Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 653

  • L’Algérie et le Maroc dans les mailles du conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran, par Bernard Lugan

    maroc-iran-600x360.jpg

    La rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran intervenue au mois d’avril 2018 constitue un des derniers épisodes du conflit opposant l’Arabie saoudite à l’Iran. Elle complique encore davantage les relations entre un Maroc aligné sur Ryad et une Algérie veillant à conserver son autonomie par rapport au système d’alliance saoudien. Constitué autour des monarchies du golfe (sauf le Qatar), ce dernier est soutenu directement par les Etats-Unis et indirectement par Israël.

    Le contexte est clair : l’Arabie saoudite connaît ses faiblesses face à l’Iran. Elle sait que, seule, elle serait militairement balayée. Elle a conscience que sa famille royale est haïe par des populations qu’elle méprise depuis des décennies. Elle n’ignore pas que sa légitimité historique et religieuse est discutable et que, si elle a pu s’emparer des lieux saints de l’Islam, ce fut grâce aux anglo-saxons. Pour assurer sa survie, elle doit rassembler autour d’elle tous les « Arabes » (lire les sunnites), contre l’ennemi séculaire perse (lire les chiites). En même temps, elle cherche à donner une nouvelle image d’elle en finançant de colossales campagnes de publicité dans la presse occidentale vantant l’aggiornamento qui en ferait désormais un pays ouvert, moderne et tolérant…

    Avec la guerre en Syrie, Ryad a amorcé la constitution d’une alliance offensive contre le « terrorisme iranien ». La manœuvre est cousue de fil blanc car le terrorisme islamiste n’est pas chiite, mais sunnite. Nulle marque de chiisme en effet dans les attentats de septembre 2001, dans ceux qui ont frappé l’Europe ou la Russie, dans Al-Qaïda, dans l’Etat islamique ou dans Boko Haram. Tous sont au contraire liés à des branches du sunnisme et dans bien des cas, financés par les officines wahhabites gravitant autour des cercles princiers saoudiens.

    Le plan de Ryad s’est déroulé en trois phases :
    1) Guerre du Yémen contre les miliciens Houthi proches de l’Iran.
    2) Isolement du Qatar qui a le tort de ne pas rompre avec l’ennemi perso-irano-chiite.
    3) Lutte à mort contre le Hezbollah libanais désigné par le ministre saoudien des Affaires étrangères, Mohamed al Khalifa, comme « une menace pour la sécurité nationale arabe ». On ne peut être plus clair dans la dénonciation en creux de l’Iran perse…

    L’Arabie saoudite et Israël ont en commun d’avoir le même ennemi iranien et le même allié américain. Un allié lui aussi totalement obsédé par le « danger » iranien. Les voilà donc tous trois partenaires dans la grande manœuvre d’encerclement de l’Iran. Ils ont cependant subi un grave échec en Syrie où, non seulement ils n’ont pas réussi à chasser du pouvoir un allié de Téhéran, mais où, en plus, l’enchaînement des évènements a fait que leur partenaire turc s’est détourné d’eux pour finalement, réalpolitique oblige, se rapprocher de la Russie, donc, de facto, de l’Iran.

    Dans le monde dit « arabe », et fidèle à sa politique d’indépendance, l’Algérie garde la tête froide, conservant de bonnes relations avec tous les protagonistes, dont l’Iran et la Syrie. Consciente de son isolement, elle a renoué des relations un moment distendues avec la Russie et elle s’est spectaculairement rapprochée de la Turquie. C’est alors qu’est intervenu un évènement aussi grave qu’insolite et dont les conséquences pourraient être considérables. Il s’agit d’une « livraison d’armes » du Hezbollah libanais allié de l’Iran, au Polisario, lequel est un appendice des services algériens.

    Une telle livraison, si toutefois elle était avérée, conduit à faire trois remarques :
    – Militairement, elle ne présente aucun intérêt car le Polisario dispose déjà de toutes les facilités dans les arsenaux algériens.
    – En revanche, une telle livraison, réelle ou supposée, a eu un très fort impact au Maroc où l’on est plus que chatouilleux dès-lors qu’est posée la question du Sahara. Les services iraniens ont-ils donc voulu faire comprendre au Maroc qu’ils ont les moyens de lui compliquer la tâche dans ses provinces sahariennes revendiquées par le Polisario s’il persiste à s’aligner sur Ryad ?
    – Mais ce faisant, Téhéran ayant violé cette souveraineté qu’elle défend si jalousement, comment va réagir l’Algérie ?

