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international - Page 1093

  • Etats-Unis : les fermiers armés font reculer les forces armées fédérales !

    « C’est une affaire qui a été littéralement censurée dans les grands médias alignés, mais qui provoque un buzz et une onde de choc historiques aux Etats-Unis et au-delà :

    En effet, des citoyens armés étasuniens, armés jusqu’aux dents, sont parvenus à faire reculer les Fédéraux armés eux aussi jusqu’aux dents dans une sombre affaire de bétail et de redevance au Névada, dans le Grand Ouest des Etats-Unis où les milices armées sont autorisées.

    Le Ranch Bundy

    Tout a commencé lorsque le fils d’un puissant fermier dirigeant le « Bundy Ranch » s’est opposé physiquement, en pleine steppe désertique du Névada à la saisie de plusieurs centaines de têtes de bétail par le BLM, le Bureau fédéral en charge du prélèvement de la taxe sur le fermage :

    Cliven Bundy, 67 ans, rancheur au Névada, refusait de longue date de verser un droit pour faire paître ses bêtes au BLM (Bureau of Land Management), estimant qu’en bon patriote américain il n’a pas à entretenir des fonctionnaires « étrangers » à sa terre, jusqu’au moment où la police fédérale est venue saisir des centaines de bêtes sur le terrain : A ce moment, le fils a décidé de bloquer le passage du convoi qui emmenait ses bêtes et a été attaqué par un chien policier lancé contre lui.

    Tout a très vite dégénéré, puisque les habitants du secteur ont immédiatement afflué pour apporter leur soutien au Ranch Bundy, obligeant la police Fédérale à déployer des blindés et des hélicoptères pour tenter d’imposer le calme.

    Face à ce déploiement de force fédérale particulièrement démonstratif, des milices armées ont décidé à leur tour de s’inviter dans ce face à face sans précédent, affluant par dizaines de tout le pays, avec notamment le site anti-NWO Infowars.com comme médiateur (au sens attalien du terme) de cette affaire :

    Très vite des snipers armés jusqu »aux dents ont été déployés par la police fédérale, tandis qu’en face d’autres snipers « citoyens », eux-mêmes armés jusqu’aux dents, se déployaient autour des policiers et les tenaient en joue.

    Crainte d’un nouveau Wacco et recul des Feds

    La tension est devenue extrêmement vive entre les agents fédéraux représentant le gouvernement US et les milices armées représentant les citoyens US, au point qu’à la moindre étincelle, tout pouvait dégénérer et provoquer un drame pire peut-être que la tragédie de Wacco.

    C’est pourquoi le gouvernement d’Obama a semble-t’il capitulé face à la démonstration de force des citoyens rassemblés autour du Ranch Bundy, décidant non seulement de quitter les lieux, mais aussi de laisser paître  les animaux saisis puis repris de force par les fermiers locaux !

    Cette capitulation historique des agents fédéraux face à des citoyens étasuniens organisés et armée a été totalement censurée dans les médias alignés US comme européens : il faut dire qu’elle illustre de manière spectaculaire la défiance de plus en plus grande et déterminée des populations étasuniennes « de base » face au Pouvoir et aux élites US. »

    Source

    http://www.contre-info.com/etats-unis-les-fermiers-armes-font-reculer-les-forces-armees-federales#more-32390

