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  • Le “contrôle des dépenses militaires”: Ce que nous coûte l’Otan

    Pendant que dans la « spending review »[1] le gouvernement promet une réduction de 300-500 millions d’euros dans le budget de la défense –sans rien dire apparemment du F-35-, l’Italie est en train d’assumer dans l’OTAN des engagements croissants qui amènent une augmentation inévitable de la dépense militaire, directe et indirecte.

    L’OTAN ne connaît pas de crise. Arrivée à son 65ème anniversaire après une vie aisée dans laquelle elle a dépensé des dizaines de milliers de milliards de dollars en forces armées, armes et guerres, elle est en train de se construire un nouveau quartier général à Bruxelles. Le coût prévu, 460 millions d’euros, a presque triplé en grimpant à 1,3 milliards et continue à augmenter. L’OTAN n’est cependant pas regardante à la dépense pour donner à son staff central de 4mille fonctionnaires un siège luxueux, doté des technologies les plus avancées.

    La même chose a été faite en Italie, en transférant il y a un peu plus d’un an le Commandement interforces (Jfc Naples) de Bagnoli à Lago Patria (Campanie), où avec une dépense d’environ 200 millions d’euros a été construit un nouveau siège pour un staff de 2500 militaires et civils. Aux ordres de l’amiral étasunien Bruce Clingan –en même temps commandant des Forces navales USA en Europe, des Forces navales USA pour l’Afrique et des Forces conjointes alliées- lui-même aux ordres du Commandant suprême allié en Europe, Philip Breedlove, un général étasunien nommé comme il est de règle par le président des Etats-Unis.

    Ces dépenses ne sont que la pointe de l’iceberg d’un colossal débours d’argent public, payé par les citoyens des pays de l’Alliance. On y trouve avant tout la dépense inscrite dans les budgets de la défense des 28 Etats membres qui, selon les données OTAN de février 2014, dépasse au total les 1000 milliards de dollars annuels, dont plus de 70% (735 milliards) dépensés par les Etats-Unis. La dépense militaire OTAN, équivalente à environ 60% de celle mondiale, a augmenté en termes réels (net d’inflation) de plus de 40% de l’an 2000 à aujourd’hui.

    La nécessité de garder une dépense militaire élevée est imposée à l’Italie non pas par de réelles exigences défensives, mais par le fait d’appartenir à une alliance qui, le pacte atlantique étant transgressé, a démoli par la guerre la Yougoslavie et la Libye, a occupé l’Afghanistan, prépare d’autres guerres au Moyen-Orient et plus loin, et s’est étendue de plus en plus à l’est en provoquant un nouvel affrontement avec la Russie. Sous la pression des Etats-Unis, dont la dépense militaire équivaut à 4,5% du Produit intérieur brut (pil), les alliés se sont engagés en 2006 à destiner au minimum 2% de leur pil au budget de la défense. Jusqu’à présent, en plus des USA, seules la Grande-Bretagne, la Grèce et l’Estonie l’ont fait.

    L’engagement de l’Italie à porter la dépense militaire à 2% du pil a été souscrit en 2006 par le gouvernement Prodi. Selon les données de l’OTAN, cette dépense se monte aujourd’hui à 20,6 milliards d’euros annuels, équivalents à plus de 56 millions d’euros par jour. Ce chiffre, précise-t-on dans le budget, ne comprend cependant pas différents autres postes. En réalité, selon les calculs du Sipri, la dépense militaire italienne (au dixième rang mondial) se monte à environ 26 milliards d’euros annuels, équivalents à 70 millions par jour. En adoptant le principe du 2%, celui-ci grimperait à plus de 100 millions par jour.

    Aux plus de 1000 milliards de dollars annuels inscrits dans les 28 budgets de la défense, s’ajoutent les « contributions » que les alliés versent pour le « fonctionnement de l’OTAN et le développement de ses activités ». Il s’agit pour la plus grande partie de « contributions indirectes », comme les dépenses pour les « opérations et missions sous conduite OTAN ». Ainsi les nombreux millions d’euros dépensés pour faire participer les forces armées italiennes aux opérations guerrières OTAN dans les Balkans, en Libye et en Afghanistan constituent une « contribution indirecte » au budget de l’Alliance.

    Il y a ensuite les « contributions indirectes », distribuées en trois budgets distincts. Le « civil », qui avec des fonds fournis par les ministères des affaires étrangères couvre les dépenses pour le staff des quartiers généraux. Le « militaire », composé de plus de 50 budgets séparés, qui couvre les coûts opérationnels et d’entretien de la structure militaire internationale. Et celui d’ « investissement pour la sécurité », qui sert à financer la construction des quartiers généraux (à Bruxelles et ailleurs), les systèmes satellitaires de communication et de renseignement, la création de pistes et de quais et la fourniture de carburant pour les forces engagées dans des opérations guerrières.

