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Zoom - Aude Mirkovic : la PMA, un juteux marché mondialisé !
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Italie : Le Système plus fort que le pot pourri populiste.
Jean-Francois Touzé
Membre du Bureau politique du Parti de la France. Directeur de la revue Confrontation.
Le seul but légitime du combat politique est l'accession de ceux qui le mènent aux responsabilités du pouvoir.
Pour le Parti de la France, seul l'exercice, par la droite nationale, de la conduite de l’État permettra à notre Pays de se relever et de se reconstruire.
Pour parvenir à cette fin, aucune stratégie ne peut être exclue et le pragmatisme doit être notre loi tactique. A la condition de ne jamais dévier de notre ligne et de n’agir que dans la cohérence du projet.
Certains, en France comme dans toute l'Europe, suivent des chemins différents.
Les partis du Système, bien sûr, pour qui la « gouvernance républicaine » n'est que prétexte aux ambitions personnelles et, pour les nouveaux venus, volonté de s’accaparer à leur tour d’une part du butin.
Quelques uns (ou quelques unes), convaincus que la métapolitique et la formation des élites constituent la voie royale qui permettra, le jour venu, de dresser des passerelles (oubliant que les passerelles sont avant tout faites pour qu’on leur marche dessus), remettent à plus tard l’engagement militant et électoral, comme si le temps ne nous était pas compté.
D'autres, enfin, dont la sincérité des convictions ne saurait être mise en cause, parent au plus pressé estimant que mieux vaut être en capacité de mettre en œuvre une petite partie de leur programme plutôt que d'attendre indéfiniment de pouvoir en réaliser la totalité.
C'est le cas de nos amis italiens de la Ligue.
En s’accordant sur un programme de gouvernement avec le mouvement cinq étoiles, patchwork improbable de comiques troupiers, de néo écolos et d'anciens gauchistes, Matteo Salvani et les siens faisaient le pari de se servir de leurs alliés du M5S et du nouveau président du conseil désigné par eux, Guiseppe Conte, pour avancer sur la voie de la maîtrise des dépenses publiques, et surtout de la lutte contre la submersion migratoire.
Louables objectifs. Mais l’expérience montre que, chaque fois qu'un mouvement identitaire et national s'est allié avec un autre parti, de droite, de gauche ou d'ailleurs dans une coalition gouvernementale, il s'est embourbé dans le jeu des compromis politiciens comme de la dépendance européiste, et que les avancées promises se sont réduites à quelques gestes symboliques sans portée réelle. L'hétérogénéité de l'alliance italienne porte en elle les germes de l’échec à venir.
Ce n’est pas un hasard si la Commission de Bruxelles est restée plus que prudente après la nomination officielle de Conte par le très systémique président de la République italienne Sergio Mattarella, tandis qu'Emmanuel Macron tendait la main au nouveau gouvernement.
Tout portait dès lors à croire que, dans ces conditions, le printemps italien de l'identité, de la solidarité sociale dans le dynamisme économique, de la volonté anti migratoire et, sur le plan international, du rapprochement avec la Russie ne sera qu’une brève lueur dans la nuit hivernale.
La démission de Conte ce dimanche soir et la probable nomination d'un gouvernement technique avec un Président du Conseil passé par le FMI ne viennent que renforcer notre conviction : il n'est plus temps de transiger avec le Système qui trouve de toutes façons toujours les portes de sortie de crise. Il ne faut pas composer avec lui. Il faut l’abattre, le détruire et lui substituer l’Etat national. Le chemin sera plus long. Mais il sera celui de la vraie victoire.
Le Parti de la France considère que la Droite nationale, si elle doit, un jour, s'inscrire dans un jeu d’alliance pour accéder au pouvoir, ne pourra le faire qu'en situation de force. La situation dramatique de notre France et de notre vieille Europe impose, en effet, l'application d'un programme radical de salut national qui ne peut être que global.
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ENTRE LE PETIT « MÂLE BLANC » ET LES GRANDS BLACKS, EMMANUEL MACRON A CHOISI
Emmanuel Macron a utilisé l’expression « mâle blanc » en évoquant le plan Borloo pour la banlieue. Ce plan serait inapproprié car constituant « l’échange entre deux mâles blancs ». La banlieue, devenue zone « sensible » serait donc devenue si sensible qu’elle devrait être considérée comme une terre à part, domaine des seuls « racisés », interdite aux Gaulois ?
Yvan Rioufol, sur Cnews, a dénoncé à juste titre cette expression comme favorisant le communautarisme. C’est vrai, mais il y a plus. Cela s’inscrit dans le projet international d’une inversion des rapports de domination.