  • L’Otan agresse la Russie. Un général français témoigne

    Interview avec le général de l’armée française Jean du Verdier
    La France agresse joyeusement la Russie ensemble avec l’OTAN. La mission de cette structure militaire a connu une évolution depuis l’époque soviétique. Nous avons demandé au général de l’armée française Jean du Verdier de nous donner son analyse de l’histoire de l’OTAN qui vient de fêter son 65ème anniversaire.
    Général Jean du Verdier. « A l’origine l’OTAN a été créée comme un organisme militaire pour faire face à la menace soviétique. Nous avions très peur à l’époque d’une attaque de l’armée soviétique. Il y avait une phrase qui courait à l’époque un peu partout : « Les chars soviétiques sont à une étape de Tour de France de Strasbourg ! » A cette époque-là on a accepté l’aide des Américains et il y a eu un accord passé à Lisbonne : les Américains ont donné à l’époque 600 millions de dollars pour équiper l’armée française… Et en échange, ils recevaient des bases en France et un axe de liaison entre l’Atlantique et l’Allemagne. Voilà où on en était à la fin des années 50 ! A ce moment-là arrivait le général de Gaulle qui va vouloir se dégager de l’emprise américaine. Parce qu’il n’acceptait pas que les mécanismes de l’OTAN qui étaient des mécanismes automatiques, puissent engager la France dans une guerre qu’elle ne souhaitait pas. Donc, à partir de 58, la France est complètement dégagée de l’OTAN. Il y avait deux attitudes à ce moment-là : c’est dommage de se séparer des Américains qui sont à la pointe du progrès ; et les autres croyaient que de Gaulle avait raison. Pour moi, personnellement, ce désengagement de Gaulle vis-à-vis des Etats-Unis a eu des conséquences désagréables parce que j’ai été prévu dans le cadre de ces accords pour aller en séjour pour un stage de formation aux Etats-Unis. Mais cela n’a pas marché, je le regrette !
    A ce moment-là tous les Américains étaient partis de France. On a commencé par enlever à l’OTAN des unités françaises, en particulier, navales et petit à petit on a tout retiré… Et on n’a jamais accepté non plus l’arme nucléaire sur le sol français ! Dans les années 60 le retrait à a été terminé. Ainsi les Français étaient dans l’Alliance mais n’étaient plus dans le système militaire. »
    La Voix de la Russie. La France a-t-elle pleinement accepté ce retour dans le dispositif militaire de l’OTAN ?
    Général Jean du Verdier. « Moi, personnellement j’ai été tout à fait contre ce retour au sein de l’OTAN ! A partir du moment de chute du mur de Berlin, on n’avait plus aucun besoin de l’OTAN. Elle avait perdu sa raison d’être. Cela a été une organisation défensive pour les pays de l’Europe de l’Ouest et à partir du moment où les Soviétiques avaient dissous le pacte de Varsovie, la Russie a cessé de constituer une menace pour les peuples occidentaux. Moi et mes camarades, nous sommes devenus complètement anti-OTAN. Parce que cette organisation était devenue offensive dirigée contre la Russie! »
    La Voix de la Russie. Quelle est votre appréciation de l’étape actuelle avec l’envoi de bâtiments de guerre, y compris français, dans la mer Noire ?
    Général Jean du Verdier. « Cette étape est très agressive vis-à-vis de la Russie sans qu’on puisse comprendre d’où est-ce que ça vient. Les Français sont russophiles, mais je pense qu’ils sont intoxiqués par les médias et ils sont méfiants vis-à-vis de Vladimir Poutine. Je pense que telle est la tendance générale.