    Environ 22% des « contributions directes » sont fournis par les Etats-Unis, 14% par l’Allemagne, et 11% (chacune) par la Grande-Bretagne et la France. L’Italie contribue pour environ 8,7% : quota non négligeable, de l’ordre de centaines de millions d’euros annuels. Divers autres postes sont cachés dans les plis des budgets. Par exemple, l’Italie a participé à la dépense pour le nouveau quartier général de Lago Patria à la fois avec sa quote-part du coût de construction, et avec le « fond pour les zones sous-utilisées » ainsi qu’avec une affectation de la Province, pour un montant estimé à environ 25 millions d’euros (alors que l’argent manque pour reconstruire L’Aquila). Top secret sur la contribution italienne actuelle à l’entretien des bases USA en Italie, quantifié la dernière fois en 2002 d’un ordre de 41% pour un montant de 366 millions de dollars annuels sous diverses formes : locations gratuites, réductions fiscales, coûts réduits des fournitures énergétiques et autres services. Ce chiffre est sans aucun doute aujourd’hui largement supérieur.

    On continue ainsi à jeter dans un puits sans fond d’énormes quantités d’argent public, qui seraient essentielles pour intervenir en faveur de l’emploi, des services sociaux et des zones sinistrées par les tremblements de terre. Et les coupes de 6,6 milliards, prévues pour 2014, pourraient être évitées en coupant ce qu’on dépense dans le militaire en trois mois.

     Manlio Dinucci 

    Source : Edition de mardi 8 avril 2014 de il manifesto http://ilmanifesto.it/quanto-ci-costa-il-def-della-nato/ Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio via http://www.mondialisation.ca/lart-de-la-guerre-ce-que-nous-coute-lotan/5377390?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=lart-de-la-guerre-ce-que-nous-coute-lotan

  • « La mafia juive et la révolution ukrainienne » – par Laurent Glauzy

    [article de Laurent Glauzy en exclusivité pour Contre-info]

    Dans l’article Mafia ebraica a Kiev, e loro animali parlanti (La mafia juive et leurs animaux parlants), Maurizio Blondet, journaliste et écrivain catholique traditionaliste italien, expose que l’Ukraine a elle aussi son propre milliardaire, un juif louche, à la façon de Mikhaïl Khodorkovski : nommé Viktor Mykhaïlovytch Pinchouk, le plus riche oligarque d’Ukraine soutient l’entrée de ce pays dans l’Union européenne (UE).

    Né en 1960, à Kiev, dans une famille d’ingénieurs métallurgistes ayant appartenu à la nomenklatura communiste de la ville industrielle de Dniepropetrovsk, Viktor Pinchouk suivit l’exemple de ses parents en devenant lui-même ingénieur en métallurgie.

    Les privatisations frauduleuses

     

    Juste après la chute du communisme, en 1990, Pinchouk fonda une entreprise privée, Interpipe, qui produit de la tuyauterie, notamment pour le secteur pétrolier et gazier. Cette société profita du pillage opéré lors de la première privatisation « suggérée » par les consultants libéraux de la Chicago School of Economics.

    Maurizio Blondet mentionne que « Pinchouk, à la tête d’un petit empire métallurgique, collabore avec la blonde à la fausse natte, Ioulia Tymochenko, d’origine juive, protégée du gouverneur et tyran de la province de Dniepropetrovsk, Pavlo Lazarenko. Ce milliardaire juif, devenu Premier ministre ukrainien en 1997, acquit une villa de 60 millions de dollars, en Californie, pour blanchir ses capitaux ». Dans les années 1990, Pinchouk et Tymochenko fondèrent la société Commonwealth, qui importe du gaz naturel d’Asie centrale. En 2004, Interpipe est la première société ukrainienne à participer au World Economic Forum de Davos.

    Quand Tymochenko entra au gouvernement, en 2005, Pinchouk la délaissa pour s’associer au deuxième oligarque du pays, Rinat Akhmetov (un Tatare). Pour 800 millions de dollars, ils s’adjugèrent la gigantesque aciérie Kryvorizhstal,récemment privatisée et qui employait 57 000 ouvriers. Néanmoins, Viktor Iouchtchenko, le nouveau et troisième président (2005-2010), qui avait chassé Tymochenko du fauteuil de Premier ministre, contesta cette acquisition devant les tribunaux. Résultat : la méga-aciérie fut vendue à Arcelor Mittal pour 4,8 milliards de dollars, sa vraie valeur !

    En 2006, Pinchouk fonda la EastOne, une société financière avec un portefeuille spécialisé dans le métal, la sidérurgie, les tuyaux et le matériel ferroviaire, dont le siège est à Londres. Le milliardaire possède aussi quelques médias, quatre chaînes de télévision, ainsi que Fakty i Kommentarii, journal à scandales russophone avec un tirage d’un million d’exemplaires. Comme Khodorkovski ou encore George Soros, Pinchouk utilise aussi ses médias comme instruments pour ses ambitions politiques.