En Europe, le Noir est apparu sous sa désignation grecque de « Maure » (mavros = noir) dès l’Antiquité. Au XIIe siècle, dans La Chanson de Roland, il apparaît sous les traits du roi sarrasin de Saragosse, Marsile. Fin XVIe le modèle d’Othello, le Maure de Venise, de William Shakespeare, est aussi un roi – marocain, cette fois.
Mais au XIXe, le Noir apparaît comme une victime, celle du commerce d’esclaves avec le Nouveau Monde décrit par La Case de l’oncle Tom, de Harriet Beecher Stowe, ou Les Aventures de Huckleberry Finn et de Tom Sawyer, de Mark Twain.
Au XXe siècle, la littérature enfantine de Jean de Brunhoff – Babar– et de Hergé – Tintin au Congo – véhicule une double image. Gentil naïf et drôle, il éveille la sympathie. Cannibale, soumis à un sorcier jeteur de sorts au masque terrifiant, il est ressenti comme une menace.
Notre XXIe siècle pérennise l’image de la victime – sans-papiers jetés dans des bateaux de fortune au péril de leur vie pour fuir la guerre ou la famine et aborder sur nos côtes – mais lui superpose une image valorisante. Devenu l’unique ancêtre d’une humanité présumée entièrement africaine à l’origine, star multimillionnaire des terrains de foot, pouvant revendiquer le président de l’État le plus puissant du monde comme un des leurs hier, l’accueil par la plus vieille famille régnante de l’État le plus colonisateur de la planète d’une des leurs, le « Noir », aujourd’hui devenu « Eurafricain » ou « Afro-Américain », est passé du mépris à la gloire.
L’expression « mâle blanc » s’inscrit dans ce contexte.
Désormais, en Occident, ce n’est plus le seul Noir qu’on désigne comme présentant une particularité visible le distinguant de l’ensemble de la population autochtone, mais aussi le Blanc.
De même, le héros n’est pas seulement Arnaud Beltrame, mais aussi Lassana Bathily, qui a sauvé des otages de l’Hyper Cacher en 2015, ou Mamadou Gassama, qui a sauvé hier un petit garçon menaçant de tomber d’un balcon.
Entre Borloo, le petit « mâle blanc » rigolard à barbe grise, et les grands blacks intrépides des cités, Emmanuel Macron a donc choisi. La banlieue sera leur affaire. Ainsi se réalisera la « politique inclusive » qu’il a mentionnée lors de la conférence de presse de vendredi dernier en Russie à propos de la Syrie, devant un Poutine dubitatif.
Dès 2011, Guy Hagège, dans Le Monde, la définissait comme « un projet universel de personnalisation de la politique » en fonction « des différences de la personne », afin de lui donner « toutes les chances de réussite dans la vie ». À l’époque, la « différence » était le handicap, et cela concernait toute la France.
Mais en Syrie, comme dans nos banlieues, on peut craindre que cette « politique inclusive » n’implique une reconnaissance, voire une promotion des « différences » ethniques et religieuses qui pourrait mener au séparatisme.
Ce qui, comme au Kosovo, pourrait favoriser un autre projet universel : le projet postnational.
http://www.bvoltaire.fr/entre-petit-male-blanc-grands-blacks-emmanuel-macron-a-choisi/
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Italie : le coup d’Etat bruxellois ? - Journal du Lundi 28 Mai 2018
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Coup d’Etat institutionnel en Italie: les Bruxellois à la manœuvre
Berlin la rouge, la cosmopolite, l’européenne… Les citoyens du monde Berlinois se sont mobilisés hier dans la capitale allemande pour voler au secours de la folle politique immigrationniste d’Angela Merkel. Un rassemblement mis sur pied pour étouffer la voix de « la grande manifestation pour l’avenir de l’Allemagne » organisée par Alternativ für Deutschland (AfD), premier parti d’opposition à la coalition gouvernementale avec 92 députés au Bundestag. Selon la police 5000 nationaux avaient fait le déplacement à Berlin, même si la crainte des violences de l’extrême gauche, qui avait annoncé sa volonté d’en découdre sur les réseaux sociaux, a dissuadé beaucoup de familles de venir. 20 000 contre-manifestants étaient eux descendus dans la rue (la sociologie berlinoise leur donnait incontestablement l’avantage du nombre) sous une forêt de drapeaux rouges, noirs, arc-en-ciel, à l’appel des communistes, socialistes, anarchistes, antifas et même des associations LGBTI et de sept discothèques de la ville assurant l’ambiance techno. Un soutien qui ira certainement droit au cœur des pieux musulmans…
En Italie, les partisans de l’Europe (grande) ouverte, très résiduels mais bien présents dans les rouages de l’Etat, font aussi de la résistance. Hier le président italien le démocrate-chrétien Sergio Mattarella a choisi la voie de l’affrontement avec le peuple italien, du coup d’Etat institutionnel. « J’ai accepté toutes les nominations (dans le nouveau gouvernement de coalition, NDLR) , sauf celle de ministre de l’Economie », a-t-il déclaré, en l’espèce celle de l’économiste très hostile à l’euro (et brièvement ministre en 1993-1994) Paolo Savona.
