Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 1096

  • A l’heure de la réunion du FMI, la grogne monte contre Washington

    L’Amérique avait poussé à la refonte de l’institution pour la renforcer. Aujourd’hui, c’est le seul pays qui empêche sa mise en œuvre.

    À l’heure où s’ouvre ce vendredi à Washington et jusqu’à dimanche la réunion de printemps du Fonds monétaire international (FMI) qui célèbre ses 70 ans d’existence, les Américains vont-ils raser les murs de l’institution ?

    Car l’obstructionnisme des Etats-Unis suscite une grogne croissante. ­Depuis que le président américain, Barack Obama, a donné, lors du G20 de Séoul en 2010, son accord à une réforme du FMI, le ­Congrès fait de la résistance. Il bloque la refonte de l’institution, au grand dam de tous les pays qui l’ont déjà ratifiée.

    Le blocage est d’autant moins compréhensible que ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qui ont fait pression pour inciter à réformer le Fonds monétaire. Aujourd’hui, les dirigeants du G20 et les banquiers centraux exhortent Washington à ratifier la réforme au plus vite afin de permettre au FMI de doubler ses ressources permanentes (à 767 milliards de dollars) et d’avoir une assise plus solide en cas de grave crise financière.

    Aux Etats-Unis, une centaine de décideurs et d’universitaires ont adressé une lettre au Congrès le sommant de donner le feu vert à la réforme : « Le refus de le faire, souligne la missive, diminuerait le rôle des Etats-Unis dans l’élaboration de politiques économiques au plan international et saperait [leurs] efforts visant à promouvoir la croissance et la stabilité financière. » La crédibilité de la première puissance de la planète est en jeu au sein du G20 et d’autres institutions.

    L’administration démocrate a bien tenté de lier l’approbation d’une loi d’aide pour l’Ukraine après le coup de force du Kremlin en Crimée à l’approbation de la réforme du FMI. Mais le refus obstiné des républicains du Capitole a eu raison de ces efforts, même s’il n’a pas empêché Washington de promettre 1 milliard de dollars de crédit à Kiev.

    Directrice gé­nérale du FMI, Christine Lagarde est furieuse. Face à la crise ukrainienne, le sénateur républicain Ted Cruz n’en a cure. Pour lui, il n’est pas possible d’accepter une réforme qui accroîtrait les droits de vote de la Russie de 2,5 à 2,8%.

    Le Grand Vieux Parti ne voit pas la nécessité d’adapter le Fonds monétaire international à la nouvelle donne mondiale et d’accorder davantage de poids (6% de quotes-parts en plus) à la Chine, à l’Inde, au Brésil et à d’autres pays émergents.

    Exemple de déséquilibre : deuxième économie mondiale, la Chine ne dispose que de 3,8% des droits de vote, contre 3,3% pour l’Italie. Avec la refonte, Pékin deviendrait le troisième plus grand contributeur du FMI derrière les Etats-Unis, qui disposent d’une minorité de blocage (17%), et le Japon. L’Europe occidentale perdrait du poids, devant renoncer à deux postes de directeur au sein du conseil d’administration de l’organisation.

    Le jeu des républicains, qui met une nouvelle fois en évidence les dérives politiciennes de Washington, risque de desservir les intérêts américains. Les Etats-Unis pourraient contribuer à faire perdre au Fonds monétaire sa légitimité en tant qu’institution financière internationale, voire à enterrer la réforme. Leur attitude risque de marginaliser le FMI et d’encourager Pékin à imaginer une alternative au Fonds monétaire pour venir en aide aux pays en difficulté.

    C’est d’autant plus étonnant que, par la refonte, Washington renforcerait son influence au sein de l’institution de Bretton Woods sans devoir grever davantage le budget fédéral. Elle augmenterait sa quote-part par le biais d’un transfert de 63 milliards de dollars à partir d’un prêt de 100 milliards déjà effectué.

    Le Temps

    http://fortune.fdesouche.com/336167-a-lheure-de-la-reunion-du-fmi-la-grogne-monte-contre-washington#more-336167

  • J’accuse l’oligarchie

    « J’accuse l’oligarchie occidentale de comploter tous les jours contre la paix, contre l’identité et contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. »

    J’accuse l’oligarchie de provoquer des crises pour mettre en tutelle les peuples, d’encourager tout ce qui favorise l’implosion des sociétés, de programmer la destruction des cultures et des savoirs, de détruire la démocratie, de conduire à la guerre. Un texte fort de Michel Geoffroy. Les oligarques de l’hyperclasse mondiale, voilà l’ennemi !

    Polémia

    1)  J’accuse l’oligarchie occidentale de provoquer les crises pour mieux mettre en tutelle les peuples afin d’ouvrir la voie à un gouvernement mondial.

    L’oligarchie n’échoue pas à trouver des solutions aux différentes « crises », qu’il s’agisse du chômage, de l’immigration, de la natalité ou de l’insécurité. Ces « échecs » constituent en réalité pour elle autant de succès car le choc et le chaos font partie intégrante de sa stratégie.

    J’accuse l’oligarchie d’avoir systématisé la pratique du choc théorisée par les néo-libéraux de l’Ecole de Chicago dans les années 1970, comme moyen d’imposer des réformes économiques et sociales contre la volonté des peuples.

    J’accuse l’oligarchie d’encourager la succession des « crises » afin de diminuer la résistance du corps social, de propager l’angoisse et de provoquer un état d’hébétude chez ceux qui y sont soumis afin d’inhiber leurs capacités de réaction et d’opposition politiques.

         – L’insécurité conduit ainsi les citoyens au repli sur soi, ce qui contribue à leur démobilisation politique et à affaiblir la légitimité des Etats. Elle permet aussi une privatisation rapide des fonctions souveraines de l’Etat pour le plus grand profit du « marché ».

        – Le terrorisme permet de renforcer le contrôle de la population et notamment d’Internet et des nouvelles technologies de communication.

        – L’immigration profite au patronat mais elle sert aussi à démoraliser les Européens, en leur donnant le sentiment de ne plus se sentir chez eux.

        – Le chômage propage l’inquiétude devant l’avenir et la docilité des salariés vis-à-vis des employeurs.

        – La crise des dettes souveraines permet de mettre en tutelle la politique économique des Etats et de promouvoir toujours plus de solutions libérales pour « rétablir les comptes publics ». Ces politiques libérales en retour déconstruisent les protections sociales, renforçant l’isolement et la dépendance des individus.

        – L’écologisme et la thématique du réchauffement climatique offrent enfin de nouveaux prétextes à propager l’anxiété et légitimer l’augmentation des réglementations, des contrôles et à la réduction des libertés concrètes.

    J’accuse l’oligarchie au pouvoir en Occident, non pas de se montrer incapable de résoudre les « crises » mais, au contraire, de les provoquer, de les orchestrer et de les entretenir. Car chaque crise offre de nouveaux prétextes pour avancer dans la voie de la « gouvernance » mondiale qu’elle appelle de ses vœux.

    2)  J’accuse l’oligarchie d’encourager tout ce qui favorise l’implosion des sociétés.

    Aux siècles précédents, les révolutions se déroulaient contre les pouvoirs en place. Au XXIe siècle, au contraire, ce sont les pouvoirs établis qui initient le bouleversement constant des sociétés.

    J’accuse l’oligarchie de révolutionner en permanence la société, contre la volonté des peuples, pour mieux la contrôler.

    J’accuse l’oligarchie de favoriser partout l’individualisme et la disparition des traditions et des normes religieuses, morales, culturelles et sociales afin de réduire tous les peuples à l’état d’atomes indifférenciés et indifférents les uns aux autres – à l’état de « ressource humaine » corvéable à merci. Car la mise en place d’un gouvernement mondial exercé sans partage suppose la ruine préalable de tout ordre social, de toutes les traditions, de toutes les institutions et de toute solidarité humaine existante.