    En définitive, cet épisode montre deux choses :

    1) Face à la menace algéro-polisarienne sur ses provinces sahariennes, le Maroc est condamné à un quasi alignement sur la position américano-saoudienne.

    2) L’Algérie qui porte à bout de bras le Polisario depuis sa création n’est pas à l’abri d’une provocation de la part de ce dernier qui pourrait déclencher une crise majeure avec le Maroc. L’épisode en cours pourrait alors lui faire enfin comprendre qu’un accord avec Rabat lui serait plus profitable qu’un soutien aveugle à un Polisario paraissant chercher de nouveaux parrains, avec pour conséquence qu’Alger risquerait de moins le contrôler dans l’avenir. Cette livraison pourrait alors être un bon prétexte pour couper les ailes à un mouvement dont les ramifications islamo-mafieuses commencent à poser bien des problèmes dans toute la région saharo-sahélienne.

    Un tel accord serait bénéfique pour les deux pays. Le Maroc qui n’aurait plus à craindre un conflit avec l’Algérie, pourrait alors moins dépendre des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, ce qui, par voie de conséquence renforcerait l’Algérie dans sa constante d’indépendance et permettrait enfin la définition d’une politique maghrébine commune.

    Bernard Lugan

    Texte repris du site Blog de Bernard Lugan

    https://fr.novopress.info/

  • La migration de masse venant d’Afrique auraient été planifiée de longue date ?

    Dans différentes émissions, Kla.TV a évoqué l’opinion de personnes qui en étaient venues à conclure que la crise des réfugiés n’est pas un hasard, mais que la migration de masse vers l’Europe a été mise en marche de manière ciblée par des hommes de pouvoir comme par exemple George Soros.

    Il y a maintenant deux autres personnes qui ont étudié à fond les causes de la migration de masse d’Afrique vers l’Europe. Dans un article publié le 12 octobre dans le magazine politique et économique sur Internet Makroskop, le professeur en économie Anis Chowdhury et l’économiste malaisien Jomo Kwame Sundaram ont répondu à la question de savoir pourquoi tant de jeunes Africains essayent de quitter leur continent natal au péril de leur vie : Citation : « Dans la première moitié de cette année (2017) au moins 2 247 personnes ont perdu la vie ou ont été déclarées disparues après avoir tenté de venir en Europe par l’Espagne, l’Italie ou la Grèce. L’année dernière (2016), 5 096 décès ont été enregistrés au total. Il s’agit d’informations données par l’organisation internationale pour les migrations (OIM).

    Lire la suite sur Ça doit se savoir

  • CRITIQUER GEORGE SOROS, CE N’EST PAS ÊTRE ANTISÉMITE, M. PLENEL

    george-soros-europes-nightmare-is-getting-worse-and-only-germany-can-make-it-stop-1550x660.jpg

    Le 9 mai dernier, Valeurs actuelles publiait une série d’articles avec, pour titre, « Le milliardaire qui complote contre la France ». Cette enquête avait pour but d’investiguer sur l’homme d’affaires américano-hongrois George Soros. Ce nabab qui n’hésite pas à employer sa fortune pour financer des ONG qui « guident la société vers un mondialisme triomphant tout en combattant l’enracinement ».

    Ces articles ont fort déplu à des intellos de gauche qui, une fois de plus, ont vu derrières ces lignes l’ombre de la bête immonde.

    Ainsi, l’essayiste Raphaël Glucksmann, le fils d’André, compare l’enquête au plus grand pamphlet antisémite en tweetant : « Le protocole des sages de Sion, version 2018. Le remake hongrois vient d’être traduit en Français. »

    Edwy Plenel, le directeur de Mediapart, ami de Tariq Ramadan, s’en prend de manière identique à l’hebdomadaire : « Quand le complotisme mainstream de l’hebdo islamophobe Valeurs actuelles flirte avec le vieil antisémitisme du milliardaire juif cosmopolite (sic) qui financerait l’anti-France. »

    Enfin, Thomas Snégaroff, historien pour France Info, considère qu’avec la couverture du magazine, « le vieil antisémitisme n’est pas mort ».