    La Shoah au détriment des Koulaki

    En 2004, il créa une organisation internationale indépendante, la Yalta European Strategy (YES), lobby qui œuvre pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Chaque année, la YES tient un forum fastueux auquel sont conviés de grands noms de la politique comme Bill Clinton et son épouse Hillary Clinton, Tony Blair, Condoleezza Rice, Paul Krugman, Shimon Peres ou Dominique Strauss-Kahn. En outre, Pinchouk est marié à Elena, la fille de Leonid Koutchma, président ukrainien de 1994 à 2005.

    Elena Pinchouk est également connue sous le nom d’Elena Franchouk (du nom de son premier mari). Elle préféra porter ce patronyme quand elle devint une « dame d’affaires et une philanthrope » à Londres. Dans le district londonien de Kensington, elle acheta une résidence de 80 millions de livres sterling, où elle invita des amis comme Elton John, Miuccia Prada et Steven Spielberg. Avec ce dernier, propagandiste de la religion holocaustique, la famille Pinchouk finança un documentaire sur la shoah en Ukraine, conçu pour culpabiliser le peuple chrétien ukrainien sur « l’extermination des juifs », alors que ces chrétiens avaient subi l’holodomor (grande famine de 1932 et 1933 ayant causé entre 2,6 et 5 millions de victimes). Ce documentaire de Spielberg est distribué gratuitement à toutes les écoles. Des « volontaires », rétribués par Pinchouk, parcourent le pays pour découvrir et ouvrir les fosses communes dans lesquelles, expliquent-ils aux écoliers, « ce ne sont pas des restes de millions de kulaki morts de faim, mais plutôt des juifs innocents assassinés par des nazis ». L’un des propagandistes collaborant à cette réécriture de l’histoire est le « prêtre catholique français » Dubois, qui fonda l’organisation Holocaust by Bullets, subventionnée par Pinchouk.

    L’art dégénéré et le veau dans du formol

    À Londres, madame Franchouk et son second mari, Pinchouk, passent pour de généreux mécènes. Pour 10,3 millions de livres sterling, ils acquirent le « veau d’or », un véritable veau plongé dans du formol, avec un disque d’or massif entre les cornes. Cet Entartete Kunst(art dégénéré) est l’œuvre du juif britannique Damien Hirst.

    Forbes estime le patrimoine du couple Pinchouk à 3,8 milliards de dollars. Maurizio Blondet atteste que cette fortune s’est constituée grâce à la politique du père et du beau-père Koutchma, deuxième président ukrainien de 1994 à 2005. Ce vieux nomenklaturiste soviétique, qui devint tout à fait sincèrement partisan du libéralisme, entreprit les privatisations recommandées par l’Occident, avant d’être emporté par la « révolution orange ». Koutchma fut accusé, non sans raison, d’avoir fait disparaître quelques journalistes qui lui étaient hostiles, comme le goy Gueorgui Gongadzé, dont le corps fut retrouvé, en septembre 2000, des mois après son décès, dans une forêt située à soixante-dix kilomètres de Kiev. On découvrit qu’il avait été partiellement immergé dans de l’acide alors qu’il était encore vivant. Le 4 mars 2005, l’ancien ministre de l’Intérieur Iouri Kravtchenko, soupçonné d’être impliqué dans l’affaire, fut, retrouvé mort dans sa datcha de la banlieue de Kiev. La police conclut à un suicide.

    Pinchouk, le gendre de Koutchma, soutint ensuite le successeur de Koutchma, Viktor Ianoukovytch, qui devint le quatrième président de l’Ukraine (2010 à 2014). Ayant refusé l’accord avec l’UE, il fut chassé du pouvoir par la vague de « protestation populaire » de la place Maïdan.

    Le Pro-européen

    Au commencement des manifestations, Pinchouk ne se prononça pas personnellement, mais ses chaînes de télévision soutinrent les partisans de l’adhésion à l’Europe. Ensuite, quand Koutchma prit parti pour les manifestants de la place Maïdan, Pinchouk prit aussi sagement parti pour eux, leur fournissant même des boissons chaudes, afin de montrer qu’il était résolument redevenu pro-européen.

    En outre, Pinchouk est membre et financier de la Brookings Institutethink tank américain sioniste. Selon Maurizio Blondet, on pourrait donc penser que, grâce à l’instrumentalisation de la place Maïdan, la mafia talmudique livrera l’Ukraine dans la gueule de l’eurocratie. Toutefois, les choses sont plus compliquées. Le journaliste italien avance que « la mafia ukraino-juive est divisée par des rivalités d’affaires qui sont aussi politiques : Pinchouk est en conflit avec Gennady Bogoliubov et Igor Kolomoisky, deux autres oligarques juifs (respectivement les deuxième et troisième hommes les plus riches du pays) ». Pinchouk les traîna devant un tribunal de Londres, les accusant d’avoir fait disparaître l’équivalent de 143 millions de dollars. Ces oligarques résident tous les trois dans la capitale britannique.