    J’accuse l’oligarchie de déclarer ainsi une guerre permanente aux nations, aux souverainetés, aux identités et à la nature humaine pour une seule raison : créer le chaos partout afin d’ébranler tout ce qui pourrait faire obstacle à la réalisation de son rêve eschatologique d’une humanité soumise à une unique loi et au gouvernement de quelques « élus » autoproclamés.

    J’accuse l’oligarchie financière d’encourager tout ce qui peut porter atteinte à l’identité et aux valeurs de chaque peuple. Je l’accuse de promouvoir partout au rang de « valeurs universelles » le cosmopolitisme, le métissage, l’immigration, la « révolution des mœurs », la banalisation de l’usage des drogues, de l’homosexualité, de l’avortement ou du féminisme. Je l’accuse de promouvoir aussi l’égoïsme individuel dépeint comme une vertu « libérale ». Car l’oligarchie s’est ralliée au néolibéralisme, une idéologie de combat qui préconise l’individualisme radical, la déconstruction des Etats et la « société ouverte » –c’est-à-dire désintégrée – et qui prétend que les vices humains seraient des vertus sociales.

    3)  J’accuse l’oligarchie de programmer la destruction des cultures et des savoirs.

    A l’inverse des siècles précédents, l’oligarchie n’entend pas faire reposer l’ordre politique sur la diffusion de l’instruction et du savoir dans la société, mais au contraire sur l’abrutissement et le conditionnement médiatique des individus. C’est pourquoi elle programme l’éradication des cultures et des savoirs, projet qu’elle baptise « société de la communication ».

    J’accuse l’oligarchie d’organiser cyniquement l’abrutissement médiatique, sportif et publicitaire de la population.

    J’accuse l’oligarchie de laisser se dégrader pour cette raison les systèmes d’enseignement public. Notamment de faire en sorte que l’enseignement n’assure plus la transmission culturelle ni la sélection des compétences. Car la dégradation de l’enseignement rend la future « ressource humaine » encore plus docile.

    J’accuse l’oligarchie de détruire le langage, de changer la signification des mots et d’imposer la novlangue pour empêcher les gens de penser et de percevoir l’état de sujétion dans lequel ils sont maintenus. J’accuse l’oligarchie de vouloir imposer l’anglais comme sabir du nouvel ordre mondial.

    J’accuse l’oligarchie d’encourager partout la diffusion d’un art cosmopolite déraciné qui contribue à étouffer le génie de chaque peuple.

    J’accuse l’oligarchie d’utiliser les médias et les nouvelles technologies de communication pour conditionner la jeunesse. Car c’est en rééduquant la jeunesse – qui représente la majorité de la population mondiale – que l’oligarchie espère accomplir son projet et changer les peuples.

    J’accuse l’oligarchie de diffuser une culture de la repentance qui a pour fonction réelle de faire en sorte que les Européens renient leurs ancêtres, renient les accomplissements de leur civilisation et renient leur identité. Pour mieux les maintenir en sujétion et en dormition.

    4)  J’accuse l’oligarchie de détruire la démocratie.

    L’oligarchie conduit son projet en secret car elle sait que les peuples se révolteraient contre elle s’ils en connaissaient la finalité. Son projet suppose donc d’utiliser en permanence la tromperie, le double langage, la désinformation et la contrainte.

    J’accuse l’oligarchie de tester sur les peuples européens la mise en œuvre de son projet eschatologique.

    Ce que l’on appelle Union européenne constitue le premier laboratoire de ce que l’oligarchie veut pour le monde entier : un système de « gouvernance » où les décisions émanent non des élus mais de décideurs cooptés, de juges inamovibles et des intérêts financiers ; un système qui réduit sans cesse la souveraineté des Etats et des législateurs à un simple rôle de transcripteurs des directives émanant de décideurs invisibles ; un système où la liberté des citoyens va en se réduisant, où l’espionnage, la délation et la répression de ceux qui refusent la pensée unique se généralisent sous les prétextes les plus divers ; un système où l’oligarchie a érigé la « transparence » – comprenons : la surveillance et le contrôle total de l’activité humaine rendus possibles par la technologie – en but vertueux ; un système où le processus électoral se vide progressivement de tout sens puisqu’il n’existe plus de véritable alternance politique et où le recours au référendum a volontairement été diabolisé.

    J’accuse l’oligarchie de vider de son sens la démocratie en Europe : en faisant croire que la démocratie ne serait plus le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, mais seulement la soumission du peuple aux commandements d’une seule idéologie, celle du libre-échange et des droits de l’homme ; celle qui sert de paravent au projet eschatologique de l’oligarchie. En faisant croire également qu’une seule politique serait possible : celle qui conduit à un gouvernement mondial.

    Or il n’y a pas de démocratie sans souveraineté du peuple ni sans un Etat pour en garantir l’exercice à l’intérieur d’un espace délimité par des frontières. La démocratie mondiale ne sera jamais pour cette raison que le masque de la tyrannie. Le projet de l’oligarchie qui veut détruire les frontières, les Etats et la souveraineté des peuples est donc antidémocratique par essence.

    Il n’y a pas non plus de démocratie sans identité ni sans préférence nationale qui seule permet de se comprendre entre proches : c’est pourquoi l’oligarchie préconise partout l’immigration de peuplement et notamment le « grand remplacement » des Européens, comme moyen de rendre toute démocratie impossible. C’est pourquoi elle instaure partout la préférence étrangère au nom de la « lutte contre les discriminations ».

    J’accuse l’oligarchie de vouloir imposer au monde entier le système qu’elle a mis en place en Europe.

    5)  J’accuse l’oligarchie de conduire à la guerre.

    Le projet oligarchique mondialiste implique de soumettre tous les peuples à un seul modèle : les « valeurs » et le mode de vie actuellement incarnés par les Etats-Unis et déjà imposés à tout l’Occident depuis la chute de l’Union soviétique. C’est le sens réel de la formule : « l’expansion de la démocratie dans le monde ». Car l’oligarchie mondialiste a le don de camoufler sous de belles paroles son projet de domination.

    J’accuse l’oligarchie de prendre pour cibles tous ceux qui ne partagent pas son projet, totalitaire, tous ceux qui veulent préserver leur identité, leur religion, leurs traditions, leurs valeurs, leur territoire ou leur manière de vivre et qu’elle désigne comme des ennemis du genre humain. Car l’oligarchie hait, plus que tout, les peuples fiers de leur identité et jaloux de leur souveraineté ainsi que la diversité des civilisations et des hommes.

    J’accuse l’oligarchie d’user de tous les moyens de coercition possibles pour parvenir à ses fins : chantage économique ou sur les ressources naturelles, corruption des élites, déstabilisation des gouvernements jugés hostiles, « révolutions colorées » manipulées, diabolisation et isolement des puissances pouvant faire obstacle à la surpuissance américaine comme la Russie et la Chine, organisation d’attentats et d’assassinats, de guerres civiles et, bien sûr, de guerres tout court.

    J’accuse l’oligarchie de planifier la guerre des civilisations. Les guerres que conduit l’oligarchie – tout en refusant d’utiliser ce mot – lui permettent en effet de détruire les gouvernements hostiles, de propager le chaos, de faire disparaître des populations considérées comme difficilement rééducables. Elles permettent aussi de stimuler la croissance des dépenses militaires et donc les bénéfices des grandes entreprises mondiales et de l’oligarchie financière. Elles permettent enfin de se saisir de matières premières stratégiques, ce qui renforce en retour ses capacités de chantage mondial.