    Je pense que l’agressivité de l’OTAN s’est révélée au moment de la Guerre du Golfe à laquelle la France a encore participé. C’était la première guerre contre l’Irak. Mais ensuite, en 1995, au moment de la deuxième guerre du Golfe, Chirac a eu une réaction un peu gaullienne et il n’a pas suivi.
    Et après il y a eu une intervention absolument inadmissible au Kosovo. L’OTAN était peut-être investie d’une mission de l’ONU, mais l’OTAN n’a pas été créée pour servir de gendarme au profit de l’ONU. Cette opération du Kosovo était prévue pour casser la Serbie, alliée des Russes aussi ! Historiquement ce pays a toujours été dans l’orbite russe. Alors cela a été peut-être fait pour rétablir l’ordre au Kosovo, mais évidemment il n’était même pas sûr qu’il y avait du désordre au Kosovo ! Mais cela a été aussi fait pour affaiblie les positions de la Russie dans les Balkans. »
    La Voix de la Russie. Comment voyez-vous la politique de Sarkozy qui faisait d’une main ce qu’il défaisait de l’autre avec cette intégration dans le dispositif militaire de l’OTAN et en même temps vente des Mistral aux Russes ? Que ferait-il s’il revenait au pouvoir ?
    Général Jean du Verdier. « Je pense que le retour à l’OTAN a été presqu’imposé pour la participation aux opérations comme celle du Kosovo. A partir du moment où l’on participait à des opérations de l’OTAN, on était déjà obligés de se soumettre aux procédures américaines et on n’en pouvait plus se dégager. Sarkozy a accepté le Kosovo et par ce fait même il a accepté de réintégrer l’OTAN ! Alors pourquoi l’OTAN se montre-t-elle tellement hostile à la Russie ? Cette question, je ne l’ai pas résolue. L’OTAN veut-elle encore affaiblir la Russie… Mais pourquoi ? C’est un élément d’équilibre dans le monde actuel et on n’a aucun intérêt à affaiblir la Russie ! La Russie nous protège sur le plan du Sud-Est contre l’immigration et toutes les menaces islamiques qui peuvent venir de ce côté-là ! La Russie est notre alliée naturelle ! Pourquoi être anti-russe ?
    Je crois qu’il y a une espèce de souvenir de la Guerre Froide qui n’a plus sa raison d’être aujourd’hui. C’est des raisons idéologiques. La Russie est très rattachée à ses traditions et très attachée à sa religion depuis qu’elle est redevenue « Russie ». Et cela ne plaît pas aux idéologues actuels occidentaux. On sent un acharnement contre la Russie que l’on note dans les médias. C’est à l’origine de l’affaire de la Crimée, en particulier. On a interviewé des gens dans la rue qui croyaient que les Russes en Crimée avaient parfaitement raison. Il n’y a que des intellectuels comme BHL qui pensent autrement. Tous les gens que je rencontre autour de moi donnent raison aux Russes. Qu’avons-nous à faire en Crimée, en Ukraine et en Géorgie ? C’est que l’OTAN voulait s’installer en Géorgie, sur le plan Sud-Est de la Russie. »
    La Voix de la Russie. Quel est l’avenir de l’OTAN ?
    Jean du Verdier. « Les liens économiques de la France et de la Russie se développent. La France qui a été le 20ème exportateur en direction de la Russie, est devenue le troisième ! Il y a eu aussi la commande par les Russes des deux bâtiments "Mistral ». On avait l’impression d’aller dans le sens du rapprochement avec la Russie.
    Et maintenant à cause de cette affaire de la Crimée les anti-russes sont en train de nuire aux relations. Mais on constate quand même que l’Europe au fond n’a pas suivi les Américains. Quand Obama est passé, on lui a fait beaucoup de courbettes, mais on n’a pas suivi. Les Anglais et les Français ont dit oui du bout des lèvres, mais ils n’ont pas suivi ! Et cela fait une faiblesse de l’OTAN. »
