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international - Page 1037

  • Kosovo : plusieurs dirigeants de l’UCK seront jugés pour crimes contre l’humanité

    Plusieurs membres de la hiérarchie de l’ancienne Armée de Libération du Kosovo (UCK) seront poursuivis pour crimes contre l’humanité et trafic d’organes devant le tribunal international chargé de juger les crimes de guerre commis pendant le conflit serbo-kosovar, a annoncé mardi à Bruxelles le procureur responsable de l’enquête internationale.

    "Les individus poursuivis étaient tout en haut de la hiérarchie militaire de l’UCK", a précisé le procureur américain Clint Williamson au cours d’une conférence de presse à l’occasion de la fin de son mandat.

    "Au stade actuel, il y aura un seul acte d’accusation visant plusieurs personnes", a-t-il indiqué.

    M. Williamson a refusé de donner les identités des personnes qui seront mises en accusation. Le Premier ministre kosovar Hashim Thaçi était le chef de la guérilla indépendantiste kosovare pendant le conflit et a été mis en cause par le rapporteur du Conseil de l’Europe Dick Marty.

    "Je ne peux pas être plus spécifique, ni entrer dans ce niveau de détails à ce stade. Les mises en accusation se feront une fois la cour mise en place et pour le moment nous devons rester discrets sur la teneur de nos enquêtes", a-t-il expliqué.

    "Mais je peux dire que nos conclusions sont cohérentes avec le rapport Marty", a-t-il toutefois précisé.

    Le procureur Williamson a tenu à préciser que la partie de l’enquête sur un trafic d’organes prélevés sur les victimes du conflit portait sur "moins de dix cas".

    "Exagérer les chiffres ou dire que chaque serbe porté disparu ou tué a fait l’objet d’un prélèvement d’organes ne sert aucun intérêt, mais augmente la détresse des familles des disparus, car il n’y a aucune preuve", a-t-il insisté.

    A Belgrade, le procureur serbe pour crimes de guerre, Vladimir Vukcevic, a salué le rapport de M. Williamson, affirmant qu’il représentait une "satisfaction pour les victimes et une grande contribution à la justice internationale".

    "Il en ressort indubitablement que des crimes de guerre ont été commis et on verra bien s’il y a eu un trafic d’organes", a déclaré M. Vukcevic.

    "M. Williamson a prouvé qu’il n’est pas sujet aux influences et je m’attends à ce que le tribunal (qui sera mis en place, ndlr) en soit épargné aussi", a-t-il poursuivi.

    Clint Williamson a confié que des pressions ont été exercées pour "intimider ou influencer les témoins". [..]

    La suite dans msn.fr

    Merci au Salon Beige pour l’information.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Kosovo-plusieurs-dirigeants-de-l

  • Les États-Unis entrainent le monde vers le chaos et la tyrannie pour ralentir leur déclin

    L’Empire américain est doublement engagé, au plan économique et monétaire d’une part et au plan stratégique et géopolitique d’autre part, pour tenter de ralentir son déclin, dans une entreprise systématique de destruction de ses adversaires comme des ses supposés « alliés ».

    Au plan économique et monétaire, les manipulations domestiques et internationales auxquelles se livrent les USA (via leur Federal Reserve et leurs grandes banques « too big to fail ») sur la plupart des paramètres (statistiques faussées) et des actifs (monnaie, taux d’intérêt, actions, obligations, etc. « dirigés ») ne sont plus à démontrer, de telle sorte qu’il n’y a plus un seul marché libre dans le monde entier dont on puisse connaitre précisément la situation réelle !

    Quant au plan stratégique et géopolitique, les USA, visant à empêcher toute alliance entre l’Europe et la Russie (toujours leur obsession du contrôle du « heartland » eurasien !) comme à saboter l’émergence de toute solution pacifique au Moyen Orient avant que ce soit le tour de l’Asie, installent des conflits régionaux qui nécessairement prendront suffisamment d’ampleur pour qu’ils auto-détruisent les États qui s’y laissent entrainer. [...]