    La guerre a d’ailleurs constitué le moyen par lequel les Etats-Unis ont accédé à la surpuissance mondiale au XXe siècle et toute l’oligarchie a bien retenu la leçon.

    La guerre à l’islamisme ou au terrorisme a ainsi déjà permis de semer le chaos dans les pays musulmans. Mais demain l’oligarchie ouvrira d’autres fronts : en Asie, en Afrique, dans le Pacifique voire contre la Russie ou en Europe même.

    J’accuse l’oligarchie occidentale de comploter tous les jours contre la paix, contre l’identité et contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, contre la diversité du monde.

    Peuples et civilisations de tous les continents, unissez-vous contre le projet eschatologique et totalitaire de l’oligarchie occidentale ! Révoltez-vous contre cette petite minorité arrogante qui mène l’humanité sur la voie de la régression et du chaos !

     Michel Geoffroy, 12/04/2014

    http://www.polemia.com/jaccuse-loligarchie/

  • Ukraine : USA et UE qui pleurent et Poutine qui rigole ?

    C’était malheureusement prévisible, mais la tension monte en Ukraine. Ce samedi, à Slaviansk, à l’est russophone du pays, des « milices » d’hommes armés et cagoulés, mais sans uniforme, ont investi les QG de la police locale des services secrets ukrainiens, la SBU. À l’heure où ces lignes sont écrites, un mort et cinq blessés chez les loyalistes ukrainiens et un « nombre indéterminé » chez les séparatistes russophiles et russophones.

    Où sont le droit et la légitimité ? La question mérite d’être posée, le président pro-russe Viktor Ianoukovitch ayant été destitué, non point à la suite d’élections ou de référendum, mais sous la pression de la rue. Rue dont la légitimité peut être, elle aussi, sujette à caution, surtout quand on se rappelle qu’une précédente révolution locale, la « révolution orange », avait été largement manipulée par la CIA et financée par George Soros, milliardaire américain connu pour ses manières singulièrement intrusives.

    Lire la suite

  • La fin du dollar, la Russie, la Chine et l’émergence de l’or

    « L’effondrement du dollar se fera en 2 phases : d`abord graduellement, puis soudainement. Cette formule, utilisée par Hemingway pour décrire une faillite, est une description fidèle des dynamiques d`un système complexe subit. De façon graduelle comme un flocon qui recouvre la couche de neige d`un flanc de montagne, tandis que la phase subite est l`avalanche qui finit par en découler. Le flocon de neige est un événement anodin qui ne porte pas à conséquence, pourtant l`avalanche est inévitable.

    Comme j`en ai déjà parlé, les voix qui critiquent l`hégémonie du dollar sont de plus en plus nombreuses. Il semblerait que de plus en plus de pays soient désireux de détrôner le dollar. La Chine, la Russie, l`Inde ainsi que le Japon ont tendance à augmenter les transactions qui sont faites dans leur propre devise afin de se passer du dollar. Cela marque clairement l`émergence d`un nouveau paradigme, d`autant plus important que 2/3 des dollars américains sont détenus à l`étranger.

    Une attaque financière contre les États-Unis pourrait détruire la confiance dans le dollar et dans les obligations américaines. Cela a été clairement confirmé par le conseiller présidentiel russe, Sergei Glazyev, lorsqu`il a mentionné les possibilités de représailles de la Russie si John Kerry mettait à exécution ses menaces de sanctions économiques. Son conseil serait de balancer tous les bons du trésor américain si l’Amérique venait à geler les avoirs russes (de l`État, des entreprises mais aussi des particuliers) sur son sol, de se débarrasser du dollar.

    Nous sommes certains que l`axe Pékin Moscou pourrait encore se renforcer. Les 2 pays ont pour objectif de n`utiliser que leur devise pour leurs échanges bilatéraux. Fin 2010, le renmibi (ou yuan) a fait son entrée sur la bourse des devises de Moscou (MICEX). Pour la première fois, la monnaie chinoise sortait de Chine ou de Hong Kong. Aujourd`hui, son internationalisation grandit de jour en jour.

    La Russie veut que le système financier international attache plus d`importance à l’or. Par exemple, Arkady Dvorkevich, l`ancien conseiller financier numéro 1 du Kremlin et actuellement premier ministre de réserve, a répété que la Russie soutiendrait l`inclusion de l`or dans un panier de devises pour créer une nouvelle monnaie globale. Les droits de tirages spéciaux du FMI sont censés servir de base cette nouvelle monnaie. Il a aussi déclaré qu`il serait logique pour le rouble, le yuan et l’or de jouer un plus grand rôle sur la scène internationale. De notre côté, nous estimons que les droits de tirages spéciaux ne pourraient pas être utilisés en pratique ; s`agissant de dérivés sur des produits dérivés, ils ne disposent pas du capital confiance nécessaire pour remplir ce rôle.

    Pour le moment, nous pouvons assister à de lents progrès de l’or dans sa remonétarisation (rôle en tant que monnaie). Nous pensons que les fondations à un retour d`une monnaie stable sont en train d`être établies.

    L’or, à l`opposé des monnaies fiduciaires, reste une excellente protection contre les pires scénarios. Les taux d`intérêt bas et les risques élevés fournissent un environnement parfait pour l`or. Nous sommes exactement dans une telle situation, et nous pensons qu`elle va durer. Vu les taux actuels, l`or est une alternative évidente au dépôt sur compte en banque et obligation d`État à court terme. Après une si longue période de taux d`intérêt plancher, nous ne voyons pas comment elle pourrait augmenter substantiellement sans provoquer l`effondrement du système. »

    Source : http://or-argent.eu/la-fin-du-dollar-la-russie-la-chine-lemergence-de-lor/#.U0oImaJWgr4

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAZFypVuuzVuSIGBZ.shtml

  • Bientôt de nouvelles émissions sur TV Libertés

    Martial Bild est aujourd’hui directeur de la rédaction de TV Libertés, qui émet depuis le 30 janvier dernier sur internet. Il déclare à Présent :

    "Nous avons, d’ores et déjà, fidélisé plusieurs dizaines de milliers de personnes en l’espace de deux mois. Nos programmes quotidiens sont en train de trouver un large public. On peut consulter les émissions de son ordinateur, mais aussi à partir de sa tablette ou de son smartphone-téléphone intelligent. On peut le faire à partir de sa télévision si elle est connectée à l’internet, ce qui est le cas des nouveaux modèles. Les plus doués d’entre nous possèdent aussi des petits boîtiers comme Chromecast ou Appletvqui permettent de mettre le JT de TV Libertés sur sa télévision, en lieu et place du 20 heures de TF1 ou France 2. Croyez-moi, sur la forme et sur le fond, on gagne au change… Pour répondre complètement à votre question, nous sommes globalement satisfaits, même si nous sommes conscients d’avoir encore beaucoup de travail devant nous. [...]

    Les collaborateurs de TV Libertés appartiennent à plusieurs sensibilités philosophiques ou politiques, et pourquoi pas à la Nouvelle Droite ? Le « catho » que je suis se réjouit de la richesse des contributions à la chaîne et de l’esprit d’ouverture qui y règne. Mais si vous cherchez un réel point commun entre les quinze membres permanents de l’équipe, je vous suggère la jeunesse, le dynamisme et l’envie d’être à la pointe des médias de réinformation, des médias alternatifs. [...]

    Parmi les personnalités qui participent à l’aventure de TV Libertés, je voudrais aussi citer Arnaud Guyot-Jeannin, dont le magazine sur le cinéma est très apprécié et très pointu. Nous accueillerons, dès avril, le professeur Olivier Pichon pour notre émission hebdomadaire sur l’économie. En attendant l’émission sur la religion avec Guillaume de Thieulloy et Daniel Hamiche. Nous avançons aussi vers des programmes qui feront une plus grande place au débat, à la confrontation des idées, au contact avec les points de vue des téléspectateurs. [...]"