    La Voix de la Russie. Que pensez-vous de la possibilité de la création de forces armées européennes sans implication américaine, sur la base de la brigade franco-allemande ?
    Général Jean du Verdier. « Je pense que cela serait tout à fait souhaitable ! Mais en revanche, il y a une dizaine d’années l’OTAN a créé une force d’intervention pour intervenir rapidement sur les théâtres où les Américains voulaient faire quelque chose… Alors voilà ce que je vous dis : je serai tout à fait favorable au développement d’une force européenne mais elle sera encore équipée avec du matériel américain. Les Allemands ont des avions américains. Il n’y a que les Français qui ont des avions français ! Il y aura toujours une dépendance parce que l’on n’a jamais réussi à se dégager de l’emprise de l’industrie américaine. Ils ont tout fait pour bloquer le développement des Rafales et pour nous empêcher de devenir indépendants. L’avion de transport militaire est une réussite européenne mais pour les avions de combat c’est du matériel américain !
    En Ukraine on a essayé de dresser les Ukrainiens contre la Russie. On leur a fait miroiter l’adhésion à l’Europe ; mais on n’a aucun intérêt. Leur économie est dans une telle situation qu’ils ne peuvent rien attendre de l’Europe ! Mais on essaie de les détacher de la Russie. L’Ukraine, elle, faisait partie de l’ensemble russe ! Pourquoi l’Ukraine est-elle devenue un Etat indépendant ? Parce qu’au moment de la Conférence de Yalta, Roosevelt était arrivé avec son projet de création de l’ONU… Staline, à l’époque, a dit oui mais à condition que l’Ukraine et la Biélorussie soient considérés comme des Etats à part entière parce que cela lui donnait deux voix de plus à l’ONU ! Et c’est pour ça qu’à l’époque on a créé la fiction d’une Ukraine- Etat indépendant. Au moment de la dislocation de l’URSS on a dit que l’Ukraine était vraiment indépendante. Et c’est pour cela que l’Ukraine fut séparée de la Russie, à la suite de la Conférence de Yalta. »
    La Voix de la Russie. Est-ce qu’il y a une chance que la France quitte l’OTAN ?
    Général Jean du Verdier. « Les rapports avec l’OTAN n’étaient jamais stables. Pour le moment ce détachement de l’OTAN, je ne le vois même pas pointer. Je crois que c’est plutôt le contraire qui est en train de se passer.
    Maintenant sur le plan de la politique internationale, je voudrais aussi noter qu’il y a l’analogie entre la politique de Vladimir Poutine et Karl Schmidt qui a développé l’idée des grands ensembles indépendants les uns des autres et n’intervenant pas les uns par rapport aux autres. Selon cette théorie, la Russie a le contrôle de tous les pays qui l’entourent. Je pense que c’est un point de vue qui est pacifique.
    Il existe quelques grands ensembles qui sont chacun indépendants les uns des autres, mais à l’heure actuelle on est en train d’intervenir dans l’espace russe. Quand on se mêle des affaires en Géorgie, on entre dans l’espace naturellement contrôlé par la Russie ! Donc c’est agressif. Poutine, lui, n’a jamais manifesté d’intention vis-à-vis de l’espace européen ou américain ! Il ne réclame que de contrôler l’espace autour de lui. Ce n’est pas agressif ! Il est normal que la Russie veuille se défendre. La Russie est un pays-martyr depuis les Mongols et les invasions des Polonais, Napoléon et les Allemands ! Elle n’a jamais agressé personne ! Mais elle a toujours été agressée ! Il est normal qu’il se développe au sein de la société russe une volonté de garantir sa sécurité et créer ce glacis autour de son territoire ! Je maintiens que la Russie est un pays-victime! »