    Ces attitudes sont inquiétantes car elles impliquent, si on les suit à la lettre, qu’il est interdit de parler d’un milliardaire, quelle que soit son action, autrement que pour en dire du bien, et ce, parce qu’il serait juif. Or, Soros – et c’est le moins que l’on puisse dire – est un personnage contestable et les critiques qui lui sont adressées visent ce qu’il fait et non ce qu’il est. Il faudrait que nos amis révisent un peu leur définition de l’antisémitisme.

    Justement, il est avéré que M. Soros utilise sa fortune pour détruire le fondement des peuples, promouvoir le mondialisme et imposer l’immigration de masse.

    C’est aussi un spéculateur qui, en septembre 1992, pariant sur la baisse, vend à découvert dix milliards de livres, provoquant une pression sur la Banque d’Angleterre qui fera sortir la devise du Système monétaire européen. Lui, par contre, encaissera une plus-value d’environ 1,1 milliard de dollars.

    C’est aussi cet homme, soi-disant défenseur de la démocratie, qui s’empresse de donner 400.000 livres britannique (453.000 euros) à une organisation pro-UE qui tente d’influencer le vote des députés britanniques sur l’accord final du Brexit. Confronté aux critiques, le financier décidera d’ajouter 100.000 livres de plus.

    C’est encore le dénonciateur des réseaux sociaux pour leurs pseudo-« fake news ». C’est lui qui demandera à l’Union européenne de contrôler et cadenasser ceux-ci.

    Heureusement, Soros a un grand détracteur : Benyamin Netanyahou. Celui-ci, après avoir soutenu Viktor Orbán face au milliardaire, accusa ce dernier de manipuler les manifestants contre l’expulsion d’Israël des migrants et demandeurs d’asile africains. Donc, si un plus un égal deux et si combattre Soros, c’est être antisémite, alors le Premier ministre israélien est antisémite !

    On a le droit de critiquer les dires et les actes de M. Soros comme ceux de M. Zemmour, et ce n’est pas de l’antisémitisme.

    Mais l’empressement de cette gaucho-sphère à ressusciter artificiellement et bruyamment ce « vieil antisémitisme » fantasmatique ne sert-il pas à détourner l’attention d’un autre antisémitisme, ce « nouvel antisémitisme » d’origine islamique dénoncé par l’appel des 300 du 22 avril dernier qui rappelait ces faits : « Onze Juifs viennent d’être assassinés – et certains torturés – parce que Juifs par des islamistes radicaux » ?

    http://www.bvoltaire.fr/critiquer-george-soros-nest-etre-antisemite-m-plenel/

  • Skripal : un coup dans l'eau pour le contre-espionnage anglais

    Le laboratoire chargé par les Britanniques d’analyser l’agent toxique qui a empoisonné Sergueï Skripal a rendu ses conclusions : impossible de le lier à la Russie. Et comme la victime se porte mieux, l’affaire Skripal, exploitée sans scrupule par le Royaume Uni, tourne à la déconfiture. 

    Il y a de l'eau dans le gaz de l'affaire Skripal ! Les uns après les autres, les arguments britanniques pour lancer une campagne antirusse quasiment sans précédent depuis la fin de la Guerre froide s'effondrent. Souvenez-vous, nous l'analysions dans notre dernier numéro Skripal, ex-agent double russe et sa fille auraient été empoisonnés au Novichok, un gaz de combat développé par l'URSS. Ni le mauvais timing, ni l'absence de mobile, ni le modus operandi, ni même les questions autour du Novichok (produit inexistant ou au contraire connu de tous ?) n'allaient ébranler le « story telling » de Londres, repris en boucle par les chancelleries occidentales et les médias.

    Vous l'avez donc entendu pendant des semaines il est « hautement probable » que les Russes aient fait le coup, éructait Boris Johnson quelques jours après les faits. Pour étayer cette allégation, les confidences de Porton Down. Ce laboratoire militaire spécialisé en armes chimiques aurait garanti au ministre des Affaires étrangères que Skripal avait été empoisonné par un agent neurotoxique « d'un type développé par la Russie ». Tout en finesse, Johnson accusera nommément Poutine, l'ancien du KGB, d'être derrière l'affaire.