    Michel Janva

  • La stratégie de l’Anaconda

    Pour le géopoliticien allemand Karl Haushofer les Anglo-saxons pratiquent la politique de l’Anaconda, consistant à enserrer progressivement sa proie et à l’étouffer lentement. – Article rédigé par Édouard Rix, pour la revue Réfléchir & Agir, automne 2012, n°42, pp. 45-47.

    Dans “Terre et Mer“, Carl Schmitt rappelle que les cabalistes du Moyen-Age interprétaient l’histoire du monde comme un combat entre un animal marin, une puissante baleine, le Léviathan, et un animal terrien, éléphant ou taureau, le Behemoth (1). Ce dernier essaie de déchirer le Léviathan avec ses défenses ou ses cornes, tandis que la baleine s’efforce de boucher avec ses nageoires la gueule du terrien pour l’affamer ou l’étouffer.

    Pour Schmitt, derrière cette allégorie mythologique se cache le blocus d’une puissance terrestre par une puissance maritime. Il ajoute : « l’histoire mondiale est l’histoire de la lutte des puissances maritimes contre les puissances continentales et des puissances continentales contre les puissances maritimes » (2), axiome que reprendront les géopoliticiens anglo-saxons.

    Le Sea Power de Mahan

    Premier d’entre eux, l’amiral Alfred T. Mahan (1840-1914), qui estime que la puissance maritime (Sea Power) s’est révélée déterminante pour la prospérité des nations. Pour lui, la Mer peut agir contre la Terre – alors que l’inverse n’est pas vrai – et finit toujours par l’emporter. Profondément persuadé que la maîtrise des mers assure la domination des terres, il énonce : « L’Empire de la mer est sans nul doute l’Empire du monde » (3).

    Dans The problem of Asia (1900), il applique à l’Eurasie son paradigme géopolitique, insistant sur la nécessité d’une coalition des puissances maritimes pour contenir la progression vers la haute mer de la grande puissance terrestre de l’époque, la Russie.

    En effet, sa position centrale confère un grand avantage stratégique à l’Empire russe car il peut s’étendre dans tous les sens et ses lignes intérieures ne peuvent être coupées. Par contre, et là réside sa faiblesse, ses accès à la mer sont limités, Mahan ne voyant que trois axes d’expansion possibles: en Europe, pour contourner le verrou des détroits turcs, vers le Golfe persique et sur la Mer de Chine.

    C’est pourquoi il préconise un endiguement de la tellurocratie russe passant par la création d’un vaste front des puissances maritimes, des thalassocraties, qui engloberait les USA, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon.

    Heartland contre World Island

    L’universitaire britannique Halford John Mackinder (1861-1947) s’inspirera de Mahan. Une idée fondamentale traverse toute son œuvre : la confrontation permanente entre la Terre du Milieu ou Heartland, c’est-à-dire la steppe centre-asiatique, et l’Île du Monde ou World Island, la masse continentale Asie-Afrique-Europe.

    C’est dans sa célèbre communication de 1904, « The geographical pivot of history » (Le pivot géographique de l’histoire), qu’il formule sa théorie, que l’on peut résumer ainsi : 1°) la Russie occupe la zone pivot inaccessible à la puissance maritime, à partir de laquelle elle peut entreprendre de conquérir et contrôler la masse continentale eurasienne; 2°) en face, la puissance maritime, à partir de ses bastions (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Afrique du Sud, Australie et Japon) inaccessibles à la puissance terrestre, encercle cette dernière et lui interdit d’accéder librement à la haute mer.

    Pour lui, la steppe asiatique, quasi déserte, est la Terre du Milieu (Heartland), entourée de deux croissants fortement peuplés: le croissant intérieur (inner crescent), regroupant l’Inde, la Chine, le Japon et l’Europe, qui jouxte la Terre du Milieu, et le croissant extérieur (outer crescent), constitué d’îles diverses.

    Le croissant intérieur est soumis régulièrement à la poussée des nomades cavaliers venus des steppes de la Terre du Milieu. L’ère « colombienne » voit l’affrontement de deux mobilités, celle de l’Angleterre qui amorce la conquête des mers, et celle de la Russie qui avance progressivement en Sibérie.

    Avec le chemin de fer, la puissance terrestre est désormais capable de déployer ses forces aussi vite que la puissance océanique. Obnubilé par cette révolution des transports, qui permettra à la Russie de développer un espace industrialisé autonome et fermé au commerce des thalassocraties, Mackinder conclut à la supériorité de la puissance tellurique, résumant sa pensée dans un aphorisme saisissant : «Qui tient l’Europe continentale contrôle le Heartland. Qui tient le Heartland contrôle la World Island ».

    Effectivement, toute autonomisation économique de l’espace centre-asiatique conduit automatiquement à une réorganisation du flux des échanges, le croissant interne ayant alors intérêt à développer ses relations commerciales avec la Terre du Milieu, au détriment des thalassocraties anglo-saxonnes.

    Dans Democratic Ideals and Reality (1919), Mackinder rappelle l’importance de la masse continentale russe, que les thalassocraties ne peuvent ni contrôler depuis la mer ni envahir complètement. Concrètement, il faut selon lui impérativement séparer l’Allemagne de la Russie par un « cordon sanitaire», afin d’empêcher l’unité du continent eurasiatique.

    Politique prophylactique suivie par Lord Curzon, qui nomme l’universitaire Haut commissaire britannique en « Russie du Sud », où une mission militaire assiste les Blancs de Dénikine et obtient qu’ils reconnaissent de facto la nouvelle république d’Ukraine…

    Pour rendre impossible l’unification de l’Eurasie, Mackinder préconise la balkanisation de l’Europe orientale, l’amputation de la Russie de son glacis baltique et ukrainien, le « containment » des forces russes en Asie.

    Le Rimland de Spykman

    L’idée fondamentale posée par Mahan et Mackinder, interdire à la Russie l’accès à la haute mer, sera reformulée par Nicholas John Spykman (1893-1943), qui insiste sur l’impérieuse nécessité de contrôler l’anneau maritime ou Rimland, cette zone littorale bordant la Terre du Milieu et qui court de la Norvège à la Corée. Pour lui, « qui maîtrise l’anneau maritime tient l’Eurasie, qui tient l’Eurasie maîtrise la destinée du monde » (4).

    Alors que chez Mackinder le croissant intérieur est un espace de civilisation élevé mais fragile, car toujours menacé de tomber sous la coupe des « barbares dynamiques » du Heartland, chez Spykman le Rimland constitue un atout géopolitique majeur, non plus à la périphérie mais au centre de gravité géostratégique.

    Pour lui, la position des territoires du Rimland « par rapport à l’Équateur, aux océans et aux masses terrestres détermine leur proximité du centre de puissance et des zones de conflit; c’est sur leur territoire que se stabilisent les voies de communication; leur position par rapport à leurs voisins immédiats définit les conditions relatives aux potentialités de l’ennemi, déterminant de ce fait le problème de base de la sécurité nationale » (5). Après 1945, la politique extérieure américaine va suivre exactement la géopolitique de Spykman en cherchant à occuper tout le Rimland et à encercler ainsi le cœur de l’Eurasie représenté désormais par l’URSS et ses satellites. Dès le déclenchement de la Guerre froide, les Etats-Unis tenteront, par une politique de « containment » de l’URSS, de contrôler le Rimland au moyen d’une longue chaîne de pactes régionaux : OTAN, Pacte de Bagdad puis Organisation du traité central du Moyen-Orient, OTASE et ANZUS.