    Alexandre Artamonov

    Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/67041912/271196745/

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAZyAEuuupgusGrwW.shtml

  • Le chef de l’armée suisse conseille de stocker eau et conserves

    « Dans une interview sur les nouvelles menaces en Europe et la dégradation de la situation ukrainienne, le chef de l’armée suisse est revenu sur sa traditionnelle armée de milice et son fonctionnement. Au delà de la formation militaire de ses citoyens, il a insisté sur la résilience nécessaire à la population en cas de crise.

    Au vu de la situation de sécurité plus incertaine ces dernières années, le chef de l’armée André Blattmann s’est remis aux réserves de guerre. Il stocke chez lui de l’eau minérale, des conserves et du bois de cheminée. Dans une interview au « Schweiz am Sonntag », il a dévoilé ses réserves privées.

     

    « Je suis sensible aux nouvelles menaces depuis deux ou trois ans », a indiqué le chef de l’armée. Le responsable, interrogé sur des questions de sécurité et l’achat du Gripen, rappelle l’importance des réserves de guerre.

    L’important, c’est l’eau. L’eau non gazéifiée. Il en a 30 ou 40 six packs de bouteilles en plus d’une citerne à eau. Une personne a besoin d’au minimum huit litres d’eau par jour pour boire, cuire et laver. « Imaginez ce dont a besoin une famille pour tenir quelques jours », dit-il.

    André Blattmann aimerait bien que son exemple serve aux citoyens: « Peut-être n’est-il pas inutile de dire aux gens qu’il est bon d’avoir quelques réserves pour un cas d’urgence à la maison ».

    Source : Tribune de Genève via fdesouche

    http://www.contre-info.com/le-chef-de-larmee-suisse-conseille-de-stocker-eau-et-conserves#more-32386

  • Ouvriers chinois ou de PSA : même combat !

    Entre matérialistes, il y a toujours moyen de s’entendre - la preuve.   

    Étrange monde que le nôtre. La Chine, par exemple. Qui, après des décennies de communisme totalitaire, est passée sans coup férir à une espèce de turbo-capitalisme financier et mondialisé, et connaît aujourd’hui l’une des plus grandes grèves de son histoire…

    Nous sommes à Dongguan, l’un des centres emblématiques du modèle d’exportation, dans la province de Guangdong, au sud du pays. Et 40.000 ouvriers, travaillant principalement pour les sociétés Nike et Adidas, de débrayer. Certes, les salaires ont fortement augmenté en cette région du monde. Mais là, c’est pour une protection sociale qui ne soit pas autre que symbolique que la classe ouvrière est au bord de la jacquerie. À en croire l’agence Reuters, citée par Les Échos de ce 17 avril, ces grèves seraient en hausse de 30 % depuis un an…

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  • L’économie russe paie “cash” la crise en Ukraine

    La croissance du PIB russe devrait retomber à zéro en 2014, admet le ministre russe des Finances.

    Le spectre d’une récession se fait de plus en plus craindre en Russie, le ministre des Finances ayant lui même estimé mardi que la croissance de l’économie risquait d’être nulle en 2014 en raison des troubles “géopolitiques” liés à la crise en Ukraine. “Les conditions, dans lesquelles nous devons travailler en 2014, sont les plus difficiles depuis la crise de 2008-2009″, a lancé Anton Silouanov.

    La Russie avait été frappée de plein fouet à cette époque par la crise économique et avait enregistré en 2009 une chute de près de 8% de son PIB. Pour 2014, “la hausse du PIB est estimée au niveau déjà bas de 0,5%. Mais peut-être qu’elle va être proche de zéro”, a-t-il estimé.

    Avant lui, analystes et observateurs avaient déjà à plusieurs reprises brandi la menace d’une récession. Dans un récent rapport, la Banque mondiale a par exemple averti que l’économie russe risquait de passer dans le rouge et de se contracter de 1,8% dès cette année si la crise autour de l’Ukraine s’aggravait.

    “La croissance est finie. 2013 était la dernière année. En 2014, ce sera une récession”, a renchéri à l’AFP l’analyste Igor Nikolaev, directeur de l’institut FBK. “Dès l’automne 2013, on avait donné -1% comme prévision (de croissance pour 2014, ndlr), alors que même dans les pires cauchemars on ne pouvait pas envisager l’annexion de la Crimée”, a-t-il poursuivi.

    Modèle économique dépassé

    Ces dernières années, la Russie a vu son économie ralentir fortement : la croissance est passée de 4,3% en 2011 à 3,4% en 2012 puis 1,3% en 2013, alors que selon de nombreux experts le modèle actuel, basé sur des prix élevés des hydrocarbures, s’essouffle.

    Mais le phénomène s’est aggravé en mars en raison de la confrontation avec les pays occidentaux qui a suivi la prise de la Crimée, et l’adoption de premières sanctions.