    Nous ne nous prononçons évidemment pas sur le point de savoir qui a raison ou a tort dans ces conflits (les Israéliens ou les Palestiniens, les Russes ou les Ukrainiens) mais seulement sur la méthode employée par les USA pour les créer et les envenimer dans le seul but d’empêcher toute coexistence pacifique internationale selon la pratique vieille comme le monde consistant à diviser pour régner.

    D’ailleurs, les USA se moquent évidemment des Israéliens comme des Ukrainiens, qui ne sont que des pions sur leur échiquier, ce qu’ils visent c’est la déstabilisation la plus radicale possible et par tous moyens de l’ensemble des pays arabes du Moyen Orient et de la Russie, en grande partie pour éviter de perdre leur contrôle direct ou indirect des ressources gazières et pétrolières internationales qui sonnerait le glas de leur pétrodollar.

    Ce qui n’est pas nouveau puisque les guerres, les dissimulations et les provocations américaines (qui ont tué des centaines de milliers de personnes) en Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Soudan, ex-Yougoslavie, etc., ont amplement démontré tout cela. Sans oublier l’intérêt plus récemment manifesté par les USA de faire cesser les achats de gaz et de pétrole russes par l’Union européenne, qui pourrait alors constituer un nouveau marché pour les exportateurs de gaz et de pétrole de schistes US permettant ainsi de rentabiliser cette technique qui ne l’est pas encore, tout en accroissant la dépendance globale de l’Europe vis-à-vis des USA et en renchérissant très fortement le coût de l’énergie en Europe (ce qui la fera se tenir « tranquille » et permettra ensuite à Washington de s’occuper du « cas » chinois !).[...]

    Il n’y a rien à attendre de l’ONU, de l’OSCE et autre « machin » (pour reprendre l’expression gaullienne) qui ne servent à rien dans la prévention ou la résolution des conflits puisque, comme la plupart des autres organisations internationales (FMI, Banque mondiale, etc.), elles sont alignées sur les USA (sur le territoire desquels elles sont généralement installées et qui payent l’essentiel de leur budget ou bien obtiennent la majorité de leurs droits de vote).

    Nous allons donc assister à de plus en plus de coups tordus [...] et au développement de conflits de toutes natures dans l’ensemble Afrique, Moyen Orient, Balkans, Caucase, Europe, Russie, dont les USA espèrent rester relativement indemnes puisque leur « pays-continent » largement sanctuarisé (sauf du terrorisme international) en est suffisamment éloigné. Mais qui nécessairement provoqueront chez eux une rechute en récession, laquelle est probablement à leurs yeux secondaire par rapport au risque de perdre leur hégémonie mondiale.

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  • Nouvelles sanctions de l’UE contre la Russie. Les conséquences

     

     Le Débat de France 24 du 30 juillet présenté par Vanessa Helizabeth Allain.
    L’Union Européenne a annoncé avoir adopté une importante série de sanctions économiques contre la Russie. Elle espère ainsi contraindre le président Vladimir Poutine de cesser tout soutien aux séparatistes de l’Est de l’Ukraine. Quelles conséquences pour les Russes et pour les Européens ? Quelle peut être la riposte de Moscou ?

    Invités :
    - Pascale Joannin, Directrice générale, fondation Robert Schuman
    - Xavier Moreau, Rédacteur pour Realpolitik.tv.

    Xavier Moreau :
    En l’occurrence “l’Union Européenne fonctionne “bien” puisqu’elle a permis aux Etats-Unis de faire prendra des décisions qui vont contre les intérêts des nations européennes”.
    “Le piège américain veut à la fois affaiblir l’Europe et la Russie, notamment dans le cadre des Mistral où le but est que la Russie ne dispose pas de ces bateaux de projection et en même temps de détruire le complexa militaro-industriel français.”

    http://fr.novopress.info/173278/nouvelles-sanctions-de-lue-contre-la-russie-les-consequences/

  • Un pilote ukrainien avoue avoir abattu le Boeing malaisien

    L'information est parue dans la presse allemande. Le pilote ukrainien du Su-25 a admis hier avoir abattu l'avion avec son canon.