« La désignation du ministre de l’Economie constitue toujours un message immédiat de confiance ou d’alarme pour les opérateurs économiques et financiers ». « J’ai demandé pour ce ministère un représentant politique de la majorité cohérent avec l’accord de programme (…) qui ne soit pas vu comme le soutien à une ligne qui pourrait provoquer la sortie inévitable de l’Italie de l’euro », a déclaré Sergio Mattarella. Devant le tollé et l’indignation des Italiens, ce dernier a tenté de prendre les devants: « J’ai été informé de demandes de forces politiques d’aller à des élections rapidement. C’est une décision que je me réserve de prendre sur la base de ce qui arrivera au Parlement » a fait savoir M. Mattarella qui a convoqué ce matin Carlo Cottarelli, ex haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), pour former un « gouvernement du président » dans l’attente de nouvelles élections.
Le choix de Paolo Savona, qui était le fruit de l’accord conclu entre la Ligue de Matteo Salvini et le M5S de Luigi Di Maio, s’avère insupportable pour le président italien. La constitution italienne lui octroie un rôle très symbolique, mais aussi le droit (jamais ou très peu utilisé) de nommer les ministres et de refuser de valider des lois risquant de peser sur le budget ne respectant pas les oukases de la la Banque centrale européenne (BCE). Un possibilité de blocage dont Emmanuel Macron s’était félicité par anticipation notions-nous la semaine dernière, lorsqu’il s’était dit confiant dans la capacité du président Mattarella à garantir que Rome continuera de travailler « de manière constructive avec l’UE…»
Sergio Mattarella s’était certainement ouvert à ses amis européistes de sa volonté d’enrayer la mise en oeuvre des choix exprimés par les Italiens dans les urnes. C’est peut-être la raison pour laquelle Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et financières, avait promis de travailler avec le nouveau ministre italien de l’Economie quel que soit son identité… tout en exhortant le gouvernement italien à maintenir une politique austéritaire refusée par la Ligue et le M5S .
Les deux alliés se sont en effet entendus sur une baisse des impôts mais aussi des dépenses sociales. Un programme qui commanderait une sortie de l’euro se réjouissent ou déplorent de nombreux observateurs. Il est certes assez évident que la politique de relance par la croissance voulue par les vainqueurs des législatives entraînerait une forte hausse du déficit budgétaire (le plus élevé en Europe après celui de la Grèce) qui aurait pour effet d’enclencher une nouvelle crise de l’euro, dont la monnaie unique pourrait cette fois-ci ne pas se remettre.
