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international - Page 529

  • Un PEPSI (Pan European Payment System) contrer Visa et MasterCard


    par  | 7 Nov 2019 |
    A force de faire suer le monde entier en mettant des amendes à tous les pays mêmes aux alliés qui utilisent le dollars, il est assez logique de voir se développer des systèmes de paiements alternatifs qui permettent d’assurer une souveraineté dans les systèmes de paiements.
    PEPSI est, à ce titre, une initiative assez surprenante.
    Attendons de voir ce que cela donnera dans le temps et si ce projet ira jusqu’au bout.
    Charles SANNAT

    PEPSI, cette initiative de banques européennes pour contrer Visa et MasterCard

    «Il suffit aussi qu’un Président américain contrarié prenne la décision de couper les paiements et là, on verra notre dépendance» – dans son enquête, l’agence France-Presse fait la lumière sur l’initiative de banques européennes de mettre en place leur propre dispositif de paiement.
    Et si les Européens pouvaient payer sans passer par les américains Visa, MasterCard ou par un autre géant étranger de la tech?
    Vingt banques européennes, soutenues par la BCE, planchent en coulisses sur ce sujet devenu stratégique avec la montée des tensions politico-commerciales, informe l’AFP.
    Abrités derrière un nom de code en forme de boutade, «PEPSI», pour Pan European Payment System Initiative, ces établissements bancaires, parmi les plus puissants d’Europe, réfléchissent depuis quelques mois à la création d’un système de paiement purement européen, ont confirmé à l’AFP quatre sources impliquées dans ce projet.
    Carlo Bovero, responsable monde cartes et paiement de détail chez BNP Paribas, a parlé de cette initiative mardi lors d’une conférence organisée par Revue Banque, évoquant «un projet très sérieux» entre des banques «qui représentent une grosse partie de l’Europe».
    Signe de la sensibilité du dossier, aucun des groupes bancaires sollicités par l’AFP n’a souhaité s’exprimer officiellement sur la question.
    Néanmoins, d’après différentes sources, seules des banques de pays de la zone euro (Italie, Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, Portugal, Espagne) sont impliquées dans l’initiative dont une grande partie des banques françaises ainsi que Deutsche Bank en Allemagne.
    L’objectif?
    Développer un standard reposant sur le paiement instantané capable de gérer toutes les formes dématérialisées de versement, soit par carte, virement, prélèvement ou mobile.
    PEPSI vise gros, au moins 60% des paiements électroniques en Europe.
    À l’origine de cette initiative, des «injonctions positives, courant 2017, venues de la BCE qui, inquiète de la souveraineté des paiements, a expliqué qu’elle verrait d’un bon œil que l’on se saisisse du sujet», confie à l’AFP sous couvert d’anonymat une source bancaire française proche du dossier.
    «La souveraineté des paiements en Europe n’existe pas», estime ce banquier français rappelant la mainmise de Visa et MasterCard en Europe: «Ces réseaux internationaux de cartes ou les initiatives des grandes sociétés de paiement chinoises existent, sont organisés tandis qu’en Europe, on ne l’est pas».
    Certains observateurs s’inquiètent de l’influence grandissante des réseaux chinois Alipay, Hipay et WeChat Pay qui voient dans l’Europe un jardin verdoyant pour prendre racine à l’international.
    «Il suffit aussi qu’un Président américain contrarié prenne la décision de couper les paiements et là, on verra notre dépendance», s’enflamme un autre banquier interrogé par l’AFP.
    En 2010, les sociétés de paiement Visa, MasterCard, Paypal et Western Union avaient boycotté le site WikiLeaks de Julian Assange, après la publication de documents diplomatiques américains classifiés, conduisant à son asphyxie financière.
    Après le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014, Visa et MasterCard avaient coupé temporairement leurs services auprès de banques russes à cause des sanctions américaines.
    Dès lors, Moscou a développé son propre système de paiements.
    Les banques européennes n’en sont pas à leur coup d’essai.
    Une initiative quasiment similaire, le projet Monnet, avait été lancée en 2012 sans toutefois aboutir. Elles s’étaient heurtées à des incertitudes économiques et aux réticences de la Commission européenne, hostile à tout mouvement susceptible de rogner la libre concurrence, indique l’AFP.
    Le secteur bancaire espère mieux cette fois.
    «On ne peut pas dire « il faut ouvrir le terrain de jeu » et en même temps imposer aux banques de rester nationales», relève un superviseur français.
    «Les banques sont prêtes à investir, elles n’ont pas une vision court-termiste, mais il faut leur offrir une perspective de récupération de leur investissement à long terme pour un modèle économique viable», plaide une experte du secteur bancaire impliquée dans PEPSI.
    À ce stade, le coût du projet est estimé à quelques milliards d’euros, avec le changement envisagé d’au moins 400 millions de cartes en Europe et des migrations technologiques.
    En décembre, les banques européennes devraient arbitrer si elles poursuivent l’initiative, présentée officieusement aux gouvernements concernés.
    À la BCE ainsi qu’à Bruxelles, une étude de faisabilité est en cours.
    Source Agence Russe Sputnik.com ici
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/un-pepsi-pan-european-payment-system.html#more
  • Immigration : sus au tourisme médical – Journal du mercredi 6 novembre 2019

    Immigration : sus au tourisme médical

    Un mois après le débat parlementaire sur l’immigration souhaité par Emmanuel Macron, un rapport des inspections générales des affaires sociales et des finances met l’accent sur les abus liés aux dépenses de santé pour les étrangers. Parmi les principales recommandations : mettre fin au tourisme médical.

    Islam : le voile qui cache la forêt

    Après l’affaire de l’accompagnatrice scolaire au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, la question du voile islamique n’en finit plus de faire parler d’elle. Une question qui révèle avant tout le communautarisme grandissant et l’immigration hors de contrôle en France.