    Il est étrange d’observer que, régulièrement, ces soi-disant mécènes et philanthropes couvrent d’or des avocats, ainsi que des artistes londoniens et américains, au détriment des Ukrainiens nécessiteux, qui n’ont droit à aucune attention. Bien au contraire, les goyim, saignés à blanc, sont dépossédés des immenses richesses du pays de leurs ancêtres.

    Les Femen et l’Open World Leadership Institute

    Ce sont ces mêmes oligarques qui financent les Femen, dont l’une des fondatrices, Anna Hutsol, suivit une formation aux États-Unis, sur invitation de l’Open World Leadership Institute, organisme soutenu par le Congrès américain et George Soros. C’est cette même organisation qui prépara quarante représentants politiques et médiatiques pour faire de l’Ukraine une démocratie occidentale aux ordres d’une caste de francs-maçons, de pédocriminels, de banquiers et de satanistes. Bref, un monde pas du tout chrétien, adorateur du veau d’or.

    Laurent Glauzy

    http://www.contre-info.com/la-mafia-juive-et-la-revolution-ukrainienne-par-laurent-glauzy#more-32349

  • La croissance d’abord ? « C’est la plus forte des croyances économiques. »

    La croissance, l’économiste Jean Gadrey, hier « productiviste », ne l’attend plus. Il lui a dit « adieu », même. Et d’après lui, c’est tant mieux.

    Fakir : Je voudrais commencer par une déclaration de François Hollande, c’était au G8 : « J’avais, au nom de la France, l’objectif de mettre la croissance au cœur des débats et de faire que cette dimension de croissance puisse trouver toute sa place dans toutes les réunions. Le président Obama a voulu que la croissance soit évoquée comme une manière de donner confiance aux opinions publiques, et aussi aux marchés. Mais je dois dire que dans le G8, cette volonté de croissance, même si chacun des participants pouvait y mettre ses propres mots, a été partagée. Voilà pourquoi je considère que ce G8 a été utile, fructueux, et permet d’envoyer un double message, un message de confiance et un message de croissance. Il n’y aura pas de croissance sans confiance. Il n’y aura pas de confiance sans croissance. »

    En moins d’une minute, François Hollande prononce huit fois le mot croissance et quatre fois le mot confiance. Là, on est un peu dans l’incantation, l’invocation d’une puissance céleste.

    JG : C’est comme si l’on pratiquait le vaudou pour que la croissance revienne. Mais elle ne reviendra pas.

    Surtout, c’est se tromper sur la crise en cours, sur ses causes. Cette crise est apparue aux États-Unis, puis elle a traversé l’Atlantique, après une période de belle croissance. C’est, d’une certaine façon, une crise de croissance.

    Fakir : Avec cet appel à la croissance, c’est comme si on voulait signer un retour en arrière, simplement à avant la chute de Lehman Brothers. Et pourtant, en 2007 déjà, pendant la présidentielle, on avait Ségolène Royal qui prononçait soixante-dix fois le mot croissance. Elle lançait : « La croissance repartira de l’avant et la France se relèvera. » Alleluia ! Et à peine Nicolas Sarkozy élu, il nous promettait d’aller chercher un point de croissance supplémentaire…

    JG : Avec les dents !

    Fakir : … alors qu’à l’époque, en 2006, en 2007, on avait déjà 2 % de croissance. C’était pas nul. C’est comme si, pour avoir du progrès social, il fallait atteindre et attendre des taux de croissance chinois, de 4, 5, 6 % !

    JG : C’est ça. Nous vivons sur cette image du gâteau, le Produit intérieur brut (PIB), qui doit grossir. Et si ce gâteau ne grossit pas, on ne pourra pas en donner aux plus pauvres, même des miettes… C’est une image excessivement trompeuse.

    D’abord, à qui ont profité les dix années, 1997-2007, de croissance aux USA ? Ça s’est accompagné d’une stagnation, voire d’une régression, pour 90 % des ménages. Une très belle croissance, donc, mais qui ne profitait qu’aux 10 % et surtout aux 1 % les plus riches. Les parts étaient de plus en plus inégales.

    Et surtout, le gâteau qui grossit sans cesse, il est de plus en plus bourré de substances toxiques, d’actifs toxiques. Il est de plus en plus empoisonné. Partager un gâteau empoisonné, qui ça fait vraiment saliver ? Voilà ce que nous cachent les discours enflammés de Hollande, d’Obama et du G8 prônant le « retour à la croissance ».