Le chef du gouvernement Giuseppe Conte a pris acte de cette volonté de Sergio Mattarella (poussé, appuyé par les cénacles euromondialistes) d’empêcher la coalition au pouvoir de mettre en place un pan capital de son programme. Il a donc annoncé dimanche qu’il renonçait à son poste de Premier ministre. Dans une vidéo diffusée en direct sur Facebook, Matteo Salvini a évoqué «un conflit institutionnel sans précédent (…). Dans une démocratie, si nous sommes toujours en démocratie, il n’y a qu’une seule chose à faire, laisser les Italiens avoir leur mot à dire. » Et le dirigeant de la Ligue d’ajouter sur son compte twitter : « Nous ne serons plus jamais les larbins de personne. L’Italie n’est pas une colonie, nous ne sommes pas les esclaves des Allemands ou des Français, du spread (l’écart entre les taux d’emprunt à dix ans allemand et italien, NDLR) ou de la finance. »
«Nous étions à deux doigts de former un gouvernement mais nous avons été stoppés parce que, dans notre équipe, il y avait un ministre qui critiquait l’Union européenne» a déclaré Luigi Di Maio à la Rai , précisant qu’il souhaitait que le président italien soit mis en accusation pour « haute trahison» ou « atteinte à la Constitution » comme le prévoit article 90 de la Constitution italienne. M. Di Maio a également utilisé les réseaux sociaux pour relever qu’ « il y a un grand problème en Italie : la démocratie». «Nous étions prêts à gouverner et on nous a dit non, parce que le problème est que les agences de notation dans toute l’Europe étaient inquiètes à cause d’un homme qui allait devenir ministre de l’Economie. Alors disons-le clairement qu’il est inutile d’aller voter, puisque les gouvernements ce sont les agences de notation, les lobbies financier et bancaire qui les font. Toujours les mêmes. »
Notons pour conclure que cette peur panique des élites eurolâtres (qui craignent surtout pour leur avenir), est encore accrue par la tribune parue le 21 mai dans le très sérieux quotidien de référence d’outre-Rhin Frankfurter Allgemeine Zeitung. Elle a été signée par plus de 150 professeurs d’économie allemands qui demandent très fermement à la chancelière Merkel l’ajout dans les traités européens d’une clause permettant la sortie de l’euro -et le rejet du plan Macron de reforme de la zone euro. Jusqu’à quand la prison des peuples qu’est devenue l’Europe bruxelloise parviendra-t-elle à éviter le naufrage et à museler les aspirations démocratiques? Luigi Di Maio l’a noté comme Bruno Gollnisch, toutes les forces du Système entendent bien décourager les citoyens qui ne votent pas dans les clous en remettant en cause les choix qu’ils expriment dans les urnes. Mais une mobilisation massive des Français, des Européens, dés l’année prochaine lors des élections européennes, reste bien une étape nécessaire, la condition sine qua non pour imposer enfin l’Europe des nations libres, des choix politiques conformes aux aspirations populaires.
https://gollnisch.com/2018/05/28/coup-detat-institutionnel-en-italie-les-bruxellois-a-la-manoeuvre/
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MENACES DE MORT, SHIT, COCAÏNE ET RAMADAN : PETITE SCÈNE DE VIE ORDINAIRE À VILLENEUVE-SUR-LOT
L’entrée en matière avait le mérite de la clarté. C’est ainsi qu’ont été accueillis le serrurier, les deux témoins et l’huissier mandaté pour notifier 6.800 euros de loyers impayés à un locataire des « quartiers nord-est » de Villeneuve-sur-Lot (La Dépêche se met à parler de notre petite sous-préfecture comme s’il s’agissait de Marseille). L’huissier a déposé plainte, rappelant à quel point, loin des douces berceuses du vivre ensemble, sa profession est en contact quotidien avec cette partie de la société qui profère menaces et insultes, et passe souvent à l’acte :
Notre quotidien est de se faire insulter comme les policiers et les gendarmes mais nous n’avons qu’un stylo à bille.
L’auteur de ces insultes a été jugé en comparution immédiate, d’autant plus que, comme il n’avait pas eu « le temps de faire le ménage » (toujours selon La Dépêche), les policiers ont découvert 1,2 kg de résine de cannabis et de la cocaïne. Il a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis.
Voilà le fait divers. Tellement divers qu’il est devenu le quotidien de centaines de quartiers en France, aussi bien dans des petites villes comme Villeneuve-sur-Lot que des cités de banlieue de nos grandes agglomérations ; et encore : lorsque les forces de l’ordre peuvent, sans être caillassées ou visées par des tirs, entrer dans ces quartiers.
Mais revenons au mot d’accueil de notre commerçant de 34 ans, ce locataire-délinquant qui va donc poursuivre son ramadan quelques jours en prison.
« Tu as foutu en l’air mon ramadan… » Il y a certainement ramadan et ramadan, musulman et musulman. Et toute religion a ses degrés de ferveur, de compréhension, de pratique, de cohérence, de moralité. Toute religion a sa piété populaire. Et puisqu’il est à la mode, dans les rangs du gouvernement et de La République en marche, de mettre dans le même sac voile islamique et foulard de la mère d’Alain Juppé, prêche en arabe et messe en latin, radicalisés islamistes et traditionalistes catholiques – ce qui, Gabrielle Cluzel vous l’a expliqué avec bien d’autres, n’a absolument rien à voir -, on pourrait aussi s’y interroger sur cette conjonction de faits qui touchent malheureusement souvent nos villes et banlieues : délinquance, trafic de stupéfiants, agression contre les forces de l’ordre et revendication islamique bruyante et agressive. Une conjonction que résume ce « Tu as foutu en l’air mon ramadan ».