    En Chine, Macron en petit VRP de la culture française

    Alors que le voyage présidentiel en Chine touche à sa fin, Emmanuel Macron a tenté de vendre un peu de culture française à son homologue chinois. Au programme : Romanée Conti et viande de bœuf… de jolies images qui ne feront pas oublier le déséquilibre abyssal des relations commerciales entre les deux pays.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/immigration-sus-au-tourisme-medical-journal-du-mercredi-6-novembre-2019

  • Des marchés d’esclaves illégaux facilités par les géants du web

     

    AFP / D. Charlet

     

    Les géants du web sont au cœur d’une polémique au Moyen-Orient suite à une enquête de la BBC.Google, Apple, Facebook et Amazon (Gafa) sont accusés de faciliter, via leurs applications, les marchés illégaux d’esclaves, notamment au Koweït, où les domestiques venues d’Afrique sont nombreuses. 
    La BBC a décidé d’enquêter au Koweït, où une grande majorité des foyers dispose de domestiques issues du continent africain.
    Celles-ci entrent dans le pays avec un visa qui nécessite un employeur ou un sponsor officiel. Toutefois, ces tiers retirent par la suite leur visa à ces femmes qui n’ont donc plus la possibilité de changer d’emploi sans l’accord de leurs employeurs.

    Elles deviennent donc des travailleuses invisibles et non-payées.
    Les enquêteurs de la BBC révèlent ainsi qu’un marché illégal s’organise pour les revendre sur internet, dans un vaste réseau qui concernerait des milliers de femmes.
    Sur diverses applications, on retrouve donc des petites annonces pour faire le commerce de ces jeunes femmes.

    Des marchés facilités par les applications
    C’est là que les géants du web interviennent, puisque ces marchés illégaux sont facilités par l’utilisation de leurs applications et servent donc de plateforme de vente et d’achat.
    Urmila Boohly, rapporteuse spéciale de l’Onu, estime d’ailleurs qu’ils doivent être tenus pour responsables.
    « C’est l’exemple par excellence de l’esclavage moderne.
    Google, Apple, Facebook et toute autre entreprise qui hébergent ce type d’application doivent être tenues pour responsables.
    Elles font la promotion d’un marché en ligne d’esclaves », a-t-elle estimé auprès de la BBC.
    Du côté des applications, on prend les mesures que l’on peut pour éviter ces marchés illégaux. Instagram a notamment supprimé le hashtag « bonnes à transférer ».
    Une autre application, 4Sale, a supprimé la catégorie d’offres de ce type, tandis que Google s’est dit alarmé par la problématique.
    Les mesures sont peut-être encore trop légères, mais les mastodontes de la Sillicon Valley n’ont pas encore été inquiétés d’un point de vue judiciaire.
    Lire aussi : Le monde compterait plus de 40 millions d’esclaves
    metrotime

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/des-marches-desclaves-illegaux.html

  • Pour « sauver la planète », l'industrie tue les campagnes

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    Au nom de la transition énergétique, les campagnes s’industrialisent à grande vitesse. L’autrice de cette tribune raconte la métamorphose de la Haute-Marne, autrefois vivante et dorénavant colonisée par les éoliennes, les méthaniseurs, les plantations de biomasse

    Il est minuit, ma maison vrombit, mon cœur est écrasé, mon crâne résonne. Les fenêtres fermées, les boules Quies ne font qu’empirer les choses. Où aller ? Au fond des bois ? Les infrasons des éoliennes industrielles ne connaissent pas les frontières. Elles sont partout. Mon corps est à bout.

    Seules deux vallées ne sont pas encore attaquées à proximité de chez moi. Les mâts des éoliennes et les méthaniseurs poussent aussi vite que tombent les forêts ! Il n’y a plus de refuge. La campagne s’industrialise.

    J’ai passé le week-end chez moi, face aux collines, dans mon village de 70 habitants, la maison dans laquelle mes enfants ont grandi, qu’on a restaurée ensemble. J’avais beaucoup à faire, je n’ai rien fait ou presque, je n’ai pas eu besoin de regarder la météo pour savoir d’où venait le vent. Mon corps n’avait qu’une tension, fuir ce lieu inondé par un poison vibratoire. Du sud au nord, en passant par l’ouest, plus de 70 éoliennes industrielles de 150 mètres. À l’Est, six, 183 m de haut, diamètre 150 m, bientôt 29. Partout, des centaines en projet ou prêtes à sortir de terre. Du haut de la colline, j’ai dit adieu aux couchers de soleil il y a neuf ans, et récemment aux levers. Adieu à la nuit pure. Les promenades sur le plateau rendent fou.

    Les bois qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse 

    À 200 m de la maison, deux fermes, « normales » il y a peu, incarcèrent désormais douze mois sur douze quelques centaines de vaches sous les tôles. Ventilateurs, tanks à lait, robots de traite, engins qui désilent, mélangent, transportent, paillent, distribuent, curent, et retransportent. Les bruits de moteur sont incessants. Vaches à méthane ou vaches à lait, toutes ont le même sort, les riverains aussi !

    Marie, une riveraine, est à bout, sur sa petite route de campagne. Sept jours sur sept, les tracteurs passent pour alimenter le méthaniseur voisin en fumier collecté dans un rayon de 60 km, les prés ont été retournés pour planter le maïs qui servira à nourrir le méthaniseur et les vaches prisonnières qui fournissent la manne. La paille aussi voyage. Sous la canicule, les vaches enfermées hurlent, tapent nuit et jour dans la ferraille qui les enferme, l’ensilage pue.

    Où aller ? Au fond des bois ? Quels bois ? Ceux qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse. De mes fenêtres, je vois clair au travers des collines. Plus de sous-bois, des champs de troncs. Le long des chemins, les arbres trop jeunes, condamnés à ne pas devenir des chênes centenaires, s’alignent, en attendant d’être déchiquetés avec beaucoup d’énergie, recollés en pellets, voire transformés en carburant ! Il y a quelque temps, un bûcheron s’inquiétait : « Dans dix ans, il n’y aura plus rien ! » Sur les photos aériennes, une bande boisée au bord des routes, pour tromper le peuple, mais c’est une coquille vide. Dix ans, c’était optimiste. Qui ose encore signer les pétitions contre la déforestation de la forêt amazonienne ? Le poumon vert de la France, ça ne compte pas ?

    Officiellement, on n’a plus le droit de retourner les prairies [pas pour leur flore et leur faune, on s’en moque, mais comme pièges à carbone, fixateurs de sol…] Jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la « transition énergétique » ! Pour le maïs des méthaniseurs, le colza des carburants… Qui ose encore signer les pétitions contre l’huile de palme ?