    Toutefois, dès 1963, le géopoliticien Saül B. Cohen proposera une politique plus ciblée visant à garder uniquement le contrôle des zones stratégiques vitales et à remplacer le réseau de pactes et de traités allant de la Turquie au Japon par une Maritime Asian Treaty Organization (MATO) (6).

    Le Grand Échiquier

    La géopolitique classique tenait l’Eurasie pour le pivot du monde. Avec la disparition de l’URSS en 1991, la superpuissance unique que constituent désormais les USA est devenu le pivot géopolitique mondial et l’arbitre du continent eurasiatique. L’on aurait pu s’attendre à un redéploiement stratégique de l’Amérique et à une rupture avec la vulgate mackindérienne. Il n’en a rien été.

    A tel point qu’aujourd’hui encore, le conseiller officieux de politique étrangère le plus écouté du président Obama se révèle être un disciple zélé de Mackinder. Il s’agit de Zbigniew Brzezinski, ami de David Rockefeller avec qui il cofonda la Commission Trilatérale en 1973, et ex conseiller à la sécurité nationale du président Carter de 1977 à 1980. Son œuvre théorique majeure, Le Grand Echiquier (1997), reprend la doxa géopolitique anglo-saxonne. En prélude, Brzezinski rappelle que « l’Eurasie reste l’échiquier sur lequel se déroule la lutte pour la primauté mondiale » (7).

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « On dénombre environ 75% de la population mondiale en eurasie, ainsi que la plus grande partie des ressources physiques, sous forme d’entreprises ou de gisements de matières premières. L’addition des produits nationaux bruts du continent compte pour quelque 60% du total mondial. Les trois quarts des ressources énergétiques connues y sont concentrées » (8).

    Pour que la suprématie américaine perdure, il faut éviter qu’un État ou un groupe d’États ne puisse devenir hégémonique sur la masse eurasiatique. Considérant que la principale menace vient de la Russie, Brzezinski préconise son encerclement – toujours cette stratégie de l’Anaconda – par l’implantation de bases militaires, ou à défaut de régimes amis, dans les ex- républiques soviétiques. Selon Brzezinski, l’effort américain doit porter sur trois régions clés. D’abord l’Ukraine, car écrit-il « Sans l’Ukraine la Russie cesse d’être un empire en Eurasie » (9).

    Il ajoute : « Pour Moscou, en revanche, rétablir le contrôle sur l’Ukraine – un pays de cinquante-deux millions d’habitants doté de ressources nombreuses et d’un accès à la mer Noire -, c’est s’assurer les moyens de redevenir un État impérial puissant » (10). Autre cible, l’Azerbaïdjan qui, « en dépit de ses faibles dimensions et de sa population limitée, recouvre une zone névralgique, car elle contrôle l’accès aux richesses du bassin de la Caspienne et de l’Asie centrale » (11).

    Brzezinski précise les enjeux : « Un Azerbaïdjan indépendant, relié aux marchés occidentaux par des pipelines qui évitent les territoires russes, permet la jonction entre les économies développées, fortes consommatrices d’énergie, et les gisements convoités des républiques d’Asie centrale » (12).

    A ces deux pivots géopolitiques sensibles, il ajoute l’Asie centrale musulmane qu’il s’agit de désenclaver afin de transporter vers l’ouest et vers le sud le gaz et le pétrole du Turkménistan et du Kazakhstan sans passer par la Russie, l’État-clé de la région étant l’Ouzbékistan. Ce dernier, « le plus dynamique et le plus peuplé des pays d’Asie centrale serait l’obstacle majeur à une restauration du contrôle russe sur la région. » (13). Il ne s’agit plus pour l’Amérique de pratiquer l’endiguement de la guerre froide mais le refoulement (roll back).

    Conclusion de Brzezinski : « Pour la première fois dans l’histoire, la scène principale du monde, l’Eurasie, est dominée par une puissance non eurasienne » (14), l’Amérique. Cependant « un scénario présenterait un grand danger potentiel » pour le Grand Jeu américain, « la naissance d’une grande coalition entre laChine, la Russie et peut-être l’Iran » (15). N’assiste-t-on pas à la naissance d’une telle coalition « anti-hégémonique » à l’occasion de la crise syrienne ?

    Notes:

    (1) Les noms de Léviathan et de Behemoth sont empruntés aux chapitres 40 et 41 du Livre de Job.

    (2) C. Schmitt, Terre et Mer, Le Labyrinthe, Paris, 1985, p. 23.

    (3) A.T. Mahan, The problem of Asia an its effect upon international policies,, Sampson Low-Marston, London, 1900, p.63.

    (4) N. Spykman, The geography of the peace, Harcourt-Brace, New-York, 1944, p. 43.

    (5) Ibid, p.5.

    (6) Saül B. Cohen, Geography and politics in a World divided, Methuen, Londres, 1963, 2e édition 1973, p.307.

    (7) Z. Brzezinski, Le Grand Échiquier, Bayard éditions, Paris, 1997, p. 24.

    (8) Ibid, p. 59.

    (9) Ibid, p. 74.

    (10) Ibid, p. 75.

    (11) Ibid.

    (12) Ibid.

    (13) Ibid, p. 160.

    (14) Ibid, p. 253.

    (15) Ibid, p. 84.

    http://fortune.fdesouche.com/335901-la-strategie-de-lanaconda#more-335901

  • La dette des pays riches reste à des niveaux “historiques”

     

    La dette des pays riches montre des signes de stabilisation mais se maintient à des “niveaux historiquement hauts” nécessitant de réduire les dépenses publiques, a affirmé mercredi le Fonds monétaire international (FMI).

    Dans les économies développées, les récentes mesures politiques ont généralement permis de stabiliser les ratios de dette mais les perspectives à moyen terme restent incertaines et la dette se maintient à des niveaux historiques“, souligne l’institution dans son rapport semestriel de surveillance budgétaire.

    En moyenne, la dette publique des pays riches devrait, comme en 2013, atteindre cette année 107,1% de leur produit intérieur brut avant de décliner très légèrement de 0,2 point en 2015, selon les prévisions du Fonds.

    En comparaison, celle des pays émergents devrait atteindre seulement 33,7% de leur PIB cette année.

    Avec un ratio de dette/PIB de 243,5% prévu en 2014, le Japon devrait encore figurer en tête du peloton des pays développés les plus endettés, suivis par la Grèce (174,7%), sous assistance financière depuis 2010, et l’Italie (134,5%).

    Selon le FMI, ce poids pourrait encore s’alourdir en cas de déflation (baisse prolongée des prix à la consommation) qui aurait des “effets nocifs” en renforçant la charge de la dette payée par les Etats à leur créanciers.

    Sur le court terme, le FMI note que les cures d’austérité budgétaire devraient ralentir leur rythme “dans la plupart des pays industrialisés“, et moins peser sur la reprise économique.

    Mais à plus longue échéance, le Fonds appelle les pays riches à concocter des plans “crédibles” de réduction des déficits et assure que la baisse des dépenses publiques pourrait s’avérer “inévitable” étant donné la faible marge de manoeuvre fiscale.

    Sans donner de pistes précises, le Fonds affirme que les salaires de la fonction publique et les aides sociales comptent pour 30% du PIB des pays riches et pour 80% de leurs dépenses hors charge de la dette.

    Il semble y avoir une possibilité de gagner en efficacité dans de nombreux domaines, dont la santé et l’éducation“, écrit également le FMI, se démarquant ainsi de son précédent rapport sur les finances publiques publié en octobre.