Certaines bonnes âmes ou autres doctes théologiens me diront que ça n’a rien à voir. Mais justement, dans la vraie vie, c’est une réalité qui se voit. Et qui s’entend.
Dominique Monthus
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Bernard Lugan déconstruit le mythe de « Mai 68 » sur Sud Radio
Le 14 mai 2018 dernier, Bernard Lugan intervenait dans l’émission “André Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio pour évoquer son ouvrage : Mai 68 vu d’en face.
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Éric Zemmour : “On détruit un peuple avec l’immigration et on détruit une Nation avec le multiculturalisme
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Demain, la grande expropriation
Georges Feltin-Tracol
Voir Macron. 8 scénarios pour un quinquennat (NDLR : Michel Drac, Le retour aux sources, 17 € cliquez ici) comporte une terrifiante hypothèse pour les contribuables français qui viennent de remplir leur déclaration annuelle. Dans un troisième scénario intitulé « La grande spolation », Michel Drac envisage qu’à la suite de conflits locaux et de coups d’État financiaristes, des « ajustements financiers sont opérés dans tous les pays de la zone [Euro] par confiscation pure et simple des propriétés, via le plus souvent des moyens insidieux et indirects. En France, par exemple, l’État est maintenant copropriétaire de toutes les propriétés immobilières. Il perçoit donc une redevance de copropriété (p. 144) ». « Fumisterie ! Exagération anxiogène ! Complotisme ! » réagit le Système.
Pourtant, l’ISF transformé en Impôt sur la fortune immobilière (IFI) ne concerne plus les valeurs mobilières. Typiquement bougiste, ce nouvel impôt convient bien à la finance anonyme et vagabonde. Pendant la crise de l’euro, les Grecs ont vu leurs retraits bancaires hebdomadaires limités tandis que les comptes courants des Chypriotes subissaient une forte ponction de la part des organismes financiers. L’Union pseudo-européenne prévoit la généralisation de ce prélèvement non consenti à l’ensemble des titulaires des comptes courants de l’Eurolande en cas de situation grave.
La chronique dans Libération du 15 mai 2018 d’Iona Marinescu, enseignante en économie à l’Université de Pennsylvanie, évoque Radical Markets, un ouvrage d’Eric Posner et Glen Weyl. Les deux universitaires de Chicago dénoncent la propriété privée qu’ils jugent criminelle parce que monopolistique. Ils suggèrent de fiscaliser toutes les formes de propriété, « sauf peut-être, précise la chroniqueuse, les effets personnels ». Cette proposition obligerait ainsi les propriétaires à vendre leur bien si une tierce personne souhaite l’acquérir. Par exemple, une personne déclare au fisc la valeur de sa maison, soit 70 000 €. Si un acquéreur souhaite l’acheter à ce prix, il l’obtiendra sans aucune discussion possible.
Iona Marinescu pense que les rentrées fiscales qui en découleront pourraient alimenter un revenu universel. Bref, cet impôt sur la propriété « est radical, parce qu’il transforme la notion de propriété privée en une notion de propriété collective qu’on loue au plus offrant ». Déjà les cartes bancaires de retrait et les cartes magnétiques de transports tels Navigo en Île-de-France sont la propriété des banques et du STIF… Une nouvelle fois se manifeste un « communisme de marché », titre de l’ouvrage prémonitoire de Flora Montcorbier paru en 2000. Eric Posner et Glen Weyl confirment l’inquiétante convergence entre certains pans de la pensée libertarienne et un gauchisme économique le plus égalitariste, soit l’immense marchandisation de la vie, de la nature et du monde.
Financiers, banquiers et autres cloportes du Capital planétaire nous préparent vraiment un monde affreux. Faisons donc cesser leurs manigances infernales, de gré ou de force !
Bonjour chez vous !
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°80, diffusée sur Radio-Libertés, le 25 mai 2018.
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Michel Geoffroy : « Pour s’affranchir de la super-classe mondiale, il faut être une puissance »
Jeudi 24 mai 2018, Michel Geoffroy était invité par la radio Sputnik à présenter son dernier ouvrage : La Super-classe mondiale contre les peuples. Interrogé pendant près d’une demi-heure par Edouard Chanot, Michel Geoffroy a présenté ses travaux et répondu aux questions du journaliste.
Peut-on évoquer l’élite mondiale et son action sans être taxé de complotisme ? C’est le pari de Michel Geoffroy, ancien haut fonctionnaire, auteur de l’essai La Super-classe mondiale contre les peuples. Entretien.
Source : Sputnik
https://www.polemia.com/michel-geoffroy-super-classe-mondiale-puissance/