    En conséquence, Londres demandait la plus grande fermeté vis-à-vis de Moscou à ses alliés, tout en refusant de leur fournir des preuves et en traînant des pieds pour collaborer avec l'OIAC, l'organisme international chargé du contrôle des armes chimiques. Les alliés, donc, avec un enthousiasme variable se sont plies à la solidarité. S'en est suivi un intense ballet de diplomates russes expulsés, bientôt suivi par un nombre équivalent d'officiels priés de quitter la Russie. Bref, ce seront quelque 300 diplomates de toutes nationalités qui auront récolté des miles sur leur carte de fidélité. Et ce n'était qu'un début, la Grande-Bretagne boycottant - diplomatiquement uniquement, il ne faut pas risquer une révolution - la Coupe du monde de football qui se tient cet été en Russie. Une compétition que Johnson comparera aux JO de Berlin en 1936, Moscou ressortant aussitôt les photos des athlètes britanniques tendant le bras devant Hitler. Ambiance.

    Et puis patatras ! Au milieu de ce chassé-croisé, le laboratoire Porton Down rend, le 3 avril dernier, ses conclusions, dans lesquelles il s'avoue incapable de prouver que l'agent toxique qui a touché Skirpal et sa fille venait bien de Russie. Curieusement, on n'entendra guère Boris Johnson à ce sujet, il essaiera même d'effacer ses Tweets accusant la Russie sur la foi « des rapports de Porton Down », mais trop tard. Embarrassing, isn't it ?

    Si, peut-être sous pression politique, le laboratoire affirme tout de même que les Skripal ont été empoisonnés au Novichok, Porton Down n'a pas toujours été aussi catégorique à ce sujet. Le docteur Robin Black, son chef, écrivait en 2016 que « les indices de l'existence éventuelle d'un tel produit sont quasi-inexistants et sa composition reste inconnue ». Comment alors identifier un produit dont la composition est inconnue ? Mystère.

    Embarrassing, Isn't it ?

    Et pire encore, si l'on ose dire, Sergueï Skripal et sa fille vont mieux ! On l'oublie presque, mais ses deux principaux protagonistes étaient bien à l'hôpital et non au cimetière. Alors qu'ils n'avaient, paraît-il, que 1 % de chance de survivre au Novichok, les voici tirés d'affaire, tout comme le policier qui les avait découverts, sorti de l'hôpital dès le 22 mars dernier. D'ailleurs, une médecin qui avait administré les premiers soins à Ioulia Skripal pendant plus de 30 minutes n'a pas été affectée ni aucune autre personne dans le voisinage de Skripal ou dans les lieux où se serait produit le gazage presque fatal.

    D'ailleurs, les rapports officiels indiquent que les échantillons de sang de Sergueï et Ioulia ont « montré une exposition à un agent neurotoxique ou à un composé similaire. » En clair, ces analyses ont montré des traces de décomposition d'un produit qui pourraient être « un agent neurotoxique de type Novitchok ou d'un agent très ressemblant. » Quand c'est flou, il y a un loup.

    Certains alliés de Londres montrent maintenant plus de mesure, à l'exemple de Berlin qui a proposé à Moscou de remplacer ses diplomates expulsés. Officiellement le Royaume-Uni continue sur sa lancée avec les menaces de Theresa May, expliquant qu elle utilisera « tous les moyens à sa disposition », « y compris militaires », contre l'ennemi russe. Un discours en droite ligne avec la nouvelle stratégie de Défense britannique, pour laquelle la menace principale n'est plus le terrorisme, mais la Russie, la Chine et la Corée du Nord.

    Les victimes des attentats de Londres ou Manchester apprécieront cet alignement manifeste sur Washington, auquel ont été priés de se plier l'ensemble des capitales européennes à l'occasion de cette affaire Skripal, qui tombait décidément à pic pour isoler une Russie rétive à l'ordre du monde occidental.