    La semaine dernière, le gouvernement russe a abaissé sa prévision de croissance pour 2014 à une fourchette d’entre 0,5% et 1,1%, contre 2,5% auparavant, ajoutant que le tableau pourrait encore s’assombrir en cas de sévères sanctions occidentales.

    Pour l’instant, les sanctions américaines et européennes ciblent surtout des personnalités russes et ukrainiennes pro-russes. Mais l’Occident ne cesse d’agiter la menace de sanctions pénalisant directement l’économie.

    Mardi, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, qui a reconnu que la situation économique ne cessait de “se détériorer”, a accusé des “forces extérieures” d’être en partie responsables des difficultés rencontrées, dans une référence non voilée aux Occidentaux. “Nos difficultés sont (…) dans une certaine mesure, bien sûr liées aux tentatives de certaines forces de nous entraîner dans une crise artificielle”, a-t-il dit.

    La Crimée, potentiel fardeau

    La semaine dernière, le gouvernement a augmenté de manière spectaculaire sa prévision pour 2014 concernant les fuites de capitaux, qui se sont accélérées en raison de la crise ukrainienne et de la menace de sanctions économiques contre Moscou, à 100 milliards de dollars contre 25 milliards auparavant.

    Selon la banque centrale, ces fuites de capitaux, mal endémique de l’économie russe, ont doublé au premier trimestre sur un an et atteint 50,6 milliards de dollars, tandis que les investissements étrangers ont été divisés par trois.

    Anton Silouanov a directement lié ces importantes fuites de capitaux à la situation “géopolitique”. Le ministre a dès lors mis en garde Dimitri Medvedev, l’appelant à faire attention à la gestion du budget, notamment en Crimée.

    La Russie a promis d’investir en masse dans la péninsule et d’augmenter les salaires et les retraites des habitants. Mais selon Silouanov, nombre d’annonces ont été faites à la va-vite “sans analyser les réels besoins de la Crimée”. “Une telle approche n’est pas acceptable”, a-t-il lancé, usant d’un ton critique rare pour un responsable russe.

    Pour les analystes, la Crimée pourrait d’ailleurs s’avérer un fardeau économique pour la Russie. “Même s’il n’y a pas d’escalade du conflit et que tout reste comme maintenant, la situation économique russe va se détériorer”, a estimé M. Nikolaev.

    Selon lui, les dépenses vers la Crimée vont “sérieusement affecter” l’économie russe car non seulement ce sont d’“énormes dépenses imprévues”, mais elles ne représentent de plus pas les investissements “les plus efficaces en termes de stimulation de l’économie”.

    L’Echo.be

    http://fortune.fdesouche.com/336529-leconomie-russe-paie-cash-la-crise-en-ukraine#more-336529

  • L'opinion des plus riches compterait 15 fois plus que celle des électeurs lambda dans l'adoption des politiques

    Qui gouverne vraiment dans une démocratie comme les Etats-Unis? Jusqu'à quel point le peuple est-il souverain? C'est le sujet d’un article à paraître (1) dans la revue Perspectives on Politics (2), par Martin Gilens (Princeton) et Benjamin Page (Northwestern university), dont les conclusions ne sont pas tout à fait suprenantes, mais certainement déprimantes.
    Dans le système démocratique américain, le citoyen moyen a peu ou pas du tout d’influence sur les décisions politiques, selon les deux chercheurs en science politique. Ils ont analysé le résultat de 1.779 politiques publiques menées ces vingt dernières années (3), détaille dans le Washington Post Larry Bartels, professeur de politiques publiques et de sciences sociales à l’université Vanderbilt, pour arriver à ce résultat: l’élite économique, constituée des 10% de citoyens situés au sommet de la distribution des revenus, et les groupes d’intérêt organisés qui défendent des intérêts économiques (par exemple les associations représentant des branches professionnelles) ont 15 fois plus d’influence sur les politiques menées que les citoyens moyens et les groupes d’intérêt de masse (comme les syndicats).
    Ce que résume le site Mother Jones par la formule: «tout le monde se fout de votre avis tant que vous n’êtes pas riche» (4), reproduisant deux graphiques de l’étude qui permettent de comparer l'impact d’une opinion des riches et groupes d’intérêts et lobbys d’une part, et l’impact des avis de la masse des citoyens d’autre part.