    « C’est une violence inouïe ! » m’a dit ce citadin reconverti à l’agriculture bio. Pour moi, c’est un viol. Un viol de ce pays qui m’a vue grandir, que mes ancêtres paysans ont soigné, que j’ai parcouru jusque dans ses moindres recoins… Un viol de mon droit au silence, ce bien le plus précieux. Depuis bientôt dix ans, hormis quelques nuits glaciales sans vent, pas une heure sans bourdonnement de moteur ou d’éolienne, dans ma maison dont les murs tremblent de cette maladie galopante.

    Je bondis en lisant une phrase de l’association NégaWatt : « Nous avons également de vastes zones peu peuplées qui permettent l’installation [d’éoliennes]. » Ben voyons ! Nos élus comptent aussi remplir ainsi la « diagonale du vide ». Mais le vide n’est pas vide, nous y vivons, la nature y vit. Nous ne sommes pas un territoire à coloniser ! Pour eux, nous sommes une poignée de sauvages qui empêchent l’expansion de projets, qu’ils n’osent plus appeler « progrès », mais ont rebaptisé « transition énergétique », et font passer pour une « reconversion écologique ». Nous préférions être abandonnés : au moins, on nous laissait tranquilles !

    On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue 

    L’écologie, c’est ce que nous avions, avant. Du silence, de vraies nuits, des forêts gérées avec sagesse en mode cueillette, avec respect pour leurs bêtes, grandes et petites. Celles qui ne peuvent pas fuir crèvent désormais au soleil de vastes étendues rasées, les autres ne savent plus où aller. L’écologie, ce n’est pas ce monde industriel qui se cache derrière des noms aguicheurs.

    Ce monde, on nous l’impose sans démocratie, avec le plus profond déni de notre citoyenneté, des enquêtes publiques, qui sont des mascarades, les rares refus préfectoraux étant cassés par les tribunaux administratifs. Les enquêtes surviennent sans annonce claire, il faut surveiller les sites préfectoraux, qui ont changé de page sans l’annoncer clairement, supprimé les dates, lieux, natures d’activité ; certains se retrouvent avec des éoliennes derrière chez eux sans jamais en avoir entendu parler. Lors des plaintes, les promoteurs sont juge et partie, seules leurs conclusions sont retenues. La notion de conflit d’intérêts disparaît, les directives régionales sont piétinées, les lois faites sur mesure pour faciliter l’invasion…

    Nous sommes dépossédés de notre territoire, sans droit à la parole, sans droit de nous défendre, la proie de lobbies qui manipulent le pouvoir. On nous accuse de « retarder la transition énergétique » avec nos vaines rébellions ; retarder, c’est tout, on se défend, mais on se fait quand même dévorer ! La démocratie est bafouée.

    Ceux qui pleurent à cause du bruit, des acouphènes, du cœur qui s’emballe au rythme des pales osent rarement témoigner. Ils ont honte, ce ne serait pas politiquement correct, il faut accepter de souffrir pour « le bien de la planète ». On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue. Ils ont peur, aussi. Alors que l’électrosensibilité peine à se faire reconnaître, on se gausse de la sensibilité aux infrasons, trop méconnue, qu’on fait passer pour une maladie psychique.

    On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions » 

    « Les opposants retardent la transition énergétique. » Mais qui se penche sur nos vies brisées, nos investissements et nos projets tués ? Les vergers que nous ne plantons plus, la maison devenue invivable et invendable, nos promenades quotidiennes, les circuits de randonnée, le panorama d’une ville touristique… L’âme de nos campagnes, notre silence, notre sommeil, notre santé, notre capacité de concentration et celle des enfants des écoles, notre efficacité au travail, les étoiles, le noir de la nuit, nos forêts, nos prairies, la liberté des vaches, le relief, écrasé, ce qu’on n’a plus la force de faire. Tout est tué brutalement ou à petit feu.

    Et les ressources ! Que de pétrole pour nourrir avec l’ensilage et l’enrubanné de l’an dernier des vaches qui il y a peu broutaient dehors, là où on cultive le maïs qu’elles ingurgiteront l’an prochain ; pour ériger ces monstres blancs trois fois plus hauts que nos collines, qui, ici, ne fonctionnent qu’à 18 % de leur capacité, de façon intermittente et aléatoire ; pour couper, transporter, déchiqueter nos trop jeunes arbres, cultiver le maïs et le colza. Pour fuir ! Que de sols détruits ! Nous sommes assez près de notre terre pour constater au quotidien cette tromperie que les citadins ne voient pas !

    Si au moins tout cela servait à autre chose qu’engraisser sur nos deniers des lobbies et ceux qui leur ouvrent grand les portes. Nous sommes sacrifiés sur l’autel d’une idéologie capitaliste qui veut vendre les engins nécessaires à son accomplissement. Jamais nous n’avons vu autant de machines, entendu autant de moteurs dans nos campagnes, nos forêts, planer sur nos têtes… La « croissance verte » tue l’idée de décroissance, autant que nos territoires, pour justifier ses objectifs.

    On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions », ou pire, sous une injonction de « sauver la planète ». Mais on s’est trompé de ministère, la production d’énergie pour le confort humain, ce n’est jamais de l’écologie, c’est de l’industrie !

    Comme chaque fois que le vent vient du nord-ouest, ma maison vrombit plus que les autres jours. Mon corps ne sait où aller, je pleure. Dans quelques mois, le vent d’est sera lui aussi un poison. Arrêtez la torture ! Laissez-nous vivre ! VIVRE !

    Blandine Vue  

    https://reporterre.net/Pour-sauver-la-planete-l-industrie...

    Blandine Vue est docteur ès lettres, diplômée en sciences du langage, lauréate de la Fondation Nicolas Hulot pour ses activités pédagogiques de terrain. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Histoire des paysages (éd. Errance) et un roman, La Colonie (éditions L’Harmattan).

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Immigration : en même temps, ça continue ! – Journal du mardi 5 novembre 2019

     

    Immigration : en même temps, ça continue !