    Richard Dalleau monde&vie 19 avril 2018

  • Racisme : le Conseil des droits de l’homme de l’ONU demande à l’Allemagne d’agir contre l’antisémitisme aggravé par les migrants

    Allemagne antisémitisme migrants racisme Conseil droits homme ONU
    L’Allemagne répondait ce mardi aux questions et aux remarques des autres pays membres de l’ONU réunis au sein du Conseil des droits de l’homme à Genève. Plusieurs pays se sont inquiétés de la vague d’attaques antisémites dont souffre la nation qui a organisé et exécuté la déportation systématique des juifs d’Europe pendant la Deuxième guerre mondiale. Beate Rudolf, de l’Institut allemand pour les droits de l’homme, a parlé d’un problème de longue date de l’Allemagne avec un antisémitisme ancré dans sa population, que le « nouvel antisémitisme » amené par les migrants ne ferait qu’empirer. L’Allemagne ainsi retoquée pour « racisme »… est félicitée par d’autres pays pour l’accueil qu’elle a réservé à ces migrants ! Mais d’autres représentants ont dénoncé les actes racistes qui les visent (5.700 répertoriés ces dernières années) et le manque d’efforts de l’Allemagne contre le racisme et la xénophobie.

    Lire la suite sur REINFORMATION.TV

  • Iran. Beaucoup de bruit pour rien ?

    Iran-Trump-Bruit-pour-rien-bis.jpg

    Par Thomas Flichy de La Neuville, spécialiste de l’Iran et professeur à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr 

    Le retrait du Président américain de l’accord sur le nucléaire iranien a été immédiatement exploité par trois appareils médiatiques antagonistes à leurs propres fins : la Russie s’en est servie pour aiguiser les désaccords entre les Etats-Unis et l’Europe Occidentale, les libéraux américains pour condamner la politique étrangère jugée absurde de Donald Trump, les néo-conservateurs enfin pour vouer l’Iran aux gémonies. Ce retrait se présente en réalité comme un non-événement, le bruit médiatique généré étant inversement proportionnel à sa portée réelle. En voici les deux raisons principales.

    En premier lieu, la décision du président américain était prévue de longue date. Dans les débats opposant les deux candidats à l’élection présidentielle, Donald Trump avait une position plutôt isolationniste par rapport à son opposante Hillary Clinton. Un pays faisait pourtant exception : l’Iran.
    Si Donald Trump critiqua avec violence le rapprochement effectué par Obama avec l’Iran, c’était pour donner un gage aux néo-conservateurs et ainsi se donner une plus grande marge de manœuvre à l’intérieur. L’enjeu pour lui, n’était absolument pas cette puissance lointaine et parfaitement confinée qu’était l’Iran, mais bien sa propre réélection. Trump vient donc de remplir une promesse octroyée il y a longtemps.

    En second lieu, les effets du retrait seront nuls dans la mesure où la question nucléaire n’est qu’un prétexte efficace pour confiner un pays géopolitiquement lié à deux puissances continentales majeures : la Chine et la Russie. A tel point que si l’Iran renonçait brusquement et définitivement au nucléaire, l’administration américaine enclencherait immédiatement un plan B, soigneusement préparé à l’avance où l’Iran serait accusé de mettre au point des armes biologiques d’une extrême létalité. N’oublions pas que la manipulation des masses repose – comme nous l’expliquent ses théoriciens depuis plus d’un siècle – sur l’utilisation d’une idée-image effrayante, dont le danger n’est jamais démontré, mais présenté de façon répétée comme une menace majeure.
    Le retrait américain, initié par Donald Trump afin de donner des gages à ses opposants est donc parfaitement cohérent avec ses propres objectifs politiques. Les Iraniens, qui perçoivent l’accord sur le nucléaire comme un jeu de dupes bridant leur souveraineté sans pour autant dégeler leurs avoirs bancaires seront donc les derniers à s’en étonner. Après, tout, en Iran, tout accord est promis à renégociation.

    Thomas Flichy de La Neuville 10/05/2018

    Crédit photo : Maison blanche

    https://www.polemia.com/iran-beaucoup-de-bruit-pour-rien/

  • DONALD TRUMP VEUT-IL DONC EMBRASER L’ORIENT ?

    iran-premieres-elections-depuis-laccord-sur-le-nucleaire-youtube-thumbnail.jpg

    Trump ose tout, et c’est à ça qu’on le reconnaît. Sept pays ont signé, en 2015, un accord empêchant l’Iran de poursuivre ses recherches nucléaires, en échange d’une levée des sanctions économiques. Le monde entier, excepté Israël, s’en est réjoui. En Iran, le clan des durs était furieux et Rohani, qui veut ouvrir son pays, en était sorti conforté.