    Michel Janva

  • Le virus Ebola a atteint le Nigéria… et les Etats-Unis !

    A Kailahun, en Sierra Leone, le nombre de patients atteints du virus Ebola a doublé en quelques jours. Le Dr Omar Khan, responsable médical du centre de traitement contre la fièvre Ebola à Kenema (est de la Sierra Leone), une des régions les plus affectées du pays, est mort mardi après avoir attrapé le virus.

    Le bilan officiel de cette propagation du virus Ebola est de plus de 1200 personnes infectées et de 672 décès depuis le début de l’année, selon les recensements en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

    Pour confirmer les risques de contagion sur les autres continents et notamment en France, comme Médias Presse Infos l’avait écrit précédemment, signalons deux cas déclarés de nationalité américaine.

    Le décès vendredi dans un hôpital de Lagos de Patrick Sawyer, consultant pour le ministère des Finances libérien, fait craindre une expansion à d’autres pays africains. Venu du Liberia en avion, il avait atterri au Nigeria le 20 juillet, après une escale au Togo. Pour prévenir toute propagation, l’hôpital a été mis en quarantaine, et 59 personnes, notamment du personnel navigant de l’avion emprunté par Sawyer, ont été mises sous surveillance pour 21 jours, temps d’incubation de la maladie.

    Quand donc va-t-on prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin au trafic aérien avec les pays contaminés ?

    http://medias-presse.info/le-virus-ebola-a-atteint-le-nigeria-la-peur-sempare-de-lafrique/13682

  • Vers une possible annexion de 44 % du territoire de Gaza

    Les « Forces de défense israéliennes » (sic) préviennent les habitants de Gaza qu’ils vont bombarder leur quartier. Ceux-ci abandonnent tout et cherchent refuge où ils peuvent. Parfois dans des bâtiments gérés par les Nations unies (UNRWA).

    Les chars des « Forces de défense israéliennes »(sic!!) viennent alors les attaquer à nouveau et les repousser plus loin.

    Au 25 juillet 2014 (c’est-à-dire 43 jours après l’enlèvement de trois jeunes Israéliens attribué sans preuve par le gouvernement Netanyahu au Hamas et revendiqué par le seul Émirat islamique), les « Forces de défense israéliennes » ont déclaré inhabitable 44 % du territoire de Gaza.

    Plus de 1,5 million de personnes s’entassent sur les 158 km² qu’Israël n’a pas encore attaqués. La densité y avoisine les 10 000 habitants au km², soit la plus importante au monde.

    Initialement lancée par le général Moshe Yaalon, devenu ministre de la Défense, pour « déraciner le Hamas » , l’opération pourrait changer d’objectif. Une partie des dirigeants israéliens entend en finir avec le problème palestinien en expulsant la majorité de la population vers l’Égypte et la Jordanie et en annexant partiellement, voire totalement Gaza. Si ce clan l’emportait à Tel-Aviv, Israël pourrait donc annexer aujourd’hui sans difficulté 44 % du territoire de Gaza.

    Source : Réseau Voltaire

  • Meriam Ibrahim : "un paratonnerre par rapport aux féministes radicales"

    Obianuju Ekeocha, nigériane vivant au Royaume-Uni, est une scientifique dans le biomédical, fondatrice de Culture of Life Africa et collabore avec des médias catholiques pour promouvoir la défense de la dignité et du caractère sacré de la vie. Elle a écrit une lettre à la soudanaisE Meriam, traduite par Jeanne Smits. Extraits :

    "[...] Au nom de toutes les femmes africaines, je vous remercie, Meriam Ibrahim, pour avoir montré à la face du monde le courage indomptable qui est au cœur de la féminité authentique. Je dis cela parce que votre douleur et votre persécution étaient liées si clairement à votre féminité. Et par conséquent, votre triomphe a été un témoignage des plus puissants pour la vie, pour la maternité, pour le mariage, pour l’amour et pour la foi.