    Jamais ils ne s’interrogent : n’y a-t-il pas contradiction entre la poursuite dans la voie du « toujours plus » et le règlement des grandes questions, du climat, de la biodiversité, ou de la pauvreté dans le monde ?

    Fakir : On est comme coincés, en ce moment. La droite a tellement entonné le refrain de l’austérité que, par un mouvement de balancier, on prie pour la croissance…

    JG : Mais vous pouvez avoir les deux, et vous l’aurez sans doute : la croissance privée dans l’austérité publique. Le sacrifice des biens communs par rapport aux biens privés. Des restrictions de budgets pour la santé, l’éducation, les retraites, bref, ce qui nous apparaît le plus précieux, et des encouragements à consommer des téléphones 4G. Ou à construire des autoroutes.

    La branche des économistes

    JG : La croissance est la plus forte des croyances économiques, elle traverse presque tous les courants de pensée politiques. Et tous les courants de la pensée économique… Même les copains. Prenez les économistes atterrés. J’ai signé leur manifeste parce que, contre les dogmes libéraux, ils cognent bien. Mais ils sont keynésiens, ils misent sur la croissance… Y compris certains qui disent : « Si on m’enlève la croissance, je ne peux plus rien faire. » Ils se sentent désarmés. Pourtant, il y a deux Keynes. Il y a le Keynes qui dit, en gros, « dans une situation de crise, de chômage, il faut relancer l’économie. » Et puis, il y a le Keynes qui écrit Les Perspectives économiques pour mes petits-enfants. Il estimait que, deux générations après la sienne, les hommes seraient environ huit fois plus riches qu’à son époque et qu’avec cette abondance matérielle, je vous le cite, c’est formidable, « il sera temps pour l’humanité d’apprendre comment consacrer son énergie à des buts autres qu’économiques… L’amour de l’argent comme objet de possession, qu’il faut distinguer de l’amour de l’argent comme moyen de se procurer les plaisirs et les réalités de la vie, sera reconnu pour ce qu’il est : un état morbide plutôt répugnant, l’une de ces inclinations à demi-criminelles et à demi-pathologiques dont on confie le soin en frissonnant aux spécialistes des maladies mentales ! » Mais les keynésiens d’aujourd’hui oublient ce Keynes-là. Je me souviens d’avoir débattu de ça avec Jean-Paul Fitoussi, il y a deux ans. Je lui ai dit : « Mais tu es bien keynésien, Jean-Paul ? Keynes, il a écrit ça… – Oui mais, Keynes, il s’est juste trompé d’un siècle. Dans un siècle on pourra raisonner comme ça. » Évidemment, le Fitoussi de dans un siècle, il dira que c’est valable pour le siècle suivant et d’ici-là, l’humanité aura connu quelques problèmes…

    Fakir : C’est comme s’il y avait un Keynes technicien…

    JG : Voilà, un technicien de court terme, contre un Keynes philosophe… Les économistes de gauche ne retiennent que le premier. Et pour eux, quand c’est la crise, c’est pas le moment de remettre en cause la croissance. Et quand ça va, eh bien, c’est pas le moment non plus ! De toute façon, c’est jamais le moment… Quand je discute avec ces collègues, je leur demande : « Mais, est-ce que vous connaissez un modèle qui permet de diviser les émissions de gaz à effet de serre par cinq d’ici 2050 et de quand même maintenir 2 % de croissance par an ? » Non, mais ils vous parlent des « technologies », qui vont permettre de tout résoudre comme par magie. Je ne leur dis pas comme ça mais, au fond, ils pensent comme Claude Allègre… Un converti contre la croissance

    Fakir : Mais vous aussi, vous êtes économiste. Comment vous en êtes venu, alors, à remettre en cause la croissance ?

    JG : J’ai eu ma période marxiste dur, productiviste, au Parti communiste, la totale. Et puis, dans les années 80, j’ai commencé à me poser des questions sur les indicateurs de productivité, mais pas du tout à partir de questions d’environnement. Je travaillais sur les services, j’étais un spécialiste des services, et pendant des années je me suis dit : « La productivité a un certain sens dans l’industrie, mais quand on l’applique à la santé, à l’éducation, ça signifie quoi ? C’est quoi la productivité d’un toubib, d’une aide à domicile ? Qu’elles s’occupent des personnes âgées en dix minutes au lieu d’une demi-heure ? ça veut dire qu’on laisse complètement de côté les questions de qualité ? » Ç’a été mon premier doute, intellectuellement. Et puis, j’ai viré ma cuti dans les années 2000, via les dommages écologiques.

    C’est la voie qu’empruntent la plupart des gens : la crise environnementale finit par les toucher, les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le climat, ou l’agriculture… Dans mes recherches, j’ai alors découvert l’indicateur d’empreinte écologique, fondé par des chercheurs écolos. La même année où Chirac a expliqué, au sommet de la Terre, que si tout le monde consommait comme les Français, il faudrait trois planètes. Voilà : il arrive que même des économistes soient touchés par la grâce. Mais ça sera vraiment la dernière profession à changer – puisque, estiment-ils, ils sont assis sur cette branche, la croissance.