    Tranchant avec ses positions traditionnelles, le FMI jugeait alors “possible” de faire davantage contribuer les plus fortunés et les multinationales à la réduction des déficits. Il avait même envisagé une taxe exceptionnelle de 10% sur le patrimoine des ménages dans la zone euro mais avait dû faire machine arrière face au tollé généré par cette proposition.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/336157-la-dette-des-pays-riches-reste-des-niveaux-historiques#more-336157

     

  • « La main de Soros & Co. dans le désordre ukrainien », par Laurent Glauzy

     

    « Dans son article George Soros’ Giant Globalist Footprint in Ukraine’s Turmoil (La trace du géant mondialiste Soros dans le désordre ukrainien), publié dans le journal The New American, William F. Jasper développe les vraies raisons de la révolte de la place Maïdan qui a fait plus de quatre-vingt-dix morts. Cet écrivain analyse avec une clarté et une profondeur peu communes les véritables causes qui ont mis Kiev à feu et à sang du 29 novembre 2013 au 21 février 2014.

    William F. Jasper expose que, de Gazprom aux siloviki [composés des responsables des ministères et des services chargés de la défense et de la protection de l’ordre public : le ministère des Affaires intérieures (MVD), le ministère de la Défense (MO), le Service fédéral de Sécurité (FSB)], dans la Russie de Poutine, les grandes entreprises sont tenues par d’anciens hauts responsables du KGB[1]. Les anciens apparatchiki constituent les sphères supérieures du pouvoir russe.

    À Kiev, cette réalité est représentée, dans l’ombre, par George Soros. Ces dix dernières années, comme dans des dizaines d’autres nations, le milliardaire a versé des millions de dollars à des organisations non-gouvernementales (ONG) ukrainiennes, dans le but de transformer ce pays en une société « plus ouverte et démocratique ».

    Soros derrière l’ONU

     

    De fait, les manifestants de la place Maïdan étaient instrumentalisés par Soros et ses associations, à l’instar de l’International Renaissance Foundation (IRF) et de l’Open Society.

    L’IRF, fondée par Soros, a contribué à la « transformation démocratique » de l’Ukraine. Le rapport annuel de 2012, mentionne que « l’IRF a versé plus de 6,7 millions de dollars, par le biais d’organisations actives en Ukraine ». Dans un pays affamé, les dollars sont un argument plus persuasif que les apparentes oppositions politiques. Selon le site de l’IRF, sur plusieurs années, Soros a arrosé les ONG ukrainiennes jusqu’à 100 millions de dollars.

    Cependant, l’influence de Soros dépasse ces financements, qu’il a également octroyés à des activistes et au monde académique. Elle s’exerce aussi sur l’opinion publique mondiale, à travers son réseau de propagande, qui inclut Project Syndicate[2], une des structures de l’Open Society Foundation, regroupant des présidents, des Premiers ministres, des parlementaires, des banquiers, des directeurs de presse et des géants de Wall Street.

    Dans un article du Project Syndicate du 26 février 2014, relayé par des centaines de quotidiens et de sites web, Soros soutient que l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) doivent envisager un nouveau plan Marshall pour l’Ukraine, ce qui conduira à un transfert inéluctable de capitaux des contribuables de l’UE et des États-Unis vers les mains de politiciens, d’organisations et d’institutions véreux approuvés par les mondialistes, socialistes et corporatistes qui contrôlent les instances supra-gouvernementales.

    Dans l’article du Guardian du 27/2/14, Sustaining Ukraine’s Breakthrough(Soutenons le renouveau de l’Ukraine), Soros mentionne : « L’Ukraine nécessite une assistance extérieure dont seule l’UE peut être garante ». Cette aide conduira à une gestion dirigée par des experts à la solde de Soros, à savoir la planification centralisée qui est la marque de tous les régimes socialistes ou communistes. Quoi de plus normal pour ce financier qui est le premier soutien d’une planification conduite par l’ONU, le FMI et la Banque mondiale ? Ces entités visent un contrôle global de la population par l’intervention, notamment, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette réalisation fut déjà avancée dans Le Nouveau testament de Satan, en 1770, par Adam Weishaupt, le fondateur de l’Ordre des Illuminati, à la solde de Rothschild. La stratégie de Weishaupt s’articule autour de la suppression des nations et de la concentration du pouvoir au sein d’organisations supranationales et « humanistes » : la démocratie est un moyen et non une fin en soi. Les événements ukrainiens obéissent bien à un scénario établi de longue date.

    L’attachement morbide de Soros au mondialisme prévoit, en particulier, l’élargissement de l’UE, au centre de ses prises de position. Ce moyen est une étape pour parvenir au transfert de tous les pouvoirs législatifs, juridiques et exécutifs vers les sphères politiques européennes de Bruxelles.

    L’UE, vers une Europe soviétique

    Ces dernières années, Soros a œuvré à la création d’un Trésor unique de l’Union européenne ou d’une Autorité fiscale européenne (EFA, en anglais). Ce serait, selon le financier, l’ingrédient nécessaire pour que l’euro devienne une véritable devise, avec un prêteur authentique. La Banque centrale européenne soutient donc Soros, dans ce projet. Quand Mario Draghi, l’actuel président de la BCE, vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs entre 2002 et 2005, gouverneur de la Banque d’Italie entre 2006 et 2011, a annoncé le 1er août 2012 que la BCE aurait « fait le nécessaire pour maintenir l’euro en état de stabilité », Jens Weidmann, président de la Bundesbank, objecta que, par ses statuts, la BCE a des pouvoirs limités.

    Néanmoins, Draghi a confirmé que la BCE a effectué des acquisitions massives d’obligations d’État des nations européennes endettées, afin que ces dernières se placent sous le contrôle de la Troïka (la Commission européenne, la BCE et le FMI). Il s’agit de la même Troïka qui, en 2013, a ruiné les Chypriotes, en confisquant leurs dépôts bancaires, afin de rembourser les obligations gérées par la Goldman Sachs. Toutefois, Soros, qui affirme la légalité et la transparence de son travail, soutient que cette Troïka - qui agit sans légalité et sans rendre de compte à aucune autorité - n’ayant pas suffisamment de pouvoir, devrait être établie par une Autorité fiscale européenne.

    À travers ce processus se dessinent les contours du gouvernement fédéral européen. La forte présence du FMI prouve que le projet de l’UE n’a rien de strictement européen. Les mondialistes ruinent les nations, les mettent sous tutelle… et appliquent ensuite les mêmes « solutions mondialistes » qui ont provoqué leur ruine. Quant au passif de la BCE, il est depuis des années rempli de bons du trésor pourris. Il en est de même pour la FED. Ces agissements conduiront inéluctablement à une nouvelle crise, ce qui permettra aux mondialistes de réclamer encore davantage d’intégration européenne et mondiale. Dans ce jeu particulièrement machiavélique, il faut préciser que la Troïka constitue l’embryon d’un exécutif budgétaire européen (gouvernement européen), avec la BCE comme bras monétaire.

    Les Ukrainiens contre l’UE

    Christine Lagarde, directrice du FMI, et l’« ancien » communiste maoïste José Manuel Barroso, président de la Commission de l’UE, ont déjà préparé une série d’aides de plusieurs milliards pour l’Ukraine. De nombreux Ukrainiens craignent que leur pays ne soit mis sous le contrôle de la Troïka. Ils ne veulent pas passer de Viktor Ianoukovytch (président destitué par le nouveau parlement ukrainien, le 22 février 2014) à un gouvernement sous le joug de l’UE et du FMI. Un sondage demandé par le département d’Etat américain révèle que seulement 37 % des Ukrainiens sont favorables à l’adhésion de leur pays à l’UE.