    Vous êtes vraiment une image fidèle de la foi et de la vertu, un vrai symbole de la force et de la capacité de faire face. Vous êtes, à mon humble avis, une vraie femme de poids, une femme de poids africaine dont l’histoire remplit mon cœur de courage et d’audace pour ma propre vocation, la défense de notre culture africaine de la vie, du mariage, de la maternité, de la foi et de la famille, peu importe les difficultés, la honte ou la douleur que cela peut me causer.

    Car sous le coup d’une persécution intense, vous avez refusé de renier votre foi chrétienne. Sous les menaces des extrémistes, vous êtes restée debout : témoin et martyre. Dans la souffrance de l’incarcération, vous avez refusé de renier votre mari ou de renoncer à votre mariage. Entravée par les lourdes chaines de la prison, vous aviez encore assez de force et de fierté pour donner la vie, pour donner naissance. Sous le coup d’une sentence de mort certaine vous avez eu assez de détermination pour allaiter votre précieux petit bébé.

    Par votre puissant exemple, le monde a pu voir la ténacité d’une jeune femme africaine qui, dans les pires conditions, a témoigné héroïquement des vertus de la foi, du mariage, de la maternité. Vos luttes indicibles, ces dernier mois, auront été le rayon lumineux le plus radieux qui a percé les nuages les plus noirs, en apportant la contradiction à un monde moderne qui nous dit que la foi ne signifie rien, que la liberté religieuse n’est pas si importante, que le mariage n’est que ce que nous voulons en faire, que la maternité doit résulter d’un choix afin de la réservé aux périodes qui nous arrangent le mieux, que nos bébés ne doivent naître qu’aux moments qui nous conviennent.

    Vous, ma sœur africaine, vous êtes devenue un paratonnerre par rapport aux féministes radicales de notre temps qui répudient et dénigrent chaque vertu que vous incarnez. En votre corps, vous avez subi les marques et les cicatrices du vrai chrétien : comme épouse, mère et martyre. Et ainsi vous nous avez montré ce qu’est une femme autonome et libérée – et je suis heureuse de dire que cela n’a rien à voir avec ce que voudraient nous faire croire les radicaux et les idéologues d’Occident. Ils essaient de nous dire que pour que les femmes africaines deviennent autonomes, il leur faut devenir « sexuellement libérées » : égoïstes, individualistes et férocement autonomes.Mais vous, Meriam, par votre propre exemple, vous nous avez enseigné que la femme africaine libérée est la femme libre de vivre et de pratiquer sa foi, d’aimer son mari, et d’aimer ses enfants, nés ou pas encore nés. Une femme libérée, c’est une femme de foi, une femme pour la famille. C’est cela, la vérité qui doit être proclamée d’un bout à l’autre de l’Afrique. [...]

    Michel Janva

  • Le prétexte d’Israël pour bombarder Gaza est un mensonge…

    Malheureusement ça n’a rien d’étonnant… Leur cynisme n’a pas de limite. Même  l’histoire de la cellule autonome du Hamas ne semble pas tenir la route compte tenu que les seuls à avoir revendiqué le meurtre des trois jeunes juifs ne sont ni plus ni moins qu’un groupe de djihadistes liés … à l’Etat Islamique… (voir ici)

    Est-ce que le Hamas est bien derrière le kidnapping et l’assassinat de trois adolescents israéliens au mois de juin? Quand leurs corps avaient été retrouvés, le premier juillet, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait promis de « faire payer le Hamas ». Le premier bombardement de la bande de Gaza avait suivi peu après. Ce lundi, le conflit a déjà fait 1.030 morts.Mais le Hamas, qui a toujours nié sa culpabilité, pourrait ne pas être impliqué dans le kidnapping. Le porte-parole de la police israélienne a déclaré à un journaliste de la BBC que les responsables étaient définitivement une « cellule isolée », affiliée au Hamas mais n’agissant pas à leurs ordres.

