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Cinq années après l’attentat de Charlie Hebdo, la menace djihadiste a-t-elle reculé? Rien n’est moins sûr.
Si les opérations commando se sont faites moins nombreuses, la fréquence d’attaques isolées, souvent menées par des «déséquilibrés», témoigne d’une tension, mais aussi d’un «écosystème islamiste» grandissant.
Était-elle folle, dangereuse, ou les deux à la fois? Dans la salle d’attente de la Gare d’Austerlitz à Paris, la jeune femme était intégralement voilée, y compris le visage, malgré la loi interdisant de se masquer dans l’espace public. Marchant de long en large, parlant seule, à haute voix et l’index en l’air, elle ne regardait aucun panneau d’affichage.
Que les grévistes qui bloquent les raffineries emmerdent le monde, on est bien d’accord. Que ces actes soient illégaux, il y a de fortes chances que cela soit le cas. Le droit de grève est une chose, la liberté de circulation et le droit de travailler pour ceux qui ne font pas grève en sont une autre. Mais de là à traiter les grévistes de terroristes, c’est peut-être aller un peu fort. Un député LREM a osé. Il s’agit de Jean-Pierre Pont, député du Pas-de-Calais, ancien UDF puis UDI. On le cite : « Pour moi, prendre la France en otage, c’est tout à fait illégal. »
Les Cassandre ont changé de camp. A la veille de 1914, les sonneurs de tocsin mettaient en garde avec raison contre la montée du bellicisme et les “phraseurs de guerre” dénoncés par Stefan Zweig (1). Aujourd’hui, ils alertent en vain contre la généralisation de la complaisance et de la lâcheté face à la montée du totalitarisme islamiste et de ses méthodes terroristes. Cinq ans après la tuerie à Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, il faut bien constater que la culture djihadiste a fait des émules en France et ailleurs. Le sursaut d’indignation du peuple français, rassemblé à Paris pour une manifestation monstre le 11 janvier 2015, n’a pas suffi à réveiller l’esprit de résistance des dirigeants et des médias face à l’islamo-fascisme et à ses collaborateurs. Le 10 novembre 2019, la gauche perdue a manifesté avec des musulmans fanatiques qui ont incité la foule à hurler “Allah Akbar !” à quelques encablures de Charlie Hebdo et du Bataclan, ces scènes affreuses de la barbarie importée. Or cette infecte trahison n’a guère suscitée de remous chez ceux qui font habituellement profession de distribuer des bons points et de dire la morale. Aujourd’hui, le premier réflexe des autorités confrontées à un islamiste qui tue au nom du Coran, est de le présenter comme un “déséquilibré”, potentiellement irresponsable de ses actes.
Après l’attaque au couteau perpétré à Villejuif au cri d’Allah Akbar vendredi dernier, même scénario à Metz et à la gare d’Austerlitz dimanche.
A Metz, c’est un homme de 30 ans, fiché S, qui a été neutralisé par des policiers hier dimanche midi dans le quartier Borny. Il était armé d’un couteau, criait “Allah Akbar“et menaçait une patrouille de police. La police a tiré à quatre reprises après sommation, l’homme a été blessé à la jambe et conduit à l’hôpital.L’individu était notamment connu par les services de la DGSI pour saproximité avec la mouvance salafiste.
L’assassin de Mme Halimi ne devrait pas être jugé parce qu’il subissait des « bouffées délirantes » liées à un excès de cannabis. Le meurtre de Villejuif est confié en revanche au parquet antiterroriste en raison de la préméditation des agressions, de leur modalité et des cibles choisies, de la conversion à l’islam du meurtrier enfin, qui joue un rôle déterminant
Malgré leurs différences et le flottement qui accompagne l’information sur ces affaires comme sur beaucoup d’autres, on y trouve le même couple conceptuel en pas de deux : le terrorisme islamiste et les troubles mentaux, passagers ou persistants. Soit il s’agit d’exonérer la religion en glissant vers la maladie, et on peut suspecter dans cette distinction qui surgit très et trop rapidement une tendance à l’aveuglement volontaire. Soit il y a entre cette religion et les troubles mentaux une connexion pour le moins troublante.
En ce début d’année 2020, on déplore une attaque ciblée d’un drone made in USA contre un chef de guerre iranien, en omettant généralement de rappeler les dizaines de civils et de soldats US qui ont servi de cibles aux fous furieux chiites, associés à ce qui reste de l’État islamique Daesh, en 2019.
Que l’homme de la Maison Blanche ait eu une réaction (limitée, car très bien ciblée) n’étonnera que les (fausses) pucelles effrayées. Après tout, il semble bien qu’en 2019, l’US-Army nous ait délivré du fou Abou-Bakr II, le calife auto-proclamé qui avait ravivé le Djihâd en 2014, en donnant son aval au terrorisme non-ciblé un peu partout en Occident. Le général iranien transformé brutalement en pure énergie était chargé de revigorer les guérillas d’Irak.