    Mercredi, le gouvernement dévoilera son plan sur l’immigration. Vingt mesures dont les premières fuites sont déjà apparues dans la presse ce mardi en guise de ballon d’essai. Derrière un durcissement de façade, l’impact des propositions semble ténu… De quoi assurer que la situation migratoire en France n’est pas prête de changer.

    Trump officialise sa sortie de l’accord de Paris sur le climat

    Donald Trump une nouvelle fois au cœur des critiques avec l’officialisation de la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Des critiques concentrées sur le chef d’Etat américain alors que d’autres pays semblent paradoxalement épargnés… C’est le cas notamment de la Chine où le président Macron multiplie les courbettes face à son homologue Xi Jinping.

    Sophie le Tan, nouvelle victime de l’humanisme judiciaire?

    Alors que les enquêteurs s’affairent à confondre le meurtrier de Sophie Le Tan, les preuves s’accumulent contre le principal suspect, Jean-Marc Reiser, déjà condamné par le passé. Une affaire qui pourrait mettre en lumière les nombreuses failles de l’appareil judiciaire.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/immigration-en-meme-temps-ca-continue-journal-du-mardi-5-novembre-2019

  • Privatisation d’Aéroports de Paris : les réseaux Macron en plein conflits d’intérêts ?


    De la loi votée à l’Assemblée nationale privatisant Aéroports de Paris jusqu’aux acheteurs potentiels de l’entreprise publique, on retrouve les réseaux Macron à la manœuvre.
    Un forte interconnexion entre politique et intérêts privés qui pose question.
    S’agit-il d’une fâcheuse coïncidence, ou bien d’un nouveau signe que nous vivons, depuis l’élection d’Emmanuel Macron, dans un régime de conflits d’intérêts permanents et banalisés au sommet de l’État ?
    La loi dite Pacte, pour « plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises », adoptée au printemps 2019, prévoit la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), de la Française des Jeux, mais aussi d’Engie et de GRTgaz, sa filiale en charge des gazoducs et des terminaux gaziers français (lire notre enquête sur le sujet).
    L’un des personnages clés de ces privatisations est le rapporteur de la loi à l’Assemblée nationale, Roland Lescure.
    Il a été en première ligne pour répondre aux opposants à la privatisation d’ADP dans l’hémicycle et les médias.
    Député LREM des Français d’Amérique du Nord, ce personnage clé des réseaux Macron sur les dossiers économiques était, jusqu’à son élection, le numéro 2 de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
     Or, le nom de ce puissant fonds de pension canadien, gérant plus de 200 milliards d’euros d’actifs, est abondamment cité parmi les repreneurs potentiels d’ADP et d’Engie.
    À notre connaissance, le sujet n’a été évoqué publiquement qu’une seule fois, lors du passage de la loi Pacte en commission en mars 2019, par le député LFI François Ruffin, citant un article de Mediapart.
    Réponse de Roland Lescure : « J’ai quitté toutes mes fonctions et toutes mes responsabilités à la Caisse de dépôt et placement du Québec, il y a deux ans. »
    Cela suffit-il à clore le sujet ?
    L’association Anticor estime que, sur le principe, il y a là une situation de conflit d’intérêts potentiel. Cette possible « interférence » entre ancienne activité professionnelle et nouvelle fonction publique ne suffit cependant pas à elle seule à constituer une infraction.
    Elle « n’emporte pas de qualification pénale et de sanction attachée », précise Anticor.
    Contacté à plusieurs reprises, Roland Lescure n’a pas souhaité répondre à nos questions.
    La Haute autorité pour la transparence de la vie politique nous a renvoyé vers la déontologue de l’Assemblée nationale, qui est aussi restée silencieuse.
    Bonus de deux millions d’euros
    Qui est Roland Lescure ?
    Après être passé par Polytechnique, le ministère des Finances et l’Insee, ce fils de militants communistes se tourne vers la gestion d’actifs.
    D’abord pour le compte de Natixis et de Groupama, puis pendant huit ans (de 2009 à 2017), pour la CDPQ.
    Il y est en charge de la politique des placements et préside à une forte internationalisation du portefeuille d’actifs géré par le fonds.
    Si la caisse des retraités québécois affiche une confortable taux de rentabilité pour ses placements (plus de 8 % sur cinq ans), elle et son vice-président ont été épinglés pour sa présence importante dans les paradis fiscaux.
    C’est dans le cadre de ces activités que Roland Lescure rencontre en 2012 Emmanuel Macron, alors Secrétaire général de l’Élysée, lors d’une réunion à destination des investisseurs.
    Roland Lescure sera ensuite, quelques années plus tard, l’un des premiers contributeurs financiers à la campagne du mouvement « En marche ! », avant de quitter ses fonctions à la CDPQ en mai 2017, parallèlement à l’élection d’Emmanuel Macron et à son élection personnelle comme député.
    Or, Roland Lescure n’a pas quitté la CDPQ les mains vides : selon sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, il reçoit cette même année une rémunération totale de 3,7 millions d’euros bruts, soit près de deux millions de plus que l’année précédente.
    Un beau cadeau de départ.


