Qu’est-ce que la « tenaille identitaire » ?
« Il y a une tenaille identitaire en France, comme dans tous les pays occidentaux. À une extrême droite populiste, qui n’a jamais été aussi forte et décidée à déstabiliser la société, répondent des courants de repli intégristes religieux. Ces deux-là se renforcent l’un l’autre. Si on n’y prend pas garde, si on ne montre pas notre détermination, la tenaille se refermera. » En 2016, ainsi parlait Gilles Clavreul[1], haut-fonctionnaire, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme de 2015 à 2017 sous le gouvernement Valls II et chef de file du Printemps républicain, mouvement de défense de la laïcité. En 2005, il avait qualifié le CCIF, Collectif contre l’islamophobie en France, de « collectif anti-démocratique, raciste et antisémite », et en 2017, demandé l’interdiction de la campagne d’affichage municipal contre l’immigration clandestine organisée par Robert Ménard, maire de Béziers.