« La tentative d’attaque de policiers par un homme fiché S, armé d’un couteau, dimanche 5 janvier 2020 dans le quartier de Borny à Metz a provoqué un début d’émeutes urbaines dans ce quartier populaire [sic] de l’agglomération.
Dimanche après-midi, un homme âgé de 30 ans, connu pour radicalisation, s’est montré menaçant envers des passants et une patrouille de police en criant « Allah Akbar ». Pour l’instant, le parquet antiterroriste n’est pas encore saisi [ah bon… – NDCI] mais travaille avec celui de Metz pour savoir si les faits peuvent être qualifiés de terroriste.
L’assaillant a été neutralisé par la police après le tir de plusieurs balles notamment dans ses jambes. Il a été blessé sans que son pronostic vital ne soit engagé.
Après l’intervention de la police dans le quartier pour neutraliser le suspect, des tensions ont éclaté à proximité des lieux où se sont déroulés des faits. Des cocktails molotov ont été lancés vers les policiers déployés dans le quartier. Certains ont été retrouvés allumés au sol sans être lancés ou utilisés.
Des poubelles ont également brûlées près de certains immeubles d’habitation ou encore sur la voie utilisée par les bus METTIS. [sic]
Selon le maire de Metz, Dominique Gros, quelques incidents ont émaillé la nuit avec trois voitures brûlées dans un parking rue du Béarn et des abribus dégradés. » (source)
Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont deux spécialistes reconnus de l’islam du Proche Orient et de l’islam de France, par extension. Leur intervention sur le dossier plombé de la construction de mosquées, et en particulier des mosquées cathédrales en France, ne peut pas passer inaperçue, après Nos très chers émirs sont-ils vraiment nos amis ? Ils publient Qatar Papers, une plongée dans le mécénat islamique de Doha et de sa minuscule principauté.
Qatar papers d'où viennent ces papiers ? Nos deux journalistes Chesnot et Malbrunot, ne sont pas très diserts sur leur source le veut la déontologie du métier. Ils invoquent « un lanceur d'alertes » qui leur a fait passer des centaines de dossiers, pour la plupart en arabe, archivés par une ONG au nom parfaitement banalisé Qatar Charity. Il a fallu traduire cette mine de renseignements de première main, pour s'apercevoir que presque toutes les constructions de mosquées importantes en France et en Europe avaient reçu une véritable manne financière, - cela se compte par millions d'euros chaque fois - de cette étrange entreprise islamique de bienfaisance.
FIGAROVOX/TRIBUNE - Vendredi, à Villejuif, la France a été frappée une nouvelle fois par le terrorisme islamiste tandis que le meurtrier a d’abord été présenté comme «déséquilibré». Pour Céline Pina, ce manque de courage et cet aveuglement des autorités doivent cesser.
Par Céline Pina
Ancienne élue locale, Céline Pina est essayiste et militante. Elle est la fondatrice de «Viv(r)e la République», elle a également publié Silence coupable (Kero, 2016).
Le mode opératoire: assassinat au couteau aux cris d’Allah Akbar ; le port de la djellaba ; le jour choisi, un vendredi; la conversion à l’islam et le Coran retrouvé dans ses affaires.
Tout indiquait dès les premières constatations que l’on était bien en face d’un individu qui avait décidé de se soumettre aux mots d’ordre de l’État islamique, incitant chacun à son niveau à prendre les armes contre les juifs et les mécréants.
L’avocat Thibault de Montbrial, président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure, sonne le tocsin. Cinq ans après Charlie, la menace djihadiste a muté sur notre sol. Si notre droit s’est adapté, l’Etat et certains magistrats manifestent d’inquiétantes défaillances. Entretien publié sur Causeur.
Quel est le niveau de la menace terroriste djihadiste cinq ans après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher ?
Thibault de Montbrial. La menace est très élevée – beaucoup plus que ce que pense la majeure partie de la population. Pour résumer, on peut schématiquement distinguer trois phases de l’évolution du terrorisme depuis 2015. La première, celle des commandos projetés depuis la Syrie, de 2015 au premier semestre 2016, s’est soldée par le bilan le plus terrible. Il y a eu le commando envoyé par Abdelhamid Abaaoud qui commence par le Thalys, le 21 août 2015, poursuit par le 13-Novembre – où il ne commet qu’une partie des attaques prévues – et se termine à Bruxelles le 22 mars 2016. Ce groupe devait poursuivre son action jusqu’à l’Euro 2016, mais la police belge lui a mis la pression, précipitant son action. D’après la cousine d’Abaaoud, les membres du commando étaient au nombre de 90 à leur entrée en Europe. Était-ce du bluff ou un chiffre crédible ?