    Un fonds de pension québecois très proche du secteur public français
    Des entreprises telles ADP, la Française des Jeux, Engie ou GRTgaz sont exactement le type d’actif que recherche un fonds de pension comme la Caisse de dépôt et placement du Québec : des investissements sans risque, garantissant une rente régulière dans la durée qui permettra de faire fructifier les pensions de ses membres.
    La CDPQ est d’ailleurs familière du secteur public français, puisqu’elle est présente à hauteur de 30% au capital d’Eurostar et de Keolis, deux filiales de droit privé créées par la SNCF.
    Dans l’aéroportuaire, elle possède déjà une participation de 13% dans l’aéroport de Heathrow, à Londres.
    C’est donc en toute logique que son nom est cité parmi les repreneurs possibles d’Aéroports de Paris.
    L’ombre de la Caisse de dépôt et placement du Québec plane également sur deux autres entreprises françaises dont la privatisation est prévue par la loi Pacte : Engie et sa filiale GRTgaz.
    L’État se prépare à sortir entièrement du capital de l’entreprise énergétique, issue de Gaz de France. Sur ce dossier, le nom de la Caisse de dépôt et de placement du Québec est cité avec encore plus d’insistance, d’autant que le fonds de pension annonce vouloir investir « 50 milliards de dollars d’ici trois ans dans le secteur de l’énergie dans le monde ».
    Les liens sont déjà étroits entre Engie et la CDPQ.
    Celle-ci possède déjà une petite participation au capital de l’entreprise, selon une liste d’actionnaires que nous avons pu consulter.
    Ils viennent de racheter conjointement, pour 8,6 milliards de dollars, l’entreprise brésilienne de transport de gaz TAG, privatisée par le gouvernement de Jair Bolsonaro.
    Quelques mois plus tôt, la CDPQ s’était associée à Suez – filiale d’Engie – pour racheter GE Water. Le fonds de pension est également déjà présent dans le secteur des infrastructures gazières à travers sa participation de 20 % dans Fluxys, l’homologue belge de GRTgaz.
    Un mélange des genres qui pose question
    Roland Lescure ne s’en cache pas : « J’ai été actionnaire d’un aéroport de Londres et je peux vous dire qu’un aéroport, c’est avant tout des boutiques de luxe »déclarait-il ainsi à L’Humanité pour défendre la privatisation d’ADP.
    Aucun élément n’indique aujourd’hui qu’il ait pu ou voulu favoriser les intérêts de son ancien employeur dans ce dossier.
    Mais sa situation pose question, d’autant qu’il est loin d’être le seul, sur le dossier des privatisations, à pratiquer un tel mélange des genres.
    Sa collaboratrice parlementaire en charge du dossier ADP n’est autre qu’Aigline de Ginestous, une ancienne de la banque Rothschild tout comme Emmanuel Macron.
    Elle était responsable de la levée de fonds d’En Marche !, et aujourd’hui cheffe de cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances.
    Bernard Mourad, ancien directeur financier d’Altice (groupe présidé par Patrick Drahi et qui a racheté SFR en 2018), s’est lui aussi occupé de la levée de fonds d’En marche !, avant de rejoindre la filiale française de Bank of America, laquelle agit comme banque conseil de l’État dans la privatisation d’ADP.
    Bernard Mourad et son employeur assurent cependant qu’il n’est en rien chargé du dossier ADP.


     Autre cas emblématique : un conseiller d’Emmanuel Macron à l’Élysée de 2017 à 2019, et ancien membre de son équipe de campagne, Emmanuel Miquel, venait d’un autre fonds d’investissement lui aussi pressenti pour racheter une partie du capital d’ADP : Ardian (anciennement Axa Private Equity).
    À sa sortie de l’Élysée, Emmanuel Miquel est tout simplement retourné... chez Ardian.
    par Olivier Petitjean bastamag
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/privatisation-daeroports-de-paris-les.html

  • L’invasion de l’Europe est avant tout une guerre civile

    Chronique de Paysan Savoyard (n°226 – octobre 2019)

    La France et l’Europe sont en train d’être envahies. Les immigrés amènent avec eux le chaos : le communautarisme, l’islam, la délinquance, la haine des Blancs, le désir de prendre une revanche définitive sur les occidentaux qui les ont toujours dominés. On ne peut dès lors qu’éprouver à leur égard détestation et crainte et ressentir l’évidence de ce constat : soit ils repartent, soit nous disparaissons.

    Cette vision des choses est pourtant faussée. Les immigrés, certes, viennent nous envahir, nous coloniser, nous dominer, nous remplacer : ils en ont pleinement conscience et ils en jubilent. Mais s’ils viennent en Europe, c’est bien parce que les dirigeants des pays européens ont souhaité et organisé leur venue. Là est le point fondamental : s’ils sont là, c’est qu’on les a fait venir.

    • Les motifs de l’immigrationnisme sont le mondialisme économique et le mondialisme idéologique

    Depuis cinquante ans en effet, la classe dirigeante européenne mène une politique immigrationniste systématique et déterminée. Lois, décrets, décisions diverses, tout est conçu et mis en oeuvre pour susciter, encourager et organiser une  immigration massive. Les motifs de cette politique sont de deux ordres, qui se rencontrent et se conjuguent : l’appât du gain et l’idéologie mondialiste. Les détenteurs du capital veulent organiser un monde ouvert afin d’accroître à la fois leur pouvoir et leurs profits. Les citoyens du monde veulent abattre les frontières au nom de l’utopie d’un monde pacifique et égalitaire, d’où le racisme aurait disparu. Certains de ces mondialistes sont cosmopolites par haine de l’Europe et des Européens.

    Les partisans de l’immigration, cependant, ne sont pas seulement les membres du CAC 40 et les militants no border : les immigrationnistes les plus nombreux se résignent à l’immigration, qui leur paraît inéluctable. Ils apportent sans enthousiasme au Système un soutien plus ou moins actif, par souci de maintenir une stabilité relative et d’éviter les affrontements généralisés.

    • La mondialisation et l’immigration s’inscrivent dans la guerre séculaire que mènent les progressistes contre la tradition

    Il faut relever que la classe dirigeante et ses divers soutiens ne sont pas seulement mondialistes et immigrationnistes. Ils ont également pour objectif de bousculer et de détruire tous les cadres sociaux établis. Au nom du progrès, ils sont féministes, favorables aux revendications des LGBT et envisagent avec faveur les révolutions sociétales en chantier : PMA, GPA, révolution des rapports hommes-femmes, suicide assisté, euthanasie active, manipulations génétiques, transhumanisme… : rien de ce qui peut déconstruire les coutumes et moeurs traditionnelles ne les effraie.

    C’est là, fondamentalement, une conséquence de la révolution française. La révolution a marqué l’accession au pouvoir d’une classe sociale, la bourgeoisie, dont l’objectif a été dès l’origine de mettre en pièces la société traditionnelle, au profit d’une conception nouvelle : « l’humanisme », ou « esprit des Lumières », ou « progressisme », ou « modernité », tous ces termes étant à peu près synonymes.