    Une histoire du dogme

    Fakir : Est-ce qu’on pourrait faire un historique de comment la croissance s’est installée dans les têtes ?

    JG : Oui, en effet, car c’est une invention…

    Fakir : Première question : quand est-ce que naît la croissance, en tant que réalité économique ?

    JG : En gros, les niveaux de vie moyens dans le monde n’ont presque pas bougé entre l’an 0 et le XVIIe siècle. Le premier pays, d’après les historiens, ayant connu un peu de croissance aurait été les Pays-Bas au XVIIe. C’est la division du travail, à partir du XVIIIe siècle, qu’Adam Smith étudie dans la manufacture des têtes d’épingles, qui va engendrer des gains de productivité, faire exploser les quantités produites. C’est dans cette période, entre 1800 et 1850, que naît l’idée de croissance, à défaut du terme, puisqu’on parle d’« augmentation des quantités », ou de « rendement », de choses comme ça…

    Fakir : Ensuite, deuxième question : quand apparaît la mesure de cette croissance, avec des indicateurs comme le PIB ?

    JG : Ça date du XXe siècle. C’est une invention récente. Les premières mesures de la croissance, non pas dans un domaine, « l’automobile » ou encore « le blé », mais nationales, les premières mesures, ce sont les années 1930 aux États-Unis.

    Et en France, c’est au tournant des années 1950 que la comptabilité nationale s’installe définitivement. Avec un grand consensus entre des catholiques, des gaullistes, des communistes, pour la reconstruction, avec la conviction que, si la France a vécu la débâcle en 1940, c’est qu’elle ne produisait pas assez. L’obsession de ces gens-là, c’est : « La France a perdu la guerre, parce qu’elle n’avait pas les capacités productives. » Mais quand les innovateurs, dans l’après- guerre, allaient présenter ça au ministère, auprès de l’élite de la finance publique, on les prenait pour des rigolos. Il a fallu des années, l’appui de Mendès-France, le rôle de L’Express, pour que cette innovation prenne. On s’inspire alors en partie des méthodes soviétiques, en privilégiant la production matérielle par rapport aux services. Il a fallu trente ans, en 1976, pour que la santé, l’éducation, soient intégrées dans le PIB.

    Fakir : Enfin, quand est-ce que la mesure de cette croissance devient la mesure du progrès ?

    JG : Un fétiche ?

    Fakir : Voilà.

    JG : Il faut le noter, aux États-Unis, en URSS, comme en France, c’est dans une situation de crise ou de guerre, de reconstruction, que les questions de croissance prennent le plus d’importance politique et symbolique.

    On a parlé d’une alliance de la CGT et des polytechniciens. Déjà parce qu’il y avait la reconstruction, l’idée d’une union sacrée, au-delà des divergences de classes. L’ambiance générale était « il faut produire, il faut produire ». C’était « la bataille du charbon », « du logement », et ce n’est pas moi qui vais les critiquer. Vraiment pas. La France est alors à genoux. D’après les historiens, 74 départements ont servi de champs de bataille. La production industrielle ne représente que 29 % du niveau de 1929 ! Après vient la période des Trente Glorieuses, pas si glorieuses à bien des égards. Mais qui a été célébrée, à droite comme à gauche, encore plus à gauche, comme un moment de « partage des fruits de la croissance ».

    Au fond, il y avait une sorte de deal : « D’accord, je continue à t’exploiter, tes conditions de travail ne sont pas terribles, il y a des ouvriers spécialisés, mais les gains de productivité vont être correctement répartis. »

    Fakir : C’est la base d’un consensus social.

    JG : Il y avait des combats, entre autres sur les salaires, mais en effet, c’était le fondement d’un compromis – qui portait sur « le pouvoir d’achat », « le niveau de vie ». Et ces catégories sont devenues des institutions. Quand on les remet en cause aujourd’hui, quand on dit « mais il n’y a pas que le pouvoir d’achat dans la vie. Par exemple, vous pourriez rendre les premiers litres d’eau gratuits, et proposer plus de gratuité pour les transports, pour l’énergie, ça améliorerait la justice sociale, la qualité de vie », les candidats ont l’impression que l’électorat les fuirait.

    La gauche sans la croissance ?

    Fakir : Même dans la gauche critique. Si on regarde le Front de gauche, la revendication mise en avant, c’est « le smic à 1 700 € ».