    Le journaliste de la BBC explique également quele Hamas revendique toujours ses actions, y compris les plus violentes, ce qui n’a pas été le cas cette fois-ci. Et, comme le rappelle Rue89, le Hamas était le mois dernier en pourparlers avec le parti laïque du Fatah…Donc plutôt dans une logique de modération.

    Source :BFM

    http://www.contre-info.com/

  • Fortaleza : le Bretton Woods du pauvre

    Par Jean-Pierre Béguelin, ancien économiste au sein de la Banque nationale suisse, ancien économiste en chef de la banque Pictet & Cie (Suisse)

    À Fortaleza et contrairement à l’avis de beaucoup, le récent sommet des BRICS a tout au plus accouché d’un «Bretton Woods» du pauvre.

    À Fortaleza, le récent sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) vient de créer une banque de développement, la NDB (New Development Bank ou Nouvelle banque de développement) à laquelle il a ajouté un mécanisme d’entraide sur le change, le CRA (Contigency Reserve Arrangement, quelque chose comme Accord d’aide monétaire d’urgence en français), quasiment un «Bretton Woods bis» pour de nombreux commentateurs.

    Si, grâce à l’air conditionné, les politiciens réunis dans la station balnéaire brésilienne ont certainement moins souffert de la chaleur que les hauts fonctionnaires isolés dans les montagnes du New Hampshire il y a 70 ans, les résultats des deux conférences ne sont cependant pas comparables et les institutions nouvellement nées ne semblent pas appelées de longtemps à concurrencer sérieusement celles situées à Washington, 19th street.

    D’abord, un jour – deux, tout au plus pour ceux d’entre eux qui aiment le football – leur a suffi pour aboutir alors que les experts négocièrent pendant plus de trois semaines dans le palace blanc au toit rouge des White Mountains. Ensuite, ils n’ont certainement pas bouleversé de fond en comble le régime des paiements internationaux comme l’avait fait Keynes et White en 1944. Enfin, ils n’ont fait que copier partiellement, et sur une petite échelle, des institutions qui ont pour la première fois vu le jour au pied du mont Washington.

    C’est que les banques de développement multilatérales, qui ressemblent presque toutes comme deux gouttes d’eau à la Banque mondiale – officiellement, rappelons-le, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement – leur grand-mère septuagénaire, sont déjà une quinzaine dans le monde. Nombre d’entre elles rendent d’ailleurs de très utiles services.

    Leurs actionnaires sont en général des pays souverains, déléguant chacun un Gouverneur à leur Assemblée générale, certains pouvant être représenté dans leur Conseil d’administration, le tout étant mené effectivement par un Directeur général et ses adjoints, l’ensemble de ces droits et devoirs résultant de négociations presque toujours longues et byzantines.

    Il en est sans doute allé de même pour la nouvelle banque, même si celle-ci ne compte pour l’instant que cinq actionnaires. Son siège central sera à Shanghai, un sous-siège à Johannesburg; elle n’aura pas moins de trois présidents: un Russe pour les gouverneurs, un Brésilien pour les administrateurs et un Indien pour couronner le tout, ce qui fait tout de même beaucoup pour un si petit nombre d’actionnaires, d’autant qu’on ne sait pas encore – tout moins c’est le cas pour votre serviteur – qui en sera le futur Directeur général.

    Une même complication existe quant à la répartition et au versement des fonds propres, un point toujours délicat dans ce type d’institution multilatérale. Contrairement aux nombreux titres de la presse, le capital-action de la NDB ne s’élèvera pas à 100 milliards de dollars – c’est là le maximum autorisé – mais à la moitié seulement, soit 50 milliards, répartis également entre les cinq pays fondateurs.

