, soit une marge nette d’intérêt de 2%. Sur les marchés financiers tout le monde fait la même chose en même temps avec peu ou prou les mêmes objectifs de rentabilité et les mêmes contraintes comptables et réglementaires.

    La demande sur ces titres d’Etat AAA reste très soutenue car les banques centrales les rachètent dans le cadre de leurs mesures non conventionnelles et la réglementation incite les banques commerciales à en avoir ; les prix s’envolent et les rendements baissent jusqu’à 2%. De nouveaux achats réduiraient donc la marge de transformation à 1% en supposant inchangées les conditions de refinancement. Problème : la rentabilité exigée par les clients ou actionnaires reste la même à 2% de marge.

    Phase 2 : ainsi, quels que soient son aversion au risque, son opinion des fondamentaux macroéconomiques, son jugement sur la solvabilité des émetteurs qu’il va rentrer en portefeuille, notre investisseur institutionnel doit rechercher des actifs qui rapporteront au moins 3%. Il pourra alors choisir d’investir sur de la dette souveraine moins bien notée (A voire BBB) et de la dette d’entreprise. Il prendra donc plus de risque pour maintenir sa marge.

    Vous commencez à comprendre pourquoi les emprunts d’Etat à 10 ans de pays tels que l’Espagne ou l’Italie rapportent aussi peu (respectivement 2,60% et 2,80% début août) ; pourquoi également les écarts de taux sont aussi resserrés.

    Les professionnels de l’investissement sur les marchés financiers vous expliquent qu’ils sont “benchmarkés”, c’est-à-dire comparés entre eux, et obligés d’aller investir leurs excédents de liquidité sur tout actif qui surperformerait les taux prétendus sans risque. On peut considérer aujourd’hui comme taux réellement “sans risque” le taux monétaire Eonia mais plus nécessairement une obligation d’Etat même à court terme. Seulement voilà, l’expérience prouve qu’investir de manière insouciante pour des raisons réglementaires, comptables ou psychologiques (faire comme tout le monde), crée justement des bulles dont l’éclatement aura vite fait d’anéantir le rendement attendu.

    Phase 3 : la poursuite de la course au rendement va provoquer une hausse continue des prix des actifs et donc une baisse de leurs rendements. Ainsi les titres d’Etat achetés à 3% dans la phase 1 et rapportant 2% dans la phase 2 vont se renchérir avec des rendements s’effondrant à 1%. Tandis que les obligations d’Etats (notées de A à BBB) et d’entreprises acquises à 3% de rendement durant la phase 2 ne rapporteront plus que 2% en phase 3.

    Au-delà de la surévaluation des actifs financiers, la course au rendement débouche sur des risques de course au levier et à l’endettement. C’est exactement ce qui s’est passé en 2006 et 2007. Nous sommes donc installés dans un système de crises financières successives parce que la course au rendement reste déconnectée du risque pris.

    Les fondamentaux économiques sont dans le meilleur des cas ignorés, dans le pire des cas méprisés ; ce qui crée des situations totalement délirantes sur l’évaluation de certains actifs financiers. Le risque est amplifié avec la persistance du recours à l’emprunt pour répondre aux contraintes de rentabilité.

    La BCE schizophrène

    La Banque centrale européenne (BCE) le dit ouvertement mais a mis en place de nouvelles mesures dites non conventionnelles lors de sa réunion mensuelle du 5 juin 2014 — ce qui conforte les investisseurs dans leurs choix dangereux.

    N’oublions pas le second visage de la BCE et son futur rôle de superviseur des banques de la Zone euro à partir du 4 novembre 2014. Ainsi dans la nouvelle édition de sa Revue sur la stabilité financière, la banque centrale met en garde contre l’éventualité d’une brusque inversion de tendance sur les marchés financiers.

    “En même temps que la recherche de rendement, les préoccupations concernant la formation de déséquilibres et la possibilité d’une remise en cause brusque et désordonnée des flux d’investissement récents s’intensifient“.

    Aussi les banques, assureurs et fonds de pensions devraient constituer “des coussins suffisants pour amortir une normalisation des rendements”. Oui la Banque centrale européenne schizophrène reconnaît officiellement l’anomalie des rendements.