    JG : Je suis pour. Mais pas besoin de croissance pour ça. Or, il y a deux jours, Jacques Généreux, le « chief economist » du Front de Gauche, expliquait comment il comptait y parvenir. Je le cite : « Pour les petites entreprises, nous ferons en sorte qu’il n’y ait aucun choc en trésorerie, c’est-à-dire que pendant les années de transition nécessaires pour qu’on soit dans le nouveau régime de croissance, de gains de productivité, qui permettent de supporter normalement ce nouveau coût du travail, ça ne coûterait absolument rien à ces petites entreprises… » Ça, c’est préoccupant pour quelqu’un comme moi, parce que Jacques Généreux raisonne encore avec le schéma de pensée du « gâteau qui doit grossir ».

    Je trouve dommage que le Front de gauche ne reprenne pas, au fond, le vieil argument de l’économiste John Stuart Mill, dont je suis fan : « C’est seulement dans les pays retardés du monde que l’accroissement de la production est un objectif important : dans les plus avancés, ce dont on a besoin sur le plan économique est une meilleure répartition. » Et cela date de 1848 ! C’est le grand-père de l’écologie politique. Or, la hausse du salaire minimum, la retraite à 60 ans, on peut le faire sans croissance. Simplement en distribuant mieux. Le Smic brut à 1 700 euros, soit 21 % d’augmentation, c’est quinze milliards d’euros en plus à verser. Les bénéfices non-réinvestis des entreprises, essentiellement des dividendes, c’est cent milliards d’euros. Il y a une marge de manœuvre.

    Avec quelles forces sociales ?

    Fakir : Quel est votre modèle, alors ? Qu’est-ce qu’on fait ?

    JG : Il faut arrêter la voie du « toujours plus ».

    Fakir : Soit, mais encore ?

    JG : On n’en sortira pas tout de suite : on ne peut pas opérer un tournant à angle droit dans un véhicule aussi lourd, avec une pareille inertie, qui roule aussi vite. On n’abandonne pas instantanément l’agriculture productiviste… On ne quitte pas en claquant des doigts le nucléaire… On ne rase pas des maisons qui sont des passoires à calories… mais on peut commencer tout de suite.

    Fakir : Un point aveugle de ce projet politique, il me semble, c’est le « avec qui ? » Quand on lit les ouvrages d’économistes écologiques, Tim Jackson, Lester Brown, on a l’impression qu’ils se prennent pour des Premiers ministres du monde. Donc, oui, s’ils régnaient, ils réduiraient le taux de fécondité dans les pays du Sud, ils renforceraient les aides au développement, etc. Mais ils ne se posent aucune question sur les forces sociales, ils ne proposent aucune analyse de classe.

    Or, l’écologie, ça a la cote dans la petite bourgeoisie intellectuelle – dont nous sommes. Mais ça apparaît souvent, pour les classes populaires, comme une contrainte supplémentaire, voire comme une menace sur les emplois ?

    JG : Oui. Peut-être parce que je suis un ancien syndicaliste, ou parce que ma femme est sociologue, ça compte, mais je suis préoccupé, à peu près en permanence, par la question des alliances.

    La première condition d’une conversion écologique, elle est sociale. Je vais prendre un exemple. Aujourd’hui, les dépenses d’énergie, c’est en moyenne de 15 % pour les 20 % de ménages les plus pauvres, contre 6 % pour les 20 % les plus riches. Donc, si la solution proposée, c’est d’augmenter le coût de l’essence, du gaz, de l’électricité, je le refuse – tout comme je me suis opposé à la taxe carbone : c’est encore un fardeau pour les foyers les plus modestes. Il faut d’abord une réforme fiscale d’ampleur, qui lisse les revenus. De même, pour les ouvriers, la sauvegarde de l’environnement est souvent synonyme de risque, de casse industrielle. Évidemment, il y a des secteurs qu’il va falloir abandonner, mais il faut imposer comme impératif, comme préalable, comme absolu, la protection de l’emploi, la sécurité sociale et professionnelle, des droits à la formation, des offres de reconversion – et pas à cent ou mille kilomètres de chez soi.

    Et je soulignerais ça : l’écologie, au contraire, c’est une chance d’en finir avec le chômage de masse. On peut, certes, et on doit le faire, diminuer le temps de travail. Mais surtout : la décroissance sélective créerait de l’emploi ! Car « produire plus propre et plus social », ça exige plus d’heures de travail. L’agriculture, par exemple, avec moins d’engrais, moins de pesticides, et des circuits courts, c’est un secteur qui recrutera. Tout comme le bâtiment, si on revoit l’isolation de tous les logements, etc.

    Fakir : C’est beau sur le papier. Mais sur le terrain, je me répète, avec quelles forces sociales vous le faites advenir ?

    JG : Près d’ici, dans le Nord, dans le bassin minier, il y a une petite commune qui s’appelle Loos-en-Gohelle, dirigée par un type qui s’appelle Jean-François Caron, un Vert. Il est petit-fils de mineur. C’est une ville sinistrée, avec un taux de chômage énorme, un environnement dégradé… Eh bien, ça fait vingt ans qu’il mène une politique écologique et sociale. Il est réélu avec des scores à faire pâlir d’envie les anciennes démocraties dites populaires. 80 %. Un Vert, dans le domaine des socialistes et du Front national… Pourquoi ? Parce que sa politique environnementale n’est pas perçue comme anti-sociale. À l’inverse, ses réformes apparaissent non seulement « acceptables » par les gens, mais désirables.