    Michael Roberts, qui se définit comme un économiste marxiste, affirme dans un article du 27 février, Ukraine : Hobson’s choice (Ukraine : le choix d’Hobson), posté sur son site : « Aux Ukrainiens, il est donné le choix illusoire d’opter pour le capitalisme des anciens pontes du KGB ou de s’engager avec les corrompus de l’Union européenne. » Il avertit que la dette extérieure de l’Ukraine doublera rapidement si elle accepte le prêt du FMI. La population sera oppressée par une dette insoutenable. « L’Ukraine est devant un écroulement financier et une faillite bancaire. Dans les prochains mois, le nouveau gouvernement sera aidé par des emprunts dans l’attente de la signature de l’accord avec le FMI. Des temps difficiles commenceront. Dès l’acceptation du nouvel endettement par le FMI, la dette doublera d’un seul coup. Il s’ensuivra une dévaluation par rapport au dollar et à l’euro. Cet endettement pourrait encore doubler et peser pendant plus d’une génération sur les Ukrainiens, asservis par un endettement perpétuel. »

    L’écrivain bosniaque Andrej Nikolaidis, qui partage cette analyse, pense que, sous la Troïka, l’Ukraine enregistrera un endettement abyssal et un accroissement massif de la pauvreté. Il rappelle qu’« au début de la dissolution de l’ancienne Yougoslavie, la dette extérieure était de 9,5 milliards de livres. Actuellement, après l’aide reçue par la Troïka, celle-ci est supérieure à 107 milliards de livres. La Bosnie est devenue un pays plus pauvre et plus divisé qu’en 1992. Des soldats affamés et malades, qui s’étaient rassemblés pour protester, expliquaient : « Pendant que nous versons notre sang, ils sont en train de nous voler… ». Certains Bosniaques imaginaient alors l’avenir de leur pays sous la bannière de l’UE, de la Croatie ou sous celle de la Grande Serbie : plusieurs bannières, mais une pauvreté unique pour tous ».

    N’y a-t-il donc pas d’autres possibilités pour l’Ukraine que d’entrer dans l’UE ou dans l’union douanière du Kremlin ? Ne pourrait-elle pas adopter une position pacifique, indépendante et neutre, tout en respectant ces deux entités supranationales ? Dans ce schéma, les Russes et l’Union européenne bénéficieraient tous d’une Ukraine pacifique. À l’inverse des oligarques russes, de ceux de l’Union européenne et de leurs homologues mondialistes atlantistes, les Ukrainiens n’ont par conséquent aucun avantage à choisir l’une ou l’autre des deux formations. Pour quelle raison les Américains et les Européens devraient-ils opter pour la propagande pro-européenne de Soros, d’Obama, de Kerry, de Clinton, de John McCain ou d’autres mondialistes ?

    Les arcanes du mondialisme

    Soros et son grand troupeau d’intellectuels du Project Syndicate travaillent dans ce sens. En novembre 2010, il a reçu du Canadian International Council (CIC) le Globalist of the Year Award. Le Project Syndicate comprend 500 journaux, dans plus de 150 pays, avec un tirage mondial de 70 millions d’exemplaires. La vraie force de Soros ne provient pas de sa mainmise sur la presse, mais avant tout de son appartenance à une élite défendant la gouvernance mondiale. D’ailleurs, il est un des principaux financiers du Council on Foreign Relations (CFR), le think tank le plus influent de la politique étrangère américaine[3]. Il s’agit d’une force qui, depuis le milieu du XXe siècle, dirige le gouvernement américain, la Réserve Fédérale, ainsi que les partis Démocrate et Républicain. Soros en a été le directeur, de 1995 à 2004. À ce poste, il a présidé, en 2000, la conférence Latin America : Sustaining Economic & Political Reform (Amérique latine : soutien économique et réforme politique), promouvant la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Par ailleurs, Soros a été un activiste au sein d’importantes organisations mondialistes, dont certaines fondées par lui-même, comme Brookings InstitutionCarnegie Endowment for International PeaceWorld Policy ConferenceWorld Economic ForumInternational Crisis GroupClinton Global InitiativeBilderberg GroupU.S. State Department,Gorbachev FoundationThe Good Club (un club exclusif de milliardaires fréquenté par Bill Gates, Warren Buffett, David Rockefeller, Ted Turner, Michael Bloomberg et Oprah Winfrey).

    Ce club prône le contrôle de la population. Soros fait partie de nombreux groupes de consultation - sous l’égide de l’ONU – projetant l’instauration d’une Tobin Tax, pour limiter la volatilité du taux de change en taxant les transactions monétaires internationales, mais aussi pour permettre le contrôle mondial sur les émanations de CO2 soi-disant liées à un pseudo-réchauffement climatique. Ce mensonge a permis à son auteur, Edmund de Rothschild, en 1991, de recevoir de la part de 179 États membres de l’ONU 30 % des terres riches en minerais, en garantie des prêts contractés pour les réformes écologiques. Pour étendre de manière indicible son pouvoir et l’action du FMI, sous prétexte d’une lutte contre l’extrême pauvreté, la mortalité infantile ou le Sida, Soros a aussi fait adopter, en 2000, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

    Beaucoup de détracteurs de Soros, aussi bien à droite qu’à gauche, ignorent ces faits et voient seulement le milliardaire comme un agitateur indépendant agissant pour son propre compte.

    Les oligarques dirigent Kiev

    Le 10 décembre 1995, Ukrainian Weekly écrivait : « L’American-Ukrainian Advisory Committee (AUAC), qui s’est réuni à New York les 17 et 18 novembre [1995], a confirmé qu’une Ukraine ouverte et dynamique irait dans les intérêts de la stabilité de l’Europe et de la sécurité des États-Unis ». L’AUAC avait alors demandé l’intervention du Congrès américain, de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), du FMI, de la Banque mondiale et de l’UE, pour faire pression sur l’Ukraine et son président d’alors, Leonid Kouchma. Sur les doléances des États-Unis et du reste de l’Occident, cet ancien communiste engagea son pays dans une vague de privatisations, en bradant aux investisseurs privés des paquets entiers d’actions et en consolidant les avoirs des nouveaux oligarques, lesquels devinrent les vrais maîtres de l’Ukraine. En outre, au sein de l’UAUC, siègent aux côtés de Soros, des membres du CFR, comme Zbigniew Brzezinski, Henry Kissinger, Frank Carlucci et Richard Burt. Ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, forcent l’Ukraine à entrer dans l’Europe.

    Victor Pintchouk est un des oligarques qui a bénéficié du programme frauduleux des privatisations ukrainiennes. Soros et la Victor Pintchouk Foundation collaborent dans le financement de plusieurs ONG et de projets en Ukraine. Soros participe aux conférences du Yalta european Strategy (Yes), think tank de Pintchouk, qui se trouve en Crimée, au palais de Livadia. Comme pour le groupe Bilderberg, dont David Rockefeller est un des fondateurs, les réunions du Yes se déroulent à huis clos. Elles accueillent des présidents, des Premiers ministres, des magnats de l’industrie et de la finance, ainsi que des dirigeants de multinationales. Les participants américains qui y adhèrent, outre Soros, sont notamment Bill Clinton, William Daley (chef de l’équipe Obama), Robert Zoellick (représentant de Bush pour le commerce et président de la Banque mondiale de 2007 à 2012), aussi bien que Newt Gingrich, président de la Chambre des représentants des États-Unis et Condoleezza Rice.

    Pintchouk, ami et financier de Bill Clinton et de Hillary Clinton, n’a pas seulement financé la Clinton Global Initiative, il a aussi versé 13 millions de dollars à la Bill, Hillary and Chelsea Clinton Foundation. Douglas E. Schoen (CFR), conseiller des Clinton, a été embauché, en 2000, par Pintchouk, avec des émoluments à hauteur de 40 000 dollars par mois.

    Une des initiatives communes de Soros et Pintchouk est le financement de l’Ukraine Crisis Media Center (CMC). Ce groupe, qui propose une collaboration entre des entreprises ukrainiennes évoluant dans le secteur des relations publiques et des journalistes, a ses quartiers généraux dans l’Hotel Ucraina de Kiev. Le CMC a été officiellement créé pour se distinguer de la propagande émanant des médias russes, en produisant soi-disant une information indépendante, avec l’imprimatur du couple Pintchouk/Soros.