    Et elle semble bien impuissante tant il est difficile de choisir entre l’éclatement brutal de bulles d’actifs financiers (générateurs de krachs sans précédent) et la persistance de l’inefficacité financière (une liquidité anormalement abondante qui ne sert économiquement et socialement à rien).

    Economie Matin

    http://fortune.fdesouche.com/353843-comment-les-banques-centrales-provoquent-les-crises-financieres#more-353843

  • Reconquista à l'envers

    Un article de Nouvelles de France relaie une menace de l'Etat islamique qui veut faire une "Reconquista à l'envers" en Espagne, considérée par les islamistes comme une terre historiquement musulmane (on (re)lira d'ailleurs avec profit le chapitre consacré au mythe d'al Andalus par Alexandre Del Valle dans son dernier livre, "Le complexe occidental - Petit traité de déculpabilisation"). Voici l'article de NDF :

    Nous rétablirons l’islam par la coercition, en vous rouant la face de coups et en vous coupant la tête».

    C’est ainsi que le sinistre «État islamique» menace l’Espagne, annonçant la reconquête de ce que ses partisans appellent la terre de leurs ancêtres, puisque la péninsule Ibérique a été sous domination musulmane de 711 à 1492. Au moins on peut dire qu’ils annoncent la couleur et ne cachent pas comment ils comptent s’y prendre pour convertir les «infidèles». Il est extrêmement curieux que les médias français ne parlent pas de cette annonce proférée en espagnol il y a quelque semaines dans une vidéo où l’on voit deux musulmans de l’EI dont l’un est un Franco-Marocain du nom de Salahedine Ghaitun, alias Abou Abdallah Guitone. Cette vidéo peut être vue par exemple sur le site du journal espagnol El Mundoici.

    En Espagne même, des musulmans font circuler sur les médias sociaux des photos de monuments connus avec des drapeaux de l’État islamique et des slogans du type «Nous sommes tous l’État islamique». De leur côté les autorités marocaines ont prévenu la police espagnole que certains des djihadistes partis commettre leurs exactions barbares en Syrie et en Irak sont sur le chemin du retour et pourraient chercher à pénétrer en Espagne par les frontières de Ceuta et Melilla, ces enclaves espagnoles en Afrique du Nord dont les clôtures sont régulièrement prises d’assaut par des groupes de plusieurs centaines de migrants. Un des auteurs des menaces à l’encontre de l’Espagne, un Marocain du nom de Mohamed Hamduch qui répond également au doux pseudonyme de «Kokito», marié à une Espagnole et ex-résident de Ceuta, s’est aussi distingué en postant sur les réseaux sociaux une photo où il pose avec cinq têtes de soldats syriens.

    Kokito[1]

    Dans une nouvelle vidéo signalée par le journal ABC comme ayant été repérée par les services antiterroristes espagnols après avoir été distribuées dans les forums djihadistes du monde entier et également sur les réseaux sociaux, les islamistes clament qu’ils ne cesseront pas de combattre tant qu’ils n’auront pas récupéré Jérusalem, conquis Al Andalus (les terres de la péninsule Ibérique qui ont été à un moment ou à un autre sous domination musulmane, avec aussi un petit bout de France près de la frontière espagnole) et pris possession de Rome.

    «Nous établirons l’État islamique avec des bombes et des explosions. Avec des soldats qui ne voient pas de difficultés dans la difficulté et qui dans la bataille sont des lions qui boivent le sang des infidèles. Le califat est de retour.»

    «L’État islamique, par la grâce d’Allah, s’étend de jour en jour. Nous ne nous arrêterons pas, par la volonté d’Allah. Les bombardements ne cesseront pas tant que la croix n’aura pas été détruite, les porcs assassinés et la loi islamique établie. Nous rétablirons l’islam par la coercition, en vous rouant la face de coups et en vous coupant la tête.»

    Pour revenir à cet Abou Abdallah Guitone, une recherche sur Google permet de tomber sur des forums musulmans hébergés en France et où l’on écrit en français, où l’on apprenait à la fin du mois de juillet que cet islamo-fasciste, «qu’Allah l’accepte», est mort en martyr."

    Marie Bethanie