    Fakir : Qu’est-ce qu’il fait, par exemple ?

    JG : La réhabilitation thermique des logements. Et il commence par les foyers les plus modestes, pour qu’ils voient leurs factures d’électricité et d’eau diminuer, divisées par deux ou trois. Il donne la priorité aux logements sociaux. On fait ça, et si ça marche on voit si on a les moyens d’aller plus loin. Le « pouvoir d’achat » des gens augmente suite à des mesures écologiques !

    Fakir : Quoi d’autre ?

    JG : Ça fait quinze ans qu’il se bat pour récupérer du foncier périurbain, détenu par des agriculteurs productivistes, type FNSEA. Il vient, après un combat féroce, de récupérer des terres pour y installer des agriculteurs bios, maraîchers, Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), etc., avec l’idée de mettre du tarif social aussi. Le combat politique, je ne le vois pas seulement comme l’affirmation de grands principes souhaitables mais comme la généralisation, le soutien, à ce qui naît dans les interstices du vieux monde. Parce qu’il n’y a que comme ça qu’on fait craquer un vieux monde, déjà au bord de la ruine, mais qui l’ignore.

    Les grands projets

    Fakir : Tout à l’heure, en arrivant, vous évoquiez votre grand stade. Mais il n’y a pas qu’ici. Chez nous, dans la Somme, c’est la « ferme des mille vaches » – qui d’après son promoteur va « créer de l’emploi ». Et un projet qui concerne nos deux régions, c’est le canal Seine-Nord, dont le but est de faire passer des plus gros bateaux. Ailleurs, c’est le TGV Lyon-Turin, qui doit permettre d’aller plus vite entre la France et l’Italie, l’aéroport Notre-Dame-des-Landes pour accélérer le trafic aérien, etc. C’est comme si, dans le discours officiel, on avait changé des mots, « développement durable », etc., mais dans la pratique, la bétonneuse tourne comme avant…

    JG : Et pourtant, le cas de l’Espagne devrait nous inspirer. Parce que eux, ils ont foncé encore plus loin et plus vite que nous dans les grands projets inutiles, d’aéroports surdimensionnés, qui restent totalement vides.

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    LA CROISSANCE, KÉZAKO ?

    La croissance est la hausse du Produit intérieur brut. Le PIB additionne l’ensemble des biens et services produits contre rémunération. Engagement social et tâches domestiques ne sont donc pas, ou très peu, pris en compte.

    En 1968, favori pour les primaires démocrates aux États-Unis, Robert F. Kennedy, frère cadet de JFK, prononçait un discours iconoclaste peu avant son assassinat.

    « Notre PIB prend en compte… la publicité pour le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes. Il comptabilise les systèmes de sécurité que nous installons pour protéger nos habitations et le coût des prisons où nous enfermons ceux qui réussissent à les forcer. Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique. Il comprend la production du napalm, des armes nucléaires et des voitures blindées de la police destinées à réprimer des émeutes dans nos villes. Il comptabilise la fabrication du fusil Whitman et du couteau Speck, ainsi que les programmes de télévision qui glorifient la violence dans le but de vendre les jouets correspondants à nos enfants…

    En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages. Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants. Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture. Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement envers notre pays. En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. »

    Fakir

    http://fortune.fdesouche.com/336061-la-croissance-dabord-cest-la-plus-forte-des-croyances-economiques#more-336061

  • Un haut responsable du gouvernement grec confirme l'existence d'un complot contre l'Aube dorée

  • Alors islamiste ou djihadiste en Syrie ?

    On peut remarquer ces derniers temps que certains médias font une distinction de plus en plus constante entre islamiste et djihadiste en Syrie. Ainsi, on peut lire sur le site du journal belge Le Soir que:« Les rebelles islamistes ont repoussé un assaut d’insurgés jihadistes contre une ville de l’est de la Syrie… Excédés par les exactions attribuées à l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) et sa volonté d’hégémonie, les rebelles islamistes et « modérés » ont retourné début janvier leurs armes contre leurs ex-alliés dans le combat contre le régime de Bachar al-Assad »

    On connaissait bien sûr la distinction entre musulmans et islamistes mais voilà qu’on a un autre niveau de différenciation. Cela va devenir de plus en plus difficile de suivre mais surtout de saisir la différence entre un islamiste et un djihadiste. En tout cas, c’est une preuve de plus que le confit syrien s’est un peu plus complexifié.

    http://medias-presse.info/alors-islamiste-ou-djihadiste-en-syrie/8689