    Dans le champ politique, le nouveau gouvernement de Kiev n’est rien d’autre qu’une représentation oligarchique, composée d’anciens communistes amis de Pintchouk. Ce dernier est membre du Peterson Institute for International Economicsthink tank atlantiste basé à Washington D.C. Il siège avec Soros au Brookings Institution, un autre think tank, dont le siège est aussi à Washington D.C.

    L’Ukraine et la Rothschild Connexion

    Soros et Pintchouk ont également des connexions avec la dynastie des Rothschild. En 2011, George C. Karlweis, conseiller du baron Edmond de Rothschild, révélait que Rothschild avait fourni à Soros des capitaux pour fonder la banque d’investissement Quantum group of Funds.

    L’étendue des liens entre Pintchouk et l’empire des Rothschild se vérifie également par le rôle de Jean-Pierre Saltiel, qui a travaillé au ministère des Affaires étrangères, à Paris. Il siège au conseil du Yalta European Strategy de Pintchouk et au conglomérat ukrainien du secteur mondial de l’acier et de la métallurgie, Interpipe group. Saltiel est depuis longtemps consultant des Rothschild. De 1999 à 2004, il a d’ailleurs été président du Rothschild Conseil International, une des branches principales qui gèrent les affaires de la famille. Saltiel siège aussi au conseil du Pik group, la plus grande entreprise de bâtiment russe, fondée en 1994 par les oligarques Yuri Zhukov et Kirill Pisaerev.

    Comme Soros et Rothschild, l’oligarque ukrainien Pintchouk travaille avec plusieurs oligarques russes. Les réunions du Yes accueillent régulièrement de nombreux oligarques de l’entourage de Poutine : des politiciens et des cadres nommés par ses soins.

    Alfa Bank, la plus grande banque privée russe, est un sponsor du Yes. Son président, Michael Fridman, est un allié de Poutine. Cet oligarque « russe », qui siège à l’International Advisory Board du CFR, a subventionné la création du Russia and Russian-American Relations Lecture, programme du CFR pour le développement des relations entre les États-Unis et la Russie. Qui plus est, Rinat Akhmetov, le plus riche oligarque ukrainien, à présent membre du nouveau gouvernement, est un allié de Poutine et de Ianoukovytch.

    Poutine, le pion dans l’échiquier mondialiste

    Comme Fridman et Soros, Rinat Akhmetov, chargé des affaires avec la Russie, l’UE et les États-Unis, est un financier du Yes. Malgré les apparences, la Russie est devenue une alliée des affaires de Soros, pendant qu’Angela Merkel (ancienne communiste de l’Allemagne de l’Est, qui dirige maintenant l’Allemagne unifiée) sert de médiatrice avec la Russie.

    Dans l’article déjà cité de Project Syndicate, Soros avance : « L’Allemagne doit prendre la situation en main. La chancelière Angela Merkel doit rencontrer le président Poutine et garantir que la Russie est une partenaire, et non une adversaire, du processus de renaissance de l’Ukraine ». William F. Jasper pense que la politique de Poutine a pour objectif de jeter l’Ukraine dans les bras des Occidentaux. Dans ses livres New Lies for Old et The Perestroika Deception, Anatoliy Mikhaïlovitch Golitsyne, ancien espion du KGB passé à l’Ouest en 1961, affirme que la Russie a toujours entrepris une stratégie de convergence avec les États-Unis. (en 1967, le KGB tenta de l’assassiner). Ensuite, quand tout se sera calmé, Poutine et ses oligarques feront des affaires, comme d’habitude, avec le nouveau gouvernement ukrainien et ses oligarques.

    Un plan Marshall pour Kiev

    Dans The Wise Men (les hommes sages), les auteurs Walter Isaacson (CFR) et Evan Thomas rapportent une conversation où John J. McCloy - important membre du CFR et architecte du plan Marshall - explique comment il a fait croire au peuple américain qu’il était nécessaire de combattre le communisme et de développer le plan Marshall. Dean Acheson, secrétaire d’État américain de 1949 à 1953, un autre soi-disant sage du CFR, concluait « que la rhétorique anticommuniste est nécessaire pour gagner l’appui de la politique britannique. » Acheson et les membres du CFR n’avaient aucune intention de combattre le communisme et savaient pertinemment que le Plan Marshall n’était pas un programme anti-communiste, mais un procédé utile pour établir les prémices de l’Europe à travers la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier, premier germe de la future UE, au prix, bien entendu, de milliards de dollars provenant des contribuables américains. En fait, bien loin d’être anti-communistes, McCloy, Acheson, Averill Harriman, Charles Bohlen, Robert Lovett, étaient d’ardents anti-anti-communistes.

    En outre, pendant que McCloy et ses alliés promouvaient le plan Marshall, officiellement pour combattre le communisme, sous l’influence du CFR, l’Occident fournissait à l’Union soviétique des aides colossales, financières ou technologiques, comme l’expose en détail le Pr Antony Sutton, dans The best enemy money can buy (le meilleur ennemi que l’argent peut acheter),National Suicide, et Western Technology and Soviet Economic Development. Dans Russia from the American Embassy (la Russie vue de l’ambassade américaine) (1921), l’ambassadeur américain à Moscou, David Francis, affirme que la révolution bolchévique a été soutenue par les Rockefeller et les financiers américains, par l’intermédiaire de la Fabian Society. Dans Les sacrifiés du Danube (1957), Virghil Gheorghiu, prêtre, puis évêque orthodoxe roumain ayant officié à Paris, écrit que, dans les années 1950 les Américains finançaient l’édification de prisons en Bulgarie. DansL’holocauste des âmes (1997), Grégoire Dumitrescu, rescapé de la prison communiste de Pitesti (Bucarest), qui avait pour but de rééduquer les esprits par la torture, sous la direction d’Ana Pauker (fille de rabbin, élue modèle de la femme communiste par Staline), affirmait que Radio Free Europe servait à entretenir une opposition stérile contre le bloc de l’Est.

    Le CFR savait qu’il serait plus facile de faire adopter ses programmes mondialistes dans un imbroglio anti-communiste. Le fait que, aujourd’hui, George Soros & Co. envisagent un nouveau plan Marshall et utilisent une rhétorique typique de la Guerre froide, n’est pas une banale coïncidence. Il s’agit d’une manœuvre ayant pour but ultime de réaliser la convergence UE-FMI. Ce procédé usé jusqu’à la corde est encore utilisé pour vendre l’Ukraine aux charognards que sont Manuel Barroso, Mario Draghi et Christine Lagarde… et pour faire payer l’addition de cet effort aux contribuables américains, européens et ukrainiens.  

    Laurent Glauzy 

    http://www.contre-info.com/la-main-de-soros-co-dans-le-desordre-ukrainien-par-laurent-glauzy#more-32322

    [1] L. Glauzy, Atlas de géopolitique révisée, t. I, art. Gazprom, de l’or bleu pour un État rouge, Paris, Éd. des Cimes, 2011.

    [2] Cette syndication publie des analyses de scientifiques, de militants, d’économistes, de personnalités du monde de la politique, des affaires et de la culture « susceptibles d’engendrer le débat au sein d’une opinion informée ». Plus de 430 titres de presse, basés dans 150 pays, y adhèrent.

    [3] Les 19 et 20 février 1987, Jean-Marie Le Pen et le député Charles de Chambrun ont été reçus à New-York par le Council on Foreign Relations (CFR) (Cf. : La Vie Française du 2 au 8/3/87), dont David Rockefeller, président de la Chase Manhattan Bank, est le fondateur.