    En outre, le 80% de ce montant – 40 milliards – sera laissé sous forme de garanties des actionnaires si bien que seuls 10 milliards seront versés en devises convertibles, ces versements devant être échelonnés sur sept ans. Chaque partenaire devra donc virer annuellement 286 millions de dollars à la banque, une part infime de ses réserves de change pour la Chine, entre 0,7 et 1‰ des leurs pour la Russie, l’Inde et le Brésil, mais 5‰ tout de même pour l’Afrique du Sud, l’égalité des droits de vote revenant relativement cher pour une petite économie.

    Ainsi, la NDB ouvrira ses portes avec seulement 1,4 milliards de dollars en caisse, mais cela ne l’empêchera pas de commencer à opérer. C’est qu’une banque de développement finance la très grande majorité de ces prêts non pas sur ses fonds propres, mais en empruntant, essentiellement sous la forme d’obligations à moyen et long terme, sur les divers marchés financiers internationaux, y compris en Suisse.

    En 2012, par exemple, la CAF – la banque de développement latino-américaine dont tous les actionnaires, sauf l’Espagne, sont des pays émergents de la région, soit une constellation proche de la NDB – a émis pour 2,7 milliards de dollars d’obligations dans diverses devises, dont le quart sur le marché suisse. Elle place d’autant plus facilement ses emprunts qu’elle est notée AA ou équivalent parce qu’elle est bien gérée et depuis longtemps et bien qu’aucun de ses actionnaires ne dépasse la note BBB, huit d’entre eux n’étant même plus «investment grade», c-à-d. suffisamment sûrs pour être recommandés aux placeurs prudents.

    En ira-t-il de même avec la nouvelle banque des BRICS? Probablement oui car, malgré son très jeune âge, tous les spécialistes sont persuadés que le gouvernement chinois fera tout pour conserver le renom de cette institution.

    C’est d’ailleurs vraisemblablement en partie pourquoi le sommet de Fortaleza a créé simultanément le CRA. Quelle que soit sa forme exacte, ce mécanisme d’entraide est un réseaux mutuels de lignes de crédits en devises pour un montant total de 100 milliards de dollars, à raison de 41 milliards pour la Chine, de 5 milliards pour l’Afrique du Sud et de 18 milliards pour chacun des trois autres pays.

    Pékin est ainsi certain qu’en cas de très grandes difficultés chacun de ses quatre partenaires pourra honorer sa garantie à la NDB, quitte à lui prêter les devises nécessaires pour ce faire. Fait piquant à noter, pour les décisions du CRA, les votes ne seront pas égaux, mais proportionnels au fonds mis dans le pool, soit un système proche de celui de Bretton Woods si décrié par certains.

    On oublie en effet trop souvent pourquoi le FMI et la Banque mondiale sont, à côté du Conseil de sécurité, les seules institutions de l’ONU où chaque pays n’a pas le même droit de vote quelle que soit sa taille. C’est que cette égalité est fort dangereuse dans un organisme qui, à l’instar du Fonds ou de la Banque, accorde des crédits à ses membres, le poids des petits débiteurs potentiels pouvant très facilement pousser les créanciers à trop s’engager, d’où le système des quotas instauré en 1944.

    Dans un tel système, la répartition des votes entre pays membres peut devoir s’adapter à l’évolution et à la richesse des économies, mais pas le principe fondamental qui est sain en lui-même.

    Il est ainsi amusant de voir que ce dernier a été réintroduit par la bande dans le «Bretton Woods bis» de Fortaleza, ce qui rassure dans un sens quant à la solidité future des institutions naissantes, d’autant que toutes ces procédures se réfèrent toujours au dollar US, qui reste ainsi et plus que jamais la monnaie véhiculaire mondiale de prédilection, même si nombreux sont ceux qui le vouent aux gémonies.

    Mais on a souvent besoin d’un plus grand que soi…

    Le Temps

    http://fortune.fdesouche.com/349537-fortaleza-le-bretton-woods-du-pauvre#more-349537