    Chateau

    La ligne rouge représente la probabilité qu'une politique soit adoptée. Les préférences des citoyens (à gauche) et des élites économiques (à droite) sont représentées par les colonnes grises. On voit que pour une même distribution des opinions, le destin des politiques publiques est différent selon qu'elles sont soutenues par la majorité ou seulement par les élites économiques. Via Mother Jones. 
    Comme le précise Mother Jones, le fait que l’opinion publique penche d’un côté ou de l’autre ne change pas la probabilité qu’une politique soit adoptée. Quand la majorité est pour, il y a 30% de probabilité qu’une politique passe et quand la majorité y est opposée il y a encore… 30% de probabilité que la politique soit adoptée.
    Quant aux groupes d’intérêts qui disposent d’une base populaire importante, ils ont une influence qui n’est que la moitié de celle des groupes d’intérêts d’affaires.
    Par quels moyens les riches maximisent-ils leur influence? Selon Larry Bartels dans le Washington Post, des études montrent que leur accès aux représentants du Congrès est par exemple bien plus aisé que celui d'un simple électeur. Ils disposent ainsi de plus d'attention de la part des décideurs.
    Gilen et Page font passer la théorie dominante, conclut Larry Bartels, celle selon laquelle la société américaine élabore sa politique en fonction d’un «pluralisme majoritaire», pour une mauvaise hypothèse scientifique, et semblent montrer que le cadre dans lequel s’élaborent les politiques publiques est plutôt celui d’une domination des élites économiques et d’un pluralisme biaisé par la prééminence de celles-ci dans les décisions politiques.

    Notes

    Source : http://www.slate.fr/monde/85943/opinion-riches-electeurs-lambda

    (1) http://www.princeton.edu/~mgilens/Gilens homepage materials/Gilens and Page/Gilens and Page 2014-Testing Theories 3-7-14.pdf

    (2) http://journals.cambridge.org/action/displayJournal?jid=PPS

    (3) http://www.washingtonpost.com/blogs/monkey-cage/wp/2014/04/08/rich-people-rule/

    (4) http://m.motherjones.com/kevin-drum/2014/04/nobody-cares-what-you-think-unless-youre-rich

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAZVFApAlEZnhVWGc.shtml

  • TVL : Alexandre Del Valle sur le complexe occidental

  • Jean Arthuis : 7 bonnes raisons de s'opposer au traité de libre-échange transatlantique

    « En définitive, dans cette négociation, l’Europe s’avère avoir peur de défendre nos intérêts. »

    FIGAROVOX/TRIBUNE – Bien que partisan de l’Europe, le sénateur centriste Jean Arthuis s’oppose fermement au traité de libre-échange transatlantique actuellement négocié par les Etats-Unis et les autorités européennes. Il expose ici les dangers que ferait peser cet accord sur la France et sur l’Europe.

    C’est une chose de vouloir abaisser les barrières tarifaires et faire converger les réglementations, pour accroître le commerce et les investissements de part et d’autre de l’Atlantique. C’en est une autre de laisser Washington piétiner les intérêts européens sans avoir le courage de les défendre avec fermeté. C’est pourquoi, bien qu’issu d’une famille politique traditionnellement favorable au libre-échange et à l’alliance atlantique, je suis contre l’Accord transatlantique de libre-échange actuellement négocié par les Etats-Unis et les autorités européennes.

    A cela, sept raisons précises et concrètes.