    La société traditionnelle avait les caractéristiques suivantes. Elle était structurée par des cadres collectifs. Elle était fondée sur les devoirs de l’individu envers les groupes auxquels il appartenait. Elle était hiérarchique et inégalitaire. Elle était ancrée à la tradition. Elle était avant tout chrétienne. La société issue des Lumières est, tout à l’inverse, centrée sur l’individu. Cet individu est égal en droits à tous les autres. Il est libre de toute appartenance et de tout devoir envers le passé et les règles traditionnelles. Il est tourné vers le progrès. Aucune frontière ne peut venir entraver sa liberté. Il est libre avant tout à l’égard de Dieu, qui lui est indifférent.  Tout oppose donc ces deux modèles de société, la société traditionnelle, « collectiviste » en quelque sorte, et la société moderne, individualiste.

    La guerre civile française et européenne avait commencé avec les guerres de religion : la Réforme était venue contester l’ordre établi et l’obligation faite à tous de confesser la même religion. Dans un deuxième temps, la révolution française a permis l’accession au pouvoir de la bourgeoisie et par là-même la victoire du camp du progrès. L’idéologie progressiste s’est ensuite imposée en Europe, grâce notamment aux guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Le dix-neuvième siècle a vu s’affronter en France les deux conceptions de la société, avec une succession de restaurations et de révolutions. Le vingtième siècle enregistre à son tour de nouveaux épisodes de cette lutte entre tradition et modernité : loi de 1905, 6 février 1934, suivi du Front populaire, Vichy, guerres de décolonisation : à chaque fois, sur des sujets qui se renouvellent, ce sont deux France qui s’affrontent, la France du progrès et celle de la tradition. La révolution libertaire de mai 1968 marque une victoire importante des progressistes, qui parviennent à modifier les mœurs radicalement et en profondeur.

    Les progressistes sont au pouvoir depuis deux cents ans et leurs adversaires « réactionnaires » tenants de la tradition ont aujourd’hui pratiquement disparu. Cependant malgré deux cents ans de modernité militante, certains aspects de la société traditionnelle subsistent toujours. La famille traditionnelle, bien que très affaiblie, reste un cadre reconnu. Hommes et femmes conservent des rôles différenciés. Les nations sont encore là, ainsi que leurs frontières. La morale traditionnelle continue d’inspirer les comportements et reste la référence du plus grand nombre. C’est pourquoi, les progressistes continuent la lutte pour éradiquer ce qui reste de la société traditionnelle, et pour achever de « libérer l’individu » de ce qui peut encore l’entraver. Au nom des « valeurs républicaines » d’égalité, de liberté, de laïcité, de progrès et de fraternité universelle, « idées chrétiennes devenues folles », les Modernes poursuivent leur guerre contre ce qui peut subsister d’obscures traditions.

    • L’immigration est pour les progressistes le moyen radical et définitif de gagner la guerre civile française

    Dans cette guerre civile de plus de deux siècles, l’immigration est désormais le cheval de bataille des progressistes. Ceux-ci ont bien conscience qu’ils tiennent là le moyen radical d’éliminer définitivement la société traditionnelle. En détruisant les frontières de facto, avant de les supprimer le moment venu de jure, les progressistes tout à la fois feront disparaître les Etats et dilueront les peuples et la civilisation européenne elle-même : ils remplaceront les antiques nations charnelles par un monde nouveau, sans frontières, fondé sur les « valeurs universelles».

    C’est pourquoi les gouvernements poussent les feux et multiplient les mesures immigrationnistes. L’immigration de travail, commencée à la fin des années cinquante, était devenue considérable à partir du milieu des années soixante-dix, début de l’immigration familiale : le prétexte de l’accueil des réfugiés est, depuis le début des années deux-mille, le moyen d’amplifier encore les flux.

    Cette politique immigrationniste vient compléter la politique de mondialisation, conduite elle aussi depuis le milieu du vingtième siècle. Afin d’augmenter leurs profits et leur pouvoir, les détenteurs du capital et du pouvoir économique poursuivent leur objectif d’effacement des frontières économiques. Mondialisme économique et mondialisme idéologique continuent donc de converger, s’additionnent et se renforcent mutuellement.

    Le président français Macron est aujourd’hui l’un des leaders du Système mondialiste, immigrationniste et libéral-libertaire. Avec ses collègues européens, il s’apprête à mettre en œuvre Mercosur et CETA. Il va faire adopter la PMA. Il est aussi l’un des principaux porte-voix du camp immigrationniste et universaliste. Rappelons à cet égard quelques-unes de ses déclarations significatives, à la fois immigrationnistes et anti-françaises : « Les réfugiés sont une opportunité économique » (07/09/15) ;  « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse, elle est multiple » (05/02/17) ; « Il n’y a pas de culture française… L’art français je ne l’ai jamais vu » (21/02/17) ; « La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime. Un crime contre l’humanité. C’est une vraie barbarie ». (Alger, 14/02/17) ; « L’immigration se révèle une chance d’un point de vue économique, social, culturel » (02/03/17). « L’accueil et l’hébergement (des migrants clandestins) sont inconditionnels, c’est un vrai investissement de l’Etat, il a encore augmenté, c’est environ 2 milliards d’euros, mais il faut s’en féliciter...» (18/01/19) ; « les entreprises privées qui discriminent les femmes voilées à l’embauche seront sanctionnées » (28/02/19).

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    Il serait encore tout à fait possible de mettre fin à l’invasion et de procéder à une remigration massive. Nous pourrions modifier les lois. Mettre fin aux multiples dispositifs sociaux qui encouragent l’immigration. Mettre en place des dispositifs incitant les immigrés à se rapatrier. Expulser sans délai, pour commencer, les délinquants étrangers et les clandestins. Si nous voulions arrêter l’immigration et redevenir maîtres chez nous, nous possédons encore – pour combien de temps ? – tous les moyens financiers, techniques, militaires et policiers d’imposer notre volonté. C’est délibérément qu’aucune de ces solutions n’est mise en œuvre.

    Les immigrés sont l’instrument de la destruction de l’Europe, de ses peuples et de sa civilisation : mais les responsables sont bien ceux qui ont ouvert les frontières et encouragé les immigrés à les franchir. Il faut donc ne pas se tromper d’analyse : la classe dirigeante des pays européens n’est ni impuissante, ni dépassée, ni incompétente, ni inefficace, ni faible,  ni pusillanime, ni timorée. Elle n’est pas impuissante à arrêter l’invasion, elle veut l’accroître au contraire, et mener à son terme son projet mondialiste : diluer l’Europe et les Européens dans un ensemble sans frontières, peuplé d’individus atomisés, consommateurs et travailleurs interchangeables et sans identité.