    Mais tout cela a été balayé par le président américain qui a donc annoncé, le 8 mai, avec quatre jours d’avance sur la date prévue, que les États-Unis se retiraient de l’accord. Israël a bruyamment applaudi, le reste du monde est consterné.

    Que va-t-il se passer maintenant ?

    L’Iran a réagi avec modération, indiquant qu’il allait consulter les autres signataires afin de savoir si l’accord tenait toujours ou s’il était caduc. Mais il est certain que la position de Rohani est fragilisée. Coincé entre une partie de la population qui ne supporte plus le régime des mollahs et une autre partie, plus religieuse, qui lui reproche d’avoir fait confiance à l’Amérique, il va connaître des heures difficiles.

    Pour la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, c’est une déconvenue. Jusqu’au bout, les trois puissances se sont relayées pour faire fléchir Trump. En pure perte. Emmanuel Macron connaît là son premier échec diplomatique, qui est d’autant plus cuisant que ce qu’il croyait être « d’excellentes relations personnelles »avec Trump ne pesaient finalement pas lourd face à la réalité. Les démonstratives embrassades et accolades n’ont servi à rien : c’est comme ça qu’on apprend le métier. Diplomatie et sentiments ne font pas bon ménage et Macron va devoir comprendre que le charme ne sert à rien lorsqu’on parle à la première puissance mondiale.

    Mais que veut Trump finalement ?

    C’est simple : un changement de régime en Iran. En sortant de l’accord et en annonçant de probables nouvelles sanctions contre l’État chiite, Trump espère aggraver la situation économique et susciter l’exaspération de sa population contre le régime. Au-delà du cynisme, vieille marque de fabrique américaine, ce calcul semble bien aléatoire. Rien ne dit que la population se soulèvera et, si c’était le cas, les dizaines de milliers de Gardiens de la révolution ne se laisseront pas faire. Cela risque de tourner à un bain de sang stérile, permettant aux durs de renforcer leur pouvoir.

    Les Américains ont l’habitude d’embraser l’Orient, mais avec des succès très relatifs. Ils ont détruit l’Irak en renversant un dictateur sunnite mais laïque pour donner le pouvoir à des chiites alliés aujourd’hui à l’Iran… Ils ont soutenu des islamistes syriens, accélérant l’intervention russe qui a sauvé le régime alaouite, allié de l’Iran. Ils entretiennent une armée kurde en Syrie, se fâchant de ce fait avec la Turquie, qui s’est alors rapprochée de Moscou.
    Tout cela n’est guère brillant.

    En attendant, la tension est montée d’un cran dans toute la région et il faudrait peu de choses pour un embrasement général.

    Poutine, lui, ne dit rien et, comme toujours, prendra son temps pour agir… ou pas.

    http://www.bvoltaire.fr/donald-trump-veut-embraser-lorient/

  • «Antisémite», «complotiste», «islamophobe» : la une de Valeurs actuelles sur Soros fait réagir

    Valeurs actuelles publie une enquête sur «l’empire du milliardaire George Soros, qui n’hésite pas à employer sa fortune pour influencer la société». Plusieurs personnalités se sont indignées de ce choix de sujet comme de son traitement.

    Valeurs actuelles a publié une enquête le 9 mai sur l’homme d’affaires hongrois George Soros, comparé par l’hebdomadaire à un «milliardaire qui complote contre la France». Pour le magazine, «l’empire» de George Soros, «n’hésite pas à employer sa fortune pour influencer la société». Des formules choc qui ont fortement déplu à certains intellectuels français.

    Lire la suite

  • Accord sur le nucléaire iranien : 10 conséquences de la (folle) décision de Trump

    Le monde a basculé le 8 mai 2018, avec la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien. Voici ce qui risque de se passer maintenant.

    Le monde a basculé ce 8 mai 2018.

    Rien n’y a fait. Ni les câlins d’Emmanuel Macron. Ni les menaces du président iranien. Ni les assurances des patrons de la CIA et de l’AIEA. Donald Trump a tranché : sous le prétexte non prouvé que l’Iran ne le respecte pas, il retire les Etats-Unis de l’accord nucléaire signé le 14 juillet 2015. Une folle décision aux conséquences considérables.

    Lire la suite

  • Trump piétine l’accord sur le nucléaire iranien - Journal du Mercredi 09 Mai 2018