    Premièrement, je m’oppose à l’arbitrage privé des litiges entre Etats et entreprises. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, une entreprise s’estimant lésée par la décision politique d’un gouvernement pourrait y recourir. Une telle procédure est rigoureusement contraire à l’idée que je me fais de la souveraineté des Etats.

    Je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes.

    Deuxièmement, je m’oppose à toute remise en cause du système européen des appellations d’origine. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, il n’y aurait plus qu’un registre non contraignant, et uniquement pour les vins et spiritueux. Une telle réforme tuerait nombre de productions locales européennes dont la valeur repose sur leur origine certifiée.

    Troisièmement, je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes. Les révélations d’Edward Snowden sont à cet égard édifiantes. Aussi longtemps que l’accord ne protège pas les données personnelles des citoyens européens et américains, il ne saurait être signé.

    Quatrièmement, les Etats-Unis proposent un espace financier commun transatlantique, mais ils refusent catégoriquement une régulation commune de la finance, de même qu’ils refusent d’abolir les discriminations systématiques faites par les places financières américaines à l’encontre des services financiers européens. C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre: je m’oppose à cette idée d’un espace commun sans règles communes et qui maintiendrait les discriminations commerciales.

    Cinquièmement, je m’oppose à la remise en cause de la protection sanitaire européenne. Washington doit comprendre une fois pour toutes que nonobstant son insistance, nous ne voulons dans nos assiettes ni des animaux traités aux hormones de croissance, ni de produits issus d’OGM, ni de la décontamination chimique des viandes, ni de semences génétiquement modifiées, ni d’antibiotiques non thérapeutiques dans l’alimentation animale.

    Sixièmement, je m’oppose à la signature d’un accord s’il n’inclut pas la fin du dumping monétaire américain. Depuis la suppression de la convertibilité-or du dollar et le passage au système des changes flottants, le dollar est à la fois monnaie nationale étasunienne, et unité principale de réserve et d’échanges dans le monde. La Réserve fédérale pratique donc sans cesse le dumping monétaire, en agissant sur la quantité de dollars disponible pour favoriser les exportations des Etats-Unis. La suppression de cet avantage déloyal suppose, comme le propose la Chine, de faire des «droits de tirage spéciaux» du FMI la nouvelle monnaie mondiale de référence. En termes de compétitivité, l’arme monétaire a le même effet que les droits de douane.

    Septièmement, au-delà du seul secteur audiovisuel, étendard de l’actuel gouvernement qui sert de cache-sexe à sa lâcheté sur tous les autres intérêts européens dans la négociation, je veux que toute l’exception culturelle soit défendue. Notamment, il est inacceptable de laisser les services numériques naissants d’Europe se faire balayer par les géants américains tels que Google, Amazon ou Netflix. Géants, maîtres absolus en optimisation fiscale, qui font de l’Europe une «colonie numérique».

    En définitive, dans cette négociation, l’Europe s’avère avoir peur de défendre nos intérêts.

    D’ores et déjà, à l’approche des élections européennes, les deux extrêmes font leur miel des lâchetés des autorités européennes dans la négociation avec Washington. Leur europhobie ne saurait se nourrir plus longtemps de notre manque de courage politique. Il est grand temps que la classe politique républicaine, avec calme, responsabilité et sang-froid, dise non à l’Accord transatlantique.

    Or, elle seule en a la force et l’envergure. Plutôt qu’une Europe timorée, inféodée, c’est cette Europe de courage et de fermeté que j’entends défendre. Du reste, cette voie du courage est le seul chemin pour un accord véritablement équitable de libre échange.

     Jean Arthuis, 10/04/2014

    Source : Le Figaro.fr

    Jean Arthuis a été ministre de l’Economie et des finances, il est tête de liste UDI-MoDem «Les Européens», en Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes.

    http://www.polemia.com/jean-arthuis-7-bonnes-raisons-de-sopposer-au-traite-de-libre-echange-transatlantique/