    L’invasion est donc d’abord une question interne aux sociétés européennes et, pour ce qui est de la France, un problème entre Français. La classe dirigeante et ceux qui la soutiennent ne servent pas les intérêts du peuple français, qu’au demeurant ils méprisent : au nom d’intérêts et d’idéaux mondialistes, ils le trahissent.

    C’est là l’un des rares points de divergence que j’aurais avec Renaud Camus. Avant d’être le résultat d’une invasion étrangère, la submersion de la France et de l’Europe est le produit d’une trahison. Cette trahison inédite dans l’Histoire constitue l’un des épisodes, sans doute le dernier, de la guerre civile commencée il y a deux cents ans.

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2019/10/30/linvasion-de-leurope-est-avant-tout-une-guerre-civile/

  • Émeutes de banlieue à Chanteloup-les-Vignes : la France se consume – Journal du lundi 4 novembre 2019

     

    Émeutes de banlieue : la France se consume

    Alors que les médias se concentrent sur quelques villes, la situation dans les banlieues françaises est exsangue. Entre les guet-apens contre les forces de l’ordre et les incendies criminels, la France sombre de plus en plus dans un désordre où le ministère de l’Intérieur brille par son incompétence.

    Les Gilets jaunes vers la convergence des luttes

    Un an après le début du mouvement, les gilets jaunes entendent fêter dignement leur anniversaire. A l’occasion de leur assemblée des assemblées, ils ont appelé à rejoindre la grève du 5 décembre lancée par les syndicats de la SNCF et de la RATP. Une convergence des luttes qui devrait faire des étincelles.

    France/Chine : Macron ou la recherche d’une aura internationale

    A la peine en matière de relations internationales, Emmanuel Macron se déplace en Chine où il rencontrera pour la 6ème fois son homologue Xi Jinping. Le président français met en scène un déplacement qui n’a finalement rien d’exceptionnel.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/emeutes-de-banlieue-la-france-se-consume-journal-du-lundi-4-novembre-2019

  • Rétablir les liens avec la Russie n’est pas infondée par Michel GRIMARD

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    Renouer des liens avec la Russie n’avait rien d’outrancier, comme voulaient le faire croire tous ceux qui, sans relâche, nous déconsidéraient sans nous permettre de nous exprimer. Il semble que nos appels à cesser de refuser le dialogue et à faire preuve d’un plus grand réalisme aient été entendus.

    Notre conférence-débat du 20 mars dernier « Comment relancer les relations avec la Russie » a reçu un écho favorable. Elle a aidé à faire prendre conscience de l’absurdité des nocives relations franco-russes et du nécessaire rétablissement de liens raisonnables.

    Comme l’a déclaré le Président Emmanuel Macron : « Il faut effacer les frictions passées, ce qui n’efface pas forcément des points de tension sur l’actualité. »

    Nous nous réjouissons des propos chaleureux qu’il a tenus sur la Russie, « grande puissance profondément européenne ».

    « Cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok ».

    Des positions constamment affirmées par le ROUE et qui figurent dans sa charte. De la même façon que la France a défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe, elle doit œuvrer pour qu’elle retrouve sa place dans le G7, dont elle a été exclue en 2014 lors de l’annexion de la Crimée.

    La crédibilité de ce groupe en dépend. Les membres du G7 sont-ils exempts de tous reproches ? Non, certains ont annexé ou maintiennent sous leur tutelle des régions ou des pays qui leur sont parfois plus étrangers que la Crimée à l’égard de la Russie.

    Pour ne citer qu’eux, c’est le cas de l’Angleterre avec l’Irlande du Nord et Gibraltar, de la Chine avec le Tibet [Note de la rédaction d’Europe Maxima : la Chine n’appartient pas au G7…].

    Puissance importante, incontournable sur la scène internationale, la Russie ne peut être absente du G7. L’Europe doit certes se soustraire aux antagonismes Washington – Moscou qui l’impactent, mais la Russie demeure le partenaire qui s’impose naturellement et logiquement à l’Europe. Seule la conjoncture dicte actuellement le rapprochement avec la Chine, dont les intérêts sur l’extrême Sibérie sont sources d’affrontements futurs avec la Russie.

    L’Union européenne doit tenir compte de cette contradiction et agir avec maîtrise et subtilité à l’égard de la Russie, sans laquelle une Europe, même unie, serait orpheline d’un atout essentiel. Maintenir le lien transatlantique, certainement, mais en finir avec l’OTAN, instrument de vassalité de l’Europe au service des États-Unis, est un impératif.

    Concevoir avec la Russie une nouvelle architecture de sécurité pour l’Europe, comme le souhaite le Président Emmanuel Macron, mérite intérêt, même si l’idée a été évoquée plusieurs fois dans le passé.

    La réactivation la plus récente a eu lieu en 2010 sous la présidence de Dimitri Medvedev. En octobre 2011, le ROUE a d’ailleurs organisé un diner-débat sur le thème « L’Europe ne peut éviter une refonte de son architecture de sécurité ».

    Monsieur Dimitri Rogozine, à l’époque ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de l’OTAN, y participait. Il fut, dans les semaines qui suivirent, nommé vice-Premier Ministre, chargé de la défense et de l’industrie spatiale. Il est aujourd’hui Directeur général de la Corporation d’État de ROSCOSMOS.

    Au moment où le Président Donald Trump montre sa versatilité concernant la défense de l’Europe et sa stratégie unilatérale de mise en cause des traités, FNI et à terme START III, le renouvellement de l’architecture de sécurité de notre continent devient une urgence.

    Si la naïveté n’est pas de mise en diplomatie, il ne convient pas, pour autant, de bloquer toute initiative, comme le font la Pologne et les Pays baltes qui refusent systématiquement les discussions et recherches de paix, dès qu’il s’agit de la Russie.

    Leur atlantisme viscéral les rend totalement tributaires de l’OTAN et ambivalents sur la défense européenne, car proches dans les déclarations, mais éloignés dans les actes. Ils agissent à l’opposé de la Finlande qui prône le dialogue avec la Russie, dont elle a eu également à pâtir.

    Pour certains, le projet d’une nouvelle architecture de sécurité européenne serait un piège tendu par la Russie, au prétexte qu’elle serait mue par un unique but – détruire l’Europe –, alors que celle-ci n’aurait jamais manifesté la moindre agressivité.

    C’est oublier sa volonté d’introduire l’OTAN en Ukraine et en Géorgie, pour compléter l’encerclement de la Russie. Au lieu de dresser des barrières sources de suspicions et par là même de conflits, recherchons des structures communes, privilégiant la paix.

    Dans cet esprit et face au rejet des différents traités sur le contrôle des armements qui favorisent, de nouveau, leur libre prolifération, la France doit être présente lors des éventuelles discussions sur ce sujet.

    La relance du Comité consultatif de coopération, gelé en 2014, participe à cette volonté de rapprochement voulue par le Président Emmanuel Macron. La réunion du 2+2 à laquelle participait d’ailleurs Dimitri Rogozine, ne peut que les prémunir mutuellement en facilitant la compréhension entre les deux pays.

    Après avoir remercié la France pour ses efforts en faveur de la réinsertion de la Russie au sein du Conseil de l’Europe, le Président Vladimir Poutine a démontré sa volonté d’apaisement. Comme convenu, les échanges de prisonniers entre Kiev et Moscou ont eu lieu et se sont bien déroulés; d’autres doivent suivre.

    Un début de processus de paix dans le Donbass, alliant élections et promulgation d’une nouvelle loi accordant un statut spécial pour cette région, a été salué comme une avancée majeure par la Russie. À Kiev d’agir.

    Michel Grimardprésident du ROUE

    • D’abord mis en ligne sur EuroLibertés, le 16 octobre 2019.

    http://www.europemaxima.com/retablir-les-liens-avec-la-russie-nest-pas-infondee-par-michel-grimard/

  • Le prix Nobel d’économie Robert Shiller voit des bulles et des krachs à venir partout !

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    Marc Rousset

    Christine Lagarde, interrogée tout récemment sur RTL pour savoir si elle avait des craintes au sujet d’un krach financier, a répondu que la question ne se posait pas et qu’au FMI, on se préoccupait seulement de taux de croissance ! Mme Lagarde, comme les boursiers et les médias, ne veut voir que ce qu’elle croit, alors que l’investissement recule aux États-Unis et que la croissance américaine est à son plus bas, en rythme annuel, depuis trois ans. A contrario, selon le milliardaire américain Ray Dalio, fondateur de la société d’investissement Bridgewater Associates, le pape du marché obligataire mondial, tout comme Warren Buffett est le pape du marché mondial des actions, la situation est « effrayante » !

    Ce mercredi 23 octobre, à Los Angeles, le prix Nobel Robert Shiller, l’auteur du livre Irrational Exuberance qui a prédit le krach boursier de 2000 et le krach immobilier de 2007, professeur d’économie à Yale, a déclaré, à l’occasion du lancement de son dernier ouvrage Narrative Economics : « Je vois des bulles partout, il n’y a pas de solution sur les marchés actions, sur les marchés obligataires et sur le marché immobilier », sur le site Investor’s Business Daily en date du 25 octobre 2019.

    Shiller est un saint Thomas très intelligent qui ne s’embarrasse pas des pourquoi théoriques des bulles actuelles de tous les actifs en même temps, même si la seule explication valable est la fuite en avant de la création monétaire laxiste ainsi que les bas taux d’intérêt, les taux négatifs des banques centrales, mais il nous éclaire avec un ratio financier indiscutable, appelé le CAPE (Cyclically adjusted price-to-earnings ratio) ou Shiller P/E. En bon français, c’est tout simplement le ratio représentatif cours/bénéfice par action sur dix ans. Le bénéfice retenu n’est plus le dernier bénéfice comptable annuel trop volatil, mais le bénéfice moyen correspondant à une moyenne mobile calculée sur dix ans des bénéfices réajustés chaque année, en tenant compte de l’inflation monétaire.

    Premier élément fondamental : le coefficient moyen P/E Shiller pour le XXe siècle, de 1881 à nos jours, s’élève à 15,21 alors qu’il est aujourd’hui à 29, soit pratiquement le double ! En 1929, il était de 35 et le Dow Jones chuta de 13%, le 28 octobre. En 1987, il n’était que de 16 et la grande faute des banques centrales fut d’élever les taux d’intérêt, ce qui entraîna le plus grand krach de l’Histoire le 19 octobre 1987, avec une chute du Dow Jones de 23%. En 2000, le coefficient Shiller était de 45, ce qui entraîna une correction de 49% entre 2000 et 2002. En 2007, le coefficient Shiller était à 25, donc légèrement inférieur au 29 actuel, ce qui entraîna une correction de 57% de 2007 à 2009.

    De plus, Shiller s’inquiète autant pour les obligations, dont les cours anciens s’envolent suite à l’écroulement des taux d’intérêt, que pour les actions. Il remarque que le fonds obligataire SPDR™ Portfolio Aggregate Bond ETF a généré un rendement de 8,31% cette année, soit deux fois plus que la moyenne annuelle de ces dix dernières années. Quid le jour où les taux finiront par s’inverser ?

    Shiller est un peu moins pessimiste pour la bulle immobilière car, si une bulle est de nouveau en train de se reconstituer aux États-Unis, au même niveau qu’en 2005, avec des fonds immobiliers progressant parfois de 29 % en 2019, soit davantage que les 20 % de progression des actions du S&P 500, l’Amérique a toujours en mémoire la sinistre crise des crédits immobiliers subprime de 2008 pour freiner son avidité.

    En résumé, si la baisse des taux et le laxisme monétaire continuent avec Lagarde, qui a déclaré « On sera plus content d’avoir un emploi que d’avoir une épargne protégée », la bulle des actifs pourra gonfler encore jusqu’au krach boursier et la perte de confiance dans la monnaie. Et si les taux remontent, le système explosera immédiatement, comme en 1987, avec un krach boursier encore plus violent ! C’est la raison pour laquelle le très humble et réaliste Shiller, face aux conséquences de la folie humaine passée, n’a plus de solution à nous proposer.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/